Changements climatiques: des élèves du secondaire sensibilisés à Dschang

Une conférence s’est tenue le 03 juin 2015 à l’Alliance franco-camerounaise de la ville, à l’occasion de la journée internationale de l’environnement

Une trentaine d’élèves du lycée Zenmeh, établissement situé dans la ville de Dschang, et une vingtaine d’étudiants de l’université de Dschang ont désormais des connaissances sur les effets des changements climatiques. Ils ont assisté, le 03 juin 2015 dans la salle Manu Dibango de l’Alliance franco-camerounaise de Dschang, à la conférence organisée par le Centre pour l’Environnement, le Partenariat et Développement local (CEPDEL), une association à but non lucratif basée à Dschang. Modérée par le président du conseil d’administration de cette structure, Beaudelin Dongmo, la conférence avait pour thème: «Jeunesse et lutte contre les changements climatiques». La rencontre s’est inscrite dans le cadre de la journée internationale de l’environnement, célébrée le 05 juin sous le thème: «L’utilisation efficace des ressources, la consommation durable et la production selon les capacités de renouvellement de la planète».

Dans sa communication sur la destruction de la planète, Josiane Feugue, directrice exécutive du CEPDEL, a projeté un film documentaire pour montrer l’impact de la démographie sur la destruction de l’environnement dans le département de la Menoua. On a pu y voir la pollution et la dégradation des sols. Les conséquences sont, a-t-elle expliqué: la destruction de la couche d’ozone, le réchauffement climatique, la désertification, la diminution des ressources en eau. Comme solutions, la spécialiste des questions environnementales propose de réduire l’utilisation de la matière plastique, de promouvoir les énergies réutilisables, de réduire la matière plastique, de pratiquer l’agroforesterie et d’éviter le gaspillage.


Hindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency) )/n

Actions jeunes
Le rôle à jouer par la jeunesse dans la lutte contre les changements climatiques a constitué le menu de l’exposé de Nelly Alemfack, directrice exécutive de l’organisation non gouvernementale «Jeunes volontaires pour l’environnement». Ainsi, a-t-elle souligné, les jeunes peuvent: publier des articles et des études réalisés sur les questions climatiques, organiser des programmes radiophoniques et télévisuels, créer des cadres de discussion en ligne sur l’environnement, organiser des ateliers d’échanges. En outre, Nelly Alemfack dont l’expérience dépasse les frontières camerounaises, a invité les jeunes présents dans la salle au «volontariat communautaire» pour la défense de l’environnement. Cela peut se traduit en termes d’organisation des causeries éducatives, de reboisement, d’assainissement. L’oratrice a annoncé qu’au sein de l’association qu’elle dirige, plusieurs actions sont envisagées pour les prochains mois. On retient, entre autres: la campagne «j’ai à c ur ma planète » et « le débat citoyen planétaire sur l’énergie et de l’eau». «La jeunesse réclame un accord juste, ambitieux pour régler le débat», tel est le slogan de cette association.


Hindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency) )/n

Avant de quitter l’Alliance franco-camerounaise de Dschang le 03 juin 2015, les élèves du lycée de Zenmeh ont reçu du CEPDEL, des plants d’arbres pour reboiser le campus de leur établissement. Ces plants, a affirmé le président du conseil d’administration de cette association, sont un don de l’Agence nationale d’appui au développement forestier.


Hindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency) )/n

Les festivités marquant la journée internationale de l’environnement à Dschang se sont achevées le 05 juin 2015 par une campagne de sensibilisation et un défilé organisés par le Programme de gestion de déchets de la ville de Dschang.

Photo de famille à l’issue de la conférence.
Hindrich Assongo (West-Cameroon Regional News Agency))/n

Cameroun: les moustiques perturbent les préparatifs des lions Espoirs

La quiétude des joueurs au centre technique de la Fécafoot est gênée par les piqûres d’insectes, favorisée par l’insalubrité de l’environnement

Les préparatifs des Espoirs du Cameroun au centre technique de la Fécafoot sont vraiment perturbés. La faute aux moustiques. La quiétude des joueurs au centre est gênée par les piqûres de moustiques, favorisée par l’insalubrité de l’environnement: «Il y a des moustiques partout. Ils n’ont pas de frontières. Ils ne sont pas seulement à Odza. On ne peut pas dire que c’est en deux ou trois jours que ces moustiques ont fait leur affaire. Ces enfants sont en stage là-bas depuis près d’un mois et du coup, l’environnement assez insalubre a favorisé l’émergence de ces pathologies-là», a fait savoir Philémon Tamo Moktomo, médecin des Lions Indomptables.

Conséquences, une dizaine des joueurs sont hospitalisés.

Le cas le plus grave est celui de Brice Tchamabo, le joueur de Lion Blessé de Fotouni. Il a été transporté aux urgences de l’hôpital central de Yaoundé: «Son cas a dégénéré autour de 3h du matin et des examens ont été faits. Compte tenu de la fatigue due aux vomissements, parce qu’il a vomi au moins 15 fois. Sa famille est arrivée et a souhaité qu’il reste à l’hôpital. Quand vous voyez quelqu’un dans un lit aux urgences de l’hôpital central, avec le survêtement des Lions Indomptables, avec beaucoup de monde autour, j’étais moi-même gêné. C’est avant-hier que le docteur a signé le bon de sortie. Le degré de son palu tel que l’ont expliqué les médecins, pouvait l’amener à un coma (.)», a raconté Emmanuel Maboang Kessak, entraîneur-adjoint de la sélection.

L’attention des dirigeants de la Fécafoot avait déjà été attirée sur ce centre «impropre au regroupement des équipes nationales. La pompe à eau installée sur le forage qui avait été construit dans ce centre nécessite un million de francs pour la réparation», rapportent des sources. «Les occupants des chambres des deux bâtiments du centre sont aux prises avec les moustiques toutes les nuits parce que du fait de la chaleur, l’on est obligé d’ouvrir les fenêtres».

les Espoirs en entrainements.
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Adoption d’un Programme national d’éducation à l’environnement

Le document a été produit et adopté à l’issue d’un atelier organisé au début du mois d’octobre à Yaoundé

Le Cameroun vient d’adopter son Programme national de sensibilisation et d’éducation à l’environnement (Pnsee). Le document a été produit et adopté à l’issue d’un atelier organisé le 08 octobre 2014 à Yaoundé. Il contient entre autres les plans d’actions sectoriels et régionaux par secteurs d’activités incluant des actions de sensibilisations, d’éducation, d’information et de formation sur les questions environnementales. Le taux d’urbanisation qui s’accroît chaque année (55% en 2014) au Cameroun, et par ricochet l’augmentation de la consommation des ménages, du parc automobile et des déchets nocifs pour environnement amène donc les autorités camerounaises à prendre la mesure du problème.

Le Cameroun entend ainsi faire de ce document qui sera en vigueur durant les cinq prochaines années, sa boussole en matière de sensibilisation des comportements en matière de protection de l’environnement. Il est question de susciter une conscience environnementale au sein des populations. Pour le ministre camerounais de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable, Pierre Hele: «Il s’agit de faire évoluer le sens de la préservation du patrimoine naturel et de l’amélioration du cadre de vie des populations».


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Interdiction des plastiques: Hele Pierre appelle les gouverneurs à l’aide

Le ministre de l’Environnement estime que le texte qu’il a signé et qui doit prendre effet dès le 25 avril, doit être appliqué par l’autorité administrative

Le ministre de l’Environnement qui se veut toujours ferme sur sa position, depuis octobre 2012, date de signature de l’arrêté interdisant l’usage des plastiques non biodégradables, a renvoyé la balle dans le camp des gouverneurs de région cet après-midi sur les ondes de la radio publique nationale. « Dans une région donnée, toutes les activités de contrôle de conformité se font sous la coordination du gouverneur. C’est pour dire que le rôle clé revient aux autorités administratives. Avec eux, nous pouvons dire que le succès est garanti », a clamé le ministre. Sans donner de détails sur l’offre existante pour remplacer les stocks d’emballages présents sur le marché, Hele Pierre a invité les populations à trouver des idées originales en allant dans un commerce ou au marché. « Vous viendrez avec votre emballage de la maison. Ça peut être un emballage à base de papier, ou de raphia, votre calebasse, votre tasse. vous venez avec votre emballage », a conseillé le Minepded.

Dès le 25 avril prochain, a averti le ministre, des équipes seront sur le terrain « nanties d’un cahier de procès-verbal pour constater les infractions ». Infractions dont la peine, d’après la loi cadre de 1996 relative à la gestion de l’environnement citée par Hele Pierre, prévoit un emprisonnement de deux à cinq ans et une amende de 5 à 50 millions de F CFA pour les contrevenants.

C’est le scepticisme ambiant dans les marchés de Yaoundé. Les Bayam sellam, et autres commerçants continuent à utiliser les traditionnels plastiques noir et blanc, de 5, 10, 25 et 50 F pour emballer les marchandises des clients. Plastiques considérés par le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded), Hele Pierre, comme nocifs à la santé humaine et animale. La date limite pour le remplacement de ces emballages par d’autres, biodégradables, est prévue pour ce 24 avril 2014. La répression des contrevenants devrait donc commencer le 25 avril. Les commerçants ne voient encore aucune alternative, les usagers non plus, même l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie qui a demandé un délai d’un an pour s’ajuster.

Hele Pierre, le ministre de l’Environnement
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Cemac/Cession des terres: Le plaidoyer de la société civile

Trois organisations ont produit un document cadre à ce propos, dans un contexte où le gouvernement camerounais a entamé une démarche de relecture de la loi foncière

Le Centre pour l’environnement et le développement (CED) et l’Association de défense des intérêts collectifs (ACDIC), ont présenté vendredi 16 novembre dernier, le contenu de leur document cadre en vue du plaidoyer pour une réforme du régime juridique des cessions de terres à grande échelle dans la sous-région Afrique centrale. Une initiative soutenue par la fondation Friedrich Hebert. Selon les conclusions des travaux conduits par le professeur Pierre Etienne Kenfack, la cession des terres en Afrique Centrale bénéficie d’un contexte favorable. Déjà sur un plan géographique, l’équipe a fait le constat que dans presque tous les pays de cette sous-région, l’occupation des espaces par les populations est faible. Laissant de grandes portions de territoire qui ne sont pas mises en valeur. Le deuxième facteur le plus important, est que les sols des pays de cette sous-région sont très fertiles, lorsqu’ils ne sont pas riches en matières premières minières. L’autre facteur identifié comme favorable à la cession des terres en Afrique centrale est purement politique. Les gouvernements des pays de la sous-région, selon les experts qui ont conduit l’analyse de la situation, ne disposent pas de politiques agricoles pertinentes et sont plutôt favorable à l’arrivée des investisseurs étrangers. Au total, le groupe de travail a proposé 23 éléments, qu’il souhaite voir pris en compte par les autorités des pays de la sous-région dans les processus de réforme foncière.

Une des plus importantes de ces propositions est celle d’emmener les Etas à reconnaître que le domaine national n’est pas le domaine de l’Etat. Cette seule proposition est la base de plusieurs autres. On peut citer pèle mêle, la mise en place d’un cadre approprié de gestion des terres nationales, la prise en compte des droits traditionnels des populations riveraines et autochtones, la publication des contrats de cession, l’implication des parlementaires dans les processus de cession de terre, la mise en place d’organes de suivi et de contrôle des opérations de cession de terre, l’instauration des appels d’offres, pour éviter les achats de terre à visée spéculative et capitalistique, et plusieurs autres. Le défi est grand et les auteurs de l’étude le savent. « Nous n’espérons pas que les gouvernements vont dire oui directement, mais nous espérons que dans le cadre des réformes foncières, ils comprendront l’importance qu’il y a à bien identifier les enjeux du foncier», a expliqué le professeur Kenfack, coordonnateur du document cadre. La question du foncier prend aujourd’hui une place considérable, dans un environnement juridique incertain. Si aucun débat ne peut se faire sur les propriétés privées ou publiques, le domaine national lui est au centre de toutes les controverses dans la sous-région. Dans presque tous les pays de l’Afrique Centrale, les gouvernement les gèrent comme des propriétés publiques et en disposent parfois sans le consentement des populations riveraines qui y ont des droits acquis par la tradition et l’usage. Au Cameroun, au Tchad, au Gabon ou au Congo, des millions d’hectares de terres sont aujourd’hui concédés dans des conditions inconnues, à des grands groupes internationaux, au nom de l’attraction des investissements étrangers. Une situation qui à terme risque d’être une source de conflit.


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Relativement à la disponibilité de la terre : Les experts et représentants de la société civile recommandent que les Etats :
1- Adoptent ou réaffirment dans les législations foncières et domaniales une distinction entre le domaine public, le domaine privé de l’Etat et des particuliers et le domaine national ou rural, constitué des terres non objet d’appropriation par les voies modernes par les particuliers ou par l’Etat ;
2- Reconnaissent que les droits coutumiers des populations sur les portions du domaine national ou rural qu’elles occupent ou exploitent sont des droits de propriété ;
3- Consacrent dans les textes sur le régime foncier et domanial à côté de la propriété individuelle, la propriété collective des collectivités locales et des communautés villageoises;
4- Facilitent la preuve de la propriété coutumière par l’institution, à côté du titre foncier classique, d’un titre foncier simplifié et sécurisé ayant les mêmes caractéristiques, comme modalité de constatation de la propriété ;
5- Affectent des modalités appropriées, la propriété constatée par les titres simplifiés afin de protéger les titulaires de ces titres, et restaurent l’antichrèse à côté de l’hypothèque, pour permettre aux titulaires de titres simplifiés d’obtenir des crédits bancaires ;
6- Ratifient les conventions relatives à la protection des droits des populations autochtones à la terre et aux ressources et/ou adoptent les textes pour leur application effective.
7- Adoptent des lois énonçant clairement l’égal accès de l’homme et de la femme à la terre et aux ressources.
8- Adoptent des lois garantissant les droits fonciers des orphelins, notamment face à leurs collatéraux.

Relativement à la disposition de la terre : Les experts et représentants de la société civile recommandent que les Etats :
1- Elaborent un plan d’affectation des espaces fonciers selon une démarche participative ;
2- Adoptent un cadastre unique pour tous les titres d’exploitation des ressources naturelles ;
3- Adoptent le principe du consentement libre, éclairé et préalable des populations avant toute cession de terre ;
4- Intègrent les bonnes pratiques préconisées par les institutions internationales dans toute opération de cession de terres à grande échelle (principes directeurs de la Banque mondiale, principes de la Société financière internationale etc.) ;
5- Elaborent un cahier de charges contenant une étude d’impact environnemental et social, un plan de gestion environnementale et sociale, les mécanismes de protection de petits producteurs, et de préservation des droits sociaux et économiques des populations ;
6- Assurent aux populations riveraines des concessions le droit d’accès à l’eau et aux ressources indispensables à leur survie ;
7- Prennent des parts dans le capital des grandes sociétés concessionnaires par le mécanisme des apports en nature ;
8- Instituent la procédure d’appel d’offres comme mécanisme exclusif d’attribution des concessions ;
9- Privilégient les postulants aux concessions qui souhaitent réaliser des plantations de cultures vivrières ;
10- Déterminent clairement les autorités compétentes pour conclure les contrats de concessions et imposent la soumission des contrats de concessions portant sur des grandes superficies à l’approbation préalable du parlement;
11- Instituent des contrats types de concession des terres contenant des clauses impératives protectrices des intérêts de l’Etat et des populations ;
12- Instaurent dans les lois l’obligation de publier les contrats de concession sur la terre ;
13- Imposent l’insertion dans les contrats de concession des terres des clauses de révision ;
14- Imposent aux cessionnaires des terres l’obligation de publier des rapports annuels ;
15- Limitent les superficies et la durée des contrats de cession en fonction des types d’exploitation ;
16- Interdisent l’insertion dans les contrats de concession des clauses de stabilisation ;
17- Interdisent l’insertion dans les contrats de concession des terres des clauses d’arbitrage et n’autorisent que celles qui les soumettent au droit national et aux juridictions nationales ;
18- Instaurent un mécanisme de suivi indépendant de l’exécution des contrats de concession de terres ;
19- Instituent des mécanismes de répartition des revenus de concessions de terres entre l’Etat, les collectivités locales et les populations ;
20- Créent un observatoire des cessions foncières ;
21- Imposent dans les contrats l’obligation d’employer en priorité la main d’oeuvre locale ;
22- Imposent aux concessionnaires une obligation de transformer une partie de la production localement ;
23- Indiquent clairement les modalités d’affectation de la terre à la fin de la concession.


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Dieudonné Essomba: «Pas de développement durable sans système productif performant»

Analyste en macroéconomie au ministère de la Planification, il apprécie les enjeux du concept de développement durable au Cameroun

Une délégation camerounaise est à Rio de Janeiro au Brésil, pour la tenue du forum sur le Développement durable. Sur un plan de politique économique, que peut-on attendre d’un tel évènement?
Il n’y a pas grand-chose à attendre d’un tel forum, il n’est pas le premier qui aborde cette question de développement durable. On aura quelques résolutions, que chacun va emporter dans son pays, la délégation camerounaise rapportera notre copie et peut-être qu’on communiquera dessus, mais au final, en terme d’impacts significatifs, on aura peu de choses. La vérité c’est que quelles que soient les résolutions qu’on prendra à Rio, elles ne s’attaqueront pas au problème de fond, du moins du peu que j’en fasse analyse. Le problème de fond dont il est question c’est celui du sous-développement qui est général pour notre pays, comme beaucoup d’autres en Afrique, et surtout qui s’accompagne d’une paupérisation des couches de la société, parmi celle qui sont des modèles de réussite de la politique d’assimilation. Il me souvient il y a 20 ans, les agents publics étaient logés à bonne enseigne côté revenus. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Vous rencontrez des gens qui ont un bon niveau académique et qui n’ont pas de ressources, alors ne leurs dites pas de préserver l’environnement, alors qu’ils sont dans une logique de survie.

Justement, un des points de discussions à Rio c’est celui de la lutte contre la pauvreté, mais tout en prenant en compte, la nécessité de rendre cet objectif durable. Quel est le problème que vous posez?
Je partage l’objectif qu’il y a de protéger l’environnement, ou plus exactement d’exploiter les ressources du sol et du sous-sol de manière intelligente. Cela n’est pas négociable, c’est une question de survie. Mais pour y arriver il y a des bases. Vous ne pouvez pas demander à des gens qui n’ont presque plus rien, parce qu’il n’y a pas d’emploi, de ne pas accéder à la seule chance de survie qui leur reste ou d’y accéder modérément. Vous demandez aux gens de garder leurs faunes et leurs forêts, comment-vont-ils vivre ? C’est cela la question de fond. Lorsque les européens parlent d’environnement, ils ont raison. Leur système de production est tellement puisant qu’il permet de satisfaire leurs besoins en quantité voulue, qu’ils n’ont pas besoin de détruire les ressources chez eux pour manger. Ce n’est pas le cas pour nos pays africains, dont le Cameroun. Nous ne produisons pratiquement rien. Et le système économique mondial est configuré de manière que nos économies ne peuvent pas fonctionner. Donc de quoi va-t-on discuter à Rio si on ne pose pas ces préalables ? La seule chose de faisable pour les économies africaines, dont celles du Cameroun, c’est d’exploiter les ressources naturelles. Vous leur demandez d’en sortir, pour quelle alternative, en l’absence d’un tissu industriel performant?

Sur cette base un problème se pose, la pression démographique (2,5% de croissance au Cameroun) fait que dans tous les cas, ce problème de durabilité des ressources naturelles se posera, tissu industriel ou pas. Dans ce cas est-ce que la durabilité ne prend pas tout son sens?
C’est ce que j’ai appelé dans mes analyses l’impasse économique. La vérité est que le système mondial est tombé dans l’impasse qu’il a lui-même généré. Effectivement la croissance démographique est une menace sérieuse en ce qu’elle est susceptible de déborder la capacité de la nature à produire des ressources, c’est un constat évident. Mais ce que je dis c’est que cette solution ne se trouve pas dans le respect mécanique de l’environnement, il faut pouvoir trouver la bonne alternative. Pour ma part, j’aurai suggéré aux africains et donc aux camerounais, de sortir d’abord de ce système économique mondial dit moderne, mais qui en réalité est un système agressif, qu’ils ne peuvent suivre pour le moment. Parce que ce système là aujourd’hui permet à certains pays considérés comme grands pôles internationaux de renforcer leur appareil productif, en confinant les autres à des activités périphériques d’exploitation de matières premières, à faible valeur ajoutée. Pendant qu’eux prospèrent, les autres sont étouffés et n’ont d’autres recours que de se tourner vers la solution la plus généreuse, la nature. Depuis qu’on parle de tous ces sommets, cela fait 20 ans au moins que j’en entends parler, qu’est ce qui a changé ? Rien ; les experts le savent et tous les débats de fonds sont évités.

Ce ne sont quand même pas les autres qui trouveront des solutions à nos problèmes face à ces défis, est qu’on n’a pas l’impression que la force de proposition des camerounais, comme d’ailleurs de nombreux pays dans la même situation a trouvé ses limites ?
Les camerounais sont sans ignorer mes propositions sur la question du développement, qui avant tout est une question de monnaie. Nous devons avoir un système monétaire qui puisse permettre de protéger et de renforcer la production locale. Ce n’est pas le cas pour le Cameroun. Je rappelle qu’il y a des pays qui n’ont pas la moitié de nos ressources, mais qui s’en sortent mieux que nous. Le développement pour qu’il puisse être durable, c’est d’abord l’autonomie de sa monnaie. J’aime aussi à rappeler le combat de Monsieur Djonga pour stopper l’importation des poulets, cela a développé bon gré malgré, une filière avicole, qui aujourd’hui est très prospère. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour toutes les filières au Cameroun ? Et là on assisterait vraiment à un développement inclusif pouvant permettre d’en contrôler et garantir la durabilité.

Au final on tourne autour d’une impasse, puisque relancer le système productif national c’est aussi trouver et mobiliser les capitaux qui vont avec, capitaux que le pays ne peut générer qu’en vendant des ressources naturelles, que faut-il donc faire ?
Je vous concède le fait qu’il existe des difficultés avec la gouvernance pour déjà optimiser les ressources qui sont actuellement disponibles. De même je concède aussi qu’il y a des problèmes d’opérationnalité des responsables de la gestion des choses publiques, ce n’est pas moi qui le dit, il faut voir tout le monde aujourd’hui en détention. Mais en réalité, les capitaux dont vous parlez, sont créés par le système. Ce n’est pas Dieu qui a donné les capitaux aux occidentaux. Nous partons nous les africains de la base qu’il faut qu’on ait de l’argent mais ce qu’on oublie c’est que si notre système produisait, le problème ne se poserait pas. Maintenant pour produire, il faut faire face au défi de la compétitivité. En l’état actuel de l’économie où on attend les capitaux des autres pour nous développer, il y a des chances que le développement ne soit pas durable dans notre pays, vous pouvez vous-même en faire le constat.

Si vous aviez un message à passer aux participants de ce forum de Rio, que leur diriez-vous ?
Je ne vois pas quel message je peux passer à un forum de ce type. Habituellement, chacun vient à ce type de rencontre avec ses problèmes et il repart comme il est venu. La vérité c’est que finalement j’ai l’impression que ce genre de rencontre est une nouvelle forme d’influence. L’Europe par exemple qui est menacée aujourd’hui par la Chine, y est représentée fortement. Derrière ce genre de fixation comme l’environnement ou encore la durabilité, il y a des risques que subsiste une volonté d’empêcher la croissance de certains autres pays, qu’on souhaite maintenir sous son joug, c’est le cas de la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Lorsqu’on parle d’environnement à des pays comme la Chine ou l’Inde, ils rigolent, parce que justement, leur système productif ne peut s’arrêter compte tenu du poids de leurs populations.

Dieudonné Essomba, Igénieur Principal de la Statistique
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Industrie minière et Environnement: La difficile conciliation

Lors du récent forum minier au Cameroun, de nombreuses présentations ont montré à souhait l’importance qui doit être accordée à cette problématique

Une des problématiques importantes du forum minier qui s’est achevé le 31 mai dernier, aura été celui de la conciliation entre développement de l’industrie minière et respects des considérations environnementales. Dans son approche, le gouvernement n’a pas encore défini un cadre clair et unique relatif à la préservation des environnements tant physiques, que socio-économiques. Un des problèmes soulevés aura été celui du chevauchement entre des zones attribuées à des entreprises minières, et celles qui sont protégées pour la conservation. Prenant la parole sur le sujet, le Centre pour l’environnement et le développement (CED), a remis sur la table des discussions, la nécessité de suspendre l’attribution de nouveaux permis en vue de voir clair dans les différentes situations. « L’expérience en matière d’exploitation forestière montre que très souvent, le gouvernement semble négliger ces aspects et après, de gros conflits ne manquent pas de survenir. Pour éviter d’avoir à gérer les même contraintes qui se soldent souvent par des procédures coûteuses et difficiles à gérer pour l’Etat, il est important de bien appréhender la situation de manière étendue avant », a expliqué Samuel Guiffo, le responsable de cette organisation.

Le besoin de renforcer la capacité à comprendre la chaine des valeurs.
Même si un cadre légal clair n’existe pas encore, le gouvernement semble se préoccuper des questions environnementales. La principale exigence actuellement est la réalisation d’une étude d’impact par des cabinets d’études agrées. A la suite de cette étude d’impact, les audiences foraines sont réalisées et donnent la possibilité à toute personne intéressée de venir faire entendre une quelconque prétention. Mais la démarche du gouvernement ne semble pas suffisante. Selon certains experts, posséder un cadre légal ne suffit pas. Il faudrait encore avoir l’expertise pour clairement identifier la chaine des valeurs devant servir de contrepartie pour les impacts environnementaux. De plus, le gouvernement semble déjà, en matière forestière, manquer de personnel et n’a pas présenté une issue pertinente de suivi des activités minières et de leur impact sur l’environnement. « Il faut pour chaque projet une bonne étude de base du projet, pour avoir un aperçu clair et net des enjeux qui existent. Ensuite il faut discuter avec les communautés locales pour avoir une idée de ce que cela pourra entrainer comme conséquences et enfin discuter en tenant compte du maximum d’exigence dans la transparence. Le Cameroun pourra ainsi avoir une exploitation minière durable », a expliqué Brendan Schwartz, un des responsables du réseau de lutte contre la faim (RELUFA), au Cameroun.

. Et de travailler avec toutes les parties prenantes
Pourtant et au-delà du débat, des entreprises se disent prêtes à tenir compte des normes environnementales. « Nous avons travaillé et continuons de le faire, pour éviter au maximum les aires protégés. C’est pour nous une préoccupation réelle. Nos équipes sont ouvertes pour s’y mettre avec l’administration, les organisations de la société civile et les populations concernées », a expliqué David Meehan, le Directeur des Opérations pour Sundance Resources, l’entreprise opérant sur le fer de Mbalam. Selon ce responsable, la question environnementale pourra aller au-delà de la convention minière. « Comme je l’ai dis dans ma présentation, nous consacrerons 0,5% de nos bénéfices nets à la gestion des problèmes environnementaux et communautaires », a-t-il expliqué. Une position louable mais à surveiller selon le RELUFA. « C’est une bonne nouvelles, mais les communautés doivent aller plus loin encore, la question est de savoir ce à quoi équivalent les 0,5%. Il faut s’assurer que leur valeur permettra de combler la dégradation causée sur les différents environnements concernés par le projet. Et pour cela, il faut un travail concerté et surtout une communication permanente entre les différentes parties prenantes. Selon des expertises internationales, près de 60% des exploitations minières sont à ciel ouvert causant une défiguration permanente du territoire due aux procédés d’exploitation. Le principal problème dans une mine est la gestion des déchets. (79 tonnes de résidus miniers sont nécessaires à la production d’une once d’or). L’une des résolutions du forum minier aura été de travailler avec la société civile, les communautés riveraines et tous les experts, pour s’assurer que l’exploitation par le Cameroun de ses mines, n’aura pas les mêmes lacunes environnementales que celle des forêts.

L’activité minière a un impact réel sur l’environnement
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Cameroun: Le Centre pour l’Environnement et le Développement s’allie aux médias

Cette organisation impliquée dans le plaidoyer pour une prise en compte du facteur développement durable a présenté les bases de collaboration avec des médias

Le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED), une organisation camerounaise impliquée dans les questions d’environnement et de défense d’un « développement juste », a réuni samedi 29 octobre 2011 des représentants des médias, en vue d’examiner avec eux la possibilité de mettre en place une plate forme de collaboration pour soutenir ses différentes activités de plaidoyers. «Pour parvenir à nos différents objectifs, nous avons pensé qu’il était important de faire un travail en amont. C’est-à-dire créer un cadre d’échange avec les médias afin de les familiariser aux différents termes et expressions techniques relatifs aux thématiques sur lesquelles travaille le CED, ce afin de mieux les expliquer au plus grand nombre», a fait savoir Samuel Nguiffo, le responsable de cette organisation. «Les médias, acquis à la cause sociale, pourront nous accompagner dans nos combats. Et en tant que 4è pouvoir, on espère qu’ils parviennent à faire pression sur les décideurs afin que nos préoccupations soient pris en compte dans les cercles de décision» a-t-il ajouté. La proposition a fait l’objet d’une appréciation positive de la part des médias présents à la rencontre. «Notre intérêt aura été marqué par la possibilité offerte par la plateforme, de pouvoir accéder à des données qui nous permettra éventuellement de mieux traiter les informations relatives aux thématiques et problématiques de développement juste», a fait savoir Alain Noah du journal le Messager.

Sur la base de la plateforme, le CED devrait fournir aux médias qui y sont intéressés, des connaissances spécifiques dans divers domaines (forêt, foncier, changement climatique, industries extractives), la primeur de l’information dans les domaines sus-évoqués et dans la mesure du possible, des voyages de terrains pour évaluer d’eux même la réalité des faits dénoncés par ses investigations et matérialisés dans divers supports. «Au-delà de l’activité journalistique pure, nous pensons que la plateforme sera le cadre pour améliorer son carnet d’adresse relativement à ces questions, et surtout une occasion pour se former dans un domaine déterminant pour l’avenir mais que peu de personne semble comprendre» a fait savoir Mireille Fouda Effa, la responsable de la communication de cette organisation. L’organisation a écarté toute idée de vouloir fédérer autour d’elle des médias. «Les journalistes avec lesquels nous allons collaborer seront libres de mener leurs propres enquêtes et de tirer leur propres conclusions, nous n’interférerons d’aucune manière dans leurs productions» a précisé Samuel Nguiffo. Le CED s’est donné pour mission de prôner la transformation non violente dans l’approche des conflits d’accès et d’usage des espaces et des ressources. A cet effet, il s’est fixé des objectifs dont le but est de contribuer à la protection des droits, des intérêts, de la culture et des aspirations des communautés locales et autochtones des forêts d’Afrique Centrale. Ce, par la promotion de la justice environnementale et de la gestion durable des ressources naturelles dans la région.

Séance de travail avec des journalistes
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Premiers Etats-Généraux de l’environnement au Cameroun

Ils s’achèvent le 28 octobre et devrait déboucher sur la formulation claire de propositions

Le Cameroun organise depuis lundi 24 octobre, et ce jusqu’au 28 octobre prochain, les tout premiers états-généraux de l’environnement. Lors de l’ouverture des travaux, le ministre de l’Environnement et de la Protection de la Nature (Minep) Hele Pierre a souligné l’urgence de revoir la politique environnementale actuellement en cours dans le pays : La solution envisagée, c’est la gestion durable, la promotion d’une économie verte, le transfert réel des technologies et la coopération internationale. Il sera donc question au cours de ces états- généraux, de contrecarrer les effets néfastes la forte diminution des ressources naturelles du Cameroun et l’émission toujours plus importante des gaz à effet de serre. Ces états-généraux qui regroupent les experts du domaine de l’environnement, les universités et les institutions de recherche, visent entre autre à : faire un diagnostic national de l’environnement et de la politique environnementale, attirer l’attention sur l’exploitation anarchique des ressources naturelles, confronter les expériences d’ici et d’ailleurs, apporter une réponse consensuelle à la manière de relever les défis actuels, établir une plate-forme de dialogue.

Il est attendu à la fin de la rencontre de Yaoundé la formulation claire de propositions et de mesures consignées dans un document qui servira de cadre de cohérence pour l’action publique en matière d’environnement et de développement durable. Déjà au plan national, le Cameroun a ratifié la déclaration de Yaoundé. Elle comporte entre autre l’adoption des politiques nationales harmonisées en matière de forêts, l’accélération de la mise en place des instruments d’aménagement, notamment des systèmes de certification reconnus internationalement, agréés par les États, ainsi que le développement des ressources humaines pour leur mise en uvre.

Sur le plan sous régional, le Cameroun a signé de nombreuses conventions telles que le Traité relatif à la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale. Il a pour but de mettre en place un cadre juridique global qui doit régir et consolider la coopération sous-régionale dans le domaine de la conservation et de la gestion durable des écosystèmes forestiers.

Premiers Etats-Généraux de l’environnement au Cameroun, du 24 au 28 octobre 2011
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Copenhague 2009 : Le début c’est aujourd’hui

Le Cameroun, s’alignant sur la position africaine, espère que les promesses des plus gros pollueurs de la planète seront tenues

Tous à Copenhague
Les premières négociations engagées au sommet sur le climat de Copenhague, se sont ouvertes aujourd’hui. Symbolique du problème, un ours en glace a accueilli les premiers participants mais à la fin du sommet, dans onze jours, il ne sera plus qu’un squelette en bronze. Une manière que les associations écologistes ont utilisée pour souligner que le temps presse. Avant même de débuter, le sommet a déjà obtenu une première victoire, celle de la mobilisation. Même le pape Benoit XVI s’est prononcé sur la question.

Dans cette perspective, pour garantir le plein succès de la conférence, j’invite toutes les personnes de bonne volonté à respecter les lois placées par Dieu dans la nature, et à redécouvrir la dimension morale de la vie humaine.
Benoit XVI

Malgré l’impression de lenteur que peut donner l’observation au jour le jour des discussions sur le climat, celle-ci ont rapidement avancé, en moins de vingt ans. En 1992, la Convention sur les changements climatiques a officialisé l’importance du problème. En 1997, le protocole de Kyoto a posé la responsabilité des pays développés en les engageant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. En 2001, le traité a tenu face à l’opposition des Etats-Unis. En 2007, à Bali, les pays du Sud ont ouvert la porte à leur propre engagement ultérieur. 2009 semble être un point d’arrêt. La conférence de Copenhague s’ouvre sous le signe de deux décalages. D’une part, celui entre les engagements des pays et ceux que recommande la communauté scientifique, réunie dans le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Alors que celui-ci indique que, pour limiter le réchauffement planétaire à 2 °C en 2050, il faudrait réduire de 50 % les émissions mondiales, les engagements concrets sont très en deçà de cette perspective. Au contraire, les émissions ont augmenté, depuis 2000, plus rapidement que jamais auparavant, à 3,4 % par an.

L’Afrique unie autour de l’idée de compensation financière
Il y a d’autre part le décalage entre la responsabilité peu disputée des pays du Nord et leur incapacité à maîtriser leurs émissions. Seuls quelques pays européens ont réussi à respecter réellement les engagements de Kyoto, tandis que les Etats-Unis, le Canada, l’Australie les ont largement dépassés. Cela explique la radicalisation des pays en développement, réunis au sein du groupe dit des 77, au rang desquels l’Afrique.

L’Afrique n’est pas prête à signer n’importe quel accord tant que nos revendications et nos exigences ne sont pas prises en compte.
Djibo Leyti Kâ, le ministre sénégalais de l’Environnement

En novembre dernier, lors d’une rencontre internationale à Adis Abbeba, en Ethiopie, les chefs d’Etat africains s’étaient mis d’accord sur les questions clés à aborder lors de ce sommet. Les objectifs à atteindre sont, dans les prochaines années, l’atténuation des changements climatiques, l’adaptation de l’Afrique aux changements climatiques, le transfert des technologies, le renforcement des capacités des pays africains, et le financement. Seulement, les experts pensent que c’est très mal embarqué. Ils voient mal comment ce que l’occident a refusé à Kyoto, ils l’accepteront aujourd’hui. Surtout que la négociation ne peut plus s’envisager sous le seul prisme de l’opposition Nord-Sud.


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Les données du problème ont évolué
Plusieurs raisons soutiennent cet argument. D’abord, parce que le but du sommet n’est pas de désigner un vainqueur, mais plutôt de répartir équitablement un ensemble d’effort pour des nuisances auxquelles aucun pays n’échappera. Ensuite, parce que la rapide croissance des grands pays émergents fait que plusieurs de ceux-ci (Chine, Inde, Brésil) sont devenus des émetteurs massifs de gaz à effet de serre, équilibrant par là même les responsabilités entre le nord et le sud. Deux autres données d’une importance non négligeable ont eu leur dose d’influence. La première est que la contestation grandit contre les mécanismes de marché prévus par le protocole de Kyoto, notamment les mécanismes pour le développement propre(MDP), qui ont enrichi l’occident et dégradé un peu plus l’Afrique. Ensuite, le mouvement écologiste, qui a toujours influencé la négociation climatique, évolue lui aussi dans son analyse : pour la première fois, il soulignera l’importance des politiques sociales menées au sein même des pays, en mettant en avant le concept de « justice climatique » conduisant à la « justice sociale ».
Dans 11 jours le monde sera fixé. Le protocole de Kyoto expire en 2013, et déjà la plupart des pays participants ont renoncé à l’espoir de parvenir à Copenhague à un traité énonçant des objectifs contraignants sur la réduction des émissions de Gaz à effet de serre et l’aide aux pays pauvres, mais tous espèrent pouvoir en attendant, conclure un accord politique.


G. Nicolet / Bios)/n

Environnement-Climat: Le Cameroun abrite une réunion des parlementaires africains

La dégradation du climat touche les rendements agricoles partout dans le continent

Partout dans le monde d’éminents scientifiques s’accordent à dire que la fin du présent siècle sera marquée par les problèmes liés au réchauffement climatique. De fait, on admet même déjà que de nombreuses régions dans le monde souffriraient de la dégradation du climat et de ses conséquences. L’Afrique n’est pas en reste dans cette vaste préoccupation. De nombreuses études tendent à démontrer que l’Afrique est le continent le plus vulnérable aux changements climatiques et commence à enregistrer les désastres du réchauffement climatique. Désertification, sécheresse persistante provoquant l’extinction de la flore et de la faune, forte inondation par endroit, surtout dans la zone ouest africaine cette année. Elévation du niveau des mers liée à la fonte des glaciers. Baisse considérable des rendements des terres.

C’est dans ce contexte que devaient se retrouver au sein de l’Assemblée nationale du Cameroun à Yaoundé, des parlementaires du Réseau Africain pour une Communauté Climatique d’Afrique de l’ouest et du centre (REPAC/AOC). Le thème retenu pour cette conférence était la sécurité climatique, les perspectives post-Kyoto et le développement durable de l’Afrique subsaharienne. Mais cette réunion a du être renvoyée pour la période du 24 au 30 août prochain à Cotonou au bénin. D’après le journal le Messager qui rapporte l’information, Raphaël Hanmbock le président de ce réseau justifie ce report par le fait que sans donner de véritable raison, l’assemblée nationale du Cameroun a décidé de ne pas abriter cette rencontre. Bien plus, une autre rencontre de même type et avec les mêmes objectifs se tiendra dans la période du 25 au 27 juin 2009. Elle est organisée par l’honorable Cyprian Awudu Mbaya, député du Social democratic front (Sdf) à l’Assemblée nationale et coordonnateur du réseau des parlementaires panafricains pour les changements climatiques(REPPACC). Cette situation a déplu à Raphaël Hanmbock qui estime que les enjeux de cette nature ne devraient pas souffrir du contrecoup des problèmes subjectifs et de leadership.

Quoiqu’il en soit les observateurs déplorent cette situation et pensent qu’en lieu et place des questions personnelles, les africains doivent clairement définir les défis et les objectifs qui les interpellent et leur peuples avec dans le cadre des changements climatiques. Il est question d’organiser une action de lobbying auprès des négociateurs, qu’ils soient des différents gouvernements ou de la société civile, afin que dans les dispositions du futur instrument, l’Afrique soit traitée avec équité. L’idée est de sortir de cette rencontre avec une position commune. Avec moins de 6% d’émission de gaz à effet de serre, l’Afrique est une véritable victime de la détérioration climatique. L’exemple du Cameroun où L’agriculture est sans conteste, l’un des secteurs le plus important de son économie, est assez illustratif. Reposant essentiellement sur la pluviométrie et ses diverses implications sur la fertilité des sols, la campagne agricole cette année 2009 a débuté avec un retard suite à celui des premières pluies.

Les modèles climatiques régionaux prédisent que la combinaison des facteurs que sont la hausse des températures, la baisse et l’irrégularité des pluies, la montée des eaux de mer, les situations extrêmes (inondations, sécheresses) résulteront inéluctablement en une réduction sensible de la production et de la productivité agricoles, une plus grande sensibilité des cultures aux attaques des ravageurs, une réduction des ressources en eau disponibles, une baisse de la fertilité des sols et de la productivité animale. Aussi, un impact considérable se fera-t-il ressentir sur la disponibilité de ressources humaines pour le secteur agricole, le nouvel environnement climatique créant les conditions favorables au développement de maladies déjà endémiques (paludisme, maladie du sommeil, méningite, etc.)

L’Afrique a donc une carte à jouer à Copenhague et ne devra pas se contenter d’aller assister au spectacle ou pire d’y arriver en rangs dispersés. Les changements climatiques restent un problème planétaire et les réponses à y apporter requièrent une vision partagée et une solidarité effective; les actions à mener doivent également se développer à partir d’approches aux différentes échelles et qui se renforcent mutuellement.


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Qu’est ce que le développement durable pour les camerounais?

Quelques avis recueillis à Yaoundé!

Jdc a baladé son micro dans les rues de Yaoundé, voici quelques définitions de cette notion!

Il faut planter des arbres
Le développement durable est un concept savant, globalisant, qui veut à mon avis étendre les préoccupations qu’il y a à tenir compte d’un certain nombre de facteurs, quand on s’engage sur le champ du développement. Si on prend par exemple un domaine comme l’exploitation forestière; alors appliqué à ce domaine, le concept de développement durable voudrait simplement dire qu’en même temps qu’on abat des arbres, en même temps on devrait réfléchir sur la préservation de l’écosystème et de l’équilibre du monde en termes de production, notamment de l’oxygène parce que c’est essentiellement à ça que la forêt est destinée. Dès lors qu’il y a une trop vaste déforestation, c’est-à-dire une déforestation déraisonnée, il y a donc des préoccupations qui commencent à être soulevées d’où la nécessité d’exploiter de façon raisonnable quitte à ce qu’en même temps qu’on abat, qu’on songe à planter des arbres qui vont continuer à maintenir un certain équilibre et à fournir à l’humanité l’oxygène dont elle a besoin.

Eugène Messina, Journaliste
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Préserver tout ce qu’on retrouve dans l’environnement
Le développement durable pour moi c’est le fait de préserver l’environnement avec tout ce qu’on y retrouve à savoir l’espèce animale, l’espèce humaine, la faune, la flore. Préserver l’air, éviter de polluer l’air, éviter de tuer des animaux sauf en cas de nécessité pour les besoins d’alimentation des êtres humains supérieurs, c’est important de le préciser. Préserver la couche d’ozone afin d’éviter la pénétration violente des rayons ultra violets. De façon générale en tout cas, pour moi, le développement durable c’est le fait de préserver l’environnement et tout ce qu’on y retrouve.

Rosine Besseng, Animatrice
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Il faut éviter de polluer l’air
Par rapport à l’environnement, le développement durable c’est protéger l’environnement, et éviter de l’assaillir. Dans tous les cas, que ce soit en ville ou au village, tout le monde doit préserver son environnement pour que ça puisse durer. Eviter de polluer l’air, ne pas trop brûler les arbres, ne pas trop les couper non plus. Mais plutôt pratiquer le reboisement. Tout ceci freine le réchauffement climatique dont nous sommes en train de faire face à l’heure actuelle.

Darin’s Le Negro, Artiste musicien
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Il faut préserver l’espèce vivante
Pour moi, le développement durable réside beaucoup plus dans le reboisement. Le fait de planter des arbres au quotidien permet de protéger la nature. Il faut également protéger les espèces. Ne pas tuer les animaux. Bref garder la nature si possible comme avant, à l’état primaire avec beaucoup de plantes.