Cameroun : près de 30 millions de F de faux billets saisis par la police à Souza

Les faussaires, mis aux arrêts, s’apprêtaient à injecter de la fausse monnaie pour un montant de 30 000 000 F dans le circuit.

A la suite de l’exploitation d’un faisceau de renseignements et d’une opération d’infiltration minutieusement organisée, les agents du Commissariat de sécurité publique de Souza se sont rendus au domicile de certains membres du gang. Près de 30 millions de FCFA de faux billets de 10.000, 5000 et 2000 FCFA ont été saisis le weekend dernier par le commissariat de sécurité publique de Souza, localité située dans le département du Moungo, région du Littoral.

D’après des sources, l’argent appartenait à un gang de présumés malfrats composé essentiellement de femmes dont le but était de faire écouler ces faux billets dans la ville de Souza et ses environs. La collaboration entre commerçants du marché de Souza arnaqués et la police a permis de mettre la main sur Geneviève Ateme Belogo, Nicole Djoukoua et Annabelle Bedjeu, toutes en plein travail d’écoulement de ces faux billets dans la ville.

Le présumé chef de gang, Etienne Beaudelaire Fotieo, a également été pris la main dans le sac au centre de production et de fabrication de ces faux billets basé à Bafoussam, capitale régionale de l’Ouest. Ils sont en exploitation dans ledit commissariat. Deux autres cerveaux du gang, Patrick et Éric, sont toujours en fuite.

 

Cameroun : le gouvernement traque certaines entreprises d’exploitation d’or

Pour le ministre par intérim des Mines, l’aspect environnemental et social doivent dorénavant être privilégiés par les entreprises qui exploitent de l’or au Cameroun.

L’exploitation minière consiste à extraire des minerais, c’est-à-dire des roches de la croûte terrestre contenant des minéraux ou des métaux utiles en proportion suffisamment intéressante pour justifier leur exploitation. Deuxième matière métallique (après le cuivre) à avoir été découverte par l’Homme, l’or est un métal qui, de tout temps, n’a cessé de fasciner, d’attiser les convoitises et de déchaîner les passions.

Au Cameroun, le ministère des Mines par intérim entend suspendre les exploitants miniers non conformes et retirer le permis aux opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements sociaux. En effet, l’Etat veut formaliser les activités d’exploitation minière artisanale semi-mécanisée. C’est l’objet d’une circulaire signée le 18 août 2023 à l’intention des délégués régionaux et départementaux du ministère des Mines, de l’Industrie et du développement technologique (Minmidt).

En effet, le Minmidt par intérim Fuh Calistus Gentry s’appesantit sur deux griefs. D’abord, malgré un délai 45 jours (prorogé de 15 jours) prescrit depuis le 15 mai 2023, il déplore que certains exploitants en activité, n’ont pas soumis jusqu’ici, leur demande d’autorisation d’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances précieuses. A ce propos, « j’ai l’honneur de vous inviter à vouloir procéder sans délai à la fermeture de tous les sites des exploitants qui ne se sont pas conformés aux prescriptions », instruit le membre du gouvernement.

Pourtant, selon la Loi N°2016/017 du 14 décembre 2016 portant Code minier, « l’autorisation d’exploitation artisanale est accordée par l’Administration en charge des Mines, pour une durée de 2 ans renouvelables », précise l’article 22(2) et à l’article 23 d’ajouter : « la collecte des substances minérales est soumise à l’obtention préalable d’une carte individuelle de collecteur de substances minérales ».

Le non-respect de la réglementation en vigueur ne va pas sans conséquences sur l’Etat et les orpailleurs eux-mêmes, à en croire Ecomatin. En l’absence d’une autorisation d‘exploitation, l’Etat perd non seulement le contrôle sur la quantité d’or produite sur les sites mais aussi, un important revenu fiscal. Du moins, le Code minier de 2016 prévoit que « l’Etat prélève un impôt synthétique de 25% sur la production brute de chaque site dans la cadre de l’exploitation artisanale semi-mécanisée des substances minérales ».

Le Cameroun et la Guinée Équatoriale s’unissent pour l’exploitation des champs pétro-gazier

En marge du 15ème sommet de la CEMAC, le président Camerounais et son homologue de la Guinée Equatoriale ont signé le 17 mars 2023, un accord pour l’exploitation des champs pétroliers et gaziers transfrontaliers.

Les contours de cet accord n’ont pas été rendus publics mais selon nos informations, il s’agit des champs pétro-gazier de Yoyo (Cameroun) et Yolanda (Guinée Equatoriale). Selon une source à la SNH, cette convention  permet aux deux pays d’unifier les données et d’exploiter conjointement les actifs miniers de ces 2 champ pétro- gazier transfrontalier.

La convention objet de révision avait en effet été signée en juillet 2017 entre les 2 pays pour développer conjointement les découvertes des champs de  Yoyo et Yolanda.  « Cet engagement commun entre les deux Chefs d’Etat est une parfaite illustration de la solidarité et de l’intégration sous régionale», peut-on lire du site officiel de la présidence de la République.

 Faut-il le rappeler, le bloc de Yoyo s’étend sur plus de 679 km² dans le bassin de Douala/Kribi-Campo, et recèle un minimum de 47 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 18 millions de barils de pétrole  de condensats selon les données officielles de la SNH. Il est mitoyen au champ Yolanda, qui appartient au bloc I, en Guinée équatoriale. Les deux abritent des réserves de gaz naturel et de pétrole  et partagent une même structure géologique, le champ Yolanda se prolongeant au Cameroun.

A en croire Ecomatin, ce champ  a été découvert par l’entreprise américaine Noble Energy en 2007, laquelle était en charge de son exploitation avant son rachat en octobre 2020 par une autre société américaine, Chevron. Selon les termes du contrat de partage de Production (CCP)  signé entre Noble Energy et la SNH. Le CPP de  Yoyo est conclu pour une durée de 25 ans, renouvelable une fois, pour dix 10 ans.

Il prévoit une participation de l’Etat, via la SNH, à hauteur de 25%. Le contrat prévoit par ailleurs, un budget de formation de 250 000 USD par an pendant les phases de développement et d’exploitation, r é s e r v é  a u x  ressortissants  camerounais autres que ceux employés par Noble Energy. Il prévoit en outre, un budget annuel de 200 000 USD par an à allouer par la société d’exploitation à des actions sociales.

Cameroun : exploitation annoncée des aéroports de Kribi, Bertoua et Tiko

Selon le ministère des Transports publics, c’est pour doper les dessertes locales de la compagnie Camai-Co.

Pour booster les dessertes intérieures du transporteur aérien national, Camair-Co, le ministère en charge des Transports vient d’annoncer l’opérationnalisation d’au moins trois aéroports au cours de l’année 2023. Il s’agit de : Kribi, Bertoua et Tiko. A en croire Ecomatin, la période de la matérialisation de cette annonce n’est pas encore révélée. Mais le seul chronogramme disponible est que sera fait en cette année 2023.

Pour ce faire, indique le Mintransports, l’autorité aéronautique civil, la Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA), devra ainsi accélérer le processus de réhabilitation de ces aéroports secondaires pour permettre d’augmenter le trafic aérien de passagers sur la desserte intérieure par Camairco, après ceux de Ngaoundéré, Bafoussam-Bamougoum et Bamenda.

De manière globale, selon ce ministère, il est question pour le sous-secteur aérien de, poursuivre, en 2023, les actions entamées pour l’intensification de la modernisation des infrastructures aéroportuaires. A ce titre, la certification de l’aéroport d’international de Douala pour en faire un hub ; les travaux de réhabilitation de son aérogare et ceux de la piste de l’aéroport de Garoua vont être engagés.

L’opérationnalisation de ces aéroports est annoncée depuis août 2023. Cette année-là, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe le Cameroun avait un signé un communiqué indiquant que le Cameroun a l’ambition de doter chacune des dix régions du pays d’un aéroport fonctionnel.

« Le chef de l’État a instruit l’Autorité aéronautique, sous l’accompagnement du ministère des Transports, tutelle technique, d’assurer la maîtrise d’ouvrage des travaux envisagés et de finaliser, sans délai, la signature des contrats avec les entreprises sélectionnées pour leur réalisation, en vue du démarrage à brève échéance desdits travaux », avait indiqué le membre du gouvernement.

Si les aéroports de Bertoua, Kribi et Tiko sont réhabilités, les régions respectives de l’Est, Sud et Sud-Ouest vont boucler et densifier l’ensemble du réseau déjà disponible dans les autres régions que sont le Littoral (Douala) ; le Centre (Yaoundé-Nsimalen) ; Nord-Ouest (Bamenda) ; Nord (Garoua) ; Extrême-Nord (Maroua) ; Ouest (Bafoussam) et Adamaoua (Ngaoundéré).

Cameroun : le péage routier a généré 6,4 milliards de FCFA à fin septembre 2022

En comparaison avec les 5,5 milliards de FCFA engrangés au cours de la même période en 2021, ces recettes sont en augmentation de 852 millions de FCFA en valeur absolue, et de 15,28% en valeur relative.

Le Programme de sécurisation des recettes routières (PSRR)annonce les recettes générées par le péage routier à fin septembre 2022, elles sont de 6,4 milliards de FCFA à fin septembre 2022.

Cette performance est en hausse de 15,28% en valeur relative, en comparaison à la même période l’année dernière. Il va sans dire que les recettes ont été mieux sécurisées au cours des neuf premiers mois de l’année.

Cette sécurisation devrait davantage s’améliorer avec l’entrée en service dans les prochaines années des 14 péages automatiques pour lesquels les accords de financements ont été signés le 10 juin 2022 à Yaoundé, après plusieurs mois de négociation.

Réalisés sur le modèle du partenariat public-privé (PPP), ces 14 premiers postes de péage automatiques seront exploités jusqu’en 2039 par le constructeur, l’entreprise Tollcam.

Les recettes nettes à reverser à l’État grâce à ces 14 péages automatiques, pendant l’exploitation, avaient été fixées à 5, 482 milliards de FCFA en 2021 (début de la concession) et 48, 995 milliards à la fin de la concession. Initialement estimé à un peu plus de 36 milliards de FCFA, ce projet coûtera finalement près de 42 milliards de FCFA.

Cameroun : 427 milliards de F CFA pour un nouveau terminal au Port de Douala

Le directeur général du Port autonome de Douala (PAD), Cyrus Ngo’o, et l’administrateur général de la société anglaise KTH ont signé le 31 mars à Douala, une convention pour la construction, l’exploitation et la rénovation avant rétrocession au PAD, d’un nouveau terminal.

La construction d’un nouveau terminal d’exploitation de 427 milliards de F CFA et d’une superficie de 42 hectares a réuni le PAD et la société anglaise KTH hier à Douala.

 D’après les termes de la convention, le groupe KTH construira deux «terminaux mixtes vraquiers avec 900 mètres linéaires de quai sur la rive droite du fleuve Wouri du Port de Douala-Bonabéri». Le Port de Douala-Bonaberi dispose actuellement de 8 terminaux : à conteneurs, bois, fruitier, pêche, minéralier, marchandises diverses, industriel, pétrolier. Ajoutés à ces aires techniques, l’entreposage long séjour, le centre de répartition navale, et l’assistance navire.

La convention de type BOT (financement intégralement recherché par le promoteur sans aval ni caution du Port autonome de Douala), signée entre Cyrus Ngo’o et le partenaire, porte sur un projet qui « participe du vaste processus de transformation physique du combinat portuaire  de Douala-Bonabéri à travers la  rénovation, la modernisation et le développement  des capacités d’accueil et de manutention des marchandises».

Le nouveau terminal sera construit en deux phases. La première phase prévoit 450 ml de quai ; des silos de capacité cumulée de 30 000 tonnes, une route et un chemin de fer, une station de pesage, un atelier de maintenance ; un bâtiment administratif R+3 de 200 m² ; une station de fourniture d’électricité ; un système de lutte contre les incendies ; un parking équipé ; trois magasins de 2000, 3000 et 10 500 m² ; une aire de stockage, etc.

Quant à la seconde phase, il y aura un quai de 450 ml ; des silos de capacité cumulée de 30 000 tonnes (suite phase I) ; une route et un chemin de fer (suite phase I) ; une station de pesage (suite phase I) ; un atelier de maintenance (suite phase I) ; un bâtiment administratif R+3 de 200 m² ; une station de fourniture d’électricité ; l’extension du système de lutte contre les incendies ; l’extension du parking équipé ; la construction de magasins additionnels : l’agrandissement de l’aire de stockage ; entre autres.

 

Cameroun : une réflexion pour accroitre les compétences dans le secteur minier

Des experts du secteur minier se sont retrouvés le 26 août dernier dans la salle de conférence de l’UNESCO à Yaoundé. La rencontre avait pour thème : « Développement des compétences pour l’emploi dans le secteur minier ».

Il s’est agi entre autres de présenter les compétences existantes dans le secteur des mines ; d’identifier les besoin en compétences du secteur ; de sensibiliser les acteurs sur le dispositif juridique en matière de formation professionnelle ; de proposer des recommandations qui serviront à la formulation de la stratégie nationale de développement des compétences du secteur…

Cette rencontre thématique était une initiative du ministère de l’Emploi et de la formation Professionnelle. « Le Cameroun dispose d’importantes ressources naturelles dont l’exploitation et le développement auront des retombées positives sur l’économie. En effet, l’industrie minière est créatrice d’emploi et permet également de procéder aux transferts des technologies et génère des revenues importantes. Il est prévu comme action gouvernementale pour le développement dudit secteur qu’un ensemble de projets et programmes intégrés axés sur la valorisation optimale des ressources minières du pays et mettant en œuvre des grands projets d’extraction de première génération dont le démarrage n’est pas encore effectif. Il faut que les experts de ce secteur exprime réellement leurs besoins», a déclaré le ministre de l’industrie et de la formation Professionnelle, Issa Tchiroma Bakary

Les travaux de cet atelier ont été subdivisés en cinq exposés notamment sur le dispositif de formation professionnelle ; un portrait du secteur des mines ; sur des projets d’exploitation minière : le rôle de l’UNESCO.

 « L’UNESCO est là pour accompagner tout ce processus à travers la formation technique et professionnelle des jeunes et des différents ministères concernés par cette initiative qui est porteur pour un développement durable », a signifié Yvonne Matuturu, chef secteur science humaine et sociale bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale.

Cette rencontre thématique a réuni les membres du gouvernement, les entreprises du secteur des mines et des partenaires techniques et financier.

Au Cameroun, Seules 5% des fôrets primaires sont préservées de l’activité humaine

Ce chiffre est donné dans le documentaire «Cameroun, forêt en péril» d’Olivier Joulie. Une enquête sur l’exploitation incontrôlée du bois dans ce pays d’Afrique Centrale

Bengbis. Une petite localité du sud du Cameroun. Dans ce bourg étouffé par la forêt dense équatoriale, les derniers pygmées Bagueli se battent pour leur survie. L’exploitation sauvage et incontrôlée du bois dans ce pays d’Afrique Centrale les a chassés de leur milieu naturel, faisant régner en maîtres les compagnies françaises, chinoises et libanaises.

Le documentaire Cameroun, ¬forêt en péril d’Olivier Joulie, déjà diffusé en mars 2014 sur la chaîne parlementaire Public Sénat, montre avec beaucoup d’images saisissantes et de témoignages édifiants comment la forêt est pillée par des multinationales étrangères depuis une cinquantaine d’années dans ce pays, premier producteur de bois en Afrique. Le secteur représente plus de 5 % de son PIB, juste derrière le pétrole, qui pèse, lui, 8 % du produit intérieur brut.

Mais les essences, y compris les très rares, comme le moabi ou le bubinga, pourtant interdites à l’exportation, sont sauvagement abattues puis transportées vers le port de Douala, la capitale économique, d’où elles prendront la direction de grands ports français comme Bordeaux, Nantes ou La Rochelle. La France, rappelle l’enquête, est le premier acheteur européen de bois tropical d’Afrique centrale. Si bien qu’au Cameroun il ne resterait plus que 5 % des forêts primaires préservées de toute activité humaine.

Le film d’Olivier Joulie montre aussi comment cette prédation se fait avec la complicité des autorités administratives et politiques, dans un contexte de corruption endémique.

Corruption
Selon un classement de l’ONG Transparency International, le pays figure au deuxième rang des pays les plus corrompus en Afrique, derrière le Liberia. ¬Consé¬quence : le trafic illégal de bois représente un manque à gagner pour les recettes fiscales estimé à plus de 80 millions d’euros ¬chaque année.

Les paysans se mobilisent comme ils peuvent, mais se disent désespérés par cette « machine infernale ». L’enquête, qui fait partie d’une série sur les dessous de la mondialisation, permet de prendre conscience des conséquences environnementales et économiques des produits que nous consommons. Or, en France comme en Europe, la demande de bois ne cesse de grimper.

Une vue de la forêt camerounaise près de la frontière avec le Gabon, en octobre 2007.
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Port de Kribi: les premiers bateaux attendus en mai prochain

Selon le ministère camerounais de l’Economie qui pilote le projet, tout est mis en uvre pour le début de l’exploitation commercial du port de Kribi

Les premiers bateaux commerciaux accosteront au port en eau profonde de Kribi, construit dans la région du Sud du pays, au deuxième trimestre 2016 entre les mois de mai et de juin, a indiqué jeudi le gouvernement camerounais.

Selon le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) qui pilote le projet, « tout est mis en uvre pour le début de l’exploitation commercial du port de Kribi ».

Il s’agit d’un complexe portuaire comprenant quatre terminaux, entre autres, les terminaux à conteneurs, minéralier, pétrolier et polyvalent.

Dans le même temps, au sein du consortium Bolloré-CMA CGM-CHEC, qui s’est adjugé le contrat de concession du terminal à conteneurs, des sources autorisées avancent le mois d’avril 2016. «Nous travaillons de manière à être prêt dès le 1er avril 2016», soutient notre source.

En attendant, des négociations sont en cours pour des activités de lamanage et de remorquage devant aboutir bientôt à la signature des contrats de concession.

Par ailleurs, le gouvernement peaufine les textes relatifs à la création de la société publique chargée de la gestion de la plateforme portuaire, et de l’agence à laquelle incombera la mission de développer un complexe industriel autour du port de Kribi, sous le modèle mis en place au port de Tanger au Maroc.


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Permis Illégaux: Les APV pourraient consacrer l’exploitation frauduleuse du bois au Cameroun

C’est ce qui ressort d’un récent rapport de Global Witness, une organisation qui surveille le niveau de préservation des forêts dans le monde

Dans un récent rapport, l’organisation non gouvernementale Global Witness a identifié une tendance méconnue d’abus commis au Cameroun, en République Démocratique du Congo (RDC), au Ghana et au Libéria, où des permis conçus pour promouvoir les petits exploitants et satisfaire les besoins locaux sont alloués par centaines à des compagnies industrielles. Ces « permis de l’ombre » ouvrent la porte à une exploitation forestière à grande échelle particulièrement lucrative et échappant à la surveillance des autorités. Il s’agit d’une tendance très inquiétante – des compagnies forestières entrent en collusion avec des fonctionnaires corrompus pour contourner les lois destinées à les empêcher de décimer les forêts et d’abuser ceux qui y vivent. Cela compromet les efforts internationaux qui visent à réguler le commerce international, notamment les Accords de Partenariat Volontaires et le Règlement Bois de l’Union Européenne déclare ainsi Alexandra Pardal, responsable des campagnes européennes à Global Witness. Selon un commentaire rapporté par le communiqué de l’organisation sur ce sujet. Pour Global Witness, l’abus systématique de petits permis d’exploitation forestière mal régulés par des compagnies, des officiels et des politiciens sape les efforts de l’Union Européenne pour lutter contre la déforestation et le bois illégal. En 2011, 12,4 milliards d’Euros de bois considéré comme présentant un haut risque d’illégalité est entré dans l’UE mais depuis mars 2013, le Règlement Bois de l’UE interdit l’importation de bois illégal. Au cours des deux derniers mois pourtant, Global Witness et Greenpeace disent avoir découvert que des cargaisons de bois suspectes dans deux ports de l’Union Européenne, étaient en provenance de pays couverts par L’exploitation forestière de l’ombre. Si les décideurs européens et africains ne prennent pas des mesures urgentes, les permis de l’ombre risquent de devenir le cheval de Troie par lequel le bois illégal est importé dans l’UE et considéré comme légitime. Les importateurs doivent effectuer des contrôles accrus de leurs chaines d’approvisionnement pour s’assurer de la provenance exacte de leur bois et de la légalité du permis utilisé pour l’obtenir, a ajouté madame Pardal toujours selon le communiqué.

L’UE a développé des Accords de Partenariat Volontaires (APVs) avec les pays exportateurs de bois, qui impliquent des réformes profondes dans la gouvernance du secteur forestier, pour mettre fin au commerce illégal. Mais ni le Règlement Bois de l’UE ni les APVs ne semblent prendre en considération l’utilisation massive des permis de l’ombre. Cela signifie que ces deux instruments pourraient finir par blanchir les produits forestiers qu’ils cherchent à exclure. Au Cameroun, tout au long de 2011, l’ancien Ministre des forêts a signé des dizaines de « petits titres », une catégorie de titres depuis longtemps synonyme d’exploitation illégale, tout en prétendant mieux les réguler. Dans un rapport rendu au mois de février 2013, les responsables du ministère des forêts ont rendu bilan rapportant qu’il était parvenu à récupérer 1 milliards de FCFA au titre d’amendes. Un chiffre interprétés comme un succès par le gouvernement et sévèrement critiqué par la société civile, qui y voit déjà la preuve que le gouvernement ne fait rien au final pour améliorer l’exploitation illégale de forêt dans le pays. Des ONG comme le centre pour l’environnement ont aussi rendu public le fait que le gouvernement n’était pas structurellement prêt pou gérer les clauses des accords de partenariats volontaires protégeant le bois. Les investissements de l’UE pour protéger les forêts tropicales les plus précieuses au monde sont vraiment bienvenus, mais si ces réformes ne traitent pas de tous les types de permis utilisés, elles vont échouer et les forêts vont continuer de disparaitre. Des problèmes spécifiques ont été résolus en RDC et au Libéria, mais ces abus semblent toujours changer légèrement d’apparence pour mieux ressurgir sous un nouveau nom. La transparence, la publicité, et une allocation ouverte et compétitive devraient être la règle pour tous les types de permis forestiers a conclut madame Pardal

Les APV pourraient consacrer l’exploitation frauduleuse du bois au Cameroun
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Exploitation équitable du bois: L’exemple qui vient de l’Amérique

L’ambassadeur Américain a organisé une cérémonie de reconnaissance à l’entreprise Taylor’s Guitar, pour son investissement équitable dans l’Ebene Camerounais

L’entreprise Taylor Guitars était à l’honneur mardi 15 janvier 2013 à la résidence de l’ambassadeur des Etats Unis au Cameroun, pour son investissement dans l’exploitation équitable du bois d’Ebène au Cameroun. « L’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé est fière d’avoir pu aider Taylor Guitars et son partenaire espagnol, lors de leur acquisition de deux usines camerounaises d’exploitation de l’ébène. C’est avec une grande joie que nous avons fourni des informations à Taylor à propos du climat des affaires au Cameroun, présenté des représentants de l’entreprise à des officiels camerounais » a expliqué Robert P. Jackson l’ambassadeur américain. A côté de monsieur Jackson plusieurs personnalités du monde diplomatique, mais aussi des artistes, représentants de la société civile et représentants du gouvernement. « Au-delà d’être une aventure, c’est avant tout une conviction.

Nous avons beaucoup à apporter aux autres pays et pour ma part c’est un plaisir de pouvoir aider les populations du Cameroun à valoriser leurs ressources. Nous espérons pouvoir grossir et parvenir à plus d’investissements encore », a expliqué Bob Taylor. Au mois de novembre 2011, Taylor Guitars, un des piliers au monde dans la fabrication de Guitare et son partenaire Madinter, un distributeur international de bois destinés aux instruments de musiques, ont pris le contrôle de Crelicam SARL, une scierie d’ébène du Cameroun, dans le cadre d’une société dénommé TLM. « le but était de préparer les consommateurs de guitares à un changement positif. Nous avions constaté que dans un pays comme le Cameroun qui est un producteur d’ébène noir, les exploitants forestiers accordaient plus d’importance à cet ébène devenu la norme, au point de mettre en danger l’ébène présentant des veinures, représentant environ 9 arbre sur 10. Nous avons donc décidé de limiter ce gaspillage en valorisant l’ébène à veinure », a expliqué Bob Taylor.

Des milliers de guitares comme celle-ci sont fabriquées à base du bois d’ébène labellisé Cameroun
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Au cours des premières phases de l’opération apprend on, TLM a rendu visite à de nombreux fabricants américains de guitares qui utilisent l’ébène à l’occasion desquelles ses représentants ont fait des présentations détaillées en expliquant la nouvelle vision consistant à revaloriser l’ébène à veinures. L’une des priorités de la firme américaine a été d’améliorer les conditions de travail des employés. Les compétences ont aussi été renforcées avec l’apport d’outils et des formations. Jusque-là, les ébènes ne répondant pas aux critères étaient abandonnés dans la forêt. Crelicam les rachète aujourd’hui à un prix élevé et y applique une série de transformations locales avant leur exportation. Conséquence, l’ébène à veinure a vu sa côte monter et bénéficie d’une plus grande attention. L’entreprise a aussi mis l’accent sur un engagement permanent à travailler en toute légalité. Elle collabore en permanence avec le Ministère des forêts et de la faune au Cameroun, pour se mettre à jour avec la réglementation camerounaise et recommander des modifications qui prépareront éventuellement les transformations futures. Les défis pour une exploitation équitable du bois restent cependant importants : De nombreux arbres sont encore abattus dans les forêts camerounaises et abandonnés lorsqu’ils ne répondent pas aux critères des acheteurs. Convaincre ces derniers en amont d’accepter un bois différent mais tout aussi valable, est une initiative qui a valu à Taylor Guitars la reconnaissance de plusieurs médias aux Etats-unis et aujourd’hui celle de son ambassade au Cameroun.

Bob Taylor et ses employés
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Cameroun: Annonce des premières ventes du gaz de Logbaba

L’entreprise affiche avec fierté son nouveau statut de producteur et commerçant de gaz et non plus seulement d’explorateur

Victoria Oil and Gas, l’entreprise britannique qui détient au Cameroun 95% des parts du projet de Logbaba dans la périphérie de Douala la capitale économique du Cameroun, a annoncé avoir effectué les premières livraisons de gaz à des clients le 17 décembre 2011 dernier dans la zone industrielle de la MAGZI (Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles). C’est une importante avancée pour notre entreprise, Victoria Oil and Gas (VOG) a aujourd’hui migré de son statut d’entreprise d’exploration et de développement de gaz, vers une structure de production et de commercialisation. Pour les populations de Douala, c’est aussi une bonne nouvelle, les travaux de la première phase de pose de pipeline se sont bien déroulés, et sans incidents majeurs, a déclaré Kevin Foo le manager général de cette entreprise. Un communiqué de cette entreprise fait aussi savoir que parallèlement aux travaux d’installation des infrastructures, elle a poursuivi ses activités de recherche des clients. Elle revendique aujourd’hui jusqu’à 13 entreprises dont des filiales de multinationales, dans son porte- feuille client. Des négociations sont en cours avec 10 autres clients et à Rodeo Developpement Limited (RDL), la filiale camerounaise de VOG, on espère pouvoir boucler des accords d’ici la première moitié de l’année 2012. VOG annonce aussi avoir maintenu sa promesse de vendre le mètre cube de gaz à environ 8000 FCFA (16 Dollars au cours actuel).

Kevin Foo se présente comme un dirigeant comblé Ces premières ventes pour l’entreprise britannique, représentent trois années d’efforts, de travail qui sont devenus fructueuses grâce aux soutiens de l’actionnariat de note groupe dont je remercie la patience, mais aussi grâce à l’engagement du gouvernement camerounais qui aura été un acteur majeur de notre progression a-t-il déclaré à des médias britanniques. Logbaba pourrait devenir un véritable quartier gazier dans la ville de Douala, avec des retombées importantes pour la mairie de Douala 3ème. Les réserves mis en évidences font état de près de 212 milliards de mètres cubes de gaz en volume et près de 4,2 millions de barils de condensat. L’entreprise annonce que deux puits sont déjà productifs et que d’autres sont en cours de mise en service. Les réserves annoncées et non encore atteintes seraient beaucoup plus importantes. Les responsables de VOG sont confiants sur la croissance en termes de production et de fourniture de gaz. Ces bonnes informations sont données, alors, que sur le terrain, la localité de Logbaba tarde encore à prendre le visage d’une localité gazière. La route qui mène vers la zone d’exploitation reste désespérément non-bitumée et pour les populations environnantes, rien ne semble avoir changé. De part et d’autre, on affirme que tous les droits des riverains ont été réglés. Les populations elles ne sont pas de cet avis. D’un autre côté, la mairie de la localité n’a pas fait des révélations sur les retombées financières de cette opportunité. Mais elle devrait recevoir de fortes redevances.

Kevin Foo le manager général de VOG
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Cameroun: Les travaux du champ gazier de Logbaba sont lancés

La pose de la première pierre de l’usine de production de gaz de la localité à eu lieu à Douala

L’événement fait suite à la signature le 29 avril 2011, d’un décret du chef de l’état: portant institution d’une concession valable pour hydrocarbures gazeux, un acte qui a permis de débuter les travaux de construction des installations de l’usine au niveau du site de ndogpassi III afin de pouvoir livrer le gaz naturel à temps aux utilisateurs de gaz, le ministre de l’industrie, des mines et du développement technologique Badel Ndanga Ndinga a respecté la tradition dans le cadre de la double cérémonie de notification du permis d’exploitation et de lancement des travaux dudit projet. En dépit de la forte pluie qui s’est abattue sur le site, les responsables de rodeo development limited ont expliqué en quoi consiste ce projet.

Résoudre les problèmes énergétiques grâce au gaz naturels
L’infrastructure est située à environ dix kilomètres de Ndokoti, dans l’arrondissement de Douala 3eme, le gaz de Logbaba-Ndogpassi, où les réserves prouvées et probables ont doublé à plus de 212 milliards de mètres carrés, selon une étude publiée par Victoria Oil Gas (Vog) – une entreprise britannique – le 20 octobre dernier, pourrait avoir un marché qui va rapidement croître. La concession de Vog porte sur une surface de près de 20 kilomètres carrés. Vog, à travers sa filiale Rodéo Development Limited, pourra mener ses activités sur une période de 25 ans, avec en option la possibilité de poursuivre pendant 10 années supplémentaires au terme de la première période. Par ailleurs, les prises de participations en termes de parts d’investissements et de bénéfices sont connues, et place Victoria Oil and Gas en tête avec 57%. Un deuxième opérateur partenaire est l’américain Rsm Production Corporation avec 38% des parts et enfin la société nationale des hydrocarbures (Snh) possède 5% des parts. Une répartition qui découle d’un accord signé entre les différentes parties le 31 mai 2001. L’exploitation, d’après les prévisions de l’entreprise britannique pourra démarrer au 4eme trimestre de 2011.


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Les études menées font état de l’existence de deux puits d’hydrocarbures pour un coût total de 53 millions de dollars us, le premier puits a été foré jusqu’à une profondeur de 2719 mètres avec production testée à 1 million 556 mille 500 m3 par jour; le deuxième puits a été foré jusqu’à une profondeur de 3203 mètres avec production testée à 622 mille 600 m3 par selon des données communiquées par les exploitants. Pour assurer la distribution du gaz aux clients industriels à Douala, l’option choisie est de procéder au traitement du gaz naturel au site des puits de logbaba, de récupérer le condensat et de distribuer le gaz naturel à travers une canalisation de basse pression faite de polyéthylène à haute densité.


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Henry Dikongue chante contre l’exploitation sexuelle des enfants

L’artiste se produit dans les salles de Douala et Yaoundé pour deux concerts de charité

Les deux concerts rentrent dans le cadre des manifestations de l’association La Colombe en vue de la célébration de la 2ème journée mondiale contre l’exploitation sexuelle qui se célèbre ce jeudi 04 mars 2010. Pour l’occasion, l’association organise toute une campagne de sensibilisation dans les villes de Douala et Yaoundé, sur le thème «stop aux abus sexuels des enfants». L’objectif de l’évènement est d’attirer l’attention des adultes sur le respect des droits de l’enfant, le respect de son intégrité physique et les effets destructeurs liés à la violation de son corps. Autre objectif, éclairer les enfants sur les attitudes qui peuvent leur permettre de reconnaître et éviter des situations à risques.

C’est donc dans la lignée de ces objectifs qu’auront lieu les deux concerts live, respectivement les 04 et 07 mars 2010 dans les Centre Culturel Français de Douala et Yaoundé, avec comme tête d’affiche l’artiste camerounais de renommée internationale Henry Dikongue. «Les soirées seront également animées par un récital de poèmes déclamés par des enfants, dans lesquels ils exprimeront leur désir de se sentir aimés et encadrés dans un monde de plus en plus violent» affirme t-on dans l’organisation.

Outre les concerts, plusieurs autres activités sont prévues, notamment des conférences – débats, animées par des professionnels de l’enfance et des universitaires, sur la notion d’abus sexuel, les différents mécanismes qui expliquent sa survenue, la reconnaissance des symptômes possibles d’abus sexuel, la responsabilité individuelle et communautaire en matière de prévention, les aspects sociologiques et juridiques des abus sexuels. A noter que l’artiste Henry Dikongue arrive au Cameroun ce mardi 02 mars par l’aéroport international de Douala. Il donnera une conférence de presse ce mercredi à 11 heures au CCF de Douala et le 07 mars à la même heure au CCF de Yaoundé.

L’Association nationale sur la prévention et l’information concernant la pédophilie et l’aide aux victimes «La colombe», a pour but d’organiser des activités de sensibilisation (conférences, débats), afin d’attirer l’attention du public sur les conséquences de la pédophilie sur la jeunesse, en partenariat avec les institutions publiques, privées et confessionnelles, chargées de la protection de l’enfance; de favoriser l’écoute et l’accompagnement des victimes et de leur famille, en établissant un dialogue actif, anonyme et discret, respectueux de la personne, pour tous ceux et celles qui souffrent; soutien psychothérapeutique aux victimes et aux pédophiles en vue de leur réinsertion psychosociale.

L’artiste Henry Dikongue
www.africasounds.com)/n