Le ministre camerounais de la Santé publique pense comme les autorités françaises que ce dispositif n’est en rien utile pour les personnes saines. Un avis que ne partagent pas certains.
Depuis le 17 mars que le gouvernement camerounais a édicté les 13 mesures de prévention contre le Coronavirus, la psychose semble s’être emparée de certains citoyens. Le port des masques s’observe un peu partout dans les rues du pays.
Ce 18 mars sur son compte Tweeter, le ministre de la Santé publique a fait une précision sur le sujet. « Le port des masques ne protègent pas de la transmission du Coronavirus. Il est préconisé pour les personnes contaminées et les personnels de santé », recadre le Dr Malachie Manaouda.
Cette tendance au port du masque est inspirée de l’occident. Où, depuis le déclenchement de cette pandémie, de nombreux européens arborent cet outil de protection par crainte d’être contaminé. En France par exemple, le gouvernement a annoncé qu’il fallait désormais disposer d’une ordonnance pour pouvoir en acheter en pharmacie.
Edouard Philippe, le Premier ministre, a confirmé le 13 mars que le port du masque n’était pas utile chez la population générale et que cela privait les personnes qui en ont réellement besoin (les soignants, les malades et les personnes qui ont été en contact avéré avec un malade).
Effet barrière
Pour certains spécialistes de la santé, le masque médicalisé peut servir dans un contexte de prévention de l’exposition au virus. D’après eux, il peut avoir un « effet barrière » qui va empêcher le passage des particules bactériennes et virales.
« Le mode de transmission du coronavirus est sensiblement le même que celui de la grippe, c’est-à-dire qu’il se transmet d’homme à homme lors de contacts rapprochés (se toucher ou se serrer la main par exemple) et par voie aérienne en toussant ou en éternuant(gouttelettes de salive, postillons) », explique le Dr Pierre Parneix, sur le site français d’information Le Journal des Femmes.
Ce médecin hygiéniste et praticien hospitalier en Santé publique au CHU de Bordeaux, est sur la même longueur d’onde que le Pr Jérôme Salomon, qui s’est exprimé sur la question le 26 février 2020 au Sénat français.
Toutefois, précise-t-il, « les masques ont un intérêt pour s’en protéger mais, n’ont aucun sens si on ne se lave pas les mains puisqu’en pratique on touche des surfaces contaminées ».