Télévision: images indécentes, le CNC prône la protection des enfants

Un séminaire y relatif, ouvert lundi par le Conseil national de la communication à l’intention des hommes de médias, se tient à Yaoundé

Le Conseil national de la communication (CNC) veut mettre un terme à la diffusion d’images choquantes par les médias à «longueur de journée, sans tenir compte des enfants». L’instance a exprimé ce souhait à l’ouverture, lundi 31 août 2015 à Yaoundé, d’un séminaire national sur la protection de l’enfance dans les médias, organisé à l’intention des acteurs du secteur de la communication.

Vidéogrammes obscènes, images choquantes, sont autant de clichés auxquels sont exposés les enfants dans la diffusion des programmes d’information et de divertissement sur les chaînes de télévision camerounaises, déplore le CNC.

A cette cérémonie placée sous le patronage du Premier ministre, chef du gouvernement, représenté par le ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary, il s’est agi d’interpeller les professionnels des médias sur le choix de ce qui doit être diffusé à l’endroit des enfants.

Selon le vice- président du Conseil national de la communication, Peter Essoka, «si rien n’est fait aujourd’hui, demain il sera trop tard. Protégeons nos enfants», a-t-il exhorté. De fait, le Mincom a invité les médias à plus de sensibilisation et d’information du public sur la protection des enfants. «Avec l’avènement de la Télévision numérique terrestre (TNT), il devient plus qu’important, voire impératif pour les producteurs de prendre en compte les valeurs sociétales afin d’éviter les effets pervers de la mondialisation, l’aliénation culturelle et les déviances morales», a-t-il souligné.

Pour mieux outiller les participants, un bref aperçu des images diffusées dans les différentes chaînes au cours des journaux télévisés, documentaires, séries ont été projetées afin d’éveiller leur conscience. Pendant deux jours, les participants venus des dix régions vont examiner et analyser les éléments qui leur permettront d’élaborer un guide stratégique des médias en vue de la protection des enfants au Cameroun.


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Epidémie de rougeole dans le Nord-Ouest: 13 morts déjà comptés

Selon le chef de l’unité régionale de vaccination, la maladie qui sévit dans la région depuis deux mois a déjà tué 13 personnes avec plus de 114 cas signalés

L’épidémie de rougeole sévit depuis deux mois dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. La localité de Benakouma est la plus touchée. Selon le chef de l’unité régionale de vaccination, docteur Sama Julius, la maladie a déjà fait 13 morts avec plus de 114 cas signalés jusqu’ici.

Les victimes enregistrées sont des enfants dont l’âge varie entre zéro et cinq ans, relève le quotidien Le jour dans son édition du mercredi, 19 août 2015. La résurgence de l’épidémie de rougeole dans cette partie du pays se justifie par le fait que les parents refusent d’amener leurs enfants de neuf à 11 mois dans les formations sanitaires pour les faire vacciner, indique le docteur Sama Julius, ajoutant que «les parents pensent que le traitement traditionnel est efficace pour leurs enfants alors que la vaccination demeure le seul moyen pour éviter d’être contaminé par la maladie».

Le vaccin contre la rougeole étant gratuit pour l’instant, une campagne de riposte qui consiste à vacciner les enfants des villages touchés (huit villages dans le département de la Menchum) a été lancée. Une autre est prévue du 25 au 30 août prochain à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, avant la campagne nationale qui sera lancée en septembre 2015.

La rougeole fait des victimes dans le Nord-Ouest du Cameroun.
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Bientôt l’introduction d’un vaccin injectable contre la poliomyélite au Cameroun

Le VPI a été présenté par le ministre de la santé publique (Minsanté) au cours d’un point de presse tenu mercredi à Yaoundé

Le Minsanté, André Mama Fouda a tenu un point de presse, mercredi 08 juin à Yaoundé, sur l’introduction d’un vaccin injectable contre la poliomyélite au Cameroun. Le nouveau vaccin polio injectable (VPI) sera utilisé dès le 15 juillet prochain lors des campagnes de vaccination de routine.

Ce vaccin concerne les enfants de 0 à 11 mois, cible principale du Programme élargi de vaccination (PEV). Il sera administré à la cuisse gauche de l’enfant par un agent de santé dans une formation sanitaire ou pendant les séances de vaccination dans la communauté.

Avantages du VPI
L’introduction d’au moins une dose de VPI permet la réduction du risque de résurgence du poliovirus sauvage de type 2 après le retrait de la composante du VPO t, et la stimulation de l’immunité contre les poliovirus de types 1 et 3. Ce qui facilite l’interruption de toute flambée épidémique de type 2 en garantissant une réponse immunitaire plus rapide et plus efficace au VPO m de type 2. L’objectif à terme est de retirer progressivement le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) en 2019.

Dès ce mois de juillet, «une dose de VPI sera administrée aux enfants âgés de trois mois et demi en même temps qu’ils vont recevoir la troisième dose du VPO. Administrés ensemble, ces deux vaccins vont nous permettre d’assurer une meilleure protection de nos enfants contre la poliomyélite. Le VPI qui confère une immunité assurée par voie sanguine ne remplace aucune des doses du VPO», a indiqué André Mama Fouda mercredi. De fait, selon le calendrier vaccinal et pendant les campagnes de vaccination, les enfants vont continuer à recevoir le VPO qui confère une immunité muccosale et intestinale.

Jusqu’à ce jour le VPO utilisé au Cameroun reste la principale mesure de prévention de la polio et est administré en quatre doses dans la vaccination de routine. Ce vaccin renforce dans l’organisme de l’enfant la protection donnée par les doses précédentes de po. Cela protège les enfants contre les différents types de poliovirus.


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Les pays voisins du Nigéria ont accueilli près de 800.000 enfants (Unicef)

Environ 800.000 enfants ont été obligés de fuir leurs foyers en raison du conflit dans le nord du Nigéria, indique un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance, rendu public lundi

Environ 800.000 enfants ont été obligés de fuir leurs foyers en raison du conflit dans le nord du Nigéria entre Boko Haram, les forces militaires et les groupes d’autodéfense civile, indique un nouveau rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), rendu public lundi.

Publié un an après l’enlèvement de plus de 200 écolières à Chibok, dans l’Etat de Borno au Nigéria, le rapport « Enfances perdues » de l’UNICEF révèle que le nombre d’enfants qui fuient les violences à l’intérieur du Nigéria, ou qui traversent les frontières pour se réfugier au Tchad, Niger et Cameroun, a plus que doublé en à peine un an.

« L’enlèvement de plus de 200 filles à Chibok n’est qu’un seul des événements tragiques qui se multiplient au Nigéria et dans la région », a regretté le Directeur régional de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, Manuel Fontaine, dans un communiqué de presse rendu public à l’occasion de la publication du rapport.

« Des dizaines de filles et de garçons ont disparu au Nigéria – enlevés, recrutés par des groupes armés, utilisés comme combattants ou contraints de fuir la violence. Ils ont le droit qu’on leur rende leur enfance », a-t-il dit.

Le rapport « Enfances perdues » détaille le lourd tribut que le conflit fait payer aux enfants du Nigéria et de la région, où ils sont utilisés dans les rangs de Boko Haram comme combattants, cuisiniers, porteurs et guetteurs. Des jeunes femmes et des filles sont également victimes de mariage forcé, du travail forcé et de viols. Quant aux élèves et aux enseignants, ils ont été délibérément pris pour cible : le rapport dénombre plus de 300 écoles endommagées ou détruites et au moins 196 enseignants et 314 élèves tués à la fin de 2014.

Au cours des six derniers mois, l’UNICEF a intensifié sa réponse humanitaire à la crise et fourni un soutien psychosocial à plus de 60.000 enfants touchés par le conflit au Nigéria, Niger, Cameroun et Tchad, en vue de les aider à atténuer les souffrances que leur causent leurs souvenirs, à réduire leur stress et à surmonter leur détresse émotionnelle.

Prenant appui sur les constats dont fait état le rapport, l’UNICEF, confronté à une grave pénurie de financement, a appelé les donateurs internationaux à augmenter leur soutien financier à ses efforts humanitaires au Nigéria et dans les pays voisins.

L’agence de l’ONU a ainsi déclaré n’avoir reçu que 15% des 26,5 millions de dollars requis pour son action humanitaire au Nigéria pour 2015, et tout juste 17% de l’appel humanitaire d’ensemble pour le Cameroun, 2% pour le Niger et 1% pour le Tchad.


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Maltraitance: des enfants torturés au nom d’Allah à Garoua

Par Christian Locka

A leur jeune âge, ils ne demandaient qu’à apprendre le Coran, livre sacré des musulmans et à entretenir leur foi islamique. Ils ont plutôt été enchainés, attachés ou violés dans des écoles coraniques de la capitale du Nord Cameroun par des guides spirituels véreux et sont aujourd’hui abandonnés avec des plaies handicapantes et des traumatismes.

Ne vous fiez pas à son regard doux, ses cheveux courts et sa chemise vert anglais taillée sur mesure pour clamer son bon état de santé. Du haut de son mètre quatre-vingt-deux, Ousmanou Mamadou, 22 ans, est un géant aux pieds pourris! Sur chaque pied, une plaie aiguë mal soignée ronge les métatarses imbibés de pus et de sang. Les ongles ont sauté de ce qui reste des orteils coincés les uns contre les autres. La peau séchée par endroits fait penser à un lépreux avant la lettre. Avant toute apparition publique, le jeune homme prend soin de cacher l’horreur avec de vielles bandes blanches et du compresse. «Lorsque quelqu’un me donne un peu d’argent, je vais acheter le produit (la Bétadine, Ndlr) pour faire le pansement», dit-t-il d’une voix soufflée. «Ça fait sept ans que je me débrouille au quotidien avec ces pieds».

Un matin de 2008. Ousmanou est brusquement tiré du sommeil par un frère ainé qui le conduit de force dans une école coranique à Souari, un coin populeux de Garoua au Nord Cameroun. La décision surprend l’adolescent; mais, il ne peut s’opposer. Dès que le frère ainé est reparti, le guide spirituel de l’école appelé marabout ligote les pieds d’Ousmanou avec des cordes de 6h à 17h. Aucun proche de l’enfant n’est au courant. Alertée plus tard, la maman d’Ousmanou envoie en toute hâte des enfants pour libérer son fils. Trop tard. «Ses pieds avaient gonflé et le sang qui y jaillissait avait sali le salon de la maison familiale», se souvient Adja Djenabou, marâtre d’Ousmanou. Elle ajoute, attristée: «comme il était très têtu, on a demandé au marabout de le garder, le conseiller et l’aider à lire le Coran, pas de l’attacher. Tu ne peux pas demander qu’on fasse du mal à ton enfant».

Ousmanou Mamadou a été opéré à l’hôpital central de Garoua où il a passé cinq mois. Faute de moyens financiers, il est précipitamment retourné dans le domicile familial où, quand il peut, il se soigne depuis lors à l’aide de médicaments de la rue. Avant le drame, Ousmanou fréquentait une école primaire du quartier. Aujourd’hui, il a le c ur et l’esprit à ses plaies. Sa maman étouffe de peine. Elle voulait donner une éducation religieuse à son fils. Mal Aminou, marabout et promoteur de l’école coranique, en a fait un handicapé improductif. «On ne peut rien faire car il n y a plus d’argent pour acheter les médicaments. On peine à manger tous les jours», dit Adja Djenabou; avant de conclure, impuissante: «Maintenant, on craint le cancer».

«C’est un accident de travail!»
L’entourage d’Ousmanou redoute une gangrène. Aboubakary Isiakou, lui, est déjà fixé sur son sort. «Quelqu’un a eu pitié de moi et m’a conduit récemment chez un médecin. On a demandé au docteur de prescrire un bon médicament pour soigner mon pied ; il m’a examiné et a dit qu’on ne peut plus rien faire. Il faut encore couper mon pied», explique-t-il en chassant de la main une mouche posée sur sa plaie. Bouba, comme l’appellent sympathiquement les copains, était attaché par le marabout tortionnaire une semaine avant l’arrivée d’Ousmanou. Il a été libéré le même jour que son compagnon d’infortune. Avec son lot de dégâts. «Une partie de son pied d’où coulaient du sang et du pus était morte. Sa jambe gauche a été amputée à l’hôpital central de Garoua où Il a passé huit mois», raconte Aliyou, un frère de Bouba.

Bouba avait été confié au marabout par son géniteur avec la consigne d’aider l’adolescent à abandonner la consommation de l’alcool. «Le marabout a dit avoir attaché Bouba pour que l’esprit entre bien dans son corps et que ce qui est arrivé n’est pas de sa faute, c’est un accident de travail!», dit Aliyou. Agé aujourd’hui de 25 ans, Bouba s’appuie sur des béquilles rouillées pour se déplacer. La seconde amputation de sa jambe gangrénée n’est pas encore programmée. Ses proches peinent à réunir la somme de 120.000 f CFA nécessaire pour l’opération. En attendant, il vadrouille avec sa plaie puante à la recherche d’âmes généreuses. Son bourreau, Mal Aminou, a aussitôt repris ses activités dans un quartier périphérique à la ville après un bref séjour en prison pour maltraitance.

Cette sanction est une exception. A Garoua, les écoles coraniques poussent comme des champignons et attirent des foules d’enfants originaires du Cameroun, du Nigeria et du Tchad. Elles sont destinées à l’apprentissage du Coran, le livre sacré des musulmans, mais ne dépendent pour la plupart pas des structures confessionnelles; elles échappent même au contrôle de l’administration publique. Certains guides spirituels appelés marabouts en profitent pour enchainer, attacher ou violer les enfants. En toute impunité. «Nous avons approché les marabouts et leur avons dit qu’en tant que gardiens de la tradition, ils devraient mettre l’accent sur la protection des enfants. Être dans une école coranique signifie-t-il être mal entretenu ou aller mendier», s’interroge Nsenga Lydie, chef service de la protection de l’enfance à la délégation des affaires sociales du Nord.

L’encre, un instrument de viol
Les pouvoirs publics hésitent à agir. Les partenaires au développement aussi. Pour un responsable de la branche locale de l’Unicef, les écoles coraniques sont informelles; elles ne peuvent par conséquent pas bénéficier de l’attention de l’agence des Nations Unies. «Il faut plus de clairvoyance sur les actions menées dans ces écoles», indique Nsenga Lydie. «Sur le plan juridique, il faut que ces marabouts aient des autorisations de l’administration pour pouvoir garder les enfants. Ainsi, on saura le nombre d’enfants qu’ils détiennent, comment ils sont logés, nourris et sécurisés». Même si l’aspect juridique était réglé à l’immédiat, le fonctionnaire souligne que les pouvoirs publics disposent de ressources limitées pour encadrer ces enfants exposés à la pédophilie et au trafic humain.

Le mode de recrutement dans ces écoles est douteux. Certains enfants sont accompagnés et suivis au quotidien par leurs parents. D’autres sont le fruit d’un intense trafic humain entre le Cameroun et ses voisins. Ces derniers parlent uniquement des langues étrangères, pratiquent la mendicité et dorment chez le marabout. En 2013, Mal Saidou, un marabout du quartier Katarko à Garoua avait enchainé pendant quarante-cinq jours une dizaine d’enfants mineurs de nationalités diverses accusés d’être indisciplinés. Les captifs, découverts par le reporter, ont été libérés la veille de la fête du Ramadan. Mais, le marabout a renvoyé quelques jours plus tard les enfants en haillons dans la rue pour chercher à manger. Et ce n’est pas tout.

L’encre noirâtre utilisée dans les écoles coraniques ne sert pas qu’à écrire. Associée aux incantations, elle devient un puissant instrument de viol des mineurs. Aliyou dévoile le mode d’emploi: «Le marabout demande à une fille d’aller laver les assiettes de son épouse. Il a le temps d’apprécier la fille qu’il charme par la suite en lui faisant boire une quantité d’encre. Ensuite, il viole la fille». C’est ce qui est arrivé à la jeune Hapsatou. A l’âge de 13 ans, elle a été violée un après-midi par le marabout de l’école où elle prenait les cours de Coran. Elle fait à présent du commerce ambulant de dattes pour pouvoir tourner la page sombre. Le mal ne touche pas que les filles. «Nous souffrons du problème de viol dans les écoles coraniques», regrette Aliyou. Mais, comme Hapsatou, les victimes redoutent que la dénonciation se retourne contre elles.

La peur des représailles
Bouba l’a appris à ses dépens. Après avoir été torturé, il a trainé le marabout au tribunal contre la volonté de son père. Plus grave, le jeune homme a demandé la réparation du préjudice subi. Il n’en fallait pas davantage. Bouba a été vomi depuis lors par son géniteur qui ne lui pardonnera peut être jamais ce «crime». Et pourtant, «la loi oblige de dénoncer les crimes et les délits et interdit de révéler l’identité des personnes qui ont dénoncé», explique Maitre Antoine Pangue, avocat au barreau du Cameroun et défenseur des Droits de l’homme. En son article 4, la loi sur le trafic et la traite des enfants punit d’un emprisonnement de 10 à 20 ans et d’une amende de cinquante mille à un million de f CFA, «toute personne qui se livre, même occasionnellement, au trafic ou à la traite des enfants». Mais, cet arsenal juridique ne convainc pas tout le monde.

Selon un rapport récent du département d’Etat américain sur la traite des êtres humains, les écoles coraniques sont des centres actifs d’abus contre les enfants au Cameroun. Les rapporteurs suggèrent au gouvernement de renforcer les sanctions infligées aux coupables et d’assurer la protection des personnes abusées. «Les victimes ne se plaignent pas parce qu’elles ont peur des représailles de leurs bourreaux», constate Maitre Antoine Pangue. Les voisins de Mal Saidou, par exemple, ont préféré garder secret le sort des enfants enchainés dans l’école coranique. Ils craignaient que le marabout leur lance une infirmité par vengeance.


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Du détournement des fonds publics au détournement des enfants

Par Fabien Assigana, acteur sociopolitique

Au Cameroun, un nouveau-né disparaît dans un hôpital de la police. Judith Viviane Djuala n’a qu’une chose en tête: retrouver son enfant enlevé au Centre médical de la Police de Yaoundé, le dimanche 29 mars 2015. Elle implore qu’on lui rende son enfant qui, selon elle, a bien été enlevé. À ce jour, l’enfant reste introuvable et l’enquête ouverte par la police judiciaire piétine. Vincent Kamgang, le compagnon de la jeune femme, confirme être convoqué quotidiennement dans les services de la police sans pour autant être davantage informé sur la suite de la procédure.

La jeune femme, âgée d’une trentaine d’années, institutrice dans la capitale, raconte qu’après son accouchement, elle s’est assoupie, son bébé lové contre elle. À son réveil en fin de journée, le bébé avait disparu. Les premières recherches effectuées à l’intérieur du centre hospitalier sont infructueuses, malgré les injonctions adressées par le patron de la police nationale, Martin Mbarga Nguélé, aux services de l’hôpital afin de retrouver l’enfant dans les 48 heures. Judith Viviane Djuala a même été expulsée de l’hôpital le 7 avril 2015!
Cette nouvelle affaire en rappelle une autre qui avait marqué l’opinion publique au Cameroun en 2011: l’affaire Vanessa Tchatchou.

Le bébé de cette jeune fille âgée de 17 ans au moment des faits, avait disparu à l’hôpital gynéco-obstétrique de Ngousso, dans la périphérie de Yaoundé, le 20 août 2011. La disparition du nouveau-né était intervenue entre la salle d’accouchement et la salle des couveuses où l’enfant prématuré devait être installé. L’histoire avait mobilisé le pays avec de nombreuses manifestations dans les principales villes du pays, et même à Paris où un comité de soutien avait été créé. En 2012, la justice camerounaise avait conclu à un enlèvement puis à l’assassinat du bébé. Cette thèse a toujours été réfutée par la jeune femme qui continue de réclamer son enfant.

Cette deuxième affaire est la consécration de ce que le pays est géré par des inhumains qui n’ont aucune conscience malheureuse de détourner tant de milliards au pauvre contribuable et qui certainement n’en aurait aucune à lui subtiliser la progéniture. Si «l’opération épervier» a des tentacules longs sur les finances publiques, les enfants semblent désormais être la nouvelle cible dans une pratique qui, certes existe depuis fort longtemps. L’affaire Vanessa est une parmi tant d’autres prés ou post existantes. Elle met à jour une pratique ignoble où les pauvres citoyens sont les malheureuses victimes d’un système mécréant et meurtrier.

Ainsi, notre pays a perdu son image de société de progrès et de vitrine africaine de pays émergeants. Ainsi, affichant les indicateurs de développement humain les plus médiocres, il se classe dans le peloton des derniers États de la planète. Aujourd’hui le Cameroun est devenu un pays pauvre très endetté, et parmi les plus corrompus au monde. Les refondateurs ont échoué partout et en tout.

Le Cameroun est devenu un pays sinistré. Une immense tâche de reconstruction nous attend. Nous devons relever le défi et rebâtir un Cameroun moderne et reconduire le peuple camerounais vers de nouveaux horizons de liberté et de prospérité. Nous devons redonner confiance aux camerounaises et aux camerounais et faire renaître l`espoir dans le c ur de nos citoyennes et de nos concitoyens et plus particulièrement dans le c ur des jeunes générations. Ce diagnostic révèle des maux qui nécessitent un traitement conséquent. Il est donc temps que la politique nous aide à exprimer nos idées, nos différences et nos accords dans la compréhension afin d’atteindre de grands objectifs communs nationaux et républicains. Plus que jamais, nous devons agir ensemble pour construire l’avenir du Cameroun en toute confiance. C’est le v u ardent des camerounaises et des camerounais.

Il y a bien quelques années déjà que le régime politique actuel, et héritier sans concession du précédent, est aux affaires. À sa tête trône un homme qui, de l’avis de certains, compte quasiment 39 ans depuis qu’il est Premier ministre et pour d’autres plus modestes, 33ans en tant que chef de l’État. Sans vouloir se fondre en conjectures, il est évident que d’interminables décennies se succèdent depuis que Paul Biya est au Cameroun-officiellement dès son retour d’études en France en 1962. Il a multiplié des fonctions cardinales au sein du système politique dont il a très certainement été le bâtisseur et de son armature, et de ses méthodes, et de son fonctionnement, et même de sa psycho-politique. C’est donc ce président qui, depuis 1982, a décidé de prendre pour devise à l’exercice de son aire de règne, le tandem «rigueur» et «moralisation».

L’on ne pouvait que saluer une telle initiative, surtout que la prospérité assurée dont bénéficiait déjà l’économie nationale du pays au moment où il accède au pouvoir, ne pouvait qu’ouvrir la jeune nouvelle république indépendante à des lendemains glorieux où l’émergence qu’on planifie aujourd’hui pour 2035, aurait rapidement été atteinte au soir de la décennie des années 80.

D’ailleurs cet horizon prometteur, que l’on voulait reposer sur la «bonne» gouvernance prévoyait une «santé pour tous en l’an 2000» qu’avait alors ratifié le Cameroun dans le protocole d’accord général mis sur pied par l’Oms. Pourtant et c’est là où la curiosité et la grande contradiction dans la démarche adoptée par le régime du «renouveau» va surprendre. Les stratégiques «plans quinquennaux» d’Ahmadou Ahidjo vont très vite être abandonnés. Ce qui servait alors de boussole et de mode d’auto-évaluation de l’État rentre dans l’histoire d’une des premières oubliettes et assurément la première grosse erreur du régime Biya.

Aujourd’hui les repères sont perdus et l’inconsistance du planning fait plomber les objectifs fébriles, creux, diffus et au final inopérants des nombreux gouvernements qui se succèdent. Au contraire d’une vision uni-centrée du gouvernement, on débouche à une vision poly-centrée où chaque département ministériel semble être autonome et déconnecté d’un programme global de construction du patrimoine national. Le décloisonnement se dissout dans une politique de raffermissement des identités à la tête desquelles on compte des apparatchiks qui n’ont pour seul souci la consécration personnelle et la louange sans distance du Président.

Peu à peu, le système politique mis en place par Biya abandonne l’ambition de reconfigurer l’appareil politique de l’État qui aurait pu garantir des comportements/mentalités dont la moralité avérée permettrait à coup sûr l’avènement d’un univers socio-économique encore meilleur aux Camerounais. Que non! Tout va basculer à la dérive. La sacralité du trésor public et l’inviolabilité des biens de l’États ne seront plus que de bons vieux souvenirs. Chacun y touchera à sa guise ce d’autant plus que l’impunité, en l’absence criarde de la fameuse rigueur, est la meilleure garantie assurée au cercle très fermé des complices du «Prince». On se demandera sans cesse où est donc passée la «moralisation» pressentie pour être en vigueur au soir du 6 novembre 1982. Et c’est parce que rien ne semble être fait de manière ferme, radicale et péremptoire que l’incivilité et les traits liberticides des décideurs de la république prennent des proportions encore plus vertigineuses. En effet, depuis le 20 août 2011, au-delà de l’affaire des détournements de deniers publics, il y a de nos jours ce qu’il convient d’appeler les «détournements d’enfants».

Le Cameroun est devenu un pays sinistré. Une immense tâche de reconstruction nous attend. Nous devons relever le défi et rebâtir un Cameroun moderne et reconduire le peuple camerounais vers de nouveaux horizons de liberté et de prospérité. Nous devons redonner confiance aux camerounaises et aux camerounais et faire renaître l`espoir dans le c ur de nos citoyennes et de nos concitoyens et plus particulièrement dans le c ur des jeunes générations. Ce diagnostic révèle des maux qui nécessitent un traitement conséquent. Il est donc temps que la politique nous aide à exprimer nos idées, nos différences et nos accords dans la compréhension afin d’atteindre de grands objectifs communs nationaux et républicains. Plus que jamais, nous devons agir ensemble pour construire l’avenir du Cameroun en toute confiance. C’est le v u ardent des camerounaises et des camerounais.


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Cameroun: Huit des neufs enfants disparus au village Bolounga retrouvés

Après près de deux semaines de disparition, ils ont été retrouvés dans un état physique pitoyable hier mardi 10 septembre

Joie et tristesse s’alternaient sur les visages des ressortissants du petit village Bolounga dans le canton Malimba Océan, arrondissement de Mouanko hier jeudi 10 septembre autour de 10h. Seuls huit enfants sur les 9 ont été retrouvés dans un état pitoyable. Les images diffusées à la télévision nationale étaient presque insoutenables. Les huit retrouvés étaient bien maigres, fatigués ne pouvant se tenir sur leurs pieds, les narines plein de grippe, et personne d’eux n’arrivaient à articuler un seul mot. Selon des témoignages, ils seraient revenus au village en avec une autre femme du village, la nommée Madeleine Manyaka qui aurait disparu à son tour le jeudi 27 août dans la même forêt. D’autres sources d’information soulignent que cette dame aurait réapparu à Moulongo, un village voisin, portant un des enfants disparus. Conduite à Mouanko, c’est elle qui a conduit l’équipe des chercheurs au lieu où se trouvaient les 7 autres enfants.

On se souvient qu’ils étaient neuf au total, quatre filles et cinq garçons dont l’âge varie entre 6 et 12 ans. Ils étaient sortis le 28 août dernier à la recherche d’escargots et ils n’étaient pas revenus chez eux. Depuis leur disparition, des recherches étaient menées par des villageois et les forces de maintien de l’ordre. Au dernier moment, les autorités politiques et militaires de la région ont renforcé les équipes de recherche. A ce moment, les recherches continuent dans l’espoir de retrouver le dernier enfant surtout vivant. Les enfants se trouvent à l’hôpital régional d’Edéa où ils sont pris en charge.


Douala: Les femmes se mobilisent en faveur des enfants atteints d’une infirmité motrice cérébrale (IMC)

C’est à la faveur d’un diner de levée de fonds que les femmes de Douala International Terminal, DIT, organisent ce samedi, 02 février 2013 à Douala

Le hall du St John’s Plazza à Bonapriso, a abrité ce jeudi, 31 janvier 2013, une conférence de presse organisée par les femmes de Douala International Terminal, (DIT). Les DIT Ladies, est un groupe de femmes exerçants au sein de cette entreprise basée au port autonome de Douala. Des femmes qui ont décidé de lutter contre l’infirmité motrice cérébrale, IMC. Face à la presse, les ladies ont rappelé l’importance de leur combat, qui devrait d’ailleurs être un combat de tous, au vu des conséquences psychiques, physiques voire sociales de cet handicap dans les familles, lorsque celles-ci se retrouvent avec un enfant victime d’une infirmité motrice cérébrale, c’est-à-dire avec un enfant qui dès le bas âge, ne se soutient pas la tête, ne rampe pas, n’utilise qu’une seule main. Un peu plus tard dans le développement, ce seront des signes évoquant un contrôle moteur anormal: des membres inferieurs raides, une main toujours fermée, une tenue du tronc asymétrique. Par contre, ces enfants témoignent d’une intelligence normale, affirme les ladies. D’où l’importance d’un diagnostic précoce, poursuivent-elles. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Madame Nzali Dorothée d’entamer une prise en charge rapide de son fils atteint d’infirmité motrice cérébrale à sa naissance. Aujourd’hui, Guy Martial Nzali poursuit ses études supérieures, témoigne-t-elle avec beaucoup de fierté. La fondation qui porte le nom de son fils, accueille de plus en plus des enfants atteints d’une infirmité motrice cérébrale à la satisfaction des Ladies DIT qui rappelle que l’objectif est de donner une éducation normale à ces enfants, afin de les intégrer dans la société.

Annie Anzouer donne sa voix à cette cause humanitaire
En effet, selon les résultats du recensement de la population effectué en 2005, les personnes handicapées représentaient à cette époque près de 2% de la population totale, et éprouvent encore aujourd’hui, d’énormes difficultés à suivre une éducation normale, dans un environnement qui semble avoir oublié cette couche de la population. Ajouté à cela, le fait que les enseignants formés à instruire les enfants venu au monde avec un handicap, sont très peu nombreux. Une injustice que veulent corriger les ladies qui appellent tous les citoyens et toutes les entreprises citoyennes, à faire un don lors de la soirée de gala qu’elles organisent ce samedi, 02 février 2013 à Douala. Contre l’IMC, la seule alternative possible, au niveau individuel ou collectif, est de faire un don, précisent les ladies. Pour agrémenter ce diner de levée de fonds, les artistes Annie Anzouer, Coco Argenté et l’humoriste Narcisse Kokam, vont prester sur la scène du St Johns Plazza de Bonapriso. Je suis là pour donner mon c ur, donner ma voix et surtout l’affection à ces enfants, confie la sirène de Kribi Annie Anzouer au sujet de son engagement dans cette cause humanitaire.

Guy Martial Nzali et Annie Anzouer
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A la découverte du Relai Enfants-Parents du Cameroun

Cette ONG caritative qui a été créée le 16 février 2006 à Yaoundé et dispose d’une représentation en France depuis 3 ans

Créée le 16 février 2006 à Yaoundé au Cameroun, la mission de l’ONG caritative Relais Enfants-Parents du Cameroun est la prévention, surtout celle d’éviter qu’un enfant de détenu ne devienne à son tour un délinquant (tel père tel fils). Elle uvre au maintien du lien parental; à la prise en charge médicale et vestimentaire des bébés qui naissent et vivent auprès de leurs mères incarcérés; à la création d’espaces spécifiques pour humaniser les rencontres; à l’accompagnement psycho-social des enfants des détenus, etc. Bref, Il s’agit de permettre au détenu qui a une progéniture de rester parent malgré la prison. Nous assistons les mamans qui accouchent et vivent avec leurs bébés en prison, nous avons réussi à construire un parloir adapté aux rencontres des familles à la prison centrale de Yaoundé. Notre grand pari est de créer des espaces spécifiques de rencontre au sein des prisons du Cameroun, où enfants et parents vont pouvoir vivre une interaction relationnelle et émotionnelle. Au début, les parents détenus ne nous ont pas fait confiance, car habitués d’après eux aux associations qui ne faisaient pas ce qu’elles disaient et aussi ils avaient peur de confier leurs enfants aux inconnus. Aujourd’hui, les parents comme les enfants comptent les jours en attendant la prochaine rencontre avec leurs proches. Certaines mamans disent que «le Repcam est une bénédiction de Dieu», déclare sa présidente fondatrice, Claire Mimboe Ndisamba.

Historique
Le REPCAM a été créé avec l’aide de Mme BLANCO Marie-France, Présidente-Fondatrice du Relais Enfants Parents de Montrouge en France et le soutien du ministère de la Justice du Cameroun. Sur les raisons qui l’ont poussé à mettre en place une telle initiative, Claire Mimboe Ndisamba a presque les larmes aux yeux lorsqu’elle relate les circonstances de la naissance de cette ONG. Avec beaucoup d’émotion, elle raconte l’histoire certes drôle, mais douloureuse d’un petit garçon appelé «Joël» de la classe de 5ème qui volait des livres pour être arrêté afin de retrouver sa mère incarcérée depuis quelques années. Comme si le traumatisme de l’emprisonnement de sa mère ne suffisait pas, son père le délaissait tout le temps à cause de sa nouvelle épouse qui le traitait de tous les noms d’oiseaux. Ce qui l’a amené à faire une fugue et à devenir un enfant de la rue, dormant sur les cartons au Boulevard du 20 mai de Yaoundé.Touchée par cette situation elle décide de mener une action auprès de ses parents: celle-ci consistait à avoir un entretien à quatre (elle, l’enfant, le père et la nouvelle épouse du père) et à accompagner l’enfant rencontrer sa mère en prison moyennant une petite «motivation» (argent) mensuelle à la nouvelle épouse du père. Au bout de deux mois, l’enfant s’est métamorphosé, il est devenu le meilleur élève de sa classe et l’un des modèles de propreté de l’établissement. Cette métamorphose l’a motivé et elle a décidé de tout essayer pour aider tous les enfants se trouvant dans la même situation.

Une ONG en pleine expansion
De 16 enfants en 2006 lors de sa création, le Repcam est passé à 549 enfants en 2012. Les activités qui ne se limitaient au départ qu’à la prison centrale de Yaoundé couvrent aujourd’hui celles de Mfou et la prison principale de Yaoundé. Le nombre d’adhérents est passé de 6 à 35 membres inscrits. Sur le volet financier, le budget est parti de 250.000 FCFA en 2006 à plus de 13 millions en 2011. Je suis assez satisfaite mais je pouvais faire mieux. Je rends grâce à Dieu! Au fur et à mesure des visites et de la relation nouvelle qui s’établit, on a remarqué une progression très nette chez l’enfant, sur le plan psychologique et dans les résultats scolaires. De même, les responsables pénitentiaires ont noté une amélioration sur le comportement du détenu, enfin relié à la réalité la plus positive pour lui, son enfant qui grandit. Les familles et autres populations qui étaient réfractaires à notre projet ont totalement changé d’avis entre 2006 et 2012, le regard stigmatisant les enfants des détenus est entrain de changer totalement. L’enfant du détenu ne doit plus être stigmatisé et marginalisé dans nos familles, il ne doit plus payer les erreurs de son/ses parent(s), déclare-t-elle. Une équipe d’intervenants formés à l’écoute intervient directement auprès des personnes incarcérées et leurs familles. Une assistante secrétaire assure la gestion administrative, coordonne l’action des bénévoles et fait le lien avec les travailleurs sociaux et les familles.

Les enfants de l’Association devant la prison de Yaoundé
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Attentes du REPCAM
Nous sommes ouverts à tout partenariat qui peut contribuer à l’épanouissement de nos cibles privilégiées. Nous ne faisons aucune distinction entre les détenus. Nous voulons être aidés à sensibiliser les masses, nous apporter des donateurs publics et privés pour le fonctionnement de notre association. Nous vous interpellons pour soutenir notre projet afin de nous aider dans l’organisation des collectes des vêtements, chaussures et autres besoins pour nos enfants, de participer à nos campagnes de parrainage d’enfants pour leur prise en charge globale, de participer à la collecte des fonds qui vont nous permettre d’acheter un petit car de transport, plaide la présidente. Actuellement, le REPCAM est en relation avec les professionnels de l’Administration pénitentiaire et en fonction des situations, il peut être amené à être également en relation avec les services sociaux-éducatifs. Le REPCAM a besoin pour cela des alliés financiers tels que les entreprises privées, les Fondations, les Associations, etc.

Il y a aussi des enfants en prison
Jade Cameroun)/n

Cameroun: Début de la Sasnim à Douala

Plusieurs activités sont au menu de cette 2ème semaine d’action de santé et de nutrition infantile et maternelle

La deuxième semaine d’action de santé et de nutrition infantile et maternelle, Sasnim, démarre ce mercredi, 07 décembre 2011, à Douala. L’hôpital de district de New Bell dans l’arrondissement de Douala IIème a été retenu par les autorités sanitaires, pour la cérémonie de lancement de cette vaste campagne. Le gouverneur de la Région du Littoral, Faï Yengo Francis, présidera ladite cérémonie. Au cours de cette campagne qui se va se poursuivre jusqu’au 11 décembre prochain, les enfants et les femmes enceintes, vont recevoir des soins préventifs. La vitamine A sera notamment administrée aux enfants âgés de 06 mois à 05 ans. Il est aussi prévu le déparasitage des enfants âgés de 12 mois à 5 ans. Comme par le passé, cette campagne sera une fois de plus l’occasion pour les autorités sanitaires, de rattraper le retard accusé dans le cadre du programme élargi de vaccination, PEV.

Réduire le taux de mortalité infantile et maternelle
Quant à la femme enceinte, elle recevra en plus de la vitamine A, le vaccin antitétanique, ainsi que le traitement préventif contre le paludisme. Le but étant, de réduire le taux de mortalité et de morbidité chez l’enfant et la femme enceinte. En effet, le taux de mortalité maternelle et infantile reste élevé au Cameroun. L’on enregistre chez les femmes, 56,2 décès sur 1000 naissances normales, et 61 décès sur 1 000 naissances normales. Si rien n’est fait face à cette situation, le ministère de la Santé publique indique qu’il y’aurait plus de 40 000 décès de femmes d’ici 2015, et environ 250 000 décès des nouveaux nés. D’où la mobilisation de toutes les forces, pour continuer le combat contre ces fléaux, selon le délégué régional de la Santé publique du Littoral. André Mama Fouda rappelle à cet effet, qu’il est question d’atteindre un taux de couverture de 100%, avec la Sasnim. Plusieurs stratégies ont été alors adoptées pour plus d’efficacité sur le terrain. Les agents de santé feront par exemple, du porte à porte, pour vacciner les enfants et les femmes enceintes. Ils vont aussi de déporter dans les quartiers avec des unités mobiles, sans oublier que les personnes concernées par cette campagne, pourront se rendre directement dans les différents centres de santé, pour recevoir leurs soins.

Campagne de supplémentation en vitamine A et déparasitage au Mebendazol
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Un repas pour soutenir les enfants à Tokombéré au Cameroun

A l’initiative de l’association Enfants avenir du Monde, on aura au menu, un repas africain sur un air de Kora

Ils se sont penchés au chevet des enfants victimes du seïsme. Ils ont déposé leurs valises, mais voilà ils, les membres de l’association Enfants avenir du monde mettent le cap sur le Cameroun. Elle organise ce 20 mars, le traditionnel repas africain à Ploemeur, la ville siège de l’association dans le département du Morbihan (Bretagne-France). Là bas au Cameroun, elle y mène des actions diverses en faveur des enfants dans les domaines de la santé, notamment, le financement des frais d’hospitalisation et l’appareillage pour les enfants de Tokombéré, une localité près de Mora dans la région de l’Extrême-nord.

D’après, Catherine Lemoine, l’association travaille en étroite collaboration avec le responsable du projet global le père Christian Aurenche et Sanda Dédika, le kinésithérapeute du centre à Tokombéré. Ainsi, le centre reçoit autant d’handicapés enfants qu’adultes. Elle signale que les pathologies se diversifient: séquelles d’amputation, hémiplégie, etc., et les besoins en appareillage augmentent.

Pour venir en aide à leur partenaire camerounais, l’association en appelle à la générosité des habitants de Ploemeur. En effet, le centre de Tokombéré souhaiterait d’agrandir, renouveler ses machines vieillissantes et former un nouvel orthopédiste. C’est pourquoi, nous invitons les Ploemeurois à venir partager notre traditionnel repas africain à la salle Ninnoch lance Catherine Lemoine. Le repas organisé pour soutenir les actions au Cameroun sera animé par Cheik Tidiane Dia, joueur de kora. En plus, de l’aide au centre de rééducation de l’hôpital de Tokomboré, l’association prend en charge la scolarité de 15 étudiants à Yaoundé. L’on signale que le nombre de places reste limité à 130 personnes.

Enfants Avenir du Monde est une association humanitaire d’aide à l’enfance en Haïti et au nord Cameroun. Elle ne relève d’aucune obédience politique, syndicale, professionnelle ou confessionnelle. Les enfants restent l’espoir de demain et Enfants avenir du Monde pense qu’en travaillant pour leur dignité et leur avenir, l’association investit dans les pays en voie de développement. Dans cet objectif, elle met en place des programmes nutritionnels, scolaires et médicaux. Enfants Avenir du Monde est partenaire adhérent au Collectif Haïti.

Appareillage d’un enfant
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Henry Dikongue chante contre l’exploitation sexuelle des enfants

L’artiste se produit dans les salles de Douala et Yaoundé pour deux concerts de charité

Les deux concerts rentrent dans le cadre des manifestations de l’association La Colombe en vue de la célébration de la 2ème journée mondiale contre l’exploitation sexuelle qui se célèbre ce jeudi 04 mars 2010. Pour l’occasion, l’association organise toute une campagne de sensibilisation dans les villes de Douala et Yaoundé, sur le thème «stop aux abus sexuels des enfants». L’objectif de l’évènement est d’attirer l’attention des adultes sur le respect des droits de l’enfant, le respect de son intégrité physique et les effets destructeurs liés à la violation de son corps. Autre objectif, éclairer les enfants sur les attitudes qui peuvent leur permettre de reconnaître et éviter des situations à risques.

C’est donc dans la lignée de ces objectifs qu’auront lieu les deux concerts live, respectivement les 04 et 07 mars 2010 dans les Centre Culturel Français de Douala et Yaoundé, avec comme tête d’affiche l’artiste camerounais de renommée internationale Henry Dikongue. «Les soirées seront également animées par un récital de poèmes déclamés par des enfants, dans lesquels ils exprimeront leur désir de se sentir aimés et encadrés dans un monde de plus en plus violent» affirme t-on dans l’organisation.

Outre les concerts, plusieurs autres activités sont prévues, notamment des conférences – débats, animées par des professionnels de l’enfance et des universitaires, sur la notion d’abus sexuel, les différents mécanismes qui expliquent sa survenue, la reconnaissance des symptômes possibles d’abus sexuel, la responsabilité individuelle et communautaire en matière de prévention, les aspects sociologiques et juridiques des abus sexuels. A noter que l’artiste Henry Dikongue arrive au Cameroun ce mardi 02 mars par l’aéroport international de Douala. Il donnera une conférence de presse ce mercredi à 11 heures au CCF de Douala et le 07 mars à la même heure au CCF de Yaoundé.

L’Association nationale sur la prévention et l’information concernant la pédophilie et l’aide aux victimes «La colombe», a pour but d’organiser des activités de sensibilisation (conférences, débats), afin d’attirer l’attention du public sur les conséquences de la pédophilie sur la jeunesse, en partenariat avec les institutions publiques, privées et confessionnelles, chargées de la protection de l’enfance; de favoriser l’écoute et l’accompagnement des victimes et de leur famille, en établissant un dialogue actif, anonyme et discret, respectueux de la personne, pour tous ceux et celles qui souffrent; soutien psychothérapeutique aux victimes et aux pédophiles en vue de leur réinsertion psychosociale.

L’artiste Henry Dikongue
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Journée mondiale des enfants soldats, des Ong accusent

Le phénomène a évolué et les Ong n’ont pas toujours les moyens de protéger les enfants

Frustrations des ONG
Ce vendredi 12 février 2010, journée mondiale de l’enfant-soldat, est l’occasion pour les Organisations non gouvernementales de crier toute leurs frustrations. L’ONU estime aujourd’hui que 300.000 enfants-soldats, dont un tiers sur le continent africain, sont aujourd’hui impliqués dans plus de 30 conflits dans le monde. Ces ONG profitent de cette journée pour dénoncer l’inertie de la communauté internationale. Le terme d’enfant-soldat recouvre une réalité multiple. Selon l’organisation des Nations unies pour l’enfance, ces enfants «sont utilisés comme combattants, coursiers, porteurs ou cuisiniers, et pour fournir des services sexuels. Certains sont recrutés de force ou enlevés, d’autres s’enrôlent pour fuir la pauvreté, la maltraitance et la discrimination, ou pour se venger des auteurs d’actes de violence commis à leur encontre ou contre leur famille». Cet enrôlement demeure selon les experts très répandu et, représente l’une des manifestations les plus cruelles des conflits contemporains.

Les nations unies pointées du doigt
Pour l’Ong Amnesty International, c’est au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies qu’il faut agir. L’organisation de défense des droits de l’Homme lui demande «d’exiger des gouvernements et groupes armés de mettre fin à cette pratique. »Il y’a un peu moins d’un an l’organisation Human Rights Watch avait elle aussi déjà mit en cause la responsabilité du Conseil de Sécurité. Par la voie du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le Conseil de sécurité avait indiqué qu’il envisagerait l’adoption de sanctions contre les gouvernements et groupes armés qui refusent de mettre fin à leur utilisation d’enfants soldats. Pour de nombreux experts du droit et de l’action humanitaire, le tort revient exclusivement à l’inertie des organisations internationales qui regardent en silence de milliers d’enfant se faire décimer dans des combats.

De nombreux efforts pour éradiquer le problème
Plusieurs faits ont marqué la volonté de la communauté internationale de régler ce problème. Pourtant de nombreux textes internationaux condamnent fermement l’enrôlement d’enfants-soldats. Le Traité de Rome de 1998, fondateur de la Cour pénale internationale, qui considère que le recrutement d’enfants de moins de 15 ans dans des forces armées est un crime de guerre, et le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant la participation des enfants aux conflits armés, entré en vigueur en 2002, interdit la participation d’enfants de moins de 18 ans aux hostilités. Des procès ont été ouverts. En 2003, l’ancien président du Liberia, Charles Taylor a été accusé par le procureur de la Cour spéciale de Sierra Léone, parmi plusieurs chefs d’inculpations, d’avoir recruté des enfants-soldats. Le verdict est attendu au plus tôt pour fin 2010. En janvier 2009, la Cour pénale internationale de La Haye a ouvert pour la première fois un procès contre le crime de guerre consistant purement à enrôler des enfants-soldats. L’ancien chef de milice congolais Thomas Lubanga y a été accusé de s’être servi d’enfants à la fin de la guerre civile qui a traumatisé la République Démocratique de Congo de 1998 à 2003. Toujours en RDC, la loi prévoit aujourd’hui jusqu’à 20 ans d’emprisonnement pour l’utilisation d’enfants dans le cadre de conflits armés.

Un phénomène qui a évolué avec le temps
Le phénomène des enfants soldats n’est pas nouveau. Dans la Grèce Antique les spartiates socialisaient les enfants au sein d’institutions militaires. Lors des croisades au moyen âge, des enfants participaient aux combats. Pendant la seconde guerre mondiale, des enfants ont été parfois utilisés pour pallier le manque de soldats. Jusqu’à tout récemment, le rôle réel des enfants dans des combats était généralement limité par le poids et la complexité du maniement des armes. Les enfants soldats étaient affectés à des tâches telles les services de courrier ou de cuisine, la surveillance de route, l’espionnage, la musique militaire. Le changement se produit à la fin du XXe siècle, en raison de l’évolution technologique et la nature particulière des conflits. Les armes automatiques modernes, telles l’AK47 ou le M-16, dont le maniement est extrêmement aisé, ne requièrent pas la force d’un adulte. Ils sont facilement utilisables par des enfants, filles comme garçons. De même, le faible prix de ces armes les rend plus accessibles. C’est pourquoi pour de nombreuses ONG, il est très important de préciser que la problématique des enfants soldats est liée en grande partie à celle de la prolifération des armes légères.

Des enfants en rang
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Le Cameroun compte plus de 180 000 orphelins et enfants vulnérables

Le ministère des affaires sociales vient de rédiger un guide de parrainage de ces enfants

Au Cameroun, on dénombre plus de 183 000 orphelins et enfants vulnérables, OEV. Dans son souci d’offrir les meilleures conditions d’existence à ceux-ci, le ministère des affaires sociales a décidé il y a quelques temps, d’entamer la rédaction d’un guide relatif au parrainage des enfants reconnus comme étant en situation précaires. C’est à dire n’ayant aucun soutien des parents biologiques, ou de tout autre membre de la famille. Ces enfants sont abandonnés à eux-mêmes, et exposés à tout type de déviance voire dangers. Il est désormais urgent pour les pouvoirs publics, de protéger le maximum de ces enfants, car sur les 183 000, seulement 53 000 sont suivis par l’Etat, via les programmes d’aide aux enfants que soutiennent les différents partenaires du Cameroun. La validation du document sur le parrainage, a d’ailleurs occupé une place importante lors d’une concertation que la ville de Kribi, a abrité il y a quelques jours. Les travaux avaient regroupés les représentants du ministère des affaires sociales ainsi que de ceux qui interviennent dans le domaine de protection des jeunes, les représentants des mouvements religieux sans oublier ceux des organisations non gouvernementales, ONG. Occasion pour tous, de discuter afin d’accorder leurs violons sur les critères susceptibles de permettre aux personnes de bonne volonté d’ici et d’ailleurs, de parrainer les enfants suivant les dispositions réglementaires. En clair, il est question de définir le canevas pouvant garantir une meilleure prise en charge des orphelins et enfants vulnérables, affirme-t-on au ministère des affaires sociales. Selon l’Unicef à Yaoundé, la rédaction de ce guide intervient dans un contexte marqué par la fin pratiquement dans notre pays, des projets relatifs à l’appui aux orphelins. Le guide de parrainage réalisé par le ministère des affaires sociales, apparaît alors comme un document qui permettra de mieux cerner le processus de parrainage d’un enfant qu’on se trouve aussi bien sur le sol camerounais, qu’à l’étranger. L’objectif avoué est de mettre tout en uvre pour doter le Cameroun d’un système efficace de protection des enfants défavorisés.

Quelques axes du guide
En attendant que le guide rédigé et finalisé soit mis en application, l’on a déjà quelques précisions sur son contenu. C’est un document, mieux un manuel de procédure de parrainage des enfants défavorisés, qui intègre plusieurs axes d’intervention. Selon sa volonté et sans doute ses ressources financières, une personne de bonne volonté aura la possibilité de prendre en charge l’entière responsabilité d’un enfant, ou alors une partie de ses charges. Cela peut s’articuler autour de la fourniture des aliments pour sa nutrition, la fourniture des vêtements, le payement des frais de scolarité, la prise en charge en cas de maladie, .

Avec la finalisation de la rédaction du guide de parrainage, le Cameroun s’apprête à franchir une étape importante dans le cadre de la protection des orphelins et enfants vulnérables, OEV. Reste attendu, son entrée en vigueur.

Image d’illustration
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L’enfance s’est commémorée le 1er juin dans le monde

C’est une journée instituée en 1954 pour le bien-être des enfants

Le bien être des enfants est une priorité dans le monde. Surtout en ce jour du 1er juin 2009 où la terre toute entière commémore la journée de l’enfance. Pour l’Unicef, tous les enfants ont des droits et ce sont les mêmes pour tous, dans tous les pays. La Journée mondiale de l’enfance a été instituée en 1954. L’assemblée générale avait demandé à tous les pays d’instituer une journée mondiale de l’enfance qui serait une journée de fraternité mondiale et de compréhension entre les enfants, et d’activités favorisant le bien-être des enfants du monde entier. Cette assemblée générale avait proposé aux gouvernements que cette journée soit célébrée à la date qui leur semble la mieux appropriée.

Et alors que le monde commémore l’enfance, le bien être des enfants n’est pas assuré. En Asie par exemple, des milliers d’enfants travaillent au lieu de se rendre à l’école. Un exemple palpable est celui qui est vécu au Pakistan, en Inde ou au Népal, où des parents qui ne peuvent subvenir à leurs besoins, vendent leurs enfants à des fabricants de tapis. Certains, âgés à peine de 4 ans, tissent la laine accroupis pendant des heures. Ils travaillent également dans des ateliers de taille et polissage de diamants et de pierres précieuses. Ce travail spécialement minutieux, est extrêmement pénible pour les enfants.

Mais ils sont aussi chiffonniers, mendiants, conducteurs de vélos-taxis, livreurs ou domestiques occasionnels. Au Népal, des petites filles sont arrachées à leur famille par des trafiquants d’enfants. Certaines partent d’elles même avec un étranger qui leur promet monts et merveilles. D’autres sont vendues par leurs parents. Récemment, il y en a eu 10 000 en Inde. Ces jeunes filles qui n’ont parfois que 7 ans, se retrouvent dans des maisons closes. Selon l’UNICEF, il y a 200 000 jeunes filles qui se prostituent dans les plus grandes villes indiennes, 20% d’entre elles n’atteignent pas l’âge de 16 ans.
D’autres enfants travaillent dans des briqueteries, dans des industries du jouet, du feu d’artifice et dans de nombreux ateliers, tels ceux qui fabriquent des bijoux.

En Afrique ces cas de travail des enfants sont également récurrents. L’Afrique serait le continent le plus touché par le travail des enfants, avec 41 % d’enfants de 5 à 14 ans au travail, soit 80 millions. C’est le pourcentage le plus élevé au monde. L’Afrique accumule un retard énorme au niveau de son développement. Si rien n’est fait ce chiffre devrait atteindre les 100 millions en 2015 ! Le droit à l’éducation des enfants n’est pas respecté. Des enfants issus des familles démunis sont parfois contraints à travailler pour se nourrir. La violence dans ces pays n’est pas en reste. Plusieurs enfants sont contraints par leurs parents à mendier dans les rues pour subvenir aux besoins de la famille. Des cas dont la liste n’est pas exhaustive.


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Cameroun: Des enfants vendent dans la rue

Reportage dans les grands carrefours et marchés de la capitale

A Yaoundé, la capitale camerounaise, le commerce par les enfants est devenu une activité pratiquement banale. Dans les rues, surtout les grands carrefours, on les voit en pleine activité. Au lieu dit poste Central Montée SNI, Score ou encore à l’avenue Kennedy, au carrefour de l’intendance, au boulevard du 20 mai et à la gare voyageur, ces jeunes enfants cherchent courageusement leur pitance quotidienne. Leurs outils de travail se résument aux plateaux sur lesquels on peut apercevoir des prunes, du plantain grillé des arachides etc. d’autres enfants s’attellent à vendre les caramels les bonbons, du chocolat, des piles de l’eau glacée et biens d’autres choses encore. Tous ces enfants dont l’âge varie généralement entre 10 et 13 ans exercent ainsi leur activité au mépris des intempéries et des risques multiples. En effet les enfants qui sont obligés de  » travailler  » dans les grands carrefours, font ainsi face aux risques d’accident de circulation, car une mauvaise maitrise du changement des feux de signalisation peut amener une voiture à les renverser sur l’asphalte. Ces jeunes enfants sont aussi exposés à d’autres formes de dangers tels que les agressions physiques voire sexuelles de quelques personnes mal intentionnées, le vol des marchandises. Même si parmi ces enfants, on ne retrouve pas beaucoup de jeunes filles, il faut cependant noter que celles -ci qui se recrutent beaucoup plus dans la communauté nordiste, sillonnent les artères de la capitale avec sur la tête des plateaux de beignets, de bouillie des jus naturels communément appelé Foléré . Ces jeunes filles habillées en pagne, portent généralement des foulards sur la

jeune vendeur
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D’autres enfants exercent cette activité dans les marchés de Yaoundé, tels que le Marché Mvog Mbi le Marché Central ou encore le Marché du Mfoundi où ils  » harcèlent  » parfois les clients afin que ceux-ci s’intéressent à eux et à leur marchandises. Sous le soleil et parfois sous la pluie, ces  » travailleurs  » sont au front pour éviter de rentrer bredouille à la maison. Ce commerce se fait ainsi à longueur de journée et parfois jusqu’aux heures tardives. Et c’est ainsi que ces enfants sont tentés par des pratiques telles que la consommation précoce de l’alcool, de la drogue etc. Tous ces enfants qui exercent des petits commerces dans les rues de Yaoundé et même des autres grandes métropoles du Pays, se situent dans le cadre du phénomène des Enfants De la Rue (EDR).Au mois d’avril 2008, 435 cas d’enfants de la rue ont été recensés à Douala et à Yaoundé , le recensement se poursuit encore selon les responsables du ministère des affaires sociales que dirige Catherine Bakang Mbock. Selon la ministre,  » l’objectif à terme est de procéder à la réconciliation effective entre les enfants et leurs parents, et de s’assurer de la resocialisation effective de ces êtres fragiles qui ne demandent qu’à être davantage entendus et aidés devant les problèmes d’inadaptation sociale auxquels ils font face « . Même si l’Etat Camerounais s’efforce de réconcilier ces enfants avec leurs familles, il importe de rappeler que la famille reste l’instance première pour une bonne socialisation d’un enfant. Les parents devraient donc prendre leurs responsabilités en commençant par donner à tous ces enfants la possibilité d’aller à l’école.

Vendeuse
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Traumatisme chez les enfants: Plus de 2000 cas de décès chaque jour!

Accidents de circulation, noyades, brûlures, chutes et intoxications

L’Organisation mondiale de la santé (Oms) et l’Unicef ont publié le premier rapport mondial, qui établit le bilan des traumatismes involontaires touchant des enfants, et recommande des mesures préventives. Ce document intitulé « Rapport sur la prévention des traumatismes chez l’enfant » précise que, Plus de 2000 enfants meurent chaque jour des suites de traumatismes involontaires, ou accidentels. « Le traumatisme des enfants constitue un important problème de santé publique et de développement. Outre les 830 000 décès annuels, des millions d’enfants souffrent de traumatismes non mortels, qui nécessitent souvent une longue hospitalisation et une réadaptation longue. Le coût d’un tel traitement peut plonger une famille entière dans la pauvreté. C’est dans les familles et les collectivités les plus pauvres que le risque de traumatisme est le plus grand pour les enfants, car ils y ont moins de chance de profiter de programmes de prévention et de services de santé de qualité » a déclaré le Dr Margaret Chan, Directrice générale de l’Oms.


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Pour la directrice générale de l’Unicef, Mme Ann M. Veneman « les traumatismes involontaires constituent la principale cause de décès d’enfant après l’âge de neuf ans. 95% de ces traumatismes se produisent dans des pays en développement. Il faut faire davantage pour protéger les enfants ». Selon ce rapport, l’Afrique connaît le taux le plus élevé de décès des suites de traumatismes involontaires. Il existe par ailleurs cinq principales causes de décès par traumatisme. Les accidents de la route tuent 260 000 enfants par an et en blessent environ dix millions. Ils constituent la principale cause de décès parmi les 10-19 ans. Les noyades tuent plus de 175 000 enfants par an, et près de trois millions d’enfants échappent de justesse à la noyade. Les brûlures tuent près de 96 000 enfants. En moyenne 47 000 enfants sont victimes de chutes mortelles, et plus de 45 000 enfants meurent des suites d’intoxications accidentelles.

Le Dr Etienne Krug, directeur du département Prévention de la violence et des traumatismes et handicap à l’Oms assure Des améliorations sont possibles dans tous les pays. Quand un enfant reste défiguré par une brûlure, paralysé à la suite d’une chute, handicapé cérébral pour avoir échappé à la noyade ou traumatisé par un accident grave de ce genre, les répercussions peuvent se faire sentir toute sa vie. De telles tragédies sont inutiles. Nous en savons assez sur ce qui marche. Une série de programmes de prévention bien connus devraient être mis en uvre dans tous les pays.Ce rapport précise que la prévention peut permettre de lutter efficacement contre ces accidents. Il s’agit de lois relatives aux ceintures de sécurité et aux casques adaptés aux enfants; aux dispositifs de fermeture de sécurité pour les flacons de médicaments; aux voies de circulation séparées pour les motocyclettes et les vélos. A l’évacuation du trop plein d’eau des baignoires et des seaux; du renforcement des services de soins médicaux d’urgence et de réadaptation. Il énumère aussi les mesures à éviter. Ainsi le beurre, le sucre, l’huile et d’autres remèdes traditionnels ne doivent pas être utilisés pour traiter les brûlures.


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