Cameroun/Pétrole: Nouveau souffle en provenance des Emirats?

Dragon Oil une compagnie basée à Dubaï a fait part de sa volonté de racheter Bowleven, une entreprise écossaise explorant le pétrole au Cameroun

Les dirigeants de Dragon Oil ont fait bouger la place financière de Londres en Angleterre, en annonçant leur volonté de racheter Bowleven, un opérateur écossais qui opère l’exploration de pétrole et est présent aujourd’hui au Cameroun. Dragon Oil suit l’évolution de Bowleven et a débuté en première réflexion pour s’assurer de racheter les parts actuelles et futures de cette entreprise a indiqué un communiqué de cette entreprise selon le journal Gulf news. Aucun des dirigeants ni de Dragon Oil, ni de Bowleven n’a commenté l’information. Mais l’annonce a fait grimper les actions des deux entreprises. Des experts des marchés financiers trouvent l’annonce cohérente. Dragon Oil possède aujourd’hui près d’un milliard et demi de Dollars de potentiel ferme d’investissement appartenant au groupe ENOC, l’entreprise d’Etat émirati en charge du pétrole et majoritaire au sein de Dragon Oil. Ce n’est pourtant pas demain qu’on verra les arabes débarquer sur les berges du Wouri. Cette volonté d’extension de l’entreprise rentre dans un cadre plus global d’intention qui va de la corne de l’Afrique au Centre de l’Asie. Nous ne jetons pas l’argent de nos investisseurs comme cela, nous allons mener la réflexion jusqu’au bout et après on va décider, a fait savoir Emad Buhulaigah, le responsable du développement pétrolier de cette entreprise.

Mais des observateurs avertis pensent que la piste de l’Afrique Centrale est plus intéressante. La zone est paisible au contraire de la corne de l’Afrique, les investisseurs ne s’y bousculent pas autant qu’en Asie centrale, et surtout, Bowleven semble finalement tenir le bon bout. Même si l’entreprise n’a plus toute la capacité de poursuivre ses travaux sur sa zone d’exploration aux larges des côtes camerounaises, elle a fait des découvertes intéressantes en fin d’année 2011. Il lui faudrait cependant l’équivalent de 400 millions de Dollars américains pour pouvoir exploiter le pétrole d’ici à 2015. Une somme que l’entreprise écossaise selon son staff dirigeant ne possède pas. En principe le croisement entre cette opportunité en Afrique centrale et la baisse du prix de l’action de Bowleven sur le marché de Londres rend possible son achat par l’entreprise émiratie, a fait remarquer Laura Loppacher, une analyste des finances en rapport avec le pétrole et citée par des médias britanniques. La même experte pense que si ce n’est Dragon, cela pourrait être l’américain Kosmos ou encore le groupe Perenco, qui eux sont déjà opérationnels au Cameroun. Dragon Oil a fixé au 16 mars sa déclaration finale sur le sujet. Si la compagnie se lance l’entreprise verra les premiers arabes arriver dans le secteur du pétrole au Cameroun.

« Dragon Oil » se prépare pour OPA « BowLeven »
offshoreenergytoday.com)/n