Cameroun : une vingtaine de personnes convoquées par le Consupe

Pour la plupart anciens et hauts cadres de l’administration publique encore en fonction, elles vont être auditionnées par le Conseil de discipline budgétaire et financière.

La ministre déléguée à la présidence de la République chargée du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) a émis, ce 9 novembre 2020, un avis de convocation en direction de 24 personnes. Pour « affaire urgente les concernant », ces personnes doivent se présenter dans les services du Consupe pour être auditionnées par le Conseil de disciple budgétaire et financière dont la ministre Mbah Acha Rose Fomundam est la présidente.

A l’observation, les personnes convoquées doivent répondre de leur implication dans des affaires supposées de faute de gestion budgétaire qui concernent plusieurs structures. Il s’agit de la Cameroon Airlines (ex-Camair Co), du Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc), du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, du ministère des Forêts et de la Faune, de la Commune de Messamena, de la Commune de Banyo, de la Société immobilière du Cameroun (Sic), du Chantier naval et industriel du Cameroun, et du Compte de dépôt du droit d’auteur et des droits voisins.

Parmi les responsables à auditionnées, l’on note la présence de trois anciens préfets : Mamadou Haman ex-préfet du département de la Bénoue, Tangwa Fover ex-préfet de la Mifi, Mba Bernard Marie, ex-préfet du Dja-et-Lobo. Tous impliqués dans l’affaire (Sic).

L’ex-maire de Messamena ainsi que l’ex-receveur municipal sont également convoqués. A noter la convocation du professeur Jean Calvin Aba’a Oyono de la gestion du droit d’auteur et d’Antoine Bikoro Alo’o, ancien directeur adjoint du Chantier naval.

En rappel, selon décret n° 97/047 du – 5 MARS 1997 portant organisation des Services du Contrôle supérieur de l’État, « le Conseil de Discipline budgétaire et financière est chargé de la sanction des responsabilités des ordonnateurs et gestionnaires des crédits publics et des entreprises publiques ».

Cet organe a déjà prononcé la déchéance de droits de plusieurs gestionnaires de la fortune publique, dont certains ont ensuite été poursuivis par la justice.