Cameroun : Il n’y aura aucune espèce de justice pour Martinez Zogo

Il faut oublier. On ne saura jamais la vérité. C’est mal connaître le système que de s’attendre à avoir une quelconque justice pour Martinez Zogo.

On s’en fout de lui ! Visiblement, le système a voulu l’utiliser pour faire une purge en son sein. On voit en action les Services secrets du pays ! Sauf que ceux que l’on a voulu déboulonner semblent résister. Le levier de la justice n’est aucunement actionné. C’est le politique qui agit jusqu’ici et c’est son agenda qui compte.

Voici mes raisons :

Un système manipulatoire : Le volet informationnel du système patrimonial dans lequel nous vivons est manipulatoire. Rien n’a changé dans l’affaire Martinez Zogo. Au 20 février 2023, personne n’a la version officielle. Dans un système normal, libre et transparent, le procureur/commissaire du gouvernement aurait été le premier à faire un point de presse pour formuler l’accusation.

C’est le procureur qui informe le public. Mais, dans ce dossier Martinez Zogo, le système laisse les avocats de la défense (qui sont par essence de mauvaise foi) se battre en public. C’est manipulatoire. On dirait nos débats de dimanche où le principe sur les plateaux est d’être de mauvaise foi.

Une enquête commanditée par l’exécutif et/ou le politique : La justice n’est pas incarnée par l’exécutif. Il ne faut pas attendre du chef de l’exécutif et donc, du politique, qu’il fasse la justice. Sa préoccupation première est de régner (éternellement). Il ne doit pas être juge et partie dans la mesure où pour régner éternellement, il peut être poussé à commanditer des crimes.

Je veux dire que le dossier Martinez Zogo n’est pas entre de bonnes mains dès le début. Le fils d’autrui avait même fui vers une brigade de gendarmerie croyant se mettre à l’abri. Sans succès ! Quelle est même la version officielle de cet enlèvement ? Quelle est la responsabilité de la gendarmerie ? Et on demande à la gendarmerie de mener les enquêtes. Pardon !

Le système est patrimonial et pour se renouveler, il y a rétention de ce que l’on appellerait en anglais « intelligence » (connaissance, information, renseignement, éducation de masse, etc.). Comme je le dis souvent, il n’y a aucun problème d’incompétence à la tête de l’État. Il y a même sur-compétence. Il ne faut jamais sous-estimer ses adversaires. Il faut chercher à comprendre leur stratégie.

Tous les Camerounais qui s’indignent doivent comprendre une fois pour toute que la stratégie de conservation du pouvoir est basée sur le contrôle de l’éducation de masse. Cette stratégie dispose des volets médiatiques, économiques, sociaux, etc. Nous connaissions déjà par exemple les « silences présidentiels » qui sont en réalité un mécanisme de gouvernement par la rumeur.

Ce qui est incompréhensible, c’est que nous soyons encore les premiers à faire le jeu de la rumeur. Ils font la rétention de l’information et fabriquent sous nos yeux quelques lanceurs d’alerte qui ont pour mission d’entretenir la rumeur. Nous nous arrachons en longueur de journées les rumeurs que le système les fait diffuser. Et nous trouvons ça très sérieux ! Sur le plan économique, je vous ai toujours expliqué qu’ils font exprès de nous laisser dans l’inconfort matériel.

Cela passe même par l’orientation de l’éducation nationale vers l’enseignement général qui n’aboutit à aucun métier. C’est le but ! Tant que nous serons démunis, ils nous tiendront avec quelques pitances et le système s’éternisera ou se renouvellera à jamais. Sur le plan social, ils nous cognent les têtes. Ils démontrent aux uns que les autres représentent une menace pour eux. Ils trouvent quand même certains parmi nous pour animer ce genre de débats identitaires. Ils opposent Nordistes et Sudistes, Francophones et Anglophones, Bamilékés et Betis, Chrétiens et Musulmans, Mbenguistes et Nationaux, etc.

Ce qui est incompréhensible en ce 21ème siècle de l’information où nous avons des sources alternatives de communication et de formation, c’est qu’on arrive à expliquer à celui qui a faim que c’est la faute de l’ethnie qui est au pouvoir ou qui veut déjà prendre le pouvoir. Et nous faisons le jeu croyant résoudre notre problème de faim ou croyant protéger notre pitance. Ils nous ont mis dans l’inconfort. C’est le but. Ils nous empêchent de s’aimer. C’est le but. Ils nous font baigner dans la rumeur, c’est toujours le but.

Au sujet de Martinez Zogo, ils nous manipuleront jusqu’au bout. Ils diffuseront toujours des mensonges. En communication, il s’agit des faits que l’on a amplifié, amputé ou modifié. C’est pour cela que le « grand reportage » d’un journaliste comme Guy Zogo contiendra toujours des éléments de vérité et de mensonge. Pourquoi ?

Parce que ses informateurs s’arrangeront toujours à l’utiliser pour fabriquer exactement les effets désirés : Tantôt Guy Zogo et les lanceurs d’alerte sont crédibles, tantôt ils sont non crédibles. C’est ainsi que le système patrimonial nous embrouille et nous tient. C’est ainsi qu’il se renouvellera sous nos yeux et avec notre bénédiction si nous n’y prenons garde. Par exemple, certains radicaux disent déjà merci à Paul Biya parce qu’il « a arrêté Amougou Belinga ». A bon ?

Mes chers compatriotes, nous sommes manipulés. Nous devons en prendre conscience UNE FOIS POUR TOUTE et décider de suivre ceux qui nous proposent de mettre fin à ce système patrimonial en vue de créer une société normale, libre et prospère. Nous le méritons. C’est le sens de notre engagement politique. Et c’est à vous de décider.

 

Comment préserver la durabilité des espèces vivantes camerounaises?

Les hautes autorités, les écologistes et autres experts, tous aux petits soins des espèces menacées dans le Nord du Cameroun.

La problématique de la gestion durable de la biodiversité était au centre des travaux du comité de concertation pour la conservation de la biodiversité dans le Nord, réuni en décembre dernier à Garoua. Le bilan de cette session de travail apparaît bien sombre pour certaines espèces animales telles que le guépard, le rhinocéros et le lycaon (pour ne citer qu’elles). Le constat est sans appel, ces espèces ont partiellement disparu du Nord du pays. Le triste bilan continue car les lions et les damalisques sont quand à eux en voie de totale disparation. Le comité de concertation pour la conservation de la biodiversité dans le Nord précise que le phénomène ne fera que s’accroître car la déforestation sauvage prend de l’ampleur au Cameroun.

Cette concertation placée sous l’égide du secrétaire général des services du gouverneur du Nord, Fritz Dikosso-Seme, entouré d’experts environnementaux et des fervents militants écologiques, a permis des débats intéressants et constructifs afin d’éradiquer ce problème d’espèces animales menacées. Tous les interlocuteurs se sont entendus à l’unisson pour un objectif commun, à savoir la sauvegarde sur le long terme de l’importante biodiversité camerounaise. Le mot d’ordre de Fritz Dikosso-Seme a retenti tel un cri du c ur en insistant sur le fait de travailler en synergie pour mettre sur pied un plan d’actions réaliste pouvant permettre d’atteindre les objectifs. Ces objectifs sont simples: préserver de façon durable les animaux sauvages menacés de disparition et autre exode massive due à une déforestation sans foi ni loi.

Le comité de concertation pour la conservation de la biodiversité dans le Nord s’est par ailleurs déjà associé au Minepat (Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire) pour planifier des projets de zonage de la région Nord avec l’appui et l’implication des autorités communales, territoriales mais aussi traditionnelles dans ce long processus de conservation de la biodiversité. Leurs actions conjointes devraient permettre, en priorité à la région Nord puis à tout le Cameroun, un développement systématique des énergies renouvelables car elles serviront de palliatif aux fréquents feux en milieu forestier. Le dernier point abordé et pas des moindres a été le reboisement massif des forêts. Des activités de promotion et de sensibilisation vont être engagées dans tout le pays pour une prise de conscience rapide car le Cameroun court à sa perte si sa biodiversité disparaît ou se réduit considérablement. 2011 sera sans aucun doute l’année de la préservation du territoire.

Les lions et les damalisques sont quand à eux en voie de totale disparation. Ici en illustration, un damalisque.
http://www.freemages.fr)/n