Cameroun: l’Onu condamne l’attentat de la mosquée

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations-Unies demande une nouvelle approche globale en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné mercredi, 13 janvier 2016, un attentat suicide meurtrier dans le village de Kouyape, dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, au moment de la prière du matin à la mosquée.

« L’attentat, perpétré par des éléments présumés de Boko Haram, a causé la mort d’environ 13 personnes, y compris l’imam, et fait de nombreux blessés », a dit le porte-parole du secrétaire général dans une déclaration à la presse.

Ban Ki-moon a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes et au gouvernement et au peuple du Cameroun, et a souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées dans l’attentat.

« Le secrétaire général demande de nouveau une approche globale en matière de prévention et de lutte contre le fléau du terrorisme, et de traiter ses causes profondes, en conformité avec les droits humains, le droit humanitaire et le droit des réfugiés », a ajouté le porte-parole.

Le chef de l’ONU s’est félicité de la tenue le 1er février 2016 à Addis-Abeba de la Conférence des donateurs de l’Union africaine afin de mobiliser des ressources pour la Force multinationale conjointe (MNJTF) destinée à lutter contre le groupe terroriste Boko Haram. « Il encourage un plein soutien à cette initiative », a dit son porte-parole.

Ban Ki-moon.
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Les postures de prostituées des leaders africains retardent et salissent l’Afrique

Par Léon Tuam

De tous les grands paradoxes de ce monde, très révélateur et assez poignant est celui du continent africain immensément et insolemment riche qui chaque année descend et descend dans l’indigence et ne survit qu’en faisant parfois recours aux « aides » de ses bourreaux qui le pillent systématiquement et le manipulent à gré.

Individuellement et collectivement, les leaders de ce continent par leurs nombreuses postures de prostituées humilient, réifient et retardent les peuples africains. Oui, comme une pandémie, les mêmes courbettes et complexes d’infériorité que manifestent la plupart des citoyens africains ordinaires devant les étrangers se trouvent bien ancrés chez leurs leaders.

Voyez comment chaque pays étranger veut faire croire à ces dirigeants africains qu’il est la meilleure solution à leurs nombreux problèmes, et ils se déferlent vers eux tel un troupeau de moutons assoiffés qui courent se perdre dans un fleuve infesté de crocodiles en voulant y boire !

Tantôt on les attire un a un pour les endormir, les diviser et les vider, tantôt ils sont pris en groupe (une cinquantaine de pays) par un pays endetté jusqu’au cou, un pays étranglé par des problèmes socio-économiques et financiers, et sans le savoir, ce sont nos leaders se disant dans le besoin qui a la longue vont sauver la vie au malade agonisant qu’ils vont rencontrer.

Regardez ces leaders d’un continent africain ô combien riche ! Regardez-les courir à gauche, à droite, en arrière, en avant ! Regardez-les sauter en l’air ou aller dans la boue en quête du messie au moindre appel ! Regardez-les se faire humilier comme des enfants par des leaders de pays trop endettés dits riches !

Voyez-les défiler et se faire saisir les mains ou se faire tapoter aux épaules à Paris, à Washington, à New Dehli, à Pékin, etc. comme si Simon Kimbangu ou Jésus, ou Mahomet était de retour et avait en poche des solutions-miracles à tous leurs problèmes ! Ah ça fait pitié ! Les richesses naturelles, nous les avons. Les richesses humaines, nous les avons. C’est malheureux. Comme ça fait mal !

Ces voyous dits dirigeants africains (imposés pour la plupart aux peuples africains et soutenus contre eux) oublient-ils que les solutions à tous ces problèmes se trouvent en Afrique ? Oublient-ils que les solutions-miracles, ce sont les peuples africains eux-mêmes, peuples encouragés, encadrés, éduqués et exposés aux sciences et technologies salvatrices ? L’oublient-ils ?

Ces dirigeants africains qui disent vouloir développer l’Afrique en se faisant esclaves de tel et tel ne veulent pas lire dans le passé de ces pays dits puissants de nos jours. Ils refusent de voir que ceux-ci se sont affranchis et élevés sans prendre comme eux leurs postures éhontées de prostituées.

Quelle plaisanterie ! Il y a dans le comportement de la plupart de ces dirigeants africains bien du badinage. Cela se voit et se sent quand nombre d’entre eux passent le temps à demander ou à mendier le « transfert des technologies » de ceux-là qui veulent les exploiter sempiternellement. Ah oui, c’est ridicule.

L’Afrique responsable de la nouvelle génération doit s’agripper aux sciences et technologies pour se libérer en se purifiant. L’Afrique qui a tout donné au monde et qui se veut conséquent et pragmatique doit piller ou singer sans remords les connaissances des autres pour se libérer et s’élever. S’il faut attendre qu’on lui donne certaines formules ou secrets, ce sera en vain.

Ceux qui maintiennent l’Afrique dans des chaînes n’ont jamais dit exactement ce qu’ils veulent, ce qu’ils font ou vont faire. Pour y arriver ils n’empruntent jamais la ligne droite, et beaucoup d’exemples l’attestent.

Quand on a voulu mettre la main sur les richesses de la Libye, on a évoqué la violation des Droits Humains. Quand on voulait coloniser l’Afrique, on parla de mission civilisatrice bienfaitrice ; quand on a voulu se débarrasser de Laurent Gbagbo, on a fait croire qu’il n’était pas un démocrate et avait perdu les élections. Pour s’emparer des richesses du nord du mali, c’est le terrorisme qu’on y va combattre.

La voie qui mène à la libération du continent africain est connue et doit être suivie. Ce n’est pas avec les postures éhontées de prostituées reconnues chez nombre de ses leaders qu’on y parviendra. Ceux qui sont assis sur la tête de l’Afrique ignorent le respect et la droiture et l’Afrique ne se libérera et se développera pas vite sans tricher ceux qui la trichent. Le destin d’une Afrique glorieuse gît dans les mains d’une nouvelle génération d’Africains.


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Afrique Centrale: le Redhac s’insurge contre les crimes et violations des droits humains

Par le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac)

Le réseau des Défenseurs des droits humains en Afrique centrale «Redhac» vient de commettre un livre qui illustre les exactions aux droits humains en Afrique centrale. Nous publions ici le propos liminaire de Me Alice Nkom, présidente du Conseil d’administration au cours de la conférence de presse de présentation de l’ouvrage.

Violations sur les sans voix
Permettez-moi de vous dire, que le plaisir reste toujours celui des Membres du Redhac chaque fois que l’occasion nous est donnée de nous réunir autour de la question «Droits Humains» et plus encore lorsqu’il s’agit des violations faites à l’endroit de ceux qu’on appelle communément «La voix des sans voix», et dont les journalistes forment un maillon essentiel. Comme ce fut le cas en 2014 pour la présentation du livre du Redhac intitulé: «Les droits humains et les états de l’Afrique centrale: situation des Défenseurs et Perspectives Démocratiques pour le XXIe Siècle». Le Redhac a encore travaillé sans relâche et tient à vous présenter aujourd’hui le Fascicule Intitulé: «Crimes graves et violations des droits humains en Afrique centrale».

Crimes dans les zones à conflits armés.
L’objectif de ce travail qui a duré 10 mois était de réaliser «documenter les crimes graves des Droits Humains commis dans les zones à conflits armés et dans les pays considérés à «hauts risques» en Afrique Centrale» ceci pour un plaidoyer auprès des Institutions nationales, régionales et internationales pour la lutte efficace contre l’impunité qui se traduit par la poursuite des bourreaux devant une justice équitable et impartiale, accompagnée d’une juste indemnisation et réparation des victimes. 6 pays sur 8 que couvre le Redhac appelés pays cibles ont fait l’objet de cette recherche. Il s’agit de: (la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la République du Cameroun, la République du Congo, la République du Tchad et la République du Gabon).

Six pays concernés.
Ce fascicule rend compte, témoigne et dénonce les crimes graves des Droits Humains commis dans les 6 pays. Les cas ont été documentés par les points focaux du Redhac à travers les interviews des victimes et de certains bourreaux. Notamment en:

République du Congo Brazzaville: séquestration, torture, traitements inhumains et dégradants.

République Démocratique du Congo: viols, crimes rituels, mutilations, assassinats des bébés. Tout ceci a été commis d’une part: par les services de sécurité gouvernementale (FARDC, PNC, ANR, T2 région,) et d’autre part, par les groupes armés étrangers (FDLR, ADF/NALU) et nationaux (FPC, FDDH, APCLS, NDC, NYATURA), en toute impunité.

République du Gabon: Crimes rituels, vente des ossements humains et cannibalisme en vue de conserver le pouvoir ou son rang social.

République du Tchad: Traite des personnes (femmes et enfants) en particulier, viols des filles mineures en toute impunité avec la complicité de certains agents de sécurité.

[b République Centrafricaine: Exécutions sommaires accentuées depuis le coup d’Etat du 23 Mars 2013, Assassinats des adolescents, viols des femmes et enfants (filles et garçons).

République du Cameroun: Homophobie ambiante, actes de tortures commis en toute impunité par certains chefs traditionnels, bavures policières et abus de pouvoir, insécurité provoquée par la secte Boko Haram.

Contexte.
Pendant des décennies un arsenal répressif à caractère politique, juridique et judiciaire a été mis en place par de nombreux chefs d’Etat dont la longévité au pouvoir est inédite créant ainsi un déni de droit de la part de ceux-là même qui doivent en principe assurer la protection des populations. Cette situation se caractérise par:
Certains pays en Afrique Centrale (République Centrafricaine, République Démocratique du Congo) sont plongés dans de troubles ethnico-politiques. Dans ce contexte, les populations perdent leurs biens, les familles perdent les êtres chers, les femmes sont violées, les enfants sont enrôlés comme des soldats.

L’insécurité provoquée par la montée de la secte Boko Haram qui multiplie les attaques meurtrières au Cameroun et au Tchad a amené les gouvernements de ces pays à restreindre d’avantage les libertés. Il y a un risque réel de blocage de toute forme d’Alternance et de bonne gouvernance dans ces pays.

Par la prise pour cible des populations en utilisant les crimes rituels comme moyen de conservation du pouvoir et/ou de leur rang social(Gabon).

«Non-Etats» dans les «Etats de Droits»
Cette situation crée les «Non-Etats» dans les «Etats de Droits» car, ses crimes graves des droits humains sont davantage commis pendant ces moments difficiles. Ces crimes d’ailleurs restent très souvent impunis par les arrangements des politiques et rebelles au détriment des victimes en quête de réparation et vivant avec les traumatismes physiques, psychologiques et matériels.

Les défenseurs qui dans ces conditions essayent de rappeler à l’Etat le respect de ses engagements de protecteur des Droits Humains et des libertés individuelles, et de l’autre et aussi de dénoncer pour condamner avec sa leur dernière énergie les exactions commises par tous les groupes armés rebelles et/ou les terroristes sans foi ni loi qui sèment la terreur, sont très souvent pris à partie par chacun de ces groupes lorsque cela arrange ces derniers. Alors même que ces défenseurs ne font qu’être aux côtés des populations désemparées et peu éduquées pour tenter de les arracher à l’indifférence, à l’abandon et à l’oubli.

Recommandations.
Après avoir planté le décor ci-dessus, le Redhac a fait des recommandations aux institutions suivantes, (voir page 20 à 22): Chefs d’Etat de l’Afrique Centrale; Commissions Nationales des Droits de l’Homme et des Libertés; la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples; les mécanismes Onusiens des droits humains; la société civile et aux bailleurs de fonds.

Ce fascicule sera remis aux autorités de tous les pays de l’Afrique Centrale concernées par la recherche, il sera également présenté à la 57e Session de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui se tient en Novembre 2015, pour une prise de conscience et une action urgente et durable de la part de toutes les parties concernées, avec un leadership fort des Etats de l’Afrique Centrale pour la LUTTE EFFICACE CONTRE l’IMPUNITE et pour que cela ne se reproduise plus jamais en Afrique Centrale.

Ce fascicule ne représente qu’un échantillon de la recherche qui a été faite par les points focaux du Redhacrelatif à la documentation des crimes graves des droits humains en Afrique Centrale. Il doit servir d’exemple.

A vous Défenseurs des Droits Humains, Journalistes, Nos vaillants soldats, Héros sur le champ de bataille contre la secte Boko Haram qui sème la terreur, nous disons courage, vous n’êtes pas seuls!!!

A vous, Madame la Directrice Exécutive du Redhac au Cameroun: mention spéciale pour le courage et la détermination, ainsi que l’esprit de sacrifice dont vous faites preuve pendant cette période où vous totalisez pas moins de 5 agressions de votre domicile et de vos bureaux devenus la cible de violentes violations de la part d’individus de grande lâcheté, couverts d’une impunité qui insulte tout Etat de droit qui aspire à l’émergence.

Sachez que le monde entier observe et exhorte l’Etat du Cameroun à assurer votre protection et celle du statut de défenseur des Droits de l’homme consacré par la loi internationale onusienne.

non, 3 fois non à l’impunité, oui pour un Etat de droit.!


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Les droits de l’homme au Cameroun en 2014, vus par Amnesty International

L’ONG a rendu public mercredi son rapport annuel 2014/2015 passant au crible la situation des droits humains dans 160 pays. Au Cameroun :

L’organisation non-gouvernementale Amnesty International a rendu public mercredi, 25 février, son rapport annuel 2014/2015 passant au crible la situation des droits de l’homme dans 160 pays. Pour Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International, 2014 aura été la pire année pour les droits de l’homme dans le monde. «L’année écoulée a été terrible pour ceux et celles qui cherchent à défendre les droits humains, et aussi pour les hommes, les femmes et les enfants qui vivent dans des régions en proie à la guerre», écrit l’ONG. «Nous devons nourrir un espoir : au cours des années à venir, lorsque nous nous souviendrons de 2014, ce que nous avons vécu cette année-là sera jugé comme le point le plus bas, d’où nous nous serons élevés vers un avenir meilleur», espère le SG d’Amnesty International. Journalducameroun.com a reproduit, ci-dessous, l’intégralité de la présentation sur le Cameroun telle qu’elle figure dans ce rapport annuel.

La liberté d’association et de réunion restait soumise à des restrictions. Les défenseurs des droits humains faisaient souvent l’objet de man uvres d’intimidation et de harcèlement de la part d’agents des forces de sécurité gouvernementales. Les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées (LGBTI) étaient toujours en butte à la discrimination, à des man uvres d’intimidation, au harcèlement et à d’autres formes d’agression. Le groupe armé islamiste nigérian Boko Haram a intensifié ses attaques dans le nord-est du Cameroun ; il a notamment commis des homicides, incendié des villages et réalisé des prises d’otages. Des personnes soupçonnées d’appartenir à Boko Haram auraient été arrêtées arbitrairement, placées en détention ou exécutées de manière extrajudiciaire par des membres des forces de sécurité. Des centaines de milliers de réfugiés venus du Nigeria et de la République centrafricaine vivaient dans des camps surpeuplés, où les conditions étaient très difficiles.

Contexte
Des signes d’instabilité étaient perceptibles à travers le pays du fait de tensions politiques internes et de l’évolution de la situation extérieure, notamment les attaques transfrontières lancées par Boko Haram et les violences dans la République centrafricaine voisine. Les forces de sécurité, y compris la Brigade d’intervention rapide (BIR), se sont rendues coupables de violations des droits humains, dont des homicides, des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires et des détentions illégales. La plupart de ces violations ont été commises dans le contexte de la lutte contre Boko Haram.

Exécutions extrajudiciaires
Plusieurs personnes soupçonnées d’être liées à Boko Haram auraient été tuées par les forces de sécurité, notamment par des agents de la BIR, dans le nord du Cameroun. Le 1er juin, Nzouane Clair René, un infirmier, a été abattu près de la ville de Mora après avoir été arrêté par les forces de sécurité. Le même jour, Ousmane Djibrine et Gréma Abakar, des négociants se rendant au marché du village de Zigagué, auraient été tués par des membres de la BIR dans le village de Dabanga. Le 15 juin, Malloum Abba a été tué par des membres de la BIR dans le village de Tolkomari. Le 20 juin, Oumaté Kola aurait été retrouvé mort dans la forêt de Mozogo; arrêté par des membres de la BIR quelques jours plus tôt, il aurait été tué par balle. Le même jour Boukar Madjo a été abattu, par des membres de la BIR semble-t-il, dans la ville de Nguetchewé.

Disparitions forcées
Plusieurs cas de disparition forcée ont été signalés, en particulier dans l’extrême nord du pays, où les forces de sécurité combattaient Boko Haram. La plupart de ces disparitions seraient imputables à la BIR. Le 2 juin, Abakar Kamsouloum aurait été arrêté par les forces de sécurité à son domicile de Kousseri et transféré dans un camp militaire. À la fin de l’année, sa famille et les organisations locales de la société civile ignoraient toujours tout sur ce qu’il était advenu de lui, et ce malgré les nombreuses demandes d’informations adressées aux autorités locales.

Exactions perpétrées par des groupes armés
Boko Haram s’est rendu coupable d’atteintes aux droits humains, en particulier dans le nord-est du pays. Ce groupe a incendié des habitations et tué plusieurs personnes lors de raids dans desvillages, souvent menés à des fins punitives en cas de coopération, réelle ou supposée, avec les forces de sécurité camerounaises. Ses combattants ont enlevé plusieurs personnes au Cameroun pendant l’année. Certaines ont été relâchées, souvent contre le paiement d’une rançon par le gouvernement, semble-t-il. Les autorités continuaient toutefois de nier cette allégation. Le 27 juillet, des membres de Boko Haram ont attaqué la résidence du vice-Premier ministre camerounais, Amadou Ali, dans le village de Kolofata, près de la frontière nigériane. Dixsept personnes ont été enlevées, y compris l’épouse du vice-Premier ministre. Plusieurs autres, dont des policiers, ont été tuées lors de l’attaque. Toutes les personnes enlevées ont été relâchées en octobre, de même que 10 travailleurs chinois enlevés en mai.

Droits des réfugiés et des migrants
Des milliers de réfugiés qui avaient fui les violences en République centrafricaine et au Nigeria subissaient des conditions de vie pénibles dans des camps surpeuplés, situés en zone frontalière. À la fin de l’année, le Cameroun comptait environ 40 000 réfugiés du Nigeria et 238 517 de la République centrafricaine. Parmi ces derniers, au moins 130 000 étaient entrés au Cameroun à la suite des violences qui avaient éclaté en décembre 2013 dans leur pays entre les anti-balaka et la Séléka, deux groupes armés. Dans les camps, les conditions étaient difficiles et des attaques perpétrées par des groupes armés non identifiés ont été signalées. Ces attaques ont conduit le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à transférer des personnes vers des endroits plus sûrs du pays.

Droits des lesbiennes, des gays et des personnes bisexuelles, transgenres ou intersexuées
La discrimination, les man uvres d’intimidation, le harcèlement et les violences visant des LGBTI demeuraient un sujet de préoccupation grave. Des LGBTI, principalement des hommes mais aussi des femmes, ont été arrêtés parce qu’ils étaient accusés d’avoir eu des relations sexuelles avec des personnes du même sexe. Plusieurs d’entre eux ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à cinq ans. D’autres ont été détenus arbitrairement et
remis en liberté par la suite.

Le 1er octobre, cinq personnes, dont une personne transgenre, ont été arrêtées à l’issue d’une descente de police dans une habitation de Yaoundé, la capitale. Elles ont ensuite été placées en détention dans un poste de police voisin et une sixième personne a connu le même sort lorsqu’elle leur a rendu visite. Deux ont été relâchées le jour même. Les quatre autres ont été inculpées de prostitution et de « trouble de jouissance ». Elles ont été maintenues en détention jusqu’au 7 octobre, date à laquelle elles ont été libérées dans l’attente des résultats d’une enquête.

Défenseurs des droits humains
Des individus et des groupes défendant les droits humains ont été fréquemment la cible de man uvres d’intimidation, de harcèlement et de menaces. Les locaux de certaines organisations de défense des droits humains ont été placés sous surveillance. Ils ont parfois été attaqués, apparemment par des agents des forces de sécurité. Dans la nuit du 12 juin, les bureaux du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) ont été cambriolés par huit hommes armés, qui n’ont pas été identifiés. Ces derniers ont menacé de tuer le gardien avant de s’introduire de force dans les locaux ; ils ont fouillé parmi les documents et auraient emporté deux postes de télévision, trois ordinateurs portables, un iPad et de l’argent. C’était la quatrième fois que les locaux du REDHAC étaient attaqués. Bien que l’organisation ait déposé des plaintes auprès de la police, les autorités n’ont pris aucune mesure concrète pour mener une enquête approfondie et véritable sur ces faits.

Arrestations et détentions arbitraires
Des personnes étaient encore arrêtées et détenues sans inculpation par les forces de sécurité, notamment par des agents de la Brigade d’intervention rapide dans le cadre de l’opération qu’elle menait contre Boko Haram dans les régions septentrionales. On a relevé plusieurs cas de détention au secret. La plupart des détenus n’étaient pas autorisés à recevoir la visite de leurs proches ni à consulter un médecin ou un avocat. D’autres personnes ont été arrêtées arbitrairement et détenues par la police ou la gendarmerie dans le cadre d’affaires civiles, en violation de certaines dispositions de la Constitution et du droit camerounais.

Liberté d’association et de réunion
Des opposants au régime, réels ou supposés, continuaient d’être privés du droit d’organiser des activités et des manifestations pacifiques. Le 3 octobre, le chanteur de reggae Joe de Vinci Kameni, surnommé Joe la Conscience, a été arrêté par la police devant le consulat de France à Douala, alors qu’il s’apprêtait à manifester pacifiquement. Un journaliste local a été arrêté en même temps que lui, puis remis en liberté. Joe de Vinci Kameni a été remis en liberté sans inculpation le 9 octobre.

La page de garde du rapport annuel 2014/2015 d’Amnesty International
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Luxembourg: Une conférence pour le traitement des droits humains

La 3ième Conférence Internationale de l’Agence pour la Coopération Scientifique Afrique Luxembourg se tiendra du 13 au 14 Octobre 2011

Selon les organisateurs le thème portera sur «La Science au Service des Droits Humains et l’Emergence de la Démocratie pour le Développement en Afrique». Les deux journées à caractère hautement scientifique réuniront les chercheurs, les experts internationaux, les consultants, les responsables d´ONG et d´organisations internationales pour débattre des droits humains fondamentaux que sont l’accès à l´éducation, l´eau potable, la nourriture, les soins,.etc. Quel est le rôle de la science et des nouvelles technologies pour améliorer ces droits et par ailleurs pour bouger la ligne du développement en Afrique? C’est dans cette optique de développement de l’Afrique que le comité d´organisation présidé par le Dr. Guy Aimé Tanonkou continue dans le cadre de cette 3ième Édition la politique de coopération scientifique entreprise entre l´Europe et l’Afrique (plus particulièrement le Luxembourg et les pays partenaires de sa coopération). La conférence se tiendra à l´Université du Luxembourg au Campus de Walferdange.

Le constat de terrain
En ce jour, près d’un milliard de personnes dans le monde souffrent de la faim et de la malnutrition. Par contre, il existe des processus et méthodes tant techniques que scientifiques pour lutter et combattre la famine. Depuis l´arrivée du concept de développement durable, qui combine le développement économique et social, la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles, les acteurs du développement et les scientifiques sont conscients de l’urgence d’utiliser et de diffuser de manière responsable les connaissances émanant de tous les domaines de la science pour satisfaire les besoins et les aspirations des êtres humains. La révolution scientifique et technique sera-t-elle celle des droits de l´Homme et du développement en Afrique? On le sait, le savoir scientifique et les avancées technologiques doivent être au service du développement et des droits vitaux en Afrique afin d´assurer à tous les Africains leur droit à la sécurité alimentaire et au bien être. Ce développement de l´Afrique doit passer par une collaboration active entre tous les domaines scientifiques. Cette collaboration doit être appuyée et soutenue par des décisions politiques dont l´objectif est d’assurer aux populations africaines une meilleure qualité de vie et d’offrir aux générations présentes et futures un environnement durable et sain. De ce fait, comment la recherche scientifique en Afrique peut elle contribuer efficacement à l´effectuation de meilleures décisions politiques?

Dr. Guy Aimé Tanonkou, président du comité d´organisation
Lydie Seuleu)/n

La conférence traitera des droits humains fondamentaux
Elle mettra plus en avant, le rôle que peut jouer la science et les technologiques afin de maintenir ces droits dans les pays du Sud. Sont-elles un mythe ou une réalité en Afrique? Quelles approches scientifiques doit-on mettre en place pour sauver des vies en Afrique? Les scientifiques africains peuvent ils faire bouger les lignes et faire entendre leur voie sur des stratégies de développement? La science et la démocratie peuvent ils contribuer à une bonne Gouvernance de l´économie, du développement de l´Agriculture et des Énergies, à une bonne Gouvernance des projets de développement? La science moderne est elle au service du développement humain durable et comment mettre les technologies au service des droits vitaux en Afrique? Voila autant de pistes des réflexions qui seront débattues dans le cadre de la 3ième Conférence Internationale de l´Agence pour la Coopération Scientifique Afrique Luxembourg. Les objectifs de cette conférence internationale seraient alors de: définir les conditions actuelles et faire l’état des lieux de la véritable situation des droits humains en Afrique; dégager les priorités de la science pour une contribution efficace en termes de réduction de la pauvreté; hiérarchiser ces priorités pour établir un plan d’actions efficaces et proposer des recommandations à l’intention des autorités politiques et de la société civile.