Bernard Njonga: « les mesures les plus radicales de Trump ne concernent pas l’Afrique »

De l’avis du président du parti politique Crac au Cameroun, comme d’autres observateurs, les appréhensions qu’ont les Africains de l’élection du Républicain à la tête des Etats Unis sont infondées

Les appréhensions qu’a suscitées, chez beaucoup d’Africains, la candidature puis l’élection du Républicain Donald Trump à la présidence des Etats Unis, dans la nuit de mardi à mercredi, sont totalement infondées, de l’avis d’observateurs.

Pour Bernard Njonga, président du parti politique CRAC (Croire au Cameroun-opposition), « les mesures les plus radicales du programme de Monsieur Trump sont loin de concerner l’Afrique, mais bien les Etats-Unis, les pays voisins auxquels ils sont liés par un traité de libre-échange nord-américain (NAFTA), etc. Pas l’Afrique, pas les Africains. »

« L’appréhension des Africains est née du fait que Trump connaît bien mal l’Afrique, qu’il n’en a pas parlé ouvertement pendant sa campagne, qu’il peut incarner, en apparence, le stéréotype du Blanc néocolonialiste, avec des positions hostiles aux diverses populations du Sud, qu’elles soient musulmanes, latinos ou africaines », a déclaré Hubert Mono Ndjana, enseignant de sciences politiques à l’université Yaoundé I.

« En réalité, derrière l’agressivité qu’il dégage, Trump est paradoxalement beaucoup moins interventionniste que Hillary Clinton. Les Africains n’auraient peut-être pas à en pâtir particulièrement », a conclu l’universitaire camerounais.

« A supposer que le candidat Trump ait tenu des propos ou annoncé des positions qui ont fait peur, notamment aux Africains, il n’en sera pas forcément de même avec le Président Trump », a nuancé Noureddine Mezni, ancien porte-parole du président de la commission de l’Union africaine (UA), aujourd’hui consultant international.

« Dans son discours de victoire, prononcé mercredi matin, on a remarqué un changement de ton. Trump a promis de chercher un terrain d’entente avec tous les pays qui sont prêts à vivre avec les Etats-Unis. Il s’est également engagé à travailler avec les Américains, quelque soit leur communauté ou religion, à partir du moment où ils s’attendent à ce que le gouvernement serve le peuple », a rappelé Mezni.

Un discours dont ses partisans espèrent qu’il estompe les déclarations qu’on lui a longtemps imputées, pendant la campagne électorale qui l’a opposé, ces derniers mois, à la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton. Le désormais 45ème président des Etats Unis avait tenu des propos hostiles aux Musulmans, qui représentant près de la moitié de la population du continent noir, en appelant à leur interdire l’accès au territoire américain.

« Et si les pires déclarations de Donald Trump étaient pour l’Afrique ? » titrait, en juin dernier, le journal Le Monde. « La presse africaine foisonne de déclarations fracassantes qu’elle lui attribue, mais qui sont impossibles à vérifier », d’après Laureline Savoye, du journal français. « Il faut déporter tous les Kenyans chez eux, Obama inclus », « l’Afrique devrait être colonisée pour 100 années de plus », font partie de ces déclarations controversées, jamais confirmées ni démenties par l’ex-candidat républicain.

Pour Noureddine Mezni, les Africains, comme les Américains, doivent bien s’attendre à un changement qui affectera la politique américaine avec l’élection de Trump. Ce serait toutefois davantage « un changement de style de présidence » tant ce milliardaire issu du quartier populaire Queens, de New-York, a un profil atypique. La raison qui préviendra un basculement brutal vers un nouveau système tient à la nature de la fonction qu’il exercera.

« Le président des Etats-Unis ne gouverne pas seul. Autour de lui, il y a des conseillers, des secrétaires d’Etat, un vice-président, des départements, des institutions…On emploie souvent le mot administration pour désigner cet ensemble: l’administration Reagan, l’administration Clinton ou l’administration Obama. Si l’office présidentiel ne le persuade pas de renoncer à ses propositions les plus farfelues, cette administration saura l’encadrer et le ramener à la raison, le cas échéant », a affirmé Noureddine Mezni.

Pour Hafedh El Gharbi, professeur d’histoire politique américaine à l’Université de Sousse, en Tunisie, « la fonction présidentielle saura imposer ses diktats au turbulent Donald Trump ». El Gharbi distingue, à ce titre, deux dimensions qui brideront l’élan de Trump.

Une dimension politique, premièrement, qui fait que le nouveau locataire de la Maison Blanche « n’aura pas les mains libres tant son parti est divisé, y compris au Congrès, avec les conservateurs religieux, les néo-conservateurs, les sympathisants du Tea party etc… Très vite, il comprendra qu’il devra composer avec des médias hostiles, un parti divisé, une opinion internationale sceptique, et surtout, le système des checks and balances », détaille l’universitaire tunisien.

Ce système constitue la dimension juridique qui participera de l’encadrement de Trump « son veto peut être vaincu par une majorité des deux-tiers au Congrès, c’est le Sénat qui approuve les traités et la nomination des ambassadeurs, c’est le législatif qui déclare la guerre et instaure les taxes. De même, le judiciaire aussi exerce son contrôle », poursuit El Gharbi.

Concernant, plus précisément, les menaces proférées à l’endroit des musulmans, qu’ils soient d’Afrique ou d’ailleurs, « très vite, Trump comprendra également qu’il ne pourra pas reconduire des musulmans en masse à la frontière car c’est tout simplement anti-constitutionnel. La fonction lui fera édulcorer ses propos les plus extrêmes pour qu’il compose avec les institutions en place (..) quitte à décevoir son électorat le plus à droite », ajoute Hafedh El Gharbi.

Celui qu’on rapproche volontiers du Président Ronald Reagan (1981-1989), ne serait-ce que pour leurs affinités cinématographiques, pourrait, comme son prédécesseur, être pris de cours par les événements, et changer ainsi de trajectoire, malgré lui. [i « Reagan avait mené sa campagne de 1984 autour du thème de l’intégrité politique, pour se retrouver en plein scandale de l’Affaire Iran Contra juste après ! En 1980 il se présentait comme le « superman » qui lavera l’affront de la prise d’otages à l’ambassade américaine de Téhéran, sous [son prédécesseur Jimmy] Carter, mais il s’est trouvé devant les attentats de Beyrouth de 1983 qui ont tué plus de 240 soldats américains »], a conclu ce professeur d’histoire politique américaine.


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Etats-Unis: le FBI publie des notes défavorables à Hillary Clinton

Des notes d’enquête inédites du FBI ont renforcé vendredi les accusations de négligence fragilisant la candidate du Parti démocrate dans sa campagne présidentielle. Des « trous de mémoire »

Des notes d’enquête inédites du FBI ont renforcé vendredi les accusations de négligence fragilisant Hillary Clinton dans sa campagne présidentielle. Elles révèlent que la candidate a jonglé avec les données confidentielles quand elle était secrétaire d’Etat.

Une nouvelle fois la favorite des sondages pour l’élection du 8 novembre se retrouve rattrapée par la controverse sur ses emails. L’affaire empoisonne sa course vers la Maison Blanche et fournit des munitions à ses adversaires.

Alors qu’elle dirigeait la diplomatie américaine, Mme Clinton a utilisé un serveur privé non sécurisé. Et ce malgré la sensibilité des dossiers dont elle était chargée.

Selon les 58 pages de documents publiés vendredi, elle a expliqué à la police fédérale qu’elle « faisait confiance » à ses interlocuteurs afin que ceux-ci fassent attention à ne pas lui envoyer d’informations sensibles par email. Et elle a confié ignorer que l’annotation « C » figurant sur certains documents signifiait « confidentiel ».

Hillary Clinton a aussi utilisé 13 téléphones portables susceptibles d’avoir envoyé des emails par son serveur personnel clintonemail.com.

Trous de mémoire
Ces notes du FBI, dont de larges portions ont été expurgées de données confidentielles, retranscrivent notamment l’interrogatoire de l’ancienne secrétaire d’Etat par les policiers fédéraux.

On y apprend que Hillary Clinton « a affirmé n’avoir reçu du département d’Etat aucune instruction ou directive quant à l’archivage ou la protection de données alors qu’elle se préparait à quitter ses fonctions de secrétaire d’Etat en 2013 ».

« Toutefois, Mme Clinton a subi en décembre 2012 une commotion cérébrale et souffrait vers le Nouvel an d’un caillot sanguin (dans le crâne). Suivant les conseils de son médecin, elle ne pouvait travailler au département d’Etat que quelques heures par jour et ne parvenait pas à se souvenir de chacun des briefings auxquels elle assistait », poursuit le rapport du FBI.

La commotion cérébrale et le caillot sanguin de Mme Clinton sont déjà connus. Mais l’affirmation du FBI sur les trous de mémoire de la responsable est nouvelle et pourrait être exploitée par le camp Trump, pour qui la santé de la candidate est un nouvel angle d’attaque.

Réactions
Un porte-parole de Mme Clinton a tenté vendredi de prévenir ce danger. « Mme Clinton a dit deux choses: qu’elle ne pouvait se rappeler chaque briefing; qu’elle a été à cette époque en partie absente pour raison médicale », a résumé Brian Fallon.

« Hillary Clinton brigue une fonction dont chaque jour débute par un briefing top secret, et les notes de son entretien avec le FBI confirment ses terribles erreurs de jugement et sa malhonnêteté », a réagi dans un communiqué l’équipe de campagne de Donald Trump.

S’engouffrant aussi dans la brèche, le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a estimé que les notes du FBI « prouvaient la gestion imprudente et vraiment dangereuse par Hillary Clinton de données classées ‘secret' ».

La direction de campagne de Hillary Clinton s’est de son côté déclarée « satisfaite ». Les notes du FBI confirment le bien-fondé de la conclusion de l’enquête, a-t-elle assuré.

« Négligence extrême »
Début juillet la police fédérale avait en effet recommandé de ne pas poursuivre Mme Clinton. Le FBI avait toutefois conclu que l’ex-secrétaire d’Etat avait fait preuve d’une « négligence extrême » en installant un serveur privé au sous-sol de son domicile dans l’Etat de New York.

La ministre de la Justice, Loretta Lynch, avait dans la foulée décidé de clore l’enquête sans enclencher de poursuites. Cette absence d’inculpation de la candidate démocrate a ulcéré les républicains, qui ont accusé d’incohérence le patron du FBI, James Comey, et exigé de connaître tous les détails des investigations fédérales d’une durée d’un an qui ont visé Mme Clinton.

Soumis à de nombreuses demandes de divulgation de ces documents, non seulement de la part du camp républicain mais aussi de la part d’organes de presse, M. Comey a finalement autorisé la publication de ces notes d’enquête.

Pas d’indulgence
Pour une bonne partie de l’opinion publique américaine, Hillary Clinton a bénéficié dans cette affaire d’une mansuétude en raison de ses relations cultivées depuis le temps où son époux était à la Maison Blanche. Son rival républicain a accusé Mme Clinton d’avoir bénéficié d’un arrangement illégal avec la justice.

Mais M. Comey a balayé les soupçons d’indulgence vis-à-vis de Mme Clinton, notamment lors d’une audition d’une durée de près de 5 heures au Congrès.

Hillary Clinton
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Les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de ne pas se rendre dans quatre régions du Cameroun

Dans une note publiée sur son site, le département d’Etat américain évoque des risques d’enlèvements, meurtres et attentats dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est

Les Etats-Unis d’Amérique ont conseillé à leurs ressortissants de ne pas se rendre dans quatre des 10 régions du Cameroun (Extrême-Nord, Nord, Adamaoua et Est) en raison de « hauts risques » de violences, dont des meurtres et enlèvements, menaces terroristes et attentats suicides. L’alerte a été publiée le 19 août dernier sur le site du Bureau des affaires consulaires du Département d’Etat américain; alerte actualisant une précédente mise en garde aux voyageurs, publiée le 22 décembre 2015.

Le département d’Etat relève que le groupe terroriste Boko Haram a « activement ciblé » les résidents étrangers, les touristes et des responsables de l’administration camerounaise. Depuis 2013, il a été signalé l’enlèvement de 37 expatriés. En outre, note le département d’Etat, le groupe Boko Haram a mené au moins 38 attentats-suicides dans l’Extrême-Nord, dont Maroua le chef-lieu de la région, depuis juillet 2015.

« L’ambassade des Etats-Unis continue de maintenir les restrictions de déplacement du staff américain dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Est, aussi bien que dans le nord-est de Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua. Il est aussi à relever des menaces de piraterie dans les eaux de la péninsule de Bakassi (Sud-Ouest, ndlr), dans le Golfe de Guinée », lit-on dans cette note.

Elle recommande aussi de faire preuve d’une « prudence extrême » au cours des voyages dans la zone de 100 kilomètres de la frontière avec l’État d’Adamawa au Nigeria dans les régions du Nord et de l’Adamaoua du Cameroun; dans la zone frontalière avec le Tchad, dans les zones frontalières avec la République centrafricaine (RCA) en raison de la violence, du banditisme et des opérations militaires qui se croisent parfois au Cameroun.


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Les Etats-Unis présentent la lutte contre Boko Haram comme une menace aux libertés au Cameroun

C’est l’un des principaux points développé dans le rapport 2015 du département d’Etat américain sur l’état des droits de l’Homme dans le pays

Le département d’Etat américain a présenté le 13 avril dernier ses rapports nationaux sur l’état des droits de l’Homme dans le monde, lors d’une conférence de presse organisée à Washington, D.C. pour la circonstance. « Cette année, nous avons assisté à de graves abus des droits de l’homme, des violations du droit international humanitaire et d’autres actes criminels commis par des acteurs non étatiques tels que: Da’esh, Boko Haram, al Shabaab, les Talibans, des organisations criminelles transnationales et d’autres », a relevé le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, au cours de ladite conférence de presse.

Les exactions commises par Boko Haram au Cameroun au cours de l’année écoulée et les abus perpétrés en retour contre des civils par les autorités camerounaises, au nom de la lutte contre le terrorisme, sont ce qui aura frappé les Américains dans le rapport national consacré au Cameroun en 2015. Ce constat s’ajoutant à des faits régulièrement décriés comme la toute puissance du pouvoir exécutif sur le judiciaire et le législatif.

« Les problèmes les plus importants liés aux droits de l’Homme ont été les massacres perpétrés par Boko Haram et d’autres abus dans la région de l’Extrême-Nord, dont l’enrôlement des enfants soldats, les enlèvements, les décapitations et immolations; la torture et les abus des forces de sécurité (police et gendarmerie) sur les personnes suspectées d’appartenir à Boko Haram, le déni de procès rapide et équitable, et les conditions de détention des prisonniers », peut-on lire dans le résumé du rapport.

Abus à Magdeme et Double
« Deux unités de l’armée: le Bataillon d’intervention rapide (BIR) et le Bataillon d’infanterie motorisée (BIM), la police et la gendarmerie ont été cités par des organisations de la société et Amnesty International comme responsable de violations », mentionne le document.

« En décembre 2014, par exemple, les membres du BIR ont bouclé Magdeme et double, deux villages du département du Mayo Sava dans la région de l’Extrême-Nord, dans le cadre d’une opération. Selon des organisations de la société civile et le rapport publié en septembre par Amnesty International, au moins neuf personnes, dont une jeune fille, ont été tués au cours de l’opération. Après enquête des autorités gouvernementales sur le drame, tous les membres du BIR ont été jugés non coupables ».

C’est au cours de la même opération que de nombreuses personnes arrêtées, d’abord conduites dans un camp militaire de Mora puis au quartier général de la gendarmerie à Maroua, trouvèrent la mort par « suffocation ».

Le 15 mai 2015, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), une OSC, établit un bilan de 50 personnes décédées et enterrées aussitôt dans une fosse commune.

Le 23 mars, le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, minimisa le bilan le ramenant à 25 suspects décédés au lendemain de leur interpellation par le gendarmerie. La polémique ne devait pas s’arrêter là.

Le 15 septembre 2015, Amnesty International réussit à recueillir des témoignages de civils interpellés en décembre 2014. Ces derniers, selon AI, expliquèrent que du gaz avait été diffusé dans deux cellules amenant plusieurs détenus à vomir et saigner du nez en tentant de lutter pour pouvoir respirer.

Le 17 septembre, deux jours après les accusations d’Amnesty International, le porte-parole du gouvernement camerounais déclara que les 25 personnes mortes en étant détenues par la gendarmerie l’avaient été suite à « une intoxication chimique collective après avoir ingéré des produits chimiques et traditionnels non identifiés ». Il assura s’être basé sur les résultats d’une « autopsie ». Le département d’Etat regrette que ladite autopsie n’a jamais été rendue publique et que le ministre de la Communication a par ailleurs été incapable de donner la liste des personnes décédées et le lieu de leur inhumation.

Le rapport souligne aussi, pour ne pas verser dans la critique unilatérale, que les combattants de Boko Haram ont tué des centaines de civils et de membres de comités d’auto-défense dans la région de l’Extrême-Nord. Le rapport fait état notamment d’un double attentat suicide survenu à Kerawa le 03 septembre 2015, en faisant au moins 40 morts et plus de 150 blessés. La secte a également procédé à des enlèvements de plusieurs civils à Double, Waza, Amchide, Tchakamari, et Blame dans la région de l’Extrême-Nord, entre autres localités touchées par les exactions du groupe terroriste.

Le gouvernement accorde généralement la protection aux réfugiés et aux déplacés internes, reconnaît le département d’Etat.

Harissou, Marafa
Le rapport aborde aussi le problème des conditions de détention et de la surpopulation carcérale, reprenant des chiffres du ministère de la Justice. En août 2015 par exemple, la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, d’une capacité d’accueil de 500 prisonniers, avait dans les faits 4234 détenus. La prison centrale de Maroua, dans l’Extrême-Nord, construite en 1935 pour 235 prisonniers, en accueillait 1360 en 2015.

Au chapitre des arrestations et détentions arbitraires, il est de nouveau évoqué les situations de Aboubakar Sidiki et de Abdoulaye Harissou, arrêtés respectivement à Douala et à Maroua en août 2014, sans qu’ils sachent au départ ce qui leur était reprochés. Les deux personnalités sont actuellement poursuivis au tribunal militaire pour «outrage au président de la République du Cameroun», «hostilité contre la patrie et révolution», «complicité d’assassinat», «port et détention illégale d’armes».

« Il n’y a pas toutefois de statistiques disponibles sur le nombre de prisonniers politiques », peut-on lire dans le document. Le nom de l’ex-ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya est cependant mentionné, sous prétexte qu’il fait l’objet d’une « haute surveillance » car incarcéré au secrétariat d’Etat à la défense en charge de la gendarmerie; et qu’il est par ailleurs parfois difficile à ses avocats d’avoir accès à lui. Le rapport évoque une scène du 03 juillet 2015, survenue à l’Hôpital Général de Yaoundé, au cours de laquelle il fut interdit à deux avocats de voir le prisonnier, sous le motif qu’ils n’avaient pas une autorisation pour communiquer avec lui.

John Kerry, le Secrétaire d’Etat américain
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« Affiliation avec Boko Haram »
Au-delà de ce cas, le rapport 2015 des Etats-Unis sur les droits de l’Homme au Cameroun, aborde aussi le domaine de la liberté d’expression. Rappelant la « vitalité » de la presse camerounaise (avec plus de 650 journaux, 200 radios et une dizaine de télévisions privées), dans un environnement économique et administratif morose, le rapport s’attarde sur les violations enregistrées sous le couvert de la lutte contre le terrorisme.

Il est rappelé l’interpellation à l’Extrême-Nord, en août 2015, de Simon Ateba, un journaliste camerounais établi à Lagos, qui s’était rendu au camp des réfugiés nigérians de Minawao pour y faire une enquête sur leurs conditions de vie; avant d’être arrêté et incarcéré suite à des allégations d’espionnage et d’affiliation à Boko Haram. Il avait recouvré la liberté après trois jours de détention. Ahmed Abba, un correspondant de RFI en langue Haussa interpellé le 30 juillet 2015 à Maroua, est quant à lui toujours sous les verrous.

De manière générale, les détentions arbitraires liées à Boko Haram et à la lutte contre le terrorisme innervent le rapport 2015 sur l’état des droits de l’homme au Cameroun, document en anglais de 46 pages qui a été transmis au Congrès américain après sa présentation aux journalistes à Washington D.C. par le département d’Etat.

Le lecteur pourra aussi y trouver aussi des données sur la situation des droits des femmes et des enfants, et des appréciations sur la corruption au sein du gouvernement et de l’administration publique.

Lire le rapport intégral sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun en 2015

Des soldats du BIR, unité d’élite de l’armée camerounaise déployée dans la région de l’Extrême-Nord
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De nouveaux ambassadeurs du Cameroun en France et aux Etats-Unis

Samuel Mvondo Ayolo appelé lundi à servir en France; tandis que M. Etoundi Essomba Henry représentera le Cameroun aux Etats-Unis

Le président de la République a nommé ce lundi, 11 avril 2016, Samuel Mvondo Ayolo « ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire » du Cameroun en France, avec résidence à Paris. Son compatriote, Henry Etoundi Essomba, a été appelé ce jour à servir à la tête de l’ambassade du Cameroun aux Etats-Unis d’Amérique, avec résidence à Washington.

L’ambassade du Cameroun dans la capitale française est à nouveau pourvue près de six mois après le départ de Lejeune Mbella Mbella, appelé au gouvernement en octobre 2015 en qualité de ministre des Relations extérieures.

Avant les textes de ce 11 avril, Samuel Mvondo Ayolo servait comme ambassadeur du Cameroun au Gabon, fauteuil qu’il occupait depuis 2008. Avant cette nomination, il officia comme directeur des Nations Unies et de la Coopération décentralisée au ministère des Relations extérieures (2006 – 2008).

Samuel Mvondo Ayolo a été nommé lundi, 11 avril 2016, ambassadeur du Cameroun en France
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Henry Etoundi Essomba qui arrive au poste d’« ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Cameroun auprès des Etats-Unis d’Amérique, remplace Joseph Bienvenu Charles Foe-Atangana. Le nouvel ambassadeur désigné dans la première puissance mondiale était, avant ce lundi, ambassadeur du Cameroun en Israël avec résidence à Tel Aviv.

Henry Etoundi Essomba a été désigné lundi, 11 avril 2016, ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis
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Issa Tchiroma: «le Cameroun n’est pas le deuxième pays le plus dangereux au monde»

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement dément des allégations véhiculées par certaines institutions et certains médias. L’intégralité du propos tenu vendredi

Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Je vous remercie d’avoir répondu à l’invitation que je vous ai adressée pour prendre part au présent échange avec vous, et je vous souhaite une chaleureuse bienvenue à cette rencontre à laquelle je vous ai conviés. Depuis quelques temps, des médias se sont fait l’écho d’un prétendu rapport qui, d’après eux, aurait été rendu public par le Département d’État américain et le Council of Foreign Relations (le Conseil des Relations Étrangères), un organisme américain indépendant. Ledit rapport, toujours selon ces médias, aurait classé le Cameroun au deuxième rang des pays les plus dangereux au monde. Et c’est d’abord du gouvernement américain lui-même qu’est venue la première réaction à cette grave allégation.

En effet, l’Ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Son Excellence Michael Stephen Hoza, par un communiqué daté du 16 février 2016, démentait de façon catégorique les propos attribués au gouvernement américain par certains médias locaux et traitant de la question sécuritaire au Cameroun. Selon ce communiqué, jamais le Département d’État ou le Council of Foreign Relations n’ont classé le Cameroun comme deuxième nation la plus dangereuse au monde.

Pour l’Ambassadeur des Etats-Unis, parlant au nom du gouvernement américain, je le cite: «Le Cameroun est un pays de paix, en dépit des défis sécuritaires liés à Boko Haram». Toutefois, selon l’Ambassadeur, le gouvernement des États-Unis, conformément aux usages de la diplomatie américaine, a informé ses ressortissants de la situation sécuritaire prévalant dans les régions de l’Est et de l’Extrême-nord du Cameroun, et leur a demandé d’éviter autant que possible de s’y rendre tant que cette situation ne serait pas stabilisée. L’Ambassadeur américain précise d’ailleurs qu’une telle pratique est courante dans son pays, dès lors qu’un risque quelconque se présente dans une région donnée à travers le monde. Nous pouvons donc nous mettre d’accord sur le fait que les États-Unis d’Amérique – qu’il s’agisse de ses institutions officielles ou des organisations de la société civile agissant à partir de son sol – n’ont opéré aucun classement relatif à une dangerosité spécifique au Cameroun et ceci, pour quelque raison que ce soit.

Un tel classement ne saurait par conséquent exister que dans l’imagination de ceux qui ont entrepris de ternir l’image de notre pays, au nom d’un dessein qu’ils sont manifestement les seuls à connaître.

Ce qui est en revanche constant – et le démenti du gouvernement américain a lui-même tenu à l’indiquer avec force – c’est que le Cameroun demeure une nation en paix, un pays stable où règnent les cultures de la tolérance, de la solidarité et de la concorde.

Nous ne le dirons jamais assez, la guerre que le Cameroun mène contre Boko Haram dans une des dix régions de notre pays, nous est imposée par un ennemi implacable, obscurantiste et déshumanisé. Cet ennemi, dont la seule idéologie réside dans l’intolérance, le crime et la barbarie, n’a en réalité rien à reprocher à notre nation, sinon son attachement aux valeurs civilisationnelles telles que communément admises à travers le monde.

Cette guerre, le Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, a décidé de la mener jusqu’à la victoire finale, au nom de la souveraineté de notre pays et de la suprématie de l’ordre civilisationnel.

La communauté internationale, consciente de ce que le fléau que représente le terroriste n’a point de frontière et que parti d’un point du globe, il a vocation à atteindre n’importe quel pays, n’importe quel peuple et y semer la terreur, la mort et la désolation, a choisi de se joindre aux efforts du Cameroun, pour stopper l’élan destructeur de Boko Haram et le réduire à son expression la plus inexistante.

D’où viendrait-il alors que, face à la globalisation d’un tel péril, le Cameroun, qui du reste ne compte que parmi les pays les plus récemment touchés, en vienne à être stigmatisé à un tel point, pourrait être considéré comme l’un des pays le plus dangereux au monde. Cela ne pouvait donc nullement être possible.

Au demeurant et s’agissant de l’agression que nous impose Boko Haram voici près de deux ans, notre pays, par l’action de ses forces de défense et de sécurité, est parvenu huit mois durant et seul sur le front de guerre, à tenir la dragée haute aux assauts criminels dont il faisait l’objet, ne cédant à aucun moment la moindre parcelle de notre territoire à l’ennemi.

Aujourd’hui, rejointes par la Force Multinationale Mixte et bénéficiant du soutien multiforme de nombreux pays amis à travers le monde, les Forces Armées camerounaises, en parfaite synergie avec leurs homologues nigérians, ont porté le combat en terrain ennemi, entamant ainsi la phase décisive de l’éradication de Boko Haram.

Les dernières opérations spéciales menées dans les localités de Ngoshe et de Kumshe, véritables bases logistiques et principaux centres de décision et d’impulsion des actions criminelles lancées par Boko Haram en direction du territoire camerounais, ont permis de toucher l’ennemi au c ur même de son dispositif stratégique. A ce jour et selon des sources militaires parfaitement introduites, Boko Haram se trouve désormais substantiellement affaibli, ses hordes criminelles en totale débandade, complètement démunies et réduites à ne plus rechercher que de quoi se nourrir.

Bien évidemment, la vigilance demeure de mise et les forces militaires du renseignement impliquées dans les combats continuent de quadriller toute la zone frontalière en proie aux dangers sécuritaires.

Des opérations d’envergure se poursuivent de manière conjointe entre des armées camerounaises et nigérianes et la Force Multinationale Mixte pour accroître la pression sur l’ennemi et éradiquer les dernières zones de repli des terroristes, en territoire nigérian notamment.

Dans de telles conditions et tel que je le disais tantôt, Mesdames, Messieurs les Journalistes, il n’est donc pas possible d’alléguer que le Cameroun constituerait un pays dangereux et pire encore, le deuxième pays le plus dangereux au monde.

De nombreux autres indicateurs attestent de cela au plan économique, notamment où malgré le fait que cette guerre contre Boko Haram éprouve fortement nos finances publiques; en dépit de ce que les exactions commises par cette horde criminelle sur nos populations mettent à mal l’économie de cette zone de notre pays essentiellement basée sur le tourisme, l’agriculture, l’élevage et le commerce transfrontalier ; malgré ces facteurs négatifs, disais-je, le processus de modernisation de notre économie se poursuit allègrement, et la détermination du Chef de l’État à mener le Cameroun vers l’émergence demeure constante. Il n’y a qu’à voir pour s’en convaincre, la multitude de projets structurants actuellement en cours de réalisation sur l’ensemble du territoire national, qu’il s’agisse, et ceci sans être exhaustif, dans le domaine énergétique, des barrages hydroélectriques de Memve’ele, Lom Pangar, Mekin ; en ce qui concerne les infrastructures de transports, le complexe industrialo-portuaire de Kribi , le deuxième pont sur le Wouri à Douala, les autoroutes Yaoundé/Douala et Yaoundé/Nsimalen, les pénétrantes Est et Ouest de la ville de Douala, la route Batshenga-Yoko-Lena ; l’adduction d’eau de Nachtigal ; la modernisation des infrastructures sportives ; la réhabilitation technique de la CRTV, et j’en passe certainement.

Dans l’optique de l’accélération de la croissance économique de notre pays, le Président de la République, Son Excellence Paul Biya, a décidé de la mise en place d’un plan d’urgence triennal financé à hauteur de près de mille milliards de francs CFA. Ce plan est aujourd’hui rentré dans sa phase d’exécution, de même que le plan d’urgence septentrional concernant les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord.

Le 10 février dernier, le Chef de l’État annonçait en outre un plan triennal «Spécial Jeunes» doté d’un montant de 102 milliards de francs CFA, destiné à favoriser l’insertion des jeunes dans les circuits de production et à faciliter leur opérationnalisation en tant qu’acteurs du développement.

Au plan touristique, véritable indicateur de l’attraction que la destination Cameroun n’a de cesse d’exercer sur les visiteurs étrangers, les statistiques officielles font état d’une progression constante allant de 669 000 touristes en 2010, 817 000 en 2012, 910 000 en 2014 à plus d’un million touristes en 2015.

En ce qui concerne le climat des affaires, l’évaluation faite du dernier classement «Doing Business» qui a révélé un léger recul du Cameroun, indique que cette situation était davantage due à un déficit de communication sur les réformes positives effectivement menées par le gouvernement, qu’à une détérioration de la situation sécuritaire dans notre pays; ce qu’a d’ailleurs confirmé la septième session du «Cameroon Business Forum» qui s’est tenue en début de mois à Douala, en présence de l’ensemble des acteurs économiques du pays.

Mesdames, Messieurs les Journalistes,

Il était donc de la première importance, face à la persistance des sirènes de malheur et de toutes ces man uvres de désinformation qui veulent absolument détourner le Cameroun de l’intérêt de la communauté internationale et de nos partenaires économiques, de restituer de la sorte la vérité des faits. Je saisis cette occasion pour vous rappeler une fois de plus, à vous les femmes et les hommes des médias, que ce devoir est celui de chacun de nous, et donc qu’il est aussi et sans doute avant tout, le vôtre, en tant que médiateurs sociaux, pédagogues du peuple et vecteurs de la perception que le monde entier a de notre pays.

Issa Tchiroma Bakary.

Issa Tchiroma Bakary, Ministre de la Communication du Cameroun
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Les Etats-Unis organisent un exercice maritime avec les Etats du Golfe de Guinée

La RDC, le Congo, le Cameroun, le Nigeria, le Ghana, l’Angola et la Guinée Equatoriale prennent par à cette opération prévue du 17 au 29 mars

L’armée américaine organisera un exercice maritime dans le Golfe de Guinée, a annoncé mercredi à Kinshasa Kevin Toth, officier de l’Office de la Coopération et de la sécurité de l’Ambassade des Etats-Unis en RDC.

Au cours d’une téléconférence organisée à l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, Kevin Toth a confirmé que les forces marines américaines et les forces navales de plusieurs pays africains participent à partir de jeudi à l’exercice maritime multinational dénommé « Obangame / Sahara express ».

Plusieurs pays de la région des Golfe de Guinée et de l’Afrique centrale participent à cet exercice militaire, dont la RDC, le Congo, le Cameroun, le Nigeria, le Ghana, l’Angola, la Guinée Equatoriale.

Au cours de la téléconférence qu’il a animée mercredi depuis Washington, aux Etats-Unis, le capitaine de vaisseau de la Marine Heidi Agle, Commodore en chef du Commandement du transport maritime militaire pour l’Europe et l’Afrique a déclaré que cet exercice militaire qui se tiendra du jeudi 17 mars au mardi 29 mars 2016 vise à tester les forces maritimes dans une vaste gamme d’opérations navales pour renforcer les capacités des pays du Golfe de Guinée et partager des informations dans la lutte contre la piraterie maritime, les trafics illégaux (drogue et armes, carburant) et autres menaces maritimes qui touche la région de Golfe de Guinée.

« Tout compte fait l’exercice maritime Obangame est le meilleur moyen de développer la coopération militaire entre les Etats-Unis et l’Afrique et surtout de renforcer les capacités des forces maritimes de différents pays de la région. Son objectif c’est d’améliorer la sécurité dans la région du Golfe de Guinée », a déclaré Heidi Agle.

Il a indiqué que plusieurs vaisseaux et bâtiments de guerre de la marine américaine participeraient à cet exercice maritime qui s’inscrit aussi dans le cadre de la coopération militaire entre les Etats-Unis et les pays de la région du Golfe de Guinée et de l’Afrique centrale.


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Mercy Ships, pour le renforcement des soins de santé au Cameroun

Un accord d’arrangement a été signé vendredi, 26 février 2016, entre l’Ong américaine et le gouvernement camerounais

Le navire hôpital « Mercy Ships »,une structure basée à Garden valley (Texas) aux États-Unis d’Amérique, accostera au Cameroun en août 2017. Il s’agit d’un hôpital mobile qui viendra renforcer le personnel de la santé publique du Cameroun. Après la signature, le 21 septembre 2015, du protocole de partenariat entre le ministre de la Santé publique (Minsanté), André Mama Fouda, et l’Ong américaine, l’arrangement ultime a été validé le 26 février 2016 à Yaoundé.

Le document y relatif a été paraphé par le ministre camerounais des Relations extérieures ( Minrex), Lejeune Mbella Mbella, et Andrea Valk, directrice du projet « Mercy ships » pour le Cameroun.

Dans son propos de circonstance, le Minrex a rappelé que la mission de l’Ong consiste « à améliorer, à titre gratuit, le bien-être des populations et l’accès aux soins des les pays les moins avancés, et particulièrement en Afrique. »

Lejeune Mbella Mbella a rappelé qu’il est attendu du Mercy Ships, l’application d’un certain type de soins notamment la chirurgie maxillo-faciale(fermeture des fentes labiales et palatines, ablation des tumeurs), la chirurgie plastique et reconstructive par suite de brûlures, la chirurgie orthopédique, laquelle devrait désengorger le centre des handicapés d’Etoug-Ebé ; la chirurgie gynécologique par les réparations des fistules vésico-vaginales, la chirurgie ophtalmologique et les soins dentaires.

Le Cameroun ne bénéficiera pas seulement de soins, puisque des médecins camerounais seront formés sur place lors du séjour de ce navire.

Navire hôpital de l’Ong américaine
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Lutte contre Boko Haram: Les Etats-Unis offrent 40 millions de dollars

L’annonce a été faite mardi à Yaoundé par l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun. Ces fonds sont à destination du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigéria

Les Etats-Unis viennent de débloquer 40 millions de dollars (environ 23 milliards de F CFA) pour soutenir les efforts des pays engagés dans la lutte contre la secte islamiste Boko-Haram. L’annonce a été faite mardi, 05 mai, à Yaoundé, par l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Michael Stephen Hoza. Ceci à l’occasion du lancement du Fonds mondial d’urgence pour la sécurité pour combattre Boko Haram.

Ce soutien des Etats-Unis est à destination du Cameroun, du Tchad, du Niger, du Nigéria.

«Ceci est un témoignage ferme, concret et clair de l’engagement des États-Unis d’Amérique pour soutenir vos efforts, vos idées et le leadership afin d’assurer la sécurité dans la région du bassin du lac Tchad», a déclaré l’ambassadeur.

De sources officielles, le programme de 40 millions de dollars «aidera les quatre nations à développer la coopération entre différents ministères, la sécurité des frontières nationales, et les stratégies de lutte contre le terrorisme mené par Boko Haram».

L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Michael Stephen Hoza, troisième à partir de la gauche
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Le Projet franco-américain de partage du Nigéria et du Cameroun se concrétise!

Par Ibrahima Sene, PIT, Sénégal

En Afrique, nous vivons dans un monde d’affrontements économiques entre nations, opposant deux blocs : les nouvelles puissances planétaires que sont désormais la Chine, l’Inde, la Russie regroupés avec d’autres au sein des BRICS, d’une part, et, d’autre part, les Etats-Unis et l’Union Européenne dont la France est le fer de lance.

Dans le contexte international morose actuel, le choc violent entre les deux blocs est aujourd’hui à l’ uvre tant en Europe de l’Est (crise Ukrainienne), qu’au Moyen Orient (crise Syrienne et Irakienne), et en Afrique, avec la crise dans la Zone Sahélo Sahélienne (Mali et Centre Afrique), et la crise dans le Golfe de Guinée (Nigéria et Cameroun).

Dans ce cadre, le Golfe de Guinée, dont les ressources naturelles sont convoitées de toutes parts, est devenu le champ de bataille où les USA ont déployé une puissante Armée d’intervention, AFRICOM, pour la maîtrise des produits de base nécessaires à leur économie, à l’exclusion des pays des BRICS, la Chine notamment.

Le Nigéria, en Afrique de l’Ouest, et le Cameroun en Afrique centrale, sont ainsi devenus des verrous à faire sauter pour le contrôle total du Golfe de Guinée par les USA, et de la Zone sahélo sahélienne par la France.

En effet, la puissance économique du Nigéria, ainsi que les ressources pétrolières du Golfe de Guinée et la présence effective de la Chine dans la zone, dérangent les grandes puissances du monde, y compris l’Arabie Saoudite et le Qatar en tant que pays membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

Pour ces deux pays de l’OPEP, l’arme de «destruction massive» contre le Nigéria, est la «spéculation à la baisse du prix du baril du pétrole».

De même que le Cameroun, qui a connu une diversification géographique de ses partenaires, avec l’augmentation de la part de l’Asie dans les échanges qui est passée de 9% en 2004 à 16% en 2010, contre 68% à 38% pour l’Union européenne, et qui a enregistré, ces trois dernières années, un renversement spectaculaire dans ses rapports avec les bailleurs de fonds.

C’est ainsi que la Chine est devenue, entre 2009 et 2011, le principal bailleur de fonds du Cameroun avec 34% en moyenne du total, loin devant la France qui vient en seconde position avec 17%.

Le Nigéria et devenu récemment, la première puissance économique de l’Afrique et le pivot central de l’intégration ouest africaine dans le cadre de la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Le Cameroun est la première puissance économique de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), et le pivot de l’intégration des Etats du Centre dans le cadre de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale).

En outre, le Cameroun bénéficie de position géographique qui lui fait assurer un rôle de jonction entre le Nigeria et l’Afrique centrale, dans le positionnement géostratégique des grandes puissances autour du Golfe de Guinée.

Tous ces deux pays sont la cible directe de BOKO Haram, qui se réclame de l’Etat Islamique, et qui menace leur intégrité territoriale dans le but évident d’entrainer leur effondrement économique, et leur partition en micro Etats.

En ciblant le Cameroun en plus du Nigéria sans aucune raison politique, Boko Haram s’avère donc être le cheval de Troie de l’offensive Franco américaine pour parachever leur contrôle stratégique dans la zone sahélo sahélienne et dans le Golfe de Guinée.

Boko haram, ne contrôlant aucune zone pétrolifère, et évoluant dans la partie la plus défavorisée du Nigéria, étonne par sa puissante armée et sa puissance de feu, contre les quelles l’Etat de la première puissance économique et de la plus puissante armée de la CEDEAO, peine à faire face.

Ce paradoxe est présenté dans l’opinion internationale comme étant le résultat d’une politique désastreuse de l’Etat dans sa partie Nord, et par la corruption qui le gangrène et rend son Armée impotente.

Cependant, l’on peut se demander comment le Nigéria a-t-il pu se hisser à la première place de l’Economie du Continent, et ses nationaux avoir le contrôle de leur Economie, si la corruption y était relativement plus développée que dans les autres pays d’Afrique ?

Ne nous a-t-on pas toujours dit que la corruption est l’élément explicatif de notre retard économique ?

De même, l’inefficacité de l’Armée nigériane tient aussi, en grande partie, de l’épée de Damoclès que la Cours Pénale Internationale(CPI) tient au dessus des têtes des autorités gouvernementales et de l’Armée, avec la procédure judiciaire qu’elle a entamée pour enquêter sur des allégations de « crimes de guerre » et de « crimes contre l’humanité », qui seraient commis dans la lutte contre Boko Haram.

En outre, l’incapacité du pouvoir et de l’opposition à se retrouver avec l’appui des organisations de la société civile, pour mettre en place un large front de Défense de l’intégrité de leur territoire et de la sécurité de leurs citoyens, n’a pas manqué de jouer sur le moral des troupes qui ne sentent pas derrière elles, le soutien de leur peuple dans cette épreuve.

Au contraire, les préoccupations électoralistes, qui divisent les forces vives de la Nation, l’emportent sur le sursaut national salvateur, même quand les observateurs prévoient une crise postélectorale majeure, de laquelle l’unité du Nigéria risque de pâtir.

C’est dans ce contexte que les USA viennent de jeter le masque en critiquant, sous prétexte du respect nécessaire du calendrier électoral, le report des élections décidé par la Commission Electorale du Nigéria, que le principal Parti de l’opposition a repris à son compte en organisant des manifestations de désapprobation dans les rues.

Cette position de l’opposition nigériane, qui refuse de voir que l’insécurité au Nord du fait de Boko Haram, transforme en vulgaire parodie de la Démocratie, toute tenue des élections avant son éradication totale, rappelle tristement celle de l’opposition du Mali, dont les conséquences désastreuses ont rendu, aujourd’hui, ce peuple et son Armée nationale, impuissants devant les tentatives de matérialisation de la partition du pays.

Les USA misent ainsi sur l’opposition pour la tenue de ces élections dans ce contexte d’insécurité et de division politique, qui menace d’instabilité ce pays et sa sous région.

De même, après avoir pris la pleine mesure des conséquences de cette crise post électorale, combinée avec les agressions de Boko Haram, qui vont créer les conditions idéales de partition du Nigéria, avec ses répercussions inévitables sur l’intégrité territoriale du Cameroun, la France a anticipé sur cette situation en perspective.

C’est la raison pour laquelle, elle a actionné le Tchad, son « bras armé dans la Zone sahélo sahélienne, pour prendre les devants, en occupant militairement une partie du Nigéria, sous prétexte de voler secours à ce peuple meurtri, en y entraînant le Niger, au nom de la défense de sa sécurité !

Mais le gouvernement du Cameroun, qui a très tôt perçu les menaces que fait peser Boko Haram sur l’intégrité de son territoire, n’a pas hésité à s’adresser à la Russie pour mieux équiper ses forces armées et de défense, tout en refusant une intervention de l’Armée Tchadienne sur son territoire.

Les pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) dont le Cameroun est l’un des principaux pivots économiques et militaires, viennent de décider d’un soutien de 50 milliards de Frs CFA à ce pays pour mieux faire face, alors que les membres de la CEDEAO se signalent par leur absence totale de solidarité envers le Nigéria.

Il est vrai que l’unité des forces vives du Cameroun autour de leur gouvernement et de leurs forces armée et de sécurité, a fait cruellement défaut au Nigéria, et sert de prétexte aux Etats de la CEDEAO, dont les Chefs s’alignent derrière les USA sur la question du respect du « calendrier électoral », comme ils le firent au Mali, sans en avoir tiré les conséquences sur les graves risques de partition de ce pays qu’ils ont ainsi favorisés.

Cependant, la France ne se suffit pas de son « bras armé » pour s’assurer une présence durable sur le sol Nigérian, sans être mise à l’index. C’est la raison de son agitation actuelle pour l’envoi d’une force internationale que l’UA avait refusé lors de son dernier sommet qui a promu le Président Mugabé du Zimbawé à sa tête, compte tenu de l’expérience de ces types d’intervention en Afrique, et récemment au Mali.

Ainsi, avec ce projet Franco américain, c’est tout le rêve, qui est investi par les pan africanistes dans la réalisation de la CEDEAO et de la CEEAC, qui risque de se briser.

Tous ensemble pour le report des élections au Nigéria, la mise en place d’un Gouvernement de salut national, et pour l’annulation des procédures judiciaires de la CPI, pour libérer ce pays de Boko Haram et sauver la CEDEAO et la CEEAC des peuples !

Ibrahima Sene
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Les Etats-Unis offrent des équipements militaires au Cameroun

Il s’agit dans un premier temps de gilets pare-balles et de casquettes pour les soldats, déjà convoyés au port de Douala

Les Etats-Unis d’Amérique apportent également leur soutien au Cameroun dans la guerre engagée contre la secte d’essence nigériane Boko Haram à l’Extrême-Nord du Cameroun.

Ainsi, 850 articles de guerre, répartis en gilets pare-balles et en casquettes, sont déjà arrivés au port de Douala d’après les assurances de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, son Excellence Michael Stephen Hoza, qui était reçu jeudi par le président de l’Assemblée nationale du Cameroun, Cavaye Yeguie Djibril.

L’ambassadeur a par ailleurs indiqué que d’autres équipements arrivent dans le cadre de l’assistance américaine aux forces de sécurité camerounaises. Ceux déjà arrivés devraient être acheminés aux militaires sur le front.

Partenariat États-Unis – Cameroun au service de la lutte contre Boko Haram

Par Michael S. Hoza, Ambassadeur des États-Unis au Cameroun

Boko Haram commet des crimes contre l’humanité et il faut l’empêcher. Boko Haram pervertit les enseignements d’une grande religion et utilise l’Islam avec malice pour justifier le meurtre d’innocents. Ceci doit prendre fin. La cruauté et la violence auxquelles a recours Boko Haram sont intolérables et il faut y mettre fin.

Les États-Unis se félicitent de la bravoure du Cameroun dans ses efforts de lutte contre Boko Haram. Les autorités camerounaises ont pris une position ferme contre ce réseau de criminels, et elles allouent les ressources nécessaires à la défense du peuple et du territoire camerounais. Les États-Unis saluent ce rôle de premier plan et sont profondément impressionnés par les forces de sécurité camerounaises qui ont mis en place des mesures de défense audacieuses et fiables pour protéger leur nation.

Au-delà du gouvernement, je félicite en outre les nombreux chefs religieux – musulmans et chrétiens – qui ont condamné publiquement les crimes contre l’humanité commis par Boko Haram. Ils ont souligné clairement que les tueries et les enlèvements commis par Boko Haram contre des hommes, femmes et enfants innocents sont intolérables et inacceptables. Ils ont expliqué que l’idéologie nocive de Boko Haram n’est point liée à l’Islam, une grande religion qui prêche la paix. Ils ont déclaré, sans ambiguïté que rien ne justifie les crimes de Boko Haram.

En entendant des voix dénoncer le terrorisme de Boko Haram — celles des musulmans et des chrétiens, des officiels gouvernementaux et des représentants d’organisations non gouvernementales, des musiciens, des enseignants, et des particuliers — je suis rassuré que Boko Haram sera éradiqué.

J’exhorte les Camerounais de toutes les régions, partis politiques et groupes ethniques de continuer à résister, dans l’unité, contre les efforts de division de Boko Haram. Les forces de sécurité ne peuvent vaincre seules Boko Haram. Pour la défense de l’intégrité et de la sécurité du territoire national contre Boko Haram, elles ont besoin d’une nation unifiée derrière eux.

Les États-Unis soutiennent le Cameroun dans ces efforts, et mon gouvernement a pris plusieurs mesures concrètes pour aider le Cameroun et les autres nations de la région à mettre Boko Haram hors d’état de nuire.

Nous avons inscrit Boko Haram sur la liste des organisations terroristes étrangères et offert une récompense de 7 millions de dollars pour la traduction en justice d’Aboubakar Shekau. Éventuellement, il devra rendre compte de ses crimes contre l’humanité.

À l’invitation du Gouvernement du Cameroun, les États-Unis disposent de conseillers et instructeurs militaires sur le terrain en vue de former et de soutenir les forces de sécurité camerounaises dans leur lutte contre Boko Haram. Il s’agit d’un engagement ferme et nous le maintiendrons aussi longtemps que le Cameroun le souhaite.

Nous avons augmenté le rythme et l’intensité de nos programmes de formation au-delà de la lutte contre la piraterie et du maintien de la paix en faveur d’une formation spécifique pour la lutte contre Bokom Haram.

Nous réfléchissons actuellement sur un canal d’approvisionnement des équipements qui augmenteront la capacité du Cameroun à se protéger contre Boko Haram. En outre, les États-Unis sont pleinement engagés à aider les forces de sécurité camerounaises à acquérir l’équipement nécessaire à la protection du territoire national et du peuple camerounais.

Le Commandant de l’Africom (Commandement des États-Unis pour l’Afrique), le Général David M. Rodriguez, a effectué une visite à Yaoundé le 10 décembre pour se joindre à moi pour rassurer le Président Paul Biya et le reste de la nation camerounaise sur ces engagements.

Nous encourageons les voisins du Cameroun à fédérer leurs efforts pour vaincre Boko Haram. Nous nous félicitons pour la vaillante décision du Tchad et du Bénin d’envoyer leurs armées au Cameroun pour lutter contre Boko Haram.

Le temps est venu pour l’Afrique d’éclore, de contribuer à l’économie mondiale et de participer à la nouvelle ère d’illumination qui offrira la paix et la prospérité à l’humanité toute entière. La violence extrême et cruelle de Boko Haram et d’autres groupes menace de nous replonger tous dans l’ère de l’obscurantisme. Nous devons combattre ensemble ce mal. Ensemble, nous arrêterons Bokom Haram. Et nous pourrons nous atteler à construire un avenir plus radieux pour tous.

Michael S. Hoza, Ambassadeur des États-Unis au Cameroun
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Michael Stephen Hoza confirmé ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun

Le Sénat américain a approuvé sa désignation le 29 juillet dernier, un an après sa nomination par Barack Obama

L’ambassade des Etats-Unis au Cameroun ne va plus être gérée par un chargé d’affaires comme cela était le cas depuis octobre 2013, date du départ de Robert Peter Jackson. Le Sénat américain a approuvé mardi, le 29 juillet 2014, la nomination de Michael Stephen Hoza comme «Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des Etats-Unis d’Amérique auprès de la République du Cameroun».

La venue d’un nouvel ambassadeur a été rendue officielle un an après la nomination de Michaël Stephen Hoza au poste d’ambassadeur du Cameroun par le président américain Barack Obama, le 30 juillet 2013. Mardi dernier, le Sénat des Etats-Unis a également confirmé Larry Edward Andre au poste d’ambassadeur en Mauritanie et Joan A. Polaschik en Algérie. Cynthia H. Akuetteh, confirmé par le Sénat mercredi, servira au Gabon et à Sao Tome et Principe comme ambassadeur.

Profil de Stephen Hoza
Michael Hoza est né en 1957. Diplômé de la Georgetown University en 1979, il aura travaillé pendant près d’une vingtaine d’années au Washington Post avant de rejoindre le Département d’Etat américain au début des années 1990. Il a par la suite été affecté au sein d’ambassades de nombreux pays africains, asiatiques et occidentaux : Angola et Somalie (1991-1993) ; Erythrée (1993-1997) ; Swaziland (1997-2000) ; Nepal (2000-2002) ; France (2002-2004) ; Espagne (2004-2007) ; Nairobi (2007-2010).

Michael Stephen Hoza a été confirmé le 29 juillet 2014 par le Sénat des Etats-Unis
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Fofeyin Bonito: «La diaspora camerounaise aux Etats-Unis compte parmi les diasporas les plus riches»

Le président de la Cameroon Professionnal society (CPS) parle du congrès qu’organise cette organisation du 1er au 02 aout 2014 au Texas et de la représentativité de la diaspora

Du 1er au 02 août 2014, se tient à Houston au Texas, la cinquième édition de la Cameroon Professionnal Society aux Etats-Unis. Tout d’abord, pouvez-vous présenter cette association ?
La Cameroon Professional Society (CPS) est une organisation à but non lucratif qui a son siège à Silver Spring dans l’état de Maryland aux Etats-Unis d’Amérique. Ses missions s’articulent autour de la création et le maintien de liens forts entre les professionnels camerounais de la diaspora. Cette association est strictement apolitique. Elle a été créée en 2010 par un groupe des jeunes professionnels de nationalité camerounaise qui ont compris le besoin pour notre diaspora de s’orienter comme un levier afin de renforcer leurs compétences et capacités pour des réalisations fructueuses aux Etats-Unis d’Amérique, mais aussi pour mettre ensemble leurs idées comme contribution positive aux débats et échanges nationaux.

2) Quelles sont les articulations de ce congrès?
Cette année, le lieu du congrès sera la Rice University à Houston dans l’état du Texas et se tiendra du 1er au 2 aout. Ce congrès aura pour thème: «Entrepreneuriat: La passerelle pour le développement des richesses et la croissance Economique». Les échanges des panelistes s’articuleront autour de quelques points spécifiques: Les opportunités au sein des industries extractives et du secteur agricole ; L’Académie de l’Entrepreneuriat ; Une nation émergeante nécessite la présence d’une main d’ uvre saine et prête ; Le dialogue entre le Gouvernement et la Diaspora. Chaque année, la CPS organise le plus grand rassemblement des professionnels camerounais vivant dans la Diaspora. En effet, cet évènement a la particularité d’être le plus grand qui met ensemble les professionnels camerounais de tous bords et, de ce fait, joue un rôle très important pour regrouper les Camerounais ayant des idées progressistes, partout dans le monde. Lors des congrès de la CPS, les participants échangent sur des faits réels auxquels font face les communautés camerounaises de l’étranger et même celles du pays. Pendant ces différents ateliers, tables rondes, débats et forums d’échanges, il y a des discussions franches entre professionnels et il en ressort des stratégies innovantes pour le développement socio-économique et l’autonomie personnelle.

Le tout premier Congrès Annuel s’est tenu en juillet 2010. Après 2010, nous avons forgé dans le même esprit et avons réussi à tenir ce congrès chaque mois de juillet dans l’Etat de Washington DC, et cette année, pour la toute première fois, le rendez-vous est pris pour Houston au Texas. Il est à noter que les anciens orateurs principaux sont issus de la « crème de la crème » camerounaise: Dr. Mathias Fobi (Président fondateur de Bariatec Corporation), M. Christopher Che (PDG de Che International Group), Dr. Rose Leke (Faculté de Médicine et des Sciences Biomédicales, Université de Yaoundé I), M. Yves Bollanga [b (Directeur General, Afrotainment Networks), Dr. Gerald Tanyi (Conseiller Principal et Chef Région Afrique Sub-Saharienne de la International Finance Corporation (IFC), Dr. Namanga Ngongi (Président de Kosse Estates et ancien président de Alliance for a Green Revolution in Africa), Dr. Uphie Chinje Melo (Directeur General, MIPROMALO), and Dr. Christopher Fomunyoh (Comptable Hors Classe, Directeur Régional pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest et de l’Institut National Démocratique).

3) Qui prend part à cette cinquième édition ?
A l’image des années précédentes, nous avons rassemblé un groupe composé des professionnels camerounais les plus compétents. Parmi les orateurs principaux, nous aurons : Mme. Elizabeth Bintliff, VP Afrique pour Heifer Project International de Little Rock, Arkansas, USA ; M. Joel Nana Kontchou, DG par Intérim d’AES-Sonel au Cameroun ; Sr. Jethro Nkenglefac, Directeur General du Centre Cardiologique de Shisong au Cameroun ; Dr. Wallena Gould, Président fondateur du programme Nurse Anesthesia Mentorship au New Jersey, USA. Le public peut prendre connaissance de la liste complète des orateurs en se rendant sur congress2014.cpsociety.org. Les participants sont des professionnels camerounais vivant aux Etats-Unis.

4) La CPS se présente comme un regroupement de la diaspora professionnelle camerounaise aux Etats-Unis, que représente cette diaspora?
La diaspora camerounaise est estimée à environ 400.000 à 500.000 personnes avec une autonomie financière remarquable, mise en évidence à travers les envois de fonds annuels vers le Cameroun. En quelque sorte, près de 20% d’envois de fonds vers le Cameroun proviennent de la diaspora camerounaise aux Etats-Unis. La diaspora camerounaise aux Etats-Unis compte parmi les diasporas les plus riches, éduquées et professionnelles. Notre Gouvernement a entamé la marche vers l’Emergence à l’horizon 2035 et, par le biais de notre organisation, nous invitons le Gouvernement à identifier les membres de la diaspora toute entière et celle des Etats-Unis, en particulier, qui peuvent uvrer dans cet objectif du développement. Bien évidemment, il existe plusieurs points de divergence entre les membres de la diaspora et nos autorités, mais ceux-ci sont le plus souvent de petits obstacles qui peuvent être soulevés, et ce faisant, ce sera un atout majeur pour la création d’un environnement propice pour les investissements au pays.

5) Le gouvernement camerounais a initié depuis quelques années un Forum avec la diaspora pour l’inciter à s’engager et investir dans le pays. Est-ce que cette initiative a rencontré votre adhésion ?
Nous sommes de tout c ur avec ce principe d’engagement franc et mutuel avec nos autorités, cependant, cet effort se doit d’être réellement mutuel. Il est de notre souhait que ce congrès de Houston puisse être un point de rencontre où les membres du Gouvernement et de l’Ambassade du Cameroun à Washington DC, que nous avons invités, et les professionnels camerounais aux Etats-Unis pourront cheminer de l’avant.

The Cameroon Professional Society Inc- Our Story

6) Qu’est-ce qui pourrait être fait pour amener toute cette diaspora des Etats-Unis à conduire pleinement des projets de développement au Cameroun ?
La plus grande crainte réside dans le principe de la double nationalité. Nous avons traversé cette étape où nous devons valoriser les bienfaits d’un tel principe. En termes simples, les exigences fondamentales pour qu’un individu puisse s’engager dans l’investissement c’est d’être sûr qu’il est protégé par la loi. Ceci devrait être un signe fort pour que les jeunes camerounais qui détiennent d’autres nationalités puissent se joindre au processus du développement. Malgré le fait que la plupart de Camerounais de la diaspora détiennent d’autres nationalités, ils se considèrent toujours de nationalité camerounaise et, de ce fait, ils devraient avoir des opportunités pour être partenaires à part entière dans le développement de leur pays Un autre problème que nous rencontrons c’est le manque d’informations et le manque des mesures incitatives à l’endroit de la diaspora pour les encourager à revenir au pays. Bon nombre de nos membres de la diaspora américaine ont acquis l’excellence académique et souhaiteraient revenir à la maison pour investir ou travailler, mais la question est de savoir comment ils vont procéder à la recherche de l’emploi, ou alors, comment pourraient-ils avoir les informations crédibles pour mener à bien leurs projets d’investissement sans goulots d’étranglements. En guise d’exemple, une multinationale américaine ne rencontre pas un tel problème du fait qu’elle possède les moyens d’engager des cabinets de conseil pour gérer ce processus. Nous avons constaté que des pays africains recrutent de la diaspora africaine aux Etats-Unis. Aujourd’hui, bon nombre de nos concitoyens aux Etats-Unis travaillent partout sur le continent africain en occupant des hautes fonctions de responsabilité. Mon souhait le plus cher c’est de voir ces personnes travailler plutôt au Cameroun, mais cela dépend des autorités compétentes qui devraient faciliter ce processus d’insertion.

7) Quelles sont les perspectives de la Cameroon Professional Society après le Congrès qui se tient en août ?
Au cours du mois d’avril de cette année, nous avons nommé un représentant au Cameroun et notre objectif est de mettre en réseau les professionnels aux Etats-Unis avec ceux du Cameroun. Nous croyons fermement qu’une connexion à ce niveau posera les jalons pour la création des synergies pour l’autonomisation individuelle et le développement national. Tout récemment, nous avons offert des bourses aux étudiants camerounais et nous voudrions continuer dans la même lancée. Nous avons également offert des subventions aux jeunes pour mettre sur pied leurs propres affaires au Cameroun, tout en bénéficiant d’un grand apport professionnel venant des Etats-Unis. Il faut dire que nous sommes très présents aux Etats-Unis et nous allons continuellement représenter nos professionnels dans la quête pour un avenir meilleur aux Etats-Unis tout comme au Cameroun. Merci de nous avoir donné cette opportunité unique de nous entretenir avec votre public.

Fofeyin Bonito Yengo, président de la Cameroon Professionnal Society
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USA: 500 jeunes leaders africains prendront part au Yali 2014

Du 28 au 30 juillet, ils participeront à un sommet présidentiel à l’intention des boursiers convoqués par le président Obama à Washington DC

Le Département d’Etat américain félicite les 500 jeunes leaders africains de tous les pays de l’Afrique sub-saharienne, y compris plusieurs du Bénin qui ont été sélectionnés pour participer au Programme de Bourse de Washington 2014 de l’Initiative des Jeunes Leaders Africains (YALI) du président américain Obama.

Les participants à ce programme auront droit à six semaines de cours intensifs et de formation en leadership dans l’un des trois domaines suivants: le management et l’entrepreneuriat, le leadership civique, et la gestion des affaires publiques. Une centaine de participants seront retenus à Washington pour suivre des stages de formation aux Etats-Unis. Des programmes de développement professionnel axés sur le continent africain, des réseautages de professionnels et des opportunités d’engagement communautaire seront conçus et mis à la disposition des participants, afin qu’ils s’en inspirent pour poursuivre leurs projets une fois de retour dans leurs pays d’origine.

Du 28 au 30 juillet, ils participeront à un sommet présidentiel à l’intention des boursiers convoqués par le président Obama à Washington DC. Les participants retenus pour participer à des programmes de formation aux Etats-Unis travailleront pendant les huit semaines qui vont suivre le sommet de Washington, dans des organisations non-gouvernementales, des entreprises privées et des bureaux de l’administration fédérale.

La semaine dernière, les Missions Diplomatiques Américaines accréditées en Afrique ont informé les finalistes du programme YALI et leur suppléants. Ceux qui n’ont pas été choisis cette année seront informés cette semaine et recevront un message vidéo du Président Obama. La compétition pour ce programme de formation aux Etats-Unis était très serrée; 49.000 demandes ont été enregistrées pour un quota de 500 participants pour l’Afrique.

Le département d’Etat a l’intention de poursuivre la collaboration avec ceux qui ne seront pas sélectionnés pour le programme de formation à Washington et qui se sont déjà constitués en réseau dans le cadre du programme YALI. Le Réseau YALI maintiendra les Jeunes Leaders Africains en contact avec les ressources du gouvernement américain tout en leur permettant de poursuivre la collaboration entre eux-mêmes.

YALI est un élément clé de l’engagement du Président Obama pour investir dans l’avenir de l’Afrique. La Maison Blanche a mis sur pied cette initiative à partir du constat du rôle critique et de plus en plus croissant que jouent les jeunes africains dans le renforcement des institutions démocratiques, la stimulation de la croissance économique, et le renforcement de la paix et la sécurité sur le continent africain.


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Ces pressions autour du Cameroun pour libérer Marafa Hamidou Yaya

Me Kofale-Kale, l’avocat de l’ancien ministre, parle de nombreuses maladies dont souffrirait son client, dans le « camp militaire » où il est incarcéré

Dans une interview que Me Kofale Kale a accordé à l’un des mouvements de soutien de Marafa Hamidou Yaya, le réseau « Marafa Watch », et repris par le bihebdomadaire régional camerounais « L’ il du Sahel » dans son édition du 20 mars 2014, on y retrouve de nombreux détails truculents.

Le conseil de Marafa Hamidou Yaya explique que son client est incarcéré dans le « camp militaire » du Secrétariat d’Etat à la défense (SED), dans de rudes conditions avec « la possibilité réelle qu’il perde la vue à cause d’une maladie oculaire débilitante si rien n’est fait, et vite ! » Plus grave serait encore « le diagnostic d’un cardiologue réputé qui fait état de ce que M. Marafa a un problème cardiaque et devrait subir des examens et un traitement qui ne sont pas disponibles au Cameroun et certainement pas dans sa prison. »

Me Kofale Kale voudrait voir son client libre dans une affaire où il le décrit « victime du crime de lèse-majesté ». L’avocat rappelle en l’occurrence le câble diplomatique d’un ancien ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun percevant Marafa Hamidou Yaya comme un potentiel successeur à Paul Biya, qui avait été rendu public par Wikileaks.

S’il est critique contre le président Paul Biya, le conseil de l’ancien secrétaire général de la présidence de la République, reconnait toutefois qu’il n’y aurait qu’une grâce présidentielle pour voir Marafa Hamidou Yaya sortir de prison, lui qui n’a pas bénéficié du décret de remise de peine du 18 février 2014. « Le seul recours disponible au Cameroun pour Marafa est une intervention présidentielle [.] parce que le crime présumé de Marafa est celui de lèse-majesté et que seul le président a le pouvoir de régler ce genre de crime », affirme-t-il.

Me Kofale Kale s’est par ailleurs réjoui du fait que le rapport 2013 des droits de l’homme au Cameroun, publié par les Etats-Unis, désigne Marafa Hamidou Yaya comme un prisonnier politique.

L’ancien Secrétaire général à la présidence de la République et ancien ministre de l’Adminitration territoriale, Marafa Hamidou Yaya, a été condamné le 22 septembre 2012 à 25 ans de prison. Il a été déclaré coupable de détournement en coaction, avec Yves Michel Fotso, ancien directeur général de la Camair, de la somme de 24 milliards de F CFA pour l’achat manqué d’un avion présidentiel.

Marafa Hamidou Yaya
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Dr. Mathieu Mbarga-Abéga: « Comment voulez-vous que je me taise? »

Pourquoi, Barack Obama, Président des Etats-Unis d’Amériques, première puissance du monde, n’aidera pas l’Afrique subsaharienne à se développer en 2013 ?

C’est pour trois raisons essentiellement :

-La première raison en est, et c’est affligeant que, Barack Obama, préfère depuis sa prise de pouvoir en 2009, ignorer certains chefs d’Etats africains, pourtant c’est plus sage et respectueux d’établir le dialogue permanent avec les dirigeants africains d’aujourd’hui, dictateurs ou non, par exemple le Président Barack Obama, ne rend pas, hélas, service au peuple camerounais en refusant de dialoguer avec Paul Biya, l’actuel chef d’Etat Camerounais. Autrement dit, dialoguer en tête à tête avec tous les dirigeants africains d’aujourd’hui, est hautement indispensable, quand on en est à la tête de la plus grande puissance du monde et qu’on a la grande ambition, non seulement de garantir la paix dans le monde, mais, également de se donner réellement les moyens pour construire pierre par pierre l’Afrique noire, laminée par l’esclavage, le néocolonialisme, le colonialisme et le colonialisme économique toujours encours en Afrique subsaharienne.

-La deuxième raison en est que le Président Barack Obama, et c’est dommage, préfère ne pas voir et d’interdire, pour le coup l’exploitation scandaleuse des richesses naturelles africaines par les grandes puissances, sans réel contre parti. Résultat ; les populations africaines d’aujourd’hui, meurent de faim, de maladie, de guerres civiles, toujours gestation en Afrique noire, par exemple ; l’essence coûte de plus en plus cher dans les pays africains producteurs ou non de pétrole et les institutions de Britten-Wood, notamment, la banque mondiale et l’FMI, à cause de leurs plans d’ajustements structurels sévères dans le continent, plombent totalement le développement de l’Afrique noire depuis des générations, et ce, sous le regard amusé des grandes puissances, du monde dit-on moderne !

-La troisième raison est que Barack Obama, demeure fondamentalement, un Métisse classique, par conséquent, il est partagé entre son désir d’être du côté de sa mère ou celui de son père, impossible de trancher sur le plan humain, parce qu’il est le produit d’une mère blanche et d’un père noir. Reste la perception qu’on a d’un métisse en général et selon les continents. Si aux Etats-Unis d’Amériques, un métisse est considéré comme un Noir au même titre qu’un Noir canal historique, en Afrique noire, c’est un autre son de cloche, un métisse, c’est presqu’un Blanc qui joui d’un respect considérable, pour plusieurs raisons ; outre sa belle peau et ses cheveux qui sont admirés, le métisse en terre africaine, serait plus intelligent par rapport à un Noir authentique, canal historique. Autrement dit, et selon certains africains, Barack Obama, est Métisse, un vrai blanc, qui ne pourra en aucun cas, soutenir fortement le développement du continent africain dont son père est pourtant originaire. Dans le même temps, certains Noirs du continent et d’Europe, depuis l’élection du Président Barack Obama, en 2009, espèrent toujours un geste de solidarité de la part de « leur frère », même, s’il est un peu claire de peau, quand bien même la solidarité africaine, qu’on soit Noir ou Métisse en 2013, n’a strictement rien avoir avec celle bien vivante de la communauté juive, peuple élu.

Dr Mathieu Mbarga Abéga, journaliste et écrivain camerounais
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Communiqué de presse du ministre des relations extérieures à propos de l’Ambassade du Cameroun à Washington D.C.

Il fait suite à la rumeur au sujet d’une prétendue « expulsion de l’ambassade du Cameroun à Washington »

Robert P Jackson: «Le Partenariat entre les Etats-Unis et le Cameroun est fort»

L’ambassadeur américain dans une interview exclusive, est revenu sur les relations économiques et la vision politique que son pays a du Cameroun

En Afrique et au Cameroun aussi, plusieurs personnes avaient eu l’impression que les choses devaient radicalement changer avec l’élection du président Obama, notamment en termes d’aide à l’Afrique. Pourtant c’est seulement à la quatrième année de son mandat qu’il a lancé son programme pour l’Afrique, le Doing Business In Africa. Qu’est-ce que le Doing Business in Africa et que peut espérer le Cameroun de cette initiative commerciale et économique?
Le Doing Business in Africa est un programme qui est en pleine évolution. Nous sommes en train de mettre en place toutes les composantes qui devraient permettre de le déployer. Ce qui est déjà acquis, c’est qu’on va le construire sur la base de l’AGOA, on va renforcer les efforts déjà fournies par nos institutions dans le sens de la promotion des échanges entre l’Afrique et les Etats-Unis. Pour être déjà plus concret, il a été créé à Johannesburg un centre d’énergie propre. On envisage aussi de mener cette année une série de séminaires de travail avec des hommes d’affaires et les ambassadeurs américains d’Afrique, afin de s’assurer que ces hommes d’affaires ont une bonne appréciation des marchés et des opportunités offertes. Nous croyons que les trois volets du Doing Business in Africa à savoir les finances, l’apport de la classe des affaires et les séminaires sont opportuns. Pour le Cameroun, j’ai invité le directeur du centre pour les énergies propres à venir pour une visite de travail au courant de cette année 2013. Il a marqué son accord. Il y a deux aspects importants pour le Cameroun, le fonds pour l’énergie propre et l’accès à la technologie de l’énergie solaire. L’Amérique est déjà présente avec deux entreprises qui vendent des lampes solaires de fabrication américaine et je pense que cela peut aider les populations qui n’ont pas accès à l’électricité, d’avoir une source de lumière renouvelable.

On parle d’énergie et de solaire, ce sont des investissements lourds. Si on ramène le Doing Business in Africa au niveau des entreprises camerounaises, que peuvent-elles attendre de cette initiative, et comment peuvent elles y être éligibles?
Nous voulons créer des partenariats entre les hommes d’affaires et les entreprises. L’an dernier le nombre de sociétés membres de la chambre de commerce américaine à Douala a doublé. On y retrouve des entreprises américaines, des joint-ventures camerouno-américaines et aussi des entreprises camerounaises. Pour ma part, avec les organisations intermédiaires comme le GICAM ou encore ECAM, il s’agira de bâtir autour d’eux des partenariats. Je reste convaincu que les deux espaces économiques peuvent s’offrir mutuellement des produits intéressants. Nous avons vu dernièrement des grands succès dans le domaine agricole, des exportations vers les Etats-Unis. L’entreprise La Maraîchère vient d’avoir son deuxième plus gros contrat pour exporter des denrées aux Etats-Unis. Je viens aussi de voir des chiffres du commerce de l’année dernière (2012), le volume des exportations américaines vers le Cameroun jusqu’à la fin novembre était supérieur à toute l’année 2011 et de loin supérieur à celui de 2010. Les exportations camerounaises ont gardé un bon rythme et restent supérieures à 2010. Le défi pour nous est de nous assurer que les hommes et les femmes d’affaires des deux pays, possèdent des informations et un cadre pour renforcer les échanges. Ce n’est pas au gouvernement d’organiser le commerce et les investissements. Mais nous pouvons indiquer les opportunités qui existent pour ceux qui sont intéressés. A cet effet d’ailleurs, j’annonce que notre site web sera plus riche en 2013. Sur le site nous avons aussi mis des exemples d’investissements américains au Cameroun comme CRELICAM.

Parlons justement de CRELICAM. En tant qu’ambassadeur, qu’est-ce qui vous procure le plus de fierté dans cette compagnie, le fait qu’elle assure bien l’expansion américaine ou alors le fait qu’elle veut développer le Cameroun avec le commerce?
Je suis fier pour les deux raisons. Évidement je crois que leur investissement aura été une bonne chose pour le Cameroun et les États-Unis. Savoir que dans le monde on peut désormais retrouver des guitares de hautes gammes fabriquées à 75% avec de la ressource (humaine, matérielle) camerounaise doit être un motif de fierté supplémentaire. D’un autre côté, cette entreprise respecte toute la réglementation qui tourne autour du bois et de la gestion des entreprises au Cameroun, preuve qu’on peut y faire des affaires. Personnellement, je comprends que les entreprises doivent faire face à de nombreux défis et que cela reste difficile d’aller au-delà d’un certain salaire vu les exigences de rentabilité. Mais il faudra s’attaquer à la question du salaire minimum au Cameroun car on peut relever qu’il est l’un des plus bas de la zone d’Afrique centrale.

Revenons au Doing Business, de nombreux commentateurs estiment que l’Amérique réagit face à la progression d’autres partenariats au Cameroun, notamment, les chinois, les turcs, les japonais, les coréens. Quel est votre avis?
Je ne crois pas que ce soit une réaction. Vous vous rappellerez qu’au mois de juin 2012 lors du dernier sommet de l’AGOA à Washington, le président Obama a annoncé de nouvelles initiatives pour l’Afrique. Il y a quatre volets : Promouvoir la démocratie, les droits humains et la bonne gouvernance ; promouvoir l’investissement et le commerce ; promouvoir la paix et la sécurité et enfin promouvoir le développement. Pour ma part, le deuxième et le quatrième volet sont les signes de notre détermination à rester impliqués et compétitifs en Afrique. C’est vrai que de nombreux autres pays ont fait des avancées au Cameroun et ailleurs en Afrique. Cependant, nos offres sont capables de tenir la concurrence. Lorsque nous parlons du transfert de technologie, nos entreprises utilisent suffisamment la main d’ uvre locale. A CRELICAM par exemple, l’essentiel du travail est assuré par des camerounais. C’est vrai qu’il y a des experts américains ou mexicains. Vous conviendrez que des pays comme la Chine par exemple, utilisent leur propre main d’ uvre, dans les projets réalisés au Cameroun, les Turcs je crois sont plus équilibrés et font du 50/50. Le fait que nous soyons prêts à faire ce transfert des technologies est un atout à mon avis.

L’aspect sécuritaire représente le troisième volet de la nouvelle politique africaine d’Obama, on a vu l’Amérique active dans la protection des parcs animaliers au Cameroun à Bouba Ndjida, il y a les man uvres conjointes avec les armées camerounaises, le renforcement des capacités pour la sécurité aérienne. Que vaut cet intérêt sécuritaire de l’Amérique au Cameroun?
L’Amérique s’est fixé pour objectif de travailler sur les aspects sécuritaires partout en Afrique et dans le monde. Investir dans la sécurité ici au Cameroun, c’est avant tout investir dans notre propre sécurité. Il faut se rappeler que la personne qui avait récemment voulu détruire un avion à Detroit venait du Nigéria. Évidement tous les nigérians ne sont pas terroristes. Il faut anticiper sur les problèmes et être prudent. Le fait de renforcer la sécurité au Cameroun fait partie de notre politique sécuritaire globale en Afrique. L’un des trois exercices que nous faisons est régional et se fait conjointement avec l’OTAN. Notre objectif est de faire en sorte que les pirates, les braconniers et les terroristes, se retrouvent en face de notre méthode de riposte partout où ils se trouvent.

Robert P Jackson, Ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun
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Monsieur Obama a prêté serment pour un deuxième mandat. Il y a quatre ans c’était une surprise qu’une personne non blanche soit élue à la présidence américaine et aujourd’hui il est réélu. Comment les américains vivent-ils cette situation?
Je pense pour ma part que c’est normal. Notre démocratie comme toutes les autres est au c ur d’un travail permanent. Plusieurs personnes ont parié sur le fait qu’en raison de la situation économique, le président Obama ne serait pas réélu. Mais il a su mettre autour de lui une équipe solide qui est allée chercher des voix, avec toutes les techniques qu’offrent aujourd’hui les technologies de l’information et les médias sociaux. Il a offert un message que des électeurs ont apprécié et on lui a fait confiance de nouveau. Dans son discours d’investiture il a été clair sur sa vision en mettant l’accent sur l’égalité et la sécurité sociale. Il veut un développement plus inclusif de la société américaine. Avec la crise, la situation de la classe moyenne s’est dégradée et nous devrons faire face à cette réalité. Je crois qu’on voit un président qui veut remédier à cette situation. Mais on garde à l’esprit que les projets sociaux seront réajustés et qu’il faudra faire attention au déficit public.

Avec tous ces problèmes auxquels il doit faire face dans son pays, l’Afrique francophone attend toujours de voir le président Obama dans un de ses pays. Est-ce qu’ils ont des raisons d’espérer, est-ce que le président Obama peut être un jour l’invité des camerounais et du Cameroun?
On peut garder cet espoir. Mais pour être précis sur cette question, je dois dire que le président Obama n’a fait que deux voyage en Afrique et c’était durant les six premiers mois de son mandat. Je crois que l’initiative peut se renouveler en Afrique francophone mais aussi en Afrique lusophone ou anglophone. Je suis convaincu de cette visite parce que j’ai évoqué le sujet avec lui directement. Il a dit qu’il va revenir en Afrique pour voir comment les efforts déployés sur le terrain ont avancé. Pour l’heure, aucun voyage n’est en préparation à ma connaissance mais l’analyse que je viens de faire et le fait que l’Afrique reste une préoccupation sur plusieurs domaines sont des indicateurs qu’il pourrait bientôt revenir et peut-être plus qu’une fois.

Cette année le Cameroun doit faire face au défi de nouvelles élections. Vous vous êtes impliqué en invitant les gens à s’inscrire sur les listes électorales parce que vous croyez que c’est comme cela qu’on peut changer les choses. Quelle appréciation faites-vous du niveau des inscriptions aujourd’hui au Cameroun?
J’étais à ELECAM ce matin (jeudi 24 janvier). J’y suis allé pour encourager ses efforts dans le sens d’avoir plus de personnes inscrites. A cette occasion j’ai dit publiquement que j’applaudis les efforts D’ELECAM (organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun), et les initiatives qu’elle prend pour augmenter les inscriptions. Pour qu’une démocratie fonctionne les gens doivent s’impliquer. S’ils choisissent de ne pas voter c’est une chose. Mais on ne peut pas décider de perdre cette possibilité de choisir qui est un droit, en restant en marge du processus démocratique ou alors on n’a pas à se plaindre du résultat des élections. Je comprends qu’il y a beaucoup de partis politiques au Cameroun et que si on regarde l’histoire peut-être c’est compréhensible. Mais il y a une chose qui est claire en démocratie, le changement doit se faire par les urnes. Si les gens sont contents de la situation ou s’ils sont mécontents c’est à eux de le faire savoir. Pour ma part, le lieu idéal est dans un bureau de vote.

On va parler du Corps de la Paix (Peace Corps) dont vous avez célébré le cinquantenaire de leur présence au Cameroun. Quels commentaires?
Je suis très fier de ce corps des volontaires. Dans les situations les plus difficiles, ils font des efforts aux côtés des populations pour améliorer leurs conditions de vie. A travers l’agriculture, le renforcement des PME, l’éducation, l’informatique, la protection de l’environnement, l’amélioration de la santé. Lorsque je discute avec beaucoup de ministres ils reconnaissent avoir eu pour professeur un volontaire du Corps de la Paix et en cela le Cameroun doit aussi être fier d’eux. Mais le programme au fil du temps s’est adapté aux besoins actuels : La langue anglaise, mais aussi l’agriculture, la santé, l’entreprise et l’environnement sont la priorité aujourd’hui. Ce sont des défis qu’on aborde dans le même temps. J’aimerais noter que nous avons fait plusieurs sondages avec les populations où se trouvent les volontaires et de nombreuses personnes affirment à 80% ou plus, que le travail des volontaires a eu un impact sur leur vie quotidienne.

Nous sommes en 2013, quelles sont les priorités de l’Amérique pour le Cameroun?
Nos priorités restent inchangées, mais j’aimerais citer quelques exemples. On va poursuivre avec les actions sécuritaires, cela va continuer mais avec un rythme plus souple au mois de mars. Le mois prochain on va lancer notre programme de denrées pour l’éducation avec plus de 150 écoles. L’idée est de faire de l’école un centre plaisant pour les enfants, en leur offrant un déjeuner à l’école. On leur donnera aussi de la nourriture pour qu’ils rentrent avec chez eux, et on espère que cela encouragera les parents à voir le côté pratique qu’il y a à envoyer les enfants à l’école. L’expérience dans la région du nord-ouest a été fantastique, et je reste convaincu que le nord tiendra des promesses. La santé aura aussi une place importante avec un budget de 15 milliards de FCFA. On cible principalement le SIDA surtout la prévention de la transmission de la mère à l’enfant. Mais il y aura aussi le paludisme. Je suis heureux de l’impact de notre contribution dans la lutte contre le choléra et on va renouveler les expériences. En matière d’environnement, nous sommes heureux de l’implication du BIR dans la protection des parcs aux frontières avec le Tchad et la RCA. Je les encourage à y rester. Mais nous devons et allons renforcer nos efforts pour lutter contre le braconnage. Nous devons nous impliquer tous à la sécurité du Cameroun. Pour la démocratie et la gouvernance, nous allons observer le déroulement des inscriptions sur les listes électorales. En matière de gouvernance, je salue la création du Tribunal Criminel spécial. Mais il faut s’impliquer davantage et emmener les camerounais à dire non aux pots de vins.

Un dernier mot pour nos lecteurs?
Je voudrais souligner que contrairement à ce qu’on peut croire, le partenariat entre le Cameroun et les États-Unis est très fort. Chaque année depuis mon arrivée, nous avons augmenté notre assistance au pays d’une façon importante et en 2013, on prévoit une enveloppe de plus de 60 millions de dollars. Nous croyons que c’est un bon investissement. Les exemples de sociétés comme CRELICAM et d’autres, initiatives américaines sont moins connues. Je reçois des invitations tous les jours de certaines ONG américaines qui travaillent dans le domaine de la santé ou de l’agriculture. Je reviens d’un voyage à Bamendjou ou une organisation a mis en place un mécanisme de potabilisation de 20.000 litres d’eau pour les populations. Je souhaite que vos lecteurs comprennent aussi que les partenariats de gouvernement à gouvernement sont bien, mais de nombreux partenariats peuvent se développer entre les personnes et les organisations dans les deux pays de manière pertinente.

Robert P Jackson et Idriss Linge, lors de l’interview
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Commerce: La nouvelle stratégie américaine en Afrique

Elle a été présentée en Afrique du sud par la secrétaire d’Etat ajointe au commerce des Etats-unis d’Amérique, lors du lancement de la campagne «Doing Business in Africa»

Rebecca Blank, la secrétaire d’Etat adjointe au commerce au sein de l’administration américaine, a dévoilé mercredi 28 novembre à des journalistes africains, les contours de la nouvelle approche commerciale de son pays à l’endroit de l’Afrique. Une stratégie qui repose essentiellement sur cinq piliers. Madame Blank a laissé entendre en premier lieu, que le département du Commerce allait s’appuyer sur l’intelligence économique, notamment grâce aux conseillers présents dans les ambassades stratégiques. « A travers cette campagne, nous allons former ces conseillers sur la façon d’aider les entreprises à démarrer ou à étendre leurs exportations vers l’Afrique. Surtout, nous allons également faire en sorte que ces conseillers disposent d’informations à jour sur les nouvelles opportunités qui se présentent sur â€<â€

Dr. Rebecca Blank, secrétaire américaine du Commerce par intérim et secrétaire adjoint du Commerce
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Commerce: L’Amérique présente son projet africain, «Doing business in Africa»

La secrétaire américaine au commerce sera face à de nombreux journalistes des pays africains dont ceux du Cameroun

La Secrétaire américaine du Commerce par intérim et secrétaire adjoint du Commerce, Dr. Rebecca Blank, tient ce mercredi 28 novembre 2012, une vidéo conférence avec des journalistes du continent africain pour discuter avec eux du projet de coopération commerciale de son président Barack Obama. Plusieurs journalistes du Cameroun sont conviés à cet échange au cours duquel madame Blank pourra leur expliquer les contours de la vision du partenariat commercial que le premier président noir des États-Unis offre aux pays de son continent d’origine. Elle se livrera à cet exercice avec la presse africaine, en marge d’un voyage qu’elle effectue sur le continent notamment au Kenya et en Afrique du sud. La campagne « Doing business in Africa », qui ne doit pas être confondu avec le rapport « Doing Business » de la Banque Mondiale, est un concept que le président Obama a lancé le 14 juin 2012 dernier. La stratégie préconise que le gouvernement américain poursuivra 4 objectifs en Afrique : Renforcer la présence des institutions de démocratisation, stimuler la croissance économique commerciale et des investissements, aller vers plus de paix et de sécurité, et promouvoir le développement et les opportunités. « Alors que nous regardons tous vers le futur, il est clair que l’Afrique est aujourd’hui plus importante que jamais, pour la prospérité et la sécurité de la communauté internationale », peut-on lire dans la stratégie signée du président Obama.

Mais l’Amérique ne semble pas vouloir indiquer que sa coopération se fera avec tout le monde. L’administration Obama semble vouloir davantage traiter avec les pays qui font des efforts pour respecter les principes de la démocratie. « Alors que de nombreux pays du continent ont fait d’énormes progrès pour élargir la participation politique et réduire la corruption, il y’ a encore du travail à faire pour assurer l’équité des processus électoraux, des institutions transparentes qui protègent les droits universels, la fourniture et la protection de la sécurité et des biens publics. Notre message à ceux qui voudraient faire dérailler le processus démocratique est clair et sans équivoque: les Etats-Unis ne vont pas rester les bras croisés lorsque les acteurs menacent les gouvernements légitimement élus ou manipulent l’équité et l’intégrité des processus démocratiques, et nous nous tiendrons dans un partenariat stable avec ceux qui ont souscrit aux principes d’égalité, de justice et la primauté du droit » déclare le président américain.

Le Cameroun fait déjà partie des pays ciblés par une autre facilité commerciale américaine, l’American Growth and Opportunity Act (AGOA), une loi américaine décrétée sous la présidence de Georges Walter Bush, qui donne l’opportunité à certains pays et à des conditions préférentielles d’exporter aux Etats-Unis. Avec l’AGOA, il y a avait peu de conditions, sauf à être compétitif. Avec le « Doing Business in Africa », il faudra mieux faire, il faudra être exemplaire. «A travers tous ces efforts, les États-Unis veulent prioriser ses actions en vue d’autonomiser la prochaine génération de dirigeants africains. Ces jeunes hommes et femmes ont montré maintes fois la volonté et la capacité de changer leurs communautés et leurs pays pour le mieux, et les États-Unis continueront d’être leur allié et leur partenaire indéfectible » conclut le document signé de Barack Obama.

La Secrétaire américaine du Commerce par intérim et secrétaire adjoint du Commerce, Dr. Rebecca Blank
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États-Unis: Barack Obama, quatre ans de plus!

Les américains ont en majorité renouvelé leur confiance au président sortant Barack Obama. Ils l’ont préféré au républicain Mitt Romney qui se présentait pour la première fois

« Quatre ans de plus » ! Le président sortant des États-Unis l’avait demandé aux américains. Il l’a obtenu. Ce mardi 06 novembre, après une journée de vote pour les américains, mais aussi une journée marathon pour les candidats – qui ont le droit de faire campagne le jour du vote – les résultats presque définitifs ont accordé la victoire du camp démocrate de Barack Obama. Il a remporté la quasi-totalité des États décisifs, s’imposant en Virginie, dans le Colorado ou encore en Pennsylvanie. Même l’Ohio sur lequel les projecteurs étaient braqués mardi, à cause du vote indécis de ses ressortissants, a été gagné par Barack Obama, lui assurant une victoire. C’est par tweet que Barack Obama a confirmé sa victoire mardi en soirée : « Tout ceci est arrivé grâce à vous. Merci », « nous sommes tous ensemble. C’est comme ça que nous avons fait campagne et c’est ce que nous sommes. Merci. -bo » déchaînant la joie de ses partisans qui, jusqu’à la fin, ont eu peur de passer à coté de cette victoire.

Il faut dire que l’écart entre les deux rivaux est très faible. Selon des spécialistes, il risque d’être inférieur aux 2,4 points qu’avaient obtenu Georges W. Bush lors de sa réélection en 2004. On est évidemment loin de l’écart historique de 8 points qu’avait Barack Obama face à John Mc Cain en 2008. Score serré, campagne difficile pour le président sortant qui débute sa campagne à l’été 2012 dans la disgrâce. Son bilan économique n’est pas glorieux, le pays connaît une flambée du prix de l’essence, et même s’il a mené avec succès la réforme du système de santé, beaucoup d’américains semblent ne pas la comprendre. De plus, dans le contexte de crise, les grands thèmes comme l’environnement ou l’immigration devront attendre, relayant aux calendes grecques les espoirs de nombreux américains ou étrangers vivant sur le territoire. La campagne aura été rude, les sondages donnant parfois Mitt Romney gagnant, Barack Obama Obama aura eu besoin de mettre en avant son charisme une fois de plus, en demandant aux américains de lui permettre d’aller au bout de ses chantiers.

Exemple de démocratie, le perdant du jour, Mitt Romney a félicité le candidat gagnant. Il a déclaré ce mercredi qu’il avait appelé le président Barack Obama pour reconnaître sa défaite et le féliciter pour sa réélection. En direct de son Quartier général à Boston, il a déclaré « Je lui souhaite le meilleur, c’est un moment de défis pour les États-Unis et je prie pour que le président remporte le succès pour guider notre nation ». Le président, en retour, dans le discours prononcé après sa victoire, a rendu hommage à son rival en déclarant vouloir « travailler » avec lui pour « faire avancer le pays » : « Nous nous sommes battus ardemment mais seulement parce que nous aimons profondément ce pays et parce que nous nous soucions si fortement de son avenir », a lancé Barack Obama. Le président américain a assuré qu’il revenait à la Maison Blanche « plus déterminé et plus inspiré que jamais (.) En dépit de toutes nos différences, la plupart d’entre nous partagent des espoirs pour l’avenir de l’Amérique », a encore proclamé le président des États-Unis devant des milliers de partisans en liesse qui criaient et l’applaudissaient à tout rompre et qui l’avaient accueilli par de bruyants « Four more years! » (Quatre ans de plus). De nombreuses personnalités et hommes politiques dans le monde ont réagi à cette victoire, que ce soient dans les réseaux sociaux ou dans les médias. On aura noté cependant moins de jubilation dans le monde comme ce fût le cas en 2008. Pour Barack Obama, ce sera donc quatre ans de plus , l’espoir en moins !

Dans son discours de victoire mardi 06 novembre, Barack Obama s’est voulu rassembleur
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Elections américaines: Le grand suspense !

A deux semaines des élections, le confortable avantage qu’avait pris Barrack Obama le président sortant s’est mitigé au terme des duels avec son challenger Républicain

Le président sortant des États-Unis, Barack Obama, vit une campagne bien différente de celle qui l’avait porté à la tête des Etats-Unis d’Amérique il y a quatre ans. La fin de campagne de son adversaire politique, Mitt Romney, a pris un tour euphorique, avec des foules nettement plus nombreuses que pour son prédécesseur John McCain, en 2008. Les sondages eux-mêmes donnent aujourd’hui le tournis. Parmi les sept publiés depuis samedi dernier, trois placent Mitt Romney devant Barack Obama. Certains accordent au républicain jusqu’à sept points d’avance selon l’institut Gallup (52-45 %), deux points seulement d’après Rasmussen (49-47 %) et Gravis (46-44 %). Deux autres enquêtes placent les candidats à égalité parfaite (47 % selon le Wall Street Journal/NBC News, 48 % selon Public Policy Polling). Enfin, deux autres continuent de donner l’avantage à Obama, de six points selon IBD/TIPP (48-42 %) à un petit point dans l’enquête Ipsos-Reuters (46-45 %). Ces informations ont des effets divers dans les équipes de campagne des deux candidats à la présidence américaine. Barack Obama qui jusque-là avait été critiqué pour ne pas donner des indications précises sur l’agenda de son deuxième mandat, a ramené sur le débat politique, la question de la dette en promettant de relancer un grand emprunt et aussi la question des lois sur l’immigration dans le but de conserver une bonne partie du vote des hispaniques, très important pour remporter certains Etats. Selon des observateurs américains, le président sortant des États-Unis semble changer de stratégie, en ramenant son adversaire sur des débats sensibles plutôt que de l’attaquer de front.

Pourtant en face on ne se réjouit pas de l’instabilité des sondages. Le candidat républicain a toujours une sérieuse difficulté. Bien que des sondages le donnent favori, son équipe de campagne a fait le décompte des grands électeurs (270), indispensable pour emporter l’élection finale, le 6 novembre prochain. Le New York Times a fait les comptes et indique que pour gagner dans douze jours, Mitt Rommey devra accomplir un parcours presque sans faute dans les onze États clés du scrutin 2012 que sont le Colorado, la Floride, l’Iowa, le Michigan, le Nevada, le New Hampshire, la Caroline du Nord, l’Ohio, la Pennsylvanie, la Virginie et le Wisconsin. Les équipes de campagne du candidat républicain savent que le scrutin sera très serré dans ces États. Pour ramener les indécis, Mitt Romney continue d’insister, durant ses dernières interventions publiques, sur la «perte de vitesse» du candidat démocrate depuis la fin des débats, et essaye de transmettre un message optimiste partout où il passe. «Si je suis élu. Pardon, quand je serai élu!», a-t-il déclaré par exemple, mercredi dans le Nevada. Au final il semble que ce sont les 126 électeurs indécis qui vont décider de l’issue de ce scrutin et rien n’est joué.

Une autre partie à gagner par les deux candidats sera celui de remporter le vote des femmes. Elles ont fortement contribué à la victoire de monsieur Obama en 2008. Mais aujourd’hui plusieurs d’entre elles sont aussi indécises. Les promesses données par l’actuel président des Etats unis n’ont pas été tenues, mais son adversaire actuel ne rassure pas non plus beaucoup d’entre elles. Un sénateur républicain a d’ailleurs fait une déclaration qui risque d’être préjudiciable à Mitt Rommey. Lors d’un débat, il a déclaré : « je me suis battu dans ma vie, mais je réalise que la vie est un cadeau. Même si on en vient à l’avoir parce qu’il y a eu viol, je pense que Dieu sait pourquoi il a accepté que cela n’arrive », a-t-il déclaré en substance. Des propos qui à eux seuls risquent d’inquiéter plusieurs votantes. Très animées à l’intérieur du pays, les élections américaines à l’international, ne semblent plus intéresser grand monde. on est loin du phénomène qu’avait suscité Barack Obama et son histoire politico sociale. En Afghanistan par exemple, les opinions publiques estiment que l’un ou l’autre candidat à la présidentielle américaine ne changera rien à leur sort. Cette opinion est aussi partagée dans de nombreux pays africains, où la gestion de la crise ivoirienne et le meurtre du guide Libyen ont vivement porté une entame à l’admiration dont jouissait le président Obama.

Elections américaines, rien n’est joué!
MAXPPP – Europe 1)/n

Etats-Unis: Duel Obama-Romney, premier round!

A cinq semaines de l’élection présidentielle, les deux candidats se sont affrontés ce 03 octobre 2012 à Denver, lors de leur premier débat télévisé

90 minutes de duel. Le premier rendez-vous, face-à-face entre le Président démocrate Barack Obama et le candidat républicain Mitt Romney, aura été aussi intense qu’un match de football. Des six thèmes abordés par les deux candidats à la présidentielle américaine, la politique intérieure, l’économie et la santé auront été les points les plus développés par les deux protagonistes. Un débat parfois technique, au c ur du campus de l’Université de Denver, où le public avait été appelé à la retenue par le journaliste Jim Lehrer, modérateur de ces grands rendez-vous depuis 1988. Premier exercice du genre pour Mitt Romney, le candidat républicain s’est tout de même montré offensif. Indiquant que l’économie américaine a beaucoup souffert d’une régulation excessive, il a rappelé les chiffres qui pour lui montrent l’incompétence du dirigeant sortant en matière économique, notamment le déficit budgétaire qui est resté supérieur à 1.000 milliards de dollars malgré les promesses de M. Obama de le réduire de moitié. Insistant sur le fait que l’économie américaine avait suivi un chemin infructueux depuis le début de la présidence Obama, en janvier 2009. La fiscalité fut aussi un des thèmes les plus disputés. Barack Obama a calculé que la baisse des impôts prônée par son rival coûterait 5 000 milliards de dollars, ce qui devrait être compensé par des réductions de dépenses dans des secteurs comme l’éducation. Il n’a pas manqué de faire le rapprochement avec les réformes mises en place sous George W. Bush. [i Nous avons fini en déficit alors que nous avions des excédents et tout cela a abouti à la récession la plus grave depuis la Grande Dépression.] La question de l’assurance-maladie a été également donné lieu à de vives discussions entre les deux candidats.


Une heure et demie d’opposition qui a fait ressortir deux styles. Celui du candidat républicain, offensif, préparé, maître de ses sujets et le style du Président démocrate Obama, posé, quelque peu moins engagé. Une attitude tout de même, loin d’être celle à laquelle beaucoup s’attendaient. En effet, tout le monde ou presque s’attendait à ce que le président écrase son adversaire, qui se trouvait sous forte pression en raison de mauvais sondages. Fait marquant de cette soirée, le Président démocrate Barack Obama, n’a pas attaqué le candidat républicain sur ses propos qui considèrent 47% d’américains d’assistés. En effet,une vidéo faite le 17 mai dernier en caméra cachée, montre Mitt Romney déclarant que Il y a 47% de gens qui sont avec lui, qui dépendent du gouvernement, qui croient être des victimes, qui pensent que l’Etat a la responsabilité de s’occuper d’eux, de leur fournir une couverture maladie, de la nourriture, un logement. Que c’est un droit. Et ils voteront toujours pour ce président. Ce sont les personnes qui ne paient pas d’impôt sur le revenu. Le candidat républicain avait alors tenté de limiter la casse, mais sa chute dans les sondages avait été inévitable. Si pour l’heure, il faut attendre les premiers sondages post-débat pour savoir si Mitt Romney a vraiment réussi son débat, certains commentateurs le déclare déjà vainqueur. Dans ce cas, il aurait sauvegardé ses chances de revenir dans la course à la présidentielle américaine.

Duel Obama-Romney, premier round!
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Listes électorales: L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun demande de s’inscrire

Robert P Jackson a invité la société civile, à véritablement jouer son rôle, tout autant que l’ensemble des acteurs politiques

L’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Robert P Jackson, a invité jeudi 06 septembre 2012, tous les camerounais à s’inscrire sur les listes électorales, en vue des élections législatives à venir. «Les inscriptions biométriques sur les listes électorales vont bientôt commencer, ce qui constitue une avancée significative. J’exhorte tous les camerounais ayant atteint l’âge requis à s’inscrire pour pouvoir voter afin de faire entendre leurs voix lors des prochaines élections législatives et municipales» a demandé le diplomate, en ouverture d’un atelier en vue du renforcement des capacités des leaders des organisations de la société civile sur la citoyenneté. Monsieur Jackson ne néglige pas le fait que de nombreuses données du processus électoral méritent encore qu’on y apporte des réflexions supplémentaires. Mais il estime que la société civile, actrice majeure des grands changements dans les pays, doit maîtriser et vulgariser les techniques de mobilisation de groupes pour une meilleure coordination du suivi du processus des prochaines élections municipales et législatives. «Qu’il y ait une autre réforme du cadre juridique avant les prochaines échéances électorales ou non, la société civile camerounaise doit pouvoir coordonner ses efforts afin de couvrir davantage de bureaux de vote, si elle veut véritablement uvrer pour des élections transparentes» a expliqué l’Ambassadeur, en présence de nombreux invités, dont les représentants des ambassades de France, de Grande Bretagne, de l’Union Européenne, du Sénégal, de l’Allemagne, de l’Afrique du Sud et le président Samuel Fokam Azu’u du conseil électoral de « Elections Cameroon », l’organe en charge de l’organisation des élections au Cameroun.

Robert P Jackson a pris exemple sur son pays, pour se féliciter des évolutions qui sont celles de la cause des minorités notamment afro américaines et démontrer que la mise en uvre des réformes dans un pays n’est pas une chose facile. « Je suis né dans l’Etat méridional du Tennessee dans les années 1950. Cette décennie a marqué le début d’un mouvement pour l’égalité politique et sociale… Au cours des décennies subséquentes, les afro-américains ont réussi à faire valoir paisiblement leurs droits constitutionnels. Aujourd’hui, je me réjouis d’avoir comme président un afro-américain, qui ne se distance de son héritage africain que d’une génération. Nous sommes venus de loin, et cela n’a pas été facile. Incontestablement, la démocratie est un processus, un processus qui dépend moins de l’écoulement du temps que de la volonté d’un peuple, celle des gens comme vous », a-t-il expliqué. La balle est désormais dans les camps de la société civile camerounaise, dont quelques représentants participent à l’atelier de deux jours organisé par le Collectif « Un Monde Avenir ». Venus des dix régions, ils se feront entretenir sur des thèmes aussi variés que la citoyenneté, les technique de mobilisation, l’engagement citoyen, la compréhension du processus de dévolution de pouvoir et aussi la mise en uvre de mécanisme d’observation des élections. Ils pourront suivre et échanger avec des personnages à forte réputation dans la scène politique camerounaise, comme le Docteur Guy Parfait Songue, ou encore le Professeur Eric Mathias Owona Nguini. Ce soutien de l’ambassade des États-Unis à la société civile et sur le champs politique, reste très souvent mal perçu et présenté par des médias pro gouvernementaux, comme une volonté de renverser le régime, en dépit d’une approche que des observateurs plus neutres jugent pertinente.

Se Robert P Jackson, ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun
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Blaise Sitchet: Camerounais et producteur de cinéma aux Etats-Unis

La Première de son premier long métrage aura lieu le 24 août dans l’une des grandes salles de spectacle de Washington. Il nous en parle

La grande première de votre film, « I’m an American » est prévue pour le 24 août au Capital Hilton Hotel de Washington DC la capitale américaine. Confiant ou inquiet par rapport aux critiques?
Vu que c’est mon tout premier projet dans le cinéma, je suis très ouvert aux critiques. J’y prête une oreille très attentive. Autant que suis conscient du fait que les critiques sincères et constructives aident à améliorer les futur projets, je suis en même temps conscient qu’il existe les individus naturellement négatifs qui sont prêts à briser le moral des gens ambitieux parce qu’ils se sentent incapables de réaliser quelque chose. Le cinéma est un art. Chacun agit selon ses goûts son expérience dans la vie et sa culture.

L’histoire de votre film porte sur un camerounais qui, ayant immigré aux Etats-Unis, décide de faire venir sa compagne. Cette dernière décide de s’épanouir autrement au lieu de se marier et avoir les enfants. Où se situe l’intrigue selon vous?
L’intrigue émerge de l’antagonisme entre l’intention immédiate de l’époux : celle de commencer à avoir les enfants immédiatement et celle de l’épouse qui veut d’abord se consacrer à ses études et à l’intégration dans la nouvelle société. Cet antagonisme va créer les suspicions des deux côtés. N’oubliez pas aussi que malgré le coté dramatique du film, c’est une comédie. Ça fait beaucoup rire.

L’histoire est-elle imaginaire ou est-ce le reflet de que vous avez vécu vous-même ou entendu dans votre entourage?
Je préfère que le public pense que l’idée de ce film est sortie de mon imagination créatrice parce que dans ce film, je suis un homme infidèle. Rires.

Pour le film, vous avez mobilisé des acteurs d’une réputation confirmée. Comment avez-vous réussi votre casting, ainsi que le financement du projet, lorsque de nombreux producteurs africains souffrent encore du financement de leurs travaux ?
Après 10 ans de carrière, travaillant dans les plus grandes institutions financières du monde, l’une des choses que j’ai la mieux apprise c’est la valorisation du cash qu’on possède, quel que soit la quantité, à travers les négociations et le choix des solutions alternatives moins coûteuses sans toutefois sacrifier la qualité, et aussi d’avoir une hiérarchie dans les dépenses en fonction de la valeur que ça génère. C’est ainsi que j’ai pu réaliser ce film qui parait avoir un budget de plus d’un million de dollars.

Avec ce film, votre carrière prend un virage. Jusqu’ici on a connu le Grand Sitch sur les chemins de la musique. Comment s’explique ce dynamisme qui est le vôtre?
Je pense que ce virage n’est qu’une évolution normale. La musique et le cinéma vont de pair. La musique vidéo n’est qu’une version courte du cinéma. La transition demande un peu plus de stress et aussi plus d’argent si vous décidez d’être producteur comme je l’ai fait. Pour être honnête et sincère, le stress est inimaginable. Heureusement que je suis assez déterminé pour que ça me fasse reculer.

« I’m an American », premier long métrage du camerounais Blaise Christian Sitchet
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Musicien, compositeur, mais aussi artiste peintre et dessinateur lorsque vous étiez tout jeune, parlez-nous de votre parcours
Tout ça fait partie de l’art. Je pense que le cinéma englobe tous les éléments que vous venez de citer. Toutes ces étapes ont beaucoup facilité mon intégration dans le monde de cinéma. Mon arrivée en Amérique m’a donné plus d’opportunités de réaliser mes ambitions sans toutefois compter sur les financements externes.

Combien de temps va durer la tournée américaine, et quels sont vos objectifs en terme de rentrées?
C’est une très bonne question mais pour le moment je suis incapable de répondre. J’ai beaucoup de premières à venir dans les 50 états des USA, dans plusieurs villes au Canada, en Europe, en Australie, en Asie et surtout dans ma chère Afrique et dans mon cher pays le Cameroun. Cette dernière escale est l’une de mes priorités absolues. Je pense qu’en décembre je vais le projeter dans les salles dans plusieurs villes au Cameroun, bien que les salles de cinéma soient rares ou inexistantes.

Un dernier message pour nos lecteurs, est-ce qu’ils pourront facilement trouver le DVD une fois la sortie officielle effectuée?
Le message que je donne aux lecteurs est de leur confirmer que c’est un film de qualité version Hollywood avec environ cent acteurs au talent incroyable. C’est un film qui captive par l’intrigue de l’histoire et son coté humoristique. Ce film a déjà reçu quatre nominations à la World music and Independent Film Festival (WMIFF). Quant à la sortie des DVD légitimes, ça se passera après les premières dans les salles de cinéma. Quant aux DVD des pirates, je n’en ai aucune idée. Ils ont leur propre agenda. Rires.

Blaise Christian Sitchet, artiste camerounais vivant aux Etats Unis
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Le Cameroun dans le portefeuille de la banque Export-Import des Etats-Unis

Ex-Im Bank annonce par ailleurs le renouvellement de son assurance export sur l’Afrique jusqu’en mars 2015

Actualisation des évaluations de risques
Le Cameroun, l’Ethiopie et la Tanzanie. Voilà les trois pays qui vont bénéficier aussi des bienfaits de la Banque Export-Import des Etats-Unis. Le conseil d’administration de l’institution devra se prononcer sur l’élargissement du produit à ces trois pays ce mois de mai. Ce développement fera suite à une actualisation des évaluations de risques, récemment approuvée dans le cadre d’un examen fédéral inter-organismes. « L’Afrique subsaharienne offre un énorme potentiel inexploité pour les entreprises américaines qui cherchent à se développer en augmentant leurs ventes sur l’international. A travers l’initiative de l’Ex-Im Bank, le Gouvernement des Etats-Unis ouvre des marchés dans cette région », déclare Fred Hochberg, le président de l’institution. «Nous encourageons d’autres exportateurs à pénétrer ces marchés maintenant pour établir une présence qui pourra permettre la poursuite des affaires à l’avenir », poursuit-il. Depuis 2002, Ex-Im Bank a autorisé 4 milliards de dollars pour soutenir des exportations américaines vers l’Afrique subsaharienne, et nous avons généré 150 millions de dollars de revenus » pour une perte nette inférieure à 2% », apprend le président Fred Hochberg. « Nous avons ainsi gagné 2,5 fois plus que le montant déboursé pour satisfaire diverses revendications. Il s’agit là d’un passé très élogieux, notamment en ce qui concerne les remboursements. Nous voulons que davantage d’exportateurs américains initient ou amplifient des relations d’affaires avec l’Afrique », insiste-t-il. Avec des financements autorisés de près de 1,4 milliard de dollars en appui aux exportations américaines vers l’Afrique subsaharienne en 2011, Ex-Im Bank a franchi, pour la première fois, la barre d’un milliard de dollars pour la région.

Record en matière d’autorisation de transactions
Elle prévoit que l’exercice 2012 sera une autre année record en matière d’autorisation de transactions. Dans le cadre du programme Stai, Ex-Im Bank appuie des transactions à court terme (délai de remboursement atteignant 180 jours, et exceptionnellement 360 jours) dans les marchés où la couverture serait impossible sous le régime traditionnel qu’elle propose, ce régime étant en principe fondé sur l’analyse du risque de crédit en ce qui concerne les transactions à moyen terme (délai de remboursement atteignant sept ans). « A l’heure actuelle et pour toutes les transactions à court terme impliquant les pays Stai, Ex-Im Bank ne propose qu’une police de type single buyer (assurance-crédit acheteur unique), qui est une autorisation sélective de risques. Les détenteurs d’une police multibuyer (assurance-crédit acheteurs multiples), qui présentent une gamme diversifiée de risques pays et de risques acheteur, sont également admissibles mais doivent soumettre des demandes distinctes pour des polices d’assurance -crédit acheteur unique en rapport avec chaque acheteur issu d’un pays Stai. Cela étant, en vertu du renouvellement de l’initiative, les exportateurs ayant connu des acheteurs très solvables venant de pays Stai peuvent encourager la prise en compte de ces derniers dans leur police multibuyer », peut-on lire dans le communiqué de presse divulguée par la section des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun ce 3 mai 2012. La Banque Export-Import des États-Unis a annoncé par ailleurs qu’elle renouvelle, pour une période de trois ans, son programme « Short-Term Africa Initiative », en abrégé « Stai », qui offre une couverture d’assurance-crédit à l’exportation aux entreprises américaines effectuant des ventes en direction de 18 pays d’Afrique subsaharienne, pour un montant maximal de 100 millions de dollars (50 milliards FCfa). La période de renouvellement s’étend jusqu’au 31 mars 2015.

Le Cameroun dans le portefeuille de la banque Export-Import des Etats-Unis
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Développement: L’Usaid bientôt de retour au Cameroun après 18 ans d’absence

L’ambassadeur des Etats-Unis a donné cette information au sortir d’une audience avec le président de la République ce jeudi 26 avril 2012, à Yaoundé

Aveu
S’exprimant devant la presse, Robert P. Jackson a révélé avoir informé le chef de l’Etat du retour imminent au Cameroun de l’Agence américaine pour le développement international (Usaid). Cette agence a été fermée au Cameroun en 1994, sans raisons véritables. Le diplomate américain a fait l’aveu que son pays s’était «trompé» en fermant son agence au Cameroun. «Nous avons réalisé que nous nous étions trompés en fermant notre agence au Cameroun. Nous voulons rectifier le tir en faisant revenir cette expertise au Cameroun », a confessé Robert P. Jackson. Et Robert P. Jackson d’ajouter que dans cette perspective, un nouveau projet de sécurité alimentaire vient d’être lancé dans l’Extrême-Nord, et que d’autres projets à mettre en uvre en partenariat sont envisagés. Il a également précisé que trois entreprises de son pays, sans en indiquer les domaines, s’apprêtaient à engager de gros investissements en terre camerounaise.

Pluralité de partenaires
L’assistance qu’accorde l’Usaid est livrée via une pluralité de partenaires. Ces partenaires incluent des entreprises privées, des organisations privées volontaires (Pvos), des organisations non gouvernementales (Ong), des universités, d’autres agences du gouvernement américain, des gouvernements dans les pays hôtes à tous les niveaux, des organisations multilatérales, des associations professionnelles et d’affaires, et d’autres bailleurs de fonds. L’Usaid a des missions dans 22 pays de l’Afrique subsaharienne aussi bien que trois bureaux africains régionaux qui soutiennent des programmes dans des pays supplémentaires. « S’il est approuvé, le budget qu’a demandé le gouvernement du président Obama pour l’Agence des États-Unis pour le développement international pour l’année budgétaire 2013 permettra à cet organisme de nourrir, soigner et éduquer la population de pays en développement avec la participation du secteur privé et de groupes confessionnels », a déclaré Rajiv Shah, administrateur de l’Usaid. «Les fonds demandés permettraient également à l’Usaid d’apporter un soutien financier à la recherche dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et des technologies novatrices », a ajouté Rajiv Shah le 14 mars devant une sous-commission des affectations budgétaires du Sénat.

Investissements
L’Agence, apprend-on, soutiendra « ceux qui luttent pour l’autodétermination et la démocratie » et renforcera le pouvoir d’action des femmes et des filles. On apprend également que l’agence prévoyait d’affecter davantage de fonds pour aider les pays bénéficiaires à renforcer leurs moyens en matière de contrôle financier, de responsabilisation et de transparence « afin que l’argent que nous investissons dans les gouvernements étrangers ne soit pas gaspillé du fait d’une mauvaise gestion financière ou de la corruption ». (sic). D’après Rajiv Shah, les investissements de l’Usaid donnent des résultats. Depuis 2008, les investissements réalisés dans de meilleurs semences, systèmes d’irrigation et engrais ont permis aux 20 pays bénéficiaires du programme d’accroître leur production agricole de 5,8 % en moyenne, soit huit fois plus que la hausse moyenne au niveau mondial. Les investissements réalisés par l’Usaid pour renforcer les capacités d’adaptation face aux situations de crise dans la corne de l’Afrique ont contribué à protéger des millions de personnes des pires effets de la sécheresse de 2011. Et depuis 1995, les principaux pays bénéficiaires de l’aide accordée par l’Usaid en matière d’éducation ont augmenté de 15 % leur taux d’inscription dans le primaire.

L’Usaid bientôt de retour au Cameroun
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Braconnage: L’Afrique centrale préoccupe les Etats-Unis

Un atelier régional de lutte contre ce fléau se tient depuis le 3 avril à Libreville au Gabon

Communiqué
C’est un communiqué divulgué par l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun qui donne l’information. L’atelier est présidé par les ambassadeurs Laurence Wohlers de la République centrafricaine et Eric Benjaminson du Gabon. Tandis que leur compatriote du Cameroun, Robert P. Jackson assure la modération des travaux. «L’Atelier sous-régional pour l’Afrique centrale sur le trafic d’espèces animales et le démantèlement des réseaux illicites transnationaux» comprend environ 100 à 150 participants, essentiellement des responsables issus du gouvernement et des forces de l’ordre en provenance du Cameroun, de la République centrafricaine, du Gabon, du Tchad, du Congo, de la République Démocratique du Congo et de la Guinée Equatoriale, ainsi que certains dirigeants d’organisations environnementales uvrant activement sur le plan régional. L’atelier est une réaction aux préoccupations croissantes de la communauté internationale pour l’application de la loi concernant les menaces posées par les réseaux criminels et illicites qui pratiquent le braconnage et le trafic d’espèces protégées en voie de disparition, en particulier des éléphants. Le braconnage et le trafic d’espèces sauvages sont des activités criminelles lucratives étroitement liées à d’autres réseaux illicites compromettant la sécurité et la stabilité des économies en Afrique centrale. Ce qui entrave les stratégies de développement durable, dont les efforts visant à préserver les ressources nationales et à promouvoir l’écotourisme dans la région.

Renforcement des stratégies locales
Cet échange de renseignements entre les représentants des forces de l’ordre et les responsables de la lutte contre le braconnage en Afrique centrale est une étape importante vers le renforcement des stratégies locales et régionales et vers la création de plateformes de collaboration pour lutter contre le braconnage et le trafic. Le département d’Etat des Etats-Unis, à travers son bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression, ceux des programmes criminels, des océans et des affaires environnementales et scientifiques internationales, de l’écologie et de la conservation, et le gouvernement gabonais ont constitué un appui important pour la mise en place de cet atelier. Le département d’Etat des Etats-Unis a été à l’avant-garde des efforts internationaux dans le domaine du développement de partenariats mondiaux pour la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages et pour le démantèlement de réseaux transnationaux illicites. En 2005, il a lancé la coalition contre le trafic d’espèces sauvages qui travaille pour mettre fin à leur commerce illégal à travers l’amélioration de la capacité des forces de l’ordre, la réduction de la demande et l’accélération de l’action politique. En uvrant pour établir un système mondial de réseaux régionaux de lutte contre la fraude en matière d’espèces sauvages, le département d’Etat, en collaboration avec l’Agence américaine pour le développement international (Usaid) et des partenaires internationaux, a contribué à former des réseaux régionaux de protection de la faune en Asie du Sud-Est, en Asie du Sud, et en Amérique centrale.


Cameroun: L’ambassadeur des Etats-Unis «déshabille» l’opposition

D’après Robert P. Jackson, l’opposition camerounaise n’est pas sérieuse et sa division a réduit considérablement ses chances de succès

C’est un véritable coup de gueule servi à chaud par le diplomate américain. Une autre sortie tonitruante qui, vraisemblablement, va encore laisser les plumes. Robert P. Jackson n’arrive pas à comprendre comment l’opposition camerounaise qui prêche le changement, le bousculement des mentalités, bref la nouvelle ère, a pu présenter jusqu’à 22 candidats à la dernière élection présidentielle ! C’est trop pour le diplomate américain qui ne loupe pas le coche. «L’opposition ayant présenté 22 candidats, il y a lieu d’émettre des réserves quant au sérieux de cette opposition et des candidats », assène Robert P. Jackson. Avant d’enchainer. « Se réveillant tardivement, certains partis d’opposition parlent désormais d’un front commun », s’étonne-t-il en servant cette question capitale. «N’auraient-ils pas dû penser à cela plus tôt ? ».

200 partis divisés
Robert P. Jackson est très critique vis-à-vis de l’opposition camerounaise, du moins ce qui en tient lieu. Surtout sur son émiettement. «Sans toutefois connaitre les résultats officiels de l’élection, c’est clair que la division de l’opposition a sévèrement réduit ses chances de succès. L’opposition n’a pas pu se réunir autour d’une candidature unique et forte », déplore l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, intarissable sur le sujet. « Nous savons tous que la société civile et les partis d’opposition, dont au moins 200 partis sont divisés au Cameroun », insiste-t-il. Robert P. Jackson s’est ainsi déchainé dans son discours prononcé ce mercredi 19 octobre 2011, à l’ouverture de la table ronde postélectorale avec la société civile, vidéoconférence numérique entre Yaoundé et Washington DC. En dehors de l’opposition, Robert P. Jackson s’en est pris aussi aux gouvernants de Yaoundé. Il a saisi cette sortie pour évaluer le processus électoral, mais surtout formuler quelques recommandations à prendre en compte dans le cadre des élections futures.

Robert P. Jackson, ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun