Au Cameroun le gouvernement annonce l’expulsion des travailleurs illégaux étrangers

De l’avis du gouvernement, les chefs d’entreprises ont jusqu’au 31 mai pour régulariser leurs personnels clandestins.

Après six mois de sensibilisation, place à la répression. Après l’intolérance et des sanctions infligées à certaines entreprises qui emploient les travailleurs (clandestins) de nationalité étrangère, le gouvernement monte d’un cran. « A partir du mois de juin, il y aura des expulsions effectives des lieux de service des expatriés en situation irrégulière ». Cette annonce est de Jeanine Ngo’o Eba, directeur de la régulation de la main d’œuvre  au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle(Minefop) dans les colonnes de Cameroon Tribune.

Pour atteindre leur objectif, les pouvoirs publics entendent « faire un recensement localité par localité, de toutes les entreprises qui emploient le personnel de nationalité étrangère », fait-elle savoir. Déjà au bout de deux semaines, la mission interministérielle conduite par les responsables du Minefop, du ministère des Finances(Minfi), de la Délégation générale à la Sureté nationale(Dgsn) et du ministère du Travail étale, un bilan qui appuie les données selon lesquelles, sur les 10 000 travailleurs étrangers au Cameroun,  seulement 4 000 sont en situation régulière (40%) contre 6 000 en situation irrégulière (60%).

Pour preuve, sur la vingtaine d’entreprises visitées à Yaoundé, le cadre du Minefop révèle qu’ « à peine deux ont des expatriés en situation régulière, ayant bénéficié de l’autorisation du Minefop à exercer une activité professionnelle au Cameroun ». La situation, apprend-t-on, est «peut-être plus préoccupante à Douala» où le nombre d’entreprises est plus important avec en prime, des projets à capitaux étrangers.

Il faut relever que la main-d’œuvre étrangère clandestine privilégiée dans divers domaines (bâtiments et travaux publics, commerce, exploitation forestière, etc.) au détriment des locaux pour le présumé motif de manque d’expertise, contribue à aggraver au fil des ans, le taux de chômage au Cameroun. Dans la mesure où le respect des quotas n’est pas toujours assuré. La Banque africaine de développement(BAD) renseigne par exemple que l’on est passé de 3,4% du taux de chômage au Cameroun en 2020 pour atteindre 6,1% en 2021 soit une hausse de 2,2% en glissement annuel.

Toutefois, le départ de ces travailleurs étrangers-en cas de non régularisation-des chantiers pourrait perturber l’évolution des travaux. En effet, le Minefop redoute des « désagréments préjudiciables au fonctionnement des entreprises et à l’exécution des grands projets d’investissement publics et privés, à travers l’expulsion hors des lieux de service des travailleurs en situation irrégulière ».

Congo Brazzaville : le torchon brûle entre les Camerounais et le consul

Des Camerounais exerçant à Ouesso ont saisi l’ambassadeur du Cameroun au Congo d’une série de plaintes à l’encontre de leur consul.

Un an après son installation, le consul du Cameroun à Ouesso, Blaise Isaac Boati, fait parler de lui. Il est accusé d’inciter les autorités congolaises à durcir des mesures contre les Camerounais résidant Dans le département de la Sangha.

La colonie camerounaise accuse le consul de manigancer son expulsion du territoire congolais. Dans une correspondance du 26 octobre adressée à l’ambassadeur Komidor Njimoluh, elle révèle que Blaise Isaac Boati encourage les autorités congolaises à durcir les contrôles à l’immigration.

« Suite à la note N°000072 de son excellence le consul adressée au prefet de la Sangha, la Direction départementale de la surveillance du territoire envisage un contrôle systématique des Camerounais », indique le document signé du président de la colonie, Tadaha Kemka Machance.

On y apprend par ailleurs que Blaise Isaac Boati n’ « assiste en rien » les ressortissants camerounais, ne leur « facilitant aucune tâche ». Sa démarche auprès des autorités congolaises,  apprends-t-on rompe des accords passés avec l’ambassadeur visant à alléger l’acquisition des documents officiels. Il exige, « dans un bref délai », des frais de passeport élevés à 107 000 Francs CFA 5 500 Francs CFA pour la carte consulaire et 106 000 pour la carte de séjour d’un an.

Les Camerounais bénéficiaient jusqu’ici d’un allègement des conditions de mobilité et de séjour au Congo, matérialisé par l’octroi d’un laissez-passer à l’entrée et d’une autorisation provisoire de séjour d’une validité d’un à trois mois.

« Nous sommes déçus que c’est c consul qui nous traite comme ça pourtant quand il est arrivé, nous nous sommes mobilisés pour l’accueillir. Notre colonie a cotisé de l’argent pour son installation, plus de cent mille Francs CFA, pour son installation et nous sommes allés jusqu’en Souanke pour lui souhaiter la bienvenue », raconte Valérie, une Camerounaise contactée par Journalducameroun.com.

Des Camerounais sont refoulés à la frontière depuis les évènements de ces derniers mois.

Belgique: une famille camerounaise sauvée de l’expulsion grâce à une mobilisation d’écoliers

Mireille et sa fille Aëlle, 11 ans, ont été informées qu’elle devaient quitter le territoire belge, après neuf ans de procédures de demande d’asile. Les camarades d’Aëlle ont lancé une pétition qui a obtenu plus de 4 000 signatures. Cela a changé la donne.

Une famille camerounaise, menacée d’expulsion, est autorisée, depuis le 15  mars, à résider sur le territoire belge pour une durée d’un an. Mireille et sa fille Aëlle obtiendront un permis de séjour permanent si la jeune maman trouve du travail, un domicile et continue de scolariser la petite.

La petite famille vit depuis 2009 au centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Pondrôme (Beauraing). Elles y sont arrivées après que Mireille a quitté le Cameroun pour tenter de fuir à un mariage forcé. Aëlle fréquente l’école du village, elle doit présenter le Certificat d’études de base (Ceb). Elle est, par ailleurs, membre du conseil communal des enfants.

Aëlle avait appris la nouvelle de son expulsion en classe. Elle avait été informée de la situation par sa maman qui l’avait également annoncé à ses camarades. La nouvelle a ému toute l’école. Responsables et élèves ont  lancé une pétition qui a obtenu plus de 4000 signatures. Ils ont été soutenus par le bourgmestre (détenteur du pouvoir exécutif au niveau communal). Leur action aura fortement influencé la décision des autorités, soulignent les médias belges.

 

 

France: un Camerounais menacé d’expulsion entame une grève la faim

Gardé au centre de rétention administrative de Marseille depuis le 10 janvier en attendant son expulsion, Henri Nyamsi ne se nourrit plus depuis mardi. Sa compagne, enceinte, est inquiète

Sous la menace d’une reconduite à la frontière d’ici à la fin de la semaine, Henri Nyamsi, un Camerounais de 38 ans, arrivé clandestinement sur le sol français en 2011, a entamé une grève de la faim mardi matin au centre de rétention administrative de Marseille où il retenu depuis le 10 janvier.

C’est au cours d’un contrôle de routine gare Saint-Charles à Marseille qu’Henri Nyamsi, sans titre de séjour valide, a été interpellé.

Depuis cette date, sa compagne toulonnaise Camille Barial vit dans l’angoisse.

Enceinte de lui d’un peu plus de deux mois, la jeune femme dénonce des conditions de rétention inacceptables: « L’hygiène du centre de rétention administrative de Marseille est déplorable », ainsi qu’un « manque d’humanité ».

 

Cameroun: six passagers d’un avion empêchent l’expulsion d’un migrant de la Belgique

Mercredi, le rapatriement forcé d’un sans-papiers à destination du Cameroun a été empêché par des passagers qui «ont causé une rébellion à bord», indique l’Office des Etrangers

Le rapatriement forcé prévu mercredi matin (17 août 2016, Ndlr) d’un migrant sans papiers à destination du Cameroun a été empêché par l’action de six passagers d’un avion qui se sont opposés avec véhémence, ont indiqué l’Office des Etrangers et la police fédérale. « Six personnes ont causé une rébellion à bord », a affirmé le directeur-général de l’Office des Etrangers (OE), Freddy Roosemont, à l’agence Belga.

Selon lui, les deux agents de la police qui accompagnaient le Camerounais refoulé ont dû « sortir ces personnes, des passagers ordinaires, de l’avion pour faire revenir le calme ».

La police fédérale a confirmé les faits, en fournissant des détails et en précisant que le vol était parti avec un retard.

Selon son porte-parole, Peter De Waele, l’homme qui séjournait irrégulièrement en Belgique a pris place à l’arrière de l’avion, accompagné par deux agents en civil.

« Lorsque tout le monde était à bord, le Camerounais a commencé à crier et une révolte s’est produite à bord. Trois Français, deux Allemands et un Camerounais ont été contraints de quitter l’avion avec le clandestin. Un procès-verbal a été dressé à leur encontre pour rébellion et diffamation », a expliqué M. De Waele.

Ce genre d’incidents est devenu rare au départ de l’aéroport de Bruxelles-National depuis que l’OE se porte partie civile contre leurs auteurs.

Selon M. Roosemont, une nouvelle tentative d’expulsion aura lieu cette semaine « dès qu’il y aura un nouveau vol vers Douala (la capitale économique du Cameroun, ndlr) et qu’une escorte (de policiers) sera disponible ».


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Le Franco-camerounais Dieudonné bloqué à Hong Kong

L’humoriste qui devait donner deux spectacles à Hong Kong a été intercepté jeudi à son arrivée à l’aéroport. Il risque désormais d’être expulsé vers le Cameroun ou la France

Les autorités hongkongaises se refusent à expliquer pourquoi le polémiste controversé a été empêché d’entrer dans la région semi-autonome chinoise.

Le journal South Chinal Morning Post (SCMP) a rapporté que la France et Israël s’étaient montrés préoccupés par la venue de Dieudonné.

« Dieudonné et ses enfants sont en détention au service de l’immigration de l’aéroport de Hong Kong », a indiqué la société de l’humoriste Franco-camerounais, Les Productions de la Plume. « Ils devraient être expulsés dans les heures qui viennent vers la France ou le Cameroun. »

Dieudonné M’bala M’bala, 49 ans, avait été condamné en France à plus de 60.000 euros d’amendes pour des propos antisémites dans plusieurs affaires et est mis en cause pour organisation frauduleuse d’insolvabilité, abus de biens sociaux et blanchiment.

Il devait donner deux représentations de son dernier spectacle, Dieudonné en paix, jeudi soir et vendredi soir, les 28 et 29 janvier 2016, à Hong Kong.

Le consulat général de France a confirmé que Dieudonné avait été « retenu à son arrivée à l’aéroport de Hong Kong par les services d’immigration ». « Il s’agit d’une question d’application des règles d’immigration relevant des autorités hongkongaises », a ajouté le consulat, soulignant qu’il n’avait pas demandé aux autorités locales d’interdire l’entrée à Hong Kong de Dieudonné.

Des sources policières citées par le SCMP rapportent que la France a informé Hong Kong du risque de « trouble à l’ordre public » que font courir les spectacles de Dieudonné.

Le département hongkongais de l’Immigration s’est de son côté refusé à commenter « un cas individuel », rappelant néanmoins qu’il était dans ses prérogatives de refuser l’entrée au cas par cas à des personnes « indésirables ».

Un spectacle sur les « plantes »
Dieudonné avait atterri jeudi matin à Hong Kong, a indiqué un de ses avocats français, Me Sanjay Mirabeau. « Il est retenu à l’aéroport, interdit d’entrer et va peut-être être expulsé », a-t-il ajouté. « Il est avec deux de ses enfants, Merlin, qui est majeur, et un autre, a priori mineur. Il n’y a aucune raison de leur interdire l’accès au territoire. »

Dieudonné s’est rendu à Hong Kong « au départ pour un spectacle, mais si ça gênait, il aurait annulé, et ça aurait été pour des vacances. » « Son nouveau spectacle, ‘En Paix’, ne comporte aucune phrase contraire à la loi. Il parle de plantes, d’écologie », a-t-il affirmé.

Ex-comparse d’Elie Semoun, ancien chouchou des plateaux de télévision, considéré comme l’un des meilleurs comiques de sa génération, Dieudonné a basculé il y a une dizaine d’années dans un autre monde, où se côtoient conspirationnistes et négationnistes.

Il a ces dernières années accumulé les ennuis judiciaires. En janvier 2014, les représentations de son spectacle « Le Mur » avaient été interdites après que Manuel Valls, alors ministre français de l’Intérieur, eut dénoncé « les sorties antisémites » de son interprète.

Dieudonné M’bala M’bala.
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Danemark: un étudiant expulsé vers le Cameroun pour avoir trop travaillé

Marius Youbi, qui travaillait à temps partiel comme agent d’entretien pour financer ses études, s’est vu reprocher d’avoir dépassé la durée de 15 h de travail par semaine à laquelle il avait droit

Le Danemark a expulsé un étudiant vers le Cameroun pour avoir dépassé le nombre d’heures permis pour un travail à temps partiel, a déploré samedi l’université d’Aarhus.

Marius Youbi, 30 ans, qui étudiait l’ingénierie, a dû retourner au Cameroun le 7 janvier, un arrêté lui enjoignant de quitter le Danemark au plus tard le 8 janvier.

Le petit pays scandinave, qui a une des politiques les plus strictes en matière d’immigration, a encore durci ses règles en la matière ces derniers mois pour dissuader les étrangers d’y rechercher une nouvelle vie.

Marius Youbi, qui travaillait à temps partiel comme agent d’entretien pour financer ses études, s’est vu reprocher d’avoir occasionnellement dépassé la durée de 15 heures de travail par semaine à laquelle il avait droit.

L’université a demandé aux services de l’immigration de reconsidérer leur décision, mais en vain, a indiqué à l’AFP son porte-parole, Anders Correll.

« Marius Youbi est l’un de nos meilleurs étudiants », avait souligné le recteur Brian Bech Nielsen dans une lettre adressée en décembre à l’administration.

Un porte-parole de l’agence danoise pour l’immigration, Jesper Wodschow Larsen, a souligné pour sa part que la décision avait été prise « conformément aux règles en vigueur».

Dans une interview à la radio danoise juste avant son départ pour le Cameroun, Marius Youbi s’est dit « triste et déçu ».

« Mon travail est gâché : quatre ans et demi sont partis en fumée », a-t-il ajouté. « J’ai construit quelque chose ici au Danemark. J’y ai beaucoup d’amis, de la famille que je laisse derrière moi. C’est difficile de dire au revoir à tant de choses », a-t-il dit.

Marius Youbi a ajouté qu’il gardait cependant l’espoir de pouvoir revenir au Danemark pour reprendre ses études.


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Christophe Mien Zok: « Ce sont des allégations qui ne reposent sur aucune réalité »

Dans une interview publiée lundi dans le quotidien national, le Dg du palais des Congrès réagit à la rumeur qui indiquait que le Sénat avait été expulsé de l’établissement public en réhabilitation

Le palais des Congrès de Yaoundé doit être entièrement réhabilité. «C’est un projet qui est en cours depuis quelque temps déjà. Nous avons terminé la phase d’étude et de conception. Les contrats ont déjà été signés pour l’exécution. Il s’agit d’une réhabilitation de très grande importance parce que les travaux portent sur le génie civil», explique le directeur général de l’établissement public, Christophe Mien Zok.

«Pendant la durée des travaux, on voit mal comment les occupants peuvent continuer à travailler alors que les secteurs vont être fermés au public. Il y aura beaucoup de nuisances et de désagréments. Il faudra couper l’électricité et l’eau. Même ceux qui ont des bureaux dans des espaces n’auront pas d’alimentation électrique», a affirmé Christophe Mien Zok. D’où le déménagement provisoire du Sénat camerounais. L’institution a quitté vendredi, 21 août 2015, les locaux qu’elle occupe depuis 2013 au palais des Congrès de Yaoundé.

De nombreux médias avaient alors parlé «d’expulsion du Sénat et des autres administrations logées au palais des Congrès». Une information que le directeur général qualifie «d’allégations qui ne reposent sur aucune réalité ni fondement».

«Depuis que j’ai été nommé ici en février 2013, la direction générale entretient des meilleures relations avec toutes les institutions qui y sont installées. Il n’y aucun contrat entre le Sénat et la direction du palais des Congrès. C’est un établissement public administratif qui est la propriété de l’Etat du Cameroun. Nous exécutons les instructions du président de la République», déclare-t-il, ajoutant, qu’en toute logique, «une administration ne peut pas travailler dans un espace en chantier». En plus, c’est un projet «vieux de plus de trois ans».

Où iront pendant 20 mois, le temps que prendront les travaux, le Sénat, la Conac, et le Comité central du Rdpc (parti au pouvoir)? Christophe Mien Zok n’en sait rien. «Cela ne relève pas de ma compétence, assure-t-il, en précisant avoir pris «des dispositions pour que ces administrations soient informées longtemps à l’avance, depuis le mois de décembre 2014, immédiatement après la signature du contrat d’exécution».

Les travaux en cours au palais des Congrès sont réalisés par une entreprise chinoise, sélectionnée par le gouvernement de la Chine, Anhui Construction Engineering Group Company Ltd.

Le palais des Congrès de Yaoundé en réhabilitation.
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France: 36 822 sans-papiers expulsés en 2012, record inédit en une année

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls ne fixe pas d’objectif pour 2013, mais il a répété début janvier qu’il entendait poursuivre une politique combinant «fermeté» et «justice»

Selon des personnes proches du ministre de l’intérieur français Manuel Valls, 36 822 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés de la France durant l’année 2012. En effet cette information vient juste confirmer celle publiée mardi 22 janvier dernier par le journal Libération dans sa version en ligne. Lequel avait révélé que 36 822 sans-papiers expulsés en 2012 contre 32 912 en 2011. Soit une hausse de 11,9% en un an. Pour l’entourage du ministre français de l’intérieur cette hausse des expulsions s’explique par le fait que les juges ont prononcé plus de reconduites à la frontière. Ceci en anticipant une décision de la Cour de cassation rendue en juillet qui stipulait que le séjour irrégulier d’un étranger ne peut plus suffire à son placement en garde à vue. Parmi ces 36.822 expulsions, les retours aidés ont augmenté de 10% et ont concerné en majorité des Roms roumains et bulgares. Cette explosion historique des expulsions est toutefois inférieur à l’objectif visé par le précédent ministre de l’intérieur, Claude Guéant, qui avait tablé sur 40 000 expulsions si Nicolas Sarkozy avait été réélu à l’Élysée. Il avait alors déclaré entre les deux tours de la présidentielle nous sommes en route vers 40 000 reconduites d’étrangers en situation irrégulière.

Le nombre des expulsions a souvent varié selon les années et les administrations en place, la constante restant son augmentation: 9.000 en 2001 sous le gouvernement de Lionel Jospin, 24.000 en 2007 sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy pour atteindre près de 33.000 reconduites à la frontière en 2011. D’après Libération, l’augmentation en 2012 s’est concentrée sur les six mois précédant l’élection de François Hollande, et après il y a eu une baisse considérable. Manuel Valls ne fixe pas d’objectif de reconduites pour 2013, mais le ministre a répété début janvier qu’il entendait poursuivre une politique combinant «fermeté» et «justice». En signe de fermeté, Manuel Valls s’est montré inflexible ces dernières semaines face à la grogne croissante des sans-papiers qui demandent à être régularisés, et aux critiques des défenseurs des étrangers qui le pressent de changer de cap.

36 822 sans-papiers expulsés en 2012 en France
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Israël: Les immigrants clandestins africains seront expulsés dès le 17 juin

Chiffrée à environ 60.000, la présence des clandestins africains a provoqué des violences racistes qui ont divisé le pays

Les autorités israéliennes ont annoncé le début de l’expulsion de centaines d’immigrants africains en situation irrégulière, sud-soudanais pour la plupart, a confirmé le ministère de l’Intérieur Israélien. Nous avons environ 150 pour le moment pour le premier vol affrété dimanche 17 juin, a déclaré une porte-parole du ministère, Sabine Hadad, indiquant que les services d’immigration tentaient d’organiser d’autres vols. Près de 300 immigrés clandestins ont accepté une proposition de retour volontaire assortie d’une incitation de 1.000 euros par adulte, selon le ministère. En outre, au moins 270 étrangers en situation irrégulière ont été appréhendés depuis dimanche dernier, nla plupart originaire du Soudan du Sud, dans le cadre d’une opération spéciale en vue de leur expulsion, selon la même source. Le gouvernement israélien a décidé d’expulser 1.500 Sud-Soudanais en situation irrégulière après avoir reçu le feu vert de la justice la semaine dernière. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est félicité mercredi 13 juin, durant une visite dans la ville côtière d’Eilat (sud), où sont installés quelque 15.000 immigrés légaux et illégaux, de la progression des efforts pour résoudre le problème des migrants clandestins. Il a notamment évoqué la construction de la barrière entre l’Egypte et Israël (…) et la loi votée au Parlement destinée à punir plus sévèrement les employeurs d’immigrants illégaux. La présence en Israël d’environ 60.000 immigrés clandestins, la plupart venus de la Corne de l’Afrique via le Sinaï égyptien, a provoqué en mai des violences racistes qui ont divisé le pays. D’après les chiffres du gouvernement, en 2010, plus de 13.500 Africains sont entrés clandestinement en Israël. Chaque mois, entre 2.000 et 3.000 clandestins franchissent la frontière. Israël érige actuellement une clôture de 250 km le long de la frontière égyptienne pour tenter d’empêcher des infiltrations. Quelques 170 km sont déjà construits et l’ouvrage devrait être achevé d’ici la fin de l’année.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi soir à Tel-Aviv contre la présence dans la ville d’une importante communauté de migrants africains, a annoncé la porte-parole de la police, Louba Samri. Selon les médias israéliens, les manifestants ont scandé des slogans xénophobes ou racistes les noirs dehors et vilipendé les belles âmes gauchistes qui défendent ces étrangers. De même source, au moins deux manifestants ont frappé un travailleur étranger, et d’autres ont fait éclater les pare-brise de plusieurs véhicules à bord desquels circulaient des Africains. Selon une autre source, c’est une série de viols et d’actes de violences commis par ces migrants africains ces dernières semaines qui est venue attiser la colère des habitants des quartiers populaires du sud de Tel Aviv. C’est pourquoi plusieurs centaines d’entre eux sont descendus dans la rue pour demander l’expulsion de ces hommes à la peau noire. Des magasins tenus par des immigrés ont été attaqués et des migrants ont été physiquement agressés. Ce cri de colère qui a viré à l’hostilité raciale a choqué l’opinion israélienne, suscitant une vive polémique dans le pays et relançant le débat sur le sort des demandeurs d’asile. Le phénomène de l’infiltration illégale à partir de l’Afrique est extrêmement grave et menace les fondements de la société israélienne, la sécurité nationale et l’identité nationale, avait estimé dimanche dernier le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Pour tout dire, les milliers de demandeurs d’asile africains sont devenus aujourd’hui l’un des problèmes majeurs de la société israélienne

Les marches anti-immigration (africaine) se sont multipliées en Israël
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France: La footballeuse Rigoberte Mbah à nouveau victorieuse de sa préfecture

La préfecture du Pas-de-Calais a été sommée pour la 3e fois de réexaminer sa demande de titre de séjour

Le tribunal administratif de Lille en France a annulé la décision de refus de séjour prise par la préfecture du Pas-de-Calais à l’encontre de la footballeuse camerounaise d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) Rigoberte Mbah, a-t-on appris lundi 14 mai 2012 de plusieurs sources médiatiques françaises. Rigoberte Mbah avait été menacée d’expulsion à plusieurs reprises. « Le tribunal a annulé la décision de refus de séjour pour erreur de droit et oblige la préfecture du Pas-de-Calais à réexaminer le droit au séjour de Rigoberte M’Bah dans un délai d’un mois, avec délivrance d’une autorisation provisoire de séjour, a indiqué Me Emmanuelle Lequien, l’avocate de la joueuse, selon des propos rapportés par le journal Le Nouvel Observateur. Ce sera la troisième fois que la préfecture du Pas de Calais, devra examiner le dossier de la camerounaise. « On a d’abord eu l’annulation d’un arrêté de reconduite à la frontière. Puis, on a eu l’annulation de la première décision de refus de séjour. Maintenant, on a l’annulation de la deuxième décision de refus de séjour, a expliqué Me Emmanuelle Lequien, selon des propos rapportés par l’Agence France Presse (AFP). Cette fois-ci, le tribunal administratif a non seulement annulé la décision préfectorale (une obligation de quitter le territoire), mais a condamné la préfecture du Pas-de-Calais à une amende de 800 euros (près de 500 000 FCFA) qui devra être versée à Rigoberte M’Bah.

Malgré cette nouvelle décision, la camerounaise n’en a pas encore fini avec les tracasseries relatives à son séjour en terre française. Son avocate a déclaré avoir de « l’espoir, que la préfecture comprenne enfin la nécessité de laisser Rigoberte poursuivre son séjour en France ». La footballeuse bénéficie aussi du soutien d’un collectif qui s’est mobilisé contre sa reconduction à la frontière. La décision du tribunal a accordé trois mois de séjour provisoire à la sportive. « Il reste à transformer ce provisoire en définitif et nous allons nous y mettre tous, la mobilisation continue ». a commenté Armand Nwatsock, du collectif de soutien à la joueuse sans-papiers, selon une information rapportée par le site internet de La voix du nord. La camerounaise bénéficie aujourd’hui d’une nouvelle opportunité, depuis le démarrage de son aventure avec l’administration française. Depuis le 1er janvier 2012, elle a signé un contrat fédéral avec le club de football féminin d’Hénin-Beaumont. Le blocage a lieu du côté administratif. La préfecture fait valoir que la demande de régularisation à titre exceptionnel, comme l’a sollicitée Rigoberte M’Bah, ne saurait être validée. Selon l’argumentaire préfectoral, le « métier » de footballeuse n’entre pas dans la catégorie des métiers en tension. Une position que même de nombreux observateurs décrient. « Au football masculin ce genre de problème ne se pose pas en principe. On va te chercher, on t’offre la nationalité et un salaire indécent et tu as même le droit de faire grève dans un bus si tu n’es pas content. Lorsqu’il s’agit du football féminin, on va te chercher et on te tient avec un contrat de femme de ménage non déclaré et tu n’as pas intérêt à l’ouvrir, sinon on te dénonce à la préfecture (vu qu’on ne t’a pas aidé à avoir des papiers). Deux poids, deux mesures… L’équité dans tout ça ? », s’interroge un lecteur du site internet de La Voix du Nord.

La footballeuse camerounaise Rigoberte Mbah peut rester en France
M.LIBERT / 20 MINUTES)/n

Immigration : Victoire pour la footballeuse camerounaise Rigoberte Mbah

Elle a remporté son droit de séjourner en France, une décision de la justice marquant la fin d’un match qui pour elle aura duré plusieurs mois

Le tribunal administratif français de Lille a annulé mardi 12 octobre 2011, la décision de refus de séjour prise par la préfecture du Pas-de-Calais à l’encontre de la footballeuse camerounaise Rigoberte M’Bah, qui pourra donc rester en France, ont rapporté des média français qui citent son avocate :Le tribunal a fait injonction à la préfecture de réexaminer l’autorisation de séjour dans un délai de deux mois, a indiqué Me Emmanuelle Lequien. Le tribunal aurait aussi condamné la préfecture à verser près de 700 000 FCFA de dommages et intérêts à la joueuse. Fin septembre, le rapporteur public avait demandé l’annulation de la décision de refus de séjour parce qu’elle n’était pas motivée. De l’avis de nombreux experts, cette position du rapporteur public avait des chances d’aboutir à un dénouement heureux pour la camerounaise. Désormais celle-ci peut affronter son quotidien en France avec un peu plus de sérénité. La presse française nous apprend aussi, que l’avocate devrait logiquement transmettre de nouveaux éléments au préfet pour le réexamen de la demande de titre de séjour car des propositions d’embauche dans le milieu du football ont été faites à Rigoberte M’Bah. Alors qu’elle évoluait dans le club de D1 féminine d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), Rigoberte M’Bah avait été placée en rétention en février 2011 à la suite d’un arrêté de reconduite à la frontière qui avait finalement été annulé.

Mais en juin, une nouvelle procédure d’expulsion avait été initiée à son encontre après le rejet d’une demande de régularisation, au motif qu’elle avait deux filles au Cameroun. Pour les associations de défense des droits des immigrés, c’est aussi le soulagement, même si le collectif qui s’est organisé autour de la camerounaise reste prudent. Dès le départ de l’affaire, elles avaient mis en cause des penchants racistes : Le drame que vit cette jeune femme, mère de deux enfants, témoigne du caractère éminemment raciste et esclavagiste du traitement qu’elle subit de la part de certains dirigeants du Football Club D’Henin Beaumont depuis 2008, date à laquelle, elle a intégré ce club, faisait savoir dans un communiqué, le comité des sans papiers (CSP 59) au mois de février 2011. Une situation que présentait aussi en des termes différents l’avocate de la joueuse : Le club d’Hénin-Beaumont n’a jamais entrepris des démarches pour qu’elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d’isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu’elle aille jouer ailleurs. Il s’agit d’un comportement scandaleux qui relève de l’exploitation pure et simple, avait déclaré maître Emmanuelle Lequien. Les responsables de ce club ont toujours refusé les accusations qu’on leur faisait : Nous sommes bien évidemment désolés de ce qui lui arrive, mais ce dont on nous accuse n’est que pur mensonge et calomnie. Nos joueuses touchent juste des primes de match, et Rigoberte Mbah en a elle aussi bénéficié. Nous lui avons trouvé un contrat de travail auprès d’un de nos sponsors, mais cela n’a pas permis sa régularisation, avait expliqué Bernard Dumortier, le président du club.

La footballeuse camerounaise Rigoberte Mbah peut rester en France
M.LIBERT / 20 MINUTES)/n

Homosexualité: Nouveau renvoi pour le procès des deux coupables présumés

Jonas et Francky, arrêtés au mois de juillet 2011 pour pratique homosexuelle présumée, devront encore attendre pour être fixés sur leur sort

L’ouverture du procès pour homosexualité de deux jeunes camerounais a été interrompue pour des questions de procédure. Bien que nous soyons dans la procédure de flagrant délit, c’est-à-dire d’urgence, le tribunal, qui a rejeté la mise en demande de liberté provisoire, a rendu un jugement dont on n’a pas retrouvé la trace aujourd’hui dans le dossier, a déclaré maître Alice Nkom, l’avocate des deux prévenus et aussi avocate des droits pour les homosexuelles. Mes clients sont pénalisés pour une faute qu’ils n’ont pas commise. Ils sont en prison et aujourd’hui, on les a privés d’un jugement qui aurait peut-être pu leur permettre de retrouver la liberté a-t-elle ajouté. Dans les coulisses du procès, on apprend que le juge n’avait pas pris connaissance du dossier d’accusation. L’avocate des deux jeunes a demandé qu’on puisse les libérer, sur le fait qu’ils étaient injustement détenus. Le tribunal a décidé de renvoyer la question en délibéré pour une autre fois. Lors d’une première audience le 18 août dernier, Jonas et Francky avaient plaidé «non coupables», mais leur demande de liberté provisoire avait été rejetée par le tribunal de première instance.

Détenus à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé, Jonas et Francky, 19 et 20 ans, ont été inculpés pour homosexualité, au titre de l’article 347 bis du Code pénal camerounais qui érige depuis longtemps en infraction, les actes sexuels entre personnes du même sexe. Ils sont passibles de six mois à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende allant de 20 000 à 200 000 FCFA. La question de l’homosexualité reste très sensible au Cameroun. Même s’il n’existe pas de statistiques officielles sur le sujet, la société a une attitude très rigoureuse à l’égard de ceux qui la pratique. C’est vers 2005 que l’homophobie a franchi une nouvelle étape, attisée notamment par l’Église et par les médias, notamment avec l’affaire des listes.

Dans une de ses homélies, l’archevêque de Yaoundé, Victor Tonyé Bakot, avait dénoncé l’homosexualité, la désignant de «perversion» tout en accusant la communauté gay d’être responsable de la corruption et du chômage dans le pays. Dans les semaines suivantes, trois titres de la presse camerounaise avaient publié des listes de personnalités, hommes politiques, d’affaires ou artistes, soupçonnés d’homosexualité. La personnalité d’un juge peut parfois aussi jouer sur le procès d’un homosexuel. En mars 2011 Jean Claude Mbede un autre camerounais a été enfermé et condamné à 3 ans de prison pour avoir envoyé des messages téléphoniques jugés tendancieux à un autre homme. Pour Franky et Jonas (20 ans et 19 ans), le séjour en prison est de plus en plus difficile, selon des nouvelles données par des proches. Le verdict de leur mise en liberté provisoire devrait être rendu le 10 octobre date fixée pour la suite des débats.


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Immigration: Nouveau coup de massue sur Rigoberte Mbah!

La préfecture de la localité où vit la camerounaise footballeuse professionnelle et internationale a rejeté sa demande de régularisation

Pas de séjour en France pour la camerounaise
Pour la camerounaise Rigoberte Mbah, le séjour en France semble virer au drame. La préfecture du Pas-de-Calais a rejeté ses arguments en faveur d’une régularisation de son statut en France. Au terme d’une bataille juridique difficile et de la mobilisation de nombreux acteurs associatifs, Rigoberte avait obtenu l’annulation d’un arrêté de reconduite à la frontière et le réexamen de sa demande de régularisation au mois en février 2011. Elle est aujourd’hui de nouveau sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français. L’affaire avait fait beaucoup de bruit à ses débuts.

Dans son jugement du 24 février 2011, on se souvient que le tribunal administratif de Lille avait enjoint le préfet du Pas-de-Calais de réexaminer la demande de régularisation de la jeune femme. Les arguments présentés son avocate, Me Emmanuelle Lequien, semblent n’avoir pas été efficaces. Le 21 juin, Rigoberte M’Bah s’est vu notifier un refus de titre de séjour, assorti d’une obligation de quitter le territoire français. Mais la camerounaise peut encore rester en France au moins quatre mois. Elle a, en théorie, un mois pour quitter la France. Son avocate a cependant annoncé son intention de faire appel de cette décision en déposant un recours devant le tribunal administratif de Lille dans le courant de cette semaine. Une fois ce recours déposé, le tribunal a trois mois pour se prononcer. Ce sera le dernier recours possible. L’avocat de la camerounaise pense que le tribunal a exploité une faille importante dans la situation de Rigoberte. Elle a des enfants, des filles qui sont restées au Cameroun. Le ministère public se serait demandé pourquoi une maman s’acharne à vivre dans une situation qui la sépare de ses enfants. Un argument de poids dans une société française moralisatrice et prudente envers les immigrés qui abandonnent tout pour venir en France.

La mobilisation des associations encore attendue
Pour les associations de défense des droits des immigrés, cette situation n’a d’autres causes que des penchants racistes. Le drame que vit cette jeune femme, mère de deux enfants, témoigne du caractère éminemment raciste et esclavagiste; du traitement qu’elle subit de la part de certains dirigeants du Football Club D’Henin Beaumont depuis 2008, date à laquelle, elle a intégré ce club, faisait savoir dans un communiqué, le Comité des sans papiers (CSP 59), au mois de février 2011. Une situation que présente aussi en des termes différents l’avocate de la joueuse. Le club d’Hénin-Beaumont n’a jamais entrepris des démarches pour qu’elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d’isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu’elle aille jouer ailleurs. Il s’agit d’un comportement scandaleux qui relève de l’exploitation pure et simple, avait déclaré maître Emmanuel L’équien, selon des propos rapportés par des médias français. Les autorités camerounaises ne se prononcent jamais publiquement sur ce type situation. En mai 2009 alors qu’il y était en visite officielle, le premier ministre français François Fillon avait signé avec le Cameroun un accord d’immigration concertée. L’accord avait été présenté comme décisif par les autorités camerounaises et françaises. On peut se demander aujourd’hui quel en sont les termes, au regard de ce que subissent de nombreux camerounais parfaitement intégrés dans leur communautés aujourd’hui en France.

La préfecture de police du Pas-de-Calais a rejeté la demande de régulation de Rigoberte Mbah
M.LIBERT / 20 MINUTES)/n

Immigration: Rigoberte Mbah restera encore en France

La footballeuse camerounaise arrêtée pour situation irrégulière de séjour n’est plus menacée d’expulsion

Libre mais toujours dans l’attente d’un titre de séjour
Le tribunal administratif de Lille a décidé d’annuler l’arrêté de reconduite à la frontière de Rigoberte M’Bah, la footballeuse camerounaise qui évolue au club d’Hénin-Beaumont. Le tribunal a aussi enjoint le préfet de réexaminer, dans les quinze jours, son droit au séjour. Cette décision du tribunal est une victoire, Mais rien n’est réglé pour autant : c’est juste que la question de son droit de séjour se pose maintenant dans des conditions normales et bien meilleures que ces dernières semaines. Ce n’est qu’une étape dans le processus de régularisation de la situation de ma cliente. J’espère que l’Etat et les collectivités territoriales qui sont impliquées dans cette affaire prendront leurs responsabilités vis-à-vis d’elle a fait savoir l’avocate de la joueuse, Emmanuelle Lequien, selon des propos rapportés par le journal le Monde. La question du titre de séjour, qui est toujours en suspens, reste à résoudre. Nous espérons que le réexamen du cas de mademoiselle Mbah sera cette fois pratiqué avec plus de discernement et de loyauté, a ajouté Me Emmanuelle Lequien. La camerounaise âgée de 27 ans, n’a pas souhaité se prononcer à la sortie du tribunal. Plusieurs commentaires dénoncent aujourd’hui les filières de recrutement des joueurs en Afrique. Se trouve aussi posé, le problème de l’immigration concertée, prônée par le président Sarkozy. En visite au Cameroun en mai 2009, le premier ministre français François Fillon avait pourtant signé un accord avec les autorités camerounaises sur le sujet. Des personnes qui pouvaient apporter une valeur ajoutée aux deux pays bénéficiaient des facilités pour le titre de séjour.

Pour sa part Bernard Dumortier, le président du club d’Hénin-Beaumont, rejette toute responsabilité dans cette affaire et affirme que les allégations de son avocate sont un tissu de mensonges. Lorsque la joueuse est arrivée au club, elle était licenciée à la Fédération française de football et nous ignorions qu’elle était en situation irrégulière. Quand nous l’avons appris, nous l’avons aidée à monter un dossier, qui a été refusé. Puis nous avons monté, en mars-avril 2010, un second dossier de régularisation, que nous avons donné à son comité de soutien affirme-t-il. A la fédération française de football, on se déclare incompétent à traiter de la question des régularités des papiers. Ayant attribué une licence amateur à la jeune femme courant juin-juillet 2008, elle se met à l’abri derrière ses textes, expliquant qu’elle n’est pas un gendarme de la régularité. L’attribution d’une licence amateur n’est pas soumise à l’obligation de justifier la régularité de son séjour en France, contrairement à une licence professionnelle, liée à la signature d’un contrat de travail, La licence du pays d’origine et une pièce d’identité suffisent souvent à obtenir le droit de fouler les terrains amateurs explique la fédération. Or Rigoberte était à l’époque la meilleure joueuse du championnat camerounais dont elle possédait une licence. En réalité, l’histoire de la camerounaise est caractéristique de celle de centaines de jeunes footballeurs africains venus tenter leur chance en Europe. Début 2008, Yan Faucon, alors entraîneur du modeste club de Brive (Corrèze) en troisième division féminine, cherche des joueuses pour renforcer son effectif. En surfant sur Internet, il finit par entrer en contact avec des intermédiaires camerounais qui disent avoir des solutions. Mais la démarche s’avère être une escroquerie, de l’argent est envoyé, mais rien n’est fait côté camerounais. Le cas de Rigoberte M’Bah a d’autant plus de répercussions qu’en plus de la spécialité des règles de football, se sont mêlé les suspicions politiques. Lundi dernier, Steve Briois, secrétaire général du Front National et conseiller municipal dans la localité, a publié un communiqué, dénonçant le « laxisme judiciaire » et « la culture d’impunité ». Selon lui, les socialistes en usant d’arguments pseudo humanitaires sont les complices de cette nouvelle forme d’esclavagisme que constitue l’utilisation d’immigrés clandestins souvent isolés et déracinés à des fins bassement mercantiles ou commerciales.

La footballeuse camerounaise Rigoberte Mbah restera encore en France
M.LIBERT / 20 MINUTES)/n

Expulsion: La footballeuse camerounaise remise en liberté

Rigoberte Mbah Atangana reste sous la menace d’une expulsion vers le Cameroun

Son avocat a finalement eu gain de cause, Rigoberte Mbah, a finalement été remise en liberté. Elle avait été arrêtée jeudi 17 février dernier pour séjour irréguliersur le territoire français. Une situation qui avait entrainé la mobilisation des associations de défense des droits des immigrés de sa localité. Le tribunal de Lille avait ordonné dimanche son maintien en centre de rétention pour 15 jours supplémentaires, en attendant son procès. Selon son avocate, la joueuse, âgée de 27 ans, ancienne de l’équipe nationale du Cameroun, est en France depuis 2008. Elle était rémunérée 50 euros par semaine et ne bénéficiait d’aucun contrat de travail ni d’aucune couverture sociale. Le club d’Hénin-Beaumont n’a jamais fait aucune démarche pour qu’elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d’isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu’elle aille jouer ailleurs. Il s’agit d’un comportement scandaleux qui relève de l’exploitation pure et simple, a déclaré maitre Emmanuel Lequien, selon des propos rapportés par des médias français. Des associations ont dénoncé le comportement esclavagiste de la structure qui avait facilité sa venue sur le sol français. .Le drame que vit cette jeune femme, mère de deux enfants, témoigne du caractère éminemment racihttps://congobusinessworld.com/private/main_content.phpste et esclavagiste du traitement qu’elle subit de la part de certains dirigeants du Football Club d’Henin Beaumont depuis 2008 qu’elle a intégré ce club, faisait savoir dans un communiqué, le Comité des sans papiers (CSP 59).

La camerounaise mère de deux enfants est désormais libre, mais son sort n’est pas scellé. La cour d’appel a juste accordé le droit reconnu aux justiciable lorsque la loi et les circonstances le permettent, à pouvoir être libre pour assurer mieux sa défense. Le 07 juin 2010 elle avait introduit une demande de régularisation à la Préfecture au titre de « compétences et talents », doublée d’une requête pour une admission exceptionnelle à laquelle était joint un contrat de travail en bonne et due forme. Elle n’a pas reçu la réponse favorable des services préfectoraux. Les dirigeants de son club se refusent à admettre toute responsabilité dans la situation de la jeune dame. Nous sommes bien évidemment désolés de ce qui lui arrive, mais ce dont on nous accuse n’est que pur mensonge et calomnie. Nos joueuses touchent juste des primes de match, et Rigoberte Mbah en a elle aussi bénéficié. Nous lui avons trouvé un contrat de travail auprès d’un de nos sponsors, mais cela n’a pas permis sa régularisation, a expliqué Bernard Dumortier, le président du club.

La camerounaise Mbah avec le président héninois Michel Houvenaeghel
Eric Duchateau)/n

Immigration/France: Une footballeuse camerounaise menacée d’expulsion

Des associations se mobilisent pour lui apporter leur soutien, en attendant Rigoberte MBah est en détention

Rigoberte MBah, 27 ans, camerounaise et joueuse de football internationale, a été arrêtée par la police française le 17 février dernier, et placée en rétention. La justice Lilloise lui reproche de n’avoir pas de statut de séjour régulier. Pour les associations de défense des droits des immigrés, cette situation n’a d’autre source que des penchants racistes. Le drame que vit cette jeune femme, mère de deux enfants, témoigne du caractère éminemment raciste et esclavagiste; du traitement qu’elle subit de la part de certains dirigeants du FOOTBALL CLUB D’HENIN BEAUMONT depuis 2008 qu’elle a intégré ce CLUB, fait savoir dans un communiqué, le Comité des sans papiers (CSP 59). Une situation que présente aussi en des termes différents l’avocate de la joueuse. Le club d’Hénin-Beaumont n’a jamais fait aucune démarche pour qu’elle soit régularisée, car il avait tout intérêt à maintenir ma cliente dans un état d’isolement et de dépendance, et empêcher ainsi qu’elle aille jouer ailleurs. Il s’agit d’un comportement scandaleux qui relève de l’exploitation pure et simple, a déclaré maitre Emmanuel Lequien, selon des propos rapportés par des médias français. L’avocate aurait aussi souligné que la jeune femme camerounaise ne reçoit que 50 euros (32 500 FCFA) par semaine, alors qu’elle participe à tous les matchs et à 4 entraînements par semaine depuis près de 3 ans. Un argumentaire qui ne semble pas émouvoir le juge. Les tribunaux ont décidé de la maintenir en rétention, ce durant 15 jours encore, le temps que s’ouvre son procès. Son avocate devrait faire appel de cette décision ce lundi, pour permettre à cette mère de 2 enfants, de pouvoir retrouver la liberté. Loin d’être une banale histoire d’immigration clandestine, l’affaire pourrait devenir un facteur de débat politique. Selon le CSP 59 l’affaire serait partie du fait que la joueuse aurait refusé de prendre part à des entrainements en raison d’une fracture. Les dirigeants de son équipe l’y ont obligé, alors qu’elle souffrait d’une entorse depuis plusieurs semaines, qu’elle était de surcroît en arrêt maladie, ils ne se préoccupaient pas le moins du monde de prendre en charge les soins de leur joueuse.

Que deviennent les accords de mai 2009 sur l’immigration concertée?
Le 07 juin 2010 la camerounaise avait introduit une demande de régularisation à la Préfecture du Nord au titre de « compétences et talents », doublée d’une requête pour une admission exceptionnelle à laquelle était joint un contrat de travail en bonne et due forme. Elle n’a de toute évidence pas reçu la réponse favorable des services préfectoraux. Les dirigeants de son club se refusent à admettre toute responsabilité dans la situation de la camerounaise. Nous sommes bien évidemment désolés de ce qui lui arrive, mais ce dont on nous accuse n’est que pur mensonge et calomnie. Nos joueuses touchent juste des primes de match, et Rigoberte Mbah en a elle aussi bénéficié. Nous lui avons trouvé un contrat de travail auprès d’un de nos sponsors, mais cela n’a pas permis sa régularisation, a expliqué Bernard Dumortier, le président du club. Les autorités camerounaises ne se prononcent jamais sur ce type situation. En mai 2009 alors qu’il visitait le Cameroun, le premier ministre français François Fillon avait signé avec le cameroun un accord d’immigration concertée. L’accord avait été présenté comme décisif par les autorités camerounaises. On se demande aujourd’hui sur quel plan, au regard de ce dont de nombreux camerounais parfaitement intégrés dans leur communauté subissent aujourd’hui en France.

La camerounaise Mbah avec le président héninois Michel Houvenaeghel
Eric Duchateau)/n

Raïnatou M’Bacha: La cardiologue camerounaise a reçu un refus simple de séjour vendredi dernier

Sans obligation de quitter le territoire français, cet avis ne lui permet plus de travailler. Les soutiens se multiplient

Le docteur M’Bacha ne sera pas reconduite à la frontière. Elle n’aura pas non plus de titre de séjour, donc pas le droit d’exercer. « Je trouve ça… révoltant », déplorait vendredi soir le docteur Raïnatou M’Bacha, à la sortie du bureau de la directrice de la réglementation, à la préfecture. La cardiologue camerounaise venait de recevoir un refus de séjour dit « simple » en cela qu’il ne s’accompagne pas d’une obligation de quitter le territoire. Une décision qu’elle a annoncé vouloir contester devant le tribunal administratif. « Nous allons multiplier les interventions auprès du ministre de la Santé afin de lui faire obtenir un contrat de travail, pour débloquer la situation », a promis le secrétaire de l’UL-CGT, Laurent Indrusiak, qui conduisait la délégation venue soutenir la cardiolgue à Moulins, à laquelle s’était joint le député Bernard Lesterlin.

« Il n’a jamais été dans mes intentions de faire reconduire Mme M’Bacha à la frontière, explique le préfet Pierre Monzani. Je ne peux simplement pas régulariser le séjour de la personne Mme M’Bacha puisque celà régulariserait le médecin. Et son diplôme russe ne lui donne pas le droit d’exercer sans passer de concours ». La CGT, qui a engagé une action dès le mois de juillet, par son syndicat de l’hôpital de Montluçon, est à l’origine du rassemblement de ce soir, avec le comité de défense de l’hôpital (Codeprod). Après être intervenus de leur côté, à différents niveaux, les parlementaires Mireille Schurch et Bernard Lesterlin appellent à la manifestation, de même que Luc Bourduge, vice-président du conseil régional. La Ligue des droits de l’Homme vient de faire de même, ainsi que le parti socialiste. Le titre de séjour de Raïnatou M’Bacha, entrée en France le 16 octobre 2006, sous couvert d’un visa étudiant est arrivée à expiration la semaine dernière. La praticienne est convoquée vendredi 28 janvier à la préfecture pour se voir signifier la décision du préfet.

Titulaire d’un diplôme étranger (russe) Raïnatou M’Bacha a été recrutée en novembre 2008 à Montluçon comme cardiologue, sous statut de « faisant fonction d’interne » transformé en praticien attaché associé en mai 2009 par le directeur de l’hôpital. « En toute illégalité », dénonçait le préfet de l’Allier qui se refuse aujourd’hui à prolonger le titre de séjour. Si je le prolongeais, cela signifierait qu’implicitement je l’autorise à exercer, alors que légalement elle n’en a plus le droit. L’exercice des professions médicales est strictement réglementé. Que se passerait-il alors si un accident médical survenait ? ». Plusieurs pétitions circulent actuellement, à l’intérieur et à l’extérieur de l’hôpital, pour demander le maintien de Raïnatou M’Bacha. Responsable de l’unité cardio, Sylvain Chanseaume a lui-même écrit au préfet pour confirmer l’aptitude de sa consoeur et assurer que sa collaboration est « indispensable au fonctionnement minimal du service ». Et le docteur Chanseaume de prévenir : « la pénurie extrême de praticiens hospitaliers rend la permanence de soins complexe. En cas de départ du docteur M’Bacha, la situation sera difficilement compatible avec la poursuite de l’hospitalisation en service de cardiologie ».

Raïmatou M’Bacha, cardiologue camerounaise
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Mobilisation dans l’Allier pour la cardiologue camerounaise Raïnatou M’Bacha

Plus de 200 personnes se sont réunis hier pour lui apporter leur soutien

Des élus, associations et syndicats se mobilisent dans l’Allier à l’initiative de la CGT pour une cardiologue camerounaise de l’hôpital public de Montluçon, menacée d’expulsion, alors que la préfecture fait valoir que son diplôme n’est pas reconnu en France. Plus de 200 personnes se sont réunies jeudi devant la sous-préfecture de l’Allier à Montluçon, dont des élus (Front de gauche, PS), des représentants de la Ligue des droits de l’Homme ainsi que des militants CGT. « Sur un plan humain, c’est difficile mais cette situation met aussi en péril le service de cardiologie et l’offre de soin dans le bassin », a-t-elle déclaré.

Raïmatou M’Bacha, une Camerounaise de 31 ans, titulaire d’un diplôme russe de cardiologie, est arrivée en 2006 à Clermont-Ferrand avec un titre de séjour étudiant pour se spécialiser en échographie à l’université de la capitale auvergnate. En 2008, l’hôpital de Montluçon la recrute en tant qu’interne puis « praticien attaché associé ». La jeune femme, qui a reçu le soutien de ses collègues, a échoué deux fois à la PAE (procédure d’autorisation d’exercice), un concours qui lui aurait permis d’obtenir une équivalence en France de son diplôme. Puis son titre de séjour est arrivé à expiration le 19 janvier, selon Mme Deligny. La préfecture de l’Allier, qui doit lui remettre vendredi une OQTF (Obligation de quitter le territoire français), refuse de lui donner un titre de séjour de travail : « ce serait reconnaître implicitement qu’elle peut travailler dans l’illégalité », a estimé le secrétaire général, Christian Michalac.

« Elle a la possibilité de s’inscrire en tant qu’étudiante à l’université de Clermont-Ferrand et de rester à Montluçon mais comme interne. Ou de rentrer au Cameroun pour passer une troisième fois une PAE », a-t-il dit. « Aller étudier quoi alors que j’exerce déjà ? On remet toujours en question mes compétences. J’ai eu une dérogation pour exercer et du jour au lendemain, je suis hors-la-loi », a déploré Mme M’Bacha, interrogée par l’AFP. « Sans elle, les deux autres cardiologues qui ont repris sa clientèle ne pourront pas continuer et le service est menacé de fermeture », estime Mme Deligny.

Raïmatou M’Bacha, cardiologue camerounaise
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Un homosexuel camerounais menacé d’expulsion

Honoré sera-t-il reconduit vers Douala ?

L’Association de reconnaissance des droits des personnes homosexuelles et transsexuelles à l’immigration et au séjour (Ardhis) fait pression pour empêcher qu’Honoré soit reconduit à Douala. L’objectif recherché par cette action étant que le prévenu puisse faire appel «sereinement» du rejet de sa demande d’asile. Il y a quelques jours, cet homosexuel camerounais a refusé d’embarquer, deux fois déjà dans l’avion et a été reconduit au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot en France. C’est depuis ce centre que l’homme de 38 ans va déposer en urgence une demande d’asile auprès de l’Office français des réfugiés et apatrides (Ofpra) – qui l’a déjà débouté une première fois. Honoré considère n’avoir pu établir ses craintes de manière satisfaisante devant l’Ofpra, explique l’Ardhis. Il souhaite pouvoir déposer un recours en annulation de la décision de rejet de sa demande d’asile devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).

Les faits reprochés au Cameroun
Cet ancien mototaxi de Douala est arrivé en France avec un visa de touriste. Honoré serait menacé au Cameroun depuis la découverte de ses relations avec le «jeune fils d’un notable». En outre l’homosexualité est passible de cinq ans de prison au Cameroun, où des arrestations et détentions arbitraires sont régulièrement signalées. C’est pourquoi l’Ardhis a demandé au cabinet du ministre de l’Immigration de suspendre l’éloignement d’Honoré, afin qu’il puisse exercer sereinement son droit de recours devant la CNDA et y être auditionné. Jusque-là, aucune réponse des autorités. L’association a donc décidé de mobiliser en masse pour l’aider: Ne pas laisser la possibilité à Honoré d’avoir accès à un recours devant la CNDA, c’est accepter l’idée que notre pays éloignerait un ressortissant vers son pays d’origine sans s’être raisonnablement assuré qu’il ne risquait pas d’y subir des traitements inhumains et dégradants tels que définis par le droit international. clame-t-elle.

Des cellules de prison
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France: Une étudiante camerounaise menacée d’expulsion

Pour motiver sa décision, la préfecture de Reims explique que Laure Petang qui est en France pour des études les prend à la légère

Menacée d’expulsion pour non sérieux des études
Il est aujourd’hui difficile de savoir ce qui se passe vraiment dans ce qui est désormais l’affaire Laure Petang. La jeune camerounaise est sous la menace d’une expulsion de la France. Selon des sources médiatiques du Département de la Marne en France, la préfecture justifie sa décision de renvoyer la fille aujourd’hui âgée de 27, au Cameroun son pays d’origine, au motif qu’elle ne poursuit pas sérieusement ses études. Une décision qui est intervenue le 14 avril 2010 mais dont Laure n’aura pas connaissance. Selon l’avocat de la jeune fille, elle n’aurait jamais reçu la lettre de la préfecture. Elle a fait l’objet d’une interpellation le 12 juin 2010 dernier, puis s’en est suivie la garde à vue. Finalement, la ressortissante camerounaise est placée en rétention administrative à Metz. Son avocat n’a pas le temps de déposer son recours au tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Le lendemain de mon arrestation, un policier est venu me réveiller vers 6 heures, raconte Laure. Elle devait prendre le premier vol pour Yaoundé. Ce qu’elle a refusé. C’est le droit de tout citoyen, précise l’avocat qui prend rapidement la direction de Metz. Laure Petang qui présente toutes les garanties de représentation est assignée à résidence à Reims. Une seule obligation: signer le registre au commissariat de police. Vendredi, le policier me dit de revenir le lendemain munie de mes bagages car je dois être expulsée.

Les droits de la camerounaise violés?
En 2001, la famille Petang quitte Yaoundé pour Paris, Laure n’est âgée que de 17 ans. La jeune fille souhaite poursuivre ses études pour embrasser le droit. Elle a déclaré vouloir s’installer dans une ville moins importante que Paris. Son père l’incite à choisir la cité des Sacres. «Plus proche pour les visites». Laure va vite se créer une nouvelle vie, entre ses études et son engagement associatif. Elle échoue par deux fois à sa licence de droit, mais s’accroche et s’inscrit une 3e fois. Parallèlement, elle poursuit son cursus en Master. Il n’était pas question d’échouer pour moi, confie Laure Petang qui ambitionne de créer une entreprise d’import-export avec son père.

Malheureusement, en 2009, elle aurait été victime d’une maladie qui la perturbe, au point de compromettre la suite de ses études. Elle a tout récemment obtenu son Master de droit décroché à l’université de Reims où l’étudiante est inscrite depuis 2006. Un diplôme qui pourrait pourtant représenter son ultime salut face à l’arrêté d’exclusion pris par le préfet. Son avocat, de Maitre Nji Mfenjou, est confiant. Je ne suis pas contre les expulsions, mais contre les expulsions injustes. Loin de porter un jugement sur une décision qui incombe au préfet, dans le cadre de son pouvoir discrétionnaire, le juriste estime que le représentant de l’État disposait d’informations erronées au moment de sa prise de décision. Pour lui, c’est clair, l’expulsion aurait pu se justifier il y a un an. En aucun cas aujourd’hui, déplore Modeste Nji Mfenjou.

Verdict attendu le 26 Août
Le tribunal administratif de Reims rendra son jugement le 26 Août prochain. La jeune camerounaise bénéficie déjà du soutien de quelques personnes de sa localité. Pour le vice-président de l’université, si Laure était tout de même expulsée, il confie: On ira jusqu’au Conseil d’Etat!, avant d’ajouter qu’il réclamera l’annulation de l’arrêté qu’il considère comme «abusif». Le cas de Laure n’est pas une première en France. Une situation analogue avait déclenché beaucoup de colère à Libreville et concernait Léguy Mbira. Arrivé en France en 1998 en tant qu’étudiant, ce gabonais a obtenu un Master en ressources humaines à l’Université de Reims en 2004 et cherchait depuis, avait-t-il affirmé, à rassembler 5000 euros pour s’inscrire dans un MBA d’une école privée. Il avait renouvelé ses inscriptions universitaires depuis. Agé de 32 ans et père d’une fille de 4 ans restée en France, il avait parallèlement entrepris des démarches pour changer de statut pour pouvoir honorer un contrat de travail à durée indéterminée. Il a été expulsé de manière express, après un court passage en centre de rétention, sans que ses droits aient été respectés. L’autre cas évoqué par les autorités gabonaises est celui de Raïssa Mengue Ondo, une étudiante en droit à Toulouse reconduite le 19 février en raison de l’absence de sérieux des études de cette jeune femme (7e inscription pour une licence de droit – formation normalement diplômant en trois années), selon la préfecture de Haute-Garonne. La diplomatie gabonaise avait réagi en refoulant de son sol des français «manquant de sérieux». Si la jeune Pentang était renvoyée, on doute fort que le Cameroun puisse agir comme le Gabon.

Laure Petang
lunion.presse.fr)/n

Cité universitaire: L’Addec dénonce « l’expulsion » des étudiants

A cause de la décision du recteur de contraindre certains étudiants à libérer leurs chambres pour y loger les participants aux Dixiades 2008.

A quelques jours du lancement des Dixiades 2008, cet événement sportif national est déjà au centre d’une polémique à l’université de Yaoundé I. Et pour cause, dans un communiqué rendu public le 26 Novembre dernier, le recteur de ladite université, Dorothy Njeuma, sommait les étudiants de libérer les cités universitaires de l’université de Yaoundé I et de l’Ecole Normale Supérieure au plus tard le 02 Décembre 2008. Cette libération, d’après les termes du communiqué, vise à permettre l’accueil des délégations des Dixiades 2008. Face à cette décision qualifiée de « malheureuse et inacceptable qui insulte la dignité et blesse la fierté de la communauté estudiantine » par l’association de défense des droits des étudiants (Addec), celle-ci s’est fendu d’un communiqué pour s’en exaspérer. « Comment faites-vous, Madame, pour ne pas être préoccupée par le sort de ceux qui, venus de tel ou tel autre coin reculé du pays, n’ont ni parent ni ami susceptibles de les accueillir pour la durée indéterminée que pourrait connaître votre lubie ? » interroge l’Addec dans son communiqué. Pour l’association estudiantine, cette décision du recteur marque « la prééminence du ludique, du festif, du jouissif sur l’utile. » Considérant que la décision du recteur «viole tous les textes et toutes les dispositions régissant le logement universitaire», l’Addec demande aux étudiants concernés par ces « expulsions » à « demeurer sereinement dans leurs chambres et à s’organiser pour faire échec à ces prétentions staliniennes ».


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La première édition des Jeux Nationaux du Cameroun (DIXIADES) est prévue à Yaoundé, Capitale du Cameroun et siège des Institutions, du 10 au 20 décembre 2008. Les représentants des dix Régions du Cameroun feront le déplacement de Yaoundé. « Les participants aux DIXIADES seront hébergés à la Cité Universitaire du Campus de l’Université de Yaoundé I à Ngoa-Ekéllé et éventuellement à l’Ecole Normale Supérieure de Yaoundé » peut-on lire sur le site web de l’événement. « Les athlètes seront logés à 3, 4 ou 5 par chambre et seront regroupés, autant que faire se peut, par Délégation. Des dispositions particulières, en terme de nombre de personnes par chambre, seront prises pour les Chefs de Mission, les Entraîneurs et les Officiels Techniques » apprend-on dans le même site web.
Le bras de fer engagé par l’Addec peut-il obliger les autorités universitaires à abdiquer? Rien n’est moins sûr alors que l’événement sportif se rapproche à grands pas.


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Expulsion d’un réfugié : Ce que prévoit la loi camerounaise

La loi n°2005/2006 du 27 Juillet 2005 portant statut des réfugiés au Cameroun est claire

La loi camerounaise en matière du statut des réfugiés est un cadre juridique qui garantit une protection à toute personne qui se retrouve sur le territoire national pour des raisons attentatoires à son intégrité physique ou morale. Il s’agit d’une triple protection contre un refoulement éventuel à la frontière, contre une sanction pénale et contre toute forme d’exploitation pour des raisons d’enquêtes. Aucune personne ne peut être refoulée à la frontière, ni faire l’objet d’autres mesures quelconques qui la contraindraient à retourner ou à demeurer dans un territoire où sa vie, son intégrité corporelle ou sa liberté seraient menacées. . En outre, aucune sanction pénale ne peut être prise à l’encontre, d’une personne du fait de son entrée ou de son séjour irréguliers sur le territoire national, arrivant directement du territoire où sa vie ou sa liberté seraient menacés au sens de l’article 2 de la présente loi sous réserve qu’elle se présente sans délais aux autorités nationales visées à l’article 7 indique l’article 8 alinéa 1. Néanmoins peut-on lire dans le même article, lorsque ladite personne a été interpellée pour des raisons d’enquête, la garde à vue ne doit pas dépasser vingt quatre (24) heures renouvelable deux (2) fois. Cette protection s’étend aussi aux demandeurs d’asile ainsi que le précise l’alinéa 2 du même article : Aucune mesure d’exploitation ou de reconduite à la frontière contre un demandeur d’asile ne peut être mise en exécution avant que la commission d’éligibilité au statut de réfugié ne se prononce sur sa demande, à moins que lesdites mesures ne soient dictées par des raisons de sécurité nationale, d’ordre public ou en exécution d’une décision rendue conformément à la loi ; en tout cas ces mesures d’expulsion ou de reconduite à la frontière ne pourraient avoir pour effet de contraindre un demandeur d’asile à retourner ou demeurer dans un pays où sa liberté serait menacée au sens de l’article 2 de la présente loi.

Procédure d’expulsion

La protection du réfugié n’est cependant pas inattaquable. L’article 14 précise que, les raisons pour lesquelles le réfugié peut être expulsé doivent être de sécurité nationale ou d’ordre public. Les alinéas 2 et 3 de l’article offrent un éclairage sur les procédures à suivre dans ce cas. D’après l’alinéa 2 de l’article 14, l’expulsion d’un réfugié n’a lieu qu’en exécution d’une décision rendue conformément à la procédure prévue par la loi. Cette décision d’expulsion relève t-on dans l’alinéa 3 est signifiée au Haut commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés qui se charge de lui trouver un pays d’asile dans un délai de soixante douze (72) heures. Cette décision d’expulsion est alors signifiée à l’intéressé qui est sous la surveillance des forces de l’ordre . Pour ce qui est d’une éventuelle extradition, l’article 15 indique clairement qu’ aucun réfugié ne peut être extradé de quelque manière que ce soit, sur les frontières d’un territoire visé à l’alinéa (1) de l’article 7 ci-dessus.

Au total, même si tout réfugié est tenu de se conformer aux lois et règlements en vigueur et doit s’engager à ne mener à partir du territoire national aucune activité déstabilisatrice contre l’Etat camerounais, contre son pays d’origine ou contre tout autre Etat au titre des articles 11 et 12 de la loi, la violation de ces obligation comme de toute autre ne saurait entraîner son extradition. Ni même son expulsion sans en référer au Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés.


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