La Camerounaise Mallah Tabot en guerre contre le VIH-Sida

La jeune activiste âgée de 27 ans s’est rendue à Durban, en Afrique du Sud, pour lancer son application «Ndolo 360» qui se veut un outil pour contrôler sainement sa vie émotionnelle et sexuelle

L’activiste camerounaise Mallah Enow Tabot s’attaque à la prévention du VIH-Sida chez les jeunes, avec pour arme la technologie. Elle s’est rendue le 18 juillet 2016 à Durban, en Afrique du Sud, pour présenter son application «Ndolo 360» à la 21e Conférence internationale sur le VIH/sida qui s’y tiendra jusqu’au 22 juillet.

Cette année, la conférence internationale sur le sida rassemble 18 000 chercheurs, cliniciens, décideurs, personnes vivant avec le VIH et autres acteurs de la société civile. Cette édition, devrait marquer un tournant dans la prise en compte du tribut que payent les enfants et adolescents face à l’infection par le VIH. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) 150 000 enfants sont encore nouvellement infectés chaque année, en particulier en Afrique et 1,8 million vivent avec le VIH.

De l’avis de la promotrice, «Ndolo 360» est un outil pour contrôler «sainement» sa vie émotionnelle et sexuelle. Il est un condensé de 101 contenus sur le sexe téléchargeable sur téléphone portable. Les jeunes ont par ailleurs la possibilité de poser des questions à des «sexperts» via un service de service de messages textes sans accès à Internet.

Mallah Enow Tabot a obtenu la licence en journalisme et communication à l’Université de Buea, située au sud-ouest du pays en en 2009. Durant sa dernière année d’étude, consacrée aux recherches sur développement rural, elle réalise inégalités auxquelles sont confrontées les femmes et les filles du Cameroun et décide de devenir féministe activiste.

A peine diplômée, Mallah Enow Tabot fonde son organisation United Vision et se lance dans la défense des droits des jeunes filles. United Vision s’engage au Cameroun dans la prévention des mariages forcés, pour promouvoir l’éducation, améliorer les droits des jeunes femmes et réduire les infections dues au HIV. Une uvre qui lui a valu en 2015, le Prix «Queen’s Young Leaders Award» décerné par la reine d’Angleterre, Elisabeth II, pour récompenser les actions en faveur du développement local et du bien-être des populations.

Mallah Tabot, photo d’illustration
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Championnats d’Afrique d’athlétisme: Auriol Dongmo conserve son titre

Avec un jet de 17,64m, la Camerounaise a battu le record des jeux qui se sont achevés dimanche 26 juin à Durban en Afrique du Sud

Le rideau s’est refermé le dimanche 26 juin 2016 sur la 20e édition des Championnats d’Afrique d’athlétisme organisée à Durban en Afrique du Sud avec la victoire du pays hôte.

Le pays organisateur a décoché 33 médailles (16 en or, 9 en argent, 8 en bronze) et arrive en tête devant le Kenya (2e) avec 24 médailles et le Nigeria (3e) avec 16 médailles.

Le Cameroun qui a aligné 20 athlètes dans la compétition s’est classé septième grâce à ses deux médailles d’or, une en argent et une autre en bronze.

L’une des médailles camerounaises a été remportée par Auriol Dogmo au lancée de poids. La Camerounaise a conservé son titre de championne d’Afrique après avoir fait un jet de 17,64m soit 57cm de plus que la Nigériane Okwelogu Nwaneka (17,07m).

Malgré cette victoire, Auriol Dogmo n’a pas pu réaliser les minima (17,80m) nécessaires pour se qualifier pour les Jeux olympiques prévus cette année à Rio au Brésil.

Tout comme Auriol Dogmo, Fernand Djoumessi a remporté la médaille d’or au saut en hauteur avec une performance de 2,15m sans toutefois attendre les minima pour les J.O.

Mais tout n’est pas encore perdu pour les deux Camerounais qui ont encore des chances de se qualifier pour Rio grâce à une sélection de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF).

L’instance internationale invite souvent les meilleurs athlètes classés de la fin de la période de qualification afin d’occuper des places restantes par épreuve. A cet effet, un classement mondial de l’IAAF sera publié le 12 juillet prochain.

Pour le reste, Joëlle Sandrine Mbumi a perdu son titre de championne d’Afrique du triple saut au profit de la Ghanéenne Nadia Eke (13,42m).

La Camerounaise qui a fait un bon de 13,37m s’est contentée de la médaille d’argent.

La dernière médaille du Cameroun (bronze) a été remportée par Sarah Ngo Ngoa au saut en longueur.

Auriol Sally Dogmo.
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Armand Claude Abanda, meilleur entrepreneur social et professionnel

Le représentant-résident de l’IAI-Cameroun qui a reçu cette distinction à Durban en Afrique du Sud, l’a présentée lundi à Yaoundé

Face à plus de 30 concurrents d’Afrique, il est sorti victorieux. Armand Claude Abanda tient désormais, entre ses mains, l’award du meilleur entrepreneur social et professionnel. La distinction lui a été remise à Durban en Afrique du Sud.

Honoré lundi, 07 décembre 2015, à la cérémonie de présentation de ce prix organisée à Yaoundé, le représentant-résident de l’Institut africain d’informatique (IAI)-Cameroun, puisqu’il s’agit de lui, a tenu a précisé que cette récompense était l’aboutissement des efforts de chaque acteur de l’IAI-Cameroun, du vigile à l’agent d’entretien, en passant par les apprenants et le personnel administratif.

En présence de l’ensemble de ses étudiants, enseignants et représentants de l’IAI d’autres pays, Armand Claude Abanda a dédié cet award à la première dame du Cameroun, Chantal Biya, « parce qu’elle est la marraine nationale de l’Opération 100 000 femmes et de Mijef 2035. C’est pour la remercier pour tout le soutien total et important qu’elle m’a apporté », a-t-il souligné.

C’est le 03 décembre dernier que ce prix lui a été remis par Leading Women’s of Africa. Une Ong sud-africaine créée en 2008, avec pour siège Cap Town. D’après Pauline Lambou, coordinatrice camerounaise de l’Ong, « ils ont pour habitude d’honorer les femmes. Cette fois, il était question de primer les hommes qui ont uvré pour l’autonomisation des femmes. Lorsque nous avons fait une évaluation au Cameroun, Armand Claude Abanda arrivait en tête grâce à l’opération 100 000 femmes horizon 2012. Nous avons donné ce chiffre au comité d’organisation à Johannesburg qui avait déjà reçu 35 autres candidatures. C’est ainsi qu’il a remporté le prix».

Plus de 100 000 femmes ont déjà été formées aux technologies de l’information et de la communication. Un million de jeunes, d’enfants et de femmes seront formés dans le cadre de Mijef 2035. Et grâce à l’IAI-Cameroun, des milliers d’ingénieurs ont été mis sur le marché de l’emploi.


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Afrique du Sud: Les dirigeants du monde veulent sauver la planète

Le continent noir moins pollueur et grande victime des changements climatiques est à peine représenté à cette conférence de l’Onu qui s’achève ce vendredi 09 novembre à Durban

La conférence de l’ONU sur le climat à Durban est la première conférence onusienne de cette ampleur qu’accueille le continent africain. L’Afrique qui n’émet que 4% du total des émissions de gaz à effet de serre, mais qui est le continent le plus touché par les conséquences du réchauffement global: plus de 300 millions d’Africains, près du tiers de la population du continent, vivent déjà dans des zones de sécheresse et la situation pourrait bien encore se détériorer. Les experts estiment que d’ici 2020, entre 75 et 250 millions de personnes pourraient en Afrique perdre leurs denrées de subsistance en raison des changements du climat et les crises alimentaires pourraient donc bien se succéder, notamment dans la corne de l’Afrique. Alors, les ONG environnementales africaines et les journalistes venus du continent veulent tirer la sonnette d’alarme. Mais à Durban, ils sont peu présents pour appeler les grands Etats pollueurs à agir et à les aider à éviter les catastrophes. Pour les rares défenseurs de la cause africaine, ça a été un vrai parcours du combattant pour venir à Durban.

Jusqu’au dernier moment, Ange David Baimey ne savait pas s’il arriverait à Durban. Le coordinateur du réseau climat et développement en Afrique est l’un des heureux élu. De son réseau, seules 10 organisations sur 60 sont représentées. Soit il n’y a pas de financement pour les billets d’avion soit il n’y a pas de financement parce que les hôtels sont excessivement chers ici à Durban, explique Ange David Baimey. Même son de cloche chez les rares journalistes africains qui ont réussi à trouver des financements pour couvrir la conférence. Sidi El Moctar Cheiguer, président de l’association des journalistes africains sur l’environnement, en a assez. L’Afrique est victime mais pas responsable du changement climatique mais rien ne bouge clame-t-il. Les promesses de réduction de gaz à effet de serre aujourd’hui sur la table placent la planète sur la trajectoire d’un réchauffement de + 3,5°C, dépassant largement l’objectif de 2°C maximum, selon une étude présentée ce mardi 06 novembre à Durban. Au rythme où augmentent les émissions de ces gaz, les gouvernements n’ont guère que quatre ans pour inverser la tendance et éviter ensuite des dépenses massives pour atteindre l’objectif des 2°C, cible adoptée par la communauté internationale en 2010, selon ce rapport présenté en marge de la conférence de l’ONU sur le climat.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a lancé une mise en garde, en Afrique du Sud, face au réchauffement climatique qui met l’avenir de la planète en jeu, appelant à donner une suite au protocole de Kyoto, une fondation sur laquelle bâtir. Entré en vigueur en 2005, le Protocole de Kyoto impose à l’ensemble des grands pays industrialisés – à l’exception notable des Etats-Unis qui ne l’ont pas ratifié -des réductions d’émissions de leur gaz à effet de serre, au premier rang desquels le CO2 lié à la consommation d’énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon). Le Japon, la Russie et le Canada ne sont pas favorables à un nouvel engagement à l’issue de la première période qui s’achève fin 2012. Les pays en développement tiennent fortement à une nouvelle période au nom, notamment, de la responsabilité «historique» des pays industrialisés dans l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère. L’Union européenne elle, est prête à s’engager, mais insiste pour que soit dans le même temps établi le calendrier d’un nouveau traité, qui engloberait tout le monde et entrerait en vigueur à l’horizon 2020. La Chine avait, depuis quelques jours, laissé entendre qu’elle pourrait adhérer à cette piste, faisant naître l’espoir d’une nouvelle dynamique avec les Etats-Unis, autre acteur central de la diplomatie climat. Les deux pays sont les deux principaux émetteurs de gaz à effet de serre de la planète. Mais le représentant américain pour le climat, Todd Stern, a douché ces espoirs mardi. Je n’ai pas le sentiment qu’il y a eu un quelconque changement dans la position chinoise concernant un accord juridiquement contraignant, a-t-il déclaré devant la presse. L’Inde a également pris ses distances vis-à-vis de la feuille de route proposée par l’Europe.

Le président Déby du Tchad à la conférence d’ouverture
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