Littérature: 15 ans d’élections au Cameroun passées au scanner

la publication est l’oeuvre d’Abdoulkarim, qui a fait part de son expérience en tant que cadre du Ministère de l’administration territoriale

Une rupture avec le mutisme administratif
320 pages c’est le volume du livre « La pratique des élections au Cameroun, 1992-2007, regard sur un système électoral en mutation ». la publication est l’oeuvre d’Abdoulkarimou, cadre en fonction au service du budget du Ministère camerounais de l’administration térritoriale. Un livre qui sort à un moment déterminant, où le processus électoral est en plein test, avec la préparation des présidentielles de 2011. Pour Marcellin Vounda, le directeur des éditions CLE, la maison éditrice de l’ouvrage, ce livre bat en brêche les idées recues, selon lesquelles l’administration camerounaise est conservatrice et renfermée. Le livre pose un double regard analytique et complémentaire sur 15 ans de pratique électorale au Cameroun. Vers les premières pages de son livre, l’auteur déclare avoir tout compris. Tout le projet de l’ouvrage, semble être celui de démontrer que depuis 1992, du moins jusqu’en 2007, le processus électorale au Cameroun s’est amélioré. Malgré sa position dans l’administration, l’auteur a su garder le minimum de distance requis pour ce type de production. Abdoulkarim se dit favorable à la mise sur pied d’un code électoral. Il fustige aussi les élites qui n’assurent pas au mieux, selon lui, leur rôle de maintien du contact avec le peuple. Il critique enfin aussi sans véritablement prendre une position claire, le système d’inscription. A ce dernier propos, Abdoulkarim prévoit dans son oeuvre un peu plus de six millions d’inscrits pour 2011. Malgré l’inhabituelle dureté du ton pour un fonctionnaire, le livre bénéficie d’un crédit favorable d’une partie de l’opinion. Signant la préface de l’ouvrage, Réné Ayissi, un intelectuel camerounais a dit « Bravo ».

Le débat est ouvert et la lecture édifiera chacun
Dans l’opinion, des observateurs relèvent néanmoins de petites incohérences. Présent dans la salle, un responsable de parti politique cité dans l’ouvrage relève et reproche le fait que l’auteur ait survolé certains aspects de la réalité des élections. il lui reproche par exemple le fait qu’Abdoulkarim ne se soit pas suffisament outillé auprès de la cour suprême. Vous dites que la cour suprême a décidé sur notre contentieux , mais en réalité suite à notre requête, la cour suprême a déclaré notre demande recevable et s’est par la suite déclaré incompétente à trancher de cette affaire a déclaré Joachim Tabi Oyono, responsable de parti politique cité dans l’ouvrage de l’auteur. Ce dernier voulait montrer que contrairement aux affirmations de l’auteur, la juridiction camerounaise en charge du contentieux des élections n’était pas si neutre que cela. A l’auteur il est reproché aussi sa partialité délibérée, notament sur la responsabilité du ministère de l’administration territoriale dans l’incident sur les élections législatives de 2002, lorsque le jour même du scrutin, le chef de l’Etat avait été saisi de ce que le matériel électoral n’était pas prêt, et avait annulé les élections. mais de façon globale, l’ouvrage a été bien accueilli. De jeunes étudiants se sont dit satisfaits de la qualité informative du document. il se décline en quatre grandes parties et contient en annexe des photos et des archives des élections présidentielles et municipales passées. Un point d’ombre cependant, l’auteur n’a pas clairement indiqué la valeur ajoutée effective de ce livre, dans la perspective des élections de 2011. Un aspect que chaque lecteur ressentira à sa manière, le livre étant très ouvert. le document est aujourd’hui disponible dans la librairie des éditions CLE à Yaoundé.


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William Aurélien Eteki Mboumoua dédicace son nouvel ouvrage

La cérémonie a eu lieu à l’hôtel Hilton de Yaoundé le Jeudi 19 Février 2009

La dimension du personnage a sans aucun doute suffi à donner à l’événement, un cachet spécial. Ancien ministre, ancien secrétaire général de l’organisation de l’unité Africaine (OUA) et actuel président de la Croix Rouge Camerounaise (CRC), l’auteur du jour, le « patriarche » Eteki Mboumoua aura réussi à rassembler des ministres, directeurs généraux, diplomates et hommes d’église dont l’archevêque de Yaoundé, Monseigneur Victor Tonye Backot, pour la dédicace du tome 2 de son livre, Le pouvoir de l’humanité : un certain humanisme. Dans cet ouvrage qui est une réflexion de l’auteur entamée depuis 1970, William Aurélien Eteki Mboumoua va à la quête de l’humain réconcilié avec lui-même. Il prêche pour l’avènement d’une culture de l’humanitaire dans un monde guetté par la menace permanente des guerres et des dangers de toutes sortes. L’humanitaire ? Une thématique opportune pour l’ancien secrétaire général de l’OUA qui se dit animé par une grande sensibilité pour les souffrances humaines. Une idée soutenue par le Professeur Alain Didier Olinga qui voit en l’auteur, un homme qui « croit au pouvoir de l’humanité ». Au-delà de cet appel à un « nouvel humanisme », le livre de William Aurélien Eteki Mboumoua est aussi et surtout un vibrant témoignage d’un homme qui aura « servi l’humanité au plus haut sommet de la prestation humaine » ainsi que l’a souligné le modérateur EVEMBE, afin que « l’expérience vécue » par l’auteur suscite avec lui, « l’expérience à vivre ».

Livre de William Aurélien Eteki Mboumoua
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Une expérience exaltante
En sa qualité d’écrivain, c’est le troisième ouvrage que Eteki Mboumoua publie après Un certain humanisme en 1972 et Démocratiser la culture en 1974 aux Editions CLE à Yaoundé. Le « jeune homme de 77 ans » ainsi qu’il se présente espère, si Dieu lui donne encore quelques années de vie, publier ses mémoires. Mais outre l’aventure littéraire, c’est en politique qu’il aura surtout brillé par sa réussite. Né le 20 octobre 1933 à Bonadibong à Douala, William Aurélien Etéki Mboumoua devient à 25 ans, Préfet de Régions (Nkam et Sanaga-Maritime) alors fortement troublées à la veille et au moment de l’Indépendance en 1960. Il a été Ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports, de la Culture, chancelier de l’Université de Yaoundé, Conseiller spécial du Président de la République, Ministre chargé de Mission auprès du Président de la République, Ministre des Affaires étrangères, Membre du Conseil exécutif et vice-président de l’UNESCO, Secrétaire général de l’organisation de l’unité africaine, Membre du Comité consultatif des Nations-Unis pour les études sur le désarmement. Il est en ce moment président de la Croix Rouge Camerounaise. William Aurélien Eteki Mboumoua a tout récemment fait la preuve de son engagement humanitaire en s’investissant personnellement lorsqu’en Mars 2008, la CRC qu’il dirige a pris en charge plus de 8000 réfugiés tchadiens fuyant la guerre au Tchad. Il suit toujours avec attention les questions d’actualité internationale. En Août 2007, il se prononçait en faveur de la création des Etats-Unis d’Afrique qui, selon lui, pourrait permettre de juguler le phénomène des migrations clandestines en Afrique S’exprimant récemment sur Barack Obama, le président américain, Willian Eteki Mboumoua a dit craindre que le nouveau président, à défaut de changer l’Amérique ne soit changé par l’Amérique.

Son livre est disponible dans les librairies de la place et aux éditions CLE

William Aurélien Eteki Mboumoua
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