Cameroun-nécrologie : qui était Modeste M’Bami, décédé ce jour ?

Ce samedi 7 janvier 2023, Modeste M’bami, l’ancien milieu de terrain des Lions indomptables est mort à la suite d’un arrêt cardiaque (source familiale).

Le football camerounais est de nouveau en deuil. Modeste M’bami, champion olympique 2000, est mort ce samedi matin au Havre, en France, des suites d’un arrêt cardiaque, annoncent plusieurs sources. Le joueur formé à Jeunesse Star s’éteint à l’âge de 40 ans. Si l’on devait retenir une seule image de ce discret footballeur très talentueux, c’est son but (mort subite) inscrit en quart de finale des JO 2000, face au Brésil.

Modeste M’bami, c’est l’histoire d’un enfant issu d’un des quartiers les plus difficiles de Yaoundé : Elig-Edjoa. Passer de l’Olympique de Marseille au Paris-Saint-Germain ou inversement, peu de joueurs s’y sont aventurés dans leur carrière professionnelle. Dans ce cercle fermé, on retrouve l’ancien international camerounais, Modeste M’bami. L’ancien milieu relayeur fait partie d’une des générations les plus talentueuses du football camerounais. Avec plus de 200 matches disputés en Ligue 1, symbole d’une belle constance, le Lion Indomptable a raccroché les crampons en 2016, au Havre, où il résidait depuis  la fin de sa carrière.

Modeste-M’Bami, de regretté mémoire

Enfance difficile

Né d’une famille très modeste à Yaoundé, Modeste M’bami a grandi dans les rues de la capitale. C’est là qu’il fait la découverte du ballon rond avant d’intégrer tour à tour Jeunesse Star de Yaoundé, Kadji Sport académie et  Dynamo Douala. De ses débuts encourageants au pays, la « Penta » part jouer aux Emirat Arabes-Unis, avant de migrer à Sedan lors de la saison 2000/2001. Après son passage à Sedan, il débarque dans la capitale française.

Sous la tutelle de Vahid Halilohdzic, Modeste ne tarde pas à se faire une place dans l’entrejeu des Parisiens. S’en suit malheureusement une grave blessure qui l’a tenu éloigné des pelouses pendant l’essentiel de la saison 2003-2004. Au bout de six mois de galère, il revient peu à peu à la compétition lors de la saison 2005-2006. Cependant, M’bami peine à entrevoir le bout du tunnel malgré une place de titulaire retrouvée.

Non retenu par le PSG et après d’âpres négociations, le médaillé d’or olympique prend la direction du club rival en 2006. Ironie du sort, son premier match sous le maillot phocéen intervient contre son ancien club, le PSG dans le cadre du « Clasico » français. Sa première saison dans la Canebière est correcte mais il doit se contenter d’un rôle de doublure de luxe de Lorik Cana. Après une adaptation délicate, il arrive enfin à décoller sous la houlette du mythique Eric Gerets.

 Il devient un des hommes de base de l’équipe phocéenne. Néanmoins, son expérience marseillaise connaît des hauts et des bas au point de se terminer en 2008/2009. Le joueur n’entrant pas dans les plans de Didier Deschamps. Puis Modeste a bourlingué un peu partout. Après une expérience non concluante à Almeria, des piges dans des destinations exotiques et un retour en France, il met un terme à sa carrière au Havre FC en 2014.

Ici, en duel avec Ronaldinho

Refus du poste de Team Manager

Concernant sa carrière internationale, il a joué dans toutes catégories jeunes, disputant notamment deux Can junior (1999 et 2001). Avec les seniors, il a enregistré 38 sélections avec l’équipe fanion du Cameroun, pour trois buts à la clé. Le plus emblématique étant, celui face Brésil de Ronaldinho en quart de finale des JO 2000. M’bami est également finaliste de la Coupe des Confédérations 2003, perdue contre la France. En 2008, il passe tout près de décrocher le trophée continental mais plie avec sa sélection contre l’Égypte de Mohamed Aboutrika en finale de la CAN, au Ghana.

Rare dans le paysage médiatique depuis sa retraite sportive, Modeste M’ami a été sollicité pour le poste de Team Manager des Lions Indomptables. Une offre qu’il a déclinée non sans fustiger les conditions de travail au sein de la fédération. «Vu le fait que certains anciens footballeurs ont bien avant moi été nommés et ont toujours subi les humiliations dans l’exercice de leurs fonctions, ce qui a toujours conduit à leur limogeage sans façons. Au vu de tout ce qui précède, je tire aisément la conclusion que le changement d’homme à ces différents postes n’est pas la vraie solution au fléau qui mine notre football en général et nos équipes nationales en particulier. Je décline l’offre de ma nomination au poste de Team manager », avait-il lâché.

Rejoignez-la Team « KolaPartners »

À l’occasion de la première édition de la journée KOLA de l’authenticité qui se tiendra le samedi 04 juin 2022, dans un lieu atypique de la ville de Douala.

 

Depuis quelques années, la marque de bonbons KOLA entretient avec ses KolaPartners une relation privilégiée et 100% authentique. C’est pour célébrer cette relation que la marque lance la toute première journée KOLA de l’authenticité.

C’est quoi la journée de l’authenticité ?

La journée KOLA de l’authenticité est une journée au cours de laquelle on se remémore des moments joyeux et authentiques de notre enfance. Le seul souvenir de ces moments nous émeut encore aujourd’hui. Qui mieux que les bonbons Kola Red ou Oye (aka bonbon alcoolisé) présents dans nos foyers depuis près de 50 ans pour être le symbole de cette journée dédiée à un retour à l’enfance 100% authentique. (Matures s’abstenir ????)

La journée de l’authenticité c’est un retour à l’enfance et aux valeurs africaines dont la première édition se tiendra le 04 juin 2022 dans un lieu atypique de la ville de Douala au Cameroun.

De nombreux lots tout aussi authentiques seront offerts afin de clôturer en beauté cette première édition de la journée KOLA de l’authenticité. Ce sera après une rude compétition autour de nos jeux d’enfance (ndochi babouche), d’une pause gastronomique (Koki Banane) et de quelques pas de danses (Makossa).

Le saviez-vous ?

La marque KOLA a diversifié son offre il y a près de 10 ans, avec des saveurs toujours aussi authentiques : Kola Ginger et Kola Super Menthol, pour le plus grand plaisir de ses consommateurs.

Sentez-vous authentiques, adhérez aux valeurs de partage, de solidarité et appréciez l’idée d’un retour à l’enfance ! Venez découvrir et vous connecter avec la marque KOLA.

Comment y participer ?

Pour avoir une chance de participer à la Journée du 04 juin prochain, passez votre test d’authenticité via le lien suivant : https://kolacandies.com/BeKolaPartners et partagez votre résultat sur la page Facebook de Kola www.facebook.com/kolacandies.

Les places sont gratuites, mais limitées. Alors passez rapidement votre test de l’authenticité et soyez parmi les premiers à vivre une expérience 100% authentique.

Et n’oubliez surtout pas,

Il faut être en bonne condition physique ????.

Le Cameroun s’engage à promouvoir le développement des enfants

Le pays a consenti à uvrer pour réduire les retards de croissance des enfants et à préparer les individus dès leur plus jeune âge aux métiers de l’avenir

Lors d’un sommet organisé à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), neuf pays se sont engagés à consentir d’importants investissements pour réduire les retards de croissance dans l’enfance, et à impartir à des dizaines de millions d’enfants les aptitudes indispensables pour réussir dans un monde en constante évolution, annonce un communiqué de la Banque mondiale parvenu mercredi, 12 octobre 2016, à APA.

Parmi ces pays, figurent la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Ethiopie, Madagascar, le Sénégal et la Tanzanie.

«Les engagements pris aujourd’hui serviront à alimenter les futurs moteurs de croissance, en préparant les individus dès leur plus jeune âge aux métiers de demain», ajoute le communiqué.

De l’avis de M. Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale «une mauvaise alimentation, l’absence de véritables possibilités d’apprentissage et d’éveil précoces et la dangerosité de l’environnement condamnent littéralement les jeunes enfants à passer à côté des occasions d’apprendre et, plus tard, de gagner correctement leur vie».

Mais à ses yeux, l’engagement des chefs de gouvernement et des ministres des finances à combattre les retards de développement en renforçant les capacités cognitives des enfants donnera aux individus comme aux économies les moyens d’exprimer tout leur potentiel, et ce faisant, d’éviter de nouvelles crises.

Pour Daniel Kablan Duncan, Premier ministre Ivoirien, «la Côte d’Ivoire entend installer une croissance économique, sociale et culturelle dynamique», une ambition qui passe impérativement par le développement du capital humain, la première richesse de toute nation. «Cette conscience nationale a révélé l’impérieuse nécessité de faire du développement de la petite enfance une priorité, afin de rendre la croissance plus inclusive et de promouvoir une prospérité partagée», a ajouté M. Duncan.

Selon la Banque mondiale, aujourd’hui dans le monde, 156 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, la moitié seulement des enfants âgés de trois à six ans ont accès à une offre préscolaire et, à trois ans, les enfants des milieux favorisés auront entendu jusqu’à 30 millions de mots de plus que les enfants du même âge nés dans les familles les plus démunies.

Par ailleurs, selon des données récentes de l’Unicef, le nombre d’enfants réfugiés a augmenté de 77% en cinq ans. Sans oublier que, selon un rapport du Lancet publié le 05 octobre dernier, 66% des enfants d’Afrique subsaharienne et 65% des enfants d’Asie du Sud risquent d’être marginalisés plus tard, pénalisés par des retards de croissance et la pauvreté.

Cette situation devient d’autant plus critique que l’économie mondiale s’informatise à tout va et privilégie clairement les capacités de raisonnement, d’apprentissage, de communication et de collaboration. «De nouveaux éléments probants attestent pourtant de l’existence d’une courte période critique, pendant les premières années de la vie, où le développement cérébral conditionnera profondément l’acquisition de ces compétences et, plus tard, la dynamique économique», souligne-t-on au niveau de la Banque.


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La vérité sur l’enfance du président gabonais Ali Bongo

Face à la polémique, Ses opposants, reprenant des révélations du journaliste Pierre Péan, affirment qu’il mentirait sur sa scolarité dans le Gard. Midi Libre apporte la preuve du contraire

Une polémique sur la filiation d’Ali Bongo a empoisonné la campagne de l’élection présidentielle du Gabon du 27 août. Ses opposants, reprenant des révélations du journaliste Pierre Péan, affirment notamment qu’il mentirait sur sa scolarité dans le Gard. Midi Libre apporte la preuve du contraire.

Ali Bongo, président du Gabon depuis 2009, est-il celui qu’il prétend être ? C’est-à-dire le fils d’Omar Bongo, figure de la françafrique et président du Gabon de 1967 jusqu’à son décès en 2009 ? Un fils envoyé faire sa scolarité en France et notamment à Alès, dans le Gard ? Ou bien est-il un enfant adopté à la fin des années 1960, lors de la guerre du Biafra ?

La polémique, lancinante, fait rage depuis plusieurs années dans ce petit pays d’Afrique centrale. Elle a encore empoisonné la campagne de la dernière élection présidentielle, le candidat Bongo étant mis en demeure de prouver ses origines. Il faut en effet être Gabonais de naissance pour se présenter.

Pour le journaliste Pierre Péan, c’est un petit Biafrais adopté
Dans son ouvrage Nouvelles affaires africaines, paru en 2014 chez Fayard, le journaliste Pierre Péan soutient la thèse de l’adoption d’un enfant, anglophone, au Biafra. Il taille aussi en pièce la défense d’Ali Bongo, qui affirme lui avoir été écolier dans le Gard, bien avant la guerre du Biafra (1967-1970). Les arguments de Pierre Péan ont largement été repris par l’opposition, à la tête de laquelle se trouve Jean Ping.

Ali Bongo, président du Gabon depuis 2009.
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Ses camarades de classe alésiens témoignent
Notre enquête prouve aujourd’hui qu’Ali Bongo a dit vrai. Dès 1965, celui qui s’appelait encore Alain Bongo (son prénom a changé en 1973 lors de la conversion de sa famille à l’islam) étudiait bien sur les bancs d’une école publique alésienne. Nous avons retrouvé ses camarades de classe et son instituteur. Ils témoignent, racontant de nombreuses anecdotes, dans l’enquête consacrée au sujet à paraître ce jeudi 15 septembre 2016 dans Midi Libre.

Nous avons également retrouvé la trace d’Odette Perret, l’ancienne missionnaire qui s’est occupée de lui, mais aussi des enfants de nombreux autres dignitaires gabonais, à Alès, entre 1946 et les années 1970. Un destin hors normes.

Le Gabon en pleine tourmente
Depuis Alès, l’histoire vient donc jeter une pierre dans le débat politique actuellement très tendu au Gabon. La légitimité d’Ali Bongo y est en effet plus que jamais attaquée, suite à des élections houleuses, dont les résultats, contestés, ont fait descendre dans la rue une partie de la population.

Ali Bongo, sur la 1ère rangée, le 2e en partant de la gauche.
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Cameroun: Charlotte Dipanda chante pour les enfants en détresse

C’était au cours d’un spectacle donné au palais des congrès de Yaoundé vendredi dernier

Les albums « dube l’am » et « mispa » au rendez-vous
Marraine du projet de construction de la maison d’enfance, Charlotte Dipanda a revisité son répertoire musical lors d’une belle soirée vendredi 08 juin à Yaoundé. De « mboa », « na nde », « eyaya » en passant par « kum’elolo » pour ne citer que ceux-là, la musicienne a baladé le public au travers de ces deux albums. C’est avec beaucoup d’émotion que la vedette a accepté de donner sa voix pour la collecte d’une partie des fonds : lorsque le club rotary Yaoundé étoile a fait appel à moi pour ce projet, j’ai tout de suite répondu présente pour aider à ma manière les enfants en détresse. Je souhaiterais que des actions pareilles se multiplient à travers le Cameroun ; et mon souhait le plus ardent c’est qu’en 2016 nous inaugurons la maison de l’enfance confie-t-elle. L’un des moments forts de ce concert a été l’exécution de la chanson « coucou » extrait de son dernier opus « dube l’am » avec les enfants de l’école internationale de musique de Nlongkak, où une fillette a rivalisé la star. Très applaudie lors de sa prestation, Charlotte a laissé un goût d’inachevé selon Bertrand Désiré, fan de cette dernière, je m’attendais à plus que ça parlant bien entendu du nombre de chansons interprétées, sinon le concert était super affirme-t-il.

Le coût de la maison de l’enfance s’élève à 150.000.000FCFA
Les fonds recueillis lors de ce concert (achat des billets), tout comme celui qui a eu lieu le samedi 9 juin à Douala Bercy, serviront à construire la maison de l’enfance à Fébé village dont la pose de la première pierre a eu lieu le mercredi 6 juin. Projet initié par le rotary club Yaoundé étoile, le président de cette association monsieur Jean Marcel Akomo justifie le bien-fondé de cette résolution : après dix ans de fonctionnement, le club rotary étoile a décidé de construire un centre spécialisé d’une capacité de 100 places dédié à l’encadrement de l’enfance en détresse. Cette décision fait suite à une évaluation de nos actions en faveur des structures bénéficiaires. Celle-ci a relevé des insuffisances quant à l’efficacité de nos interventions et recommandé une réorientation de celles-ci. Le coût de la construction de cette maison de l’enfance s’élève à la rondelette somme de 150.000.000 FCFA, les travaux dureront quatre ans. Quant au financement, les membres cotiseront ainsi que les contributions des clubs rotariens étrangers et de la fondation rotary, et l’organisation d’évènements et d’activités génératrices de recettes pour le club. Pour les modalités de gestion, le club se transformera en un conseil d’administration et confiera la gestion opérationnelle à des spécialistes de l’encadrement de la jeunesse à partir de trois ans. Concernant les activités menées dans cette futur maison d’enfance, on aura l’encadrement des enfants et jeunes des deux sexes dans les ordres du pré maternel, maternel, primaire et secondaire général et technique en système d’internat. Le rendez-vous est donc pris en 2016 au village Fébé !

Charlotte Dipanda a donné deux concerts les 08 et 09, pour soutenir la maison de l’enfance
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Cameroun: Charlotte Dipanda soutient des jeunes apprenants

L’artiste musicienne a visité mardi 05 juin l’école internationale de musique de Nlonkak

Pour l’artiste Charlotte Dipanda, la journée du 05 juin 2012 aura eu un goût de rattrapage. « Lorsque j’étais aussi jeune, je n’ai pas eu la chance de pouvoir faire des cours de musique, d’apprendre à jouer aux instruments ; et de voir ce qui est fait ici, je me dis que ces enfants ont tellement de chance et j’aimerais tant avoir eu la même occasion » a fait savoir la chanteuse camerounaise. Lors de cette visite, l’artiste aura surtout eu l’occasion de réaliser que ses chansons touchaient aujourd’hui même les plus jeunes. Un duo accompagné avec une des jeunes pensionnaires a ému le public. « J’ai craint à un moment qu’elle me batte sur ma propre chanson » dira la chanteuse. Le centre a aussi profité de l’occasion pour présenter ses autres compétences que sont les coloriages sur solfège. « Je suis très touchée par ce que vous faites ici, vous le couple Abanda. Vous donnez une chance à ces enfants de pouvoir exprimer leurs talents et je dis que c’est simplement merveilleux » commentera Charlotte. Pour de nombreux enfants présents, cela aura aussi été un grand moment. Plusieurs ont profité pour faire des photos avec leur idole et les plus chanceux ont pu monter sur le podium de circonstance, et chanter en ch ur avec elle.

La visite de cette école rentre en droite ligne d’une série d’activités que la chanteuse a entreprise, dans le but de bâtir une maison de l’enfance. La première pierre de cet édifice sera posée ce mercredi 06 juin dans l’après-midi en présence de certains représentants de l’administration. « Avec la maison de l’enfance, il sera question pour moi de m’impliquer sur un projet, et de contribuer à ma manière à quelque chose qui j’espère dans peu de temps permettra que cette maison-là soit construite. Donc c’est vraiment l’altruisme qui m’anime et qui anime aussi le Rotary qui a fait qu’on se rencontre. En tant qu’être humain, je ne pouvais pas être insensible à cette proposition de palier aux malheurs et aux souffrances des autres, d’autant qu’il s’agit des enfants » déclarait-elle lors d’une interview, pour expliquer son engagement. Dans son initiative, elle a déjà un soutien non négligeable, celui de monsieur Abanda, le créateur et directeur de l’école de musique. Celui-ci s’est engagé à offrir à la maison de l’enfant, un piano de haute performance. « C’est le moins que je puisse faire, surtout lorsque je vois que cette grande chanteuse a accepté de venir nous visiter et à sa manière de nous soutenir », a-t-il fait savoir. Les activités en rapport à ce projet devraient se poursuivre ce mercredi avec l’organisation à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé d’un vernissage vente de tableau, pour une première récolte des fonds. La pause de la première pierre devrait suivre dans l’après-midi, sur le site du projet à Febe Village. Vendredi 08, Charlotte Dipanda donnera son grand concert de charité au palais des congrès de Yaoundé, pour une contribution à l’amélioration du cadre de vie des enfants .


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Protection de l’enfance: L’Unicef augmente son enveloppe au Cameroun

Le fonds passera de 50 millions de dollars de la période 2008-2012 à 73 millions de dollars pour 2013-2017

Cet effort financier est justifié par les responsables de la représentation nationale de cet organisme onusien. Pour eux, cet accroissement des fonds alloués est motivé par la volonté d’accélérer les efforts pour aider le Cameroun à améliorer la situation préoccupante de ses enfants dont près de la moitié pour les moins de 18 ans sont affectés par une pauvreté endémique qui touche environ 40% de la population totale. En vue d’un plaidoyer fondé sur des preuves, il envisage de  » mettre en place des moyens pour promouvoir la collecte de données et les initiatives de politique sociale ».

Statistiques
Le constat établi montre que, en matière de santé, plus de 122 sur 1.000 enfants âgés de moins de 5 ans décèdent chaque année dans ce pays d’Afrique centrale « de causes qui auraient pu être évitées ». « 60,3% des enfants de 6 à 59 mois souffrent d’anémie, de même que 39,5% des femmes en âge de procréer », reconnaissent les autorités sanitaires nationales elles-mêmes dans la dernière enquête démographique de santé (EDS) publiée en 2011. Sans compter que le nombre d’enfants allaités exclusivement au sein de 0 à 5 ans a baissé de 24% en 2004 à 20,2% en 2011, des taux de malnutrition élevés sont déplorés. « Sur le plan national, 32,5% d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par la malnutrition chronique ; 14,1% souffrent de malnutrition chronique sévère ; 5,6% souffrent de malnutrition aiguë et 1,9% de malnutrition aiguë sévère », s’inquiète l’Unicef. Il rapporte par ailleurs que seuls 70% des enfants sont enregistrés à leur naissance dont 57,6% en milieu rural et 85,7% en milieu urbain. « Les plus vulnérables sont les enfants qui travaillent et les enfants de la rue ». En outre, souligne-t-il aussi, « 80% des enfants incarcérés sont en détention provisoire pour des infractions relativement mineures et non-violentes ». Sans oublier que « le travail des enfants touche 31% des enfants âgés entre 5 et 14 ans » et que « le repassage des seins (..) est une pratique courante dans toutes les régions du Cameroun (1/4 des filles et les jeunes femmes en sont victimes) ».

D’autres faiblesses au plan éducatif révèlent d’énormes disparités entre les sexes
« Bien que les effectifs soient élevés dans les écoles primaires, les filles sont les moins scolarisées par rapport aux garçons. Dans trois régions du Nord (Nord, Extrême-Nord et Adamaoua), les différences entre les sexes dans les écoles avoisinent 30% en faveur des garçons ». Pour l’Unicef, en plus de ce problème, 40% de filles qui commencent le cycle de l’enseignement primaire obligatoire et gratuit abandonnent l’école avant d’arriver au cours moyen II. « A l’échelle nationale, poursuit-il, 25 enfants sur 100 sont inscrits à l’école maternelle, mais dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, ce chiffre baisse à 3-6 enfants sur 100 seulement », selon l’Unicef. Les enquêtes font également ressortir un manque criard d’infrastructures dans les écoles primaires, avec « seulement 2 écoles primaires sur 5 ont accès à l’eau potable et seulement 1 école sur 3 dispose des toilettes ». C’est pour apporter un appui conséquent à toutes ces problématiques que l’Unicef Cameroun augmente son apport dans le pays.

L’Unicef augmente son financement au Cameroun

Journée internationale: L’enfance oubliée au Cameroun ?

Aucune manifestation particulière n’a été organisée au Cameroun, pourtant la protection de l’enfance y reste un défi

Une journée pour la protection des droits des enfants
Le vendredi 20 novembre dernier se célébrait à travers le monde, la journée internationale de l’enfance, et avec elle le 20ème anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE). Une célébration qui concernait aussi le Cameroun. Le 20 novembre 1989, Les Nations Unies ont adopté la CDE, Le premier instrument international ayant force obligatoire a incorporer l’ensemble des droits de l’homme pour les enfants. Dans 54 articles et deux Protocoles facultatifs, la Convention énonce clairement les droits fondamentaux de l’homme qui s’appliquent aux enfants partout dans le monde: les droits à la survie, à la santé, la protection, l’éducation et la participation à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale. En septembre 2000, à l’occasion du Sommet du Millénaire, des dirigeants politiques du monde entier sont convenus de huit objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Ils vont de la réduction de moitié de l’extrême pauvreté à l’éducation primaire pour tous, en passant par l’arrêt de la propagation du VIH/sida, et ce à l’horizon 2015. Six des huit objectifs concernent directement les enfants et en atteignant les deux autres, on améliorera aussi leur vie de manière considérable.

Un arsenal juridique remarquable
La journée est passée presque sous silence au Cameroun. Les dirigeants tout comme les instruments juridiques du pays sont rattachés aux objectifs internationaux de protection de l’enfant. Le Cameroun a par ailleurs ratifié la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant et le président camerounais Paul Biya a promulgué le 29 décembre 2005 une loi relative à la lutte contre le trafic et la traite des enfants. Du fait de l’engagement des autorités camerounaises, plus d’enfants survivent aujourd’hui, plus d’enfants vont à l’école, plus d’enfants ont accès à de l’eau saine et plus d’enfants sont protégés contre les maladies mortelles. Selon les observateurs, la plus grande avancée est la scolarisation massive de la jeune fille. Enfin l’Etat a favorisé l’implantation de nombreuses ONG, dont les vocations sont soit la protection, soit la garantie des droits de l’enfant.

Les nombreux efforts du gouvernement camerounais
Un effort est en train d’être fait, notamment avec les fonds PPTE (liés à l’initiative pays pauvres et très endettés de la Banque mondiale) pour plus d’infrastructures sanitaires et d’écoles pour permettre à un plus grand nombre d’enfants d’accéder à la santé et à l’éducation ». En 2007, le gouvernement a construit près de 3.000 salles de classe et recruté près de 19.000 enseignants. Un recrutement de 10.000 autres vient d’être lancé. A l’occasion de la dernière édition de la Journée de l’enfant africaine le 16 juin dernier, la ministre des Affaires sociales, Catherine Bakang Mbock, a fait état de 52.000 orphelins du SIDA et autres enfants vulnérables pris en charge en 2008, sur 198.000 recensés dans le cadre d’un programme gouvernemental. Avec l’aide des fonds de l’initiative de l’allègement de la dette multilatérale (IADM) accordés au Cameroun, ce ministère a mis en uvre un projet qui a permis l’identification d’un nombre important d’enfants de la rue et d’enfants issues des minorités pygmées.

De nombreux objectifs encore à atteindre
Pour autant, beaucoup de défis restent à relever avant que tous les droits pour tous les enfants ne soient réalisés au Cameroun. Une position qui se dégage d’un récent rapport de la Commission Nationale des Droits et des Libertés (CNDL). « Bénéficiant d’un dispositif spécial textuel et institutionnel au Cameroun, la protection des droits des enfants souffre encore de nombreux problèmes », peut on y lire. Dans un contexte socio économique où certaines familles vivent avec moins de 700 FCFA par jour, il n’est pas toujours évident de respecter et de garantir les droits des enfants. De nombreux enfants sont encore exploités dans le cadre du travail, parfois avec la complicité passive des autorités. La gratuité des enseignements de base promulguée par le chef de l’Etat se heurte à d’autres préoccupations (frais associatifs et autres). Dans le nord du Cameroun, la scolarisation de la jeune fille reste une préoccupation constante. Lors de son voyage au Cameroun l’actrice américaine Mia Farrow, ambassadrice UNICEF, a souligné l’importance de la malnutrition des enfants dans la région du Nord, principalement au sein de nombreuses populations refugiées. Enfin, le principe international qui classe dans la catégorie d’enfance les individus de 0 à 18 ans, est très relativisé dans les campagnes camerounaises. De nombreux jeunes, entre 15 t 18 ans sont parfois incités à devoir subvenir aux besoins des familles.


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