Coup d’Etat au Gabon : Ali Bongo appelle à « faire du bruit »

Le président gabonais Ali Bongo, actuellement assigné à résidence, appelle la population à « faire du bruit » après le putsch qui l’a renversé.

Les suites directes des événements de ce mercredi matin. Quelques heures après le coup d’État survenu après l’annonce des résultats du scrutin présidentiel au Gabon  et la réélection d’Ali Bongo, celui-ci a été placé en résidence surveillée, ont annoncé les militaires putschistes à la télévision d’État. En parallèle, ceux-ci ont également annoncé l’arrestation de l’un des fils du président pour « haute trahison. »

Dans un message vidéo en anglais, M. Bongo dit être « à la résidence », alors que son épouse et son fils se trouvent dans des lieux séparés. C’est sa première manifestation publique après le coup d’Etat. En effet, un putsch a eu lieu au Gabon dans la nuit de mardi à mercredi 30 août. Juste après l’annonce de la réélection du président Ali Bongo, des putschistes militaires ont annoncé l’annulation du scrutin et la dissolution des institutions.

Pour la première fois depuis le coup d’État, le président élu, Ali Bongo, a donc donné de ses nouvelles. Le président de 64 ans s’est exprimé depuis sa « résidence surveillée »: il a appelé « tous les amis » du « monde entier » à « faire du bruit, encore et encore ». Ali Bongo explique que les militaires l’ont arrêté ainsi que sa famille. « Mon fils est quelque part, ma femme est ailleurs et je suis à la résidence en ce moment. »

 

Cameroun-nécrologie : qui était Modeste M’Bami, décédé ce jour ?

Ce samedi 7 janvier 2023, Modeste M’bami, l’ancien milieu de terrain des Lions indomptables est mort à la suite d’un arrêt cardiaque (source familiale).

Le football camerounais est de nouveau en deuil. Modeste M’bami, champion olympique 2000, est mort ce samedi matin au Havre, en France, des suites d’un arrêt cardiaque, annoncent plusieurs sources. Le joueur formé à Jeunesse Star s’éteint à l’âge de 40 ans. Si l’on devait retenir une seule image de ce discret footballeur très talentueux, c’est son but (mort subite) inscrit en quart de finale des JO 2000, face au Brésil.

Modeste M’bami, c’est l’histoire d’un enfant issu d’un des quartiers les plus difficiles de Yaoundé : Elig-Edjoa. Passer de l’Olympique de Marseille au Paris-Saint-Germain ou inversement, peu de joueurs s’y sont aventurés dans leur carrière professionnelle. Dans ce cercle fermé, on retrouve l’ancien international camerounais, Modeste M’bami. L’ancien milieu relayeur fait partie d’une des générations les plus talentueuses du football camerounais. Avec plus de 200 matches disputés en Ligue 1, symbole d’une belle constance, le Lion Indomptable a raccroché les crampons en 2016, au Havre, où il résidait depuis  la fin de sa carrière.

Modeste-M’Bami, de regretté mémoire

Enfance difficile

Né d’une famille très modeste à Yaoundé, Modeste M’bami a grandi dans les rues de la capitale. C’est là qu’il fait la découverte du ballon rond avant d’intégrer tour à tour Jeunesse Star de Yaoundé, Kadji Sport académie et  Dynamo Douala. De ses débuts encourageants au pays, la « Penta » part jouer aux Emirat Arabes-Unis, avant de migrer à Sedan lors de la saison 2000/2001. Après son passage à Sedan, il débarque dans la capitale française.

Sous la tutelle de Vahid Halilohdzic, Modeste ne tarde pas à se faire une place dans l’entrejeu des Parisiens. S’en suit malheureusement une grave blessure qui l’a tenu éloigné des pelouses pendant l’essentiel de la saison 2003-2004. Au bout de six mois de galère, il revient peu à peu à la compétition lors de la saison 2005-2006. Cependant, M’bami peine à entrevoir le bout du tunnel malgré une place de titulaire retrouvée.

Non retenu par le PSG et après d’âpres négociations, le médaillé d’or olympique prend la direction du club rival en 2006. Ironie du sort, son premier match sous le maillot phocéen intervient contre son ancien club, le PSG dans le cadre du « Clasico » français. Sa première saison dans la Canebière est correcte mais il doit se contenter d’un rôle de doublure de luxe de Lorik Cana. Après une adaptation délicate, il arrive enfin à décoller sous la houlette du mythique Eric Gerets.

 Il devient un des hommes de base de l’équipe phocéenne. Néanmoins, son expérience marseillaise connaît des hauts et des bas au point de se terminer en 2008/2009. Le joueur n’entrant pas dans les plans de Didier Deschamps. Puis Modeste a bourlingué un peu partout. Après une expérience non concluante à Almeria, des piges dans des destinations exotiques et un retour en France, il met un terme à sa carrière au Havre FC en 2014.

Ici, en duel avec Ronaldinho

Refus du poste de Team Manager

Concernant sa carrière internationale, il a joué dans toutes catégories jeunes, disputant notamment deux Can junior (1999 et 2001). Avec les seniors, il a enregistré 38 sélections avec l’équipe fanion du Cameroun, pour trois buts à la clé. Le plus emblématique étant, celui face Brésil de Ronaldinho en quart de finale des JO 2000. M’bami est également finaliste de la Coupe des Confédérations 2003, perdue contre la France. En 2008, il passe tout près de décrocher le trophée continental mais plie avec sa sélection contre l’Égypte de Mohamed Aboutrika en finale de la CAN, au Ghana.

Rare dans le paysage médiatique depuis sa retraite sportive, Modeste M’ami a été sollicité pour le poste de Team Manager des Lions Indomptables. Une offre qu’il a déclinée non sans fustiger les conditions de travail au sein de la fédération. «Vu le fait que certains anciens footballeurs ont bien avant moi été nommés et ont toujours subi les humiliations dans l’exercice de leurs fonctions, ce qui a toujours conduit à leur limogeage sans façons. Au vu de tout ce qui précède, je tire aisément la conclusion que le changement d’homme à ces différents postes n’est pas la vraie solution au fléau qui mine notre football en général et nos équipes nationales en particulier. Je décline l’offre de ma nomination au poste de Team manager », avait-il lâché.

Cameroun : un mari accuse son ex-compagne d’avoir volé son véhicule

Après 12 ans passés ensemble, elle abandonne son compagnon et leur enfant en emportant le véhicule familial.

Les faits nous sont rapportés par Kalara. C’est la triste fin d’une relation amoureuse considérée comme prometteuse et exemplaire. Simplice et Félicité se rencontrent alors que la fille vient d’obtenir son baccalauréat. Le gars par contre est chauffeur de taxi.

Les deux tombent profondément amoureux l’un de l’autre. Le rêve de Félicité est d’aller à l’École Normale Supérieure. Simplice n’y voit aucun problème et va même s’y investir. Et lorsqu’elle réussit au concours d’entrée, il décide de mettre ses économies à profit, pour sa formation.

Mais ce grand amour a été sans doute trop beau pour être vrai. La flèche de cupidon a commencé à lâcher du lest après la naissance de leur premier enfant. Félicité n’a plus voulu renouer avec la maternité. Puis la confiance qui a toujours régné dans le couple a commencé à se dissiper tout  doucement. La dame selon Simplice a commencé à avoir des secrets.

« J’ai été informé une fois par des connaissances que Félicité a acquis un lopin de terrain et y a lancé le chantier de construction d’une maison. Mais elle a tout nié et comme j’avais confiance en elle, j’ai laissé tomber » explique Simplice. Puis, un soir, après avoir exécuté une commande de livraison hors de la ville, il rentre chez lui et ne trouve plus sa compagne.

« Je me souviens qu’elle avait affirmé que je n’avais pas son niveau et qu’elle trouverait un autre homme pour me remplacer ». Ce sont les mots du jeune Simplice, chauffeur de taxi. Il tient ce discours désemparé devant le Tribunal de grande instance de Yaoundé-Centre administratif.

Depuis deux ans, celle avec qui il a l’habitude de partager ses joies et ses peines a pris la poudre d’escampette. En s’en allant, elle a emporté un véhicule de marque pick-up qu’ils ont acquis pour la famille. Et elle lui a laissé l’enfant, fruit de leurs 12 années de concubinage.

Où il y a anguille sous roche, c’est que chacun revendique le véhicule comme étant sa propriété. Simplice se défend disant que c’est lui qui a remis l’argent à sa compagne, Félicité pour l’achat du pick-up. Et comme preuve, il présente les reçus de la transaction ainsi que le certificat d’immatriculation.

De l’autre côté, Félicité dans sa déclaration au ministère public lors de l’enquête préliminaire reconnait avoir emporté le véhicule. Elle poursuit en ajoutant qu’elle a contracté une dette de quatre millions auprès d’une association dont elle est membre. Ceci afin de  pourvoir acquérir le véhicule en Belgique.

Toujours durant l’enquête préliminaire, elle a fourni une reconnaissance de dette auprès de ladite association. Ce qui durant le procès a fait la représentante du parquet se remettre à la sagesse du tribunal. La suite du procès est prévue pour le 23 février 2022.

 

Cameroun : un enfant, deux pères, deux actes de naissance

Après avoir abandonné son fils à la naissance, il découvre 12 ans plus tard que son ex-copine a fait établir un autre acte de naissance à l’enfant dans lequel elle lui attribue un autre père. Le géniteur souhaite annuler les deux précédents actes jugés apocryphes.

Les faits sont rapportés par le journal Kalara. Gustave et Hortense dissimulent bien leurs sentiments. Tout au long du procès, ils se taquinaient lors de leurs prises de parole respectives. On pouvait s’apercevoir qu’ils sont encore amoureux l’un de l’autre.  Parents de Leonel, un garçon de douze ans, nos deux amoureux sont venus régulariser sa filiation.

C’est Gustave qui a introduit une enquête en annulation de deux actes de naissance, reconstitution d’acte de naissance et reconnaissance d’enfant devant le juge du Tribunal de premier degré de Yaoundé. «Je veux annuler les faux actes de naissance qu’on a établis à mon enfant, reconstituer un autre qui sera authentique et le reconnaitre», a-t-il déclaré au tribunal.

Que s’est-il passé pour qu’on en arrive là ? Pour la petite histoire, Gustave et Hortense ont été des amants. De leur idylle est né Leonel, aujourd’hui âgé de 12 ans et élève au cours élémentaire deuxième année (CM2). Après la naissance de l’enfant, le nom de Gustave a été inscrit dans l’acte de naissance de l’enfant à la place du père. Quelque temps après, ce dernier a abandonné mère et enfant. «Comme elle est jolie, je pensais qu’elle est frivole et que n’importe quel homme pouvait être le père de son enfant», a-t-il confié.

Transport judiciaire

Humiliée, rabaissée et déçue par le père de son fils, Hortense, qui n’avait que 20 ans à cette époque, a établi un autre acte de naissance à Leonel sans toutefois annuler le premier. Dans ce second document apparaît le nom d’une autre personne à la place du père de l’enfant. « Elle a retiré mon nom dans l’acte de naissance de mon fils pour mettre celui d’un autre homme que je ne connais pas ».

Après 11 ans d’absence dans la vie de Hortense, Gustave dit avoir découvert que les deux actes de naissance établis au profit de Leonel sont en réalité des faux. Il a présenté au tribunal un document intitulé Mon existence de souche que lui a délivré la mairie de Yaoundé IV.

A la question de savoir pourquoi l’enfant a deux actes de naissance et « deux pères », Hortense a déclaré au tribunal au tribunal qu’elle était troublée lorsque Gustave l’abandonne avec leur fils et a nié sa paternité. « Il a fui quand l’enfant est né. Ses proches lui ont dit que ce n’était pas lui le père, et que je suis une fille frivole. C’est Gustave le vrai père de mon enfant », a-t-elle déclaré.

Avant d’ajouter : « J’ai établi un second acte de naissance à l’enfant parce que le premier s’est avéré faux. N’ayant pas les moyens pour saisir le tribunal pour une reconstitution d’acte, je me suis permis d’en établir un autre. Je l’ai fait pour pouvoir inscrire mon garçon à l’école ».

Le tribunal a ordonné le transport judiciaire à la mairie de Yaoundé IV pour s’assurer que les deux actes de naissance établis au même endroit, n’ont pas de souche. En attendant, le dossier a été soumis à l’appréciation du ministère public.

Cameroun : une femme demande le divorce parce que son mari est « impuissant »

Après plusieurs années de mariage, un couple est sur le point de se séparer. C’est l’homme qui a en premier initié une procédure de séparation de corps, et la dame a réagi en introduisant une requête en divorce devant le tribunal.

Le compte rendu d’audience est fait par Kalara. Guy Aimé et Gaëlle sont tous deux cadres d’administration. Ils ne se supportent plus depuis que la dame s’est éloignée de la famille pour s’installer dans une autre ville pour des raisons professionnelles. Las de la solitude, Guy Aimé a introduit une requête en séparation de corps devant le Tribunal de premier degré de Yaoundé.

Seulement en volant sortir par la fenêtre, Gaëlle lui a plutôt ouvert la grande porte en saisissant le même juge d’une requête de divorce. Les anciens amoureux se sont donné en spectacle le 17 novembre 2021. C’est avec beaucoup d’éloquence que Guy aimé a relaté au tribunal la litanie de ses déboires conjugaux. Il dit avoir pris Gaëlle pour légitime épouse le 21 octobre 2015.

Cette dernière vivait à Yaoundé, et lui était installé à Douala.  Les deux tourtereaux formaient alors une famille recomposée, puisque à cette époque-là, Guy Aimé était déjà papa d’une petite fille et son épouse également. De leur union sont nés trois garçons aujourd’hui âgés respectivement de 7, 5 et 4 ans. Par amour pour  sa famille, Guy Aimé a sollicité et obtenu de sa hiérarchie, un regroupement familial.

Son épouse et leurs cinq enfants l’ont alors rejoint dans sa ville. Tout était parfait, aux dires du chef de famille, jusqu’en 2018, lorsqu’il a eu des problèmes à son boulot. Guy Aimé est revenu à Yaoundé avec sa famille.

« Deux semaines après notre déménagement, j’ai constaté que mon épouse s’enfermait dans la chambre pour pleurer. Elle m’a expliqué qu’elle a été sollicitée à Douala pour un grand projet et qu’elle aimerait y retourner. Avec mon accord, elle est partie et m’a laissé avec les enfants. Le dernier né avait à peine un an », a-t-il déclaré.

Thérapie de couple

En effet, le départ de Gaëlle dans une autre ville a affecté la stabilité de la famille. Il était prévu qu’après la livraison du projet tant convoité, la dame devait revenir au foyer. « Ma femme m’a dit qu’elle a été retenue à Douala pour des raisons professionnelles, mais, après renseignement, c’est faux. Elle a également menti en disant qu’elle a sollicité un regroupement familial. Elle s’est refaite une autre vie à Douala », a confié Guy Aimé.

Guy Aimé reproche également à Gaëlle de n’avoir pas assisté aux obsèques successives de ses parents en l’espace de deux ans. Pour ce qui est de leurs enfants, qui vivent désormais avec leur maman, il dit qu’en mai dernier, il est allé les laisser  chez sa belle-mère pour les vacances, mais, sans l’en informer son épouse est allée les rechercher.

Dans le souci de reconquérir le cœur de son épouse, Guy Aimé dit s’être rapproché de Gaëlle pour lui faire entendre raison. Mais cette dernière lui a dit «  je ne suis plus sûre de t’aimer ». Blessé par cette parole, l’homme a introduit sa requête de séparation de corps. Il a néanmoins entamé une thérapie de couple avec son épouse, qui était consentante.

Alors que le chef de famille croyait pouvoir consolider son foyer, il a été surpris  de recevoir la requête de son épouse au cours de la précédente  audience. « Je n’ai pas de relation conflictuelle avec mon épouse. Quand je suis venu ici le mois passé, je pensais désister de mon action. Mais grande a été ma surprise, lorsque mon épouse a sollicité le divorce ».

Fumée noire

Guy Aimé sollicite enfin la garde de leurs enfants, qui selon lui, seront plus épanouis à ses côtés. «J’ai une responsabilité envers mes enfants. J’ai fait trois ans eux, ils ne manquaient de rien. Ma femme a le droit de refaire sa vie avec qui elle veut. Mais ne laissez pas mes enfants en vagabondage. Ils ont besoin de l’autorité masculine. Je veux qu’on me restitue mes garçons, je demande qu’on sauve la vie de ses enfants », a-t-il clamé.

Lors de sa prise de parole, Gaëlle n’a rien laissé passer. Elle a dit au tribunal que son époux n’est pas un ange, comme il veut le faire croire. « Comment pouvez-vous aimer un homme qui vous insulte, qui tient des propos agressifs, déshonorants, et dégueulasses à votre égard ? Mon mari me fait peur. Je suis frustrée. Il contrôle mes fréquentation et ne m’écoute pas », c’est par ce témoignage qu’elle a entamé son récit.

Gaëlle raconte que Guy Aimé est un homme très jaloux, qui l’accuse de tricoter avec d’autres hommes quand elle est au travail. Ce dernier est allé jusqu’à douter de la paternité de leurs deux derniers enfants. S’agissant de son déplacement à Douala, la dame relate que son homme s’est toujours opposé à ce qu’elle vienne passer les week-ends en famille.

« Il m’a menacé de mort. Il a dit que si je mets mes pieds à Yaoundé, il va me tuer. Il m’a abandonné dans la chambre qu’il a louée pour moi dans la précarité. Quand j’ai des problèmes avec lui, il gronde ma mère». Ce qui inquiète le plus Gaëlle est le fait que son époux fréquente les marabouts. Elle dit avoir découvert des marques de sang dans toutes les couvertures de leur domicile, et les objets dont elle ignore l’origine.

La dame soutient en outre que son homme fait venir des prêtres exorcistes chez eux et répand de la fumée noire dans leur maison en son absence. Pis encore, Gaëlle relate que sa sexualité avec son homme est devenue un enfer. Ce dernier ne se met en érection lorsqu’ils veulent passer à l’acte. Pour ce qui est des enfants, la dame s’oppose à la requête de son époux.

Elle soutient que pendant son absence, ces derniers étaient maltraités par des domestiques, qui devenaient plus tard les maîtresses de Guy Aimé. A la question de savoir s’ils s’aimaient encore, ils ont répondu par l’affirmative. L’affaire a été renvoyée en 2022 pour permettre au couple de recoller  les morceaux.

Cameroun : un père revendique la tutelle de son fils à sa grand- mère

Après le décès de sa compagne, sa « belle-mère » a obtenu une décision de justice la désignant administratrice des biens et tutrice de l’enfant au détriment de son géniteur. Ce dernier réclame son droit sur son rejeton.

Les faits sont rapportés par le journal Kalara. Olivier est déçu par le comportement de sa « belle-famille », en particulier celui de la grand-mère d’Yvan, son fils. Cette dernière, qui ne se présente pas aux audiences bien qu’ayant régulièrement convoquée, a été désignée par le Tribunal administratrice des biens et tutrice de son garçon à son insu.

Cet homme qui se présente comme un médecin, a saisi le même tribunal d’une requête en tierce opposition de ce jugement. Il n’est pas du tout d’accord avec les résolutions prises lors du conseil de famille qui sont ensuite entérinées par la justice. Une décision qui, selon lui, le prive de son droit de tuteur envers son fils unique. Olivier s’est expliqué devant le tribunal de premier degré de Yaoundé le 17 novembre 2021.

En effet, Olivier et Charlie ont été amants. De leur histoire d’amour est né un enfant, de sexe masculin prénommé Yvan. Ce dernier est aujourd’hui âgé de 18 ans. Le garçon a toujours vécu avec sa maman, après la rupture de ses parents. Malgré la distance, les amants avaient trouvé un compromis de commun accord, pour le bien-être et l’épanouissement de leur garçon.

C’est ainsi que le droit de visite avait été accordé à Olivier, et Yvan passait les grandes vacances scolaires avec son papa. Olivier déclare qu’il ne sait jamais détourné de ses devoirs et obligations envers son fils qu’il aime tant. Tout a changé en décembre 2019, après le décès brusque de Charlie.

Cadre dans une grande entreprise de la place, la dame avait, de son vivant, accumulé plusieurs biens. A la veille de ses obsèques, alors qu’Yvan avait définitivement rejoint le domicile de son père, un conseil de famille avait siégé à son insu afin d’ouvrir la succession de Charlie.

Au cours de cette assise familiale, il a été décidé que Pauline, la mère de la défunte, soit reconnue à la fois administratrice des biens et tutrice de Yvan, qui a été désigné unique héritier de sa maman. Ces résolutions, qui ont été consignées dans un procès-verbal de conseil de  famille, ont été approuvées par le tribunal en janvier 2021, suite à un jugement d’hérédité sollicité par Pauline.

Tutelle de fait

Olivier, qui ne doutait de rien, a été surpris de recevoir, il y a peu, cette décision de justice l’informant de ce que sa « belle-mère » est désormais la tutrice légale de son fils. Pour faire valoir ses droits. Il a saisi  le TPD  de Yaoundé pour contester cette décision de justice.

« Cet enfant est né hors mariage et a été reconnu par son père. Sa grand-mère maternelle n’a pas informé son géniteur de la procédure de tutelle qu’elle engage pour qu’il fasse valoir ses droits. Raison pour laquelle ce parent a fait opposition », a expliqué l’avocat d’Olivier.

Avant d‘ajouter : « la seule personne aujourd’hui qui répond juridiquement de la tutelle de ce garçon est son père et non sa grand-mère. Mon client sollicite la rétraction de ce jugement » 

Olivier sollicite également l’administration des biens laissés par Charlie. Dans son raisonnement, le médecin soutient que comme il a déjà  de fait la garde de son fils et que devant la loi il est tuteur légal, il revient à lui de gérer également l’héritage de son enfant jusqu’à sa majorité. Présent à l’audience, Yvan ne s’oppose pas aux déclarations de son père.

Le garçon est revenu sur la façon dont sa grand-mère lui a annoncé la décision de justice contestée : « Elle m’a appelé un jour au téléphone et m’a informé que la succession de ma mère est ouverte. En fouillant dans les affaires de ma mère, ma grand-mère  a trouvé une copie de mon acte de naissance, et c’est de ce document qu’elle s’est servie  pour obtenir le jugement querellé ».

Avant de préciser que : « Je n’ai jamais été informé d’une procédure allant dans ce sens et je n’ai jamais assisté aux débats devant votre tribunal ». L’affaire a été mise en délibéré pour le 15 décembre 2021.

Cameroun-Héritage : une église saccagée à la suite d’une bagarre entre une veuve et sa «rivale »

Pour un ensemble de logements, deux femmes se battent devant les tribunaux de Douala. Entre contestation de l’état civil, mariage en difficulté, appartenance aux nouveaux mouvements religieux chrétiens et violences, le conflit perdure depuis onze.

Les faits sont rapportés par Kalara. Qui est N. K. ? Comme piquée au vif, la petite dame ronde entre deux âges a lâché : « C’est la bordelle de mon mari ! », provoquant un remous dans le prétoire. La juge l’a avertie immédiatement : « Soignez votre langage madame… ». L’avocat de la partie civile à ce procès venait seulement de commencer à lui poser des questions quand elle a craqué.

Une indication de la trame de fond de l’affaire inscrite au rôle du Tribunal de grande instance (TGI) du Wouri en ce mardi 9 novembre 2021 mentionne simplement que  Minette Nganya Tchapetchet répond à l’accusation de l’Eglise témoin du Christ : « pillage en bande, violences et blessures légères ».

D’après la communauté religieuse, la dame  a entrepris une expédition privée d’expulsion forcée des lieux qu’elle occupe pour son ministère à Bonamoussadi, un quartier résidentiel de Douala. L’assaut aurait eu lieu à 4h du matin le 18 décembre 2018. Dans la série de témoignages, le vigile de l’église claironne que la dame a même demandé qu’il soit tué.

Exhibant une bosse sur son épaule qu’il a dénudé en levant le manche de son t-shirt, il dit à la juge que la protubérance est bien la preuve des violences alléguées. Tout comme ces cicatrices qu’il porterait sur la tête. Tout cela résulterait de l’irruption de malabars armés de gourdins, marteaux et autres machettes qui ont fracassé des équipements, bastonné et obligé les fidèles à fuir les lieux  alors qu’une nuit de prière s’y déroulait.

Malade chronique

L’accusée, Mme Nganya Tchaptchet, nie la majeure partie du récit. Si elle s’est bien rendue sur les lieux, c’était à 7h du matin, en compagnie de son neveu uniquement. «Je voulais qu’ils quittent la concession, car j’ai une décision de justice qui l’ordonne », explique-t-elle.  Les déclarations qu’elle et son neveu ont faites à la police et devant le juge d’instruction, corroborent ce que disent les plaignants ?

Elle ne les reconnaît point. Et de se lamenter sur son sort de veuve, malade chronique, assaillie par diverses plaintes liées à la même affaire, alors qu’elle « ne cherche qu’à utiliser les biens de ses enfants pour les envoyer à l’école et nourrir la famille ». Son avocat et elle-même suggèrent que c’est l’intervention des voisins, exaspérés par la situation, qui a pu causer quelques dégâts.

Dans les habituelles digressions autour de l’objet du procès, l’on apprend en effet que l’époux de Mme Nganya Tchaptchet, feu Nouamo, est décédé le 31 décembre 2009, dans des circonstances spéciales. L’homme a passé ses derniers jours auprès de N.K. et c’est dans l’église que les obsèques ont eu lieu.

Par ailleurs, une procédure pour destruction des preuves d’un acte de mariage oppose le même N.K. à l’accusée. Cette dernière reconnaît que sa rivale a gagné le procès au Tribunal de première instance de Douala-Bonabéri. Toutefois, souligne-t-elle, l’officier d’état civil interpellé « a dit qu’il ne reconnaît pas avoir dressé » l’acte querellé.

De sorte que depuis onze ans, les deux parties se battent pour contrôler l’héritage. Mme Nyanga Tchaptchet se prévaut d’un jugement « définitif » qui lui reconnaît l’usufruit et déclare sa fille héritière. Après une première expulsion manu militari longtemps avant, qui a donné lieu à un procès similaire devant le même tribunal et à un non-lieu à son profit, elle est revenue à la charge contre les occupants.

Son avocat crie «  l’église frustre, provoque, pousse au crime. Quoi qu’il en soit, rétorque le défenseur de l’église Témoin du Christ ; la décision qui lui attribue le droit de percevoir les loyers est limitée par un appel et n’aurait pu être mise en œuvre que par un huissier de justice. L’homme insiste pour que soit sanctionnée le recours à la violence et à la « cupidité » de l’accusée.

Roi Salomon

A propos de l’argent et «des biens de cette terre», interroge l’avocat de la mise en cause : ne serait-ce pas de l’autre côté qu’il faut voir de l’immortalité aggravée par la présentation présumée de l’adversaire comme autorité morale, l’église Témoin du Christ et la dame N.K. ayant offert de racheter l’ensemble immobilier en question ? «Pensez à la justice de Salomon dans la bible !

Comme l’enfant qu’une des femmes accepta de voir diviser en deux, voici une femme qui propose d’acheter à une autre un bien qu’elles sont supposées posséder (chacune à bon droit). C’est-à-dire clairement qu’il y en a une qui connaît la valeur de ce qu’elle a pour avoir contribué à le bâtir », sérine l’avocat de Mme Nganya Tchaptchet.

Le procureur de la République aussi semble épauler Mme Nganya. Elle n’aurait cependant pas dû tenter d’exécuter par ses propres moyens la décision dont elle se prévaut. Aussi, requiert-elle soit condamnée uniquement pour avoir pillé, bien que les autres auteurs du pillage ne soient pas dans le box des accusés. Personne ne reconnaissant qu’elle a porté la main sur quiconque. Les deux autres chefs d’accusations tombèrent du coup.

Avant de clore les débats qu’elle va sanctionner le 23 novembre prochain, la juge a ouvert une fenêtre, précisant qu’il s’agit de renseignements. Pourquoi demandera-t-elle au pasteur de l’église Témoin du Christ, n’avoir pas apaisé ou quitté les lieux alors que le conflit perdure ? « On a voulu concilier mais ça n’a pas marché », répond le plaignant. Raison de plus pour aller chercher un logement ailleurs, insiste la juge. L’homme se justifie : « Nous ne voulions pas laisser le feu après nous ».

En fait de feu, le conflit a de quoi être alimenté, bien au-delà de l’aspect affectif. Car, l’échange entre le juge et le pasteur, l’on apprendra que l’héritage en question porte sur 17 chambres ou studios et une salle de réunion qui servent l’église pour l’essentiel.

Et la juge d’insister pour connaître le prix du loyer, le standing du quartier : « C’est bien ça que vous louez à 125 000f par mois à Bonamoussadi ? », oui répond le pasteur, à la satisfaction visible du camp opposé qui tient à ajouter que le tribunal sortirait de ses gongs si, d’aventure, en plus de la réduction du loyer qu’aurait organisée N.K. avec les concurrents, greffier-séquestre, des sommes payées depuis lors à Mme Nganya Tchaptchet.

Cameroun : il évoque la coutume pour hériter de son arrière-grand-père

Un homme a saisi la justice pour ouvrir la succession de son arrière-grand-père et hériter de tous ses biens au détriment de sa maman et de ses tantes affaiblies par le poids de l’âge.

« C’est pour résoudre un problème précis que nous n’avons pas voulu surcharger la décision ». C’est en ces termes que Nicolas a expliqué les raisons pour lesquelles il a été désigné unique héritier administrateur des biens de Mathieu, son arrière-grand-père. Il a saisi le juge du Tribunal de premier degré de Yaoundé d’une requête dans laquelle, il souhaite ouvrir la succession du patriarche décédé il y a plus de dix ans.

Le compte rendu d’audience est fait par Kalara. Pour convaincre le tribunal de la justesse de sa réclamation, l’homme à fait comparaître comme témoins trois vieilles dames, qu’ils présentent comme étant ses tantes maternelles, et quatre autres personnes. Malheureusement, sa requête n’a pas connu une issue favorable.

Après l’ouverture des débats, le tribunal a constaté quelques irrégularités dans un procès-verbal de conseil de famille qui lui a été présenté. Notamment sur l’héritier désigné et certains témoins, qui devraient en principe bénéficier eux aussi des biens laissés par Mathieu.

Dès appel du dossier, c’est une famille nombreuse qui s’est présentée devant le tribunal. Nicolas, le plaignant, étant seul devant le juge tandis que les autres membres de la famille étaient à sa droite. Lorsque la parole lui a été donnée, il a déclaré qu’il souhaite ouvrir la succession de Mathieu, son arrière-grand-père.

En effet, ce dernier est décédé en 2010, laissant derrière lui une grande famille et un grand patrimoine foncier. De son vivant, le défunt a eu deux enfants. L’un d’eux l’a précédé au pays des morts sans laisser de progéniture. Le second, qui est en réalité le grand-père de Nicolas, a eu quatre filles, dont Eveline, la mère du demandeur.

Contestation

En 2020, la famille s’est réunie en conseil et il a décidé que Nicolas est le seul et unique héritier de son arrière-grand-père. Il lui a également été confié la mission d’administration des biens successoraux. Toutes les personnes ayant assisté à ce conseil de famille ont été d’accord avec ces résolutions.

Alors que tout semblait facile pour Nicolas, il s’est heurté à la contestation du juge, qui, après avoir entendu les témoins et consulté le dossier soumis à son appréciation, a rejeté toutes les décisions consignées dans le procès-verbal de conseil de famille.

Dans ce dossier, le tribunal a relevé qu’il y a un problème de qualité. En effet, Nicolas veut hériter de son arrière-grand-père alors que Eveline, sa mère, vit encore. De plus, ses tantes maternelles qu’il a fait comparaître comme témoins malgré le poids de leur âge sont également de ce monde.

« Pourquoi voulez-vous bénéficier d’un parent aussi lointain  alors que votre mère est encore vivante ? Quel que soit le problème qui vous amène ici, vous n’avez pas qualité pour saisir le tribunal d’une telle procédure », a fait observer le juge.

Poursuivant son raisonnement, le juge a fait comprendre à Nicolas que le procès-verbal de conseil de famille qui lui a été présenté n’est pas conforme à la loi. Selon lui, Eveline et ses sœurs doivent être déclarées co-héritières de Mathieu, leur grand-père.

« Madame, la présidente, sa maman est déjà très âgée et fatiguée par les maladies. Elle ne peut pas se présenter devant vous. Raison pour laquelle elle a voulu que son fils la représente dans cette procédure », a confié l’avocat de Nicolas avant d’ajouter : « les tantes de mon client sont allées au mariage et ont eu des enfants. Seule Eveline a accouché à la maison. Selon la coutume, mon client est le seul successible ».

« Madame la présidente, nous ne savions pas que nous aussi nous pouvions hériter de notre grand-père. Notre sœur n’est pas allée en mariage comme nous à la demande de notre père, qui n’a pas eu d’enfant garçon. Pour protéger la lignée familiale, notre neveu a été désigné chef de famille », a déclaré l’une des tantes de Nicolas.

Le tribunal n’a pas été convaincu par le raisonnement de l’homme à la robe noire, encore moins par l’intervention de la tante de Nicolas.Il a exigé que Nicolas présente une procuration signée de Evéline. Ce document lui donne le droit de parler désormais en lieu et place de sa mère malade. L’affaire a été renvoyée au 17 novembre 2021.

Cameroun : un homme accusé d’avoir violé sa fille de 6 ans

M. Aboubakar a-t-il violé la petite Awa ? C’est à cette question que le juge du Tribunal de grande instance du Mfoundi doit répondre lors de son verdict prévu le 16 novembre 2021.

Les faits sont rapportés par Kalara. Marié et père de plusieurs enfants, M. Aboubakar a été traduit en justice pour les faits d’outrage à la pudeur sur un enfant de 6 ans suivi de viol. C’est Aïssatou la génitrice de la supposée victime, qui est à l’origine de ses déboires judiciaires.

Détenu à la prison centrale de Yaoundé, Kondengui depuis un an, l’accusé clame toujours clamé son innocence. Il a réitéré et plaidé non coupable à l’ouverture des  débats le 19 octobre 2021 en l’absence de la plaignante et de  la présumée victime.

Il ressort des extraits des documents du dossier de la procédure judiciaire  présentés par le ministère public que le 7 août 2021, Aïssatou Abiba avait confié la garde de la petite Awa à sa grande mère et cousine d’Aboubakar qui réside au quartier Tsinga à Yaoundé. Quelques mois plus tard, elle a constaté que les urines de l’enfant contenaient du sang. Interrogée, Awa n’a pas hésité à pointer du doigt Aboubakar comme étant son bourreau.

Elle a soutenu à l’enquête préliminaire ainsi qu’à l’information judiciaire que l’accusé avait exercé des violences sexuelles sur sa personne. La présumée victime avait en outre relaté que le cousin de sa grand-mère l’avait approché deux fois et avait usé de menace pour soulager sa libido. Conduite dans un centre de santé, le rapport médical avait indiqué que l’hymen de la fillette n’avait pas été déchiré, mais avait subi des lésions.

Pour sa défense Aboubakar a déclaré qu’il réside à Garoua Boulay, et qu’il était venu à Yaoundé au moment des faits pour résoudre un problème familial et récupérer ses enfants qui étaient en vacances chez sa cousine. C’est ainsi qu’il avait été informé que Aïssatou Abiba aurait violenté sa maman. Pris de colère, il avait bastonné celle qu’il considérait comme sa petite sœur.

Après cette scène l’accusé soutient qu’ils avaient fait un arrangement familial. C’est deux mois après son passage au domicile de sa cousine à Tsinga qu’il avait été informé que Aïssatou Abiba lui reproche d’avoir violé sa fillette alors qu’il était sur un lit d’hôpital suite à un accident de circulation dont il avait été victime quelques jours plutôt. Pour prouver son innocence, le mis en cause dit avoir remis la somme de 50 mille francs pour les tests de virginité d’Awa.

« Quand je suis à Yaoundé, je reste à Etoug-Ebé. Je n’ai pas passé une nuit dans le domicile de la cousine. La plaignante m’a traduit en justice pour se venger de la bastonnade que je lui avais infligée. Elle est jalouse de moi parce que sa mère me considère comme son fils », a-t-il déclaré. Pour ce qui est des déclarations de la présumée victime à l’enquête, Aboubakar soutient que celles-ci lui ont été dictées par sa cousine, qui a pour seule ambition de la retenir en prison.

Lors de ses réquisitions, le parquet a déclaré que les médecins qui ont consulté la petite Awa ont été formels que l’hymen est intact mais qu’elle a subi des attouchements. Il n’y a pas de doute que c’est Aboubakar qui a commis  ce forfait ce forfait.

N’étant pas allé jusqu’au bout de son acte, la représentante du ministère public a demandé au Tribunal de requalifier les faits d’outrage à la pudeur sur un enfant de 6 ans suivie de viol initialement retenus contre m’accusé et ceux d’outrage à la pudeur sur un enfant de 6 ans et tentative de viol. Aboubakar sera fixé sur le sort que lui réserve le tribunal le 16 novembre 2021.

Cameroun : elle traîne son copain en justice pour rupture abusive de fiançailles

Après trois ans de vie commune, une femme a traduit son ex-compagnon en justice pour lui avoir miroité un mariage qui n’a jamais abouti. Ce dernier serait en relation avec une autre femme, à qui il promet aussi de légaliser leur relation.

Les faits sont rapportés par Kalara. Les parents de Marie-Rose, qui ont donné rendez-vous à Franck depuis 2017 pour aller doter leur fille, s’impatientent déjà. C’était il y a sept ans, à l’occasion de la demande de mariage de leur fille. Attendu en vain, c’est désormais devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif que ce dernier est appelé à s’expliquer sur les chefs d’accusations qui pèsent sur sa personne.

En effet, Marie-Rose a saisi cette juridiction d’une citation directe dans laquelle elle accuse Franck de l’infraction de rupture abusive de fiançailles et d’escroquerie. Elle a fait appel à son oncle comme témoin, pour soutenir sa version des faits à l’audience du 22 juillet 2021, en présence de son ex-copain.

Marie –Rose a expliqué au Tribunal qu’elle a rencontré Franck dans leur village en 2012, quand elle était encore élève en classe de première. Ce dernier venait juste de terminer sa formation à l’Ecole normale supérieure. Ils sont très vite tombés amoureux, et non pas hésiter à consommer leur amour. Deux ans plus tard, Marie-Rose tombe enceinte. Les parents de la jeune fille n’ont pas manqué l’occasion de manifester leur mécontentement. Ils ont été attendris, lorsqu’un soir de 2014, le jeune enseignant s’est présenté à eux accompagné des membres de sa famille.

Marie-Rose déclare que Franck avait offert le vin traditionnel et des colas, qui ont été partagés entre les deux familles, selon la coutume. D’après elle, Franck venait de manifester ainsi son intention de l’épouser. La plaignante explique que ses parents avaient béni leur union et le jeune enseignant enthousiaste, avait promis de venir donner la dot en 2017.

Vie commune

Après cette étape, les deux tourtereaux, convaincus d’appartenir l’un à l’autre, n’hésitaient pas à afficher leur amour en public. La plaignante raconte qu’ils ont aménagé ensemble, avec l’accord des parents. Selon elle, ils formaient une famille presque irréprochable surtout avec deux enfants, qui sont venus consolider le couple. Marie-Rose déclare en outre qu’elle a eu deux enfants issus d’une précédente relation dont Franck avait connaissance avant de s’engager avec elle et ne s’était jamais plaint.

Pour protéger son ménage, la dame dit avoir laissé ses deux premiers enfants chers leurs grands-parents. Elle avait également abandonné ses études pour se lancer dans la couture, avant d’ouvrir une boutique. C’est en 2017 que son calvaire a commencé, lorsque Franck s’était installé à Yaoundé pour suivre son dossier pour le rappel de son salaire. Marie-Rose dit avoir donné toutes ses économies à son futur époux pour l’aboutissement de ce dossier.

Elle affirme avoir fait recours à ses connaissances pour que le dossier de Franck aboutisse. Poursuivant son témoignage, la couturière relate avoir octroyé la somme de 3 millions de F cfa à Franck pour l’acquisition d’un terrain à Yaoundé pour garantir leur avenir. Sauf que depuis 2017, les amoureux se sont perdus de vue. Les conversations par voie téléphoniques sont devenues rares, et Franck ne décrochait plus ses appels.

La plaignante dit avoir fait le déplacement pour prendre des nouvelles de son fiancé mais a été surprise par le comportement de son homme, qui refuse de la recevoir. Pis, Marie-Rose déclare que son Franck vit déjà avec une autre femme et refuse de lui fournir une explication sur ce qu’est devenu l’argent qu’elle lui a remis pour l’achat de terrain.

Déçue, la dame a informé sa famille de la situation avant de saisir le Tribunal. Son oncle, présent à l’audience, a corroboré la version des faits de la plaignante. L’affaire a été renvoyée au 12 août 2021 pour que Franck, qui plaide non coupable des faits qui lui sont reprochés, donne sa version des faits.

Cameroun : à cause de l’héritage, elle accuse son fils adoptif de pratique de sorcellerie

Suite au décès du chef de famille en 2015, l’enfant adoptif du couple veut partager son héritage avec la veuve. Cette dernière, qui n’a pas pu contenir ses émotions au cours de l’audience, soutient que son fils consulte des marabouts pour l’anéantir.

Véronique, la soixantaine sonnée, a vu le monde envahi par Apollinaire à qui elle a offert son hospitalité en 1996 en le faisant partir du village pour venir vivre chez elle. En effet, la dame a saisi le tribunal de premier degré de Yaoundé d’une plainte dressée contre son ancien hôte qui se réclame fils légitime de son défunt époux. Apollinaire estime avoir droit à l’héritage légué par son défunt mari de sa tutrice au même titre qu’elle. L’affaire a été appelée le 7 juillet 2021. Le compte rendu d’audience est relaté par Kalara.

De corps et voix tremblants, Véronique avait de la peine à expliquer clairement la situation qu’elle vit actuellement. Elle affirme être sortie de l’hôpital, où elle y a passé deux semaines suite à un choc émotionnel dont elle a été victime suite à ce litige qui l’oppose à son « fils ». Dès l’entame de son témoignage, la dame a été prise d’émotion et a sollicité un report d’audience. « Je ne suis pas à mesure de venir à bout de mon témoignage car je crains de m’évanouir »a-t-elle déclaré. Le juge a accédé à sa demande et a renvoyé l’affaire au 6 août 2021.

Cauchemar

Approchée à la sortie de la salle d’audience pour comprendre cette affaire, Véronique a expliqué au reporter que Kalara, qu’elle est envoutée par Apollinaire. Selon elle, l’homme qu’elle a hébergé pendant 25 années, est son pire cauchemar parce qu’elle est la proie et la principale cible du mis en cause qui réclame sa quote-part dans l’héritage que lui a laissé son défunt époux. Elle raconte que son fils est constamment au village et fréquente des marabouts, d’où son impression d’être envoûtée par le jeune homme. Elle affirme que ce dernier aurait enterré une chèvre au village symbole de pratique occulte. Véronique déclare ensuite qu’elle fait des rêves dans lesquels elle est pourchassée par un homme dont elle ne voit pas le visage.

Véronique raconte que c’est en 1996 qu’elle a adopté Apollinaire quittant le village pour s’installer à Yaoundé dans la maison qu’elle occupait avec son défunt époux. Le jeune garçon est le fils d’une cousine à elle et n’avait alors que 10 ans à cette époque-là. Il faisait le bonheur du couple qui s’était marié depuis plusieurs années mais n’avait pas eu d’enfant. Elle affirme avoir pris en charge la scolarisation d’Apollinaire jusqu’à l’obtention de son baccalauréat. Selon la dame, c’est une pratique habituelle de sa culture qui implique au couple n’ayant pas eu d’enfant d’adopter un ou de recueillir un ou plusieurs enfants pour que celui-ci ou ceux-ci stimulent et boostent leur chance d’en avoir. Malgré cela, elle n’est pas parvenue à avoir un enfant issu des entrailles.  Néanmoins, elle dit avoir continué à aimer et s’occuper d’Apollinaire comme si c’était son propre fils.

Héritage   

La plaignante relate avoir offert une atmosphère paisible en le mettant à l’abri de tous leurs problèmes de couple à chaque dispute. Elle souligne que malgré les intempéries que traversait le foyer, le couple est resté solide n’eut été la mort de son époux survenue en 2015 suite à une longue maladie qui, après l’avoir secouée pendant plusieurs années, a eu raison de lui. Elle révèle qu’après le décès de son époux, Apollinaire a changé de comportement. Ce dernier a commencé à rentrer saoul à la maison et à des heures tardives. En 2018, il a définitivement quitté le domicile pour s’installer ailleurs. Elle ne le reverra qu’en 2019, lorsque cette affaire déclenche.

Véronique déclare que son époux a laissé derrière lui une fortune composée de plusieurs lopins de terrains, de maisons en location et une somme considérable dans son compte bancaire. C’est un patrimoine qui est à l’origine des disputes aujourd’hui entre elle et son fils. Selon elle, Apollinaire a commencé à réclamer un droit à l’héritage et face à son refus, il aurait usé de manœuvre pour sceller le compte bancaire de son défunt époux. Elle explique par ailleurs que le mis en cause ne détient aucun document qui le rattache à sa famille et qui justifierait qu’elle partage les biens avec lui.

Son acte de naissance est dressé au nom de ses parents biologiques et dit s’être opposé au partage de biens sollicité par Apollinaire. La veuve ajoute que c’est ainsi que son quotidien s’est transformé en cauchemar. La plaignante n’a pas manqué d’exprimer sa déception face à cet état de chose car surprise de voir que c’est principalement cet enfant à qui elle a ouvert les portes de sa maison qui est l’auteur  de ses déboires. D’ où le choc émotionnel qui l’a envoyé directement sur un lit d’hôpital pendant deux semaines…

Cameroun : un homme veut divorcer à cause de sa belle-famille envahissante

A peine deux ans de mariage, un couple veut déjà se séparer. L’homme, qui a saisi le tribunal, déclare que sa belle-famille sature sa vie de couple et n’a aucun moment d’intimité avec son épouse.

« J’ai plus de 10 bouches à nourrir chez moi. Je me retrouve en train de donner 5 000F chaque jour pour la ration alimentaire. Je n’en peux plus », ces paroles ont été prononcées par Narcisse le 28 juin 2021 devant le Tribunal de premier degré de Yaoundé. Selon le journal Kalara, cet homme de 35 ans veut éponger ses deux années de mariage. Il accuse son épouse Marie Louise, de s’être détournée de ses obligations conjugales. Cette dernière, qui a enfin comparu après plusieurs convocations, soutient pour sa part que c’est son époux qui est à l’origine de leur échec conjugal.

C’est en 2016 que Narcisse et Marie Louise se sont rencontrés. Ils étaient tous deux étudiants dans une école de formation. Après deux ans d’union libre, les deux tourtereaux vont décider d’un commun accord d’officialiser leur relation. C’est en décembre 2018 qu’ils se sont présentés devant l’officier d’état civil pour signer leur acte de mariage, et la semaine suivante, ils ont renouvelé leurs vœux devant Dieu. Les époux se sont promis amour, respect mutuel et fidélité, jusqu’à ce que la mort les sépare.  De cet amour est née une fille, aujourd’hui âgée d’un an et demi.

Belle-mère célibataire

Narcisse déclare que son épouse est issue d’une famille modeste. Au lendemain de leur mariage, Marie Louise a souhaité que deux ses nièces viennent habiter avec eux. Le chef de famille dit n’avoir pas trouvé de problèmes à cela. « Elle ne voulait pas rester seule à la maison quand je vais au travail. Alors j’ai accepté ces enfants sous mon toit, je me suis même engagé à payer leur scolarité, vu que leur mère est célibataire et ne travaille pas », a-t-il déclaré.

Tout allait bien dans le couple durant la première année qui a précédé le mariage. Mais, les choses prennent une autre tournure lorsque les sœurs de Marie Louise décident de s’installer elles aussi au domicile de Narcisse sans son autorisation. Quelque temps après, c’était au tour de la mère qui est souffrante, puis du beau-frère.

« Au début, je gérais la situation pour ne pas frustrer mon épouse et mettre les membres de ma belle-famille mal à l’aise. Mais, la cohabitation est impossible. Ils entrent  et sortent de chez moi comme ils veulent. De plus, ils ne parlent que leur dialecte à la maison. J’ai l’impression d’être un étranger chez moi ».

Exigences familiales

Ce qui énerve le plus Narcisse est le fait qu’il n’a plus les moments d’intimité avec son épouse, qui est toujours disponible pour sa famille. Elle passe la plupart de ses nuits hors de la chambre conjugale et ne soucie pas de  mon alimentation. « Il n’y a presque pas de  communication entre nous. Ma chambre conjugale est accessible à tous. Ce sont ses sœurs qui font à manger et qui me servent à table lorsque je rentre du travail. Je n’ai pas épousé ses sœurs, c’est elle  ma femme, j’ai besoin d’elle », a­-­t-il confié.

Pour atténuer les tensions, Narcisse déclare qu’il a essayé d’avoir une conversation avec son épouse pour lui faire par des difficultés à s’affirmer dans son foyer, mais cette dernière s’est mise à la défensive. Elle estime que son époux ne supporte pas la présence de sa famille dans son foyer. La goutte d’eau qui a débordé le vase est, selon le chef de famille, le fait que Marie Louise se fait draguer par d’autres hommes dans les sites rencontres avec la complicité de ses sœurs.

« Elles le font sous mon nez sans aucune pudeur. Ma femme est manipulée par sa famille. C’est moi qui fait tout à la maison et j’ai besoin d’être respecté dans mon foyer. Je veux que cette famille libère ma maison ». Pour échapper aux exigences de sa belle-famille, Narcisse préfère divorcer. Il dit encore aimer son épouse, mais préfère la quitter pour refaire sa vie ailleurs.  Pour ce qui est de l’enfant du couple, Narcisse souhaite que la garde soit accordée à la mère et s’engage à lui verser une pension alimentaire de 100 mille francs tous les mois.

Réconciliation

Prenant la parole à son tour, Marie Louise, qui s’oppose au divorce soutient pour sa part que son époux a toujours donné son accord chaque fois qu’un membre de sa famille envisage de venir chez eux. Elle soutient que sa famille se retrouve chez elle parce qu’elle traverse une période difficile et que la situation est temporaire. La dame soutient par contre que c’est son époux qui est à l’origine de leur échec conjugal.

«Il est toujours absent et rentre tard du travail. Il reçoit des coups de fils suspects dans la nuit et ne fait plus attention à moi. Il est scotché sur son téléphone chaque fois qu’il est à la maison. Je crois qu’il a une autre femme c’est la raison pour laquelle il veut divorcer », a-t-elle déclaré.

Le couple qui vit encore sous le même toit, a vu leur affaire renvoyée à trois mois pour espérer une réconciliation. «Faites partir votre famille de votre domicile conjugal. Il n’est pas interdit de les aider, mais il faut le faire à distance. C’est la meilleure façon de conserver votre foyer », a conseillé le juge.

Cameroun : un homme est accusé d’avoir tué sa conjointe et son enfant avec du poison

Incarcéré à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis trois ans, un homme a été traduit en justice pour avoir causé la mort de sa compagne et leur enfant âgé de 18 mois au moment des faits. Il nie tout en bloc.

Le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi est à la recherche des tueurs de Nadège Melingui Andjongo et de Stanislas Ndonkou, son fils. Les faits sont rapportés par le journal Kalara. Décédés dans la nuit du 25 septembre 2018 des suites d’intoxication alimentaire, les soupçons de cette horrible disparition n’étaient portés sur Stanislas Ndonkou, le père de cette famille. Détenu à la Prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis trois ans, le mis en cause clame son innocence depuis l’enquête préliminaire.

Selon l’accusation, Stanislas Ndonkou vivait en concubinage avec Nagège Melingui Andjongo avec qui il a eu un enfant, qui porte son nom. Le couple occupait une chambre au quartier Nkomo à Yaoundé. L’homme est un apprenti chauffeur, tandis que sa conjointe est propriétaire d’une petite échoppe.

Le 25 septembre 2018, les corps sans vie de Nadège Meluigui et de son bébé ont été retrouvés dans leur chambre, et une autopsie réalisée sur leurs dépouilles a établi que les victimes sont décédées des suites d’une intoxication alimentaire. Et ce n’est que le lendemain, dans l’après-midi, que Ndonkou avait informé les voisins du drame. Une enquête ouverte par les éléments de la brigade de recherche  de Nkomo a permis d’interpeller Stanislas Ndonkou qui partageait la même chambre que les disparus.

Macabo malaxé

Pour sa défense, le 24 juin 2021, Stanislas Ndonkou a déclaré que le 24 septembre aux environs de 18 heures, il avait rejoint Nadège Melingui à son échoppe. Cette dernière lui avait offert un paquet de biscuit qu’il a dégusté avec son fils. Il soutient que sa compagne, qui avait mangé du poisson à la braise avec leur enfant en journée, a voulu lui en donner. « A mon arrivée, j’ai constaté qu’elle avait déjà fait le marché pour aller préparer à la maison. Je lui ai proposé plutôt de faire la cuisine au lieu de dépenser de l’argent pour m’acheter le poisson à la braise », a-t-il confié.

De retour à la maison vers 21 heures, Stanislas Ndonkou déclare que Nadège a préparé le macabo malaxé, qu’ils ont dégusté ensemble dans le même plat. Il relate que sa compagne a décidé de râper le reste de macabo pour apprécier le repas du lendemain. L’accusé dit s’être endormi après leur enfant, tout en demandant à la défunte de le réveiller tôt le matin pour le départ pour le travail. « Quand je me suis réveillé, j’ai constaté que je n’étais plus sur le lit, mais plutôt au sol, près de la porte. J’étais fatigué comme si on m’avait tabassé toute la nuit. J’ai rampé jusqu’au niveau du lit, en appelant Nadège, qui ne répondait pas. J’ai ensuite remarqué qu’il y avait la mousse sur sa bouche et celle de l’enfant. Puis j’ai perdu connaissance ».

Stanisals Ndonkou relate en outre qu’il s’était réveillé le lendemain vers 18heures, et avait constaté que sa femme et son enfant sont décédés. Il dit avoir informé la bailleresse de ce qui s’était passé, avant d’appeler les membres des deux familles concernées. La bailleresse qui soupçonnait déjà un empoissonnement, lui aurait fait boire de l’huile de rouge.

Les circonstances atténuantes

Le représentant du parquet n’est pas convaincu par le récit des faits présenté par le mis en cause. En effet, il ressort de l’ordonnance de renvoi que lors de la perquisition du domicile de Stanislas Ndonkou, les enquêteurs ont constaté que toutes les marmites étaient propres. Il n’y avait aucune trace de macabo malaxé, ni paré. De plus, les voisins ont témoigné que l’accusé n’était pas le copain de Nadège, mais que son véritable conjoint était connu de tous. Pour l’accusation, il ne fait l’ombre d’aucun doute que Stanislas Ndonkou est celui qui a empoisonné Nadège Melingui et son fils. Il demande  au tribunal de déclarer le mis en cause coupable de meurtre qui lui sont reprochés.

L’avocat de la défense a, pour sa part, plaidé la relaxe de son client. Il soutient que ce dernier est aussi victime de cette affaire. Pour lui Stanislas Ndonkou n’avait aucune raison  pour ôter la vie à la femme et son fils. L’avocat du mis en cause a également plaidé pour les circonstances atténuantes de son client, qui n’est autre qu’un délinquant primaire. Stanislas Ndonkou  connaîtra le sort qui lui est réservé le 12 juillet 2011, jour de la prochaine audience.

Cameroun : il veut hériter d’un père qui ne l’a pas reconnu

Une dame a saisi la justice pour ouvrir la succession de son époux. Mais, l’un des fils du défunt issu d’une précédente relation, qui n’a pas été reconnu, fait obstacle à la procédure et souhaite faire partie de ses cohéritiers.

« Il n’est mentionné nulle part le nom de ce défunt dans votre acte de naissance ». C’est par cette remarque que le juge du Tribunal de premier degré de Yaoundé (TPD) de Yaoundé a atténué les tensions entre Eveline, la veuve, et Daniel, le fils aîné de Valentin. Les deux parties se disputent le patrimoine laissé par ce commerçant. Le linge sale n’ a pas pu se laver en famille, c’est désormais devant la justice que les problèmes de ce foyer vont être réglés.

Ces faits sont rapportés par le journal Kalara. C’est Evelyne qui a saisi le Tribunal. Elle souhaite ouvrir la succession de Valentin, son défunt époux. Ce dernier est décédé à Yaoundé de suite de longue maladie. Il est propriétaire de plusieurs boutiques au marché central de Yaoundé et avait des véhicules de transport. Le défunt était également bailleurs dans plusieurs cités universitaires.

Depuis son décès en 2018, ses ayants-droit peinent à désigner les véritables propriétaires de ses biens. D’un côté, la veuve aimerait que seuls ses enfants héritent, tandis que Daniel soutient qu’il a droit à son part d’héritage. Les débats ont été ouverts dans cette affaire le 21 juin dernier en présence des deux parties.

Eveline a raconté au Tribunal qu’elle s’est unie par les liens du mariage avec Valentin en 2017, après 15 ans de concubinage. De leur relation sont nés quatre enfants encore en bas âge. Elle soutient qu’elle a été la maîtresse de Valentin pendant des années, car ce dernier était encore marié à sa première épouse lorsqu’ils se sont rencontrés. Ce n’est qu’après le divorce qu’elle a décidé d’aller vivre avec lui sous le même toit.

De ce premier mariage est né un enfant, prénommé Daniel. « Mon mari m’avait expliqué que cet enfant est né avant leur mariage et qu’il ne l’avait pas reconnu à cause des problèmes entre leur deux familles. Il n’avait que 16 ans et la fille 15. Cinq ans plus tard, la famille de la fille, très catholique, avait alors organisé leur mariage et forcé la mère de son enfant à l’épouser », a-t-elle relaté.

Droit d’aînesse

Après le divorce entre Valentin et sa première épouse, cette dernière refait sa vie et a eu d’autres enfants. Evelyne déclare que Daniel a toujours vécu sous leur toit, sans aucun problème, jusqu’au lendemain du décès du chef de famille. « Il a commencé à revendiquer son droit d’aînesse et son droit de chef de famille, que je ne conteste pas. Seulement, il veut gérer tout seul le patrimoine de son défunt époux ».

Pour régler ce différend, la famille a décidé d’ouvrir la succession de Valentin. Un conseil de famille a été organisé à cet effet et un procès-verbal a été établi. Dans ce document qui a été annexé au dossier de la procédure, tous les enfants d’Evelyne ont été désignés cohéritiers de leur défunt père. L’administration des biens et le droit d’usufruit ont été reconnus à la veuve. Daniel n’est pas du tout d’accord avec ces résolutions. Il souhaite non seulement hériter de son père, mais aussi être associé à l’administration des biens du défunt.

Mariage ou pas ?

Prenant la parole au cours de cette audience, Daniel contexte aussi le lien de mariage qui existe entre Eveline et son père. Il soutient que leur acte de mariage est un faux. « J’ai vécu avec mon père depuis l’âge de 8 ans. Je n’ai jamais assisté à une cérémonie de mariage entre cette femme et mon père. Je ne sais d’où sort l’acte de mariage qu’elle brandit ici aujourd’hui. Elle n’est que la concubine de mon père », a-il-déclaré.

Pour ce qui est de la succession de Valentin, Daniel déclare qu’il est connu de tout le village qu’il est le fils du défunt, et qu’il n’a besoin d’aucun document pour le prouver. « Mes oncles et tantes ici présents peuvent le témoigner. Je suis la photocopie de mon père. Je suis son fils ». Toutes les personnes venues pour soutenir cette famille dans ce procès ont corroboré à la version des faits des deux parties. Certains ont dit avoir assisté au mariage entre Valentin et Evelyne, d’autres par contre n’ont jamais été au courant d’un tel évènement. Pour mettre un terme à la discussion, le Tribunal a demandé à voir l’acte de naissance de Daniel.

Malheureusement, ce dernier n’a jamais été reconnu du vivant de son père. « Tu ne peux hériter de cet homme devant la loi. Il n’est pas ton père. Mais pour le bien de la famille, je peux t’associer à l’administration des biens avec la veuve. Ainsi, vous seriez obligé de vous entendre », a conseillé le juge. L’affaire a été renvoyé à ce 1er juillet 2021 pour enquête et réquisitions du ministère public.

Cameroun : Elle veut écarter ses frères dans la succession de leur mère

Une femme a saisi la justice pour obtenir le jugement d’hérédité de sa mère. Elle se réclame  unique héritière et administratrice des biens, au détriment de ses frères décédés, mais qui ont laissé une progéniture. Le Tribunal s’oppose à son action.

L’information est du journal Kalara. Visiblement, Lydia est décidée à faire exercer son droit à tout prix. Issue d’une fratrie de cinq enfants dont elle est la benjamine, cette dame a saisi le Tribunal de premier degré (TPD) de Yaoundé pour l’ouverture de la succession de Marguerite, sa mère. Cette dernière a trouvé la mort en septembre 2008 suite à une maladie qui l’a affaiblie pendant plusieurs années. Seule Lyndia était au chevet. La benjamine de la famille a fait appel à certains membres de la famille pour témoigner en sa faveur au cours de cette procédure.

Cette dame de 32 ans a déclaré au Tribunal qu’elle est l’unique enfant de la défunte et dit avoir été désignée par les membres du Conseil de famille comme la seule bénéficiaire du patrimoine de Marguerite et administratrice des biens successoraux. Seulement, au cours de l’audience, le tribunal a découvert l’existence d’autres enfants de la disparue. Hermine, sa belle-sœur et épouse de son frère ainé citée parmi les témoins qui a dénoncé les manigances de Lydia et a éclairé le tribunal sur l’arbre généalogique de Ma’a Marguet, comme l’appelaient affectueusement ses proches. Le juge s’est opposé à la requête de Lydia et a voulu comprendre pourquoi les autres enfants de la défunte ne sont pas présents à l’audience.

Veuve rejetée

Lydia a raconté au Tribunal qu’elle est issue du deuxième mariage de la défunte mère. Marguerite a vécu pendant cinq ans avec Georges son premier époux, parti également plutôt au pays des morts. De cette union, sont nés quatre enfants, qui sont déjà tous décédés. Elle explique qu’après le décès du premier mari de sa mère, cette dernière, qui n’avait jamais été acceptée par sa belle-famille à cause de tribu, a été abandonnée à elle-même.

C’est ainsi que Marguerite, qui n’avait plus aucune source de revenu, a été répudiée du domicile conjugal par ses beaux-frères. Elle est retournée dans son village natal, laissant les enfants, encore mineurs, à la charge de sa belle-famille. Plusieurs années après, elle fait la rencontre d’un autre homme, Félix, qui ne tarde pas à officialiser leur union et Marguerite quitte son village pour rejoindre son nouveau mari à Yaoundé. Lydia déclare que sa mère a trouvé le bonheur entre les bras de cet homme et c’est le deuxième mariage qu’elle est née. Félix meurt aussi après treize ans de vie commune avec Marguerite.

Dans son exposé, la dame a également révélé que la défunte mère a été atteinte d’une maladie en 2001. Elle avait perdu l’usage de certains membres de son corps. Lydia dit avoir été seule à l’avoir assisté pendant ces moments difficiles. Ce qui l’avait d ‘ailleurs contraint d’amener la malade chez elle afin de pouvoir mieux prendre soin d’elle et ce, pendant sept ans.

Malheureusement, la maladie a eu raison d’elle et Marguerite a rendu l’âme en 2008, laissant derrière elle un grand patrimoine dont elle souhaite hériter suite à cette procédure.  La plaignante soutient que ces autres frères étant décédés, elle est l’unique héritière et administratrice des biens que lui ont légué sa mère de regretté mémoire. Selon Lydia, les membres du conseil de famille n’ont trouvé aucun inconvénient à ses résolutions.

L’ignorance

Appelée à témoigner dans le cadre de cette affaire, Hermine, la veuve du fils aîné de Marguerite a confirmé le décès de son époux et a déclaré avoir eu quatre enfants avec ce dernier. Cette déclaration a suffi pour que l’affaire prenne une autre tournure. En effet, le Tribunal a fait remarquer à la plaignante que les enfants de ses frères décédés ont aussi droit à l’héritage de leur grand-mère en représentation de leurs parents.

« J’ai donné mon accord pour qu’elle hérite seulement des biens de ma belle-mère parce que je ne savais pas que mes enfants ont aussi droit de bénéficier du patrimoine de leur grand-mère », a déclaré Hermine. Pour soutenir sa demande, Lydia a présenté au Tribunal le certificat de décès de sa mère et le procès-verbal du conseil de famille.

Avant de renvoyer l’affaire au 7 juillet 2021, le juge s’est montré sensibilisateur et a expliqué à Lydia que les biens de Marguerite constituent un patrimoine familial dont doivent en bénéficier tous les ayants droits. Dans le cas d’espèces, soutient le Tribunal, la plaignante doit recenser tous les petits-fils de la défunte et les introduire dans la  succession.

Le juge a enfin demandé à la plaignante de compléter son dossier de procédure en produisant en la forme légale, les actes de décès de ses frères ainsi que les actes de naissances de tous les neveux.

Lettre d’un citoyen canadien prêt à prendre la nationalité camerounaise

Par François Nantel

Lettre d’un futur ex-citoyen canadien

Très honorable premier ministre Justin Trudeau,
Honorable John McCallum, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté,
Honorable Pablo Rodriguez, député d’Honoré-Mercier

Messieurs,
Quelque part en 2013, je suis tombé amoureux d’une merveilleuse femme d’origine camerounaise, ici à Montréal, mais dont le statut n’était pas encore officialisé, pour mon plus grand malheur, car c’était sans compter sur les tracasseries administratives et tous les montants impliqués.

En juin 2014, nous nous sommes mariés, devant parents et amis, pour le meilleur et pour le pire – malheureusement pour moi le pire était à venir.

Et le pire est venu non par cette merveilleuse femme, mais par nos chers fonctionnaires du service de l’immigration, des services frontaliers, ou bien de la cour fédérale du Canada.

Elle a été déportée en août 2014, laissant derrière elle et avec moi son fils, Canadien de trois ans, ne sachant pas vers quoi elle se tournait.

Nous en sommes bientôt à deux ans de séparation, même si deux fois en 2015, j’ai été la rejoindre pour quelques semaines, là-bas à Yaoundé, au Cameroun, afin que toute cette attente soit supportable.

Mais présentement, je n’ai jamais eu autant honte d’être Canadien.

Nous avons répondu à toutes les demandes, tous les résultats se sont avérés positifs, tous les montants, qui s’élèvent à des milliers de dollars, ont été réglés.

Et pourtant nous sommes toujours en attente d’une décision.

J’en suis à me demander si, le Canada ou ses fonctionnaires étant à ce point inhumains, incompétents et sans c ur, je ne serais pas mieux de déménager moi-même au Cameroun et de demander la citoyenneté camerounaise afin de nous réunir, mon épouse, notre fils (même si je ne suis pas son père biologique) et moi-même, voyant que le Canada se fout de séparer une famille et de faire souffrir ses citoyens. Au moins, là-bas, je n’aurais pas à me demander à quoi m’attendre de mon pays.

François Nantel, Futur ex-citoyen canadien


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39ème Conférence épiscopale nationale: les évêques s’accordent!

A retenir, entre autres des travaux qui se sont achevés, le soutien par l’Eglise de la Déclaration des biens prévue à l’article 66 de la constitution camerounaise

La conférence épiscopale nationale du Cameroun, édition 39, vient de s’achever à Batouri, dans l’Est du Cameroun, en présence de Michel Ange Angouing, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, représentant le chef de l’Etat.

Selon le quotidien nationale en date du 19 janvier 2016, « le prêtre et l’accompagnement des familles » était la principale thématique au centre des réflexions qui ont duré une semaine (du 9 au 16 janvier 2016, ndlr) dans le département de la Kadey.

Un appel à la vigilance face aux multiples menaces endogènes et exogènes qui déstabilisent la famille a été lancé au terme des assises. Sont notamment visés, les coutumes et traditions contraires à l’Evangile, les abus à la dot, les législations et politiques « qui ne respectent pas la vie de la conception à la mort réelle ».

Et pour sauver le mariage chrétien face à ces nombreuses menaces, les évêques des cinq provinces ecclésiastiques envisagent la mise en place dans les séminaires d’une « formation adéquate donnée aux prêtres, aux religieux et religieuses, ainsi qu’aux agents pastoraux pour accompagner efficacement les familles ». D’autres conseils relatifs à la préservation du mariage et de la famille chrétienne ont également été donnés lors de la messe de clôture présidée par Mgr Piero Pioppo, Nonce apostolique au Cameroun et en Guinée Equatoriale.

La copie finale de cette réunion annuelle des prélats camerounais soutient aussi une position politique, celle de la déclaration des biens, conformément à l’article 66 de la Constitution du Cameroun. Cette position des évêques, rendue publique le 16 janvier dernier par Mgr Samuel Kleda, ait intervenue à la suite d’un rapport sur la corruption au Cameroun, exposé par le révérend pasteur Dieudonné Massi Gams, président de la Commission nationale anti-corruption (Conac).

D’autres thèmes seront à l’ordre du jour du prochain séminaire des évêques annoncé du 7 au 14 janvier 2017, dans le diocèse de Mamfé.


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La famille n’est pas une machine à girouettes.

Par Vincent Sosthène Fouda, président national du Mouvement Camerounais Pour la Social-Démocratie (MCPSD)

Beaucoup s’expriment avec légèreté ces jours sur la famille, profitant sans doute d’un climat qui laisse penser à un laisser-aller au sommet de l’Etat. La famille est une institution sur laquelle se fondent les rapports humains et autour de laquelle se fonde notre société. La famille, sans doute comme beaucoup d’autres institutions et peut-être plus qu’elles, la famille a été atteinte par les transformations, larges, profondes et rapides, de la société et de la culture.

De nombreuses familles vivent cette situation dans la fidélité aux valeurs qui constituent le fondement de l’institution familiale. Il ne revient pas aux politiques d’entretenir des incertitudes au nom d’un populisme politique qui finit par faire d’eux des girouettes et non des hommes de conviction, des hommes capables d’incarner les institutions et d’engager avec le peuple des réformes nécessaires.

On ne parle pas d’homosexualité comme si l’on parlait de changer d’usine à produire le CFA! Dans le dispositif familial, le père et la mère ne sont pas interchangeables. C’est en homme averti que je m’exprime sur ce sujet auquel j’ai consacré de nombreuses années de recherches et publications.

Derrière la question de l’homosexualité qui concerne une relation consentie et intime entre deux adultes du même sexe se pose la question de la filiation. Le droit lorsqu’il crée des filiations artificielles, ne peut ni ignorer, ni abolir la différence entre les sexes, nous sommes ici en face du déterminisme sexué. Je suis clair là-dessus, je le dis avec fermeté, ce qui se dessine dans un certain nombre de discours portés par les médias est une volonté de déstructurer la famille en créant un couple parental homosexuel, en promouvant par petits sauts la possibilité juridique de donner à un enfant deux parents du même sexe dans la société camerounaise.

Est-ce pour en arriver là que nous nous sommes engagés en politique? Est-ce pour cela que nous sollicitons le suffrage des Camerounais? La famille n’est pas une fiction, il existe un homme et une femme il n’y a pas d’« hétérosexuel » comme sujet de droit, je n’en connais pas. Il nous faut comprendre que ce n’est pas la sexualité (dans sa pratique ou dans la manière de la pratiquer) des individus qui fonde le mariage ni la vie de couple ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire la distinction anthropologique des hommes et des femmes. Réunir dans une salle des journalistes et leur faire boire comme du petit-lait un message contraire à ceci est dangereux pour notre société.

Dans les civilisations comme la nôtre, héritière de nos pratiques ancestrales, le mariage a toujours été l’union légale d’un homme avec une ou plusieurs femmes, dont il fait la mère ou les mères de ses enfants. En nous inspirant même des civilisations qui se sont imposées à la nôtre, le mot français matrimonial garde la trace du mariage latin, le matrimonium, qui a pour but de rendre une femme mère (mater). Et, si nous sommes heureusement fort éloignés du droit romain et de l’inégalité des sexes qu’il instituait, le mariage n’en repose pas moins encore sur l’union des deux sexes en raison de leur complémentarité dans la génération.

Nous devons apprendre à voir au-delà de ce qui nous est présenté par les marchands d’illusions politiques. Il faut savoir que derrière la question de l’homosexualité, il y a celui de « l’homoparentalité » le nouveau caviar commercial des ONG et des chercheurs d’argent de tout genre. Nul ne peut et ne doit faire semblant d’ignorer qu’un mariage homosexuel instaure de facto symboliquement comme couple parental deux personnes du même sexe et met ainsi en question la filiation bilatérale des enfants (un côté maternel et un côté paternel), c’est aussi la fin de la consanguinité (l’avuman tel que désigné chez les Ekang.) la parenté. Ceci n’est pas un progrès, mais une régression.

Quelle société veut construire le MRC et son président ?
L’institution du mariage nous la puisons dans nos traditions immémoriales ; il n’est donc pas une construction civilisationnelle tout comme la filiation. C’est pourquoi nous avons des villages, que la notion de terroir est si importante chez nous, que la parenté est si importante. L’homme et la femme sont les deux figures fondatrices de la tribu comme de l’ethnie chez nous, je dirai d’ailleurs que chez les Bantous c’est la figure de la femme qui est fondatrice de la lignée. La coïncidence de la figure du père et de celle de la mère n’est pas un construit, c’est d’ailleurs pourquoi l’on a toujours exigé la fidélité des épouses afin que les pères soient, autant que possible, les géniteurs (cf. Henri Ngoa, le mariage chez les Beti).

Quelle société veut donc nous proposer le MRC ? Une société instable et girouette à souhait ? Une société où féminité (anima) qui se définit comme fluidité, tendresse, harmonie, stabilité, clairvoyance se confondrait avec la virilité (animum), l’objectivité et la critique. C’est la politique de la confusion entre l’abstrait et le concret ! Qui doit l’accepter ? Qui doit le subir ? Le peuple camerounais ?

Pour le MCPSD et pour moi, l’avenir de l’humanité passe par la famille ! Il est donc indispensable et urgent que tout homme de bonne volonté s’emploie de toutes ses forces à sauvegarder et à promouvoir les valeurs et les exigences de la famille. C’est l’une des raisons pour lesquelles je me suis engagé en politique. Aimer la famille et vouloir servir le peuple sont pour moi intimement liés ! Ceci signifie savoir en estimer les valeurs et les possibilités, en cherchant toujours à les promouvoir. Aimer la famille et servir son pays signifie reconnaître les dangers et les maux qui menacent à la fois la famille et la société pour laquelle on s’est engagé, mais c’est surtout s’engager à affirmer son leadership pour l’épanouissement et le bien-être de tous. En cela, beaucoup ont failli !

Vincent Sosthène Fouda.
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«L’Afrique: la nouvelle Patrie du Christ», estiment des pasteurs africains

Il s’agit de la thèse d’un collectif d’auteurs du continent, dont les Camerounais Christian Tumi et Samuel Kleda, en présentant le point de vue des Africains sur le mariage et la famille

Cette semaine s’ouvre au Vatican, la XIVème Assemblée générale ordinaire du synode des évêques, sur le thème: «La vocation et la mission de la famille dans l’Eglise et dans le monde contemporain». En Afrique, les pasteurs de l’Eglise dans ce continent n’ont pas tari d’initiatives pour préparer ce grand rendez-vous, à l’heure où la famille se trouve attaquée ici et là, par des vents contraires et destructeurs de cette cellule de la société, voulue par Dieu lui-même.

Au nombre d’initiatives, il convient de noter le travail des théologiens et experts du continent qui ont mis à la disposition des pères synodaux africains un argumentaire tout à fait fourni, devant leur permettre de présenter et défendre le point de vue des Africains sur le mariage et la famille, tant leur continent tient à ne pas faiblir ni lâcher prise dans ce domaine, en dépit de tant de dérives.

A côté de l’instrumentum laboris de cet événement d’importance qui se tiendra trois semaines durant, du 4 au 25 octobre 2015, se trouvent un certain nombre d’outils et autres supports de travail. Parmi ces supports matériels, le livre intitulé «L’AFRIQUE: la nouvelle patrie du Christ», qui est étroitement en lien avec ce grand rendez-vous ecclésial qui prolonge la réflexion entamée l’an dernier par les pères synodaux, réunis autour du Pape lors du synode extraordinaire consacré au thème de la Famille. L’ouvrage contient les contributions de plusieurs pasteurs, à l’instar du cardinal Christian Tumi et de l’archevêque de Douala au Cameroun, Mgr Samuel Kleda.

Ce livre de 192 pages, publié cette année aux éditions «Paulines» à Abidjan, en Côte d’Ivoire, est un ensemble de contributions de pasteurs africains à ce synode, qui s’ouvre juste une semaine après la clôture de la VIIIème rencontre des familles de Philadelphie, aux Etats-Unis d’Amérique. Préfacé par le Cardinal Francis Arinze, le livre des pasteurs africains est subdivisé en trois parties que sont respectivement «Le Synode sur la Famille: d’une assemblée à une autre», «L’Evangile de la Famille» et «La pastorale des familles blessées». Fruit du travail de onze pasteurs africains, le livre commence par la lecture des Lineamenta de ce synode sous un titre interrogateur: «Quelle pastorale de la miséricorde face aux nouveaux défis de la Famille?»

C’est au fond une contribution des pasteurs africains à partir des sujets importants de la pastorale familiale; ils portent chacun un regard sur un aspect particulier du mariage et de la famille en Afrique, sur l’influence des traditions et des cultures africaines. Le tout éclairé par le magistère de l’Eglise, partant notamment de la Constitution dogmatique sur l’Eglise «Lumen gentium» jusqu’à nos jours.

In fine, le livre des pasteurs africains est à n’en point douter le point de vue des Africains sur le mariage et la famille, tant ces derniers considèrent sans conteste le mariage tel que voulu par Dieu comme une communauté d’amour entre un homme et une femme, avec bien sûr une ouverture aux enfants. Est aussi fondamental dans ce livre des pasteurs africains, l’épilogue par lequel il se termine, titré: «Appel de l’Eglise en Afrique aux Etats».

Dans ce livre sont en effet rassemblées les interventions des Cardinaux Francis Arinze, Robert Sarah, Philippe Ouedraogo, Berhaneyesus D. Souraphiel, Christian Tumi, Théodore Adrien Sarr, Jean-Pierre Kutwa, et de NN.SS. Barthélemy Adoukounou, Denis Amuzu-Dzakpah, Antoine Ganye, Samuel Kleda.


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« La famille » au c ur de la 40ème assemblée plénière des évêques

Les travaux se sont ouverts mercredi au Centre Jean XXIII de Mvolyé à Yaoundé

Les évêques du Cameroun prônent la stabilité familiale au cours de leur 40ème assemblée plénière. Les travaux ont démarré mercredi 15 avril 2015 au Centre Jean XXIII de Mvolyé à Yaoundé, sous le thème: «La famille».

«Il ne s’agit pas durant leurs travaux, de débattre sur les concepts doctrinaux. Mais de voir comment annoncer de manière efficace l’évangile de la famille et déterminer les voies d’accompagnement de ces cellules, à l’heure où elles sont en proie à de nombreux bouleversements et menaces», a indiqué Mgr Samuel Kléda, évêque de Douala et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (Cenc), à l’ouverture.

Les assises se sont tenues en présence de Mgr Piero Pioppo, Nonce apostolique au Cameroun et en Guinée équatoriale, du Cardinal Christian Tumi, du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Marie-Thérèse Abéna Ondoa, entre autres.

Pour tous les prélats au rendez-vous, il n’y a pas une autre institution qui puisse remplacer la famille. «Nous tendons la main au gouvernement dans l’accompagnement de cette structure en raison du rôle qu’elle joue dans l’éducation et l’encadrement des citoyens. L’avenir de l’Etat et de l’Eglise en dépend», a déclaré le président du Cenc.

Le Cameroun n’est pas le premier à aborder la question de la famille. Le pape François a convoqué un Synode sur le sujet l’année dernière et en octobre prochain à Rome, un second s’y tiendra. Les échanges de Yaoundé, qui s’achèvent samedi 18 avril 2015, ont donc pour but de donner au porte-parole du Cameroun, des arguments forts pour défendre la contribution du pays à ce synode.


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Charlotte Dipanda: « Je me suis construite avec le public camerounais »

Après trois albums et un récent concert à la Cigale de Paris, l’artiste, qui projette également des spectacles à Douala et Yaoundé, se confie à Journalducameroun.com. Côté cour et côté jardin

Après la Cigale de Paris, vous êtes annoncée à Douala et à Yaoundé les 10 et 11 avrils prochains pour deux spectacles, êtes-vous suffisamment en forme pour donner le meilleur de vous au public camerounais?
J’avoue que j’ai un peu tiré sur la corde (rires). L’album est sorti le 05 février et depuis je n’ai pas arrêté de travailler. Quand je suis arrivée, j’ai davantage enchainé et à un moment donné le corps m’a dit de modérer. Mais pour vendredi et samedi, pas d’inquiétude. C’est mieux d’ailleurs qu’il n’y ait pas de cassure entre les deux spectacles, de sorte que les musiciens et moi soyons dans la même dynamique, en restant dans la concentration des deux évènements. J’ai l’habitude de le faire donc ce n’est pas la petite fatigue de quelques jours qui va me perturber (rires). Je serai en forme de toutes les façons. Actuellement je me ménage, me repose, je dors. J’ai commencé une cure de vitamines et je crois qu’avant les jour-j, tout sera ok.

À la Cigale vous avez dit « porter le public camerounais dans votre c ur », pourquoi êtes-vous si attachée à lui?
Parce qu’il a su me manifester son intérêt depuis mes débuts. Je me suis construite avec le public camerounais. J’aime l’idée qu’aujourd’hui je reçoive des mails du Sénégal, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, que toute l’Afrique reconnaisse l’artiste que je suis. Mais avant cela, pendant plusieurs années, c’est le public camerounais qui a cru en moi et m’a porté à bras le corps. Donc, je lui suis complètement reconnaissante. C’est la raison pour laquelle chaque fois que j’ai un projet, j’ai d’abord envie d’avoir l’aval de ce public-là.

Est-ce une manière pour vous de rassurer les Camerounais qu’en allant à la découverte de nouvelles cultures comme au Cap-Vert, vous ne les oublierez pas?
Absolument. C’est une promesse que je leur fais. Pour moi aller au Cap-Vert ce n’est pas me renier. Je suis camerounaise, je connais la culture de chez moi. Ce que je trouve intéressant aujourd’hui c’est d’ouvrir cette culture-là et la proposer au reste du monde pour inciter les autres à s’y intéresser.

Quels sont les artistes camerounais qui vous ont inspiré jusqu’ici?
Il y en a beaucoup. Je parle des artistes comme Bébé Manga, Annie Anzouer, Eboa Lotin, Kotto Bass, Nkodo Sitony, André Marie Tala. J’ai beaucoup aimé la poésie de Francis Bebey. Ils sont nombreux, ceux qui m’ont donné envie d’avoir la démarche musicale que j’ai aujourd’hui.

Particulièrement un, Richard Bona, quelque chose de spécial chez lui qui vous marque?
Richard Bona c’est l’artiste qui a su faire un savant mélange de notre musique traditionnelle avec le jazz. À la base je ne suis pas une chanteuse qui peut écouter un jazz sans vocal, mais quand j’écoute Richard Bona c’est différent. Je trouve qu’il a une façon extraordinaire de rendre digeste le jazz de sorte que tout le monde puisse se retrouver à travers ses compositions originales.

L’artiste camerounais Stanley Enow vous a mentionné dans une de ses chansons en disant: « Charlotte Dipanda i go marry you », et il se raconte dans les couloirs que cette phrase vous a choquée. Vrai ou faux?
Il ne faut surtout pas écouter dans les couloirs (rires). Pourquoi est-ce que ça me vexerait? Je l’ai plutôt pris comme une sorte de reconnaissance, un « big-up » qu’il me faisait en me considérant comme une chanteuse qui compte dans le sillage des artistes camerounais. Il n’y avait pas matière à être offusquée par ça.

Charlotte Dipanda: « aller au Cap-Vert ce n’est pas me renier ».
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Vous avez dit lors d’une conférence de presse que vous attendez celui-là qui vous donnera envie de convoler en noces. Est-ce à dire que Charlotte Dipanda n’a vraiment pas d’homme dans sa vie pour le moment?
Chaque femme s’identifie selon ses critères de société. Ça dépend de la quête de tout un chacun. Il y en qui existe à travers une filiation maritale, mais moi non. Je ne comprends pas pourquoi les gens sont obnubilés par rapport au fait que je sois mariée ou pas. Il y a une sorte de stress par rapport à ça que moi je n’ai pas. Et je pense qu’avec tout ce que je fais aujourd’hui, ce n’est peut-être pas le moment de mettre en avant ma situation de couple ou pas. Je suis une jeune artiste, la musique c’est le plus important pour moi actuellement. (Rires) C’est drôle mais pour moi ce n’est pas si important que ça.

Si vous parliez un peu de ce qui est important pour vous: votre famille? Quels sont vos rapports avec vos proches?
On s’entend très bien. C’est vrai que je n’ai pas grandi dans un schéma familial commun avec un père et une mère. J’ai grandi un peu à gauche à droite chez des oncles et tantes. Mais j’ai de très bons rapports avec mes frères et mes s urs, d’ailleurs je vis en France avec mon frère aîné; et mes s urs sont aux Etats-Unis avec ma mère. Ils vont tous bien grâce à Dieu.

Comment décririez-vous votre relation avec ce Dieu justement qui vous permet d’être ce que vous êtes aujourd’hui?
C’est une relation qui a maturé avec le temps. Quand j’étais adolescente je me souviens que j’ai commencé mes classes à l’église. On y allait chanter le dimanche, mais je pense que c’était plus par mimétisme que je le faisais. J’étais trop jeune et je n’en comprenais pas tout à fait la dimension spirituelle. Aujourd’hui que je me considère comme une adulte, j’ai pris le parti de créer une véritable relation avec Dieu. J’ai des valeurs en famille, dans mon couple… C’est vraiment une relation que je décrirai comme quelque chose qui est en train de prendre une place importante dans ma vie au quotidien, et donc, ça induit la qualité de relation que je veux avoir avec les uns et les autres parce que je crains Dieu.

Après les 10 et 11 avril, le «Massa tour» continue. Destination la Côte d’Ivoire, la Pologne, les Etats-Unis, le Canada.. De tous ces pays, lequel précisément suivra le Cameroun?
La Pologne. Le rendez-vous de ce côté-là c’est le 26 avril 2015.

Charlotte Dipanda: « chaque femme s’identifie selon ses critères de société ».
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Lapiro de Mbanga aurait refusé d’être enterré au Cameroun

C’est ce qu’indique un quotidien national qui affirme que l’artiste a souhaité, dans ses dernières volontés, être incinéré aux Etats-Unis.

Selon le quotidien privé camerounais Le Jour, qui en a fait sa une dans son édition du 18 mars 2014, le musicien Lambo Sandjo Pierre Roger alias Lapiro de Mbanga, décédé le 16 mars dernier à Buffalo dans l’Ouest américain, sera incinéré aux Etats-Unis. C’est dans ce pays qu’il vivait depuis 2012 après avoir purgé une condamnation de trois années d’emprisonnement relatives à sa participation, qu’il a toujours niée, aux émeutes de février 2008 à Mbanga dans le littoral camerounais.

D’après Haman Mana, directeur de la publication « Le Jour » qui cite « une source proche de la famille, Lapiro de Mbanga aurait confié cette dernière volonté à ses proches, refusant ainsi d’être enterré à Mbanga dans le Littoral, sa commune natale.

Lapiro de Mbanga refuserait ainsi d’être enterré dans la localité qui l’a vu naitre et célébré au cours de sa carrière.
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Journée internationale de la famille : Enjeux d’une célébration historique

Cette année, le monde célèbre la 20e journée internationale de la famille

La famille est à l’honneur ce 15 mai 2013. Cette date marque la célébration de la journée internationale de la famille à travers le monde. L’historique de cette célébration remonte en 1993 lorsque l’assemblée générale des Nations-Unies a décidé que le 15 mai de chaque année marquerait la Journée internationale des familles d’après la résolution 47/237du 20 septembre. La résolution 44/82 de 1989 avait d’ailleurs proclamé l’année 1994 Année internationale de la famille afin de faire prendre davantage conscience de l’importance des questions familiales et renforcer les institutions nationales chargées d’adopter les politiques nécessaires pour faire face aux graves problèmes concernant la famille. Depuis plusieurs années déjà, les thèmes qui soutiennent cette journée étaient essentiellement axés sur le rôle de la famille dans la cohésion nationale. Cette année, le thème choisi pour ce 15 mai 2013 est « Intégration sociale et solidarité intergénérationnelle ». L’intérêt porte beaucoup plus sur l’importance accordée à la famille dans le monde notamment les familles africaines. Parmi les objectifs visés par les Nations-Unies en institutionnalisant cette journée, on peut relever la recherche des solutions aux facteurs déstabilisant la cohésion sociale, et surtout l’impact de la migration mondiale sur les familles. Si l’accent est mis sur la famille africaine, c’est parce qu’évidemment la notion de famille varie en fonction du contexte social et culturel. La famille occidentale n’est pas la même entité sociale africaine.

Au Cameroun, la célébration de la journée internationale de la famille ne fait pas échos dans tout le pays. Elle n’est pas aussi festive que d’autres dates par exemple le 8 mars, ou même la journée des enseignants. Même depuis plusieurs années, le gouvernement camerounais s’est engagé dans la mise en place à des programmes spéciaux visant la promotion des valeurs familiales afin de créer un environnement propice à l’épanouissement des générations futures et de veiller à l’implication de tous les acteurs sociaux dans la protection de la famille. Aujourd’hui, les principaux problèmes rencontrés dans les familles camerounaises tournent autour du divorce, de l’éducation et de l’instruction des progénitures, et surtout du choix du conjoint dans certains cas. Il s’agit évidemment du mariage forcé, source de toute désintégration familiale. La mondialisation et le modernisme sont des facteurs qui influent considérablement sur le développement social au Cameroun. C’est pourquoi les enjeux et les défis à relever aussi bien par le gouvernement que la société civile sont énormes pour poser les jalons d’une famille spécifiquement africaine, mais à la croisière du modernisme et de l’interculturalisme.


A la découverte du Relai Enfants-Parents du Cameroun

Cette ONG caritative qui a été créée le 16 février 2006 à Yaoundé et dispose d’une représentation en France depuis 3 ans

Créée le 16 février 2006 à Yaoundé au Cameroun, la mission de l’ONG caritative Relais Enfants-Parents du Cameroun est la prévention, surtout celle d’éviter qu’un enfant de détenu ne devienne à son tour un délinquant (tel père tel fils). Elle uvre au maintien du lien parental; à la prise en charge médicale et vestimentaire des bébés qui naissent et vivent auprès de leurs mères incarcérés; à la création d’espaces spécifiques pour humaniser les rencontres; à l’accompagnement psycho-social des enfants des détenus, etc. Bref, Il s’agit de permettre au détenu qui a une progéniture de rester parent malgré la prison. Nous assistons les mamans qui accouchent et vivent avec leurs bébés en prison, nous avons réussi à construire un parloir adapté aux rencontres des familles à la prison centrale de Yaoundé. Notre grand pari est de créer des espaces spécifiques de rencontre au sein des prisons du Cameroun, où enfants et parents vont pouvoir vivre une interaction relationnelle et émotionnelle. Au début, les parents détenus ne nous ont pas fait confiance, car habitués d’après eux aux associations qui ne faisaient pas ce qu’elles disaient et aussi ils avaient peur de confier leurs enfants aux inconnus. Aujourd’hui, les parents comme les enfants comptent les jours en attendant la prochaine rencontre avec leurs proches. Certaines mamans disent que «le Repcam est une bénédiction de Dieu», déclare sa présidente fondatrice, Claire Mimboe Ndisamba.

Historique
Le REPCAM a été créé avec l’aide de Mme BLANCO Marie-France, Présidente-Fondatrice du Relais Enfants Parents de Montrouge en France et le soutien du ministère de la Justice du Cameroun. Sur les raisons qui l’ont poussé à mettre en place une telle initiative, Claire Mimboe Ndisamba a presque les larmes aux yeux lorsqu’elle relate les circonstances de la naissance de cette ONG. Avec beaucoup d’émotion, elle raconte l’histoire certes drôle, mais douloureuse d’un petit garçon appelé «Joël» de la classe de 5ème qui volait des livres pour être arrêté afin de retrouver sa mère incarcérée depuis quelques années. Comme si le traumatisme de l’emprisonnement de sa mère ne suffisait pas, son père le délaissait tout le temps à cause de sa nouvelle épouse qui le traitait de tous les noms d’oiseaux. Ce qui l’a amené à faire une fugue et à devenir un enfant de la rue, dormant sur les cartons au Boulevard du 20 mai de Yaoundé.Touchée par cette situation elle décide de mener une action auprès de ses parents: celle-ci consistait à avoir un entretien à quatre (elle, l’enfant, le père et la nouvelle épouse du père) et à accompagner l’enfant rencontrer sa mère en prison moyennant une petite «motivation» (argent) mensuelle à la nouvelle épouse du père. Au bout de deux mois, l’enfant s’est métamorphosé, il est devenu le meilleur élève de sa classe et l’un des modèles de propreté de l’établissement. Cette métamorphose l’a motivé et elle a décidé de tout essayer pour aider tous les enfants se trouvant dans la même situation.

Une ONG en pleine expansion
De 16 enfants en 2006 lors de sa création, le Repcam est passé à 549 enfants en 2012. Les activités qui ne se limitaient au départ qu’à la prison centrale de Yaoundé couvrent aujourd’hui celles de Mfou et la prison principale de Yaoundé. Le nombre d’adhérents est passé de 6 à 35 membres inscrits. Sur le volet financier, le budget est parti de 250.000 FCFA en 2006 à plus de 13 millions en 2011. Je suis assez satisfaite mais je pouvais faire mieux. Je rends grâce à Dieu! Au fur et à mesure des visites et de la relation nouvelle qui s’établit, on a remarqué une progression très nette chez l’enfant, sur le plan psychologique et dans les résultats scolaires. De même, les responsables pénitentiaires ont noté une amélioration sur le comportement du détenu, enfin relié à la réalité la plus positive pour lui, son enfant qui grandit. Les familles et autres populations qui étaient réfractaires à notre projet ont totalement changé d’avis entre 2006 et 2012, le regard stigmatisant les enfants des détenus est entrain de changer totalement. L’enfant du détenu ne doit plus être stigmatisé et marginalisé dans nos familles, il ne doit plus payer les erreurs de son/ses parent(s), déclare-t-elle. Une équipe d’intervenants formés à l’écoute intervient directement auprès des personnes incarcérées et leurs familles. Une assistante secrétaire assure la gestion administrative, coordonne l’action des bénévoles et fait le lien avec les travailleurs sociaux et les familles.

Les enfants de l’Association devant la prison de Yaoundé
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Attentes du REPCAM
Nous sommes ouverts à tout partenariat qui peut contribuer à l’épanouissement de nos cibles privilégiées. Nous ne faisons aucune distinction entre les détenus. Nous voulons être aidés à sensibiliser les masses, nous apporter des donateurs publics et privés pour le fonctionnement de notre association. Nous vous interpellons pour soutenir notre projet afin de nous aider dans l’organisation des collectes des vêtements, chaussures et autres besoins pour nos enfants, de participer à nos campagnes de parrainage d’enfants pour leur prise en charge globale, de participer à la collecte des fonds qui vont nous permettre d’acheter un petit car de transport, plaide la présidente. Actuellement, le REPCAM est en relation avec les professionnels de l’Administration pénitentiaire et en fonction des situations, il peut être amené à être également en relation avec les services sociaux-éducatifs. Le REPCAM a besoin pour cela des alliés financiers tels que les entreprises privées, les Fondations, les Associations, etc.

Il y a aussi des enfants en prison
Jade Cameroun)/n

Mali: Le nouveau code de la famille divise toujours

Le président Toumani Touré qui doit promulguer le code tente d’apaiser les tensions

Le dimanche 23 août 2009, le président malien Amadou Toumani Touré s’est adressé à la communauté musulmane du pays à travers un communiqué de presse à l’occasion de la fête du ramadan. Ceci en réaction au 2ème meeting organisé la veille par le Haut commissariat islamique(HCI) pour protester une fois de plus contre le nouveau code des personnes et de la famille. Amadou Toumani Touré en a profité pour vanter les vertus du dialogue et de la concertation. Et d’après RFI, le président malien veut calmer le jeu et mettre l’unité nationale au dessus de tout.

Depuis l’adoption du nouveau code par les parlementaires le 3 août dernier, plusieurs manifestations de protestations ont été organisées dans le pays. La dernière en date est donc ce meeting convoqué par le HCI au Stade du 26 mars à Bamako. 50 000 personnes y ont pris part, pour dire « non » au nouveau code des personnes et de la famille. On pouvait y voir des femmes voilées, des représe]ntants des familles fondatrices de Bamako et de l’association des musulmans maliens vivant en France. Au cours de cette rencontre aucun débordement n’a été noté. Par contre sur des banderoles on pouvait lire« Non à ce code qui divise les Maliens », « Le Mali n’est pas à vendre », « la femme reste femme, et l’homme reste homme » ou encore « la civilisation occidentale est un pêché ».

Tous les intervenants ont demandé aux députés de revoir leur copie. Et le président du HCI du Mali, l’Imam Mamoud Diko, a lancé un appel au président Amadou Toumani Touré pour qu’il ne promulgue pas ce nouveau code. C’est pour préserver la paix et la quiétude dans notre pays que je dis ça, a-t-il ajouté. Et d’après le journal malien Aurore, il a été notifié à tous les Imams des mosquées du pays de s’abstenir de célébrer les mariages religieux et d’assister aux autres cérémonies sociales des députés musulmans ayant voté une loi qui va à l’encontre des principes de l’Islam. Les filiations de ces députés, doivent être communiquées dans les prochains jours aux différents lieux de culte du pays.
Même si dans le pays de nombreuses manifestations sont organisées pour protester contre ce nouveau code, certaines personnes comme la présidente nationale d’une organisation non gouvernementale féminine, Oumou Touré, estime que le code de la famille est une exigence constitutionnelle et démocratique promouvant la justice sociale.
Dans l’entourage d’Amadou Toumani Touré, on rappelle qu’à côté de la nécessité de respecter les valeurs traditionnelles, la promotion et la protection des droits humains restent une priorité au Mali. En clair, il faut certes tenir compte du contexte local – plus de 90% des Maliens sont musulmans – mais il vaut mieux faire plus de pédagogie autour de cette nouvelle loi, et pourquoi pas en extirper un ou deux articles.

Image d’illustration
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Société: Les mariages collectifs font recette au Cameroun

Cette nouvelle forme d’union est une initiative du ministre de la promotion de la femme et de la famille, Suzanne Bomback

La plus récente cérémonie de célébration des mariages collectifs s’est déroulée le 10 décembre dernier dans la localité de Ngoumou département de la Mefou et Akono, dans la région du centre. Devant les autorités religieuses, traditionnelles et administratives, à l’instar du maire de Ngoumou, Dr Amié Assouh du député de la Mefou et Akono ouest l’honorable Marie Rose Nguini Effa, et la Présidente de la section OJRDPC de la Mefou et Akono ouest, Jacqueline Lisette Nkodo. La ministre de la promotion de la femme et de la famille madame Suzanne Bombak, comme à l’accoutumé, est venue présider cette autre cérémonie qui a permis à 82 couples d’officialiser leur union.

Cette initiative a été saluée depuis sa mise en route par bon nombre de camerounais. On se rappelle qu’il y a environ deux ans au lancement de ce vaste et ambitieux projet, le couple présidentiel s’était impliqué dans l’organisation de ces mariages collectifs en offrant des dons aux nouveaux mariés, notamment des ustensiles de cuisine des appareils électro ménagers, ces cadeaux constituaient le soutien du gouvernement non seulement à l’initiative mais aussi et surtout à ces hommes et femmes qui n’ont toujours pas des revenus consistants. Au plan purement festif les nouveaux mariés n’ont pas de souci à se faire. Le gouvernement et les forces vives des localités concernées mettent tout en uvre pour que les invités aient un buffet et une cambuse considérables.


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Il faut dire que certains couples vivaient depuis de longues années de manière illégale. Une situation communément appelée au Cameroun le viens on reste où la femme peut être expulsée du domicile « conjugal » à tout instant selon les humeurs du conjoint. Ces mariages donnent ainsi un statut à la femme, et tous les droits et prérogatives relatifs à la vie de couple. Le Maire à chaque célébration, n’hésite pas de donner des conseils aux nouveaux mariés. A Ngoumou le maire de la ville a rappelé à tous les couples que le fonctionnement quotidien du foyer ne dépend pas uniquement de l’homme ou de la femme. Pour lui, chacune des deux composantes devra s’impliquer davantage dans une relation qui se veut durable et constructive.

Pour sa part, madame la ministre de la promotion de la femme et de la famille, a estimé que ces mariages viennent rompre avec les vieilles habitudes car il s’agit à présent, de promouvoir la famille, cellule de base pour la socialisation des enfants. La famille devient alors l’instance primaire d’éducation et de valorisation des valeurs d’éthique et de moralité. Les mariages collectifs viennent ainsi donner à la femme toute sa dignité, celle là même qui est la mamelle nourricière et « le nombril du monde ». Lors des célébrations, madame Suzanne Bomback, invite toujours les couples « illégaux » à se faire enregistrer dans ses services. Et au regard de l’ampleur que prennent ces mariages collectifs, on peut dire que de nombreux camerounais vont bientôt rompre définitivement avec le célibat et mener une vie de couple légitime.


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Démolitions à Yaoundé: Les familles sont accablées!

Plusieurs fois annoncées, les destructions des domiciles construits sur les terrains de la magzi ont débuté cette semaine

C’est l’amertume, et surtout le désarroi qui se lisait sur le visage de la vielle maman, habitant du quartier Mvan, pendant qu’elle enlevait son lit, de ce qui lui à servi de maison jusqu’à ce jour. Pour cause, elle disposait de deux journées pour quitter les lieux qu’elle occupait dans l’illégalité et qui est une propriété de la Magzi. Comme cette femme d’une soixantaine d’années, nombreux sont les habitants illégaux qui verront leur demeure réduite en poussière par les bulldozers de la magzi.

C’est aux environs de 14 heures mardi dernier que le caterpillard de la magzi a donné le ton en réduisant en cendre une barrière faite en parpaing, et à peine sorti du sol. Puis a suivi une maison en chantier, dont les constructions étaient presque achevées, un domicile donc les murs étaient élevés et la clôture d’un local entièrement broyée sous le regard meurtri de son propriétaire. Au total, 3 maisons en construction et une clôture faite en matériaux définitifs ont servi de point de départ pour ces démolitions qui vont se poursuivre toute la semaine. Pour cette première journée, la situation s’est avérée « embarrassante » quand il s’est agit de la maison d’un colonel, en service dans les forces armées camerounaises. « C’est la maison du colonel » s’écrie la demoiselle qui se trouvait au premier étage de la somptueuse demeure. Le ministre du Domaines et des Affaires foncières M. Pascal Anong Adibimé va demander de présenter le titre foncier attribué au propriétaire de la maison par la magzi, seule condition pour échapper à la démolition. Ce qui ne sera pas fait. Interrogé sur le traitement réservé à ce cas de figure, le représentant du gouvernement précise que certains dossiers seront traités au cas par cas. Ce colonel dispose de quelques jours pour me présenter le titre foncier qui lui confère le droit de résidence en ce lieu. La situation du colonel présente à souhait les enjeux de cette opération. Sur ces lieux de près de 800 habitations, selon certaines sources de la magzi, une bonne tranche de ces domiciles appartient aux hommes de la haute société. Même si le ministre se veut rassurant il n’y a ni de petit, ni de grand devant la loi a t-il indiqué, il n’en reste pas moins vrai qu’il y a des « habitants de bonne foi » dont les dossiers seront étudiés « au cas par cas »

Démolitions
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Ce matin, nombreuses sont les familles qui se sont rendues à la magzi, dans l’espoir de s’entretenir avec le ministre, car elles affirment être en possession d’un titre foncier. Conséquence, elles doivent être indemnisées et recasées. Sans succès, car ce dernier « n’a pas eu suffisamment de temps » pour s’entretenir avec ces habitants meurtris, qui éprouvent déjà d’énormes difficultés à l’idée de devoir abandonner leurs maisons, fruit d’énorme sacrifices consentis pour se retrouver dans la rue

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