Filière bovine : un virus venu du Nigéria menace le cheptel camerounais

Le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) a alerté plusieurs gouverneurs de région sur « l’apparition de la maladie bovine dénommée Anthrax au Nigeria ».

La sonnette d’alarme est tirée sur l’apparition de cette maladie au Nigéria voisin et les risques d’importation encourues du fait des échanges transfrontaliers avec le Cameroun, notamment en ce qui concerne les mouvements de bétails.

Le Dr Taïga a saisi les gouverneurs des régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui ont la particularité d’être adossées à la frontière avec le Nigeria, au sujet de cette maladie.

Dans sa correspondance, le Minepia leur demande de « procéder au renforcement des contrôles de mouvements de bétails aux frontières ». Les patrons de régions doivent également sensibiliser les acteurs de la filière, notamment les éleveurs, les commerçants, les bouchers, etc. Les mouvements transfrontaliers de bétails doivent également être contrôlés, « afin d’éviter l’importation de la maladie », souligne le Minepia.

Rappelons que le cheptel bovin est estimé au Cameroun à environ 8 millions de têtes sur pieds, dont 83 % localisées dans les trois régions septentrionales du Cameroun, soit 3/4 du cheptel national. Quant à la viande bovine, la production locale se situe en moyenne à 110.000 tonnes de viande, pour une demande estimée à environ 300.000 tonnes par an, d’après des statistiques 2021 du Minepia.

Cameroun : la lutte contre la faim passe par la santé des plantes

Le pays de Paul Biya a commémoré vendredi dernier la journée internationale dédiée à cette question dans le but de sensibiliser les populations.

La célébration de la journée internationale de la santé des plantes a mobilisé trois ministres camerounais vendredi 12 mai 2023. Pour cette 2ème édition, on retrouvait autour du ministre de l’agriculture et du développement rural, Gabriel Mbaïrobe, le ministre des Forêts et de la Faune, Jules Doret Ndongo et le ministre de l’Elevage, des pêches industries animales, Dr Taïga.

Cette édition est placée sous le thème : « Santé des végétaux pour la protection de l’environnement ». En effet, le constat fait par les spécialistes est que les plantes à partir desquelles les populations obtiennent divers produits destinés à l’alimentation subissent de nombreuses attaques des chenilles et autres agresseurs. Ce qui n’est pas sans effet, sur la production et partant, sur la sécurité alimentaire ainsi que sur l’environnement.

Selon l’organisation des Nations unies pour l’alimentation  et l’agriculture (FAO), les organismes nuisibles et les maladies causent des pertes de production massives, privant des millions de personnes d’une alimentation suffisante. Ces pertes représentent jusqu’à 40% de la production mondiale. Au Cameroun en occurrence, la chenille légionnaire d’automne a été découverte depuis décembre 2016. Celle-ci a causé des dégâts énormes en entraînant les pertes culturels, dont principalement les céréales, notamment le maïs, le sorgho. Sa capacité de nuisance sur la production est estimée à 75%.

De même les oiseaux granivores et les criquets pèlerins du désert causent des dégâts qui vont de la disparition de tout ou partie des récoltes, à des conséquences dramatiques pour les populations. La mouche des fruits quant à elle, peut s’attaquer  à plus de 65 plantes, avec une préférence pour les agrumes, les mangues, les cultures maraîchères, etc.

A en croire Cameroon tribune, tout ceci impose de préserver la santé des plantes, parce qu’elles produisent l’essentiel de l’oxygène, la nourriture que les humains et les animaux consomment, les protéines, les sucres, les matières grasses, et autres. Ce rappel, a donc été fait vendredi dernier.

Tout comme le Minader en a profité pour présenter les mesures mises en place pour limiter les effets de ces agresseurs. Il s’agit du renforcement du système de surveillance et d’alerte rapide pour une protection précoce et une éradication efficace, la promotion des méthodes de lutte intégrées pour une bonne protection de l’environnement.

La Société des Provendéries du Cameroun installe une unité de production d’une capacité de 300 tonnes/jour

Le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, vient d’inaugurer la nouvelle installation industrielle de presse à granulés de la Société des Provenderies du Cameroun (SPC), qui pourra produire environ 20.000 tonnes de granulés pour la première année.

Pour le  ministre chargé des pêches et de l’élevage, Dr Taïga, le Cameroun vient de remporter le combat de l’import substitution pour ce qui est de l’élevage. Il l’a fait savoir lors de la cérémonie d’inauguration de la nouvelle industrie de la Société des Provenderies du Cameroun (SPC). Fini donc le stress de pénurie d’aliments pour l’élevage. Les éleveurs du Cameroun et ceux de la sous-région voient ainsi leur besoin en matière d’aliments de bétail en miettes et granulés assouvir.

Ceci, c’est grâce à un investissement que vient de réaliser la SPC. L’entreprise spécialisée dans les mélanges destinés à l’alimentation des animaux d’élevage a inauguré le 24 août dernier une nouvelle installation industrielle à Bafoussam. Il s’agit d’une presse à granulés avec une capacité de production de cinq tonnes par heure.

« Cette unité que nous inaugurons fait de NJS (groupe Noutchounguin Jean Samuel) un accélérateur en matière de développement de la filière avicole au Cameroun. La politique d’import-substitution impulsée par le chef de l’Etat pour ce qui est de la filière avicole est gagnée. Aujourd’hui, le Cameroun n’importe plus de poulet, n’importe plus les œufs.

Il y a des œufs au Cameroun, assez pour la consommation et la production nationale. Dans un contexte où le Cameroun mise sur la promotion de la transformation locale, l’optimisation de cette usine ouvre une nouvelle page pour le secteur agro-pastorale en générale dans notre pays, et particulièrement pour la production des aliments pour les animaux, » renseigne le Dr Taïga.

Dr Taïga, ministre de l'Elevage, des Pêches et des Industries animales
Dr Taïga, ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales

Avec la mise en service de la nouvelle unité de production, SPC prévoit accentuer la qualité et la quantité des aliments mis sur le marché avec par exemple une production d’environ 20.000 tonnes de granulés pour cette première année,

« La nouvelle gamme d’aliments en miettes et granulés, dont nous garantissons la production et la commercialisation depuis le mois de juin dans nos points de vente répartis sur l’ensemble du territoire national, s’adapte aux besoins spécifiques de chaque espèce animale et est d’une efficacité améliorée pour l’éleveur.

La valeur nutritionnelle et la digestibilité sont améliorées. Ces types de produits permettent une alimentation équilibrée des animaux en évitant aussi le gaspillage. Le traitement thermique, qu’apporte cette technologie, permet l’élimination des germes pathogènes pouvant se retrouver dans les aliments et garantit alors un niveau sanitaire renforcé. Par cet investissement, nous apportons notre contribution à l’essor d’une filière avicole que nous voulons pérenne, » explique Bart Buytaert, directeur général de SPC.

SPC
Bart Buytaert, directeur général de SPC présente les avantages de la nouvelle industrie

La nouvelle installation lors de son inauguration a également connu la présence du ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana et celui chargé de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe

Entrepreneuriat femmes-jeunes : plus de 3 milliards de F pour un projet de développement aquacole

Dr Taiga, ministre de l’élevage, pêche et des Industries animales a présidé le lancement de cette mission hier 30 mars 2022 à Yaoundé.

Une mission de préparation du Projet de Développement de l’Entreprenariat Aquacole (PDEA) a été lancée hier à Yaoundé. Le principal partenaire de la mission est le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) qui entend développer un nouveau projet d’investissement d’une valeur de 6 millions de dollars américains, donc plus de 3 milliards de F CFA.

Les principales cibles de ce projet sont les femmes et les jeunes. A terme, il est prévu d’augmenter la production de poison de vingt-cinq mille (25 000 tonnes) Tonnes par an.

Le PDEA est un nouveau projet ou la deuxième phase du développement de l’Aquaculture, sous l’impulsion du Minepia. Il vient remplacer le Projet de promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA) mis en place de 2017 à 2019 qui a enregistré des résultats remarquables.

Le projet vise à développer des besoins répondant non seulement aux producteurs mais aussi à la politique gouvernementale de réduction des importations de poisson et de la relance de la production locale dans un environnement favorable.

Il convient de noter que le projet pilote PPEA s’est terminé en 2019 et avait une production de dix mille (10.000 tonnes) Tonnes par an contre cinq mille (5000) tonnes par an en 2019. Ce nouveau Projet s’étend à d’autres régions, l’Ouest, le Nord, Extrême-Nord, Sud, Centre et Littoral respectivement.

Les aspirations visent à produire respectivement vingt-cinq mille (25 000 tonnes) et cinquante mille (50 000 tonnes) à court et à long terme.

 

Cameroun : la Turquie soutient la production et la transformation du miel

L’ambassadeur de Turquie  Ayse Saraç a remis le 5 aout dernier au ministre camerounais de l’Elevage, du matériel pour développer l’apiculture dans le pays.

Des ruches modernes, des fumoirs, des tamis, des combinaisons apicoles, des incubateurs ainsi que du matériel de laboratoire. C’est l’essentiel du don que  Ayse Saraç, ambassadeur de Turquie au Cameroun a remis au Dr Taïga, ministre camerounais de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia).

L’évènement s’est déroulé au Centre avicole de Yaoundé, en présence également du Dr Mehmet Yazgan, coordonnateur de l’Agence turque de coopération et de coordination (Tika). Le Tika qui œuvre depuis 2018 au renforcement des capacités des acteurs apicoles dans la maîtrise des technologies de production et de transformation.

Pour réduire les importations de poissons, le Cameroun veut accorder des incitations dans l’aquaculture

Un appel à manifestation d’intérêt ouvert aux opérateurs nationaux et étrangers jusqu’au 16 octobre 2020. Des sites déjà identifiés par le ministère des Pêches

 

Le ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) a émis un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt, en date du 15 juillet 2020, en vue de la présélection des opérateurs nationaux et internationaux désireux d’investir dans l’aquaculture au Cameroun.

L’avis est ouvert jusqu’au 16 octobre 2020.

A travers cette initiative, le Minepia veut accorder des incitations aux investisseurs en vue de réduire les importations de poissons. Sur la seule année 2019, selon les statistiques du Minepia, le Cameroun a importé 185 829 tonnes de poissons.

Il s’agit d’une “opportunité pour les opérateurs économiques d’investir dans l’un des maillons de la chaîne de valeurs aquacoles, à savoir la production d’intrants (aliments et alevins), la production intensive, ainsi que la commercialisation et la distribution de poissons de table de moyenne et et grande importance”, explique le ministre des Pêches, Dr Taïga, dans le document consulté par JournalduCameroun.com.

Dans ce secteur qui connaît une “forte demande”, le Minepia prévoit des mesures visant “l’incitation des investisseurs privés tant nationaux qu’étrangers à mettre en place des projets d’aquaculture commerciale rentables au Cameroun. Ainsi, ils sont appelés, dans le cadre de leur investissement, à faire des aménagements appropriés sur les sites qu’ils auront choisis et à proposer des modèles économiques utilisant toutes les techniques et technologies appropriées”.

Les promoteurs peuvent proposer les sites de leurs choix ou se baser sur les sept sites déjà identifiés par le Minepia: fleuve Dibamba, rive gauche et droite, région du Littoral (zone 1); fleuve Nyong dans la zone de Mbalmayo, département du Nyong et So’o, région du Centre (zone 2); fleuve Sanaga dans la zone de Monatélé, departement de la Lékié, région du Centre (zone 3); retenue d’eau de Lagdo, département de la Bénoué, région du Nord (zone 4); retenue d’eau de Lom Pangar, département du Lom et Djerem, région de l’Est (zone 5); façade maritime entre Kribi et Campo, département de l’Océan, région du Sud (zone 6); façade maritime entre Limbe et Idenau, département du Fako, région du Sud-Ouest (zone 7).

Grippe aviaire: à l’approche des fêtes, le Cameroun reste en alerte

Un peu plus de huit mois après l’apparition de cette épidémie dans plusieurs villes du pays, le ministère de l’Elevage et de la Pêche réitère son appel à la vigilance

Au Cameroun, la fin de la grippe aviaire est encore loin. Rien n’augure une bonne nouvelle dans ce sens pour le pays, surtout à l’approche des fêtes. A en croire le ministère de l’élevage et de la pêche, le Cameroun est en état d’alerte. «Le Cameroun demeure sous surveillance active», a dit en l’office d’Etat. Selon l’organisme public, le niveau d’alerte est lié au statut gardé par les organismes internationaux, tels que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Un des collaborateurs du ministre, Gaston Méyébé a précisé que tant que les deux organismes onusiens «n’auront pas déclaré la fin de l’épidémie, le pays doit encore craindre».

Il y a moins de huit mois, le gouvernement avec l’assistance des organismes internationaux avaient découvert un premier cas de grippe aviaire dans une ferme à Mvog-betsi, au sud de la capitale politique, Yaoundé. Depuis, la surveillance sanitaire est plus rigoureuse que jamais alors même que plus de 30.000 volailles avaient été déjà abattues, en guise de prévision.

Malgré tout, l’épidémie de la grippe s’est répandue dans plusieurs autres villes du pays, dont Bafoussam dans la région ouest Bamenda dans le nord-ouest du pays.

Au mois de septembre, la résurgence de l’épizootie était déclarée dans une ferme de Bafoussam. Le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine, avait alors annoncé la destruction de 16 000 poulets pour éviter la propagation de la maladie.

Fin d’année compliquée pour les commerçants de volailles

A ce jour, aucun cas de contamination humaine n’a été officialisé et le gouvernement a assuré qu’il a pris les dispositions au cas où cela arriverait. Dans un but préventif, le Dr Taïga, ministre de l’élevage et de la pêche, avait annoncé des mesures pour éviter l’apparition de nouveaux cas de grippe aviaire, dont la fermeture des marchés et l’abattage des volailles.

Mais à l’approche des fêtes de fin d’année, en pleine crise du marché des volailles, les prix ont flambé. Optimiste et analyste, Gaston Méyébé a affirmé que «les marchés seront inondés de volailles bientôt», assurant que le secteur sortait petit à petit de la crise.

Il y un mois, les autorités du pays avaient autorisé l’importation d’un million de poussins d’Europe pour relancer la filière. Alors qu’actuellement les experts de l’interprofession avicole estiment à 18 milliards de FCFA les pertes du marché, le Cameroun est obligé de trouver une solution durable au problème.

Quoiqu’il en soit, afin de contenir le problème, du moins pour la période des fêtes, le gouvernement a annoncé des foires agropastorales du 21 au 26 décembre prochains pour vendre les poulets à bas prix. Une stratégie qui devrait faire redémarrer le marché et faciliter les fêtes de fin d’année.