Cameroun: trois firmes arrangent un emprunt obligataire pour le Congo

Financial Capital, Attijari Securities Central Africa et EDC Investment, sont en train d’arranger un emprunt de 150 milliards de F pour le compte de l’Etat congolais

Selon une note d’information publiée jeudi, 08 décembre 2016, un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA (environ 228 millions d’euros) est en train d’être arrangé pour le compte de l’Etat congolais par Financial Capital (firme financière fondée par le Camerounais Serge Yanic Nana), Attijari Securities Central Africa (société de gestion d’actifs créée au Cameroun par le groupe bancaire marocain Attijariwafa) et EDC Investment (branche investissement du groupe Ecobank).

Rémunéré au taux de 6,5%, avec une maturité de 5 ans, cet appel public à l’épargne devrait être lancé sur la BVMAC (bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale). Ce sera la toute première opération de mobilisation de fonds lancée par ce pays sur le marché des capitaux sous régional.

Le Congo qui tire plus de 50% de ses recettes publiques du pétrole, veut à travers cet emprunt obligataire (lancement prévu ce mois de décembre), atténuer ses difficultés financières.

La participation des investisseurs camerounais à cette opération est très attendue par les autorités congolaises, a-t-on appris. Car, il est difficile de réussir une opération de levée de fonds dans la zone Cemac sans les investisseurs camerounais.

La raison? Ce pays dispose, à lui tout seul, 40% du tissu industriel de la zone Cemac, mais aussi il abrite 13 établissements bancaires et une trentaine de compagnies d’assurances liquides et en quête d’opportunités de placements rentables.


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Cameroun: 173 milliards de F collectés lors de l’emprunt obligataire 2016

Ces fonds sont constitués de 112 milliards F fournis par les banques et 61,145 milliards F provenant de personnes physiques et morales, pour un intérêt fixe de l’ordre de 5.5% net sur cinq ans

Le volume des souscriptions de l’emprunt obligataire lancé par le Cameroun, d’un montant de 150 milliards FCFA et bouclé le 12 octobre dernier, a finalement produit une levée totale de fonds de l’ordre de 173,145 milliards FCFA, selon le consortium de banques mobilisé pour l’opération.

Baptisée «Ecmr 5,5% net 2016-2021», elle est constituée de 112 milliards FCFA de prise ferme collectés par les chefs de file que sont Afriland First Bank (47, 68 milliards) EDC Investment (30, 802 milliards), Société générale du Cameroun (56 milliards), Union Bank of Africa (10, 401 milliards), Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (12, 260 milliards), Commercial Bank of Cameroon (10, 845 milliards) et BGFIBank (5 milliards).

A cette collecte, se sont ajoutés 61, 145 milliards FCFA provenant de personnes physiques et morales, pour un intérêt fixe de l’ordre de 5.5% net sur 5 ans, avec 1 an de différé.

Les secteurs visés par l’investissement issu de cette collecte, qui elle-même fait partie d’un endettement public global de 1, 105 milliards FCFA au titre de l’exercice 2016, vont de l’eau à l’énergie en passant par l’habitat, le développement urbain ou encore les travaux publics.

Avant cet emprunt obligataire, l’Etat du Cameroun a depuis 2010 procédé à trois opérations similaires pour un montant total de 440 milliards FCFA.


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Cameroun: 112 milliards de F déjà mobilisés pour le 4e emprunt obligataire

La mobilisation des 112 milliards de FCFA, représente 70% de l’enveloppe globale sollicitée par le Gouvernement. Il ne reste plus que 30% à réunir dans le cadre de ce «ECMR 5,5% net, 2016-2021»]

Sept (07) banques et autres institutions financières viennent de garantir au Gouvernement camerounais la mobilisation d’une enveloppe globale de 112 milliards de francs cfa à travers des prises fermes. Cette enveloppe représente 70% de la somme sollicitée par le gouvernement dans le cadre de son dernier appel public à l’épargne en date.

L’emprunt obligataire [I «ECMR 5,5% net, 2016-2021»] d’un montant total de 150 milliards de FCFA que vient de lancer l’Etat camerounais sera bientôt mobilisé. Et ce, avant même l’ouverture des souscriptions à cet appel public à l’épargne lancé sur le marché financier local, la Douala Stock Exchange (DSX), et qui se dérouleront du 27 septembre au 12 octobre prochain.

La mobilisation des 112 milliards de FCFA, représente 70% de l’enveloppe globale sollicitée par le Gouvernement. Il ne reste plus que 30% à réunir dans le cadre de cet emprunt obligataire. Par conséquent, il ne reste donc que 38 milliards de FCFA à mobiliser par le syndicat de placement dans lequel l’on retrouve des institutions financières de renom telles que Cenainvest ou encore Financia Capital, en plus des trois arrangeurs et des quatre membres du syndicat de prise ferme sus-mentionnés. Concrètement, les 3 arrangeurs de l’opération que sont la Société Générale Cameroun, EDC Investment Corporation (groupe Ecobank) et Afriland First Bank se sont engagés à mobiliser 82 milliards de FCFA.

D’autres part, un syndicat de prise ferme constitué par la BICEC, filiale locale du groupe bancaire français BPCE ; le Gabonais BGFI ; le Nigérian UBA et le Camerounais CBC ont pris l’engagement de pourvoir des fonds, à hauteur de 30 milliards de francs Cfa.

Cet emprunt obligataire sur le marché financier local est le 4ème lancé par l’Etat camerounais après ceux de 2010 (200 milliards de FCFA), de 2013 (50 milliards de FCFA) et 2014 (150 milliards de FCFA), qui avaient été tous sur-souscrits.


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Le Cameroun lance son 4e emprunt obligataire

Le ministre des Finances a lancé un emprunt par appel public de 150 milliards de F, à travers une campagne promotionnelle qui a débuté mardi à Douala et qui continue ce jour à Yaoundé

L’Etat du Cameroun a lancé son 4ème emprunt obligataire, d’un montant de 150 milliards FCFA, destiné à la poursuite des différents chantiers engagés et au financement de nouveaux projets inscrits au budget 2016.

L’arrangement de cette opération, qui court du 27 septembre au 12 octobre prochains, a été confié à un consortium d’établissements financiers constitué d’Afriland First Bank, d’Ecobank et de la Société générale (SGC).

Elle est, selon les services compétents du ministère des Finances, conforme au décret présidentiel de début mars dernier habilitant le chef de ce département à recourir à des émissions de titres publics, d’un montant maximum de 300 milliards FCFA pour le financement des projets de développement inscrits dans la Loi de finances au titre de l’exercice 2016.

Régulé par la Commission des marchés financiers, cet emprunt obligataire, objet d’une prise ferme partielle de 112 milliards FCFA mobilisée par un syndicat y dédié, repose sur une valeur nominale de 10.000 FCFA, un minimum de 30 titres obligataires pour un taux net annuel de 5,5% net et un différé d’un an.

Les secteurs visés par ledit financement, qui fait partie d’un endettement public global de 1.105 milliards FCFA au titre de l’exercice 2016, vont de l’eau à l’énergie en passant par l’habitat, le développement urbain ou encore les travaux publics.

Cet emprunt lancé sur le marché financier national est le quatrième du genre après ceux de 2014 (150 milliards de F CFA, avec remboursement au taux d’intérêt de 5,50% par an, sur la période 2014-2019) ; 2013 (50 milliards de F CFA remboursé au taux d’intérêt de 5,9%) et 2010 (200 milliards de F au taux d’intérêt de 5,6%).

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Le Cameroun noté « B2 » pour ses obligations en monnaie locale et devises étrangères

C’est la première fois que le pays est noté par l’agence Moody’s. Une notation qui intervient après l’émission par le Cameroun de son premier emprunt obligataire international

Dans un rapport publié vendredi 05 août 2016, à la clôture des marchés financiers, l’agence de notation américaine Moody’s a rendu publique sa première évaluation de la notation souveraine du Cameroun.

Moody’s attribue ainsi au Cameroun la note « B2 », pour les obligations du pays en en monnaie locale et en devises étrangères. A travers cette notation – qui est synonyme de perspective de stabilité et de rentabilité – il s’agit pour l’agence new-yorkaise de mettre en avant les challenges liés à l’exposition du pays au choc pétrolier, ainsi qu’une croissance potentielle soutenue par les investissements dans les infrastructures.

Pour attribuer cette note, Moody’s a pris en considération les défis liés à la dégringolade des prix du pétrole et les perspectives de développement du pays avec notamment les grands projets en cours.

La chute drastique des prix du pétrole constitue un véritable challenge pour le Cameroun. Bien que petit producteur, l’or noir représente 7% du PIB, 50 % des exportations et 23% des recettes fiscales.

Le climat des affaires, la rapide progression de l’endettement projeté à 34,3% du PIB l’an prochain contre 9,8% en 2008; apparait comme une réelle préoccupation. De même que l’endettement des sociétés d’état du reste subventionnées et la faible mobilisation des recettes fiscales hors pétrole.

Pour autant, les grands chantiers, la remontées attendues des cours du brut et la diversification de l’économie et l’impact de l’emprunt obligataire de 750 millions de dollars sont à même de booster la croissance en 2017 d’après Moody’s; pour qui la lutte contre Boko Haram est un sérieux goulot d’étranglement pour un réel décollage du Cameroun.


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Le Cameroun veut lancer un emprunt obligataire de 150 milliards de F

Le gouvernement camerounais a récemment lancé un appel d’offres pour le recrutement d’un arrangeur. Sont concernées, les 13 banques localisées sur le territoire national

Le gouvernement camerounais vient de lancer, en direction des banques en activité dans le pays, un appel d’offres en vue du recrutement d’un arrangeur pour un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA à la bourse nationale des valeurs mobilières, la Douala Stock Exchange (DSX), a-t-on appris auprès du ministère des Finances (MINFI).

Selon la même source, «la compétition est ouverte» aux 13 banques en activité au Cameroun.

Ce sera la quatrième opération de mobilisation des financements sur ce marché depuis 2010 que s’apprête à lancer le Trésor public, dans l’optique de permettre le financement des projets de développement.

Ces projets portent notamment sur la réalisation des projets énergétiques à travers les barrages hydroélectriques, la construction des routes et des infrastructures de transport.

Dans le cadre de la loi des finances 2016, le gouvernement a projeté de mobiliser plus de 500 milliards sur le marché des capitaux, dont 150 milliards de FCFA pour l’emprunt obligataire.

La première émission obligataire du Cameroun remonte à 2010 où plus de 200 milliards de francs CFA ont été mobilisés, puis, suivront les périodes de 2013 et 2014 avec les emprunts obligataires respectifs de 50 et 150 milliards de FCFA.


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Emprunt obligataire: Comment la SCB a floué l’Etat et un syndicat de banques en 2013 (Rapport)

La Commission des marchés financiers du Cameroun vient de suspendre la SCB pour six mois de toute activité sur le marché obligataire national, en raison de nombreuses irrégularités

Les sursouscriptions généralement vantées sur certaines opérations de levée de fonds sur le marché financier national par l’Etat, cachent souvent des montages complexes sur fond d’atteintes à la fortune publique et de vénalités diverses. C’est ce qui ressort d’une décision prise le 10 juillet dernier par la Commission des marchés financiers du Cameroun (CMF), à l’encontre de la Société commerciale de Banque (SCB) S.A, filiale du groupe financier marocain Attijariwafa Bank, pour un emprunt obligataire de 50 milliards de F CFA conduit pour l’Etat en décembre 2013, en vue de financer certains projets de la loi de finances 2013.

SCB est suspendu de «six mois avec sursis, de toute activité sur le marché obligataire, à l’exception des opérations strictement nécessaires à la préservation de ses intérêts», informe le régulateur des marchés financiers du Cameroun. Elle se voit par ailleurs infligée des amendes s’élevant à 150 millions de F CFA «en raison de plusieurs manquements à ses obligations professionnelles». La CMF, dans sa décision, enjoint à la SCB de restituer à l’Etat du Cameroun, «dans un délai de 10 jours», la somme de 473 157 820 F CFA représentant des commission indûment perçues. Il est fait allusion ici, entre autres, à la commission de prise ferme de 190 millions de F CFA «perçue sans avoir effectué ladite prestation»; à des commissions de placement de 144.666.440 F CFA «indûment perçues sur des placements effectués par d’autres prestataires de services d’investissement».

Le régulateur du marché financier camerounais a également mis en garde M. Ahizoune Jamal et M. Menye Victor, respectivement directeur général de la SCB et directeur général adjoint; prononcé un avertissement à l’encontre de Mme Gwet Pâques Sidonie, responsable commerciale SCB; et un blâme à l’encontre de M. Bensalah Naoufal, directeur Capital markets de la SCB.

Ladite décision, découlant de sessions tenues par le collège de la CMF les 11 juin et 08 juillet 2015, figure dans un rapport de 21 pages publié intégralement lundi, 20 juillet, dans la presse publique. Les sanctions infligées à la SCB sont susceptibles de recours devant le tribunal administratif du Littoral.

Il y a un an et demi, la SCB conduisait, pour l’Etat du Cameroun, une opération de souscription à un emprunt obligataire par appel public à l’épargne nationale d’un montant de 50 milliards de F CFA. La phase de souscription et de placement de l’emprunt s’est déroulée du 09 décembre 2013 au 23 décembre 2013. A la clôture, au lieu des 50 milliards attendus, l’Arrangeur (SCB) a annoncé avoir récolté 80 milliards de F CFA, se réjouissant dans la lancée de ce que l’opération fut «un grand succès».

«La réussite d’une opération ne s’apprécie pas uniquement par le résultat obtenu, mais aussi et davantage par la façon dont on l’atteint, et qu’en l’occurrence, un résultat quantitatif atteint au moyen de la fraude et de la violation des principes essentiels de bonne gouvernance ne saurait être jugé satisfaisant», dénonce le président de la Commission des marchés financiers, Chief Théodore K. Ejangue.

«Pratique de la rémunération différenciée»
Le 13 novembre 2013, le ministre en charge des Marchés publics et le DG de SCB Cameroun ont signé un contrat pour «l’arrangement et le placement d’un emprunt obligataire de l’Etat du Cameroun d’un montant de 50 milliards de F CFA». Cet emprunt a été enregistré auprès de la CMF le 04 décembre 2013 sous le nom «ECMR 5,9% net 2013-2018».

Le régulateur reconnait avoir péché par «tolérance administrative, «du fait de la présomption de professionnalisme attribuée à l’arrangeur», alors que certains documents ne lui avaient pas encore été soumis au moment de l’émission de l’Emprunt.

Le 18 décembre 2013, la SCB signait une Convention de mandat avec le ministère des Finances en rapport avec la même opération, avec cependant une différence dans certains concepts figurant dans le contrat de base, celui du 13 novembre 2013. La SCB devant diriger un syndicat de banques. L’article 11.3 de la Convention a ajouté une modalité non existante dans le contrat de base. Cet ajout stipule: «Le syndicat ainsi constitué signera avec l’émetteur un contrat de placement suivant les pratiques d’usage. La rémunération des membres du syndicat de placement sera fixée sur la base des négociations menées entre la SCB et lesdits membres, aux conditions contenues dans le contrat de placement». Cette modification, selon la CMF, fait entorse aux procédures du Code des marchés publics qui prescrit de signer un avenant en cas de modification des clauses d’un marché public, ce qui n’a pas été le cas pour la SCB. Cela a été aussi jugé «contraire aux bonnes pratiques des marchés financiers», l’Arrangeur (SCB Cameroun) devant négocier avec l’Emetteur (Etat du Cameroun) un prix applicable à l’ensemble des membres.

«La SCB a modifié la formulation de certains textes, introduit des dispositions contraires ou des concepts nouveaux», relève la Commission; toutes choses qui ont «faussé le fonctionnement du marché».

Pour mieux comprendre, le contrat de syndication a été signé par l’Etat représenté par le ministre des Finances, l’Arrangeur (SCB Cameroun) et sept Prestataires des services d’investissement (PSI) agréés par la CMF: Afriland First Bank, UBA Cameroun, EDC Investment corporation, Central Africa Investment Corporation, Commercial Bank – Cameroun; Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit, et Société générale Cameroun.

Après la souscription, d’après le constat établi le gendarme des marchés financiers du Cameroun, la banque a procédé à «un barème de rémunération discriminatoire, avec des taux allant de 0,40% pour les PSI les plus défavorisés, à 0,80% pour les mieux lotis et 0,95% pour la SCB».

Pour illustration, la CMF mentionne que: «les factures et autres documents de paiement établissent sans ambiguïté que la SCB a bel et bien facturé à 0,95% et conservé à son profit, d’une part des commissions d’un montant de 38 741 380 F CFA perçu pour un investissement de 4 078 400 000 F CFA réalisé pour son propre compte, et 97 750 000 F CFA issus des souscriptions pour compte propre de 10 500 000 000 F CFA effectuées par la Bicec, la Société générale Cameroun et United Bank for Africa Cameroun (UBA), et ce après leur avoir pourtant explicitement et opportunément rappelé que toute souscription pour compte propre ne pouvait donner lieu à une commission de placement».

Tous les PSI n’ont pas signé le même contrat, les uns ayant eu droit à une «lettre d’engagement de garantie de placement» et les autres, «une lettre de garantie de placement», ajoute le régulateur.

«La CMF ne saurait tolérer le fonctionnement au Cameroun d’un marché discriminatoire dans lequel la même prestation est rémunérée à des prix différents suivant la personne du prestataire», indique le rapport. Et la SCB, lit-on, savait «pertinemment que les membres du syndicat étaient loin de disposer de toutes les informations relatives à la nature des prestations et à leur rémunération».

L’affiche de l’opération comportant de nombreuses irrégularités que dénonce la Commission des marchés financiers du Cameroun
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Dissimulation d’informations
Pour mobiliser les fonds de l’emprunt obligataire, la SCB a aussi sollicité des investisseurs du Gabon, «à l’insu de la CMF et du régulateur du marché gabonais». Interrogé à ce propos par la CMF, La SCB a indiqué que cela a été «par inadvertance, une erreur imputable à son agence de communication».

La CMF dit également avoir constaté que des informations ont été omises dans la note d’information communiquée au public en comparaison de celle validée par la Commission, notamment l’information relative au «règlement-livraison des titres». La SCB a imputé ici l’«erreur» à son agence d’impression qui l’aurait commise «par inadvertance.»

La SCB est aussi accusée d’avoir manipulé des termes en contactant les banques du syndicat, pour obtenir d’elles une garantie de placement «qu’elle était elle-même censée apporter à l’émetteur et qu’elle n’a pas apportée tout en se faisant payer une prestation non rendue».

Pour le gendarme des marchés financiers, la banque tente de «justifier l’injustifiable».

Autre fait mis en exergue: le discours sur le montant réellement souscrit à la clôture de l’Emprunt le 23 décembre 2013. La SCB a marqué dans ses rapports de souscription la somme de 80.000.000.000 F CFA mobilisée et un taux de sursouscription de 160%. Pourtant, le taux de souscription a été de 81.115.160.000 F CFA, souscrit par 683 personnes, d’après le gendarme des marchés financiers. La CMF considère cela comme «une dissimulation d’informations injustifiable».

Complaisance du ministère des Finances
La CMF s’étonne à de nombreux endroits du rapport que les agissements de la Banque semblent être passés au nez et à la barbe du ministère des Finances qui a procédé à de nombreux paiements.

Dans le contrat de base signé avec le ministre des Marchés publics et la Convention de mandat signée avec le ministère des Finances, la Banque s’engageait à faire une prise ferme de 40% des actions de l’Emprunt obligataire de 50 milliards de F CFA. «Au lieu de la prise ferme de 40%, pour une valeur nominale de 20 milliards de F CFA, la revue des bulletins de souscription révèle que la SCB n’a souscrit que pour 407.804 titres à la date du 21 décembre 2013, pour un montant total de 4.078.040.000 F CFA», apprend-on. De plus, «malgré l’ineffectivité de cette prestation de prise ferme d’une partie de l’émission, la SCB a perçu la rémunération y relative sans que le ministère des Finances n’ait à redire», observe la CMF.

Et ça va plus loin. La prise ferme a été rémunérée à hauteur de 1,045 milliard de F CFA dans deux virements effectués les 01er et 30 avril 2014, au lieu de 949.449.000 F CfA, «soit un surplus de 95.560.000 F CFA par rapport au montant net à mandater». «Il s’agit de la rémunération de la prise ferme alors que cette prestation n’a pas été effectuée. Il s’agit également de la rémunération du placement des titres qui devait se faire normalement au prorata du montant effectivement placé», révèle la CMF.

Avant l’emprunt obligataire de décembre 2013, la SCB avait déjà été sollicitée pour conduire une opération similaire en 2012. La CMF y avait également décelé de nombreuses irrégularités, sans toutefois prendre de sanctions. Tout juste assure-t-elle avoir évité à l’Etat de payer 500 millions de F CFA de «commissions indues pour prestations inexistantes». En novembre 2014, l’Etat du Cameroun a lancé un emprunt obligataire de 150 milliards de F CFA.toujours conduite par SCB Cameroun.

En ce qui concerne l’opération de décembre 2013, la Commission des marchés financiers assure qu’elle a été menée en «flagrante violation de la règlementation; des dispositions du marché public de base et des pratiques et principes de bonne gouvernance». Actes également jugés «contraires aux bonnes pratiques des marchés financiers».


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Emprunt obligataire 2014: L’Etat camerounais obtient ses 150 milliards de F CFA

L’opération lancée le 24 novembre dernier a permis de récolter 153 milliards de F CFA sur les 150 attendus. Une sursouscription qui montre la crédibilité de l’Etat camerounais

L’Etat du Cameroun a récolté les 150 milliards de F CFA attendus dans le cadre de l’emprunt obligataire 2014 baptisé: «ECMR 5,50% net par an 2014-2019». Les souscriptions pour cet appel public à l’épargne nationale ont permis de récolter 153 milliards de F CFA, soit 3 milliards de plus que le montant désiré. Pour y parvenir, l’Etat avait émis 15 millions d’obligations à 10.000 F CFA chacune.

L’opération, lancée le 24 novembre dernier, a duré 30 jours, avant d’être clôturé le 23 décembre. Le ministre des Finances, Allamine Ousmane Mey, a fait le point sur cette opération vendredi dernier, 26 décembre, au cours d’une conférence de presse organisée à Yaoundé. Il s’est flatté du succès de cet emprunt obligataire qui prouve selon lui la qualité de la signature de l’Etat.

SCB Cameroun, arrangeur de cet emprunt, a contribué à hauteur de 50 milliards de F CFA. Les autres établissements bancaires retenus ont mobilisé 50 milliards ; et les épargnants de diverses institutions ont apporté 53 milliards de F CFA. Les fonds mobilisés serviront à la réalisation de certains projets énergétiques, routiers et portuaires, inscrits dans la loi de finances 2014.

Le Cameroun vient ainsi de réaliser avec succès son troisième emprunt de fonds sur le marché financier national, après ceux de 2010 (200 milliards de F) et 2013 (50 milliards de F).

Le ministre des Finances (c), au cours de la conférence de presse donnée vendredi, 26 décembre, à Yaoundé
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Le Cameroun lance un emprunt obligataire de 150 milliards de FCFA

La souscription est ouverte jusqu’au 23 décembre prochain. C’est la troisième opération du genre après les expériences de 2010 et 2013

L’Etat du Cameroun a officiellement lancé hier, lundi 24 novembre, à Douala, un emprunt obligataire par appel public à l’épargne nationale de l’ordre de 150 milliards de F CFA afin de financer certains de ses projets. Comme condition, les personnes physiques ou morales désireuses d’y souscrire doivent prendre «au minimum» 10 obligations, parmi les 15 millions d’obligations dégagées, au prix de 10.000 F CFA l’unité. L’Etat remboursera au taux d’intérêt de 5,50% par an, sur la période 2014-2019.

L’emprunt servira à financer des projets dans le domaine de l’énergie (barrages hydroélectriques), des infrastructures portuaires, des infrastructures routières et à soutenir la participation de l’Etat dans les entreprises publiques.

Conduite par la SCB Cameroun, la souscription peut être effectuée dans certains établissements financiers: SCB Cameroon, Afriland First Bank, Banque Atlantique Cameroun, UBA Cameroon, Bicec, CBC, Société générale Cameroun, entre autres.

Cet emprunt lancé sur le marché financier national est le troisième du genre après ceux de 2010 (200 milliards de F au taux d’intérêt de 5,6%) et 2013 (50 milliards de F CFA au taux d’intérêt de 5,9%).

L’emprunt obligataire permettra de financer certains projets de l’Etat, à l’instar des infrastructures routières
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Le Gabon prospecte au Cameroun pour un emprunt obligataire de 50 milliards de F

85% des souscriptions des titres émis par les Etats de la CEMAC sur le marché de la BEAC, sont le fait d’investisseurs camerounais

Des investisseurs camerounais sont actuellement courtisés par l’Etat du Gabon en vue de la réalisation de son emprunt obligataire sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) d’une valeur de 50 milliards de FCFA, a appris la PANA ce mardi, de source officielle.

La Direction générale du Trésor du ministère camerounais des Finances, qui a fait la révélation, soutient que «les investisseurs camerounais manifestent un engouement remarquable pour le marché des titres publics de la BEAC depuis le lancement des emprunts obligataires dans cette institution financière».

«85% des souscriptions des titres émis par les Etats de la CEMAC sur le marché de la BEAC, sont le fait d’investisseurs du Cameroun, pays qui représente plus de 40% du tissu industriel de cet espace communautaire», poursuit la même source. Par ailleurs, l’Etat gabonais est conscient que sur les 12 banques qu’il a agréées comme Spécialistes en valeur du Trésor (SVT), six sont des banques du Cameroun à savoir: Afriland, Ecobank, SCB, UBA, Standard Chartered et UBC.

L’on se souvient qu’en juin dernier, les détails de l’emprunt obligataire gabonais avaient été présentés aux investisseurs camerounais au cours d’une mission économique du Gabon au Cameroun. En effet, le Gabon prévoit effectuer deux émissions d’obligations du Trésor sur le marché de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) en cette année 2014 pour un montant total de 50 milliards de FCFA.

La première opération, note-t-on, est prévue le 24 septembre 2014, soit dans deux semaines. Les deux émissions d’obligations ont été autorisées par une loi des finances rectificative, que le Parlement gabonais a adoptée en juillet 2014. L’argent ainsi collecté au cours de cet emprunt obligataire sera destiné au financement des projets routiers contenus dans le Schéma directeur national des infrastructures (SDNI) du pays.

Ce n’est pas la première fois que les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) se donnent des coups de pouce pour leurs emprunts obligataires respectifs. En mars 2014, la Guinée équatoriale a été le premier souscripteur étranger de l’emprunt obligataire 2013-2018 de l’Etat du Cameroun. En décembre 2013, rappelle-t-on, l’Etat du Cameroun avait levé 80 milliards de FCFA grâce à son emprunt obligataire 2013-2018.


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Emission des titres: L’Etat fait bonne impression

Il a débuté le remboursement des emprunts effectués dans le cadre de l’émission des bons du trésor en fin d’année 2011, mais.

L’Etat du Cameroun a commencé à désintéresser les souscripteurs dans le cadre de l’émission des Bons du Trésor assimilables (BTA) du 17 novembre 2011. 10 des 50 milliards de FCFA sont concernés par ce remboursement, et les 40 autres milliards le seront au fur et à mesure, jusqu’au 22 juin 2012, date de la dernière échéance pour les émissions lancées entre novembre et décembre 2011. Certains spécialistes en valeur du Trésor (CVT) dont les offres ont été retenues lors de cette émission, ont confirmé avoir effectivement reçu le montant attendu à la date indiquée. Ces paiements débutent alors que le pays a déjà effectué pour le compte de l’année 2012, deux autres émissions de titres publics dans des conditions plutôt favorables. Pour la première comme pour la deuxième opération, le gouvernement a réussi à avoir un taux de couverture intéressant. Le gouvernement s’apprête d’ailleurs à lancer une nouvelle émission de titres mercredi le 29 février prochain, pour un montant global de 5 milliards de FCFA, pour une échéance au mois d’Août 2012. Pour le début d’année, le gouvernement semble faire bonne impression et réussir ses différentes émissions de titres. «Le message est claire le Cameroun respecte ses engagements et les partenaires doivent lui faire confiance», affirme un spécialiste proche de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale.

Pourtant, il va falloir encore mobiliser jusqu’à 265 milliards supplémentaires, dont 180 sous forme d’emprunt obligataire. Une tâche qui ne sera pas facile. Dans les milieux bancaires, on évoque plusieurs hypothèses qui sont autant de défis à surmonter par le Cameroun. Le premier défi est que le système financier même sur-liquide et malgré une bonne tenue des comptes bancaires, pourrait avoir un peu de mal à suivre les besoins de mobilisation de l’Etat. En l’espace de 2 ans, les banques au Cameroun ont été sollicitées pour près de 500 milliards de FCFA. Les engagements des banques ont pris soit la forme de prêts syndiqués au profit de certaines entreprises parapubliques (SODECOTON, AES SONEL, SONARA, SCDP.), soit sous la forme de soutien direct au gouvernement à travers l’opération de 200 milliards FCFA d’emprunt obligataire. Cet engagement des banques qui pour la plupart ne sont pas encore à maturité, leur donne une marge de man uvre très étroites, pour s’engager dans de nouvelles opérations de financement, tout au moins pour rester en conformité avec les normes prudentielles sous régionales.

Dans le même temps, mis à part la création de la CAMAIR-CO, le lancement des travaux sommaires sur le chantier de Lom Pangar et une pose de la première pierre à Kribi pour le port, les grands chantiers annoncés par le gouvernement au motif de la mobilisation des 200 milliards tardent à démarrer, ce qui fait peser un doute sur l’efficacité du concours financier et par la suite la capacité de l’Etat à honorer les échéances. La troisième contrainte, elle provient du marché financier lui-même. Malgré tous les avantages qui y sont associés, le marché secondaire peine à prendre corps. Les titres ne sont presque pas du tout échangés, ce qui immobilise les avoirs des banques qui ont majoritairement contribué à la collecte de la somme. La suite des opérations des émissions de titres publics risque d’être riche de rebondissements.


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