L’auteur revient sur ces deux aspects de la vie politique du Cameroun pour présenter à sa manière la pertinence de l’action de président Paul Biya
La paix et l’unité nationale! Ce sont là les maîtres-mots des discours du Président Paul Biya à l’adresse du peuple camerounais. En effet, forte de plus de 256 ethnies, la nation camerounaise est une véritable mosaïque sociale dont il faut tenir le juste équilibre. Le Cameroun, contrairement à d’autres pays africains, tire sa force de sa cohésion sociale. La diversité ethnique n’y est point un handicap ou source de tension. Cela se prouve aisément lors des grandes épopées de l’équipe nationale de football où tous les Camerounais, toutes couches confondues, font bloc pour conjurer tous mauvais sorts mais aussi pour pousser les Lions Indomptables jusqu’à la victoire finale. Le Président de la République a fait de cette cohésion sociale le socle de sa politique depuis son avènement à la tête de l’Etat. C’est ce qui explique un peu sa longévité dans la conduite des affaires car, il le faut le dire, l’exercice n’est pas de moindre importance. Aujourd’hui, le Président Paul Biya apparaît un peu comme le symbole de cette unité nationale. Et c’est là l’occasion de contredire ceux qui poussent des cris d’orfraie, poussant l’impudence à vouloir comparer le Cameroun à des pays avec qui il ne partage rien de commun. Des slogans hostiles sont lancés, à tort et à travers, pour dénoncer la longévité du Président Paul Biya au pouvoir, pour l’accuser de tous les pêchés d’Israël et aussi demander conséquemment son départ immédiat. A mon avis, ce n’est pas la longévité au pouvoir qui pose problème.
Le Président de la République est une institution et se doit d’être respecté comme telle. Il représente au plus haut sommet l’Etat camerounais. Et l’erreur que nous commettons tous en Afrique est de voir nos Chefs d’Etat sous un prisme occidental. Or, je le répète souvent, il nous faut admettre que les constitutions que nous avons copiées et appliquées à nos nations naissantes à l’aube des indépendances, nous causent encore aujourd’hui les plus grands torts. Comment en effet comprendre que ces constitutions ne prennent pas en compte nos organisations traditionnelles et sociales? Elles ont été mises de côté pour des organisations dites plus modernes, en fait plus en adéquation avec les souhaits de nos anciens colonisateurs qui ont guidé les premiers balbutiements de nos pays devenus indépendants. Et le plus cocasse est que nos organisations sociales, tribales et autres ont été reléguées au second plan, participant plus au folklore et faisant l’objet de curiosités touristiques. Nos chefs traditionnels ne sont fréquentables désormais que pour la remise de médailles ou pour recueillir des appuis électoraux. Et paradoxalement, alors que nous vouons tous un respect profond à nos chefs traditionnels, respect empreint quelquefois d’une certaine crainte mystique, beaucoup parmi nous n’ont aucune considération pour le Chef de l’Etat à qui ils s’adressent en des termes peu élogieux.
Qui d’entre nous aurait l’outrecuidance de demander le départ d’un Chef traditionnel pour cause de vieillesse ou de longévité au pouvoir? Le véritable problème auquel nous devons réfléchir est justement de savoir si véritablement ces constitutions que nous avons servilement copiées sont source de concorde nationale, sont source de stabilité et de paix ? Devons-nous continuer à singer l’occident jusque dans les moindres détails, devons-nous continuer à attendre ses témoignages de satisfécit, ses appréciations de bonne conduite, de bonne gouvernance, etc.? Nous faut-il revenir à nos réalités sociales et politiques, plus garantes de paix et de cohésion sociale? Pourquoi, par exemple, le Chef de l’Etat du Cameroun ne serait pas choisi par un collège de Grands électeurs composé des Chefs de toutes les ethnies existant au Cameroun? C’est un débat que je lance, laissant la réflexion ouverte. Peut-être que je trompe lourdement, mais en attendant de trouver la bonne voie, je reste persuadé que la nécessité de la candidature du Président Paul Biya à sa réélection en novembre prochain ne souffre d’aucune ambigüité. Malgré un environnement économique mondial souvent très défavorable, notre pays reste un modèle de paix et de cohésion sociale en Afrique.

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Certes, il faut le reconnaître, il y a des difficultés, beaucoup de choses restent encore à faire ou à parfaire. Notamment une politique plus offensive pour la Jeunesse qui ne demande qu’à se retrousser les manches afin de se bâtir un avenir honorable. Dans son discours du 11 février dernier, des pistes de travail ont été lancées par le Chef de l’Etat qui entend bien en faire le fer de lance de sa politique envers la Jeunesse camerounaise qui crie son impatience. Je pense sincèrement que plutôt que de nous focaliser sur le départ ou non du Chef de l’Etat, il nous appartient de réfléchir tous ensembles sur les voies et moyens de conduire le Cameroun vers des horizons meilleurs, sur les voies et moyens de contribuer au bien-être de nos populations et surtout, de consolider avec son Chef suprême, la paix et la concorde sociale. Le rôle éminent du Chef de l’Etat sera, à mon avis, de canaliser toutes ces énergies qui se déclarent, par-ci, par-là, au Cameroun et à travers le monde, pour en faire une force au service de ses grandes ambitions pour le Cameroun. La maturité de notre peuple réside justement dans ce profond attachement à sa cohésion fondée sur la coexistence pacifique et son ancrage profond à ses racines traditionnelles. Oui, je le pense vraiment.

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