Cameroun: Revue de la presse du vendredi 5 novembre 2010

La coupe du Cameroun, les pénuries de gaz et de sucre, La succession Enonchong… Entre autres sujets cette semaine

Le sport, particulièrement le football avec la coupe du Cameroun qui s’est jouée dimanche dernier a ouvert les Unes des quotidiens lundi 1 novembre. Cameroon Tribune: «Coupe du Cameroun, 2e sacre de Fovu». Victorieux des Astres de Douala (2-1), le club de Baham a remporté ce dimanche la 51ème édition de la Coupe du Cameroun. Le trophée de la 51ème édition de la finale de la coupe du Cameroun reste à l’Ouest. Après Panthère du Ndé l’année dernière, le trophée repose quelque part dans une grotte sacrée, du côté de Baham. Le quotidien Mutations s’est intéressé à l’ambiance qui a prévalu dans les gradins pendant le déroulement des ladite finale: Ambiance : Un pigeon à la loge présidentielle. Selon ce journal l’invité surprise a semé la panique pendant que les supporters des finalistes livraient un duel à distance. Quant au quotidien Le jour, l’heureux finaliste est connu, donc il faut passer à autre chose à savoir la toilette interne. Il écrit « Mtn elite one : Le ministre des Sports somme la Fécafoot de régler l’affaire Fovu». Car le ministre des Sports m’a chargé de vous faire savoir qu’il tient à ce que le litige Fovu – Renaissance soit résolu. La participation à une finale de coupe du Cameroun ne devrait souffrir d’aucune contestation a indiqué Oumarou Tado, le représentant de Michel Zoah au cours de la cérémonie de remise de trophée et primes aux finalistes de la dernière coupe du Cameroun.

En économie, Mutations se lance dans la chasse aux informations relatives aux pénuries. Dans son édition du mardi 2 novembre, on pouvait lire en titre «Consommation : Chasse au gaz domestique dans la capitale». Le journal d’Alain Blaise Batongue écrit l’on se bouscule au dépôt dans le but d’être servi dès les premières livraisons, à cause de la pénurie qui perdure depuis un mois. Malgré le soleil qui a répandu ses rayons sur la capitale hier en fin de matinée, on a observé une ruée des populations vers le dépôt Sctm de Mvan, l’un des rares sites où l’on peut finalement se ravitailler en gaz domestique, au regard de la pénurie de ce produit qui sévit dans la capitale depuis plusieurs semaines. Dans le même ordre d’idée, le journal publie le mercredi 3 novembre « Pénurie : Le paquet de sucre à 1500F à Yaoundé » Le paquet de sucre qui devrait se vendre au Cameroun à 650F le kilogramme se vend non seulement bien plus cher, mais le comble est qu’il se vend à l’arrière des magasins et des étals. Pour reconnaître certains points de vente, il faut tout simplement voir le carton de sucre vide posé sur un comptoir. Le quotidien La Nouvelle Expression est plutôt optimiste sur la question: « Sucre, vers la fin de la pénurie». Le lancement de la campagne sucrière de la Sosucam ce jour devrait mettre un terme aux tensions connues jusque là sur le marché. Dans les commerces de la capitale, on est optimiste d’ici la fin de la semaine, tout devrait rentrer dans l’ordre. Et pour cause, la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), rentre en production ce 02 novembre, après plusieurs mois d’arrêt de production pré-campagne, comme à son habitude. Le retour du producteur national du sucre de canne devrait combler le gap que connaît le marché camerounais en ce moment. Et qui, d’ailleurs se règle progressivement avec les mesures prises par le gouvernement. Toujours en économie, selon Cameroon Tribune, au sujet de « La mauvaise exécution des marchés plombe l’entretien routier». Bernard Messengue Avom, ministre des Travaux publics, a remonté les bretelles mardi à ses collaborateurs, après un audit accablant sur le secteur. Le Cameroun a dépensé en 2009, 55 milliards de Fcfa pour la réfection de ses routes, franchissant par là même le cap des 50 milliards qu’il s’était fixé pour les travaux. Et les responsables en redemandent. Cependant, sur le terrain la réalité de cette somme ne se fait pas ressentir. La faute aux exécutants des contrats certes, mais aussi et surtout, aux missions de contrôle chargées de faire la police sur le terrain. La qualité des prestations reste à revoir, en raison du laxisme des missions de contrôle, du mauvais suivi des chantiers et du non respect des mesures environnementales et de la démarche qualité. Aussi, la qualité du personnel n’est-elle pas toujours à la hauteur des taches à effectuer. Des défaillances qui représentent gros.

Pendant que beaucoup reste encore à faire en économie, la culture elle, essaie de sauver ce qui lui reste. Dans la parution du jeudi 4 novembre de Mutations, on peut lire « festi-bikutsi 2010 : Des têtes d’affiches manquent à l’appel». Majoie Ayi selon le promoteur René Ayina, est « frustrée » à cause de l’édition de l’année dernière. Il confie qu’il lui laisse cette année le temps qu’elle « digère » cette frustration. Aussi, cette bonne nouvelle du côté de l’artiste musicien « Tsimi Toro va mieux » selon Le Jour. Il a donné la parole au concerné qui a déclaré je me sens mieux. Mais, je n’arrive pas encore à tenir un objet avec la main gauche. Mon pied gauche aussi me fait mal. Le docteur a expliqué que cela est dû au fait qu’un nerf s’est déplacé. Il va se remettre au fil du temps. Sur un tout autre plan, le festival (du film) du court métrage de Yaoundé s’achèvera le 6 novembre prochain. Selon Franck Olivier Ndema, le promoteur, la sélection des films a été rude pour l’édition de cette année.

Le fait de société de cette semaine est la « La succession Enonchong » pour qui, selon Mutations, les enfants se battent pour le contrôle de plus de 10 milliards. Le journal raconte que Les enfants du célèbre avocat décédé en juin 2008 sont au tribunal pour la gestionâ€,des avoirs de Abane Global Bank, Fresh Food et Sci Abane. Et pour raccourcir l’histoire, les accusations vont dans tous les sens. Et portent non seulement sur les actes de naissance de certains des 12 enfants reconnus par l’avocat Enonchong Ndifor Abi Henry décédé le 26 juin 2008 à Douala, officiellement de suites de crise cardiaque, mais également sur l’authenticité de certains actes de mariage qu’il aurait contracté avec quelques unes des cinq femmes qui ont partagé sa vie. Après la désignation le 29 décembre 2009 de Charles Abi Enonchong, le premier fils, comme administrateur des biens de la succession par le juge du tribunal de Grande instance de la Manyu, Sokem Ngale Mborh (suite au conseil de famille tenu le 9 août 2008 à Besongabang), les affaires se sont succédées devant les tribunaux, la plupart tournant autour de faux et usage de faux. Au moment du décès de Dr Enonchong, le capital de Abane Global Bank (plus d’un milliard de francs Cfa) qui n’a jamais pu fonctionner malgré l’avis favorable émis par le ministre des Finances le 25 juillet 2007, est déposé dans un compte bloqué à la National Financial Credit Bank Sa(Nfb). La deuxième entreprise, Fresh Food, est propriétaire de plus de 800 hectares de plantations d’hévéa à Tiko. Cette entreprise détient par ailleurs 10% de parts de la société Palm’Oil. Et c’est pour tous ces biens que les enfants sont prêts à se déchirer devant les tribunaux.

Image d’illustration
Journalducameroun.com)/n