Cameroun: 81, 9% des populations urbaines écoutent la radio

Ce pourcentage représente le résultat d’une étude menée au 2e semestre 2015 par les organismes Médiamétrie et Sew-Cametrie à Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam

Entre le 6 septembre et le 30 novembre 2015, en moyenne plus de 8 habitants de Douala, Yaoundé, Bamenda et Bafoussam sur 10 (81,9%) ont écouté la radio pour une durée d’écoute de 2 heures et 23 minutes en moyenne par jour et par personne. CRTV Radio Nationale, RFI et Equinoxe FM sont les 3 stations les plus écoutées au Cameroun sur un jour moyen du lundi au dimanche (quart d’heure moyen).

Rappelons qu’en Afrique, Médiamétrie conduit des études déclaratives d’audience TV et Radio en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en République Démocratique du Congo avec Omedia et à Madagascar avec Hermès Conseils.


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Douala: Près de 100 «bendskineurs» provoquent Issa Tchiroma

Le ministre de la Communication sortait d’une visite de courtoisie, à Equinoxe télévision, à Bonakouamouang le 18 octobre 2011

Rumeur
Les « Bendskineurs », conducteurs des motos-taxis, étaient massés à la station-service Total Bonakouamouang, en face de l’entrée de l’immeuble de la clinique Saint Pierre qui abrite les installations d’Equinoxe Télévision, Radio Equinoxe et le quotidien La Nouvelle Expression. Ceci, à cause d’une rumeur folle faisant état de la fermeture de la TV de Sévérin Tchounkeu. C’est pourquoi ils se sont mobilisés pour dire non à la « machination de l’Etat ». «Equinoxe c’est la seule télé qui nous donne encore les informations vraies. On nous a dit qu’on était en train de sceller la télé. Par amour, nous sommes venus lui apporter notre soutien » scandent avec verve les conducteurs de motos. La rumeur qui se répand telle une trainée de poudre s’amplifie au fur et à mesure que le temps passe. L’impressionnant dispositif sécuritaire qui veille conforte les protestataires dans leur position. «Quand nous sommes arrivés, la police était partout. L’entrée de la télé Equinoxe était minée. On a donc cru que le ministre est venu fermer la télé. C’est pourquoi vous nous voyez nombreux », soutient un Benskineur.

Etoudi 2011
Il faut les précisions de quelques journalistes de la chaîne pour leur enlever cette idée de la tête. « Le MINCOM n’est pas venu fermer la TV. En ce moment même, il est en direct sur Equinoxe », lâchent lesdits journalistes. Cette information rassure quelques-uns. D’autres n’y croient pas et sont obligés de se rendre dans un bar à côté, pour constater que l’information est authentique. Issa Tchiroma est bel et bien en direct, interrogé par Polycarpe Essomba, Edmond Kamguia, Suzanne Kala-Lobé et Omer Mbadi, tous journalistes du groupe. Ceci, dans le cadre de l’émission Etoudi 2011. Malgré cette preuve, les Bendskineurs ne capitulent pas. Ils restent campés sur leur position. Quand le MINCOM pointe son nez dehors, l’adrénaline monte d’un cran. « Menteur, bandit, dictateur ». Ce sont là quelques injures lancées à Issa Tchiroma pendant qu’il quitte l’immeuble Saint Pierre. «Bandits, vous avez vendu le pays » scandent-ils pendant le passage du patron de la communication au Cameroun. Celui qui croyait avoir un fan club au sortir d’Equinoxe télévision est plutôt surpris par l’attitude des conducteurs de motos qui menacent d’en découdre avec lui. C’est sous forte escorte policière que celui-ci monte à bord de son véhicule. Le MINCOM parti, les Bendskineurs se retournent vers Polycarpe Essomba, le présentateur de l’émission. « Tu es le meilleur ! Continue comme ça ! », lancent-ils, en le portant en triomphe.

Le ministre de la communication était invité de l’émission « Etoudi 2011 » sur Equinoxe Tv
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Hervé Kengne, meilleur reporter de basket-ball au Cameroun

Le journaliste de radio Equinoxe, toujours humble malgré ce prix décerné par la Fécabasket. Portrait.

Hervé K, plus qu’une signature, c’est tout un symbole dans le paysage audiovisuel du littoral, certainement au-delà. Tous les jours, nombreux sont les auditeurs de radio Equinoxe scotchés pour écouter ses reportages quelque que soit la discipline sportive. Ces dernières années, le journaliste imprime sa marque certes en football, mais de plus en plus en basket-ball.

La passion de la radio
Doté d’un baccalauréat A4 (littéraire), il passe un an à ce qui s’appelait à l’époque Ouest médias communication, à Bafoussam. L’année d’après, il poursuit son apprentissage via les stages à Crtv Ouest, puis dans le littoral. Si certains confrères peuvent se targuer d’être passés par les écoles de journalismes, ce n’est donc pas le cas du jeune Hervé Kegne, qui ne le cache d’ailleurs pas. Je n’ai pas fais l’école de journalisme, je suis un communicateur qui après le lycée a commencé par des manifestations sportives dans les quartiers, les entreprises, les soirées vip. J’ai commencé à faire des petits stages à la Crtv provincial à l’époque, début des années 91 – 92. J’ai eu la chance de côtoyer Joseph Clément Omgba, très sympathique, et Mme Michelle Makaké, paix en son âme, qui nous ont beaucoup encadré. Ces professionnels n’ont pas lésiné sur les moyens pour l’encadrer et d’autres jeunes aussi. Hervé K s’en souvient : nous avons travaillé avec de véritables professionnels, Mme Makaké nous a donné la possibilité de participer aux conférences de rédaction, d’intégrer ce milieu. En 1994, on participait déjà à des émissions structurées par nous-mêmes, à la FM 105 sous la coordination également de Jacques Logmo. Ça fait quand même une quinzaine d’années que j’essaie de me battre, sur tous les fronts .

L’aventure avec Equinoxe radio
Voix incontournable de radio Equinoxe, Hervé K pour les auditeurs, c’est devenu une signature, mais qui ne me fait pas bomber le torse, parce que je pense que j’ai encore beaucoup de travail à faire. Je pense aussi à tous ces jeunes qui aspirent à une carrière de journaliste ou de MC (Maître des cérémonies). On a l’obligation d’aller toujours fouiller très loin, pour présenter quelque chose de très intéressant pour cette nouvelle génération, confie-t-il en toute simplicité. Passionné de radio, il se présente entre 2001 – 2002, au casting lancé à Douala par la chaîne avant son démarrage effectif. Ce fut un recrutement assez rude, conduit par le doyen Richard Ekoka SAM Ewandé, indique Hervé qui se dit heureux d’avoir été retenu. Depuis, son quotidien a changé pour s’adapter aux exigences de la radio. Réveil à 4h30, parti de la maison à 5h10 au plus tard, arrivée au bureau à 5h30. Première chose à faire, allumer les ordinateurs et début de la recherche de la dernière actualité sur la toile. Etre prêt pour le journal des sports de 6h30 – 6h50. Suit immédiatement la préparation du journal de 8h30 – 8h55, qui marque la fin de la production matinale en direct et descente sur le terrain. Retour à la radio vers 14h pour l’émission, « la tribune des supporters » jusqu’à 16h20. Je reste à la radio jusqu’à 19h environ, c’est une journée pleine, fort heureusement, je n’ai pas encore d’enfant à la maison sauf ma moitié pour le moment, lance-t-il avec un sourire.

Hervé K.
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Toujours humble
Impossible d’être déconnecté du monde du sport, même hors des stades et des studios. Ses loisirs tournent toujours autour, j’aime aller danser, je n’aime pas de films, je regarde tout ce qui est sport à la télé, lecture des magasines sur le sport, je dépense une grosse fortune mensuelle pour cela, affirme-t-il. Doté d’un franc parler, il dit ne pas se laisser manipuler par les acteurs de sports, car nombreux sont les confrères qui sont taxés d’être pro – Fécafoot ou pro – ministère des sports. Selon Hervé, La presse a encore du chemin à faire chez nous, il y’a eu des dérapages ces dernières années, on a intérêt à rapidement se mettre à la page. De même, son humilité ne laisse personne indifférente. La preuve, il garde la tête sur les épaules, malgré la distinction de meilleur reporter de basket-ball qu’il vient de recevoir. Pour lui, ce prix récompense ses sacrifices consentis depuis le début de sa carrière. Je me suis lancée ce défi il y a pratiquement 4 ans, c’est-à-dire, rehausser le niveau du basket-ball dans la ville de Douala dans les médias, essayer de partager cette passion avec tous les confrères. Je suis très heureux de recevoir ce prix. Qu’on se rassure, il ne compte pas s’arrêter là et ce ne sont pas les projets qui manquent. Je viens de commencer une fondation familiale, je vais d’abord commencer par asseoir cette fondation. Pourquoi pas, décrocher un contrat dans une chaîne internationale ensuite. Enfin, créer ma propre structure.

Oui, on l’aura compris. H K n’est plus un c ur à prendre.

Hervé K.
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