AGOA: La société civile au c ur des échanges Afro-américains

Le dixième anniversaire de cette loi américaine sur le commerce avec l’Afrique se célèbre dans un contexte de baisses des échanges

10 ans de partenariat commercial
L’édition 2010 du Forum de l’AGOA (loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique) pour la société civile, qui s’ouvrira le 29 juillet à Washington, aura pour objectif de rendre les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique profitables pour les deux camps. ce forum sera suivi par un autre qui se dérouler les 2 et 3 août prochains et réunira des ministres du gouvernement américain et des pays africains avec des représentants d’entreprises du secteur privé des deux continents et d’organisations non gouvernementales pour discuter des dossiers afférents au commerce et à la coopération économique entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une des dispositions de l’AGOA, qui exige que le président des États-Unis dresse chaque année, la liste des pays désignés comme étant admis à bénéficier des avantages commerciaux qui y sont inscrits, soit parce qu’ils ont satisfait certains critères, soit parce qu’ils continuent de faire des progrès en ce sens, notamment en matière de primauté du droit, de la réduction de la pauvreté, et du renforcement des lois sur le travail et des droits de l’homme. Le thème retenu cette année est « la correction du déséquilibre commercial afro-américain : une décennie de progrès »

Un bilan global positif malgré une année 2009 morose
Aujourd’hui, alors que va se célébrer le dixième anniversaire de cette loi, le volume total du commerce (exportation et importation réunies) entre les Etats unis et l’Afrique subsaharienne dont fait partie le Cameroun, a baissé de 40,5%. Les importations américaines effectuées par les Etats-Unis en Afrique subsaharienne en 2009, dans le cadre de l’AGOA, ont chuté à 33,5 millions de dollars soit une baisse de 49% par rapport à 2008. La principale raison de cette chute est la baisse des importations pétrolières américaines à partir de l’Afrique subsaharienne, 50% en moins par rapport à 2008. Le volume global des échanges commerciaux entre l’Afrique et les Etats-unis dans le cadre de l’AGOA ont chuté eux, de 67,5 millions de dollars US à 33 millions de dollars US. La baisse a frappé tous les secteurs d’activités (équipements, aviation, véhicules, textiles, matières premières). Seul le secteur agricole a connu une hausse de 16% dans le volume global des échanges. Mais sur un plan global, Depuis la promulgation de l’AGOA en 2000 par le congrès américain, les importations aux États-Unis de produits subsahariens, à l’exception du pétrole, ont plus que doublé, atteignant 3,4 milliards de dollars par an. Parmi les secteurs où cette augmentation a été des plus marquées on note les vêtements, les chaussures, les automobiles, les fruits et les noix, les légumes et les fruits de mer transformés, les articles de maroquinerie, les fleurs coupées et les huiles essentielles. En dix ans, les importations totales américaines en provenance des pays d’Afrique admis à bénéficier de l’AGOA se sont accrues de 300 %, passant de 21 milliards de dollars en 2000 à 86 milliards.

Le cameroun obligé de se rattraper
Le Congrès a adopté l’AGOA au début de 2000 avec l’appui ferme des deux principaux partis politiques; le président Clinton l’avait ensuite promulguée le 18 mai 2000. Depuis, la branche exécutive, quel qu’ait été le parti au pouvoir, a toujours uvré en étroite collaboration avec ses partenaires africains et les autres acteurs concernés pour les aider à tirer profit de ce programme. L’AGOA avait pour but d’élargi le système généralisé de préférences qui était en vigueur pour permettre aux pays subsahariens admissibles d’exporter, hors douanes, presque n’importe lesquels de leurs produits vers les États-Unis, et elle cible notamment les produits à valeur ajoutée et non traditionnels. Parmi les pays qui ont connu une hausse importante de leurs échanges commerciaux avec les États-Unis grâce à l’AGOA figurent l’Afrique du Sud qui exporte la gamme la plus vaste de produits couverts par l’AGOA, dont les véhicules, des agrumes, du vin et des chaussures. Le Lesotho, qui est devenu le premier exportateur de vêtements de la sous-région vers les États-Unis. Le Kenya, qui exporte des roses coupées, du matériel de pêche d’agrément, des noix, des produits en plastique, des bijoux, des huiles essentielles et des vêtements, le Ghana, dont les exportations de produits à valeur ajoutée comprennent le chocolat, les bijoux, les paniers et les conserves d’ananas et enfin le Nigéria qui jusqu’en 2008 a profité pour augmenter sa vente des produits pétroliers. Le cameroun ne semble pas avoir tiré un bon parti de cette opportunité. La raison de cette contreperformance a été due à l’impréparation du secteur privé, au manque d’expertise et surtout à l’absence d’encadrement sur le plan financier et stratégique. Aujourd’hui l’AGOA semble plus, être un slogan politique, qu’on répète lors de l’énoncé des bilans dans les relations entre les Etats unis et le Cameroun. Entre 2000 et 2009, le volume des échanges effectués dans ce cadre entre les Etat unis et le cameroun a chuté de près de 80%. L’African Growth and Opportunity Act en est à sa phase III qui se poursuivra jusqu’en 2015.

Image d’illustration
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Le Camerounais Jay Lou Ava s’offre le public du Maryland aux Etats-Unis

Il se produit dans un concert à la mémoire des massacres de Soweto de 1976

Le public Américain de Washington DC assistera au baptême de feu du virtuose Camerounais de la guitare, le 3 Avril 2010 au Strathmore Concert Hall Center de Rockville dans l’Etat du Maryland. Ce sera, à n’en pas douter, l’occasion rêvée pour le jeune prodige camerounais, de rentrer de plein pied dans la cour des grands, et avoir enfin une reconnaissance mondiale, somme toute méritée. A la faveur du 35ème anniversaire du massacre des enfants de Soweto, l’homme qui fait un vibrant témoignage de ces tristes évènements, en dédiant tout un album à cette cause: « Unforgettable Soweto », sera la tête d’affiche d’un grand Gala Concert, sous le co-patronnage des ambassades Sud-Africaine et Camerounaise de Washington DC, dans l’enceinte du Strathmore concert, un luxueux espace de 1976 places.

Né au Cameroun, Jay Lou Ava, de son vrai Jean Louis Israël AVA, fait ses premiers pas dans la musique en écoutant son père jouer de l’orgue. Cet instrument est très présent dans la famille car son père s’en est servi pour composer des cantiques religieux devenus des standards, et aussi l’hymne de la réunification du pays. L’univers est donc planté pour le jeune Jay Lou qui se mettra naturellement à l’orgue, et donne son premier concert à 14 ans devant un public de plus de mille personnes. Le jeune organiste s’intéresse aussi bien aux rythmes africains qu’aux diverses musiques du monde; et pour innover, il joue du Gospel aux balafons. Plus tard, par le biais de ses frères aînés jazzmen, il découvre Duke Ellington, Charlie Parker, mais surtout Wes Montgomery qui va fortement influencer la suite de sa carrière. C’est alors qu’on retrouve plus tard le jeune guitariste aux cotés de nombreux virtuoses, dont Manu Dibango. Il se fera connaître par la suite comme leader de plusieurs groupes scolaires, universitaires, et cabarets de Yaoundé à Paris, via Dakar où il aura dirigé l’inoubliable « Oyenga ».


Après un diplôme d’Ingénieur informaticien à Paris, il se consacre un peu plus à la musique, et devient membre de l’association des guitaristes de Paris. En marge de sa carrière personnelle, Jay Lou signe avec tout son génie des compositions et arrangements pour divers autres artistes de renom, parmi lesquels Donny Elwood (artiste de l’année 1996 au Cameroun, Cora Awards, prix de la francophonie…), et le groupe  » Macase  » (découverte RFI 2001). C’est sous la houlette de la TMS Productions, une firme de droit Américain, installée à Silver Spring, dans l’Etat du Maryland et dirigée par le Camerounais Thomas Mveng qu’il fait son entrée sur la scène américaine avec « Unforgettable Soweto » (2008). Commence alors une série d’apparitions dans les milieux du jazz Americain, au cours desquelles « the Genius », comme l’appellent beaucoup de ses fans, impressionne par sa dextérité et ses mélodies envoutantes, faites des sonorités africaines et latines. Avec les Ark Jammers, Jay Lou participe à plusieurs concerts de charité dont l’enfance déshéritée de Washington (FMI auditorium, et Duke Ellington Shool of the Arts),

Le style très métissé de Jay Lou est une fusion douce entre le jazz Américain et les mélodies africaines; ce qu’il appelle lui même le PAJ (lisez pédge) ou « Progressive Afro Jazz », la musique de l’Afrique contemporaine. Plusieurs de ses compositions sont utilisées dans les spots publicitaires pour diverses télés et radios, ou encore de films documentaires (« Protection du Bassin du Congo », « Cameroun, la démocratie en marche »). Assurément, le Gala du 3 Avril 2010 constitue un tournant décisif dans la carrière de Jay Lou. Aussi, en plus du public Américain, l’artiste invite le public Camerounais de Washington DC et même des environs à venir nombreux le soutenir.

Le Strathmore Concert Hall Center de Rockville

Le livre du Camerounais Clavaire Elanga sur la « La logique de Dieu », Best Seller aux Etats-Unis ?

Conférencier émérite, il compte parmi les écrivains les plus engagés

Résumé de l’ouvrage
Dieu est-il logique ? Une question philosophique d’essence métaphysique. Autour de celle-ci gravitent nombre de préoccupations existentielles, ou s’affrontent anthropologues, biologistes, astrophysiciens, kabbalistes et exegetes de tous bords. Qui est Dieu, être suprême, loi impersonnelle ou principe? Quelle est l’origine des inégalites sociales ? Pourquoi Dieu si puissant et bienveillant, permet-il que le croyant souffre ? Existe-t-il dans le cosmos des forces qui determinent nos activites et qui font de nous des êtres differents? Avec toutes ces forces, l’homme peut-il encore être libre? Dans une approche dialectique sous-tendue d’experiences extraordinaires, l’auteur fustige les célèbres courants idéologiques des derniers siecles. Ce faisant, il ouvre de vastes horizons à la démystification des entités mésocosmiques et phénomènes paranormaux.

Quelle est la logique de Dieu ?
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Un mot sur l’auteur…
Ex professeur des Ecoles normales Cameroun, l’auteur a dû vaincre les forces du mal pour parvenir au but. Entré en 6ème au CES d’Akonolinga, c’est au Collège Madeleine à Yaoundé qu’il passe et réussit le BEPC (Allemand) en 1981. Il n’est pas une lumière comme élève, mais assez éloquent d’expression et téméraire. Ne pouvant payer ses études de la 2nd en Terminale, il devient pongeur de restaurant, man uvre, domestique tout en allant aux cours du soir. En 1983, il entre à l’ENIA d’Ebolowa (Délégué et Major de Promotion). Autodidacte par excellence, il s’illustre par une grande curiosité intellectuelle; on le dit même prétentieux.

Après plusieurs péripéties, il décroche une licence en Psychologie, et est admis simultanément à deux concours du 2nd cycle de l’ENS en 2002 (filières Philosophie et Sciences de l’Education). Il choisit l’enseignement normal tout en suivant parallèlement ses cours de Maîtrise en Psychologie Sociale. Après son DIPEN II (Août 2004), il est affecté comme Professeur de Psychologie a l’ENIEG d’Abong-Mbang. Il occupera par entre temps et par la suite des postes de responsabilité dans son administration d’origine. Frustré par son affectation dans la région de l’Est Cameroun, il demande sa retraite anticipée. En dernier ressort, il immigre aux Etats-Unis d’Amérique où il suit une formation à Ramsey Academy au Texas, et est recruté comme fonctionnaire. Ce qui ne l’empêche pas en privé de dispenser des cours dans différents centres universitaires et d’organiser des conférences.

Clavaire Elanga dans ses méditations
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