Dominique Buendé, lauréat du Prix de l’Entrepreneur africain de France

Le promoteur de l’application Quick Do a été récompensé dans la catégorie «Social Business» le 19 juin 2014 à Paris

Le Franco-camerounais Dominique Buendé a été récompensé le 19 juin dernier à l’hôtel Marriott de Paris aux Champs Elysées par le jury du Prix de l’entrepreneur africain de France. Le promoteur de l’application «Quick Do» a été récompensé dans la catégorie «Social Business», pour son application qui permet, à travers des liseuses, d’avoir accès au livre numérique en Afrique à un prix modeste de 650 F CFA. La même innovation qui lui avait déjà valu d’être distingué en 2013 du Prix Social Orange.

La palme du Prix de l’entrepreneur africain de France 2014 est cependant revenue à Didier Acouetey, Président du groupe AfricSearch, cabinet spécialisé dans le recrutement des ressources humaines. Le jury, présidé par Eric Mboma, Ceo de Standard Bank RDC et Cécile Barry, Présidente d’Action’Elles, a également décerné des récompenses à d’autres entrepreneurs de France pour cette manifestation organisée par l’association Africangels qui dit « accompagner l’émergence des talents qui participent au dynamisme de la France et au rayonnement de l’Afrique. »

De nombreux dirigeants d’entreprises, personnalités du monde politique, de la finance et des médias ont pris part à l’événement
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Les autres personnes distinguées lors de la cérémonie du Prix de l’entrepreneur africain de France 2014

Catégorie African’Elles : Fati Niang, directrice de BLACK SPOON
1er Food Truck africain

Catégorie Emergence : Boris Mounet, Fondateur de Meet My Designer
Le My Major company de la mode

Catégorie Prix Spécial : Evelyne Kitt Kitt, industrie KITT FOOD
Industrie Spécialisée dans la transformation de produits exotiques précuits surgelés

Catégorie Social Business : Dominique Buendé, Président de QuickDo
Startup spécialisée dans la conception, le développement et l’exploitation de services numériques pour et vers les pays du Sud.

Prix d’Honneur : Remis à Paul Derreumaux, Fondateur du groupe Bank Of Africa pour saluer l’ensemble de ses uvres au niveau du continent Africain

Les différents lauréats. Dominique Buendé à l’extrême droite
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Dominique Buende : «L’université de Douala a commandé 3000 liseuses»

Le promoteur du projet Quick-do book-box qui vise à diffuser le livre numérique aux étudiants à 650 FCFA, en donne les détails

Dominique Buende bonjour. Vous êtes Franco-camerounais, vous êtes lauréat du prix Social Orange 2013 pour une innovation qui va intéresser beaucoup d’étudiants africains, vous leur proposez un livre numérique au prix de 650 F CFA, l’équivalent d’un euro. Prenons l’université de Douala par exemple, comment l’étudiant pourra-t-il se procurer ce livre ?
L’étudiant pourra se procurer ce livre en se rendant à la bibliothèque où seront installés les médiathèques : c’est des « quick-do book-box ». En fait le projet s’appelle « Quick-do book-box ». Avec la liseuse qui sera fournie par l’université, il pourra télécharger le livre et payer avec son téléphone.

C’est-à-dire qu’il aura devant lui une borne qui ressemble un peu à une machine de café, c’est-çà ?
C’est-çà ! C’est une machine à café pour livre numérique, sur laquelle il pourra se connecter avec sa liseuse

Une liseuse qu’il aura reçue de la part de son université ?
L’université de Douala a commandé 3000 liseuses pour mettre à disposition des élèves. Je pense que ce sera mis à disposition des élèves par la bibliothèque à volonté.

Avec cette liseuse, il pourra se connecter à la borne et acheter, avec son téléphone portable un un livre au prix de 650 F CFA ?
Il pourra, avec son téléphone portable et Orange Money, payer son livre à 650 F CFA

On voit bien l’avantage pour les étudiants africains, on voit moins l’avantage pour les éditeurs européens. Vous leur demandez de casser leurs prix, de les diviser par huit ou par dix. Est-ce que c’est rentable pour eux ?
Complètement parce qu’il y a une économie d’échelle. Il y a un gros marché à adresser aussi. C’est juste un plus, ils accèdent à un nouveau marché sans investir. On parle des éditeurs européens certes, mais aussi des éditeurs africains aussi aujourd’hui qui ne vendent pas en Afrique. Donc ce sera un nouveau marché pour vendre et accéder à ce nouveau marché là.

Autre inquiétude pour les éditeurs, est-ce que ces livres numériques ne risquent pas d’être copiés et vendus à grande échelle par des petits malins ?
L’effort justement que nous demandons aux éditeurs, de réduire leurs marges pour pouvoir vendre à prix adapté au pouvoir d’achat des populations du Sud, est garanti par une double sécurisation : Une sécurisation physique, c’est-à-dire que le livre ne pourra être téléchargé que sur la borne, que sur nos liseuses ; et une sécurisation logicielle, le livre aura une sorte de cryptage qui permettra une lecture uniquement sur la liseuse de la personne qui l’aura téléchargé.

Dominique Buende
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