Ligne Douala-Bafoussam: échec programmé de la Camair-co?

Par Gerard Kuissu Mephou

Apprenons à nous dire la vérité ! Après un siècle d’attente, l’avion va de nouveau atterrir à Bafoussam. Pour 30 000 F CFA ! Pas besoin d’être sorcier pour comprendre que ça n’ira pas loin. Comme quoi, la politique gouvernementale est un tout et non une somme d’actions isolées.

J’achète un ticket 45 minutes « piang » je suis à Bafoussam.

Savons-nous qu’à Bafoussam l’offre en taxi et en voiture de location est nulle ?

Savons-nous qu’à Bafoussam il n’y a presque pas de rues viables ?

En clair, un Camerounais laisse sa Hummer à Douala, voyage en avion, à l’arrivée prends le « Ben skin » à Bafoussam pour aller dans son village ou là où il va ?

L’idée est bonne mais vu le contexte, les Camerounais préféreront encore et pour longtemps arpenter les mauvaises routes avec leurs voitures et avoir la liberté de circuler durant leur séjour à l’Ouest.

Certes il existe un marché, pas forcément une clientèle, il y avait des dispositions à prendre. Au moins une navette entre l’aéroport et la ville de Bafoussam voir même Bamenda et Foumban !

Il aurait fallu également développer les locations auto pour que les clients puissent joindre leur destination finale facilement. On ne prend pas l’avion pour ensuite se trimballer en ville en quête de taxi.

Avec 30 000 F CFA de carburant et un peu plus pour les grosses cylindrées, et moins de 4h de route, le tour est joué.

Pour qui connait l’Ouest profond, partir de Bamougoum où se trouve l’aéroport pour Bazou, Koutaba, Guzand par Batibo ou au fin fond de Bandjoun à Djiko ce n’est pas gagné !

Vaut mieux avoir sa voiture.

Comme quoi le succès des vols domestiques passe par des routes domestiques viables.

Faut-il faire l’Enam pour comprendre ça ?


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Accident de la circulation: 7 morts sur l’axe Douala-Bafoussam

Le drame est survenu mardi soir, 12 avril 2016, dans la localité camerounaise de Njombé-Penja (Littoral)

Au moins sept morts et dix blessés graves, c’est le bilan d’un accident de la circulation survenu mardi soir, 12 avril 2016, dans la localité camerounaise de Njombé-Penja, dans la région du Littoral.

Le drame est survenu lors d’une collision frontale entre un car de transport en commun, en provenance de Bafoussam (Ouest) et en partance de Douala (Littoral), et un camion transportant des marchandises.

Selon des témoins de la scène qui n’écartent par ailleurs pas l’éventualité d’un bilan plus lourd, un mauvais dépassement serait à l’origine de cet accident survenu sur l’un des axes les plus meurtriers du pays.

Selon un rapport publié en mi-2015 par la Banque mondiale, le taux de mortalité due aux accidents de la route avait baissé de 31% au Cameroun entre 2011 et 2014, la principale cause de ces drames étant d’origine humaine du fait du non-respect des règles élémentaires de la circulation, mais aussi le mauvais état d’une bonne partie des 120.000 kilomètres de routes (dont 5600 bitumées) que compte le pays.

Le ministère des Transports, de son côté, et malgré des nombreuses campagnes de prévention, pointe comme principales causes de ces désastres les défaillances humaines (70%) mais également celles liées aux véhicules (20%), au mauvais état des routes (10%) et à la consommation de la drogue chez certains conducteurs.

Un accident sur l’axe Yaoundé-Bafoussam.
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