La fausse alerte du 17 août 2020 faisant état d’un explosif détecté au ministère de Fonction publique est venue amplifier la crainte dans les administrations et les quartiers de Yaoundé.
Personne ne veut être surpris. Des dispositifs de sécurité se renforcent çà et là. Au ministère de la Santé publique par exemple, le patron des lieux Manaouda Malachie a décidé le 17 août que les plis fermés et colis non-identifiés ne seront plus reçus au sein des bâtiments du ministère.
Il a décidé par ailleurs que : « toute personne étrangère au service désirant accéder auxdits locaux devra être dûment identifiés ».
La mesure découle de la découverte d’un engin suspect qui a créé la panique au ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative, le lundi 17 août à Yaoundé. Une pompe à insuline, retrouvée dans un colis administratif a laissé croire qu’il s’agissait d’une bombe artisanale. La panique s‘est installée et le bâtiment vidé de ses occupants, puis bouclé par les forces de l’ordre et de sécurité.
Du coup, dans plusieurs administrations tout comme dans les marchés tel que Mokolo où une bombe a explosé le 14 août 2020, l’heure est à la vigilance et à l’identification de tout comportement ou objet suspect.
Pendant ce temps, la police est en alerte. Pour débusquer les auteurs des multiples explosions intervenues dans la capitale. La première fût à Etoudi, le quartier qui abrite le palais présidentiel. Puis à Melen et Damase. Aucun mort n’a été compté, mais de nombreux blessés et des dégâts matériels.
Des soupçons pèses sur les séparatistes de la crise anglophone commencée en 2016. Ceux-ci seraient présents dans la capitale politique du pays.