Afrique : la dette publique actuelle estimée à 546 milliards de dollars

Le Groupe de la Banque africaine de développement a dispensé une formation sur la déclaration, la gestion et la viabilité de la dette en Afrique à des experts du secteur financier provenant de plusieurs pays membres.

Le Groupe de la Banque africaine de développement a dispensé une formation sur la déclaration, la gestion et la viabilité de la dette en Afrique à des experts du secteur financier provenant de plusieurs pays membres.

Cette formation, la cinquième du genre, s’inscrit dans une série organisée trimestriellement par l’Académie de gestion des finances publiques de l’Institut africain de développement afin de renforcer les compétences en leadership et les capacités techniques des gestionnaires des finances publiques. Environ 110 participants de 45 pays africains ont suivi la formation qui s’est déroulée du 27 au 30 mars 2023.

Warona Seile, responsable des finances pour les recettes au Botswana United Revenue Service, a déclaré que la formation arrivait à point nommé alors que les pays africains se remettent de la pandémie de Covid-19, qui a épuisé leurs finances publiques.

« Le programme de gestion de la dette a permis de mettre en évidence certaines techniques importantes qui doivent être suivies et utilisées lorsqu’un pays a l’intention de contracter des dettes, que ce soit au niveau local ou international, sachant que chaque type de dette comporte des risques et que les avantages publics à long terme devraient toujours être supérieurs aux risques encourus », a-t-elle déclaré.

Le financement par l’emprunt, principalement utilisé pour les grands projets d’infrastructure, requiert des compétences et une gestion spécifiques.

Abdoulaye Coulibaly, directeur de la Gouvernance et de la gestion financière de la Banque africaine de développement, a déclaré que les pays africains continuaient à faire face aux défis liés à la faiblesse des recettes fiscales, aux flux financiers illicites et aux faibles capacités de gestion des finances publiques, en particulier de la gestion de la dette publique.

La dette publique actuelle de l’Afrique est estimée à 546 milliards de dollars, ce qui représente environ un quart du PIB du continent et excède le montant des recettes annuelles combinées des gouvernements, qui s’élève à 501 milliards de dollars. Selon les données de la Banque, la dette publique brute du continent en pourcentage du PIB a presque doublé entre 2010 et 2020, passant de 36 % à 70 %.

Cameroun : la BDEAC a présenté son nouvel emprunt obligataire de 78 milliards de F

Ce second road show en terre camerounaise s’est tenu le vendredi 16 décembre 2022 à l’hôtel La Falaise à Douala Bonanjo en présence de nombreuses hautes personnalités.  

Après l’étape de Yaoundé, le nouveau président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), Monsieur Dieudonné Evou Mekou a personnellement procédé au lancement de ce nouvel emprunt obligataire « BDEAC 6 % net 2022-2029 ».

A cette occasion, selon la Gazeti 237, l’assistance a appris que cette opération prévoit la mobilisation des ressources d’un montant global de 70 milliards FCFA sur le marché financier de la CEMAC, à raison de 10 000 FCFA la valeur nominale d’un titre pour un taux d’intérêt de 6 % Net sur la durée de l’emprunt qui est de 7 ans. Les souscriptions se feront sur la période allant du 07 au 21 décembre 2022 auprès des sociétés de bourses et établissements bancaires membres du syndicat de placement.

Les fonds mobilisés sont destinés «à clôturer le programme triennal de FCFA 300 milliards approuvé par les organes de décision de la Banque qui se déroule de fort belle manière depuis sa mise en œuvre» a indiqué le Président Dieudonné Evou Mekou. « En effet, au terme des deux premières opérations dudit programme, la BDEAC a pu mobiliser respectivement la somme totale de CFA 106 milliards en 2020 et de 115 milliards de FCFA en 2021. Ces ressources ont permis à la Banque de soutenir plusieurs projets majeurs dans notre sous-région, dans le cadre de l’accomplissement de ses missions statutaires » a expliqué le patron de la BDEAC.

L’institution rappelle que cette opération s’inscrit dans le cadre du programme triennal d’Emprunt Obligataire de la BDEAC et a pour objectif la mobilisation des fonds qui serviront à financer des projets de développement dans des secteurs aussi variés que ceux du Transport, l’Energie, l’Industrie, l’Agro-industrie, le Tourisme, la Santé, l’Education, etc.

Les souscriptions se font dans les six (6) Etats de la CEMAC, du 07 au 21 décembre 2022 auprès des sociétés de bourses et établissements bancaires membres du syndicat de placement, à travers le formulaire disponible sur le site. Cet Emprunt Obligataire a été visé par la Commission de Surveillance des Marchés Financiers de l’Afrique Centrale sous le numéro COSUMAF-APE-06/22.

Pour rappel, depuis sa création, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale œuvre au cœur de la croissance et l’intégration économique des Etats de la sous-région, en finançant des secteurs clés, les infrastructures de développement et les projets innovants visant à diversifier leurs économies.

Cameroun : le port de Douala prête 100 milliards de F à 9 banques

Il s’agit de : Access Bank Cameroon, Afriland First Bank, Bange Bank Cameroon, Bicec, Commercial Bank, CCA Bank, Ecobank Cameroon, SCB Cameroon et Société Générale Cameroun.

Le Port autonome de Douala (PAD) a clôturé une levée de fonds de 158 millions de dollars soit 100 milliards de F auprès de neuf banques locales.

Une partie des fonds, soit 45 milliards de FCFA (71,1 millions $) sera affectée au refinancement de la dette bancaire PAD. L’entreprise utilisera les 55 milliards (86,9 millions $) restants pour financer ses projets d’investissements prioritaires, identifiés dans le cadre du programme de modernisation des infrastructures portuaires.

Ce programme comprend le projet d’extension du port de Douala hors de la zone industrielle de Bonabéri, en gestation depuis 2020 et que le PAD prévoit mettre en œuvre dès 2030.

Cette opération a été structurée par la société de bourse Attijari Securities Central Africa (ASCA), filiale du groupe bancaire marocain Attijariwafa Bank. Elle a une maturité de 12 ans, c’est-à-dire que l’emprunt est remboursable en 12 ans.

Cameroun : Samuel Eto’o annonce un emprunt de 9 milliards de F pour la construction des stades

L’annonce du président de la Fécafoot a été faite en marge de l’atelier de recyclage des journalistes de sport, ce lundi 27 juin.

«Samuel Eto’o n’est pas seulement la clé, il est un trousseau de clés». Pour reprendre une expression chère à Jean Lambert Nang. Ce qui confirme qu’il est capable d’ouvrir plusieurs portes, le président de la Fecafoot, a annoncé hier avoir conclu un accord de financement à hauteur de 9 milliards de F.

«J’ai le plaisir de vous annoncer que j’ai négocié et obtenu un accord de principe pour un emprunt de 9 milliards de F avec une banque de la place. Alors mes prérogatives de président m’accordent le pouvoir d’engager la fédération. Je souhaite néanmoins consulter l’Assemblée Générale de la Fecafoot avant de signer. La convention sera officialisée lorsque cette Instance en aura validé le principe. Ces fonds serviront à financer la construction des stades de proximité et à achever l’immeuble siège de la fédération », a-t-il annoncé avec un brin de fierté.

Dans son ambitieux projet de redonner au football camerounais sa grandeur d’antan, le président de l’instance faitière du football camerounais  veut également améliorer les conditions de vie et de travail des employés de la Fédération. C’est dans cette optique qu’il envisage également avec cet argent achever l’immeuble siège de la Fécafoot. Un bâtiment en chantier entamé en 2012 sous l’ère de la présidence de Iya Mohamed, situé en face du Palais polyvalent des Sports de Yaoundé, à Warda.

Cameroun : Paul Biya modifie la Loi de finances 2021 pour ouvrir une nouvelle voie à l’endettement

C’est la substance d’un décret signé le 26 mai 2021 qui autorise le gouvernement à solliciter un emprunt de 1100 milliards de FCFA.

Le président de la République modifie les dispositions de l’article 49 de la loi de finances 2021, en insérant l’article 49 (bis) de la même loi. Paul Biya autorise le gouvernement à solliciter un emprunt de 1100 milliards de FCFA pour le compte de l’exercice 2021 en cours.

Il s’agit respectivement des emprunts de 350 milliards de FCFA et 750 milliards de FCFA, qui vont servir à assumer les engagements financiers nationaux et internationaux du Cameroun.

Le président de la République souhaite que ce recours au marché financier soit conclu dans les conditions qui sauvegardent les intérêts de l’Etat et sa souveraineté économique et politique.

Entre 2016 et 2020, la dette publique  a crû de 4 324 milliards FCFA , passant de 6 010 milliards FCFA à 10 334 milliards.

Le recours su Cameroun  à l’emprunt est souvent mal perçu par des bailleurs de fonds tel que le FMI. Mais le pays de Louis Paul Motaze a toujours soutenu que le montant de la  dette est soutenable.

Emprunt obligataire 2010: le gouvernement camerounais rembourse ses créanciers

Les souscripteurs perçoivent ce mardi les 52,8 milliard de FCFA correspondant à la quatrième tranche du capital et aux intérêts

La somme de 52,8 milliard de FCFA, virée ce mardi, 29 décembre 2015 dans les comptes respectifs des 841 souscripteurs concernés par l’emprunt obligataire de 2010, se décompose en 50 milliards de FCFA réservés au capital et 2,8 milliard d’intérêts.

Le versement effectué mardi, correspond à la dernière phase du remboursement du premier obligataire octroyé par le gouvernement camerounais en vue de financer des projets de « première génération » en cours sur l’étendue du territoire national.

Il s’agit entre autres de la construction de la construction des barrages de Memve’ele et Lom Pangar et la centrale à gaz de Kribi; des infrastructures portuaires, de télécommunication et des routes.

Pour rembourser l’emprunt obligataire de 2010 réalisé à un taux de 5,6% par an l’Etat du Cameroun a fourni en plus du capital cité, 39,2 milliard de FCFA d’interêt. Soit un total de 239,2milliard de FCFA.


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Cameroun: Un nouvel emprunt obligataire de 50 milliards de Fcfa est lancé par l’Etat

Du 9 au 23 décembre 2013, les investisseurs sont invités à souscrire au 2nd appel public à l’épargne de l’histoire des finances publiques du pays

Du 9 au 23 décembre 2013, les investisseurs de tout bord sont invités à souscrire au second appel public à l’épargne de l’histoire des finances publiques camerounaises, après celui de 200 milliards de francs Cfa lancé en 2010. L’opération est ouverte à toute personne physique ou morale désireuse de souscrire aux obligations du trésor émis à cet effet, pour une valeur nominale de 10 000 Fcfa le titre. Le minimum de souscriptions est de 30.

Cette opération de lever de fonds qui se déroule à la Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du Cameroun, est dénommée «ECMR 5,9% net 2013-2018». Traduction : les fonds ainsi prêtés à l’Etat du Cameroun seront remboursés en 2018 (au bout de 5 ans), à un taux d’intérêt annuel de 5,9%. Ce nouvel emprunt obligataire porte sur la somme de 50 milliards de francs Cfa et a été arrangé par SCB Cameroun, la filiale locale du groupe marocain Attijariwaffa Bank


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Financement : L’Etat lance la deuxième phase de ses emprunts

Pour le deuxième trimestre, le gouvernement camerounais n’émettra que des bons du trésor pour une valeur globale de 35 milliards

Le gouvernement a lancé vendredi 03 mai 2012 dernier, sa deuxième phase d’émission de titres publics. Les potentiels souscripteurs ont jusqu’au 09 mai prochain, jour de l’attribution définitive des titres, pour se rapprocher des spécialistes en valeur du trésor (SVT), seuls habilités à négocier ces titres. Au total, ce sont 35 milliards de Bons du trésor, qui seront émis jusqu’à la fin du mois de juin, avec des échéances qui courent du 09 novembre au 28 décembre 2012. La somme à acquérir à l’issue de cette opération devrait s’ajouter aux premiers 20 milliards obtenu lors du premier trimestre. Même si le gouvernement n’en parle pas de manière spontanée, il semble finalement qu’il ait du mal à organiser l’opération d’émission des obligations du trésor (emprunt obligataire). Pour ce deuxième trimestre, le calendrier initial prévoit à côté de l’émission des bons du trésor, celle des obligations d’un montant global de 35 milliards dont 15 en mai et 20 en juin. Il reste difficile de savoir à quel niveau se situe les négociations sur cette part avec les partenaires. En 2011, le gouvernement avait dû renoncer en raison, apprend-on, d’une difficulté à s’entendre avec le secteur financier. Le nouveau ministre Alamine Ousmane Mey des finances a récemment fait un plaidoyer devant le secteur privé, pour l’adhésion à l’emprunt obligataire, lors d’une rencontre au sein de la plus ancienne organisation patronale camerounaise.

L’analyse des experts et des observateurs proches de la finance camerounaise reste pourtant aujourd’hui la même. « Fractionner les emprunts (bons et obligation du trésor) était certes stratégiquement pertinent, dans la mesure où elle permet aux partenaires de l’emprunt de souffler et de ne pas sentir le poids de l’engagement, mais le problème reste entier. Il faudra en 2012 mobiliser 285 milliards de FCFA. Monsieur Mey a été un banquier et il sait que pour les banques ce sera presque mission impossible, alors je ne vois pas comment il convaincra les banques de suivre une initiative qu’elles ont refusé de suivre en 2011 » maintient un conseiller en placements au profit de grandes organisations. Selon l’analyse de cet expert, les banques ont suivi la première fois une opération d’emprunt obligataire par effet d’entrainement – innovation – mais aussi de test. Mais depuis deux ans, ces banques ont été tellement sollicitées qu’elles sont aujourd’hui dans une allée très étroite et les premiers crédits ne sont pas encore complètement remboursés. Depuis 2010 les banques en groupements syndiqués ou sur les opérations d’émission des titres ont donné jusqu’à près de 400 milliards de FCFA à des activités garanties par l’Etat. A cette réalité, certains observateurs ajoutent aussi qui les situations de déficits budgétaires que connait l’Etat camerounais ces dernières années, pèsent essentiellement sur les banques. D’un autre côté, même si le Cameroun garde de bonnes marges dans sa capacité à s’endetter, l’utilisation faite du premier emprunt dont on n’a pas encore le compte rendu, incite les investisseurs à la prudence. Au total le gouvernement devrait pouvoir mobiliser 285 milliards en recourant à ses partenaires du secteur privé. Un argent qu’il dit mobiliser pour contribuer au lancement des grands chantiers « structurants » devant permettre au pays de relancer la croissance (création de richesse) et parvenir à « l’émergence en 2035 ».

Repartition du 1er emprunt obligataire
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Emprunt obligataire 2012: Chiffres et stratégies du gouvernement camerounais

Il devrait emprunter jusqu’à 285 milliards de FCFA fractionnés en plusieurs opérations

Progressivement l’environnement camerounais des finances et de l’économie se frotte à la méthode Alamine Ousmane Mey. Pour la réalisation des emprunts de l’Etat du Cameroun, le nouveau ministre des Finances, lui-même ancien banquier, a procédé par une solution somme toute particulière. Au contraire de son prédécesseur qui avait réussi l’exploit de collecter en deux semaines la somme de 200 milliards de FCFA d’un emprunt obligataire, M. Mey lui a décidé de fractionner les opérations sur l’ensemble de l’année. Ainsi, selon des sources introduites dans l’univers de la finance et de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), le gouvernement camerounais devrait dès février 2012, lancer une vaste opération d’emprunt auprès des ménages camerounais, pour un montant global de 285 milliards de FCFA, dont 105 milliards en Bons du trésor (BTA) et 180 milliards en obligations du trésor (Ce qu’on appelle encore emprunt obligataire). Les émissions des BTA devraient logiquement débuter dès le 09 février 2012, pour un montant de 10 milliards avec adjudication le 15 du même mois. Deux autres opérations d’émission devraient suivre logiquement, les 16 et 23 février pour des montants respectifs de 5 milliards de FCFA. La première phase de réalisation de l’emprunt obligataire débute au mois de Mai 2012, avec une émission de titres pour 15 milliards de FCFA. Le plus grand emprunt de l’année devrait intervenir au mois de septembre avec un montant de 50 milliards de FCFA.

Ce fractionnement de l’opération d’émission de ces titres par l’Etat camerounais semble être une parade solide face à la question de savoir comment le gouvernement comptait mobiliser d’un coup 285 milliards. Mais pour certains experts, la situation reste la même : le fractionnement est certes stratégique dans la mesure où il permet aux partenaires de l’emprunt de souffler et de ne pas sentir le poids de l’engagement, mais le problème reste entier. Il faudra en 2012 mobiliser 285 milliards de FCFA. Monsieur Mey a été un banquier et il sait que pour les banques ce sera presque mission impossible, alors je ne vois pas comment il convaincra les banques de suivre une initiative qu’elles ont refusé de suivre en 2011 affirme un conseiller de placement d’une entreprise de la place. Selon l’analyse de cet expert, les banques ont suivi la première fois par effet d’entrainement mais aussi de test. Cependant, depuis deux ans ces banques ont été tellement sollicitées qu’elles sont aujourd’hui dans une allée très étroite et les premiers crédits ne sont pas encore remboursés. Depuis 2010, les banques en groupement syndiqué ou sur les opérations d’émission des titres ont donné jusqu’à 380 milliards de FCFA à des activités garanties par l’Etat. D’autres experts estiment qu’elles se placent en situation complexe, parce qu’elles ont accordé de gros montants à un même emprunteur, l’Etat et ses démembrements. D’un autre côté, même si le Cameroun garde sa capacité à s’endetter, l’utilisation faite du premier emprunt dont on n’a pas encore le compte rendu incite les investisseurs à la prudence. Cela dit, les conditions de l’emprunt fractionné de 180 milliards de FCFA permettront d’avoir une idée claire de la tendance.


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Financement: Un nouvel emprunt de l’Etat en ligne de mire

Le président de la république du Cameroun a signé un décret habilitant le ministre de finances à lever la somme de 200 milliards sur le marché financier

Accord pour une opération de 200 milliards
Le Cameroun se prépare à procéder à un nouvel emprunt sur le marché financier. Dans un décret signé le 6 juin, Paul Biya habilite son ministre des finances à recourir à des émissions de titres publics. Le gouvernement a ainsi la faculté de mobiliser jusqu’à 200 milliards de FCFA. Deux mécanismes différents mais complémentaires devraient permettre de réunir cette somme. Le gouvernement pourra procéder d’une part, à l’émission des obligations du trésor, selon la loi des finances 2011, d’un montant global de 150 milliards. D’un autre côté, il va tirer profit de la possibilité que lui offre la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), de placer sur le marché financier, des bons du trésor. Une opération qui ne devrait pas excéder les 50 milliards de FCFA, pour se mettre en conformité avec le décret présidentiel. La décision prise par le président de la République devrait ainsi lancer la procédure de préparation et de lancement de l’emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA tel que prévu par la loi des finances. A ce jour il est difficile de savoir si fort du succès de la précédente opération organisée en 2010, l’Etat camerounais fera confiance aux mêmes acteurs. Pour ce qui est de l’émission des bons du trésor, la spécificité de leurs natures fait que la procédure qui les encadre au premier niveau d’arrangement soit clairement définie par la BEAC. De nombreux experts admettent que l’importance des Valeurs d’Etat (bons et canal de la Banque Centrale) tant dans la conduite de la politique de régulation par les taux d’intérêt, que dans le développement et l’approfondissement des marchés financiers, est aujourd’hui certaine. L’objectif est d’une part, de régler la question de la gestion de la dette de l’Etat par le marché et d’autre part, permettre aux Banques Centrales d’asseoir les moyens de leurs interventions dans le cadre d’une politique de marché ouvert.

Une opération à maîtriser
Pour la deuxième année consécutive, le Cameroun procèdera au financement de son économie, au moyen de l’émission des titres d’obligations sur le marché financier. En décembre 2010, il réussissait le pari de réunir la somme de 200 milliards de FCFA, pour le financement dit des projets structurant. Une opération qui a connu un grand succès, grâce notamment à l’activité de nombreuses banques présentes au Cameroun. Pour 2011, il est difficile de savoir si l’opération entraînera le même engouement. Certains souscripteurs n’ont pas caché leur déception, en raison de ce que la commission des marchés financiers (CMF), n’ait pas rappelé à l’Etat l’existence d’une légère inadéquation entre les objectifs présentés pour l’emprunt et les affectations finales. Certains projets comme celui de la capitalisation de la compagnie nationale de transport aérien (CAMAIR CO) ont fait leur entré surprise sur la liste des initiatives bénéficiaires. La grande équation de cette année sera la rémunération de l’emprunt. Avec 5,6% en 2010, le Cameroun proposait ainsi le plus fort taux jamais émis dans la sous région. Cette année, le voisin tchadien qui lui aussi lève des fonds sur le marché a fixé la barre à 6%. Au-delà du risque d’instabilité que présente ce pays, le Cameroun devra faire une offre intéressante pour attirer les investisseurs de la sous région, qui ont désormais près 300 milliards de FCFA confirmés de possibilité d’investissement. Pour ce qui est de l’émission des bons du trésor, leur nature fait qu’ils seront très sollicités. Mais une fois encore tout dépendra des conditions offertes par le gouvernement du Cameroun. Son avantage est qu’il s’étale sur un terme très court. Son inconvénient, son acquisition au niveau primaire est réservée aux seuls Spécialistes de Valeurs du Trésors (SVT). Lorsqu’il est mis à la porté de tous au marché secondaire (La bourse), il devient en même temps peut intéressant.

Trouver le financement nécessaire
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Emprunt obligataire: Le Tchad se lance sur le marché financier

L’opération est baptisée «Emprunt Etat Tchadien 6% net 2011-2016» elle vise la mobilisation de 100 milliards de Fcfa

Financer l’investissement et la dette intérieure
Après le Gabon en 2007 et le Cameroun en 2010, la République du Tchad est le troisième pays en Afrique centrale a lancé un emprunt obligataire sur le marché sous régional, et pour mieux convaincre les éventuels investisseurs de cette zone une délégation d’experts financiers conduite par le ministre tchadien des finances et du budget a entrepris de parcourir quatre des cinq pays choisis, notamment le Gabon, le Congo Brazza, la République centrafricaine et le Cameroun. Une tournée qui s’est achevée ici à Douala ce Jeudi où était prévu le lancement solennel de cette opération, cette étape a surtout consisté à présenter les contours de l’emprunt. De cette présentation justement on retiendra que le nom de baptême est intitulé «Emprunt Etat Tchadien 6% net 2011-2016». Selon la note d’information ledit emprunt a pour but de financer les projets d’investissements public indispensables pour le développement du Tchad et apurer la dette intérieur

Les caractéristiques de l’opération
Dans les détails le montant global sollicité est de 100 milliards de Fcfa, ce qui correspond à une émission de 10 millions d’obligations donc le prix de la souscription est de 10 000 Fcfa pour un taux d’intérêt net estimé à 6%, la période de souscription s’étant va du 24 mai au 23 juin 2011, les titres cet emprunt seront cotés à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) et les personnes physiques et morales sont concernées qu’elles soient de la Cemac ou non. Aujourd’hui nous sommes le troisième pays à lancer un emprunt obligataire dans la sous région, nous constatons aussi que la Banque centrale qui doit lancer son emprunt ne l’a pas encore fait, ça veut dire que nous continuons à prendre du retard alors que 10 ou 15 années sont déjà passées du coté de la zone Uemoa ou cette pratique est monnaie courante et le principal mode de financement des économies a regretté le ministre tchadien des finances et du budget Gata Ngoulou. S’agissant des mécanismes et sureté de remboursement, il est prévu l’ouverture d’un compte de domiciliation de l’Etat du Tchad dans les livres de la BEAC destiné à recevoir par le biais d’une lettre d’instruction irrévocable, le paiement des impôts sur les sociétés dus à chaque trimestre civil, par ailleurs l’ouverture d’un compte séquestre destiné exclusivement au remboursement dans les comptes d’Ecobank est prévu. Pour cette cérémonie de lancement le ministre tchadien des finances et du budget s’est fait accompagné par son homologue camerounais Titti pierre lui-même ministre délégué auprès du ministre des finances chargé du budget, son constat est le suivant : je ne vais pas vous faire l’insulte de vous rappeler que nous sommes des états ou beaucoup de choses sont encore à faire, nos états ont donc un grand intérêt à jeter les bases d’un développement durable et l’emprunt obligataire est une excellente réponse à cette préoccupation.


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Cmf – Cosumaf bataille rangée
Au centre de cet emprunt d’aucun n’ont pas manqué de susurrer sur le conflit latent entre les deux bourses sous régionale notamment la Douala stock exchange (Dsx) au Cameroun et la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale, une bataille qui s’exprime aussi au niveau des deux régulateurs, à ce sujet chef Théodore Edjangue le président de la Commission des marchés financiers (Cmf) relativise l’essentiel compte tenu de la nouveauté de ce genre d’opération dans nos pays c’est la protection des épargnants et des investisseurs en valeur mobilière, un jeu de mots partagé par Alexandre Gandou le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) nous ne voulons pas faire dans la langue de bois, réellement entre la Cmf et la Cosumaf les rapports sont cordiaux, néanmoins nous sommes l’autorité de régulation du marché de l’Afrique centrale, nous avons hérité des prérogatives de la puissance publique de ces états pour accomplir toutes les missions qui sont dévolues à tout régulateur. Seulement pour rendre le présent emprunt opérationnel au Cameroun, en plus de l’autorisation de la Cosumaf l’état du Tchad a sollicité celle de la Cmf, façon peut être de rappeler que le Cameroun c’est le Cameroun.

Des projets de développement à réaliser
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Cameron-Chine: Accord sur un nouveau prêt de 243 milliards de francs CFA

Le gouvernement a fait savoir que l’argent permet de rendre viable le projet du barrage de Memve’ele dans le sud

Un signe de coopération fructueuse pour le gouvernement
Le gouvernement camerounais a déclaré mardi avoir contracté un prêt de 243 milliards de francs CFA auprès de la banque China import-export Bank, pour la construction du barrage de Memve’ele sur le fleuve Ntem. « Ce financement de plus de 240 milliards de FCFA que nous venons d’obtenir de la chine est une contribution très importante. Nous sommes contents de cette coopération. Pour le barrage de Memve’ele, les choses sont lancées. Il faut surtout regarder ce barrage dans la stratégie de résorption du déficit d’énergie, car c’est le problème central. Nous avons une stratégie de développement qui passe par l’industrialisation. Or pour être industrialisé, il faudrait avoir l’énergie nécessaire », a fait savoir en substance, le ministre camerounais louis Paul Motaze de l’économie. La partie chinoise a pour sa part indiqué que la Chine continuera de soutenir les projets de développement du Cameroun. « C’est le plus gros volume de financement accordé par China Exim Bank au Cameroun. Nous avons parlé de 40 ans de coopération sino-camerounaise qui sont 40 ans de coopération fructueuse. On ne va pas s’arrêter là, car la route continue et la coopération aussi. Dans l’avenir, il y aura encore des fruits de cette coopération, des grands projets. Il y a encore d’autre surprises » a commenté pour sa part Xue Jinwei, l’ambassadeur de Chine au Cameroun, représentant son pays.

Des endettements incompris pour de nombreux observateurs
Ce nouvel accord avec une banque de l’empire du milieu, suscite au moins deux réflexions. Au total cela fera depuis janvier 2011, près de cinq cent milliards de FCFA que le Cameroun aura reçu de sa coopération avec la Chine, pour la réalisation des projets dits structurants. En début d’année, la même banque chinoise avait octroyé un prêt pour la construction du port en eau profonde de Kribi. Une coopération que les autorités camerounaise présentent comme un succès, mais qui reste difficilement appréciable par des observateurs qui n’ont pas accès aux conditions de ces accords de prêts. Le gouvernement Camerounais reste discret sur le sujet et préfère parler de taux préférentiels. Mais il est aujourd’hui admis et reconnu que la Chine a clairement montré sa volonté d’expansion internationale avec une place importante pour les importants gisements de matières premières africaines, dont son économie a de plus en plus besoin pour maintenir sa croissance. Pour le barrage de Memve’ele, cela fait une mobilisation d’un peu plus de 300 milliards de FCFA rien que pour l’année 2011, si on y ajoute les 59 milliards issue de l’emprunt obligataire de décembre 2010. Le gouvernement a fait part de ce que les travaux pourraient débuter très bientôt pour une mise en place opérationnelle prévue en 2016.


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Cameroun: La répartition de l’emprunt obligataire est connue

Le président de la république a signé un décret repartissant l’utilisation des 200 milliards récoltés à l’issue de l’opération

Le président du Cameroun a signé le 22 mars dernier, un décret approuvant l’utilisation des 200 milliards de FCFA issus de l’emprunt obligataire effectué en décembre dernier. L’énergie bénéficie de la plus grosse enveloppe avec près de 90 milliards. Vient ensuite les travaux de construction portuaire et aéroportuaire avec 43 milliards, eux même suivis de la construction des routes, quatre au total, pour un montant de près de 38 milliards. Il y a aussi les mines avec 8 milliards, les télécommunications 4,5 milliards, l’eau avec 8,6 milliards et l’agriculture 8,2 milliards. A première vue, les postes de dépenses qui justifiaient l’opération ont été respectés, mais les affectations ont aujourd’hui changé.

Présentant le projet le 18 novembre à Douala, le ministre Essimi Menye des finances avait indiqué que l’opération visait à financer la réalisation de 14 projets d’investissement sur lesquels la quote-part du Cameroun est estimée à un peu plus de 200 milliards de FCFA. Etaient notamment concernés, la construction du barrage réservoir de Lom Pangar (72 milliards de FCFA), du barrage de Memve’ele (12 milliards de FCFA), la modification du tracé du Pipeline Tchad Cameroun, la construction du port en eau profonde de Kribi d’un montant de 21 milliards de FCFA, des projets miniers, des projets cobalt et nickel de Lomié (30 milliards de FCFA), des projets de télécommunications avec la construction de 3200 km de fibre optique (5 milliards de FCFA). Et aussi des projets agricoles.

Plusieurs observateurs s’interrogent sur le fait que l’agriculture continue d’être lésée, alors que la faiblesse de son rendement au Cameroun pèse pour près 60% dans le déficit de la balance commerciale, en raison du niveau élevé des importations alimentaires. Se prononçant sur la pratique de l’emprunt obligataire par l’état camerounais, le gouvernement avait indiqué que ce mode de financement était d’une part une résolution des états de la CEMAC à mobiliser une plus grande épargne interne pour la réalisation de ses projets de développement. C’est la première fois que le Cameroun a recours à ce type de financement pour son économie.

Répartition de l’emprunt obligataire du Cameroun
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Emprunt obligataire du Cameroun: Les titres de la BDEAC cotés à la Douala Stock Exchange

L’opération va se dérouler ce lundi 14 mars 2011, à Douala, sous la houlette du ministre des Finances

Le prix de vente d’une obligation est de 10.000 FCFA
Après avoir levé avec succès son emprunt obligataire BDEAC 5,5% Net 2010-2017 de 30 milliards FCFA sur le marché financier de la sous région, la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) procède solennellement ce lundi 14 mars 2011 à la cotation dudit emprunt à la Bourse de Douala, la Douala Stock Exchange (DSX). La cérémonie sera présidée par Emmanuel Essimi Menye, le MINFI, en présence d’une forte délégation de la BDEAC conduite par le directeur général de l’institution bancaire sous-régionale. Cette opération concerne au premier chef les investisseurs et les épargnants qui, à partir de cette date, aura la latitude d’acheter les obligations mises en vente. Le prix de vente d’une obligation est de 10.000 FCFA. Dans l’ensemble, les obligations de la BDEAC sont dématérialisées et inscrites en compte auprès des intermédiaires financiers agrées par les régulateurs du marché financier. Contrairement aux modalités juridiques d’une obligation en placement privé (obligations non cotées) qui sont définies dans un contrat d’émission, ou contrat de souscription, les modalités juridiques dans le cas BDEAC d’une émission effectuée par appel public à l’épargne sont définies dans une note d’information approuvée et contrôlée par l’autorité de contrôle du marché financier, la Commission du marché financier (CMF) en l’occurrence. Cet organe présidé par Théodore Edjangue a agrée 13 Prestataires de services d’investissement (PSI) qui sont chargés d’apporter l’assistance nécessaire aux personnes intéressées par cette opération.

Financement des projets de développement
Globalement, cet emprunt doit servir au financement de projets de développement dans la Cemac. Particulièrement, il va accroître de façon substantielle les moyens de financement disponibles en monnaie locale tout en préservant l’institution des inconvénients liés à la gestion des lignes de crédit libellées en devises et orienter les ressources de la zone vers la couverture des besoins financiers du système productif, créateurs d’emplois et de richesses dans la sous-région. Une obligation (bond en anglais) est une valeur mobilière qui est un titre de créance représentatif d’un emprunt. En tant que tel, l’obligation est cessible et peut faire l’objet d’une cotation sur une bourse de valeurs mobilières. Deux raisons principales expliquent une introduction des obligations en bourse. La première est d’abord juridique. Le principal objectif recherché est d’abord de se conformer à la note d’information qui est le document contractuel, validé par les régulateurs du marché financier et qui lie l’émetteur aux souscripteurs. En outre, il est question ici et surtout de faire vivre le marché secondaire par le truchement de la liquidité des titres, afin de satisfaire au mieux les besoins des détenteurs des obligations qui ont une préférence immédiate pour la liquidité.

Les titres de la BDEAC cotés à la Douala Stock Exchange ce lundi 14 mars
nordcamerouninfos.files.wordpress.com)/n

Emprunt obligataire du Cameroun: Des conséquences pour la Cemac?

Comment les chantiers qui seront impactés par l’emprunt obligataire peuvent influer l’environnement économique de la sous-région?

Solidement implanté en Afrique centrale, doté de près de la moitié de la population et produisant plus du 1/3 du PIB sous-régional, limitrophe avec l’ensemble des pays de la CÉMAC – Communauté des Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale -, désirant être émergent en 2035, le Cameroun annonce et lance depuis plusieurs mois une série de projets de grande envergure. Pensons notamment au Fer de Mbalam. Selon Idriss Linge du journalducameroun.com, «le projet du fer de Mbalam représente donc un coût global de plus de 1 700 milliards de Fcfa. Selon le gouvernement camerounais, il pourrait impacter pour près de 17% sur le produit intérieur brut.». Selon le Ministère de l’Économie camerounais (MINEPAT), dans sa Lettre économique du Cameroun d’août 2009, annonçait que Rio Tinto Alcan investira 2500 milliards au Cameroun à compter de 2011. En décembre dernier a eu lieu, en faveur de l’État camerounais, la période de souscription à un emprunt obligataire d’une valeur de 200 milliards de FCFA (Environ 4 milliards de dollars canadiens). Le Conseil de l’Émetteur est constitué par trois banques situées sur le sol camerounais à savoir : Afriland First Bank, CitiBank Cameroon et la Société Générale des Banques au Cameroun (SGBC).

Cet emprunt, d’après la note d’information relative à l’emprunt obligataire, servira à financer 13 projets structurants dont le Cameroun a une quote-part évaluée précisément à 206 milliards. Cette une opération, à priori, intéressante car elle va dans le sens de faire du Cameroun un pays émergent en 2035. En effet selon plusieurs experts, dont l’économiste TOUNA MAMA, Conseiller spécial du Premier Ministre du Cameroun, notamment dans son livre « L’Économie Camerounaise : Pour un nouveau départ » (Éditions Afrédit), pour se développer, il faut que le taux d’investissement variant entre 25 et 30%. Donc s’endetter pour investir dans les grands projets est une excellente initiative car ces derniers permettent de : booster la productivité, renforcer l’appareil de production et améliorer l’attractivité du pays.

Des conséquences pour la CÉMAC

Il va de soi que l’ensemble des projets présentés plus haut ont un impact plus ou moins directs sur l’environnement économique de la CÉMAC mais, nous nous attarderons spécifiquement sur le Port en eau profonde de Kribi ainsi que la construction de la fibre optique.

Port en eau profonde de Kribi
La construction du port nécessitera près de 300 milliards, s’étalera sur 26 000 ha (environ 43 fois la superficie du port de Douala, capitale économique du Cameroun) et génèrera plusieurs dizaines de milliers d’emplois directs et indirects. D’après Éric Roland Kongou de Mutations, «le port de Kribi qui accueillera les navires de commerce d’une capacité de 100. 000 tonnes et d’un tirant d’eau de 16 mètres palliera le déficit du port de Douala jusqu’ici limité aux navires de 15. 000 tonnes et 7 mètres de tirant d’eau.». Dans un article sur jeuneafrique.com, paru en janvier 2010, Georges Dougueli mentionnait, en citant Nlend Banack, directeur du projet que : « Nous pourrons ainsi augmenter les flux de transports dans la sous-région à travers le corridor Kribi-Bangui [RCA]-Kisangani [RD Congo] »

Construction de 3 200 km de fibre optique
Ce projet coûtera près de 40 milliards de FCFA et la Chine le financera à hauteur de 85%. Là aussi, c’est un projet porteur qui à terme, permettra de contribuer à l’intégration de la sous-région Afrique centrale. Selon l’agence Xinhua : « le backbone national sera combiné avec le projet « Réseau de télécommunications haut débit à fibre optique de l’Afrique centrale » ou Central African Backbone (CAB), a expliqué Pierre Sonfack, coordonnateur de la composante nationale, lors du lancement officiel au Cameroun de ce projet concernant par ailleurs la Centrafrique et le Tchad. [.] »En ce qui concerne le projet CAB, il s’agit d’interconnecter les backbones des différents pays. Il faut également que ces pays- là mettent en place leurs backbones, c’est-à-dire leur infrastructure nationale à haut débit », a outre précisé M. Sonfack. [.]Prévu en deux phases, il consiste, d’une part, à l’interconnexion sur plus de 1.000 km du Cameroun, de la Centrafrique et du Tchad en s’appuyant sur la fibre optique posée le long du pipeline Tchad-Cameroun, et d’autre part, à l’extension du réseau aux trois autres pays (Congo, Gabon et Guinée équatoriale) de la CEMAC. ».

Différents projets qui bénéficieront de l’emprunt
Serge Tchaha (Source : Note d’information Emprunt Obligataire «ECMR 5,60% net 2010-2015»))/n

Appel public à l’épargne: L’opinion camerounaise a un sentiment mitigé

L’emprunt obligataire de l’état a été gracieusement bouclé dans la capitale économique Douala

Adhésion de l’opinion
Le 22 décembre dernier les autorités financières nationales annonçaient en grande pompe la réussite de l’appel public à l’épargne que l’état du Cameroun a sollicité du 06 au 20 décembre 2010. Suivant le ministre des finances (Minfi) les souscriptions sont allées au-delà des attentes qui étaient estimées à 200 milliards Fcfa. Selon toute vraisemblance la plupart des souscripteurs sont domiciliés à Douala et annonçant les chiffres relatifs aux souscripteurs, le Minfi parle même de 619 personnes physiques – dont 116 femmes et 503 hommes – et 188 entreprises reparties dans le monde ont obtenu des obligations. Dans les rues de la capitale économique du Cameroun justement certains habitants apprécient cette option qui invite les citoyens à contribuer au développement du pays, c’est par exemple l’avis de Bertrand Simo, cet agent des postes estime que le procédé est à saluer mais parce que l’initiative est nouvelle il faut d’avantage expliquer l’emprunt obligataire on n’en sait pas grand-chose, tout au plus on a appris que l’état émet un certain nombre d’obligations à l’intention du public et collecte des revenus pour réinvestir, seulement on attend plus de pédagogie à ce niveau pour se faire une idée singulièrement précise a-t-il indiqué. Si Manfred Douala aborde la question dans le même sens, il estime par contre que la motivation de l’état est surtout d’ordre budgétaire, en clair il pense que c’est une mobilisation des ressources pour permettre aux pouvoirs publics d’atteindre ses objectifs budgétaires. A ces avis s’ajoutent ceux des personnes qui estiment que l’opération est un leurre bien monté.

Avis sceptiques
Martin Kouetchoua est vendeur à la sauvette, s’exprimant approximativement dans la langue de Molière, Martin a l’impression que le gouvernement sous prétexte de vouloir nous faire sortir d’une crise dans laquelle il nous a plongés, veut une fois de plus rouler les pauvres, les gens ont gardé leur argent et on vient leur dire de donner ça pour construire les routes et les écoles, alors ceux qui dirigent le pays ont les moyens, ils ont dit qu’on a fini avec PPTE (pays pauvres et très endettés), ils collectent nos impôts maintenant encore ils viennent prendre notre argent tranche-t-il avec un petit remord englué dans la gorge. Hervé Etoa n’est pas plus optimiste, la crainte de ce retraité octogénaire provient surtout de l’usage que l’on fera de l’argent récolté notre problème au Cameroun n’est pas forcément la mobilisation des moyens, on a pu voir à travers les différents prêts des institutions internationales qu’on peut avoir de l’argent mais après qu’est-ce qu’on en fait? Nous nous sommes déjà très endettés pour des projets mais on ne voit pas les résultats, les retraités ne sont pas payés, les maladies tuent nos enfants, la famine. Mon fils, ces choses-là ne vont pas nous avancer dit-il de sa voix douce et posée. Ces avis mitigés tranchent évidemment avec les déclarations des responsables concernés, comme argument on évoque le début effectif de certains chantiers ou encore les avancées des observations sur d’autres, mais pour l’opinion c’est la fin qui justifie les moyens. Affaire à suivre.

Bertrand Simo, Martin Kouetchoua, Hervé Etoa et Manfred Douala (Du haut à gauche au bas à droite), nous livrent leurs avis
Journalducameroun.com)/n

Emprunt obligataire du Cameroun: Près de 202 milliards de FCFA collectés

Le gouvernement se félicite de cette performance qui est la plus importante jamais réalisée dans la zone franc CFA

Satisfaction du gouvernement
Les chiffres exacts ne sont pas encore confirmés, mais selon des sources proches de l’opération, l’emprunt obligataire émis par l’Etat du Cameroun le 6 décembre 2010 dernier aurait permis la mobilisation de près de 202 milliards de Francs CFA. Une performance jamais atteinte dans le cadre d’une initiative du genre dans la zone franc CFA. Satisfaction du Ministre camerounais des finances, Lazare Essimi Menye. Le travail a été fait, nous sommes arrivés à destination. Le Cameroun est un performeur à respecter en ce qui concerne la capitalisation boursière, a-t-il déclaré. Les autorités ont fait savoir que plus de 800 personnes ont souscrit à l’acquisition des titres d’obligation dans une opération qui n’a duré que 15 jours. Aux investisseurs camerounais, se seraient ajoutés des français, des belges, des chinois et aussi certains en provenance des pays de la sous-région Afrique centrale. La publication le 28 décembre prochain du rapport des souscriptions par la commission des marché financiers est attendue. Le montant exact obtenu au terme de l’opération sera clairement énoncé. Le montant escompté ayant été dépassé, un comité devra siéger pour choisir les souscriptions qui seront retenues, en privilégiant les personnes physiques. Le montant additionnel sera rétrocédé aux banques. Les souscripteurs retenus pourront commencer à rentrer dans leurs droits dès la fin du mois de décembre 2012. Cet emprunt est certifié et sera remboursé sans qu’il y ait une intervention directe du Trésor, a rassuré Essimi Menye. L’information selon laquelle les banques se seraient fortement impliquées se confirme peu à peu. Jusqu’à mardi dernier nous étions à 190 milliards et le gouvernement tenait à ce que l’opération soit bouclée, seules les banques pouvaient jouer rapidement le jeu, nous a affirmé sous réserve de confirmation par la commission des marchés financiers, un observateur proche de l’opération.

Les banques grandes gagnantes de l’opération
Globalement, compte tenu des délais et du montant, les investisseurs privés particuliers ou entreprises, ne pouvaient pas avoir le temps de matériel de préparer leurs souscriptions. Cela nécessite qu’on vérifie beaucoup de choses, la comptabilité, la provenance des fonds, et de plus cela impliquera de fournir la situation fiscale, ce que peu d’entreprises étaient préparées à accepter nous a fait savoir un expert des marchés financiers. D’un autre côté de nombreux désaccords subsistent encore, entre les investisseurs privés entreprise et le secteur public au Cameroun. Les banques auraient ainsi souscrit pour plus de deux tiers de l’opération avec près de 160 milliards de FCFA. Des sources confirment aussi qu’elles ont fait intervenir pour les unes leurs maisons mères et pour d’autres leurs filiales, principalement en Afrique, pour mobiliser plus de fonds. Les compagnies d’assurance elles aussi se sont prêtées au jeu, faisant intervenir, pour certaines, leurs filiales en dehors du Cameroun, mais comme prévu à un niveau inférieur aux attentes. Ecobank SGBC et Afriland First Bank sont annoncées pour être en tête de l’opération, avec au total près de 90 milliards de titres achetés. Les banques sont donc les grandes gagnantes de cette opération. Elles toucheront pour les arrangeurs, des primes d’arrangement, et pour les placeurs, des commissions de placement avant de toucher les intérêts sur titre, qui représentent quand même un montant de près de 36 milliards de francs CFA à distribuer en 4 ans. Un délai à la limite du court terme, puisque les premiers intérêts et remboursement de capitaux devraient intervenir dès 2012 et 2013. L’emprunt obligataire rentre en vigueur dès le 29 décembre prochain. Ce n’est qu’à partir de cette date que débutera le décompte des intérêts.


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Cameroun: Revue de la presse du vendredi 17 décembre 2010

Le tête à tête Biya-Fru Ndi, l’emprunt obligataire, les affrontements entre commerçants et policiers au marché de Mokolo ont fait l’actualité

« Tête-à-tête : Les dessous d’une audience » écrit le quotidien La nouvelle Expression, dans sa parution du lundi 13 décembre 2010. Le déclic de cette rencontre historique entre le président Paul Biya, par ailleurs président national du Rdpc qui a vu le jour à Bamenda le 24 mars 1985, a commencé avec la sortie de ce dernier sur le plateau de la chaîne de télévision France 24 en 2007. Pendant l’entretien, le président Biya, répondant à une question de journaliste, avait laissé entendre qu’il avait envoyé une invitation à John Fru Ndi qui n’avait pas honoré le rendez-vous. Une déclaration qui avait mis Fru Ndi dans tous ses états. A la presse nationale, le chairman du Social democratic front (Sdf) avait laissé entendre que le président Biya s’est trompé, pour ne pas dire a menti. C’est au lendemain de cette sortie médiatique de Paul Biya en France que Ni John Fru Ndi révèlera qu’il avait pris soin d’écrire à monsieur Biya dans le but d’être reçu en audience. Une lettre qui d’après lui était restée sans suite. Pour le quotidien Mutations : « Bamenda : Ce que Biya et Fru Ndi se sont dits » Pour la première fois depuis 20 ans, le chef de l’Etat et le leader de l’opposition ont eu une rencontre en marge du cinquantenaire des Armées. Au menu des discussions, Elecam, les élections et le Scnc. Pour le quotidien national bilingue Cameroon Tribune, c’est un : « bilan d’une visite riche d’enseignements de Paul Biya à Bamenda » Car Désormais, il y aura, dans l’analyse des faits politiques au Cameroun, un avant et un après Bamenda 2010. En quittant Bamenda peu avant 15 heures, Paul Biya, président de la République, chef des armées, a apposé, l’air de rien, sa signature sur une nouvelle page de l’histoire politique du Cameroun.

A son retour de Bamenda, le président de la République a signé deux décrets, explique Mutations :Le premier porte création d’une université d’Etat à Bamenda et le second de l’érection de l’Ecole normale supérieure annexe de Bambili en deux établissements de cette université, à savoir l’Ecole normale supérieure (Ens) de Bamenda et l’Ecole normale supérieure de l’Enseignement technique (Enset), à Bambili. L’Ens comptera 11 départements contre 7 pour l’Enset. Selon le ministre de l’Enseignement supérieur lors du point de presse qui a suivi la lecture du décret : toutes les dispositions sont prises afin que cette université fonctionne de manière optimale et que les activités démarrent dans les meilleurs délais. Le Minesup a par ailleurs rassuré l’opinion quant à la disponibilité des enseignants, des logements universitaires, des infrastructures et des équipements au sein de la 8e université d’Etat a expliqué le journal d’Alain Blaise Batongue. Le Jour croit plutôt qu’en réaction à ceux qui pensent que chaque chef-lieu de département du Nord-Ouest peut abriter un démembrement de l’Université de Bamenda, Jacques Fame Ndongo a révélé que Bambili reste le campus principal de l’Université de Bamenda. Il revient au recteur, de proposer des sites pouvant abriter d’autres établissements. Pour La Nouvelle Expression : Quand Paul Biya annonce la décision de créer une université à Bamenda, son discours est pendant quelques minutes interrompu par des applaudissements, cris et youyous des populations. Les Fons du Nord-Ouest n’ont pas su se ressaisir sur leurs sièges avant de saluer cet acte du chef de l’Etat qui était en sorte une réponse à l’une des préoccupations formulées quelques secondes avant par le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Bamenda, Vincent Nji Ndumu. Cameroon Tribune à sa grande une du jeudi 16 décembre, est convaincu que concernant l’univerité de Bamenda: «c’est déjà fonctionnel».

En société cette semaine, les journaux ne cessent d’écrire sur les représailles que la Communauté urbaine de Yaoundé exerce sur les commerçants en cette période de fêtes de fin d’année dite « période des commerçants ». Ceux du marché de Mokolo à Yaoundé qui n’ont pas pu supporter la chasse des éléments de la CUD et de la police, se sont livrés à une bataille. « Marché de Mokolo : Affrontements entre policiers et commerçants » a écrit La Nouvelle Expression. Aux dires des témoins, c’est une scène digne d’une guérilla urbaine que l’on a vécu. Selon Le Jour, des affrontements avec la police ont fait deux blessés. Les policiers, armes au poing, casques anti-émeute sur la tête et boucliers au bras, leur font face, essuyant de temps en temps des jets de pierres. Ils répondent par des jets d’eau, des rafales tirées en l’air et des grenades lacrymogènes. Et La Nouvelle Expression dans l’édition du jeudi 16 nous informe: « Marché de Mokolo: Sept sauveteurs déférés Kondengui » Ces derniers tentaient de manifester contre les réquisitions de leurs marchandises par la police, en appui à la Communauté urbaine, dans le but d’assainir la route.
Concernant l’emprunt obligataire que l’Etat camerounais a lancé le 6 décembre dernier, La Nouvelle Expression comme tous les autres journaux, annonce que : « Emprunt obligataire : Les souscriptions s’achèvent le 20 décembre » Le chef de file de l’opération justifie ce rallongement par la nécessité de donner la possibilité au maximum des Camerounais de participer à cette opération.

Kiosque à journaux à Yaoundé
Journalducameroun.com)/n

Emprunt obligataire de l’état du Cameroun: La prorogation du délai de souscription de l’emprunt obligataire a surpris

Alexandre Maymat chef de file des banques associées explique

Inquiétudes des potentiels souscripteurs
En rallongeant la période de souscription de l’emprunt obligataire de 200milliards de FCFA à 5,6% net que l’état du Cameroun a lancé le 06 Décembre 2010, les organisateurs de ce projet ont jeté un froid sur l’opération qui semblait plutôt bien partie. La conséquence première est l’annonce par les autorités d’une nouvelle date de clôture fixée au 20 décembre prochain, d’ailleurs le ministre des finances (Minfi) a saisi la Commission des marchés financiers pour approuver la nouvelle échéance, certains experts ont même assimilé ce report à une impréparation manifeste qui est venue confirmer toutes les craintes observées avant le lancement des démarches. N’empêche le représentant du consortium des prestataires des services d’investissement (Psi) Alexandre Maymat se veut rassurant sur l’ensemble du processus.

Cette opération est un succès, c’est un succès d’abord parce que les informations que nous avons au titre des souscriptions qui sont déjà entre les mains de la Douala stock exchange (Dsx) et des promesses qui ont été faites par des investisseurs, le montant des 200 milliards devraient être atteints.
Alexandre Maymat

Bien plus Alexandre Maymat laisse entendre que’au fur et à mesure que la nouvelle échéance approche l’intérêt des potentiels souscripteurs va grandissant d’où le changement de date dix jours au départ c’étaient très court par rapport à ce que sont les références internationale en général pour un emprunt d’un tel montant les périodes de souscription sont plutôt de trois semaines. La seconde raison avancée par le chef de file des Psi pour expliquer cette situation est le gros travail de pédagogie qu’il y a eu à faire autour de l’opération Alexandre Maymat rappelle donc que c’est la première grosse opération faite par le Cameroun, c’est la première opération de cette envergure réalisée à la Dsx, il faut du temps pour expliquer, faire assimiler les mécanismes de sécurité, expliquer aux épargnants potentiels ce qu’ils vont gagner et comment ils vont récupérer leur argent, toute chose qui nécessite un peu de patience. Malgré cette assurance ce 15 décembre un constat se dégage le Cameroun n’aurait pas pu mobiliser les 200 milliards envisagés en terme chiffré la semaine dernière à Libreville j’ai annoncé un montant de 120 milliards, aujourd’hui dans les souscriptions réellement reçues on est dans les 150 milliards et nous avons des promesses qui devraient couvrir le reste avoue celui qui est par ailleurs le Directeur général de la Société générale de banque au Cameroun.

L’opération a connu d’énormes problèmes au démarrage
Dans ce jeu de sérénité affichée, les acteurs laissent croire que l’opération évolue normalement malgré le temps de mise en uvre assez court. Alexandre Maymat admet néanmoins que le démarrage n’était pas facile les premiers jours de souscriptions ont été des jours extrêmement pénibles car les premières souscriptions ont été faibles parce que les Psi ne disposaient pas encore de toutes les informations leur permettant d’appliquer toutes les procédures, aujourd’hui tout se passe bien. Le succès de cette opération est bien entendu conditionné par la mobilisation intégrale du montant sollicité.

l’autre chose qu’il faut savoir c’est que le report est aussi dû au fait que nous voulions permettre au maximum de souscripteurs potentiels de venir apporter leur contribution, deuxième point un certains nombre de souscripteurs particuliers parce qu’ils sont des filiales des multinationales ont besoin de plus de temps pour obtenir les accords de leur maison mère s’agissant des agréments.
Alexandre Maymat

Même si notre interlocuteur ne le dit le retard pris par la sensibilisation des investisseurs des autres pays de la sous région a quelque peu ralenti leur engagement, ce n’est qu’après le lancement des opérations de souscriptions que les autorités camerounaises se sont rendues au Congo et au Gabon pour demander aux probables investisseurs d’y mettre leur argent. L’emprunt du Cameroun est ouvert sur le marché de l’Afrique centrale, naturellement la majorité des souscripteurs viennent du Cameroun mais on peut observer des apports des autres pays, des sources affirment à ce sujet que 30% des fonds récoltés sont issues de ces pays là et Alexandre Maymat ne cache pas sa joie : je prends un exemple de la Société générale de banque de la Guinée équatoriale qui vient de faire une souscription de 5 milliards de FCFA. J’ai été très agréablement surpris par l’intérêt que les hommes d’affaires du Congo et du Gabon ont manifesté lors de la descente du Minfi dans ces deux pays. Tout compte fait, ce sera le 20 décembre 2010 qu’on pourra tirer les véritables leçons de cette initiative. On ne perd rien à attendre.

Alexandre Maymat, irecteur général de la Société générale de banque au Cameroun
Camereco.com)/n

Cotation: La BDEAC émet un emprunt obligataire de 30 milliards de Fcfa

La Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC) va financer des projets déjà identifiés en zone CEMAC

Indubitablement la Douala stock exchange (Dsx) a véritablement le vent en poupe cette année 2010, après sa première cotation enregistrée dans le compartiment obligations grâce à la Société Financière Internationale (SFI) – l’opération porte sur l’entrée en bourse de l’emprunt obligataire SFI dénommé Moabi IFC 4,25% 2009-2014, coté le 07 avril 2010 à 100% pour un montant de 20 milliards de Fcfa – suivi de l’annonce par le ministre des finances (Minfi) du Cameroun d’un deuxième emprunt obligataire qui sera lancé le 06 décembre 2010 et clôt le 15 décembre de la même année baptisé ECMR 5,60% net 2010-2015, c’est au tour de la BDEAC d’enregistrer ses opérations sur ce même marché. L’opération qui se fait ce 30 novembre 2010 par la banque sous régionale, a été autorisée par les instances de décision de la banque notamment le conseil d’administration en ses séances du 25 juin 2010 et du 24 septembre 2010, cette structure a autorisé le président à préparer un programme d’émissions obligataires par appel public à l’épargne d’un montant maximum de 100 milliards de Fcfa d’une part et à mettre en uvre la mobilisation de la première tranche dudit programme pour un montant de 30 milliards de Fcfa au cours du dernier trimestre de l’exercice actuel d’autre part. L’assemblée générale de la BDEAC en sa séance du 04 octobre 2010 a confirmé l’autorisation donnée au président en vue de poursuivre cette initiative.

Onze projets sont recensés dans des secteurs divers
L’opération que va lancer la BDEAC est intitulée BDEAC 5,5% net 2010- 2017, elle se fera au compartiment Obligations de la cote de la Dsx, sa valeur nominale est de 10 000 Fcfa et le prix de souscription au pair, trois millions d’obligations sont émises pour une maturité de 7 ans à 5,5% de taux d’intérêt net annuel. Sept jours ouvrés après la clôture de l’opération interviendra la date de jouissance, le remboursement du principal est semestriel, la première tranche se fera à la fin du 5e semestre à compter de la date de jouissance quant au paiement des intérêts il prend effet à compter de la fin du premier semestre suivant la date de jouissance. Les emprunts de la BDEAC sont garantis par le capital sujet à appel institué expressément pour suppléer à toute défaillance de la banque dans le cadre de ses engagements financiers. Cette fraction qui représente 75% du capital est portée par l’ensemble des actionnaires, les états membres, la BDEAC qui est depuis le 06 avril 2009 l’actionnaire de référence de la BDEAC, la Banque africaine de développement (BAD), la République française, la Lybie et le Koweït. Les obligations émises par la BDEAC ainsi que les intérêts sont dispensés de tout impôt et taxe. Les 30 milliards de Fcfa qui seront collectés vont aider la BDEAC à financer onze projets approuvés dans les secteurs suivants: L’agro-industrie (8,6 milliards), l’enseignement (1,850 milliards), les finances (3,125 milliards), l’immobilier (1 milliard), les infrastructures (6,843 milliards), les télécommunications (5,050 milliards) et le tourisme (4,619 milliards). Le degré de maturité de cet emprunt devrait permettre un emploi quasi-immédiat des fonds levés. C’est le premier emprunt obligataire lancé par le BDEAC sur le marché sous régional.


Iutp.univ-poitiers.fr )/n

Emprunt obligataire: Voici comment l’opération va se dérouler

L’introduction des titres de créances se fera au compartiment «Obligations» de la cote de Douala Stock Exchange (Dsx)

Cadre légal et destinations des fonds collectés
Adopté par l’Assemblée Nationale et promulguée par le président de la République du Cameroun (PRC), la loi de finances (LF) 2010 a habilité le gouvernement à recourir à l’émission des titres à hauteur de 200 milliards de Fcfa, l’objectif vise l’accroissement des investissements publics par la réalisation des grands projets dans les secteurs productifs, c’est le contenu du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE). Dans cette optique le PRC par décret signé le 06 septembre 2010 a instruit le ministre des finances (Minfi) à lancer l’opération. Treize projets ont été retenus pour être financés par les fonds collectés, ceux-ci concernent plusieurs secteurs. Dans les infrastructures en eau et énergie quatre projets sont retenus, le barrage de Memve’ele (12 milliards de Fcfa), le barrage réservoir de Lom pangar (72 milliards de Fcfa), l’adduction d’eau de Douala (9 milliards de Fcfa), la centrale à gaz de Kribi (7 milliards de Fcfa) et le port en eau profonde de Kribi (21 milliards Fcfa) est la seule infrastructure portuaire qui sera financée par cet argent. Le projet cobalt et nickel de Lomié est budgétisé à hauteur de 30 milliards de Fcfa et dans le secteur des télécommunications il est prévu la construction de 3200 km de fibre optique (5 milliards de Fcfa). Les infrastructures routières et les ouvrages d’art comptent quatre projets, le 2ème pont sur le Wouri (11 milliards de Fcfa), la route Ayos-Bonis (10 milliards de Fcfa), Ring road (12 milliards de Fcfa) et l’acquisition du matériel de génie civil (2 milliards de Fcfa). Dans le secteur agricole, il y a l’amélioration de la production du riz et du maïs (2 milliards de Fcfa) et d’autres activités de production vont recevoir 10 milliards de Fcfa.

Caractéristiques de l’opération
L’emprunt obligataire par appel public à l’épargne du Cameroun est baptisé ECMR 5,60% net 2010-2015, sa valeur nominale est de 10 000 Fcfa et le prix de souscription qui se fait au pair est du même montant, le nombre de titre émis est composé de 20 millions d’obligations du trésor, sa maturité est de 5 ans et son taux d’intérêt est de 5,60% net par an. Cet emprunt sera lancé le 06 décembre 2010 et clôt le 15 décembre de la même année. La date de jouissance correspond au 1er jour ouvrable suivant la date de clôture de l’opération, le minimum de souscription est de 30 obligations, le paiement annuel prend effet à compter de la première date d’anniversaire de la date de jouissance, le remboursement du capital se fera sur une base annuelle, après 1 an de différé à compter de l’année 2012 par amortissement constant du ¼ du capital à chaque date d’anniversaire de la date de jouissance. L’emprunt est sécurisé par la mise en place d’un compte spécial ouvert dans les livres de la direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) du Cameroun. Ce compte sera alimenté mensuellement par des prélèvements opérés par la BEAC. Pour l’exécution desdits financements, une convention lie l’état du Cameroun à la BEAC ce qui permet un prélèvement mensuel irrévocable autorisant la BEAC à débiter le 1/12 de l’annuité exigible figurant sur le tableau d’amortissement. Conformément au régime fiscal du secteur boursier qui date de 2008, les intérêts liés à ces obligations sont exonérés de tout impôt et notamment de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM). Ces intérêts seront aussi affranchis de l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP). S’agissant des prestataires de services d’investissement (PSI), on retrouve le consortium des chefs de file de l’opération (Afriland First Bank, Citibank Cameroun et la Société Générale de banque au Cameroun). Au cours d’une conférence de presse donnée à Douala le 19 novembre dernier, le Minfi Essimi Menye a affirmé que les banques ont déjà mis sur la table 100 milliards de Fcfa: il nous faut à présent trouver 100 autres milliards et croyez moi c’est comme si c’était déjà fait, l’opération est conclue et elle a réussi avec succès a laissé entendre le ministre devant les micros. Le premier emprunt obligataire de l’état du Cameroun est le plus important lancé en Afrique centrale et constitue donc une véritable révolution. Les autorités annoncent déjà pour le premier trimestre 2011 le lancement d’un second emprunt obligataire de 150 milliards de Fcfa.

Le ministère des finances (Minfi)
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Cameroun: Le gouvernement se dit prêt pour l’emprunt obligataire, pourtant des doutes subsistent

Le ministre camerounais des Finances en a fait mention lors de la tenue de l’assemblée générale de la Bourse de Douala

Le gouvernement fin prêt
Lazare Essimi Menye a fait une déclaration dans ce sens à sa sortie de l’assemblée générale de la Douala Stock Exchange le 16 juin dernier. J’enjoins la Douala Stock Exchange (DSX) de se mobiliser pour accompagner le gouvernement dans le processus de collecte de la toute première épargne publique qui sera lancée dans les tout prochains jours a déclaré le ministre camerounais des Finances. Une opération annoncée et prévue par la loi des finances 2010. En début d’année, le gouvernement avait justifié l’importance et la nécessité d’effectuer cet emprunt. Les fonds issus de cette opération devraient aller au financement de grands projets que le gouvernement camerounais a qualifié de structurants, tels que le port en eaux profondes de Kribi (sud), et les barrages hydroélectriques de Lom Pangar et Memve’ele (Région de l’est). Selon des experts financiers, le Cameroun sur le plan de son économie globale peut se permettre aujourd’hui une telle opération. L’endettement de l’Etat se situe autour de 12% du Produit Intérieur Brut. Ce qui est un niveau extrêmement bas. La position de l’Etat est donc attractive. Un galop d’essai de cette opération a été effectué le 07 avril 2010 dernier. La DSX a inauguré sa première cotation d’emprunt obligataire. Une opération rendue possible par la Société Financière Internationale, une filiale de la Banque Mondiale en charge du financement du secteur privé. Sur un plan purement structurel, la Bourse de Douala a présenté un bilan positif et fait état de perspectives attractives.

La Douala Stock Exchange à la hauteur?
La structure a connu une capitalisation boursière du marché à 82,7 milliards en 2009 contre 22,1 milliards à fin 2008. D’un autre coté, il y a eu l’admission de trois nouveaux Prestataires de Services d’Investissement (CENINVEST, CITI BANK, BMCE-Capital), qui ont la capacité de proceder à l’achat ou à l’émission des obligations. En l’enjoignant au processus de collecte de sa toute première épargne publique, le gouvernement camerounais a tranché sur la question de la fusion de la Douala Stock Exchange et celle de Libreville. L’institution a un défi majeur à relever. Selon certains observateurs, de nombreux points sur l’opération d’émission des titres d’obligation par le Cameroun manque de clarté. A l’analyse, le délai de «quelques jours» annoncé par le ministre Essimi Menye des Finances pour le début des opérations ne peut être respecté. Il faudrait que l’opinion publique soit informée d’un ensemble de données relatives au taux d’interêt, la duré de l’emprunt, l’agenda de paiement des taux d’interêts, le chronogramme de remboursement des capitaux initiaux et surtout, les garanties que l’Etat camerounais associera à cet emprunt. En l’Etat actuel des choses, seuls les prestataires des services d’investissement sont habilités à effectuer des opérations d’achat ou d’émission de titres à la bourse de Douala. Si cette logique est préservée cela signifie que les personnes physiques (les individus) devraient obligatoirement passer par un de ces prestataires de services d’investissement. Ce qui invite à refléchir sur le montant des commissions et sur la taxation de ces commissions.

De nombreuses zones d’ombres à éclairer
De l’avis de nombreux observateurs, si l’opération d’emprunt obligataire est logique en ce sens qu’il est un mode d’autofinancement pratique pour un Etat, les conditions d’une telle opération ne semblent pas encore totalement réunies dans les conditions actuelles pour le Cameroun. Avec les garanties que présente la Société Financière Internationale, son emprunt obligataire s’est effectué à un taux de 4,5%. On peut croire que dans le cas du Cameroun qui ne possède pas les mêmes garanties et la même confiance de signature, ce taux pourrait être plus élevé. Certains experts pensent à un taux de 6% et voire même un peu plus. Trop élevé pour le contribuable camerounais qui sera au final celui qui remboursera.

La bourse des valeurs
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D’un autre côté sauf dans l’hypothèse marginale où certaines personnes soutiendraient l’opération dans le but d’un enrichissement personnel, le risque pays que présente le Cameroun reste important. Certes la croissance va connaitre une augmentation en 2010 (2,7% en 2010 contre 1,6 en 2009), mais la notation du Cameroun selon certains cabinets internationaux fait état d’un niveau de risque économique très élevé, et d’un risque politique moyen, en raison des élections présidentielles prévues en 2011(Coface ou Fitch). Le gouvernement devra dans un souci de transparence apporter des éclaircissements sur ces points et définir les conditions de réalisation de cette opération dans le cadre d’une loi parlementaire. Or près de deux semaines après le début de la session parlementaire, aucune proposition de loi dans ce sens n’a encore été officiellement déposée a-t-on appris du côté du parlement.

Doutes sur l’opportunité réelle de l’opération
Selon une autre analyse, l’Etat camerounais ne devrait à proprement parler pas s’engager dans la voie d’un endettement massif, fusse-t-il au moyen d’un emprunt obligataire. Fin novembre 2009, les chiffres de l’économie camerounaise permettaient d’établir que le Cameroun avait des réserves de l’ordre de 526 milliards de francs CFA à la banque centrale (BEAC). Au niveau international, il possède des dépôts importants qui s’élevaient à 1700 milliards en décembre 2009. En 2009 le gouvernement a admis que les recettes de l’Etat ont atteint 2014 milliards. Près de 90% de ces recettes représentaient les ressources propres (Impôts, Douanes, et taxes diverses). Une autre des raisons qu’on peut dégager d’une analyse approfondie est que cet emprunt, parce qu’il n’est pas orienté dans de véritables secteurs de développement du Cameroun comme l’agriculture par exemple, ne peut pas être pleinement efficace. Les secteurs d’affectation de l’épargne qui sera collectée contribueront certes à l’augmentation des offres d’opportunités dans la structure de l’économie camerounaise. Cependant l’opération pourrait ne pas profiter directement aux populations camerounaises vivant en majorité de l’agriculture ou du petit commerce, mais à quelques personnes, renforçant le fossé entre pauvres et riches.


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