Cameroun : 16 milliards de F pour réhabiliter le port fluvial de Garoua

 

L’information a été révélée lors de la visite du directeur général de l’Autorité portuaire nationale (APN), Louis Epoubeke, qui a eu lieu le 25 juillet 2023 sur ce site en état de délabrement avancé.

 

Le Cameroun s’apprête à entreprendre d’importants travaux de réhabilitation et de modernisation du port fluvial de Garoua, dans le nord du pays. Et pour redonner vie à cette importante infrastructure, 16 milliards de F seront mobilisées.

Le projet concerne la réhabilitation de la plupart des ouvrages existants, à savoir les bâtiments, terre-pleins, quais, voies de navigation et réseaux divers. Aussi, il sera question de mettre sur pied de nouveaux aménagements pour le développement des activités de commerce, de pêche, de transport régulier et de croisière.

Cette réhabilitation tant attendue permettra à améliorer l’efficacité des activités portuaires et à créer de nouvelles opportunités pour le commerce, la pêche et le transport dans la région de Garoua.

Pour rappel, ce port a été construit à l’époque coloniale pour désenclaver le nord du Cameroun, assurer les échanges avec le Nigeria, avec l’exportation de coton et d’arachides et l’importation de produits pétroliers.

Son activité décline à partir des années 1965, pénalisée successivement par la guerre du Biafra, la concurrence routière et la fermeture de la frontière nigériane entre 1984 et 1986. S’y ajoute le déclin des exportations d’arachides, qui cessent totalement dans le port en 1966, un an après l’arrêt des importations d’hydrocarbure.

Cameroun : 41 milliards F de la BAD pour booster le domaine de l’industrie

 

L’accord a été donné le 14 juillet 2023 lors du conseil d’administration de la Banque africaine de développement.

 

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a donné son feu vert, vendredi 14 juillet 2023, à Abidjan, à l’octroi d’un prêt de 63,09 millions d’euros au Cameroun, pour financer son projet d’appui à la Promotion de l’entreprenariat et à l’amélioration des compétences en soutien à l’industrialisation (PEAC).

Le projet couvrira cinq régions du Cameroun : le Centre, le Littoral, le Sud, le Sud-Ouest et l’Extrême Nord, avec une forte implication du secteur privé.

L’objectif est de développer les compétences nécessaires aux besoins de l’économie camerounaise et de promouvoir l’entreprenariat et l’emploi des jeunes et des femmes dans les secteurs porteurs du BTP, des transports, de l’énergie, de l’agro-industrie, des métiers verts et des TIC, notamment.

« Il vise à renforcer la capacité du système national de formation professionnelle, à travers des appuis matériels et d’ingénierie de formation et à rendre effective l’implication accrue du secteur privé dans la gestion des centres de formation bénéficiaires du projet. Cela conduira à une meilleure qualité des apprentissages adaptés au marché de l’emploi » peut-on lire dans le communiqué de la BAD. Le projet vise à aider à la création de 28 000 emplois supplémentaires à l’horizon 2050 (soit 1 120 en moyenne par an entre 2027 et 2050).

Deux des cinq régions de la zone d’invention du projet sont des régions particulièrement affectées par des conflits. Il s’agit du Sud-Ouest (touchée par la crise anglophone) et l’Extrême Nord (objet d’attaques terroristes de Boko Haram). Ce qui va permettre d’améliorer l’accès des jeunes et femmes à l’emploi et à des activités mieux rémunérées. De quoi réduire l’attractivité que pourraient exercer des mouvements terroristes et consolider la paix, améliorant de fait les conditions de vie et la croissance économique au Cameroun

Concrètement, le projet va directement renforcer 12 centres de formations et 9 structures d’appui à l’entreprenariat (incubateurs), publics et privés. À titre pilote, environ 6 000 élèves du secondaire, dans l’enseignement général, technique et supérieur, seront sensibilisés à l’entreprenariat. Un volet spécifique d’appui à 400 femmes et jeunes plus vulnérables sera mis en œuvre, avec le concours de partenaires et institutions dédiées pour leur élargir l’accès aux métiers de la transformation agricole.

Le projet pourra bénéficier en sus à 7 350 jeunes et/ou femmes en apprentissage grâce à l’amélioration des cursus de formation pour répondre aux besoins du marché de l’emploi et à 1 225 jeunes entrepreneurs ou porteurs de projets des cinq régions du pays, qui pourront suivre un parcours d’incubation jusqu’au démarrage de leur activité.

Cameroun : l’économie numérique présentée comme une niche d’emploi

Des acteurs de l’audiovisuel ont mis en commun leurs ressources pour répondre aux nouveaux enjeux économiques, lors du Salon international de l’audiovisuel à Douala.

Le terme économie numérique tente de conceptualiser le secteur des activités économiques liées à l’informatique. Ervane Tchoumi, spécialiste en business informatics, encore appelé Informatique de gestion, a décidé en décembre 2020, de fournir des services améliorés en placement du personnel. « Partout, les entreprises qui placent du personnel ne se soucient pas des obligations de résultats. Nous avons créé une plateforme baptisée Nyamga, qui met en valeur les freelances ciblés, dans le but d’offrir aux entreprises, des ressources humaines capables d’activer leurs croissances », explique Ervane Tchoumi, la promotrice de la start-up Nyamga solutions.

A en croire Datacameroon, cette plateforme multiservices permet aux freelances africains, de trouver un emploi au sein d’une entreprise. Selon une enquête effectuée par cette start-up spécialisée en stratégie d’entreprise, plus de 80% des PME camerounaises considèrent l’innovation comme essentielle à leur survie à long terme, alors que seulement 15% d’entre elles ont défini une stratégie.

Dans ce contexte, la conceptrice de Nyamga estime qu’il est important pour les ressources humaines d’avoir une porte d’entrée vers l’économie numérique. « L’alternative, c’est d’aller à la source des besoins des entreprises pour définir une stratégie et leur offrir des ressources appropriées », relève-t-elle.

Cette start-up a présenté ses innovations au Salon international de l’audiovisuel du Cameroun (Sinac) qui s’est tenu du 17 au 24 juin 2023 au Parcours -Vita  à Douala. La première édition de ce rendez-vous des personnalités et entreprises de l’audiovisuel en provenance de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, s’est tenue sous le thème : « Audiovisuel en Afrique : entre enjeux et jeux des acteurs, quelles stratégies et synergies pour une Afrique compétitive à l’ère du digital ? »

Selon Yolande Bodiong, promotrice de cet événement, ce salon « vise à mutualiser les énergies (…) pour une Afrique audiovisuelle compétitive à l’ère du clic ». Autrement dit, un espace de rencontre entre des sociétés de placement du personnel, des chercheurs et fournisseurs d’emploi dans le domaine de l’audiovisuel, notamment.

Coopération : un hub franco-camerounais en faveur de la recherche

Le but est de faire du Cameroun la plaque tournante de l’émergence de la Recherche dans toute la région Afrique centrale.

La semaine de la recherche camerounaise en France a été lancée le 03 avril dernier à Paris, avec la signature entre Sylvie Retaillau, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche de l’Innovation de la France, et Madeleine Tchuinte, ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation du Cameroun, d’un important protocole d’accord entre les deux pays.

Ce cadre juridique stratégique de recherche s’est institué en présence des ambassadeurs respectifs de la République de France au Cameroun, Thierry Marchand, et de la République du Cameroun en France, André-Magnus Ekoumou.

« Nous poursuivrons les partenariats universitaires comme scientifiques entre nos pays », a fait savoir Sylvie Retailleau sur son compte Twitter. Au Minresi, on a aussi laissé exprimer l’enthousiasme de la partie camerounaise en parlant d’une « aubaine pour le Cameroun qui s’impose comme la locomotive de la recherche scientifique en Afrique centrale ».

Plus concrètement, ce hub dédié à la recherche va poursuivre la mission de renforcer les liens du triptyque « formation-recherche-emploi ». Une aubaine pour le gouvernement camerounais qui a opté ces dernières années pour la professionnalisation de la formation afin d’augmenter le taux d’employabilité des diplômés de l’enseignement supérieur.

Cameroun-Francophonie : les enjeux de l’employabilité exposés en conférence

Le Centre d’employabilité francophone de la capitale économique vient d’organiser une conférence débat pour outiller les participants sur le sujet.

« Comment travailler son employabilité ? Enjeux en contexte francophone : guide pratique ». C’est le thème sous lequel les organisateurs ont placé la rencontre du 23 mars, qui s’est tenue dans le cadre de la journée internationale de la Francophonie célébrée le 20 mars dernier. L’objectif étant d’informer les cibles sur les outils et attitudes à développer dans le but de mieux développer son employabilité en contexte francophone.

Pour entretenir le public, deux personnalités ont constitué le panel. Il s’agit du Dr Biloa Essimi, économiste du travail et spécialiste des questions de pauvreté et du chômage en zone francophone ; et du Dr Fred Eka, spécialiste de l’économie de développement. Les travaux se sont déroulés sous la modération du Dr Jacob Belinga.

Au terme des interventions et des échanges, les participants ont bénéficié de meilleurs outils et connaissances adéquats pouvant les servir à booster et améliorer leur employabilité en contexte francophone.

Ainsi, « cette conférence nous a permis de réaliser que la compréhension du marché de l’emploi est particulière en Afrique francophone par rapport aux autres régions. Par conséquent, son approche doit aussi être  adaptée à ses réalités et à la culture qui y règne », a déclaré Leila Hassan, étudiante en licence Marketing digital et E-Commerce à l’ESSEC de Douala, participante aux travaux.

Cameroun : pour une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi

Les ministres Nalova Lyonga et Issa Tchiroma Bakary ont présidé ce 28 février la première session du Comité de pilotage du Padesce.

La première session du Comité de pilotage du projet d’appui au développement de l’Enseignement secondaire et des compétences pour la croissance et l’emploi (Padesce) s’est tenue ce mardi 28 février à l’hôtel Star Land à Yaoundé. Les travaux étaient coprésidés par les ministres  des Enseignement secondaires, le Pr Nalova Lyonga, et le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, M. Issa Tchiroma Bakary.

Deux articulations essentielles ont constitué les points d’ancrage de cette rencontre : l’examen puis l’adoption du rapport des activités de l’année 2022 et l’examen puis l’adoption du budget du Padesce, pour le compte de l’exercice 2023.

Prenant la parole le premier « pour éviter des répétitions et par solidarité gouvernemental », le ministre Tchiroma a tenu, d’emblée, a précisé que la Padesce est une initiative du gouvernement camerounais et de la Banque mondiale entré en vigueur le 21 décembre 2021. Pour la ministre Nalova Lyonga, ce projet vise la réforme du sous-système des Compétences techniques et professionnelles (DCTP).

L’objectif ainsi recherché est d’améliorer l’accès équitable à un Enseignement secondaire général de qualité avec un accent sur les filles. Il vise également la mise en adéquation de l’offre de formation technique et professionnelle aux besoins du marché du travail. Le projet est mis en œuvre par les ministères des Enseignements secondaires et de l’Emploi et de la formation professionnelle.

Pour accomplir efficacement sa mission, la Padesce compte quatre composantes à savoir : l’appui au sous-système de l’Enseignement secondaire général ; l’appui au développement du système des compétences ; la gestion du projet de l’assistance technique et la composante de contingence en cas d’urgence.

Cameroun-rachat de Guinness : Castel va maintenir le personnel

Michel Palu, le président délégué du Groupe Castel a rencontré Luc Magloire Mbarga Atangana hier 27 juillet 2022.

Une délégation du Groupe Castel a rencontré le gouvernement Camerounais hier 27 juillet. Plusieurs sujets ont meublé cette rencontre entre le groupe brassicole et le ministère en charge du Commerce.

Les deux parties ont soulevé la question du rachat de Guinness par Castel. Déjà, dans le communiqué conjoint Castel-Diageo qui a révélé le deal, le Directeur Général des SABC s’était voulu rassurant sur la question de la gestion du personnel.

« Nous sommes impatients de travailler avec les employés de Guinness Cameroun S.A, et d’intégrer les boissons Guinness dans notre portefeuille. L’intégralité du personnel de Guinness Cameroun sera maintenue à son poste et ses avantages socioprofessionnels préservés », indiquait alors une source en interne.

Hier, Michel Palu a encore rassuré le ministre du Commerce. Il a indiqué, qu’il n’y aurait aucune suppression d’emplois et qu’au contraire, le Groupe Castel allait investir massivement pour créer des sites d’embouteillage de la bière Guinness sur l’ensemble de l’étendue du territoire national et éviter ainsi la disparité des prix que l’on observait jusqu’à présent et qui était préjudiciable aux consommateurs de certaines régions où il n’existait pas des centres de production.

Cela va se traduire, pour cette catégorie de consommateurs, par une baisse des prix actuellement pratiqués.

Le projet de fusion est donc tout à l’avantage des salariés, de la politique de création des emplois, de la densification des investissements et s’inscrit en droite ligne de la politique du Gouvernement de renforcer l’outil de production national pour être prêt, le moment venu, à occuper pleinement l’espace ouvert par la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (Zlecaf).

Cameroun-Concours de la police : le DGSN proroge les dates limites des dépôts des dossiers

Dans un communiqué publié  mercredi 29 décembre 2021, le Délégué Général à la Sureté Nationale (Dgsn) informe les candidats aux concours de recrutement à  la police 2021 d’un report des différentes dates pour les dépôts des dossiers.

Les candidats aux concours des élèves Commissaires et élèves officiers de police ont jusqu’au 07 janvier 2022 pour déposer leurs dossiers.  Quant aux candidats au concours des élèves inspecteurs de police et des élèves gardiens de la paix, le délai de rigueur est  le 15 janvier 2022, comme le précise le communiqué du Délégué Général à la Sureté Nationale (Dgsn).

 En raison des difficultés pour imprimer leur fiche d’inscription dans les cybers café , Martin Mbarga Nguelé,  dans son communiqué les invite à se rendre dans les lieux d’enrôlements physiques,  munis de leurs dossiers complets pour achever le processus d’inscription aux différents concours qu’ils vont présenter.

Pour rappel, le concours au recrutement de la police  a été lancé en novembre 2021, sur toute l’étendue du territoire camerounais.

Cameroun: environ 60% des personnes cherchant un emploi via le FNE ont “trouvé du travail” (DG)

Affirmation de Camille Moute à Bidias, à la tête de l’institution qui célèbre ses 30 ans ce 27 avril

 

Le Fonds national de l’Emploi (FNE), créé par décret présidentiel le 27 avril 1990 pour assurer la promotion du service public de l’emploi, a permis à la majorité de ses usagers de trouver du travail, selon son directeur général.

“Aujourd’hui en termes d’activités, 60% environ de personnes cherchant un emploi et qui se sont confiées à nous ont à un moment ou à un autre trouvé du travail”, relève Camille Moute à Bidias dans un message publié ce jour dans le cadre des 30 ans d’existence de l’institution.

“Nous avons promu près de 75 000 entreprises et activités qui ont, non seulement généré des centaines de milliers d’emplois directs et indirects (225 000 environ), mais aussi contribué à l’essor de notre économie par leur apport au Produit intérieur brut (PIB). Des milliers d’autres clients ont acquis ou amélioré leurs compétences en vue d’un meilleur positionnement sur le marché du travail. A ce jour, 120 000 en ont bénéficié. Nous mettons en oeuvre quotidiennement de nombreuses actions, au profit des chercheurs d’emploi et des entreprises”, assure le DG du FNE.

Camille Moute à Bidias est à la tête du Fonds national de l’emploi depuis 1991.

A l’Extrême-Nord, l’opération Himo résout le problème du chômage

Ladite opération a permis de fournir de l’emploi à quelques 4100 jeunes dans la région entre décembre 2016 et mars 2019.

Robert Ngatoussia est mototaximen. Tous les jours, il transporte des clients entre Maroua, Dargala et Bogo (dans le département du Diamaré). Cette activité lui permet d’améliorer les conditions de vie de sa famille, une femme et trois enfants encore en bas âge, et de pallier à ses activités sociales. Au-delà des questions pécuniaires, ce boulot lui a apporté de la stabilité. «Avant je voyageais dans le grand Sud pour travailler dans les chantiers. Il m’arrivait de faire même neuf mois là-bas avant de rentrer. Pendant ce temps, j’envoyais de l’argent, souvent une fois tous les trois ou quatre mois», raconte Robert Ngatoussia.

Le jeune homme, 28 ans, est l’un des 168 bénéficiaires de la 2e phase de l’opération Himo – dont 122 hommes et 46 femmes – que mène le Programme national de développement participatif  (PNDP) dans la localité de Ngassa, commune  de Dargala. Une mare artificielle y a été construite pour fournir de l’eau au bétail, ainsi qu’un forage à énergie solaire, une borne fontaine et un château d’eau. Robert Ngatoussia y a travaillé entre août 2017 et juillet 2018. Sa rémunération journalière : 3000 Francs CFA dont 1000 Francs CFA étaient systématiquement virés dans son compte bancaire à Crédit du Sahel. Cette somme représente une épargne qui est obligatoire dans le cadre de Himo.

L’épargne de Robert Ngatoussia a constitué une grande partie du coût de revient de sa moto. Soit 102 000 Francs CFA. Il également pu compter sur la contribution de son épouse, une détaillante de poissons fumés, 29 000 Francs, et de ses cotisations au sein d’une association organisée entre bénéficiaires de l’opération Himo, 74 000 Francs.   Robert Ngatoussia fait désormais des rentrées d’argent quotidiennes pouvant aller jusqu’à 3000 Francs CFA.

La deuxième phase de l’opération Himo est menée dans huit des neuf communes du Diamaré avec pour objectif de lutter contre la pauvreté. Il est question d’y réaliser des infrastructures de développement tout en limitant la mécanique afin d’employer un maximum de jeunes dans les villages impactés. Ce, dans un rayon maximum de 5km pour éviter des coûts dus au transport.

-Non à une dépendance à l’assistance  –

Les recrutements sont opérés par des organisations qui collaborent avec les leaders des jeunes dans les villages. Celles-ci n’hésitent pas à faire du porte-porte afin de toucher le maximum de jeunes. Sont qualifiés, les jeunes de 18 à  35 ans, ainsi que des jeunes n’ayant encore jamais bénéficié de financements dans le cadre d’autres projets. « On n’est pas là pour encourager les jeunes à s’abonner à l’assistance. On ne voudrait pas qu’un jeune qui a bénéficié d’un projet et qui n’a rien fait puisse encore être aidé. Nous on veut faire la promotion des jeunes ambitieux, qui veulent s’en sortir », explique Hamadou Ousmane, expert Himo.

Près de 1430 jeunes ont été recrutés dans les seules localités de Ngassa, Baba-Deli, Koza, Mbardam, Doga Moaundé, Guinadji, Ngaba, Gawel Marvak, Dargala, qui ont reçu sept des vingt projets de la 2e phase de Himo. Quelques 453 d’entre eux ont déjà été insérées. Les autres attendent encore la fin de la livraison des chantiers avant d’être guidés dans l’entrepreneuriat.

 

Mars 2019. Kadoumaï fabrique des pavés pour le magasin de stockage de Djagalaye, Maroua 1er. (c) JDC

 

– Moins de drogue et plus d’occupation –

La méthode Himo est également implémentée à Djagalaye, dans l’arrondissement de Maroua 1er. Quelques 100 jeunes ont été formés à la fabrication des briques de terre comprimée, des pavés et des tuiles. Un savoir qu’ils exercent pour la construction du magasin de stockage de la commune. «Avant, ces enfants étaient abandonnés à eux-mêmes, ils  passaient leur temps sous les arbres, à prendre de la drogue. Mais aujourd’hui, ils sont occupés du matin au soir et rentrent fatigués le soir pour dormir. Le revenu qu’ils reçoivent par semaine leur permet de s’occuper de leur famille. C’est vraiment quelque chose d’extraordinaire que nous apprécions à sa juste valeur et que nous entendons même dupliquer dans d’autres circonstances », indique le  maire de Maroua 1er, Hamadou Hammidou.

Kadoumaï, 27 ans, y fabrique les briques de terre sous un chaud soleil en ce mois de mars 2019. Elle nourrit ses quatre enfants, soutient son mari pour les charges du foyer et apporte une assistance financière à ses parents, entre autres.

Kadoumaï n’avait pas encore eu d’emploi avant le chantier. Elle aidait ses parents dans leurs plantations et  peinait à subvenir aux besoins de ses enfants. Partie à l’église un dimanche, il y a un peu plus de cinq mois, elle est informé du recrutement des jeunes de Djagalaye et décide de postuler. « On nous a examiné chez un médecin et après on nous a amené à Bogo pour nous former pendant 15 jours. Après nous avons commencé à travailler ici », raconte-t-elle.

Aucun traitement de faveur ne lui est accordé. Kadoumaï est soumise aux mêmes horaires que les hommes de Himo. Il en est de même pour l’exécution des tâches. Celles-ci ne sont pas reparties en fonction des sexes. Tout le monde fait de tout, c’est la règle imposée.

Le chantier sera livré avant la fin du mois de mai et Kadoumaï a déjà un plan de carrière pour la suite. Elle veut faire de la couture. Elle bénéficiera d’une formation de trois mois dans le domaine sous l’encadrement de l’Ong Insertion, partenaire du PNDP dans le cadre de  l’opération Himo. L’organisation l’accompagnera dans son installation et veillera à lui fournir des machines à coudre. Cela  est fait pour tous  les bénéficiaires de Himo dont l’insertion nécessite d’importants moyens.

Extrême-Nord : la lutte contre Boko Haram passe par la réduction de la pauvreté

Le gouvernement, à travers le PNDP, mène une opération dite de haute intensité de main d’œuvre (Himo) qui vise à construire des infrastructures en employant les jeunes des localités impactées par ces ouvrages.

Le Programme national de développement participatif (PNDP)  est à pied d’œuvre dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. A travers son approche à Haute intensité de main d’œuvre (Himo), cet organisme assure sa mission principale en œuvrant pour l’amélioration de la situation socio-économique des populations.

Il est question de recruter des jeunes en situation de chômage, de les former puis de les recruter dans les chantiers d’infrastructures du PNDP et de les accompagner, par la suite, dans des activités d’entrepreneuriat. Un impératif de lutte qui vise à empêcher les jeunes de  rejoindre les rangs de Boko Haram, ainsi que de réduire la prostitution et la consommation des stupéfiants.

Dans le détail, le PNDP et les Ong partenaires (care, Insertion, entre autres) recrutent  des jeunes de 17 à 35 ans dans les villages abritant les sites de construction. Après des contrôles médicaux et divers tests de conformité, les recrues sont intégrées au sein des équipes des entreprises adjudicataires des marchés qui les rémunèrent à hauteur de 3000 Francs CFA par jour. L’intégralité du salaire n’est pas reversée à ces travailleurs. Ceux-ci ne perçoivent que 2000 Francs CFA. Les 1000 autres Francs CFA sont conservés à titre d’épargne pour servir à l’investissement personnel une fois le chantier achevé.

L’opération Himo en est à sa deuxième phase. Celle-ci est menée avec l’appui de l’Agence française de développement (AFD) sur financement du Fonds fudiciaire d’urgence de l’Union européenne par dérogation à l’AFD (Agence française de développement). Elle a cours dans cinq départements de l’Extrême-Nord : Diamaré, Mayo-sava, Mayo-Tsanaga, Mayo kani, Mayo Danay… Dans 20 communes précisément. Il est prévu d’employer 3 500 jeunes et d’en insérer 2 500  tout au long de cette phase (décembre 2016 à juin 2019). Plus de 4 100 jeunes ont été recrutés à ce jour.

« Les jeunes ont généralement un problème de financement des activités génératrices de revenus pour réduire la pauvreté. Conscient de cette réalité, le gouvernement camerounais a sollicité la France à travers l’AFD pour l’accompagner dans la recherche des solutions afin de développer les communes, mais aussi lutter contre la pauvreté », explique le directeur de l’AFD, Benoît Lebeurre.

L’opération Himo est  implémentée dans la région de l’Extrême-Nord depuis le 03 novembre 2014. Elle a été conçue au plus fort de l’activité terroriste de la secte islamique Boko Haram, pour empêcher l’enrôlement des jeunes. Sa phase pilote a été menée dans les communes de Bourha, Gobo, Guidiguis, Hina, Mindif, Moutourwa, Petté, Wina, Kaélé, Kar Hay et Mokolo. 1130 jeunes en ont bénéficié dont 350 femmes.

Un plan pour l’emploi des Camerounais de retour de France

L’Office français de l’immigration et de l’insertion a signé deux contrats de prestation avec des institutions camerounaises, afin de faciliter le retour dans leur pays.

L’Office français de l’immigration et de l’insertion (Ofii) veut s’impliquer dans l’encadrement des Camerounais qui décident de retourner au Cameroun après un long séjour en France, pour des études ou pour d’autres raisons. Mardi, l’organe a signé des contrats de prestations avec des institutions camerounaises dans ce sens. Le premier, avec le Fonds national de l’emploi (Fne), permettra de placer les compétences dans les entreprises partenaires de l’entreprise. Le Fne jouera aussi le rôle d’encadrement des demandeurs dans le montage des Très petites entreprises (Tpe).

Le second contrat de prestation a été signé avec le Conseil interprofessionnel de cacao et du café (Cicc). Celui-ci apportera son expertise dans le montage des projets agricoles. « Le Cicc qui a des compétences avérées dans le domaine du cacao et du café soutient les jeunes camerounais voulant mettre sur pied des exploitations cacaoyères ou caféières », a déclaré Gilles Thibault au quotidien Cameroon tribune. L’ambassadeur de France au Cameroun soutient que la signature de ces contrats « illustre une volonté d’aider les Camerounais qui sont partis en France et finalement n’ont pas trouvé leur place et ont décidé de retourner dans leur pays. Ceux qui se sont réinstallés ici réussissent et créent des emplois. Ceux qui veulent rentrer sont nombreux, mais ils n’ont pas toujours la bonne information », regrette Gilles Thibault.

En effet, de nombreux jeunes  hésitent à rentrer au Cameroun après leurs études en France. Ceux qui rentrent quand même ne savent pas toujours par où commencer. Certains, malgré les diplômes décrochés, attendent plusieurs mois pour trouver un emploi. Le Fne se chargera de leur donner les informations utiles afin qu’ils soient au contact d’entreprises susceptibles de mettre en valeur leur savoir-faire.

Cameroun: 153 milliards de F pour une stratégie d’emploi des jeunes

La mise en uvre du Plan d’action national pour l’emploi des jeunes dispose que 82 milliards de FCFA seront mobilisés par le gouvernement, à travers les budgets des départements ministériels

La mise en place du Plan d’action national pour l’emploi des jeunes (Panej 2016-2020) est estimé à 153 milliards de FCFA a-t-on appris jeudi, 08 décembre 2016, auprès du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop).

La mise en uvre de cette stratégie selon le Minefop Zacharie Perevet dispose que 82 milliards de FCFA sont mobilisables par le gouvernement, à travers les budgets des départements ministériels regorgeant des initiatives de création et de promotion de l’emploi des jeunes.

C’est dire qu’il y a un gap de 53 milliards de FCFA à mobiliser d’où une doléance adressée aux bailleurs de fonds et aux partenaires techniques et financiers du Cameroun, intéressés par la question de l’emploi des jeunes et de la promotion du genre.

D’ores et déjà, de nombreux partenaires internationaux dont le Bureau international du travail (BIT) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont marqué leur disponibilité pour l’accompagnement à la mise en uvre du Panej.

Le nouveau Panej vise cinq axes stratégiques entre autres, la mise en adéquation de la formation et de l’emploi avec comme incidence la baisse du chômage des jeunes, l’amélioration du système d’information sur l’emploi des jeunes, la promotion du travail décent des jeunes et la promotion de la gouvernance du marché de l’emploi en faveur des jeunes.


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Cameroun: la professionnalisation au centre du Forum de l’Etudiant

Entre autres objectifs de la rencontre ouverte le 26 octobre à Douala, la sensibilisation et l’orientation stratégique des jeunes en rapport avec l’emploi

Représentant le Premier ministre, chef du gouvernement, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jacques Fame Ndongo, a présidé mercredi, 26 octobre 2016, la cérémonie d’ouverture du Forum de l’Etudiant à Douala.

La rencontre, qui se tient dans la capitale économique camerounaise, n’a pas seulement pour objectif de sensibiliser et orienter stratégiquement les jeunes à la recherche d’emploi. Il s’agit aussi, entre autres, d’inciter la jeunesse à développer un esprit entrepreunarial et détecter les talents, en vue d’améliorer le taux d’employabilité et d’auto-employabilité des diplômés de nos universités.

Pendant trois jours, les jeunes, présents au stade Nelson Mandela de l’université de Douala, sont appelés à aller au contact des différentes entreprises logés dans des stands pour l’occasion. Sont également représentés, les pouvoirs publics et la société civile.

Pour le Pr. Jacques Fame Ndongo, tout le monde devrait repartir gagnant au sortir de cette rencontre « unique » tenue sous le thème : « Professionnalisation de l’enseignement supérieur, vecteur de l’auto-emploi et de l’intégration socioprofessionnelle harmonieuse des diplômés de l’Enseignement supérieur ». D’où l’accent mis cette année sur l’auto-emploi

Selon le Minesup, les statistiques officielles indiquent que l’auto-emploi concerne seulement 4,3% des diplômés du Supérieur. « Il est question de booster ce ratio et de le porter à un taux appréciable », a déclaré à l’occasion le ministre Fame Ndongo. Ceci passera notamment par l’apport des incubateurs d’entreprises déjà installés dans les universités, et dont le nombre va croître.

En effet, le ministre des Petites et moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, le Pr. Laurent Serge Etoundi Ngoa, a annoncé, pour 2017, le lancement d’un incubateur à la Faculté de Génie industriel de l’université de Douala et deux autres destinés à l’Ecole supérieure des Postes et Télécommunications et à l’Ecole d’Agriculture de Binguela.

Le ministre Fame Ndongo à l’ouverture du Forum de l’Etudiant mercredi, 26 octobre 2016.
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Les réfugiés urbains à l’école de la recherche d’emploi au Cameroun

Les concernés, 42 personnes au total, ont été formés sur les techniques de recherche d’emploi et le montage d’une activité génératrice de revenus

Le Fond national de l’emploi (FNE) du Cameroun, à l’initiative du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a bouclé le jeudi 25 aout 2016, un module de formation des réfugiés urbains de Yaoundé, la capitale du pays, destinée aux techniques de recherche d’emploi et d’auto emploi afin de renforcer les capacités des réfugiés dans la recherche d’emploi salarial ou le montage d’une activité génératrice de revenus.

Ladite formation, qui concernait 42 personnes, ambitionne d’améliorer les moyens d’existence des intéressés et de développer leur autonomisation à travers l’apprentissage aux techniques de rédaction d’une lettre de motivation et d’un curriculum vitae.

Les mêmes ont également été initiés à la connaissance du marché de l’emploi, de création d’activités génératrices de revenus et de recherche de financements.

Dans le pays, le HCR travaille aux côtés du gouvernement dans la protection et l’assistance à quelque 350.000 réfugiés et demandeurs d’asile, qui vivent en majorité dans les régions de l’Adamaoua, de l’Est et de l’Extrême-Nord.

Les interventions de cet organisme ciblent aussi plus de 190.000 déplacées internes, ainsi qu’un nombre important de communautés hôtes à l’intérieur du Cameroun.


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Femmes concasseuses de pierres à Maroua, un métier en pleine expansion

A travers cette activité, la gente féminine contribue aux charges familiales dans cette ville camerounaise où 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté

L’insécurité qui prévaut dans la région en raison de la présence de Boko Haram n’arrête pas ces femmes concasseuses de pierres. Elles en ont fait leur métier, et disent s’y atteler pour contribuer aux charges de la famille. Dans la ville de Maroua, 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Face à ce manque d’emploi, c’est sans équipements de protections, que ces femmes et enfants vont à l’assaut de la montagne, à la recherche de grosses pierres. Le coût de la pierre dépend de sa grosseur et celui du gravier de la qualité. Un gravier qui sera plus tard utilisé dans la construction des maisons et des routes.

Le procédé du concassage de pierre est simple, bien que risqué, les pierres sont dans un premier temps cassées par les hommes, ensuite les femmes viennent les acheter pour 1000F ou 2000F l’unité. Ces femmes soutiennent que ce métier qu’elles pratiquent a changé leur vie en leur permettant de prendre soin de leurs familles respectives.


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Le Minefop en quête d’opportunité d’emploi pour les jeunes camerounais

Zacharie perevert a entamé mercredi, une tournée auprès de certaines entreprises basées à Douala, notamment Prometal et Sefecam, afin de faire la promotion de l’emploi-jeunes

Zacharie Perevert parle de recrutement des jeunes camerounais aux administrateurs des sociétés Prometal et Sefecam. Ces échanges tenus à Douala rentrent dans le cadre d’une tournée entamée le 15 juin 2016 par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), afin de promouvoir l’emploi-jeune auprès des entreprises localisées à Douala.

Il appelle également les entreprises à assurer le transfert des technologies afin d’améliorer les compétences des jeunes. «Le Cameroun est un vaste chantier, il faut donc des personnes capables d’apporter quelque chose. Nous ne devons plus attendre des autres», a déclaré Zacharie Perevert cité dans la presse publique ce jeudi 16 juin 2016.

Au Cameroun, l’emploi des jeunes est une des priorités du gouvernement qui a prévu dans la loi de finance 2016, une mesure pour rallier les chefs d’entreprise à la cause. Selon le texte, toute entreprise qui recrute un jeune de moins de 35 ans, est exempté des charges fiscales et patronales liées à son salaire pendant les trois années suivant sa prise de fonction.

Après Prometal et Sefercam, Zacharie Perevert se rendra à la cimenterie de Dangoté à Sogea-Satom et au Pari mutuel urbain camerounais (PMUC).


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Transmission des savoirs au Cameroun: diplômés locaux et étrangers échangent

A cause de l’inadéquation entre l’offre de formation et les besoins du marché de l’emploi, beaucoup de diplômés camerounais ne trouvent pas d’emploi

Evrard Manga est un commerçant ambulant. Il prend des chaussures à crédit dans un magasin et se place sur la route pour les vendre. Pourtant, il assure être un diplômé de l’enseignement supérieur.

« J’ai un Baccalauréat +5 en géographie. J’ai obtenu mon diplôme depuis 2006 mais je n’ai jamais pu trouver du travail malgré mes multiples demandes d’emploi », explique-t-il. « Chaque fois que je postulais pour un emploi, on me demandait ce que je voulais faire avec un diplôme de géographie. Et moi je répondais, pourquoi avoir ouvert cette filière à l’université si on n’a pas besoin de géographe », ajoute Manga.

Comme Evrard Manga, beaucoup de jeunes diplômés camerounais ne trouvent pas d’emploi ou sont en sous-emploi du fait de l’inadéquation entre l’offre de formation et les besoins du marché de l’emploi. L’enquête la plus récente portant sur l’emploi des jeunes, réalisée par l’Institut national de la statistique du Cameroun, révèle que le taux de chômage global des jeunes est de 13%.

Ce chiffre est de 30 % à Yaoundé la capitale du Cameroun et de 22 % à Douala, la deuxième plus grande ville du pays.

Face à cette inadéquation entre la formation et le marché de l’emploi, les employeurs s’adaptent comme ils peuvent. Beaucoup de diplômés formés à l’étranger choisissent de transmettre leurs connaissances aux jeunes locaux. C’est ce que fait Christian Yves Fongang, le patron de SDK, une entreprise de conception de jeux vidéo. Il a été formé en Afrique du Sud et a récemment ouvert son entreprise à Yaoundé, la capitale du Cameroun.

« Lorsqu’on a voulu créer la structure, il a fallu qu’on aille à la source, dans les universités, prendre les jeunes qui n’avaient pas encore connu le monde de l’emploi et les former avant de les employer. La véritable difficulté est de trouver des gens qualifiés », explique Fongang.

A SDK, sept jeunes stagiaires travaillent en permanence sur des projets de création de jeux vidéo. Parmi eux se trouve Yvon Arnaud Takou, un diplômé en informatique âgé de 25 ans.

« Je n’avais pas fait de jeux avant d’arriver à SDK. Mais plutôt un peu de réalité virtuelle et de modélisation 3D. Généralement, à l’école, on développait. Mais sachant que ça restait académique, on ne mettait pas de rigueur professionnelle dans ce qu’on faisait. Mais une fois arrivé à SDK j’ai appris à faire un travail qui va être utilisé, qui va être livré pour des clients bien précis. Donc j’ai appris l’exigence du professionnel », confie Takou, rencontré à Yaoundé.

Avant d’être repéré par l’entreprise SDK, le jeune Takou avait pensé à aller dans des universités étrangères faute de trouver une formation adéquate au Cameroun. « Après ma Licence professionnelle, j’ai bien voulu aller à l’étranger pour continuer ma formation. J’ai eu des inscriptions, mais les finances n’ont pas suivi. J’ai postulé à beaucoup d’offres de bourse qui n’ont pas abouti. C’est vrai que j’ai vraiment pensé sortir du pays pour professionnaliser ma formation », dit-il.

Serge-Aimé Kontchou est un chef d’entreprise formé en Allemagne. Il est revenu au Cameroun il y a trois ans pour créer sa société de fabrication de tôles en aluminium.

« Face au manque de compétences dans le domaine de la soudure industrielle, j’ai pensé à faire venir un expert d’Allemagne. Finalement, j’ai choisi de former des jeunes sur le tas. Pendant trois mois je leur ai montré les fondamentaux et ils ont vite assimilé », explique Kontchou.

Gilles Mbianda lui, a dû former les 10 jeunes de sa société aux techniques de marketing telles que lui-même les a apprises aux Etats-Unis.

« Il y a trop de filières littéraires, inutiles dans nos universités. Pourtant, nous avons besoin de plus de spécialistes, de gens issus de filières scientifiques et technologiques, qui ont un savoir-faire », explique Mbianda à. « Nous recevons tous les jours des dizaines de curriculum vitae de personnes diplômées mais sans compétences. C’est ce qui m’a déterminé à former des jeunes dans mon entreprise. »

« Lors de la dernière enquête sur l’emploi, réalisée en 2014, le manque de qualifications faisait partie des contraintes identifiées à la création d’emploi dans l’industrie chimique et métallurgique, les infrastructures, les travaux publics mais aussi la finance et les télécommunications », révèle un article de la Banque Mondiale publié en 2015.

Le gouvernement est conscient de cette inadéquation entre la formation et les besoins du marché de l’emploi. En décembre dernier, lors de la présentation des actions du gouvernement pour l’année 2016, le Premier Ministre a déclaré que « le gouvernement entend poursuivre et parachever le développement des infrastructures dans les établissements technologiques et professionnels. L’objectif ultime, à l’horizon 2020, est de passer de 20% à 25% d’étudiants inscrits dans les filières professionnelles », a-t-il dit.


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« Universités d’Afrique et de la diaspora »: une fenêtre sur les opportunités du digital

C’est un forum dédié au numérique qui sera organisé trois jours durant, du 24 au 26 février 2016 à Paris. Patrons, cadres, stagiaires et etudiants s’y concerteront

Le digital, un outil de développement: en voilà une vision, celle des « Universités d’Afrique et de la diaspora ». A travers un événement qui se tiendra du 24 au 26 février 2016 à Paris (France), l’initiative entend valoriser le secteur numérique et ses acteurs. Aussi annonce-t-on pour l’occasion, la présence de figures de proue de numérique en Afrique et en Europe.

Pour cette troisième édition, patrons, cadres d’entreprises, stagiaires et étudiants échangeront autour du thème « Digitalisez, le numérique est le passage obligé pour une croissance durable» . Occasion pour les uns et les autres de partager leurs expériences, de découvrir des projets, de booster leur productivité voire de dénicher des emplois. D’après Ferdinand Nana Payong, organisateur de l’événement, le choix de ce thème se justifie par le constat selon lequel plus de 80% des entreprises en faillite en 2013 n’étaient pas présentes sur le web du fait notamment, du déficit des compétences numériques, d’un manque d’implication des dirigeants dans cette quête des perspectives qu’offre le numérique. Selon lui, « les entreprises qui ne sont pas présentes sur Internet perdent 100% de client à l’international et une bonne partie de la clientèle locale ». Avec la communication menée autour des « Universités d’Afrique et de la diaspora », l’avenir semble prometteur. Plusieurs ministères camerounais ont déjà signifié leur penchant pour les questions d’économie numérique.

En prélude à l’évènement, une conférence se tiendra à Yaoundé le 08 février 2016. Elle permettra de boucler les inscriptions à ce forum. Progressivement, le calendrier de ces trois journées se précise. Le 24 février par exemple, l’on parle de « Cemac open day ». Au cours de cette journée les participants tableront sur deux thèmes à savoir: « La question de 4G au Cameroun, qui est le véritable leader? » et « Les nouveaux métiers du digital et du web ». Plusieurs personnalités camerounaises y sont attendues. Entre autres, Léonora Miano, Ingrid Ngounou, Charlotte Dipanda. Des icônes de divers domaines qui démontreront comment leurs pratiques professionnelles convergent de façon efficiente vers les perspectives qu’offre le digital.

Trois jours d’opportunités à saisir.
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La courbe de chômage au Cameroun rivalise avec le Mont Cameroun

Par le Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (MCPSD)

Au Cameroun, on ne saurait parler d’une courbe de chômage qui grimpe, car, à regarder le Cameroun, on a l’impression que le pays est en arrêt et que tout le monde est au chômage. La réalité est tout autre, depuis 2011, le taux de chômage est stable au Cameroun et ferait pâlir d’envie toutes les grandes économies du monde : 3,3 %, chiffre communiqué par le directeur du Fonds National de l’Emploi le 24 juin 2015 et confirmé par le gouvernement de la République. Assistant à la conférence du directeur général du FNE, le journaliste et bloggeur William Bayiha a demandé au directeur si un diplômé de l’enseignement supérieur qui vend des « Kleenex » à la poste centrale de Yaoundé peut être considéré comme chômeur. La réponse a été sans équivoque : « non ! Il n’est pas chômeur. Il y a un problème de décence de l’emploi, mais il n’est pas chômeur ».

Voilà donc qui justifie que les enquêtes du FNE, de l’Institut de Statistiques soient conformes au standard du BIT, ce qui fait du Cameroun un pays du plein emploi.

Le MCPSD, soucieux de comprendre pourquoi il y a autant de jeunes occupés à ne rien faire si ce n’est à faire tenir les statistiques du gouvernement, a essayé de lire le Cameroun à travers les statistiques du BIT.

En effet, en date du 31 décembre 2015, la population du Cameroun est évaluée à 23 739 218 habitants avec une densité d’occupation de 49,9 habitants au km². La population urbaine à la même date est évaluée à 63 % de la population totale du pays. La population vivant dans les agglomérations de plus d’un million d’habitants est évaluée à 25 %, ce qui nous permet de conclure que la population camerounaise est essentiellement urbaine et est estimée à 87 % de la population totale du pays.

L’âge médian au Cameroun est de 18,4 ans et le taux de la population ayant plus de 64 ans est de 3,15 %.

Il est donc facile de déterminer le taux de la population active quand on sait que 43 % de la population a moins de 15 ans.

Le taux de chômage se rapportant à la population jeune, urbaine est estimé à 76 %. Comment le gouvernement camerounais fait-il pour arriver à 3,3 % ? Le BIT pense aussi que le nombre moyen de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année est de 70 %. Le Président Paul Biya à partir de sa boussole qu’est le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi a créé un nombre faramineux d’emplois en 2015 et compte certainement dans quelques années arriver à un taux de chômage 0 !

Pourquoi personne n’est-il surpris par cette gymnastique intellectuelle d’un autre siècle qui fait finalement du Cameroun la risée de tous ? A une conférence publique à la Booth School of Business, University of Chicago, le professeur Michael Greenstone affirmait qu’on ne saurait tenir compte des statistiques en provenance du Cameroun si l’on voulait étudier l’évolution du travail, de l’insertion professionnelle des jeunes dans la société. Et de conclure qu’il ne faut tout simplement pas classer le Cameroun. A titre de rappel, le taux de chômage en France est de 11 % et de 5 % en Allemagne et au Royaume-Uni. Le Cameroun affiche fièrement un taux de croissance de 5,1 en 2015 !

Le génie de la statistique camerounaise est mis à contribution pour fausser les données, embrouiller toutes les intelligences et clouer, je veux dire coller au pilori toute tentative de critique ! La procédure est simple, tous ceux et toutes celles qui déambulent dans nos rues, qui attendent à des carrefours, avec un marteau à la main, ces enfants qui se proposent de porter votre sac au marché pendant vos courses sont des travailleurs et non des chômeurs ! Comment donc, pouvons-nous travailler pour les chômeurs s’ils n’existent ni dans nos petits carnets ni dans nos agendas politiques ?

En fait, le chômeur n’existe pas dans le DSCE, encore moins dans la politique gouvernementale du Cameroun ; Il n’existe pas dans l’anthropologie tronquée de l’Afrique contemporaine puisque chacun est censé avoir un village donc un lopin de terre à cultiver. Voilà l’astuce du régime en place et de ses acolytes. Le gouvernement Yang ne peut et ne veut pas traiter le problème du chômage et la foule inerte croit à un coup de génie politique. Qui croit que la débrouillardise (faire ce qu’on voit et ne pas faire ce qu’on ne voit pas comme on dit ici) est un artisanat ?

La vérité, est bien différente cependant et, mettre la tête sous l’eau pour attendre que l’orage passe ne paye plus ; Utiliser les failles du critère d’évaluation du BIT pour fournir des chiffres maquillés ne passe pas, c’est une vieille méthode qu’aucun Etat au monde n’utilise encore de nos jours. Le gouvernement Yang est aux abois, aucun ministre ne sait plus où donner la tête, les mises à la retraite sont célébrées dans les chaumières et les gargotes devant caméras et micros contre espèces sonnantes et trébuchantes aux journalistes qui ne demandent qu’à profiter de cette manne qui disparaît dans les poches des ministres, des directeurs, des copains et des coquins. Certains dignitaires après nomination, ne cherche plus qu’à se faire oublier, car bouche qui manche ne parle pas dit un dicton populaire ici ; A dire vrai, plus personne ne sait quel est le cap, s’il a jamais existé, non, personne ne sait aujourd’hui où va le Cameroun.

Triste fin pour un triste mandat.
Alors que le Président de la République a encore trois ans pour travailler (la présidentielle ne devant se tenir qu’en octobre 2018) de nombreux experts qui n’ont d’experts que le nom, sont convoqués pour nous expliquer la nécessité de convoquer une élection présidentielle anticipée, d’une révision constitutionnelle devant aboutir à la création d’un poste de vice-président dont le costume est d’ailleurs déjà taillé sur mesure. il devrait avoir moins de 45 ans à la date de l’élection présidentielle..

Il est temps que nous rompions une bonne fois pour toutes avec ce refus de débat public, ce refus de gouverner ! Nous devons parler emploi, insertion des jeunes, ouverture du capital des entreprises d’Etat, non-privatisation sauvage, redistribution des terres afin que les jeunes puissent s’installer et sortir de la religion du diplôme. En lieu et place, nous devrions avoir la religion du travail ! Le MCPSD est plus que conscient que l’Etat seul ne peut résorber le chômage, que la CDC le second employeur après l’Etat ne le peut pas non plus.

Alors un peu de courage ! Une autre politique contre le chômage est possible, une autre politique est nécessaire. Elle tient en trois mots : éducation des jeunes, accompagnement personnalisé des chômeurs, liberté des entreprises. Il est temps de promouvoir réellement la voie professionnelle ; voilà pourquoi nous avons proposé la mise sur pied du collège unique CEGP : le Collège d’Enseignement Général et Professionnel. Il est temps de nous fixer un nouvel objectif national de 100 % d’une classe d’âge avec un emploi, au lieu de vouloir former des diplômés à la chaîne.

Ainsi, nous devons valoriser à la fois l’intelligence de la main et celle de l’esprit. Il est temps de passer de la décentralisation de bureau à la décentralisation effective avec des régions qui fonctionnent, qui ont un réel pouvoir de création d’emplois, avec les structures et les infrastructures adéquates. Nous pouvons beaucoup, nous ne demandons au pouvoir en place que des espaces pour une action concrète afin d’implémenter nos propositions.

La jeunesse qui constitue 87 % de la population est abandonnée à elle-même, elle est abandonnée à son triste sort. Elle à qui on ne pense que lors des rassemblements politiques, elle à qui on ne s’adresse qu’une fois par an ! On les indemnise longtemps, mais on les accompagne mal dans leur recherche. Quelle est encore aujourd’hui la place du FNE dans la lutte contre le chômage que le directeur dit avoir résorbé ? Qui évalue cette structure ? Que sont devenues toutes les structures créées par le DSCE et dont l’une des missions était l’encadrement des jeunes, surtout les plus précaires pour ne pas dire tous les jeunes ? Nous pouvons mieux, dans un partenariat Privé, Etat et Région :

1- mettre sur pied une structure d’encadrement, de formation et de placement des chômeurs à court et à long terme notamment en fixant les jeunes dans les régions.

2- en les sortant de la précarité avec des emplois dits projets de vie. C’est possible !

Traitons la situation de chaque chômeur, plutôt que de traiter le chômage comme un tout. C’est ce que nous nous proposons de faire dans ce partenariat, Etat, Privé Région. Nous avons dans nos villages des chômeurs, privés de terre, ils ne sont de nulle part, vont de case en case sans possibilité de se fixer. Nous avons des jeunes chômeurs sans qualification qui remplissent tous les jours les centres urbains en quête d’un avenir meilleur. Nous avons des chômeurs diplômés et qualifiés qui grossissent cette foule interminable de gueux ! Il nous faut un grand plan de réaménagement du territoire et foncier, car nous ne mettrons pas nos pauvres devant la porte du voisin.

Enfin, ce sont des choix politiques qui malheureusement, ne peuvent plus se faire avec cette équipe qui tous les jours montre qu’elle n’est plus là, qu’elle est dépassée, qu’elle est épuisée et qu’elle ne soucie plus maintenant des bobos de son âge que des souvenirs de sa tendre jeunesse qui est bien loin derrière elle.

Maintenant, aux populations, vous avez votre part de responsabilité, elle est collective, nous vous tendons la main, pour qu’ensemble nous agissions autrement, que nous fassions collectivement autre chose pour redonner à notre pays espoir et à notre jeunesse le punch dont elle a plus que besoin aujourd’hui pour avancer vers un avenir qui nous ouvre les bras.


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Formation-emploi: l’Iut de Douala rassemble des entreprises

L’Institut universitaire de technologie organise un premier dîner-débat avec des Dg et directeurs de ressources humaines, ce mercredi, afin de renforcer la professionnalisation de ses enseignements

Intégrer des personnes du monde de l’entreprise dans les équipes de formation de l’Institut universitaire de Technologie. C’est l’un des objectifs visés par cet établissement de l’université de Douala qui veut renforcer la professionnalisation de ses enseignements. Et pour le rapprochement Iut-entreprises, un concept a été mis sur pied par l’Institut, sous la forme d’un dîner-débat, dont la première édition se tient ce mercredi 24 juin 2015, à Douala.

Sont conviés à la soirée, des directeurs généraux et directeurs de ressources humaines des firmes.

«Nous nous sommes dit que plus nous serons proches des entreprises, mieux nous allons former nos étudiants. Nous souhaiterions lancer dans le monde professionnel des produits tout de suite prêts à l’emploi. Il faut qu’il y ait absolument ce côté pratique de l’étudiant de l’Iut qui soit une réalité, parce que ne l’oublions pas, nous sommes un établissement technologique.», indique le Dr Colette Edding du comité d’organisation de l’événement.

Attentes
L’Iut souhaite que les entreprises ciblées interviennent dans l’élaboration des programmes de formation et qu’elles assistent l’Institut dans la technicité et la mise en pratique des enseignements théoriques. Une mise en pratique qui passe par la maitrise des machines.

Ainsi, les structures pourront mettre à disposition leurs équipements, soit en les prêtant pour quelque temps à l’établissement, afin que les étudiants prennent l’habitude de les utiliser, soit en accueillant ces derniers en leur sein pour qu’ils en apprennent l’usage. L’objectif étant que: «Quand il y a un étudiant embauché, qu’il n’y ait plus de recyclage ou de mise à niveau, parce que ce seront des apprenants qui auront déjà cette technique-là depuis l’école», ajoute le Dr Edding.

Le dîner-débat de ce mercredi est également organisé en prélude au colloque international prévu en novembre prochain. Evénement qui verra la participation des Iut, entre autres, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire et de la France, d’Alsace-Lorraine plus précisément.


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Investir dans l’éducation sert-il aux jeunes d’Afrique?

En Afrique subsaharienne, un emploi stable, bien rémunéré, reste souvent un rêve inaccessible, même pour les jeunes instruits, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail

Un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) analysant les résultats d’enquêtes menées dans huit pays d’Afrique subsaharienne montre que si les taux de chômage augmentent avec le niveau d’éducation, ce sont les jeunes gens les moins instruits qui sont désavantagés en termes de salaire et d’accès à un emploi stable.

Les moins éduqués ont plus tendance à être des travailleurs indépendants ou à accepter des salaires inférieurs. Dans tous les pays étudiés sauf un – le Malawi – plus le niveau d’éducation d’un jeune est faible, moins ce jeune est susceptible d’être au chômage.

Parmi les diplômés de l’université, le chômage est un problème grandissant, parce que l’offre de main-d’ uvre qualifiée excède les capacités de l’économie moderne à créer les emplois qualifiés dont ils ont besoin. De plus en plus les entreprises attendent de leurs nouvelles recrues de hauts niveaux de qualification mais sont toujours réticentes à embaucher de jeunes diplômés, invoquant leur manque d’expertise technique et d’expérience professionnelle.

Ce qui ne signifie pas pour autant que les jeunes devraient quitter l’université. «Même si le chômage est plus élevé parmi les mieux éduqués, les résultats montrent clairement qu’investir dans l’éducation entraîne des effets positifs pour les jeunes en termes de salaires et d’accès à de ‘meilleurs’ emplois», selon le rapport intitulé «Transition vers le marché du travail des jeunes femmes et hommes en Afrique subsaharienne».

En Afrique subsaharienne, pour des millions de jeunes, même les plus éduqués, un emploi stable et bien rémunéré est un rêve inaccessible. L’informalité et l’emploi vulnérable demeurent une réalité pour l’immense majorité des jeunes travailleurs dans la région, indique le rapport.

«L’absence de perspectives d’emploi sûr, associée à une meilleure éducation, l’accès aux technologies modernes et l’exposition aux avantages supposés des économies développées, créent un risque de frustration au sein de la jeunesse», ajoute le rapport. «Ce qui, par ricochet, peut aboutir à des troubles politiques et des expatriations.»

En moyenne, plus de 50 pour cent des jeunes des huit pays travaillent, mais la qualité de l’emploi est souvent médiocre, les jeunes ont donc du mal à tirer le meilleur parti de leur potentiel économique.

Une informalité généralisée
L’emploi informel est devenu la norme pour les jeunes des huit pays.

Sept jeunes travailleurs sur dix travaillent à leur propre compte, et même parmi les travailleurs salariés – la catégorie qui se montre habituellement la moins vulnérable – peu de travailleurs sont couverts par un contrat écrit, près de la moitié des contrats de travail sont temporaires, et moins d’un cinquième des jeunes employés bénéficient de droits supplémentaires tels que des congés maladie ou des congés payés annuels.

Le rapport précise également que plus de la moitié des jeunes travailleurs sont sous-qualifiés pour le travail qu’ils effectuent.

Les enquêtes sur la transition vers la vie active (ETVA) ont été conduites au Bénin, au Libéria, à Madagascar, au Malawi, en Ouganda, en République-Unie de Tanzanie, au Togo et en Zambie parmi des hommes et de femmes âgés de 15 à 29 ans. En tout, des enquêtes ETVA ont été menées dans 28 pays avec les bureaux nationaux de statistiques dans le cadre du partenariat Work4youth avec la Fondation MasterCard.

Les données issues des enquêtes montrent que la région a besoin d’une stratégie pour améliorer ses résultats sur le marché du travail, en particulier pour les jeunes, constate le rapport. Il faudrait accorder davantage d’attention aux domaines d’action suivants:

. Elaborer une politique macroéconomique qui promeuve la croissance de l’emploi, surtout dans le secteur de l’agriculture.
. Garantir l’accès à l’éducation pour tous et prévenir les départs précoces de l’école.
. Améliorer les conditions de travail en garantissant une égalité de traitement et de droits pour les jeunes travailleurs.
. Encourager les employeurs à prendre une part active dans la création d’emplois décents pour les jeunes.
. Renforcer le rôle des institutions qui traitent des questions d’emploi et de chômage, et améliorer la collecte et la diffusion des informations relatives au marché du travail.
. Renforcer les mécanismes de soutien aux entreprises informelles.
. Promouvoir la coopération bipartite et tripartite en matière d’emploi des jeunes pour produire de meilleurs résultats.

En Afrique subsaharienne, pour des millions de jeunes, même les plus éduqués, un emploi stable et bien rémunéré est un rêve inaccessible
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Cameroun : Un Forum contre le chômage des jeunes à Douala

Le Gicam et l’Université de Douala ensembles pour mieux agir contre le chômage des diplômés de l’enseignement supérieur

Le GICAM et l’Université de Douala sont en croisade contre le chômage des jeunes. Ils expérimentent les 30 et 31 octobre 2013 un antidote au chômage des diplômés, à travers le Forum Université- Entreprise, dont l’objet consiste à mieux insérer les nouveaux diplômés universitaires dans le marché de l’emploi. Ce programme, d’après le président du Gicam, est « une manière de donner un contenu solide et durable au processus enclenché en 2010 par la charte de partenariat Université- Entreprise ». Et le chef des patrons camerounais d’ajouter : la tenue annuelle de l’Université du GICAM est venue consolider cette symbiose, en faisant naître une véritable dynamique entre le monde entrepreneurial et le milieu universitaire. Le forum Université-Entreprise se situe ainsi résolument dans cette nouvelle dynamique. La naissance du projet part du fait que le Cameroun connait une augmentation préoccupante du chômage des diplômés de l’enseignement supérieur, alors qu’au milieu des années quatre-vingts, ceux-ci étaient massivement recrutés dans la fonction publique, parce que l’État était alors considéré comme le moteur du développement économique et social. La mondialisation et la globalisation des économies ont changé la donne. Le libéralisme économique, qui est consubstantiel à cette réalité, a poussé l’État à se désengager des secteurs économiques et sociaux, au profit d’autres acteurs que sont le secteur privé et les organisations de la société civile, justifie le comité d’organisation du Forum Université- Entreprise.

La rencontre entre les chefs d’entreprises du secteur privé et les étudiants veut contribuer de façon concrète à l’émergence du Cameroun en 2035. Notre crédo au GICAM est de mobiliser tous les acteurs autour de l’accélération de la croissance. Cette croissance doit être forte, durable et inclusive pour générer des emplois de qualité, résorber le déficit social et engager une amélioration irréversible des conditions de vie de nos populations, renchérit André Fotso, le 8 octobre au cours d’un point de presse présentant l’évènement à l’immeuble siège de l’institution dont il a la forte charge. Le tissu économique camerounais est caractérisé par une prépondérance de petites et moyennes entreprises (PME) dont la plupart sont réfugiées dans l’informel, secteur dont le caractère erratique des performances ne peut soutenir les ambitieux objectifs du GICAM. En effet, le forum sera une occasion pour les diplômés des écoles camerounaises de prendre acte des réalités et des attentes des entreprises. Il sera également question de mettre en place une meilleure interrelation entre l’Université et l’Entreprise. Dieudonné Oyono, le Recteur de l’Université de Douala s’est dit prêt à intégrer des disciplines qui répondent aux besoins des entreprises dans l’enseignement supérieur afin de faciliter l’insertion des nouveaux diplômés dans le monde professionnel

Un Forum contre le chômage des jeunes sera orgainsé à Douala
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Emplois-Cameroun: La Société Nationale des Investissements recrute

La SNI a lancé la deuxième vague de son programme de recrutement « Jeunes Professionnels ». La campagne est ouverte jusqu’au 31 octobre 2012

Ce programme ne s’inscrit pas dans le processus classique de recrutement du personnel de la maison. Sa raison d’être est plutôt de créer les conditions favorables à l’identification des compétences susceptibles d’être recrutées. Il comporte deux aspects majeurs : un volet « exécution d’un projet d’intervention » et un aspect « formation ». Il est sanctionné par une évaluation qui permet à la société d’identifier les jeunes professionnels à retenir. Les jeunes professionnels recrutés dans le cadre de ce programme n’ont pas l’obligation, au terme de leurs contrats, de travailler pour la SNI qui les accueille et les forme. Leur recrutement sera négocié. Cette année, 6 places sont à pourvoir et concernent l’ingénierie, l’économie, la finance, la comptabilité, le droit, les sciences humaines et l’environnement. Les candidats retenus devraient avoir des tâches spécifiques. Ces tâches articuleront globalement autour de l’exécution de projets spécifiques d’intervention dans les structures de la société, la participation à des missions d’intervention dans les entreprises du portefeuille (contrôle, audit.) et la participation à des modules de formation technique, managérial et de développement personnel. Sur les critères, les candidats seront jugés à la volonté affirmée de contribuer au développement de la SNI et du Cameroun, la capacité à communiquer, à l’écrit et à l’oral, en français ou en anglais, la pratique de l’autre langue étant un atout, le potentiel de leadership prédisposant le jeune professionnel à des postes de responsabilité élevée dans les entreprises, la capacité d’adaptation, l’aptitude au travail en équipe, la résistance au stress, le souci du résultat et la moralité.

Le programme jeune professionnel de la SNI s’inspire d’un concept initié par la Banque Mondiale depuis plusieurs années et appelé programme «Young Professionals». Ce programme se présente sous une forme très spécifique. A ce titre, il ne s’inscrit pas dans le processus classique de recrutement du personnel. Sa raison d’être est plutôt de créer les conditions favorables à l’identification des compétences susceptibles d’être recrutées. Les principales articulations du programme de recrutement de jeunes professionnels élaboré en fonction des besoins et du contexte de fonctionnement de la SNI sont fait dans le but d’attirer à la SNI les meilleurs cerveaux pour promouvoir la nouvelle image de la société et assurer son rayonnement. Et de rebâtir la composante ressource humaine à la SNI et garantir la pérennité de l’institution. De manière spécifique, il s’agit d’identifier des jeunes professionnels hautement qualifiés, dotés de capacités correspondant aux métiers et aux exigences professionnelles de la SNI, d’accorder à de jeunes professionnels l’opportunité d’acquérir à travers des projets d’intervention, une expérience professionnelle pertinente dans les métiers de la SNI et enfin de recruter des jeunes professionnels qui auront convaincu sur leur compétence et leur adaptation aux valeurs et aux principes de comportement de la SNI. Ceux qui seront retenu signeront un contrat de 2 ans et à son terme, la SNI peut, si elle les juge efficace, les retenir. La campagne de recrutement est ouverte jusqu’au 31 octobre 2012.

Immeuble siège de la SNI
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Coopération: Un haut cadre de la Banque Mondiale au Cameroun

Reçu par le ministre secrétaire général de la présidence de la République, l’économiste en chef de l’institution pour l’Afrique, a posé entre autres problèmes, l’emploi des jeunes

Discutant avec des journalistes lors d’une visite en terre camerounaise qui s’est achevée le 27 juin 2012 dernier, l’économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique a réexpliqué la vision de cette institution sur des questions clés comme l’emploi des jeunes, les subventions de carburant et l’agriculture. Selon M. Shantayanan Devarajan, la forte hausse de la population que connait le Cameroun comme d’ailleurs toute l’Afrique, se présente aujourd’hui comme une «opportunité», mais surtout comme un «défi». «Chaque année, de nombreux jeunes frappent aux portes d’un marché de l’emploi qui est aujourd’hui incapable de les absorber. Cette situation s’est progressivement traduite pour ce qui est du Cameroun, par la forte hausse des emplois informels. Or les expériences que nous avons des autres pays vivant la même situation montrent que même avec des taux de croissance de 10% la création des emplois formels risquerait de ne pas suivre automatiquement», a expliqué l’économiste. L’expert a salué dans ce cadre l’initiative camerounaise, de diversifier la productivité de son économie hors matières premières, mais aussi a suggéré des pistes en vue contenir le sous-emploi. «L’option du Cameroun de diversifier son économie hors matières premières dans le cadre de sa stratégie, est cohérente avec la recherche de la croissance et peut être porteuse de création d’emploi, mais le sous-emploi risque de demeurer, compte tenu de la demande. Comment donc faire pour valoriser ce sous-emploi? Une des choses à faire c’est d’améliorer l’éducation et le niveau de santé par exemple pour ce qui est du Cameroun, dans le secteur agricole. Si ces paysans sont mieux éduqués et ont une meilleure garantie de santé, cela peut accroitre leur productivité et par conséquent leurs revenus», a expliqué M. Devarajan.

De nombreux experts locaux, même s’ils sont d’accord sur le constat, le sont moins sur les causes et encore moins sur les solutions à mettre en place. Pour Dieudonné Essomba ingénieur statisticien en service au ministère de l’économie, le Cameroun est victime d’un système économique mondial, qui confine des zones comme l’Afrique subsaharienne dont fait partie le Cameroun, à n’être qu’un vaste espace de consommateurs. «Ceux aujourd’hui qui sont les grands opérateurs économiques au Cameroun, les Fotso, les Sohaing et autres, n’ont pas la particularité d’être ceux qui sont le plus allés à l’école et une récente rencontre au GICAM dernièrement l’a encore démontré» explique-t-il. Selon cet expert, le sous-emploi provient d’une combinaison de facteurs aussi complexes que, l’accès à l’éducation que la seule amélioration de la santé ne peut résorber, tout autant qu’une amélioration de l’environnement des affaires ou de la gouvernance. «La vérité est que le système économique au Cameroun est bloqué. Toutes les autres situations ne sont que des facteurs aggravants. De nombreuses personnes aujourd’hui qui sont dans l’informel du commerce notamment, ont la réputation d’être aussi des diplômés de l’enseignement supérieur, qui s’y retrouvent faute de mieux», explique M. Essomba. L’économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique, a reconnu que le problème était complexe et qu’il n’existait pas de solution magique. «Il faudrait déjà que le gouvernement du Cameroun s’y mette. Un bon exemple de solution à ce problème aura été la mise en place des filets sociaux comme au Brésil, des filets qui ont permis l’amélioration des conditions de vie de nombreux paysans. La Banque possède d’autres exemples et expertises dans le monde qu’elle est prête à partager», a-t-il expliqué. Pourtant et à la différence du Brésil par contre, la mise en place de filets sociaux au Cameroun, conduisant à l’amélioration poserait un autre problème, celui du creusement de la balance des paiements, dans un pays qui ne produit pas autant qu’il consomme et où les secteurs à fort potentiel de croissance sont soutenus par les investissements directs étrangers avec possibilité de rapatriement total des bénéfices ou l’aide internationale d’avantage conçue pour renforcer la croissance et la domination des pays donateurs.

L’économiste en chef de la Banque Mondiale pour l’Afrique, M. Shantayanan Devarajan
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Jean Paul Tchomdou et les questions d’emploi au Cameroun

«Nous voulons permettre aux jeunes d’avoir des conseils pratiques qui puissent leur donner plus de force soit dans la recherche d’un emploi, soit dans la gestion de leur carrière»

Le producteur de la première émission télévisée consacrée aux questions d’emploi au Cameroun revient en profondeur sur les mobiles d’une telle émission et les avantages pour les chercheurs d’emploi qui avoisinent les dix millions au Cameroun

Pourquoi Carrières?
C’est la première émission télévisée camerounaise consacrée à la présentation des Success-Stories, à la valorisation des initiatives pertinentes et à la professionnalisation des compétences. Carrières part du fait que nous nous rendons compte qu’aujourd’hui, les jeunes qui frappent aux portes de l’emploi n’ont pas suffisamment d’informations ni de formation prospectives. Résultat des courses, les CV sont mal conçus, les lettres de motivation mal rédigées. En conséquence, ils se retrouvent au chômage pendant de longues années. Ceux qui ont même la chance de trouver un boulot se posent un certain nombre de questions, notamment en entreprise, sur leur carrière, sur leur profil, sur leur avancement. Quand ils ont envie de rebondir ils se retournent vers qui? Tout ce qu’on a comme journaux spécialisés dans le domaine vient de l’étranger, et ces journaux ne tiennent pas compte des spécificités locales. Au-delà, quand un jeune a le bac, il se demande quelle formation peut-il faire pour quel métier après, mais il n’a pas toujours de réponse. Carrières est donc la réponse à toutes ces questions dont les jeunes se posent.

Carrière s’adresse-t-elle aux chercheurs d’emploi uniquement ou à la jeunesse dans son ensemble?
Carrières est une émission pour des cadres débutants, ou pour les jeunes chercheurs d’emplois. Quand nous parlons de jeunes chercheurs d’emplois, nous ne parlons pas forcément des jeunes de Terminale ou de ceux qui viennent d’avoir le bac. La télévision permet de ratisser large. Mais, aujourd’hui, les jeunes qui ont des difficultés sont les jeunes cadres qui viennent de débuter en entreprise et qui ont besoin des repères. Ils ont besoin des modèles, afin de développer leur carrière professionnelle, en s’arc-boutant sur eux. Accessoirement aussi, nous permettons aux jeunes en quête d’emploi d’avoir des armes efficaces pour se débrouiller dans cette jungle.

Quel est de manière concrète l’intérêt d’une telle émission pour les jeunes?
Le premier avantage pour un jeune c’est d’avoir des exemples. Nous avons des personnes au Cameroun qui ont réussi des choses extraordinaires, mais personne ne sait quelles sont les difficultés qu’elles ont rencontrées, le chemin adopté, comment elles ont répondu aux questions qui se posent. Il y a une espèce de blackout total sur leur parcours. Tous les jeunes qui veulent être pilotes, médecins, enseignants, ingénieurs, etc., doivent connaitre des modèles dans ces métiers. Ensuite, dans l’émission Carrières, il y a la rubrique appelée Coaching. C’est une rubrique pratique qui donne des informations pratiques et utiles. Lors de la première émission, le thème était «Comment rédiger un CV gagnant et convainquant». On donne des informations pratiques. A la 2e émission, le thème sera «Comment obtenir son premier emploi». Nous voulons permettre aux jeunes d’avoir des conseils pratiques, d’avoir des astuces pour leur donner plus de force soit dans la recherche de l’emploi, soit dans la gestion de leur carrière en entreprise.

Jean Paul Tchomdou, producteur de Carrières
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La production d’une telle émission demande beaucoup de moyens. Comment avez-vous géré cet aspect?
C’est vrai. La production d’une telle émission demande beaucoup d’argent. J’ai envie de dire même trop d’argent. Parce que nous avons des exigences de qualité qui se situent au même niveau que celles des émissions produites en Europe. Il y a beaucoup de mouvements et de déplacement. Carrières demande non seulement le matériel, mais les hommes et les moyens financiers. Dans notre business plan, nous nous sommes dit que nous n’allons pas avoir des rentrées financières au minimum avant la 4e ou 5e émission. Nous avons eu la chance d’avoir un partenaire qui nous suit déjà et qui permet d’anticiper un peu sur certains aspects. Au niveau de la production, nous avons pris l’engagement et les dispositions pour financer au moins 4 émissions. Nous avons des moyens personnels. J’ai contracté un emprunt bancaire pour pouvoir réaliser Carrières.

Qu’est-ce que Jean Paul Tchomdou gagne en retour ou c’est un sacerdoce?
Chacun a son objectif dans la vie. Il y a ceux qui veulent faire plaisir à leurs parents, ceux qui veulent être reconnus par leurs pays. En ce qui me concerne, mon objectif principal est de contribuer à ma manière à l’évolution du Cameroun et de l’Afrique toute entière. Je ne veux pas me contenter d’un emploi bien rémunéré. J’ai envie de me dire que 60 ans, 80 ans, après mon départ, les uvres que j’aurai entreprises parleront de moi. Je veux contribuer à ma manière à la professionnalisation des compétences au niveau de la jeunesse. Nous avons des jeunes frères et s urs qui, cinq ans après leur sortie de l’école, n’ont toujours pas d’emploi et cela me gêne énormément.

Jean Paul Tchomdou en compagnie de son boss, Perrial Jean Nyodog, DG de TRADEX
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Emploi des jeunes: Un léger mieux dans le Littoral en 2011

Les offres collectées par l’agence du Fonds national de l’emploi (Fne) ont connu une légère hausse. Tout comme les postes offerts. Mais, le chômage est toujours présent

Statistiques
La 12e édition de la Semaine pour l’emploi des jeunes s’est ouverte ce lundi 6 février 2012, à Douala. La cérémonie de lancement était présidée par le chef de la division des affaires administratives et juridiques à la région du Littoral. Rachel Sen Kong a saisi cette occasion pour divulguer quelques statistiques sur l’emploi compilées par l’agence régionale du Fne, organisatrice de cette semaine, qui a pour principale cible les jeunes des classes terminales des lycées et collèges et des étudiants. On retient qu’en 2011, 3765 offres d’emploi ont été collectées par l’agence du Fne pour le Littoral pour 13763 postes offerts. Ces chiffres connaissent une légère amélioration par rapport à ceux de 2010 qui affichent 3077 offres d’emploi pour 13501 postes offerts. Soit un ratio de progression de 8,1% pour les offres d’emploi collectées, et de 9,8% pour les offres d’emploi offerts aux jeunes dans le Littoral. C’est cette information qui retient le plus l’attention. En ce qui concerne la région du Littoral, le marché de l’emploi a évolué dans un environnement difficile, certes, mais on observe une hausse des recrutements des jeunes dans les tissus de production, soutient Rachel Sen Kong. Mais, cela demeure toujours insuffisant au regard de l’ampleur du chômage et les moyens insuffisants mis à la disposition du Fne, tempère la représentante du gouverneur à cette cérémonie, en appelant les nombreux jeunes présents à la salle du Castel Hall à la patience. L’espoir est permis en 2012, car 2012 est l’année des grandes réalisations et des grandes réussites, l’année où le Cameroun se transformera en un vaste chantier, l’année de décollage du Cameroun vers son émergence à l’horizon 2025 et de réalisation de nombreux projets structurants, martèle Rachel Sen Kong.

Mesures d’appui
La semaine pour l’emploi des jeunes fait partie intégrante des mesures d’appui que le Fne organise tous les ans dans le sillage de la fête nationale de la jeunesse. L’édition de 2012 va s’achever le 9 février. Cette semaine vise trois principaux objectifs. Informer les jeunes sur les programmes et mesures existant en leur faveur, sensibiliser les jeunes sur la nécessité d’une bonne orientation professionnelle et susciter la contribution de tous les partenaires du marché de l’emploi, notamment les entreprises pour promouvoir la formation et l’insertion professionnelle. En organisant cette semaine, le Fne vise à établir un dialogue avec les jeunes sur leurs préoccupations actuelles ou futures par rapport aux problèmes d’emploi, explique le Directeur régional du Fne pour le Littoral. Elle répond à un besoin crucial ressenti par les jeunes, en matière d’information sur l’emploi, insiste Benjamin Kisso. D’après lui, plusieurs activités vont être déployées tout au long de la semaine. Entre autres, des ateliers d’information et de présentation des activités du Fne, des conférences-débats sur les thèmes relatifs à l’emploi des jeunes, des carrefours métiers. En termes d’innovations, il y a le lancement à l’attention des jeunes du concours de la meilleure idée de projet. Cette manifestation qui se déroule simultanément à Yaoundé, Maroua, Bertoua, Limbe, Bafoussam, Ngaoundéré et Bamenda a été initiée par le Fne. Le thème central de cette année est «Notre offre de service pour l’emploi des jeunes».

Les jeunes en recherche d’emploi lors du recrutement des 25000 par la Fonction publique
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FNE: 11 nouveaux entrepreneurs dans le Programme de parrainage des micros entreprises

Les contrats d’engagement ont été paraphés le 21 septembre, à Douala, en présence du directeur général du Fond National de l’Emploi (FNE)

5 ans de parrainage
A travers les contrats paraphés ce 21 septembre 2011, les parrains acceptent de coacher ces jeunes entrepreneurs pendant une période de 5 ans en moyenne. Onze entreprises ont adhéré favorablement à l’offre du FNE. Mac Darwin, Proximity Sa, Cible Marketing. Les parrainés, quant à eux, évoluent pour la plupart dans les secteurs de la restauration et de la photographie. Certains sont basés à Douala, d’autres à Yaoundé et Limbé. La finalité étant qu’à l’issue de cette période, les parrainés puissent à leur tour transmettre leur expérience aux autres jeunes promoteurs.Ce n’est pas une affaire de finances, mais d’éducation familiale dans le monde de l’entrepreneuriat. Car ce monde a les règles. Ceux qui sont arrivés avant connaissent sans doute plus de choses que les nouveaux. Donc, on donne des conseils car l’argent ne suffit pas pour réussir, explique Bertin Constant Keulieu de Mac Darwin. C’est quasiment le même argumentaire que déploie Bob Ngamoé, le promoteur du groupe ISMA (Institut supérieur de management). Le Programme de parrainage des micros entreprises (MICROPAR) a été lancé en 2007 et est rendu à sa 2e session. Lors de la première session, 20 jeunes promoteurs ont bénéficié de l’accompagnement de leurs « ainés ». Globalement, le MICROPAR a pour but d’aider les promoteurs de micros entreprises à mieux assurer leur développement.

Deux objectifs fondamentaux
Il vise deux objectifs fondamentaux. Renforcer le développement des micros entreprises financées au FNE grâce à un appui, un encadrement et un conseil d’un parrain qui est un chef d’entreprise relativement plus grande donc plus expérimenté et susciter un engagement citoyen des chefs d’entreprises ainées à jouer le rôle de locomotive dans le processus de promotion de l’entrepreneuriat. Afin de l’appuyer dans son développement, le parrain met à la disposition du promoteur de la micro entreprise une gamme d’appuis. L’accueil dans son entreprise pour des stages d’imprégnation, l’appui conseil, l’appui commercial et éventuellement l’appui financier. C’est un programme très important dans le développement des Pme car le soutien est multiforme. Dans la gestion, les relations publiques, le lobbying etc., avoue Camille Mouthe à Bidias, DG du FNE. Les bénéficiaires de la 2e promotion ne cachent pas d’ailleurs leur satisfaction ce 21 septembre, après la signature de leurs contrats. C’est un programme intéressant qui va m’accompagner dans mes affaires. J’en avais vraiment besoin, réagit Aristide Ngue, spécialisé dans le domaine de la restauration. Dans l’ ensemble, le MICROPAR est gratuit et sa population est constituée de tout promoteur de la micro entreprise financée par le FNE. Depuis 2007 donc, 20 jeunes promoteurs ont bénéficié du programme. Avec la 2e cuvée, cela porte à 31 au total le nombre de bénéficiaires de ce programme qui tient véritablement à c ur le DG du FNE. Nous allons tout faire pour le vulgariser et intéresser davantage les chefs d’entreprises, promet Mouthe à Bidias.

Camille Moute à Bidias, DG du FNE
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Serges Noah: «Mettre en relation directe demandeurs d’emploi et recruteurs»

Responsable pour le marketing du site de la bourse de l’emploi, il présente le concept sous le prisme de ses avantages et son innovation

Présentez nous la bourse de l’emploi et son instrument le site internet www.camerounemploi.cm
La bourse de l’emploi est en réalité le site (www.camerounemploi.cm) internet lui-même. Il vise à rapprocher la demande et l’offre d’emploi, et ceci de façon virtuelle. Ce projet n’exclut pas les autres qui ont déjà été développés avec d’autres partenaires du Ministère de l’Emploi notamment le fonds national de l’emploi(FNE). Mais ce projet a une spécificité, c’est sa capacité à mettre directement en relation l’offre et la demande d’emploi. Les candidats à l’emploi peuvent déposer leur CV sur la plateforme, et dans le même temps, les recruteurs peuvent consulter directement sur le même site les différents profils et en sélectionner ceux qui semblent les plus pertinents, sans avoir besoin de passer par un intermédiaire. Nous avons voulu apporter notre contribution au problème du chômage au Cameroun. Il existe des structures, c’est vrai. Mais aucune n’est une interface directe. Généralement il y a toujours des intermédiaires, et ce n’est pas toujours évident du point de vue objectivité ou encore transparence.

Comment est ce que cela fonctionne pour les autres utilisateurs ?
La configuration du site internet présente deux grandes rubriques, pour ce qui est de l’emploi. Il y a une rubrique « espace recruteurs » et une autre pour les chercheurs d’emploi. Pour un recruteur par exemple, il existe une possibilité de consulter les CV des candidats par rubrique. Cela peut être la région, l’âge, le niveau de formation ou la branche d’activité. Je relève ici que cette possibilité permet aux recruteurs d’avoir une plus grande marge de man uvre dans leur processus de recrutement. Pour les candidats à l’emploi, ils ont eux aussi la possibilité de chercher l’emploi en fonction des mêmes critères. Donc pour me résumer, chaque visiteur du site pourra aller dans l’espace qui répond le plus à ses attentes et il y trouvera l’ensemble des fonctionnalités que je viens de décrire.

Le site semble jouer sur l’interactivité, mais en réalité c’est un concept qui nécessite la participation de tout le monde. Quelle est la stratégie qui consistera à intéresser les entreprises?
Il y a justement une stratégie de marketing et de communication qui est élaborée et qui devrait s’améliorer tout le temps. Pour ce qui est du moment, il s’agissait au carrefour de métiers, de faire connaitre le site aux chercheurs d’emploi. Par la suite nous essayerons de présenter mieux le concept aux entreprises. Nous avons déjà fait une expérience à Douala la capitale économique, notamment au groupement patronal (GICAM). Le but de cette stratégie sera effectivement de les emmener à jouer le jeu, à se rendre compte qu’elles peuvent désormais compter sur un nouvel utilitaire, dans leur recherche de compétences.

Avant de lancer un concept comme celui-ci, il y a des études préalables où des entreprises sont consultées pour donner leur avis, comment est-ce qu’elles ont accueilli le projet ?
Elles ont accueilli le projet de manière favorable. Je précise que la plateforme est l’ uvre de la coopération entre le GIPEC (Groupe international de promotion économique et commerciale) et le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle. Donc sous le couvert du ministère nous avons rencontré un certains nombre d’entreprises qui sont prêtes à accepter le jeu de la transparence dans le recrutement. Nous voulons leur permettre d’avoir un support fiable qui leur permettra de jouer pleinement et efficacement ce jeu de la transparence, certaines entreprises l’ont compris, pour le reste nous y travaillerons. Maintenant vous parliez des études, déjà pour les chercheurs d’emploi je dis que pas besoin d’études, ils sont trop nombreux. Maintenant pour les entreprises c’est vrai que la proportion est plus réduite. Mais nous élargissons leurs capacités à toucher des potentiels pas seulement là où elles sont installées, mais dans un espace encore plus grand.

Quelles sont les entreprises qui ont déjà accepté de jouer le jeu de la bourse de l’emploi?
Concernant les entreprises qui ont déjà accepté de jouer le jeu, nous avons, par exemple les brasseries du Cameroun, le groupe AES Sonel et certaines autres. La liste n’est bien sûr pas exhaustive. Nous sommes encore en pourparlers avec plusieurs autres entreprises de secteurs différents.

Les grosses entreprises généralement choisissent de gérer les questions de recrutement avec des cabinets. Que comptez-vous faire, travailler avec ces cabinets, ou alors avec les entreprises directement ?
L’objectif ici est en réalité de limiter l’intermédiation en mettant le chercheur d’emploi directement avec l’entreprise. Bien sûr on peut y voir une concurrence avec les cabinets de recrutement, mais il n’en est rien. Nous sommes une bourse et tous les acteurs sont invités. Pour ce qui des accords qui se scellent par la suite, nous n’avons le contrôle sur rien, ce sont les acteurs qui décident. Sauf que nous leur avons ouvert un espace encore plus grand d’accès aux cibles des uns et des autres.

Alors dans ce cas là lorsqu’une entreprise trouve un profil qui l’intéresse comment cela se passe, elle vous appelle vous les gestionnaires du projet?
Absolument pas, les données des candidats seront présentes sur le site. Donc l’entreprise qui veut recruter aura directement la possibilité d’appeler ou de faire appeler le candidat pour un éventuel entretien.

Votre plateforme arrive dans un univers où plusieurs sites d’offre d’emplois existent déjà, qu’elle est la valeur ajoutée que vous apportez?
La différence entre nos approches est fondamentale. Sur les autres sites, on a remarqué qu’elles sont souvent les vitrines des cabinets de recrutement. Donc du coup, il y a un tri qui se passe en back office. Chez nous, nous laissons la sagacité des uns et des autres. Cela donne plus de chances aux chercheurs d’emploi. Et pour les recruteurs ils auront la possibilité de redéfinir leur manière de rechercher des profils. Maintenant les cabinets peuvent évaluer par la suite, mais le recruteur aura lui-même choisi ses cibles et ceci est très important dans le management moderne. Et pour tout dire, nous ne sommes pas un cabinet de ressources humaines, donc de toutes les façons nous n’avons pas la compétence pour procéder à des sélections.

Serges Noah
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Cameroun: Un portail s’ouvre pour les chercheurs d’emploi

Le portail officiel de l’emploi et de la formation professionnelle a dévoile ses contours au cours d’une soirée à Douala

Le portail officiel de l’emploi et de la formation professionnelle au Cameroun dévoile ses contours, une soirée de présentation s’est déroulée le lundi 08 Août 2011 au siège du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Y prenaient part une centaine de personnes composées d’entrepreneurs, de recruteurs potentiels, de chercheurs d’emploi et d’administratifs auxquels se sont ajoutés le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle Zacharie Pérevet et le Directeur général du Fonds national de l’emploi (FNE) Camille Mouthé à Bidias. Le site en lui-même www.camerounemploi.cm comprend quatre espaces essentiellement professionnels : un espace recruteurs, un espace chercheurs d’emploi, un espace offres de formation et enfin un espace conseil orientation et informations diverses. La deuxième déclinaison du site comprend aussi quatre parties qui sont en fait des fonctionnalités permettant des recherches spécifiques sur le site « il faut savoir que ce sont des fonctionnalités très avancées auxquelles on peut avoir accès directement » révèle Jean Nkengsa le Directeur général de Direct response marketing (DRM), la structure initiatrice du site. En matière d’innovation, bien de surprises sont à découvrir « il (le site Ndlr) apporte comme nouveauté le fait que ce n’est pas seulement un site de recrutement, les sites existants jusqu’ici sont pour l’essentiel des sites de recrutement qui occultent les parties formation professionnelle, conseils d’orientation, mobilité professionnelle ; ce site apporte une certaine fluidité de l’information dans le marché de l’emploi, il procèdera dans ce sens à la mise en place d’une certaine gouvernance » poursuit le maitre d’ uvre de cette technologie.

Faciliter les contacts entre l’offre et la demande
Pour le gouvernement, l’ambition est claire : « nous voulons rassembler tous les acteurs en matière de promotion d’emplois, le souci est de faire que tous les problèmes de ce secteur puissent être abordés par les différents acteurs » a dit le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle Zacharie Pérevet. Le membre du gouvernement a affirmé également la volonté des pouvoirs publics de répondre aux questions urgentes « lorsqu’un jeune cherche du travail on ne sait même pas quelles sont ses compétences, quelles sont ses qualifications, quel est son CV, quels sont ses besoins, qui peut intervenir. Donc le portail est un outil de modernisation en matière d’emploi qui peut résoudre beaucoup de problèmes à terme » conclut Zacharie Pérevet à l’issue de la présentation du nouveau portail. Pour les chercheurs d’emploi ce site est un plus à saisir, c’est du moins ce que pense Sidonie Hambo chercheuse d’emploi participante à la soirée de présentation de ce lundi « je trouve que la présentation de ce site était intéressante et assez valorisante pour les entreprises et les chercheurs d’emploi, néanmoins on aimerait que les informations publiées par le site soient assez fournies ». Enfin les autorités espèrent que cet outil internet soit l’une des stratégies pour s’attaquer au chômage afin de résoudre définitivement ce problème et trouver des solutions pour l’emploi des jeunes d’où l’organisation de ce carrefour de métiers sous la forme d’une bourse d’emploi.

Le portail officiel de l’emploi et de la formation professionnelle du Cameroun
http://www.camerounemploi.cm)/n