Carburant: L’Etat sur le point de revoir le calcul du prix à la pompe

Le ministre des Finances a divulgué l’information au cours de la rencontre avec la mission du Fonds monétaire international

L’état supporte 200 Fcfa sur le prix du carburant depuis 2007
D’après Emmanuel Essimi Menye, ministre des Finances, la formule actuelle n’intègre pas les éléments objectifs permettant à la SONARA d’améliorer sa gestion. On va revoir le calcul du prix à la pompe, en intégrant le cout de production à la Société nationale de raffinage (SONARA), promet le MINFI. Ce dernier n’entre pas dans les détails. Cependant, il apprend que des discussions ont été engagées avec l’entreprise depuis le mois d’août 2010, afin de s’accorder sur une nouvelle formule de subvention des produits pétroliers. Depuis 2007, en effet, l’Etat supporte 200 FCFA sur le prix du litre de carburant consommé à la pompe. Ce qui permet de maintenir inchangé le prix à la pompe, malgré les multiples flambées des prix du baril sur le marché mondial. Seulement, cette formule d’ajustement des prix du carburant à la pompe, qui, convient-il de le dire, n’a jamais arrangé le FMI, devient de plus en plus un caillou dans la chaussure du gouvernement. Un casse-tête fréquent. On comprend dès lors pourquoi le MINFI a attendu une rencontre avec le FMI pour évoquer le sujet. En dehors de cette épineuse question d’ajustement des prix du carburant, les problèmes d’énergie électrique ont constitué également un autre centre d’intérêt non négligeable. Essimi Menye a fait part des différents projets en cours pour améliorer l’offre. Il s’agit de la construction de la centrale à gaz de Kribi dont les travaux avancent au pas de course, l’acquisition des centrales thermiques financée par les banques locales qui seront installées dans les villes de Bamenda, Mbalmayo et Ebolowa. La location d’équipements qui vont permettre d’augmenter de 60 mégawatts l’offre d’énergie dont 40 à Yaoundé et 20 à Mbalmayo.

Exercice de surveillance
Au menu des échanges également, l’emprunt obligataire, l’ajustement budgétaire, les cinquantenaires, le comice agropastoral d’Ebolowa, l’adoption de la loi sur le crédit bail, le recrutement de 25.000 diplômés dans la Fonction publique, le braquage de Ecobank dans la nuit du 18 au 19 mars 2011, le décollage de Camair Co prévu lundi 28 mars 2011. Le Minfi n’a pas manqué de souligner la décision du chef de l’Etat de créer une banque agricole et une banque pour les petites et moyennes entreprises (PME). Avant d’atterrir à la capitale politique du pays ce 21 mars 2011 où elle a été accueillie par Emmanuel Essimi Menye, la mission conduite par Mauro Mecagni a séjourné respectivement à Douala et Limbé où elle a rencontré les opérateurs économiques. Cette mission séjourne au Cameroun dans le cadre des consultations au titre de l’article 4 des statuts du FMI.

Un exercice de surveillance habituel durant lequel le FMI, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), passent en revue les actions de gestion budgétaire, économique et sociale conduites par le gouvernement. Durant les descentes dans les villes de Douala et Limbe, la mission s’est rendue au port de Douala, à la Cameroon Development Corporation (CDC) et à la SONARA où elle s’est entretenue avec les responsables sur l’état d’avancement de chacun de ces secteurs. De l’avis du chef de mission, tout s’est bien passé : Il y a une reprise assez consolidée de l’activité par rapport aux exportations et au trafic maritime. Les nouvelles activités sont en forte reprise dans le secteur du bois, de la banane, du caoutchouc, bref, la situation est meilleure qu’en 2009 et il y a du progrès par rapport à l’année dernière, souligne Mauro Mecagni.

L’Etat subventionne le prix du carburant au Cameroun
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Recrutement: Le discours franc du ministre camerounais des finances Lazare Essimi Menye

Selon lui, il faudra des mesures exceptionnelles d’accompagnement pour rendre efficace la promesse du chef de l’état

Le ministre camerounais des finances, Lazare Essimi Menye, a fait savoir dans une de ses déclarations cette semaine, que le recrutement spécial dans la fonction publique de 25 000 jeunes ne posait pas de problème de budget. L’argent, il y en a toujours. Je crois que la première préoccupation du gestionnaire du budget que je suis, c’est les disponibilités budgétaires. Nous avons des réserves budgétaires, il y a des crédits qui nous permettent pour le moment, d’assurer le financement du recrutement des vingt cinq mille nouveaux agents que le Chef de l’Etat a promis a dit le Ministre. A l’occasion de son discours à la jeunesse, le président Biya du Cameroun avait fait l’annonce entre autres actions décisives en faveur des jeunes diplômés, du recrutement de 25 000 d’entre eux dans la fonction publique au courant de l’année 2011. Une annonce qui a été répercutée par le gouvernement dans son ensemble comme une providence. Cette option n’est pas politique, vous savez, au cours des vingt cinq dernières années, ce que nous avons connu le plus dans la fonction publique, ce sont les départs à la retraite. Il y a beaucoup de trous, ça veut dire que beaucoup de spécialités des corps de métier de l’Etat manquent de personnels parce que des personnes qui occupaient ces postes sont aujourd’hui retraitées et n’ont pas été remplacées tout au long des vingt cinq dernières années de crise a précisé Essimi Menye.

Mais cette solution doit être soutenue pour plus d’efficacité
Un argumentaire que des observateurs jugent plus cohérent, que le fait de vouloir faire comprendre que le chef de l’Etat a fait un cadeau à la jeunesse. Depuis les 25 dernières années, l’environnement de la fonction publique a beaucoup évolué, mais son personnel est resté quasiment le même. L’informatisation de la fonction publique camerounaise est une réalité, mais à peine 10% de son personnel mettent effectivement à profit cet avantage technologique. Le ministre Essimi Menye n’ignore pas le problème. Dans son argumentaire, il a clairement fait savoir que le plus difficile ne sera pas de recruter du personnel. Le plus dur affirme-t-il sera d’avoir le bon personnel, qui va permettre de parvenir à une fonction publique productive. Cela passe par un management efficient de la ressource humaine publique et aussi de l’octroi de formations supplémentaires et spécifiques. Ils doivent être formés car beaucoup parmi eux n’ont pas eu de qualifications nécessaires. Il y a des choses qu’ils doivent apprendre afin de trouver leur place dans notre administration. Une administration de qualité a besoin de personnes déterminées à servir le public et à n’importe quel endroit a dit Essimi Menye.

Comment rentabiliser cette action ?
La création d’emploi comme c’est le cas pour ce recrutement spécial devrait aussi selon le ministre, s’accompagner d’un élargissement de la base de production. Il est juste de remarquer avec le ministre que la solution du chômage ne passe pas seulement par des recrutements. Il faudrait que les nouvelles recrues, qui désormais deviennent des consommateurs directs, puissent trouver les biens économiques de nature à satisfaire leurs besoins. Or la consommation, un des piliers de la croissance, est encore pour une bonne part, tournée vers l’extérieur, au Cameroun. La raison tient de la faiblesse des offres en termes de pertinence au niveau local. Cette préoccupation dit Essimi Menye, doit être « celle de tous ». Au final le recrutement des nouveaux fonctionnaires sera financièrement lourd pour le budget et pour l’économie, puisque ce sont près de 9% des effectifs de l’administration qui seront pris en 4 mois. Des analystes estiment qu’il risque de coûter en trois années pas moins de 100 milliards au contribuable, entre les salaires, l’acquisition des infrastructures pour l’accueil des nouveaux et les formations qui ne manqueront pas d’être initiées pour un rendu plus efficient. 40% de cet argent financera la consommation de biens issus soit des investissements étrangers, soit de l’importation. La question majeure est de savoir comment l’Etat compte amortir cet investissement et surtout, sur combien de temps. Bien que le ministre des finances rassure sur les réserves budgétaires de l’Etat, la faiblesse de celles ci, avait pourtant été présentée comme un des motifs qui ont emmené l’administration à se faire financer sur le marché obligataire. Ce sont déjà 200 milliards FCFA sur cinq ans qui ont été empruntés. Le malaise des déficits budgétaires chroniques n’est pas loin.

Lazare Essimi Menye, ministre camerounais des finances
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Cambriolage au ministère des finances, le ministre relativise l’incident

Essimi Menye a démenti l’information selon laquelle les malfaiteurs auraient emporté un butin équivalent à 700 millions de francs CFA

Démenti sur la disparition de 700 millions de FCFA
C’est ce mardi 20 juillet 2010, pour la première fois, que le ministre camerounais des finances a publiquement évoqué ce qui est arrivé dans ses services en fin de semaine dernière. Répondant aux questions de la radio nationale, Essimi Menye a dit clairement ne pas comprendre ce qui s’est passé.

Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’étais en voyage à l’extérieur et mes services m’ont appelé pour m’annoncer l’incident, et ce matin je constate qu’une des portes qui accède au bureau du ministre a été fracassé et ceux qui voulaient entrer sont entrés pour le résultat que vous voyez là (…) Je suis la victime et personne ne m’a demandé ce que j’ai perdu et on parle des montants de 700 millions FCFA, c’est peut être les cambrioleurs qui se sont vantés de ces chiffres auprès des journalistes
Essimi Menye

Ce matin aussi, le procureur de la république en charge de l’enquête est arrivé sur les lieux. Le ministre s’est étonné des informations données par la presse sur les montants emportés. Sur la base de ses déclarations, il apparait que l’organisation du travail dans son département ministériel est telle qu’il serait difficile de trouver de l’argent ou des dossiers important dans son bureau. Vous savez pour emporter 700 millions il faudrait une camionnette et puis le ministère des finances ne possède pas de chambre forte pouvant conserver une telle somme affirme le ministre.

Le salaire des fonctionnaires sera payé
Le ministre a cependant admis l’existence dans son bureau des lingots d’or: c’est vrai qu’il y avait des lingots d’or qui je crois, sont des échantillons qui ont été remis à mes prédécesseurs par le ministère des mines, ils étaient là dans le coffre derrière des vieux dossiers, j’ai trouvé ces coffres-là , et il ne m’appartenait pas de les refouler, et les cambrioleurs qui cherchaient surement des billets ne les ont pas vus a dit le ministre Menye. Au ministère des finances ce mardi matin, le travail avait repris comme d’habitude. Le ministre a promis un renforcement de la sécurité déjà présente. Il a aussi tenu à rassurer les fonctionnaires sur les salaires. « Il seront payés » a promis le ministre. Sur les auteurs probables du crime, le ministre croit au vu de la situation dans son bureau que seuls des professionnels ont pu monter le coup, mais prétend ignorer savoir ce qui aurait pu les attirer dans son cabinet. Il a évoqué l’hypothèse d’être la victime de braqueurs en série, rappelant que même des services de sécurité avaient été braqués il y a quelques temps.

Une enquête a été ouverte. Mais en attendant ses conclusions, il reste difficile de croire que des professionnels aient pu se tromper d’objectif. Pour des observateurs, si des professionnels ont pu entrer au cinquième étage d’un immeuble placé sur sécurité permanente, forcer des coffres forts, repartir sans être vus et que le forfait soit seulement constaté au petit matin, c’est qu’il y avait une raison précise que seules les enquêtes permettront de savoir, si les conclusions sont rendus publiques. Le week-end dernier, le bureau du ministre camerounais des finances a été cambriolé. Les trois portes qui permettent d’accéder au bureau du ministre ont été cassées dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, par des personnes non encore identifiées.

Essimi Menye, ministre camerounais des finances
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Rappel du Gouverneur de la BEAC : Le gouvernement camerounais réagit

Lazare Essimi Menye s’est exprimé à la radio nationale, des propos clairs et prudents

Le limogeage non confirmé officiellement
Sur la question le ministre camerounais des finances qui est par ailleurs président du conseil des ministres de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC) s’est voulu prudent.

J’ai appris ce matin à la radio que le Gabon avait décidé de rappeler le gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), je ne saurais dire si c’est un limogeage.
Lazare Essimi Menye

Par la suite, il précise que la nomination à un poste de la BEAC est effectuée par le conseil des ministres sur proposition du pays compétent. Selon ces termes aucune proposition ne leur est encore parvenue et on ne peut avec exactitude affirmer que le rappel par le gouvernement gabonais de son cadre est lié ou non à la situation des évènements en cours dans l’institution.

Aucune précision définitive sur les responsabilités
Abordant la question des mesures qui ont été prises, Essimi Menye affirme que plusieurs audits ont été commandés sur les faits incriminés dès qu’ils en ont été informés, et que des premières observations ont été faites. Tout d’abord on relèvera avec lui que les sommes n’ont pas été détournées toutes au même moment. Les sommes ont été détournées progressivement et en petites quantités, c’est pourquoi pendant longtemps la situation n’a pas inquiété. affirme-t-il. Maintenant il faudrait comprendre comment et pourquoi tant d’argent est sorti dit-il. Sur les accusations portées contre Philibert Andzembe le ministre camerounais s’est logiquement gardé de toute prise de position, affirmant simplement que selon les premiers constats de l’audit, les ordres de décaissement ont tous été donnés du Gouvernement de la BEAC, ce qui implicitement ramène à Philibert Andzembe.

La stabilité fondamentale de la Banque préservée
Parlant des accords de Fort Lamy (actuel Ndjamena), Essimi Menye a simplement précisé qu’il revenait au chef d’Etat de la sous région de se prononcer sur la question. Mais il a tenu à rassurer les partenaires de l’institution, rejetant les conclusions de scandale. Selon lui si les faits soulevés sont grave, ils ne sont cependant pas susceptibles de compromettre les fonctions fondamentales de la BEAC. Il cite en exemple les démissions souvent constatées même dans les grandes structures financières d’Europe. « A des moments il peut arriver de prendre des décisions qu’on croit justes et après on se trouve face à des conséquences inattendues » affirme-t-il.

Nécessité pour la BEAC d’évoluer
Pour conclure le ministre Essimi Menye précise que la situation ne devrait pas rompre le climat de confiance entre la banque et ses partenaires. Selon lui, la BEAC est une structure en développement et les récents évènements viennent confirmer la nécessité qu’il y a à faire évoluer l’institution. Pour exemple il confie qu’à ses débuts, les pouvoirs de décisions initialement détenus par le Gouverneur, le vice gouverneur et le secrétaire Général, a été étendu à d’autres personnalités dans le souci de renforcer la collégialité. Dans le même ordre d’idée, il a confié que la banque centrale était en cours d’informatisation pour renforcer la sécurisation et un meilleur contrôle des transactions. Il termine en précisant que de nombreuses autres évolutions pourront intervenir dans un avenir proche

Lazare Essimi Menye
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Vignette sur certains produits: Le coup de force du ministre camerounais de l’économie et des finances

Sous le couvert d’une réunion de concertation, il a dicté la volonté du gouvernement

Assiste-t-on au début d’une nouvelle discorde entre le secteur privée et l’Etat au Cameroun? La question ainsi posée semble trouver une réponse affirmative. La rencontre entre le ministre des finances et les partenaires privés impliqués a laissé planer une ombre de mécontentement. La question objet de la discussion est celle portant instauration d’une vignette sur certains produits locaux et importés. la vignette est un outil de traçabilité et d’identification qui va permettre de contrôler l’origine de tous les produits distribués sur le marché camerounais tout en servant de source de recette pour le trésor public. Selon le Ministre des finances, cette vignette va aider à lutter contre la contrebande et la contrefaçon. Le tabac, l’alcool et les médicaments sont pour le moment concernés par cette mesure. Le ministre a parlé d’une vielle pratique dans certains pays, laquelle leur a permis d’avoir une certaine traçabilité. Il s’agit donc selon ses propos de maîtriser le marché. Pour les produits de consommation concernés par cette première phase, il s’agit d’une question de santé publique. Tout comme, indique le ministre des Finances, il ne s’agit pas d’une mesure d’urgence commandée pour le renflouement du trésor public. Le prix de cette vignette étant marginale : entre 4 et 5 francs Cfa. La mesure qui devrait être applicable au deuxième semestre de l’année budgétaire en cours sera assortie d’une sanction pouvant aller jusqu’à la destruction des produits objets de la contravention.

Les opérateurs concernés par la mesure ne sont pas tous satisfaits de l’intervention du ministre. Bien que ce dernier s’en soit défendu, il apparaît clairement que la mesure intervient juste après que le gouvernement ait reconnu des risques de déficit budgétaire cette année. Ne pouvant pas rentrer dans une session de modification de la loi de finance qui serait trop complexe et trop onéreuse, le ministère des finances aurait certainement fait rejaillir cette disposition qui avait déjà laissé entrevoir la difficulté de son application. Au-delà des reproches, les opérateurs font observer que les délais qui leur sont donnés pour se mettre en conformité avec la mesure sont très courts, alors même qu’elle entraînera des investissement importants pour se faire installer le système d’étiquetage. De même la mise en uvre de la mesure pour certaines structures devra impliquer des effets sur le conditionnement. Le ministre a balayé les préoccupations d’un revers de main. A une des préoccupation il a reprécisé : Prenez toutes les dispositions nécessaires, parce que si les équipes de contrôles retrouvent vos marchandises sur le marché sans étiquettes elles seront saisies.

Essimi Menye, ministre de l’économie et des finances
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Le gouvernement a officiellement annoncé l’effectivité de l’impact de la crise économique mondiale sur le Cameroun, et la nécessité de mesures urgentes pour la relance de son économie. La surprise est donc réelle lorsque l’Etat débute par une augmentation des taxes. Les conséquences n’énumèrent. Augmentation des charges à l’importation ou à la production, augmentation du coût chez les consommateurs, baisse de la consommation, faillites des petits producteurs et avec elles des licenciements et des crises sociales majeures. Les autres critiques apportées à la solution du ministre trouvent leur fondement dans les raisons qui justifient la mesure. Le ministre a évoqué le souci de recettes de l’Etat vraie. Mais le souci de santé publique convainc moins bien. Il est vrai que l’alcool le tabac et les médicaments présentent des risques majeurs d’atteinte à la santé publique, mais en réalité pourquoi ces produits et pas les autres ? La crise du lait chinois récemment vécue dans le monde n’avait trait ni à la boisson ni à l’alcool. De même en ce qui concerne l’alcool et le tabac, les contrefaçons existantes dans le monde touchent en général la protection du label ou de la fiscalité mais pas vraiment la santé car au Cameroun une cigarette étiquetée pourrait tuer autant qu’une cigarette non étiquetée.

La vérité est que les trois produits visés sont pour le moment ceux dont la consommation est restée stable lorsqu’elle ne s’est pas accrue. les analystes se sont demandés enfin si pour les produits d’importation il faudra aussi étiqueter alors même que certains de ces produit sont commercialisés par des producteur internationaux et nationaux à la réputation irréprochable comme par exemple la Centrale d’approvisionnement en Médicaments Essentiels (CENAME). Enfin la remarque est faite quant au fait que les sanctions assorties ne sont pas prévues par la loi, et la proposition du ministre de détruire les produits non étiquetés est anticonstitutionnelle. D’une part on ne règle pas tout avec les ordonnances, et d’autre part les questions relatives aux finances publiques et aux sanctions relèvent en temps normal de la loi.
La mesure s’appliquera à coup sûr, mais loin d’être une solution elle risque de constituer un risque majeur d’une nouvelle inflation surtout si elle se généralise, ce dont l’économie du Cameroun n’a absolument pas besoin.


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