Des enfants pygmées rémunérés avec des addictifs au Cameroun

Selon un nouveau rapport de Survival International au Cameroun et dans certaines forêts africaines, des enfants ont été payés en colle à sniffer et en alcool pour des tâches subalternes qu’ils ont eff

Un rapport dénommé « Le progrès peut tuer » récemment commis par Survival international révèle qu’au Cameroun, les Baka, un peuple des forêts, sont souvent payés 5 verres d’alcool pour une demi-journée de travail.

L’institution qui défend les droits des peuples indigènes, indique aussi que presque partout en Afrique centrale, les chasseurs-cueilleurs qui ont été dépossédés de leurs terres sont rémunérés en substances addictives. Il s’agit le plus souvent d’alcool artisanal. Dans les forêts camerounaises, des enfants Baka ont été payés en colle à sniffer et en alcool.

Atono, un Baka expulsé de force de son territoire, raconte que : « Nous sommes en train de tomber malades car notre alimentation a changé. Notre peau n’aime pas le soleil ni la vie au village. Dans la forêt nous sommes en bonne santé et nous prenons du poids. Mais désormais, plus personne n’est musclé, tout le monde a l’air malade. Nous sommes obligés de boire pour oublier nos problèmes ».

Atono, un Baka expulsé de force de son territoire, raconte que : « Nous sommes en train de tomber malades car notre alimentation a changé. Notre peau n’aime pas le soleil ni la vie au village. Dans la forêt nous sommes en bonne santé et nous prenons du poids. Mais désormais, plus personne n’est musclé, tout le monde a l’air malade. Nous sommes obligés de boire pour oublier nos problèmes ».
Des cas comme ceux notés au Cameroun ne sont pas isolés. Le même rapport souligne qu’en 2013 en République du Congo, des commerçants ont rémunéré des enfants de la tribu bayaka en colle à sniffer pour le nettoyage de latrines.

Selon Survival international, les problèmes de dépendance aux drogues et à l’alcool sont fréquents chez les communautés indigènes dont les terres ont été spoliées. Ils sont la conséquence des politiques qui ont imposé le « progrès » et le « développement » à des peuples dont le mode de vie traditionnel est largement autosuffisant.

Stephen Corry, directeur de Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, indique que : « Le rapport de Survival montre qu’imposer le développement aux communautés indigènes ne fonctionne tout simplement pas. Même le nouveau système de santé n’est jamais en mesure de contrer les effets des maladies introduites et la destruction provoquée par l’accaparement des terres. Le développement forcé n’apporte jamais aux peuples indigènes une vie plus longue et plus heureuse mais au contraire, une existence plus courte et plus triste à laquelle ils n’échappent que par la mort.

La forêt est le millieu d’habitat des pygmées du Cameroun
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