Cameroun-Décentralisation : l’Italie disposée à partager son expérience

L’Assemblée nationale a organisé, le 3 avril 2023, un séminaire de partage sur la décentralisation centré sur l’expérience italienne. 

« Les bons amis se partagent les bonnes expériences. L’Italie a de l’expérience dans le domaine de la décentralisation avec des similarités au Cameroun », a estimé Filippo Scammacca Del Murgo, l’ambassadeur d’Italie au Cameroun. Pour le chef de la mission diplomatique italienne, le Cameroun et l’Italie partagent le même parcours en termes de décentralisation, avec un avantage pour son pays qui a pu la mettre en œuvre plus tôt. 

« Tout d’abord, nous avons été colonisés au tout début, ce qui a été le cas du Cameroun aussi. Ensuite, nous avons adopté un modèle très centralisé comme au Cameroun ; et troisièmement, lorsque nous avons commencé la décentralisation, cela a été un long chemin, car il n’est pas évident de transférer les pouvoirs aux régions. Il y a eu beaucoup de problèmes », a déclaré le diplomate.

Ce sont ces écueils que le Cameroun peut éviter en apprenant de l’expérience italienne. « Il est important que des amis partagent cela. L’Italie a commencé avant le Cameroun et nous avons appris quelque chose que nous pouvons partager. Nous ne voulons pas donner des leçons, nous voulons juste partager », a fait savoir Filippo Scammacca Del Murgo.

Pour le député Gabriel Koa Songo, point focal décentralisation à l’Assemblée nationale, « L’Italie, pays ami du Cameroun qui suit avec ce processus et qui a une longue expérience non sans difficulté en matière de décentralisation, se propose par ce séminaire de partager avec les élus, et certains pays amis ici présents, des éléments de réflexion sur la question ».

A en croire Stopblablacam, lors de cette séance de partage, le Professeur Matteo Gness, ancien ministre des Affaires étrangères d’Italie a exposé sur la décentralisation dans son pays, tandis que le ministre Georges Elanga Obam de la Décentralisation et du Développement local a entretenu l’auditoire sur ledit processus en cours au Cameroun.

Formation professionnelle: le Cameroun veut s’inspirer de l’expérience algérienne

Le ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle a exprimé lundi à Alger la volonté de son pays de s’inspirer de l’expérience algérienne dans ce domaine

Le ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Perevet, a exprimé lundi à Alger la volonté de son pays de s’inspirer de l’expérience algérienne dans le domaine de la formation professionnelle.

« Nous avons décidé de s’inspirer de l’expérience algérienne dans le domaine de la formation professionnelle et nous sommes venus (en Algérie) pour demander son accompagnement », a déclaré à la presse, Zacharie Perevet, à l’issue de son entretien avec le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki.

Le responsable camerounais a précisé que son pays « s’est doté d’une stratégie de croissance qui le conduira à être un pays émergent à l’avenir », estimant que cette stratégie « ne peut être réalisable sans une formation qualitative de la ressource humaine », appelant l’Etat algérien à assister son pays dans ce sens, notamment dans les domaines de l’agriculture et les TIC.

De son côté, M. Mebarki a indiqué que la visite du ministre camerounais sera sanctionné par la signature d’un mémorandum d’entente dans le domaine de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

M. Perevet est arrivé lundi à Alger dans le cadre une visite de travail de trois jours. Il saisira cette occasion pour prendre connaissance des dispositifs de promotion de l’emploi, en visitant des agences en charge de la promotion de l’Emploi et de l’insertion professionnelle.

Déclaration du ministre camerounais de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Perevet, à l’issue de son entretien avec le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki.
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Samuel Eto’o en Turquie pour une nouvelle expérience

L’attaquant camerounais replie déjà ses gaules et s’envole vers la Turquie pour une nouvelle expérience après son aventure de six mois à la Sampdoria

«Au revoir grand homme, on a exaucé ton souhait, il n’est pas difficile de se comprendre entre gens du football, une poignée de main suffit. C’était un honneur de t’avoir avec nous, de te voir endosser le plus beau maillot du monde, et maintenant, sincèrement, je te souhaite le meilleur pour la suite de ton illuminante carrière.» C’est par ces mots publiés sur le site officiel du club que Massimo Ferrero salue Samuel Eto’o. Seulement six mois après son arrivée, l’attaquant camerounais quitte la Sampdoria pour s’engager avec le club truc d’Antalyaspor. Un transfert qui marque la fin de son retour dans le «football qui compte» et le début d’une seconde pré-retraite dorée.

Deux buts et une embrouille
Il avait pourtant été accueilli en grande pompe à l’auditorium de l’Aquarium de Gênes, plus de 100 journalistes accrédités et un Ferrero tout fier de lui qui se hasardait même à déclarer: «Il n’y a pas que les habituelles Juve, Roma, Inter, il y a aussi la Samp, et elle ne craint rien.»

C’était le 27 janvier dernier et Sam’ Eto’o fils venait de signer un contrat de 18 mois avec option pour une année supplémentaire. La cerise sur le gâteau pour une équipe de retour sur le devant de la scène après quelques années de dépression, une aventure qui avait de la gueule sur le papier malgré quelques doutes légitimes. Son premier match sous ses nouvelles couleurs fut finalement prémonitoire. La Samp prend une volée 5-1 chez le Torino, lui entre en jeu sur le score de 3-0 et dispute les 20 dernières minutes. Furax, sergent Sinisa programme une double session d’entraînement le lendemain, Eto’o n’apprécie pas, participe à la séance matinale avant de rentrer à Milan dans l’aprèm. Ceci, moins d’une semaine après son arrivée.

Ferrero réussit à calmer le jeu, mais se rend également compte du risque qu’il vient de prendre en recrutant un joueur dont l’égo est aussi long que son palmarès. Finalement, tout rentrera dans l’ordre et le Camerounais dispute même toutes les rencontres des Blucerchiati. 18 matchs, 13 titularisations, deux buts (contre le Chievo et l’Empoli) et deux passes décisives. Venu remplacer numériquement Gabbiadini, alors meilleur buteur et vendu au Napoli fin décembre, il doit finalement porter seul l’attaque sur ses épaules lorsqu’Eder se blesse gravement fin mars. Tantôt sur l’aile comme à la belle époque, puis en pointe lorsque MihajloviÄ repasse définitivement en 4-3-1-2, ce n’est clairement plus du grand Eto’o, mais on n’est pas non plus sur du pré-retraité boiteux. On se dit même qu’il y a moyen d’en tirer quelque chose la saison prochaine avec une préparation estivale sérieuse.

De l’Anji à Antalya
Mais Eto’o aime l’argent et la Sampdoria n’en a plus beaucoup. Le dernier bilan comptable affiche un bon-25 millions d’euros. À force d’avoir la tête dans les nuages, Ferrero en oublie la réalité des chiffres. Il faut alléger les comptes, Obiang est vendu à West Ham pour 9 millions, Eder et Soriano sont mis sur le mercato, tandis que le million et demi de salaire d’Eto’o (le double avec les taxes) est une proie évidente. Cela a tout d’un redimensionnement, attention, risque de décompression la saison prochaine. D’un président «buzzeur» à un autre. Gültekin Gencer vient de ramener Antalyaspor en D1 turque et sort le chéquier pour fêter ça. Trois millions d’euros par an pour aller se dorer la pilule sur les bords de la Méditerranée, Sam’ tergiverse peu et signe pour trois ans. Contrat rompu à l’amiable, au revoir, merci et désolé du dérangement.

Depuis son départ de l’Inter en 2011, lorsqu’il venait de réaliser sa meilleure saison concernant ses statistiques personnelles, le Lion indomptable enchaîne déjà son 4e club. Deux ans chez l’Anzhi (et un statut de footeux le mieux payé de la planète), une saison à Chelsea, six mois à Everton et autant à la Samp. Makhatchkala, Londres, Liverpool, Gênes, Antalya. Aucun titre et une feuille de stats tout juste correcte (54 buts en 142 matchs).

Au milieu de tout ça, un Mondial brésilien sans disputer la moindre minute. À 34 ans bien sonnés, Eto’o avait pourtant fait croire à un possible revival avec son retour en Europe occidentale il y a deux étés. Melon au Porto et physique légitimement usé l’ont finalement emporté. Ce sera un séjour sur la Riviera turque pour le dernier gros contrat de sa carrière, en attendant peut-être Ronaldinho, également sur les tablettes de son nouveau club. Et si M. Gencer passait un petit coup de fil à son homologue du Mont d’Or Azergues Foot (Chasselay) pour recomposer la triplette blaugrana de 2006?

Samuel Eto’o.
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Jack Djeyim en concert au Cameroun

Après l’IFC de Douala hier, il donne un autre spectacle ce 01 février et samedi 02 février, il sera face au public de l’IFC de Yaoundé. Il dédicacera ainsi son 5e album, Trio sanza family, intitulé Ma

L’apothéose de ce come-back aura lieu samedi à l’institut français du Cameroun. Il sera accompagné sur scène par l’orchestre du Macase et les trois vierges (les trois nouvelles voix du Macase). En Guest, Jack Djeyim jouera avec son compagnon de route des plus belles aventures musicales Emilio Bissaya qui tient la Gansaval, une harpe. The « Sanza Experience », né de l’album-projet initié par Jack Djeyim dans « Sanza Trio Family », vient donner une nouvelle impulsion aux instruments de la musique traditionnelle africaine. Plus de quarante ans après le légendaire « Sanza Tristesse » de Francis Bebey et après les expériences d’artistes tels que Pierre Didi Tchakounté, essentiellement dans le mangambeu, après quelques recherches intéressantes sur le balafon, ou encore le Mvet avec Sally Nyolo, Brice Wassy, les instruments traditionnels africains de musique semblaient très peu exploités par les artistes camerounais.

Encore appelée likembe dans les Grands lacs ou encore Kalimba en Ouganda, c’est un instrument de percussion idiophone typiquement africain. Il est communément appelé piano à pouces, et se rencontre aussi en Amérique latine, où les esclaves l’ont emporté. A Cuba, il existe une variante appelée marimbula. A travers le concept « The Sanza Experience », et l’album « Sanza Trio Family », il s’agit de réconcilier les Africains avec leurs instruments traditionnels et faire découvrir aux mélomanes camerounais, ces talents cachés en Occident, notamment en France qui y tournent, mais qui n’ont pas une réelle visibilité dans leur pays d’origine.

Jack Djeyim en concert au Cameroun
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Jack Djeyim, parcours de la «sanza experience»

Le guitariste camerounais «gaucher» remet au goût du jour, l’expérience des instruments traditionnels africains. Retour sur un parcours riche et pluriel

Initié aux rythmes traditionnels par son père, Jack Djeyim prend son inspiration dans les montagnes de l’Ouest du Cameroun et à New- Bell, quartier de Douala, où il a grandi. En 1977, il débute sa carrière professionnelle à Bafoussam, au Club de la Payotte, avec le groupe Sapho Brothers. Très rapidement, le groupe se tourne vers le Nigeria pour poursuivre son ascension. À force de travail, Jack tire toute la quintessence de sa guitare. Il se nourrit pendant cette période de l’influence musicale anglophone du Nigeria. Elton John, Cat Stevens et Bob Marley commodores, kool and the gang sont ses repères, tandis que l’Anglais apparaît peu à peu dans son répertoire. Cette détermination professionnelle permettra à Jack de vivre des rencontres musicales enrichissantes avec des artistes comme Geraldo Pino, Sony Okusun, Fela Ransome Kuti, Tony okoroji. En 1984, Jack Djeyim quitte l’Afrique à destination de la France, afin de commencer une carrière solo. Premières expériences d’auteur compositeur : en 1987, l’album « Chérie Coco », dans lequel on retrouve le morceau « Shuname » (Alleluia) résume son aventure africaine, sort en Afrique. C’est l’époque d’une intense remise en cause face à une profession exigeante, qui le conduit à reprendre les études musicales.

En 1989, remarqué par Slim Pezin, il sort son deuxième disque Le Marabout, album de la mutation, comme il aime à le désigner, qui lui donne la mesure du chemin parcouru. Insatiable, Jack Djeyim enchaîne également des tournées avec des artistes comme Sam Fantomas, Tshala Muana, Sony Bamba, Bod Guibert, Moni Bile, Abéti Massikini. En France comme en Europe, Jack Djeyim devient peu à peu une valeur montante de la World Music. Il fait de nombreuses scènes. Reconnu comme l’un des grands guitaristes de sa génération, il a participé à des albums de Manu Dibango. L’année 1995, avec la sortie de son nouvel album, marquera une étape importante dans la carrière de Jack Djeyim. Dance around the Fire est sans nul doute l’album de a maturité. C’est l’album d’un artiste en pleine communion, avec sa guitare, doté de la force nécessaire pour porter au public des textes profonds : ballade dans l’enfance, fête au village, portrait d’une Afrique qui affiche l’espoir, la tradition la fierté, mais aussi l’humanité. Avec Sam Tshabalala, il compose une ode à l’Afrique du Sud Post-Apartheid, revisite les patrimoines du Ndé dont le rythme « Danzi », ou encore démontre aussi que par els chant et des compositions inspirées, il est un artiste complet. On retrouve là les valeurs que défend l’artiste. Loin des effets de rampe, solitaire et exigeant, pour une carrière construite sans compromis ; il est avant tout un artiste authentique. Dance around the Fire, c’est aussi un rendez-vous musical, puisqu’une trentaine de musiciens se sont regroupés pour apporter une couleur subtile et chaude à ce dernier album.

Jack Djeyim, guitariste camerounais « gaucher »
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Guitariste et chanteur, Jack Djeyim brise désormais les frontières de la musique avec un style afro-jazz-fusion, combinaison audacieuse de mélodies classiques avec la prouesse ternaire des polyrythmiques de l’Afrique centrale. Djeyim nous suggère la proximité des sentiments mus par le même désir de paix et de bonheur que les humains partagent d’un bout à l’autre de la planète. Son phrasé original, accentué de notes bluesy, est apprécié par les grands de la world music : Manu Dibango, Papa Wemba, Cheik Tidiane, Ekambi Brillant ou encore Bernard Lavilliers ont toujours fait appel au « Gaucher ». En décembre 2008, sort Show Me the Way , un projet autour de la guitare. Album presque entièrement instrumental avec quelques chansons orchestrées, Djeyim met en avant sa guitare électrique, inspirée, généreuse. Jack Djeyim offre là aux mélomanes deux univers au contenu émotionnel variable faisant appel parfois au divin nous plongeant dans une étonnante odyssée, rendant hommage à d’illustres artistes tels que Eboa Lotin. Et depuis lors, il n’a pas cessé de tourner, réaliser des clips et préparer le concept Sanza Trio Family avec ses compères.

Il remet au goût du jour l’expérience des instruments traditionnels africains
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Industries Extractives: Le Cameroun discute de transparence en RCA

Selon son chef de délégation à Bangui, la rencontre sera l’occasion d’échanger pour mieux préparer les échéances de 2013

Des représentants des pays d’Afrique centrale en plus du Congo démocratique échangent depuis le lundi 12 mars 2012 à Bangui en République centrafricaine, pour parvenir à mettre en place un cadre dont le but est de renforcer la stratégie sous régionale du processus visant à rendre transparentes les activités des industries extractives. Nous espérons avec cette rencontre pouvoir parvenir à un renforcment des capacités des différents participants. Ce sera aussi je l’espère, une occasion d’échanges fructuex d’expériences et aussi de discuter des défis afin que l’ensemble des pays de la sous-région parviennent à la validation du processes de l’Initiative pour la transparence dans les Industries Extractives(ITIE), a fait savoir Faustin Archange Touadéra, le Premier ministre centrafricain, qui représentait le président Bozizé. Pendant trois jours, les participants devraient échanger sur les nouvelles règles, l’élaboration des rapports et la mise en place des chaines d’impacts dans le cadre de l’initiative. Pour la première journée, les participants ont pris connaissance de la structure régionale, le projet REMAP/CEMAC, dont l’ambition est de fédérer et renforcer les actions des différents Etats membres, dans leurs processus respectifs en vue de parvenir à la validation du Processus ITIE. De nombreux participants ont aussi présenté les difficultés de leurs pays. Une situation que reconnait Tim Bittiger, le responsables ITIE pour l’Afrique francophone. C’est pour cela que nous avons ce type de rencontres, cela nous permettra de discuter ensemble des zones d’ombres et faciliter l’élaboration des prochains rapports, a-t-il déclaré en réponse à plusieurs préoccupations

Pour les représentants camerounais de nombreux défis subsistent encore. Nous rencontrons principalement trois types de difficultés. La première est celle des délais. pour le nombre de données que nous avons à compiler, nous pensons que le temps est insuffisant. En 2011 par exemple la période qui nous a été impartie pour péparer notre rapport intégrait aussi celle de l’élection présidentielle, période durant laquelle il est difficile de faire quoi que ce soit, et pourtant nous n’avons reçu aucune dérogation, a fait savoir Agnès Solange Ondigui Owona, la coordinatrice nationale pour l’ITIE au Cameroun. Autres défis présentés par le Cameroun, celui des financements. L’élaboration du rapport s’évère aussi coûteux qu’il est long et les financements ne sont pas toujours disponibles. Il y a aussi celui des capacités. La délégation camerounaise a reconnu qu’au contraire de la RCA, les membres du comité camerounais de l’ITIE ne sont pas des permanents. Les rencontres se font à l’occasion de réunions spécifiques.Une situation qui ne facilite pas toujours une compréhension claire des porcédés et de la terminologie ITIE. Nous avons décidé de reprendre à zero notre stratégie, et nous pensons que la rencontre de Bangui, nous permettra d’avoir de nouvelles connaissances et l’expérience des autres, afin de mieux réaliser nos prochains rapports a expliqué la coordinatrice camerounaise. Pour la troisème fois en février 2012, la demande d’admission du Cameroun à la validation de l’ITIE a été rejettée. le Cameroun a adhéré au processus depuis 2005 et est déclaré pays conforme depuis 2007. Le prochain rapport du Cameroun est attendu en 2013.

La représentante ITIE Cameroun explique ses contraintes au responsable Afrique francophone ITIE
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