Cameroun: Voici notre revue de la presse du 13 au 17 juin 2011

La présidentielle 2011, les expulsions du Gabon, la célébration de la journée de l’enfant africain, et le décès du célèbre médecin Victor Anomah Ngu constituent le menu

Chaque média trouve son angle de traitement sur la question de la présidentielle de cette année: «Présidentielle 2011: L’Onu souhaite une élection transparente» titre le quotidien Mutations. La directrice du Centre des Nations Unies pour les droits de l’Homme et la démocratie l’a réitéré à Yaoundé a continué le journal d’Alain Blaise Batongué. Le quotidien La Nouvelle Expression parle de: «Présidentielle 2011: Quand l’occident fait paniquer Etoudi». Le journal explique que: depuis quelques jours, les cadres du Rdpc, des plus illustres aux plus modestes, multiplient des sorties médiatiques pour exiger que les puissances étrangères laissent le Cameroun aux Camerounais. Signes d’une véritable fébrilité au sommet. Alors que le quotidien Cameroon Tribune révèle que: «Présidentielle 2011: Songmbengue réclame Paul Biya». Car: près de 1000 femmes de la Sanaga Maritime Nord se sont retrouvées à Songmbengue pour un meeting et une marche de soutien à la candidature de Paul Biya. Le quotidien Le Jour lui se penche sur une: «Consultation juridique ouverte sur la question de la ré-égibilité de Paul Biya». Pour ce journal qui a donné la parole au Maître Christian Ntimbane Bomo qui s’interroge si: le Président Paul BIYA peut-il se représenter à l’élection présidentielle de 2011? Sa probable candidature à l’élection présidentielle serait-elle anticonstitutionnelle? La conclusion de l’avocat International au Barreau de Paris est qu’en l’état actuel du droit camerounais rien n’interdit au Président Paul BIYA de se représenter à l’élection présidentielle de 2011.

L’expulsion récente des autres Africains au Gabon continue de défrayer la chronique. Mutations a annoncé: «Cameroun-Gabon: Quatre morts dans les expulsions massives à Minkebe». Il a alors ajouté: le gouvernement gabonais a chassé sur son territoire des milliers d’orpailleurs qui ont rallié le Cameroun par Djoum depuis le 02 juin 2011 dernier. La Nouvelle Expression a alors titré: «Entre front et misère». Ce qui signifie selon le journal que:par milliers, les Camerounais pourchassés de Minkebe au nord-est du Gabon ont rejoint Djoum, le sud du Cameroun en désespoir de cause. Il s’agirait, pour la plupart, de jeunes Camerounais qui ont cru bon de s’établir sous le ciel gabonais qui apparaissait plus clément. La survie passe par plusieurs métiers qui malheureusement foulent au pied la règlementation en vigueur au Gabon.

Ces Camerounais et autres sont présentés aujourd’hui comme des trafiquants du sous-sol gabonais, notamment l’exploitation artisanale de l’or. Mutations revient encore en annonçant que: «Expulsions de Minkébé: Michel Madoungou contredit Philemon Yang». Car:l’ambassade du Gabon au Cameroun tient à démentir de manière forte et précise qu’il n’y a jamais eu d’expulsion des Camerounais du Gabon, ni de crise diplomatique entre les deux pays. Cameroon-Tribune calme aussi le jeu en annonçant: «Ça se décante à Djoum, après le refoulement d’étrangers des mines d’or du Gabon». Puisque: sur près de 3000 personnes expulsées des mines d’or de Minkébé, au nord du Gabon, et arrivées à Djoum, il ne restait plus que 61 jeudi dernier. Les autres, affirment les autorités locales, avaient déjà rejoint leur famille, pour ce qui est des Camerounais, ou leurs représentations diplomatiques, pour ce qui est des étrangers. Pour Le Jour: ils se livraient à des trafics de tout genre. Des autorités locales s’en sont plaintes, des missions officielles d’inspection ont constaté l’existence d’actes de braconnage et d’exploitation massive des ressources minières, l’or en particulier. Ces immigrés se servaient d’armes de guerre pour abattre les éléphants et utilisaient même des tronçonneuses. Face à cette situation, le conseil des ministres a interdit l’exploitation forestière dans tous les parcs nationaux et a sensibilisé les missions diplomatiques et postes consulaires sur les agissements de leurs ressortissants. En dépit de nombreux appels à l’ordre, ils ont pourtant continué à défier l’ordre public. D’où certainement leur expulsion.


Journalducameroun.com)/n

Un évènement ne pouvant en cacher un autre, le Cameroun de concert avec l’Afrique a célébré le jeudi 16 juin, la journée de l’enfant africain. Pour La Nouvelle Expression: «Journée de l’enfant africain: Les enfants dans la rue, n’en savent rien». La 21ème édition de la journée de l’enfant africain place les enfants de la rue au centre des préoccupations. Pendant que ceux-ci restent souffrir dans la rue, en toute ignorance de cela. Cameroon Tribune s’intéresse aux actions bienfaitrices en leur faveur: «Le CERAC au foyer de l’espérance». L’association caritative de la première dame a apporté de l’assistance à cette structure d’accueil des enfants en difficulté. Et La Nouvelle Expression revient cette fois-ci sur un côté obscur de ces enfants: «Insécurité: Un journaliste agressé par les enfants de la rue». Elle explique qu’: alors qu’il était en reportage au stade Mbappé Lépé de Douala, Hervé Villard Njiélé, en service à La Nouvelle Expression, a été copieusement tabassé par ces enfants qui détiennent encore son portable.

Le Cameroun perd un éminent médecin. «Le Pr. Victor Anomah Ngu est mort» annonce Le Jour. Mutations révèle alors que:lorsqu’on évoque le nom Victor Anomah Ngu, le commun des mortels n’associe ce nom qu’à la médecine et à la recherche scientifique. Pourtant, Victor Anomah Ngu aura effectué un passage éclair dans l’univers de la politique, du 4 février 1984 au 26 avril 1991 comme ministre de la Santé. L’une des conditions qu’il posa au président lorsque celui-ci l’invita à entrer au gouvernement, c’était que le président ne l’oblige pas à se séparer de ses malades atteints de cancer et internés à l’Hôpital Central de Yaoundé. La Nouvelle Expression qui lui rend aussi hommage explique qu’ il fait certainement partie des plaisirs qu’il n’a pas eus: La reconnaissance par la communauté des scientifiques de son vaccin thérapeutique Vanhivax. Cameroon Tribune pense que même sur son lit de mort, le professeur Anomah Ngu ne serait pas revenu sur l’efficacité de son vaccin. Qui sait? Cela peut-être le plus grand héritage qu’il laisse à l’humanité. Le temps va certainement dire qui avait raison.


Journalducameroun.com)/n