Le Ministre camerounais du Commerce et celui délégué aux transports étaient dans la capitale économique Douala lundi dernier, pour expliquer la nécessité de se conformer à cette mesure
Le Cameroun s’arrime à la donne internationale sur la pesée de tous les conteneurs avant embarcation sur un navire pour export. Le pays se conforme ainsi à l’amendement de la convention internationale sur la sécurité de la vie humaine en mer (Solas) qui entrera en vigueur le 1er juillet.
Toute chose qui a conduit le ministre du Commerce et celui délégué aux Transports à Douala le 13 juin 2016, pour expliquer la nécessité et l’obligation de procéder à cette opération.
A les en croire, la mesure rentre dans le cadre du principe des amendements obligatoires à la convention internationale sur la sécurité de la vie humaine en mer (Solas) qui s’impose à tous les pays. Elle vise aussi à éviter les nombreux cas de naufrages de navires porte-conteneurs enregistrés ces temps derniers.
Solas institue donc désormais une nouvelle obligation relative à la vérification de la masse brute des conteneurs empotés avant leur chargement à bord des navires.
En effet, jusqu’à présent, les opérateurs économiques déclaraient simplement le poids de leur conteneur sur les manifestes sans aucune vérification de leurs poids. Ils n’hésitaient pas à déclarer des poids erronés pour réaliser des économies au transport, contribuant à causer des accidents de navires.
«Il ya eu dans l’histoire des cas célèbres de naufrages en mer de navires avec des dégâts importants sur l’environnement, sur l’économie entre autres. L’organisation maritime internationale qui gères ces questions a donc pensé qu’il fallait réglementer au niveau supra national, d’où cette convention et ledit amendement qui entrera en vigueur le 1er juillet», explique le ministre du Commerce.
Au Cameroun, le Conseil national des chargeurs du Cameroun est chargé d’accompagner les opérateurs à l’arrimage à cette mesure.
Ex-Im Bank annonce par ailleurs le renouvellement de son assurance export sur l’Afrique jusqu’en mars 2015
Actualisation des évaluations de risques
Le Cameroun, l’Ethiopie et la Tanzanie. Voilà les trois pays qui vont bénéficier aussi des bienfaits de la Banque Export-Import des Etats-Unis. Le conseil d’administration de l’institution devra se prononcer sur l’élargissement du produit à ces trois pays ce mois de mai. Ce développement fera suite à une actualisation des évaluations de risques, récemment approuvée dans le cadre d’un examen fédéral inter-organismes. « L’Afrique subsaharienne offre un énorme potentiel inexploité pour les entreprises américaines qui cherchent à se développer en augmentant leurs ventes sur l’international. A travers l’initiative de l’Ex-Im Bank, le Gouvernement des Etats-Unis ouvre des marchés dans cette région », déclare Fred Hochberg, le président de l’institution. «Nous encourageons d’autres exportateurs à pénétrer ces marchés maintenant pour établir une présence qui pourra permettre la poursuite des affaires à l’avenir », poursuit-il. Depuis 2002, Ex-Im Bank a autorisé 4 milliards de dollars pour soutenir des exportations américaines vers l’Afrique subsaharienne, et nous avons généré 150 millions de dollars de revenus » pour une perte nette inférieure à 2% », apprend le président Fred Hochberg. « Nous avons ainsi gagné 2,5 fois plus que le montant déboursé pour satisfaire diverses revendications. Il s’agit là d’un passé très élogieux, notamment en ce qui concerne les remboursements. Nous voulons que davantage d’exportateurs américains initient ou amplifient des relations d’affaires avec l’Afrique », insiste-t-il. Avec des financements autorisés de près de 1,4 milliard de dollars en appui aux exportations américaines vers l’Afrique subsaharienne en 2011, Ex-Im Bank a franchi, pour la première fois, la barre d’un milliard de dollars pour la région.
Record en matière d’autorisation de transactions
Elle prévoit que l’exercice 2012 sera une autre année record en matière d’autorisation de transactions. Dans le cadre du programme Stai, Ex-Im Bank appuie des transactions à court terme (délai de remboursement atteignant 180 jours, et exceptionnellement 360 jours) dans les marchés où la couverture serait impossible sous le régime traditionnel qu’elle propose, ce régime étant en principe fondé sur l’analyse du risque de crédit en ce qui concerne les transactions à moyen terme (délai de remboursement atteignant sept ans). « A l’heure actuelle et pour toutes les transactions à court terme impliquant les pays Stai, Ex-Im Bank ne propose qu’une police de type single buyer (assurance-crédit acheteur unique), qui est une autorisation sélective de risques. Les détenteurs d’une police multibuyer (assurance-crédit acheteurs multiples), qui présentent une gamme diversifiée de risques pays et de risques acheteur, sont également admissibles mais doivent soumettre des demandes distinctes pour des polices d’assurance -crédit acheteur unique en rapport avec chaque acheteur issu d’un pays Stai. Cela étant, en vertu du renouvellement de l’initiative, les exportateurs ayant connu des acheteurs très solvables venant de pays Stai peuvent encourager la prise en compte de ces derniers dans leur police multibuyer », peut-on lire dans le communiqué de presse divulguée par la section des affaires publiques de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun ce 3 mai 2012. La Banque Export-Import des États-Unis a annoncé par ailleurs qu’elle renouvelle, pour une période de trois ans, son programme « Short-Term Africa Initiative », en abrégé « Stai », qui offre une couverture d’assurance-crédit à l’exportation aux entreprises américaines effectuant des ventes en direction de 18 pays d’Afrique subsaharienne, pour un montant maximal de 100 millions de dollars (50 milliards FCfa). La période de renouvellement s’étend jusqu’au 31 mars 2015.
Le Cameroun dans le portefeuille de la banque Export-Import des Etats-Unis nyhus.com)/n
Elles s’inscrivent dans le cadre de la «2ème Caravane de l’Export en Afrique» organisée par l’Agence Maroc Export
Messe d’affaires entre investisseurs marocains et camerounais
Ce lundi 17 mai, une mission économique marocaine conduite par Abdellatif Maazouz, le ministre marocain au commerce extérieur, séjourne à Douala, la capitale économique du Cameroun. La première étape d’une des opérations de conquête de marché de Maroc Export, le Centre Marocain de Promotion des Exportations. Douala est la première étape de cette nouvelle caravane de l’export qui conduira la délégation marocaine dans trois villes d’Afrique Centrale (Douala, Libreville et Malabo). Selon Maroc Export, l’étendue des potentialités économiques dont recèlent le Cameroun, la Guinée Équatoriale et le Gabon font de cette mission un rendez- vous incontournable et qui devrait permettre aux hommes d’affaires marocains d’établir des contacts d’affaires et concrétiser les opportunités offertes par ces marchés. En guise de préparation à ces journées, un séminaire sur «l’Approche des Marchés de l’Afrique: Gabon-Cameroun-Guinée Équatoriale» a été organisé le Mardi 11 mai 2010 à Casablanca. Un séminaire qui visait à faire connaître les caractéristiques et les potentialités de ces marchés aux exportateurs marocains mais également à donner des éléments d’appréciation et d’évaluation pour une stratégie marketing appropriée et optimale. Deux experts internationaux étaient les principaux intervenants. Le Dr. Gohi BI DOUAHI, Professeur d’économie expert de la «zone Afrique Centrale» et M. Fréderic ELBAR, un expert spécialiste des marchés de l’Afrique disposant de compétences en environnement des affaires.
Les experts sceptiques sur les avantages réels de cette coopération pour le Cameroun
Les autorités camerounaises ont présenté ces journées comme une manifestation positive de la coopération entre pays du sud. Olivier Behlé, président du Groupement inter-patronal camerounais (GICAM) a dans son discours de circonstance rappelé que le partenariat entre le Maroc, «premier pays arabe en termes de produits manufacturiers» et le Cameroun «locomotive de la CEMAC » devrait aller de l’avant. Des propos partagés par le ministre marocain du commerce extérieur, Abdellatif Maazouz. De nombreux observateurs, spécialistes des échanges internationaux, restent pourtant sceptiques sur les avantages tirés par le Cameroun d’une telle coopération. Ce qu’il convient de dire, c’est que ces journées économiques rentrent dans le cadre d’une vaste opération de charme internationale, initiée par le gouvernement marocain, en vue d’accroître la vente de ses produits à l’étranger, les opérateurs camerounais devraient rester vigilants, affirme un de ces observateurs camerounais.
Les dernières statistiques de la coopération économique entre le Maroc et le Cameroun semblent confirmer cet état de fait. Le Cameroun est seulement le 17e fournisseur du Maroc parmi les pays de l’Afrique sub-saharienne et le 4e parmi les 6 pays de la CEMAC. A l’inverse, Il est aussi le 15e client du Maroc au niveau de l’Afrique sub-saharienne et 3e sur le plan de la CEMAC. En 2009, le Cameroun a exporté au Maroc pour seulement 1,5 milliard de francs CFA, un chiffre en baisse par rapport à 2008 (2,8 milliards de Francs). A l’inverse le Cameroun a importé pour près de 10 milliards de francs CFA en 2009. Les économistes font remarquer que dans ce partenariat sud-sud, le Cameroun est perdant de près de 8 milliards de francs CFA, auxquels il faut ajouter près de 5 milliards d’investissements marocains au Cameroun contre zéro pour le Cameroun au Maroc.
Le Maroc en conquérant
Après avoir obtenu la gestion aujourd’hui contestée de la distribution de l’eau potable en zone urbaine, les entreprises marocaines montrent de plus en plus leur intérêt pour le Cameroun. Le pays a retrouvé la voie de la croissance et offre de nombreux chantiers dans des secteurs tels que le bâtiment, les logements sociaux, les autoroutes, les barrages. Les relations commerciales entre le Maroc et le Cameroun sont régies par l’accord commercial signé à Marrakech le 15 avril 1987. De nouveaux accords plus préférentiels sont en cours de discussion dans le cadre de la Communauté des États d’Afrique centrale (CEMAC). La mission commerciale d’hommes d’affaires qui a débuté hier à Douala a pour principal objectif d’explorer les opportunités d’affaires qu’offre le Cameroun mais aussi d’exposer au Camerounais les spécificités que présente le marché marocain. Cette mission voit la participation de plus de 70 exportateurs marocains relevant des secteurs de l’agroalimentaire, des produits de la mer, du bâtiment, de la pharmacie, de l’électrique, de l’électronique, des industries métallurgiques et mécaniques, des technologies de l’information et de la communication et des secteurs bancaires et financiers. Les principaux produits exportés par le Maroc durant les trois dernières années sont les conserves de poissons, divers produits alimentaires, produits finis d’équipement industriel, fils et câbles électriques, articles finis de consommation, chaussures et vêtements confectionnés. Le Maroc importe du Cameroun les produits d’origine animale, végétale et minérale, bois et bois préparés pour l’industrie et enfin les produits alimentaires.