Afrique : le Digital Energy Challenge en faveur des start-ups est lancé

Une enveloppe de 2 millions d’euros ( plus d’un milliard F) est destinée aux lauréats, les candidatures sont ouvertes jusqu’au 30 avril.

Le programme Digital Energy facility (DEF) a ouvert les candidatures dédiées aux start-up et aux opérateurs publics développant des solutions numériques innovantes en Afrique.

Son objectif est ainsi de promouvoir l’intégration de sources d’énergies renouvelables dans les réseaux électriques, l’amélioration des performances des opérateurs énergétiques et un accès universel à l’énergie.

Cette année, le challenge est ouvert à l’ensemble des pays de l’Afrique et l’Agence de la transition écologique participe financièrement au challenge aux côtés de la Commission européenne. Il s’agit d’un appel à projets qui encourage les synergies entre acteurs publics et privés.

Des collaborations permettant ainsi de développer des technologies innovantes et d’encourager le partage de savoir-faire et de bonnes pratiques. Ces dernières jouent également un rôle déterminant dans l’amélioration de l’accès à des services d’énergie efficaces, résilients et à faible empreinte carbone.

Trois thématiques principales ont été retenues pour l’appel 2022, à savoir l’accès universel à l’électricité par les mini réseaux ; la gestion efficace du réseau électrique et enfin la durabilité et la pérennité du système électrique.

Pour être éligibles, les start-up locales doivent être en phase de pré-amorçage visant un passage à l’échelle de leur innovation, ou la transformation numérique de leur activité. Les opérateurs énergétiques, quant à eux, doivent posséder des partenariats entre opérateurs ou établissements publics du secteur de l’énergie et fournisseurs de technologies et de services innovants.

Financée par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agence française de développement, la DEF est un programme ayant pour vocation le soutien de la numérisation et la modernisation du secteur de l’énergie.

 

 

 

 

 

 

Cameroun : une compétition de beauté qui promeut l’écologie

Face au changement climatique actuel, des jeunes demoiselles mettent leur beauté au service de la nature.

Miss Eco international. Il ne s’agit pas d’eco comme économie, mais plutôt comme écologie. C’est un mot qui est désormais au centre de plusieurs discussions et rencontres mondiales à cause du changement climatique que connait la planète.

Face à cette dégradation de mère nature, il devient nécessaire de la sauver. Autrement dit, protéger l’environnement. Telle est donc l’esprit du concours de beauté Miss Eco international.

Il s’agit d’une compétition qui se déroule dans plusieurs pays, question de sélectionner celle qui représentera les couleurs de sa nation, à la grande finale. Cette année, la finale internationale aura lieu en Egypte. 45 pays au total parmi lesquelles les Etats-Unis, la France, la Palestine, l’Allemagne, l’Afrique du Sud et l’Egypte y participent.

Au Cameroun, elles sont prêts de 400 jeunes femmes à avoir mis les pieds sur le podium. Même si, seulement 40 d’entre elles ont été retenues pour les demi-finales. Après quoi 20 ont engrangé le plus grand nombre de vote, pour participer à la finale nationale.

protéger la nature
Audrey Bieme, présidente du comité d’organisation

Un élément essentiel du choix de la représentante du Cameroun pour cette ultime étape de la compétition est la pertinence de son projet écologique. Ce dernier devrait mettre un accent sur la protection de la nature.

C’est au soir du 19 février que la Miss Eco international Cameroun sera connue. Sa mission va se décliner autour de la lutte contre la pollution de l’environnement et la déforestation.

 

 

Cameroun: une station-service mobile pour éviter le gaspillage d’eau

L’appareil mobile, un nettoyeur haute pression pour laver les voitures ou des surfaces sales, est une invention du camerounais Sylvain Honnang

Les habitants de Douala ont découvert ces dernières semaines une curieuse machine qui a arpenté les quartiers de la capitale économique camerounaise. Un Anglo-Camerounais a développé un nettoyeur haute pression pour laver des voitures ou des surfaces sales. La différence avec une station-service classique? La dimension anti-gaspillage, qui vise à insuffler des gestes écologiques.

Sylvain Honnang est né à Douala mais vit actuellement à Londres. Après huit ans de travail, il a créé avec une équipe de plusieurs personnes un appareil mobile de lavage, la Howash, équipé d’un pulvérisateur d’eau à faible pression et d’un réservoir d’une capacité de 80 litres d’eau. À première vue, cela ressemble à un Kärcher, mais respectueux de l’environnement.

Car là où la plupart des appareils similaires utilisent des détergents polluants, la « Howash » utilise de la carnauba, une cire végétale permettant de faire briller les surfaces. Les feuilles sont importées du Mexique par l’entrepreneur, puis le produit final est fabriqué à Douala. Gros avantage par rapport aux produits généralement utilisés dans ce type de machines : cette cire végétale est biodégradable.
Sylvain Honnang a arpenté les rues de Douala pour présenter sa laverie mobile et proposer un lavage-test pour 1 000 francs CFA (1,50 euros).
« Dans les stations services à Douala, l’eau est souvent gaspillée et les produits chimiques rejetés dans la nature ».
Sylvain Honnang est agent de footballeurs. Il espère qu’à terme, son innovation, baptisée « Howash « , pourra permettre de changer les pratiques.

La plupart des habitants de Douala, lorsqu’ils veulent laver leur véhicule, se rendent dans des laveries, qui ont souvent de mauvaises pratiques. Comme il y a peu de laveries dans la ville, les files d’attentes sont souvent très longues.

En plus, l’eau est très souvent gaspillée dans ces stations. J’ai quelques amis qui travaillent dans ce domaine et qui se plaignent des factures très élevées qu’ils reçoivent. En plus, l’eau et les produits chimiques qu’ils utilisent sont souvent rejetés dans les caniveaux. Il y a une dizaine d’année, je leur ai alors proposé de remédier à leurs problèmes en changeant leur mode de fonctionnement : devenir nomade et aller vers le client.


Après une étude interne, nous avons estimé qu’il est possible de faire environ 14 lavages de véhicules avec ce réservoir, en utilisant moins de 6 litres d’eau] à chaque fois selon les estimations, laver sa voiture nécessite normalement entre 100 et 300 litres d’eau selon certains sites spécialisés. Des stations services de grands groupes proposent des lavages avec moins de 40 litres, NDLR. Le lavage ne prend pas plus de 15 minutes. Avec ce produit, j’espère qu’on pourra aussi sensibiliser à la gestion de l’eau, qui devient une ressource rare.

« Une innovation qui va sensibiliser indirectement aux gestes écologiques à Douala ».
Le projet « Howash » a été repéré par notre Observateur Mathias Mouendé Ngamo, journaliste et blogueur, et publié sur son site Biocamer, spécialisé sur les questions écologiques à Douala.
Un habitant de Douala verra avant tout le gain de temps, le fait de ne plus avoir à faire la queue dans les stations-service. C’est une vraie problématique à Douala : régulièrement, des coupures de courant ou d’eau intempestives obligent les clients à rentrer bredouilles, sans avoir lavé leur véhicule. Mais indirectement, je crois que cette innovation peut permettre de sensibiliser davantage aux gestes écologiques et à changer petit à petit les pratiques.

Sylvain Honnang ne cache pas que son innovation est encore très chère pour un particulier camerounais : avec un coût de 3 millions de francs CFA (environ 4500 euros), seules des entreprises peuvent pour l’heure se la procurer. Il espère trouver prochainement des financements pour faire baisser le prix de revient, notamment en « déposant un dossier à la Cop 22 », au Maroc, en novembre 2016.


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