Cameroun : l’élection de Jean-Baptiste Atemengue à la tête de la commune de Ngoumou célébrée

Entre rites traditionnels et bénédictions, son mandat été placé sous le signe de la protection divine. C’était au cours d’une célébration organisée par la grande famille Mvog Atemengue d’Otélé, bourgade de l’arrondissement de Ngoumou.

Le village Yene-Yena à Ngoumou à vibré le 27 novembre 2021, au rythme de la célébration de l’élection de l’élection de Jean Baptiste Atemengue, élu à la tête de la commune de Ngoumou, par la grande famille Mvog-Atemengue d’Otélé.

Une messe d’action de grâce a été dite en l’honneur de ce  fils Mvog-Atemengue, devenu maire au cours du scrutin municipal 2020 et installé le 04 juillet de la même  année. C’était sous le regard du Préfet du de la Mefou et Akono, Antoinette Zongo. Quelques points à l’ordre du jour, notamment la démonstration de la puissance de la puissance du Conseil des patriarches Mvog Atemengue par des rites profonds. Objectif, invoquer les forces pour la protection de leur « fils ».

Après cette phase capitale, vint la célébration œcuménique par le curé de la paroisse St Nicola d’Otélé, l’abbé Camille Ongolo Ekenlé. Un vrai moment d’édification à l’attention du maire et de son équipe. L’autorité ecclésiale a recommandé le maire de Ngoumou au Seigneur, en lui dotant des armes spirituelles nécessaires pour mener à bien, la mission à lui confiée, à savoir faire de Ngoumou, un pôle, une cité de développement incontournable. « Tu es le maire de toute la municipalité. Ta mission est lourde. Tu devras faire l’histoire et non faire des histoires. Tu n’as pas à décevoir ton peuple. Concentres-toi sur ton mandat pour marquer l’histoire. Utilises toutes les solutions endogènes nécessaires », a rappelé Camille Ongolo.

Au peuple, il a demandé de soutenir, Jean-Baptiste Atemengue à son tour, va remercier ses pairs pour l’attention portée à sa personne. « Cette cérémonie  me touche car elle me rappelle mes responsabilités et surtout que je ne dois aucunement faillir… », S’est-il réjoui.A noter qu’ au Cameroun, il Yaoundé est un village de la grande famille Mvog Tsoung Mballa. Celle-ci est constituée de quatorze sous-familles, notamment celle Mvog-Atemengue installée dans le Mfoundi et à Ngoumou.

Cameroun – mairie de Foumban : une affaire d’époux

Au terme des législatives et municipales, le Noun confirme l’encrage de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). A la mairie de Foumban, le président du parti  Adamou Ndam Njoya cède son fauteuil à son épouse  Hermine Patricia Tomaino, précédemment député UDC.

Foumban, un bastion de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). Ici, les portes sont presque  fermées au parti au pouvoir lors des consultations électorales. Cela vient de se confirmer avec le vote de Tomaino Ndam Njoya comme maire de Foumban à la place de son époux, Adamou Ndam Njoya, le président du parti. Foumban connait ainsi une succession familiale à la tête de sa municipalité. Tomaino Ndam Njoya, autrefois député, troque  son écharpe verticale de parlementaire pour celle horizontale d’édile.

Le département du Noun dans sa presque globalité a confirmé son attachement au parti d’Adamou Ndam Njoya, le fils du coin, durant ces élections municipales et législatives. En témoigne également les émeutes déclenchées au lendemain du double scrutin et qui ont fait au moins deux morts dans la localité de Koupa Matapit, près de Foumban. Une altercation avec un groupe présenté comme proche du RDPC, parti au pouvoir, qui aurait tenté d’organiser la fraude électorale.

Le politologue Njoya Moussa, dans une tribune récemment publiée, pense : « la victoire de l’UDC  s’explique aussi dans une certaine mesure par le repli identitaire, car pour une certaine quotité de la population ‘’nounoise’’, il est inadmissible de faire disparaitre le « frère » de la carte politique et institutionnelle du Cameroun ».

Une tendance qui selon lui s’est également exprimée ailleurs. « La même logique communautaire a aussi contribué à l’échec d’Ali Bachir ainsi que de bon nombre de candidats du RDPC face à l’UNDP dans le Grand-nord. En effet, le discours d’avant et durant la campagne électorale a été structuré dans une bonne partie du septentrion par les clivages peuhls et non-peuhls (…) s’il est un parti qui a énormément bénéficié de cette logique identitaire c’est bel et bien le PCRN. Celui-ci s’est attelé à surfer dans les sanctuaires upécistes de la région du Centre et du Littoral, en commençant par son leader Cabrai Libii, qui a délaissé la ville de Yaoundé où il vit et travaille, pour aller candidater dans le Nyong et Kelle où il était plus sûr de s’en sortir. Vous avez dit la politique au village ?! »

Législatives et municipales 2020 : le coeur du SDF balance

Le Social democratic Front (SDF) invite le président Paul Biya à reporter la tenue des élections locales. Le « parti de la balance » menace de ne pas aller à ce scrutin si la paix n’est pas de retour dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest d’ici février 2020.

Le principal parti de l’opposition au Cameroun pose comme condition de sa participation aux élections locales de février 2020, le retour à la paix dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

Joshua Osih, le vice président du « parti de la balance », a précisé la position de sa formation politique au cours d’une conférence de presse ce 28 novembre à Yaoundé. « Le fait de déposer des listes ne veut pas dire que le 9 février nous serons au rendez vous » a-t-il excipé.

Selon le parti, la seule personne qui a la responsabilité d’arrêter la guerre dans les régions anglophones est le président Paul Biya. Si ce dernier n’y parvient pas avant le 9 février, il sera impossible pour le SDF d’y prendre part.

Rappelant l’insécurité qui règne dans cette partie du pays, ainsi que l’impossibilité d’y tenir sérieusement un scrutin Joshua Osih a revélé qu’une trentaine de ses militants du SDF demeurent actuellement détenus par les forces sécessionnistes. Ils ont été arrêtés alors qu’ils tentaient « de devenir candidats sur une liste du SDF » a affirmé le député SDF.

Le SDF a rappelé toute sa disponibilité à accompagner le chef de l’Etat dans la restauration de la paix dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest.

Cette sortie du SDF, intervient quelques heures après la menace du PCRN, le parti de Cabral Libii de boycotter les élections de 2020 si Elecam, l’organe en charge de l’organisation des élections ne prend pas la décision de reporter de 15 jours le dépôt des dossiers de candidature.

Cabral Libii a exigé ce délai pour permettre à certains de ses militants de compléter leurs dossiers de candidature.

Avant ces deux partis politiques, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), le parti de Maurice Kamto avait crée la surprise en annonçant qu’il ne participera pas à ces élections locales.

Le Mrc évoque pêle-mêle un Codé éléctoral vicié et l’insécurité dans certaines régions du pays, dont le Nord-ouest et le Sud-ouest.

Malgré l’insécurité qui sévit dans la partie anglophone du pays, le Conseil Electoral d’Elecam a affirmé le 15 novembre dernier, avoir tout ménagé pour la tenue des élections municipales et législatives en février 2020 sur toute l’étendue du territoire .