10 Articles de Mode Que Chaque Femme Devrait Avoir

La mode est un art qui permet à chacun d’exprimer sa personnalité et son style. Pour les femmes, il existe une liste d’incontournables dans le monde de la mode, des pièces polyvalentes qui peuvent transformer une tenue banale en quelque chose de spécial.

 

Dans cet article, nous allons explorer ces articles de mode essentiels qui devraient figurer dans la garde-robe de toute femme à la recherche de style et de polyvalence.

Pourquoi les must-haves?

Les articles de mode essentiels, ou les « must-haves », sont appelés ainsi pour une raison. Ce sont des pièces intemporelles et polyvalentes qui peuvent être associées de multiples façons pour créer divers looks. Voici pourquoi chaque femme devrait avoir ces articles dans sa garde-robe :

  • Polyvalence : 

Les articles essentiels de mode peuvent être portés dans de nombreuses situations différentes, de la journée au soir, du travail au week-end.

  • Économie de temps : 

En ayant ces pièces de base à portée de main, il est plus facile de s’habiller rapidement et élégamment, sans se creuser la tête chaque matin.

  • Investissement durable : 

La plupart de ces articles sont de haute qualité et conçus pour durer. Ils valent donc l’investissement initial.

  • Style intemporel : 

Contrairement aux tendances éphémères, les must-haves de la mode restent toujours à la mode, ce qui signifie que vous pouvez les porter année après année.

Les Articles de Mode Essentiels Pour Les Femmes

Maintenant, explorons les dix articles de mode essentiels que chaque femme devrait avoir dans sa garde-robe :

  1. Les T-shirts Basiques

Les t-shirts basiques sont la base de toute tenue décontractée. Vous pouvez les associer avec des jeans, des jupes ou des shorts pour un look simple et élégant. Un t-shirt personnalisé peut également ajouter une touche personnelle à votre garde-robe.

Par exemple, un T-shirt Juste Une Femme Qui Aime Le Voyage Personnalisé pourrait montrer votre passion pour les voyages, alors qu’un T-shirt Retraitée Mais Pas Expirée Personnalisé chez Cadeau Plus exprimera votre sens de l’humour ainsi que votre côté cool.

 

  1. Le Jeans

Un jean bien ajusté est un incontournable de la garde-robe. Vous pouvez le porter avec un t-shirt décontracté pour un look de tous les jours ou le jumeler avec une blouse élégante pour une sortie en ville.

  1. La Petite Robe Noire (LBD)

La petite robe noire est une pièce classique qui peut être habillée ou décontractée selon les accessoires que vous choisissez. Elle est parfaite pour toutes les occasions, des cocktails aux dîners romantiques.

  1. Le Blazer

Le blazer est une pièce polyvalente qui peut être portée de multiples façons. Que ce soit pour une réunion au bureau, une soirée décontractée ou même un événement plus formel, un blazer bien ajusté peut transformer instantanément votre tenue.

  1. Les Chaussures à Talons Hauts

Une paire de chaussures à talons hauts peut non seulement allonger votre silhouette, mais aussi ajouter une touche d’élégance à votre tenue. Optez pour des talons confortables que vous pourrez porter pendant de longues heures.

  1. Le Trench-Coat

Le trench-coat est un manteau intemporel qui convient à toutes les saisons. Il ajoute une touche de sophistication à votre tenue tout en vous protégeant des intempéries.

  1. Les Bijoux Simples

Des bijoux simples, tels que des boucles d’oreilles en perles ou un collier délicat, peuvent ajouter une touche d’élégance à n’importe quelle tenue. Ils sont parfaits pour les occasions spéciales.

  1. Le Sac Fourre-Tout

Un sac fourre-tout spacieux est un accessoire essentiel pour transporter vos effets personnels au quotidien. Recherchez un modèle intemporel qui s’accorde avec la plupart de vos tenues.

  1. La Chemise Blanche

Une chemise blanche bien coupée est un vêtement polyvalent que vous pouvez porter avec des pantalons, des jupes ou des shorts. Elle peut être habillée ou décontractée selon les accessoires que vous choisissez.

  1. La Jupe Plissée

Une jupe plissée ajoute une touche d’élégance à votre garde-robe. Vous pouvez la porter avec des collants en hiver ou avec des sandales en été pour un look rafraîchissant.

Trouvez Vos Must-Haves

Ces articles de mode essentiels sont des investissements judicieux pour toute femme qui souhaite avoir une garde-robe polyvalente et élégante. En les combinant avec d’autres pièces de votre garde-robe, vous pouvez créer une variété de looks pour toutes les occasions.

Lorsque vous recherchez ces articles, n’oubliez pas de considérer votre style personnel et votre mode de vie. La mode est une forme d’expression personnelle, alors amusez-vous à expérimenter et à créer des tenues qui vous font vous sentir bien.

De plus, si vous recherchez des articles de mode personnalisés ou d’autres cadeaux uniques, vous pouvez explorer des boutiques en ligne comme Cadeau Plus. Cela peut ajouter une touche personnelle à votre garde-robe et à vos cadeaux, rendant chaque pièce encore plus spéciale.

En fin de compte, la mode est un moyen de montrer qui vous êtes au monde, alors faites preuve de créativité, soyez vous-même et profitez de chaque instant pour briller.

 

Au Cameroun un pasteur de 89 ans épouse une femme de 42 ans

Après la mort de sa première épouse, le révérend-pasteur Philémon Effaden a convolé en secondes noces avec sa fiancée Rose, le samedi 23 mars 2023.

L’adage est bien connu : l’amour n’a pas d’âge. Malgré ses 89 ans bien sonnés, le révérend pasteur Philémon Effaden, alias Habakuk âgé de 89 ans, n’a rien perdu de son élégance légendaire et de son verbe qui ont fait fondre le cœur de sa jeune petite Rose.

En croire les amoureux, il s’agit bien d’un mariage d’amour et non d’intérêt matériel. Petite curiosité, sa moitié avait reçu son baptême d’enfant à l’église à l’âge de 1 an des mains de celui qui est devenu aujourd’hui son époux.

Selon le récit Médard Evina, la localité de Mefoup par Ebolowa a été témoin d’un grand événement heureux samedi dernier. Après seize mois de fiançailles, deux amoureux se sont dit oui, pour le meilleur et pour le pire devant monsieur le maire sous les applaudissements des membres des deux familles et des invités.

Il faut rappeler que l’homme est un ancien directeur de l’école primaire de Londji à Kribi et pasteur de l’église presbytérienne camerounaise (EPC) ayant officié dans plusieurs paroisses parmi lesquelles Manoah à Douala, Zingui à Ebolowa et bien d’autres.

Après le passage du couple devant l’officier d’état civil et devant Dieu pour la bénédiction nuptiale, le gigantesque gâteau de mariage a été partagé dans une ambiance festive jusqu’au petit matin du dimanche. A l’issue de la cérémonie, le couple d’amoureux a reçu les félicitations du révérend pasteur Lucien Azombo Oyono, du révérend pasteur Dr Ebane Ango Samuel et du révérend pasteur Félicien Nzie qui a rappelé qu’il n’est pas bon que l’homme soit seul pour le respect de la tradition évangélique tandis que Lydie Virginie Akamba a adressé aux élus des voeux pour un heureux mariage et beaucoup d’enfants.

Cameroun : une femme est activement recherchée pour vol de 10 millions de F CFA à Douala

Sandrine Abessolo est accusée d´avoir dérobé 10 millions de F CFA à un son copain Camerounais vivant en Europe.

La nouvelle est abondamment relayée à travers les réseaux sociaux. Un Camerounais de la diaspora rentré au pays pour y construire une maison, a raconté à la police qu´il s´est fait voler par une jeune femme du nom de Sandrine Abessolo. D´après l´information publiée par le lanceur d´alertes Nzui Manto, Sandrine Abessolo est accusé d´avoir pris les 10.200.000 FCFA (dix million deux cent milles) que l´homme avait disposée dans un coin de sa maison.

Parti de l´Europe pour le Cameroun où il prévoyait entamer la construction de sa maison, il avait ramené avec lui les Euros nécessaires à la réalisation de son projet. Sandrine Abessolo est une jeune fille avec qui l´homme rentré d´Europe flirtait. Sorti pour aller effectuer quelques courses, il constatera à son retour que Sandrine a disparu de la maison avec la somme de 10.200.000 FCFA (Dix million deux cent milles) qu´il avait disposée dans un coin de la maison ! Le plaignant dit avoir porté plainte contre son ex-copine. Sandrine Abessolo est actuellement recherchée. Des avis de recherche ont été publiés par la police à Douala.

Cameroun : une femme propose son enfant contre 4 millions de F

Virginie P., 27 ans, a voulu vendre son garçon de 4 ans ce dimanche 12 juin à un trio aux intentions inconnues.

La scène se déroule au quartier Bébanda (Double balle) à Douala. Les faits sont rapportés par Cameroon tribune. Emmanuel N., 38 ans, machiniste, habitant Deido, est passé près de perdre son fils de 4 ans, le petit Edddy, fruit de son union avec Virginie P, 27 ans, vendeuse de pain haricot, vivant en famille à Bébanda «Double Balle».

De fait, la jeune femme avait visiblement résolu de vendre l’enfant à des individus-non encore identifiés. De sources policières, la transaction s’est finalisée ce dimanche 12 juin dans une vente-à-emporter à «Double Balle», où Virginie P. prenait un verre en compagnie de trois inconnus.

En tout cas, des inconnus pour Edouard T., collègue d’Emmanuel, présent dans le même bar, et dont la présence de Virginie en ces lieux, en pareille compagnie, a attiré l’attention. Il va donc discrètement suivre les échanges.

Il en ressort que Virginie est en train de vouloir vendre le fruit de ses entrailles, «4 millions de F», demande –t-elle. Deux de ses trois vis-à-vis quittent momentanément la table et vont se concerter quelques pas plus loin. Ils reviennent et formulent une offre «Deux millions cinq cent mille».

Virginie refuse. Son dernier prix ? «Trois millions cinq». Edouard, qui a compris ce qui se trame, n’attend pas de savoir si les «acheteurs» continueront à marchander. Il sort en douce du bar et va appeler Emmanuel N.

Informé, ce dernier n’en croit pas ses oreilles. Et bien que son collègue lui ait indiqué le lieu où la négociation se déroule, notre machiniste fonce d’abord à la maison familiale où Eddy vit avec sa mère et d’autres parents. Là-bas, il révèle ce que son collègue lui a appris, puis, d’un air décidé, prend son fils et s’en va. Après avoir «sécurisé» l’enfant à Deido, il saisit la police.

Mais Virginie et ses «partenaires» ne sont plus là quand les éléments arrivent au bar. De source proche de l’enquête, la jeune femme a été alertée par les siens après le passage chez elle du père de son enfant. Aux dernières nouvelles, elle n’est toujours pas revenue à la maison. Quant à Emmanuel, il se réjouit encore que … Dieu était avec lui.

 

Cameroun : un homme de 24 ans épouse une femme âgée de 72 ans à Douala !

Martine K, 72 ans, Camerounaise vivant entre la France et la Suisse et Bosco N. 24 ans, sans profession connue, sont passés devant l’officier d’état civil ce samedi 5 mars.

Les faits sont rapportés par Cameroon tribune. Le mariage s’est célébré dans une résidence au quartier PK13, dans le 3ème à Douala. Tout a commencé il y a quelques mois, quand la septuagénaire, alors en Europe, demande à des correspondances locales de lui trouver un mari. Elle précise dans la trentaine.

Une femme lui trouve « un prétendant » de 31 ans, et un ami de Bosco N. propose ce dernier. Ce sera le choix de Martine. Mis en relation, les deux futurs mariés échangent de manière fréquente, Martine va envoyer régulièrement de l’argent à Bosco. Notamment pour qu’il puisse se préparer à aller la doter.

Le vendredi 25 février, le financé va faire le «toquer la porte », chez les parents de sa promise à Beedi (Douala III). Pour la circonstance, il sa fait accompagner d’une délégation de dix personnes, essentiellement des amis à lui et des correspondants de Martine, présentés aux beaux-parents comme sa propre famille…le lendemain 26 février, la dote est versée.

Au cours de la semaine qui suit, Bosco dont la mère vit au village, informe enfin les siens. Notamment son oncle paternel chez qui il vivait à PK 13 –avant de déménager pour Maképé où sa tendre moitié lui a permis de prendre un logement. Il précise qu’il a déjà tout réglé et que les parents sont juste inviés à venir manger et boire.

Samedi dernier était donc jour de noces. L’officier d’état civil sera d’abord un peu surpris de voir les mariés arborer un cache-nez. Il fait quand même son office et tout se passe à peu près sans souci jusqu’à ce qu’il faille… embrasser la mariée. Martine tombe alors le masque. Etonnement dans la salle.

Un peu plus tard, l’oncle de Bosco lui demande s’il délire. Puis prends son téléphone pour les appels. C’est ensuite Bosco qui va en recevoir. Beaucoup. Le jeune marié s’en irrite : en plein buffet, il prend son épouse en s’en va.

Aux dernières nouvelles, sa famille envisage de porter plainte contre Martine. On ignore encore pour qu’elle motif. Le couple, pour le moment est en lui de miel, à Maképé.

 

08 mars 2022 : déjà 112 ans de lutte pour les droits des femmes

Depuis 1910, les femmes se battent à travers les manifestations pour la prise en compte de leurs droits dans le monde.

Les marches et déclarations des femmes pour faire valoir leurs droits en société ont débuté depuis plus d’un siècle. Mais, à l’observation, malgré le temps qui passe, la mère de l’humanité ne jouit pas encore de l’intégralité de ses droits, d’où l’intensification du combat.

C’est pourtant au début du XXè siècle que les luttes ouvrières et le mouvement socialiste ont donné les premiers signes de la célébration d’une journée en faveur des droits de la femme. Selon des sources documentaires, le 08 mars 1857, 129 ouvrières d’une usine de textile faisant grève pour revendiquer un meilleur salaire, et la réduction du temps de travail, sont assassinées par leur patron.

Le 28 février 1909, les Etats-Unis d’Amérique célèbrent la première journée nationale de la femme en souvenir de la grève des travailleuses survenue en 1908 dans l’industrie du textile à New-York.

L’année suivante, en 1910, l’Internationale socialiste institue la Journée internationale de la femme à Copenhague au Danemark. Son but étant le soutien du droit de vote et la lutte contre la discrimination des femmes au travail.

Durant la Première Guerre mondiale, la gente féminine organise des manifestations à des dates diverses. La plus marquante est la grève des femmes russes. Le dernier dimanche de février 1917 (le 23 février-calendrier grégorien), date correspondant au 08 mars (calendrier julien, le nôtre), des centaines de femmes descendent dans la rue à Saint Petersburg (Russie).

Elles marchent pour réclamer « la paix et le pain ». Les manifestations qui s’en suivent conduisent quatre jours après à l’abdication du tsar.

Ainsi les femmes russes obtiennent le droit de vote. En 1921, Lénine déclare le 08 mars journée internationale de la femme pour commémorer cet événement.

Au fil du temps, le mouvement se répand dans plusieurs pays du monde. Mais c’est seulement en 1977 que l’Organisation des Nations Unies (Onu) vote une résolution consacrant l’officialisation de cette journée.

Depuis lors, la journée du 08 mars est dédiée aux droits des femmes dans le monde. Dans certains pays, cette journée est déclarée fériée, chômée et payée.

De manière globale, les résultats de cette lutte sont visibles à travers les pays et les sociétés, tant au sein des sphères scientifiques, culturelles, technologiques ou politiques. Les mentalités évoluent au profit d’une meilleure prise en compte des droits de la femme.

Cependant, plus le temps passe, plus les revendications des droits intègrent le volet business autour de cette journée. Le 08 mars est désormais une journée de réflexion couplée aux marches et réjouissances.

Dans plusieurs pays, les femmes, les entreprises et les institutions dépensent des sommes d’argent pour acheter le pagne, le coudre, et pour organiser des cérémonies. Or les violences envers les femmes persistent et la bataille va se poursuivre.

Cameroun-8 mars : la Cicam diminue le nombre de pagne

La Cotonnière industrielle du Cameroun, a décidé de restreindre sa production pour éviter de se retrouver avec des stocks en surplus et rouler à la perte.

Deux semaines après sa présentation par le ministre en charge de la femme, le pagne du 8 mars fait encore parler de lui. Notamment à travers la décision de la Cotonnière industrielle du Cameroun, Cicam. Elle a décidé de limiter la production du pagne destiné à la célébration de la journée internationale de la femme au Cameroun.

Pour l’édition de 2022, l’entreprise productrice (Cicam) a tablé sur la production de 1,5 million de mètres linéaires. Une prévision en dessous de celle de 2021 où on était à 2 millions. Ce déclin en termes de production résulte de la volonté de ne pas se retrouver dans une situation où l’offre serait au-dessus de la demande.

La Cicam ne serait pas alors étrangère à une telle situation de perte causée par un déficit entre l’offre et la demande. Cela a été le cas lors de l’avènement de la Covid-19 avec la production des masques faciaux. A ce jour, l’industrie compte un stock d’environ 150 000 masques non vendus.

Une situation dans laquelle, elle ne souhaite plus se retrouver. Elle qui connait une situation pas très reluisante. Selon le rapport 2020 de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic, CTR, la Cicam a connu une baisse de son chiffre d’affaire de 2,6 millions FCFA.

Jointe à cette contrainte, la Cicam fait également face à des problèmes de production causés par son matériel loin d’être au point. « Les objectifs sont revus à la baisse cette année, eu égard à quelques difficultés que nous avons au niveau de la production, avec un outil très vétuste», explique un responsable de l’entreprise.

Néanmoins, la société envisage profiter des deux semaines avenir pour davantage orienter la distribution et la commercialisation du pagne. Elle va se faire auprès des grossistes qui doivent d’abord en amont faire des précommandes avec des avances de paiement.

 

 

 

 

Cameroun : une femme quitte son époux militaire pour son amant mécanicien

L’homme en tenue reproche à son épouse d’avoir déserté le domicile conjugal pendant qu’il était en mission hors du pays pour vivre avec son amant. Il sollicite une séparation de corps, le temps pour lui de réfléchir. Son épouse, quant à elle, sollicite le divorce.

Les faits sont rapportés par Kalara. C’est une forte tempête qui s’abat sur le couple Ashley et Christopher. Seul le juge du Tribunal de premier degré de Yaoundé qui connaît l’affaire, devra siffler la fin des hostilités entre les deux personnes qui sont décidées à briser les liens de leur mariage.

Christopher, un jeune militaire, a traduit Ashley en justice pour les faits qualifiés d’abandon de foyer conjugal. Il sollicite une séparation de corps d’avec cette dernière, le temps pour lui de réfléchir sur leur vie de couple. De son côté Ashley, qui portait un nourrisson de deux mois à peine  dans ses bras, ne s’est pas fait prier.

Elle s’oppose à la requête de séparation de corps initiée par son époux et a, séance tenante, introduit devant le même tribunal une demande de divorce. La jeune dame veut « déchirer » l’acte de mariage qui fait d’elle l’épouse légitime de Christopher. Les époux ont croisé leurs arguments à l’audience du 15 décembre 2021 en présence de leur premier enfant.

Christopher et Ashley ont scellé leur union en 2016, sous le régime de la monogamie et la communauté des biens. Après deux ans de vie commune, ils ont eu un enfant âgé de 2 mois. Christopher souligne qu’à la demande de son épouse, ils avaient prévu d’avoir cinq enfants après leur mariage.

«Dans le lieux de services de mon épouse, les femmes enceintes sont immédiatement licenciées. Lorsqu’elles sont enceintes, elles perdent automatiquement  leur emploi. Comme elle aimait son travail, nous avons voulu profiter pour économiser un peu d‘argent avant d’avoir des enfants », a déclaré le chef de famille.

Amant caché

Seulement la grossesse est arrivée plus tôt que prévu, et Ashley qui prétendait ne pas être prête pour devenir mère a changé de visage. « Elle a commencé à marcher avec d’autres personnes que je ne connaissais pas. Elle rentrait à des heures tardives et au moindre reproche, elle se fâchait. Elle m’insulte partout, que je suis un homme infidèle. Je pensais que c’était les effets de la grossesse »

Les problèmes commencent en 2020, lorsque, de retour d’une mission à l’étranger, Christopher constate que leur domicile est sans présence humaine. Il soutient qu’à la veille de son départ, il n’avait aucun problème avec son épouse. Cette dernière l’a même  accompagné jusqu’à son lieu de service pour lui dire au revoir.

Poursuivant son récit, l’homme en tenue relate qu’après avoir trouvé les lieux déserts, il a appelé leurs deux mamans pour avoir des nouvelles de son épouse. Mais dans une famille comme dans l’autre, il n’a pas eu de nouvelles d’Ashley. Son frère cadet avec qui ils vivaient n’avait également pas de nouvelle de la dame de maison.

C’est quelques semaines plus tard qu’ils ont été informés que son épouse aurait abandonné le domicile conjugal pour aller vivre avec son amant dans un autre quartier de la ville. « Après enquête, j’ai découvert que la femme vivait avec un mécanicien et elle accouché de notre bébé  dans le domicile de cet homme, J’avais pourtant tout donné à me femme avant mon départ, mais, elle en  demandait encore et encore », a confié Christopher.

Il ajoute : « je ne suis même sûr d’être le père de cet enfant qu’elle porte dans les bras. Pourtant, je l’aime encore. Je sollicite une séparation de corps pour réfléchir ». Ashley qui s’impatientait de prendre la parole à chaque chef d’accusation évoqué par son époux, ne pouvait plus se contenir.

Militaire menteur ?

Sans attendre son tour, la jeune dame, qui tremblait de tout son corps, a aussitôt répliqué : « Menteur ! Menteur ! Menteur ! Il y aucun mot vrai dans son témoignage ». Elle a expliqué au tribunal qu’à la veille du départ en mission de Christopher, ce dernier lui a simplement dit sans preuve qu’il part en Centrafrique.

« Quand, j’ai voulu en savoir plus, il m’a dit que ce n’est pas mon affaire. J’étais déjà enceinte et il le savait. J’ignorais le temps qu’il allait mettre là-bas. Voyant que les jours de mon accouchement s’approchaient, je suis allée chez ma tante à l’Est et 7 jours plus tard, j’ai accouché de ce garçon », s’est-elle défendue. Ashley, qui nie avoir abandonné le foyer, soutient en outre que son mari a profité de son absence pour inviter ses maîtresses dans leur domicile.

D’ailleurs, l’une d’elle s’est installée dans leur domicile conjugal. «  Je l’ai appelé un jour et je lui ai dit que tant qu’il ne renvoie pas cette femme, je ne rentrerai pas à la maison. Je ne veux pas être mariée à un homme et vivre loin de lui. Je l’aime encore. S’il demande la séparation de corps, je refuse. Je préfère le divorce pour refaire ma vie », a martelé la jeune maman d’un ton décisif.

La juge, très conciliatrice, a voulu donner une chance à ce jeune couple pour sauver leur mariage qui selon elle traverse une tempête. Elle leur a conseillé une « assisse », question d’avoir une communication sincère. L’affaire a été renvoyée au 5 janvier 2022.

Cameroun : une femme accuse son amant de viol

Deux amants se déchirent devant la barre. Une dame reproche à un homme d’avoir eu des rapports sexuels avec elle sans son consentement. L’accusé nie cette version des faits.

Les faits sont rapportés par le journal Kalara. Des amants secrets autrefois, ennemis jurés aujourd’hui. Ainsi se présente le lien qui lie désormais Anastasie à Georges. Les deux anciens tourtereaux qui travaillent dans le même lieu de service sont en désaccord total. Pour siffler la fin des hostilités, c’est Anastasie qui a saisi le Tribunal de première instance de Yaoundé à travers une citation directe contre son collègue.

Elle accuse Georges d’avoir eu des relations sexuelles non consenties  avec elle alors qu’elle revenait des obsèques de sa mère. D’où le motif de viol au centre du procès. Or Georges est père de famille. De son mariage avec Victorine, ils ont eu un enfant. Sa femme «comme dans toutes les autres audiences de cette affaire», déclare l’avocat de Georges, était présente à ce rendez-vous du 23 novembre 2021 lorsque Georges présentait sa défense.

C’est une histoire qui a retenu l’attention des personnes présentes à l’audience ce jour-là. Contrairement aux fois où l’infraction de viol était le cas d’un mineur, les personnes présentent à l’audience ce jour-là, ont assisté au procès de la vie intime de deux adultes. Entre murmures et rires, les deux amants ont expliqué le déroulement de l’acte sexuel qui les a conduits devant  la barre.

La plaignante explique qu’en 2020, elle rentrait, à une heure précisément à 2h du matin, tardive des  obsèques de sa mère en compagnie de ses trois sœurs. Des travaux de réfections de leur maison avaient été engagés. L’accusé leur à proposer de passer la nuit chez lui car son épouse et son enfant étaient en déplacement.

C’est ainsi qu’elle et ses sœurs acceptent. La même nuit, pendant que ses sœurs dormaient, Anastasie raconte avait été rejoint dans sa chambre par Georges. «Il a profité du sommeil des autres pour se glisser dans mon lit et passer à l’acte sans mon consentement. C’était horrible de le voir sans cœur. Il n’a même pas respecté ma douleur ni ma personne. Le lendemain, j’ai tout fait pour que mes sœurs ne se doutent de rien. C’est pourquoi, nous étions obligées de partir de chez lui », raconte Anastasie.

Ils sont passés à l’acte

Des accusations que Georges  a corroborées en partie. Dans son témoignage, le mis en cause a reconnu avoir offert son hospitalité aux quatre sœurs qui étaient marquées par le deuil. Dans son témoignage, il a souligné que la jeune dame et lui entretenaient de rapport avant cet incident. Il a révélé que cette nuit-là, Anastasie c’est retrouvée dans sa chambre conjugale.

Il dit avoir eu des besoins pressant d’aller se mettre à l’aise et raconte avoir été séduit par le jeune dame qui dormait sans sous vêtement sur son lit. Il déclare avoir approché la plaignante et de commun accord, ils sont passés à l’acte. Selon lui, il n’y a pas eu de résistance de la part de la plaignante, tout comme il n’a pas eu de violence physique ou morale qu’il aurait exercées sur la plaignante pour qu’elle parle de viol.

Dans son récit, il souligne que le lendemain, Anastasie ne se plaignait de rien jusqu’à leur départ. C’est après deux jours, qu’il dit avoir été interpellé pour répondre de cette affaire. Ce faisant, dans ses derniers mots, le mis en cause a demandé pardon au Tribunal et à l’endroit de son épouse aussi.

C’était à la demande du juge qui a estimé que sa compagne a souffert moralement à cause de cet adultère. Elle a invité Victorine à se présenter devant la barre. Chose qu’elle a exécuté. Force a été de remarquer que la dame ne tarissait pas ses larmes. « Pardonne-moi Victorine. Si tu trouves la force de me pardonner dans ton cœur, je ferai de mon mieux pour être un homme meilleur », a déclaré Georges à son épouse.

Cette dernière toute en pleure n’a prononcé aucun mot. La parole de l’un contre l’autre, il appartiendra à la juge d’analyser la situation car elle compte sa décision le 17 décembre 2021, date de la prochaine audience.

La journée mondiale de la femme

Michel Lobé Etamé

Femme, je vous aime ! Si on s’en tenait à ce « pitoyable » slogan, rituel qui a surmonté le temps, les relations femme/homme laisseraient présager une société harmonieuse et équilibrée des deux sexes. Mais ce monde idyllique n’existe toujours pas. La femme, bien que toujours célébrée à travers de nombreux poèmes, continue à subir les foudres du « sexe » fort qu’est l’homme. Est-ce pour se donner bonne conscience que l’ONU a décrété une Journée Internationale de la Femme le 8 mars?

Les années de lutte pour l’égalité, la justice, la parité et l’épanouissement de la femme dans la société ont bouleversé le rapport des forces femme/homme. Malgré des acquis significatifs, nous observons une régression de la situation de la femme. Faut-il légiférer pour faire bouger les esprits ? Nous ne pouvons passer sous silence les épreuves quotidiennes subies par ces dernières et qui se traduisent par des violences physiques, psychologiques, économiques et sociales.

L’inconscient collectif des hommes a toujours caressé un rêve de domination du sexe opposé. Sans sombrer dans le populisme qui nous caractérise, chaque jour est une épreuve aux femmes dans notre société.

Nous réfléchissons tous les jours aux dispositions à mettre en place pour mettre fin à la barbarie masculine qui prend des formes sournoises pour échapper à la justice. Rien ne justifie les violences des hommes. Ces femmes sont nos mères, nos s urs, nos filles et nos épouses.

La tragédie humaine de notre société est aussi la relation homme/femme. Une relation souillée par le sang, la sueur, la haine pitoyable d’un obscurantisme séculaire. Aujourd’hui, rien n’explique la violence masculine qui s’exprime à la place du dialogue. L’homme a peur de perdre ses pouvoirs, ses droits obtenus par la force et la peur. Il est donc faible. Et dans son corps robuste, il cache une faiblesse psychologique dont la femme est consciente. Il a pourtant tout à gagner à partager avec sa compagne ses angoisses, ses peurs, ses incertitudes, ses doutes et ses faiblesses.

Dans notre société dite civilisée, nous avons cru être à l’abri des comportements sexistes. Les milieux éclairés n’ont pas réussi à mettre fin à la violence conjugale. Un regain de barbarie s’installe à nouveau. Pour se donner bonne conscience, nous l’attribuons au marasme social et à la précarité. Ces comportements sont inexcusables. Ils cachent le mal être de l’homme, son incapacité à s’adapter à la société moderne qui devrait offrir les mêmes chances et les mêmes droits aux filles et aux garçons.

Longtemps encore, la violence masculine était considérée comme un comportement propre aux pays pauvres, sans éducation et obscurantistes. Il n’en est rien. Les pays pauvres n’ont pas moins de c ur que les pays riches. En 1910, l’Internationale socialiste réunie à Copenhague a instauré une Journée de la femme, de caractère international, pour rendre hommage au mouvement en faveur des droits des femmes et pour aider à obtenir le suffrage universel des femmes. Un bail, me direz-vous ! Les progrès sont toujours remis en cause.

La femme saoudienne a voté pour la première fois en 2015, à l’occasion des élections municipales. Non seulement les droits des femmes dans le monde sont toujours bafoués, ils régressent un peu partout sous des formes que protègent consciemment notre hypocrisie collective.

L’éducation, rien que l’éducation
La célébration de la journée mondiale de la femme remonte en surface un seul jour au cours d’une année. A cette occasion, des manifestations, des cérémonies et des parades marquent cette journée. Ces messes devraient être dénoncées car elles masquent les disparités visibles et invisibles subies par les femmes. Le 8 mars ne doit pas seulement être une journée festive, mais une journée de réflexion et de débats pour casser le plafond de verre suspendu sur les têtes des femmes par des actes forts et symboliques tels que le mariage et l’école obligatoire jusqu’à 18 ans.

Mais la vraie solution ne viendra que par l’éducation qui brise les barrières. Dans certains pays, la religion est un frein à l’éducation des filles. Il faut dénoncer cette barbarie obscurantiste qui brise l’épanouissement de la femme.

La parité dans notre société dite moderne est aussi un frein à la justice humaine. Combien de femmes ont été éconduites pour avoir réclamé leur droit ? Le chemin de l’égalité est encore semé d’embûches. Mais rien ne saurait l’arrêter. Tous ensembles, nous avons le devoir de faire appliquer strictement les règles de droit élémentaire sur l’égalité des sexes.

Michel Lobé Etamé, journaliste
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Lettre à Nathalie Koah

Par Hemley Boum, romancière

Nathalie, ah Nathalie,

Impossible de rester silencieuse face au tollé et à la cacophonie que vous nous imposez ces dernières semaines. Vous mettez à rude épreuve l’ouverture d’esprit et la tolérance dont je me vante. Alors de toutes les femmes camerounaises, il a fallu que ce soit vous? Que je doive me prononcer pour vous? Pas pour les femmes courageuses qui arpentent le pays pour gagner de quoi élever dignement leurs enfants, pas pour les femmes qui subissent la violence d’hommes ignares, pas pour les étudiantes qui contre vents et marées, contre la cherté et la corruption du système scolaire, décrochent des diplômes, pas pour les cadres, employées, qui se heurtent jour après jour au mâle mur des promotions professionnelles.Non, pour vous, Nathalie Koah !
Vous êtes têtue, clivante et un peu conne, il faut bien l’avouer. Dans votre interview dans Jeune Afrique, vous parlez de votre nouveau compagnon et vous dites « Ce n’est pas de ma faute si j’attire les hommes aisés ». Oui, enfin, sauf que le dernier « homme aisé » que vous avez attiré vous a conduit où vous en êtes non ?

Vous êtes bavarde et inconséquente « Ils ont publié des photos de moi nue, il ne peut rien m’arriver de pire ». Si, car il y a pire que l’outrage commis à votre encontre, il y a les innombrables injures que vous vous infligez à vous-mêmes. Vous savez ce que démontrent ces photos ? Que vous êtes une jeune femme magnifique, qu’en privé vous vous livrez à des jeux amoureux que la morale réprouve et alors ? Vous êtes adulte, votre sexualité aussi débridée soit-elle ne concerne que vous. Honni soit qui mal y pense. Que vous ayez accordé votre confiance à un sale type est d’une grande banalité. N’importe qui peut comprendre cela, la plupart des hommes et des femmes ont fait cette triste expérience, la condamnation est sans appel et c’est lui l’ordure. Mais vos paroles Nathalie, vos propres mots vous décrivent comme une fille de rien, une arriviste éhontée, une débauchée ; c’est vous même qui le dites.Et voyez-vous, votre auto-incrimination est pire que les actes d’un ex-amant malveillant. Ce sont moins ces photos que le déshabillage intime, impudique auquel vous vous êtes livrés par la suite qui vous fragilise.

Vous vous grisez de la parole qui vous est offerte, vous n’en voyez pas le calcul. Des tas de femmes ont fait tomber des hommes puissants devant la justice, en accumulant les preuves, jamais devant les médias avides de sensationnel. Éto’o fils n’aura même pas besoin de lever le petit doigt, la foule vous lynchera à sa place. Les gens ont besoin de modèles, il est riche, jeune, beau et charismatique, pendant que vous vous roulez dans la fange, il affiche son bonheur familial, sa réussite et sa foi. Comprenez-vous l’astuce ?

Et pourtant, vous me touchez infiniment. Je voudrais que vous trouviez une sortie honorable à tout ce merdier.

Vous vous conduisez comme si vous n’aviez plus rien à perdre. C’est faux. Vous êtes belle, combative, et jeune, si jeune ! D’autres luttes vous attendent dans la vie, montrez-vous maligne, protégez-vous, veillez à ce que les coups que vous portez ne vous fasse pas plus de mal à vous-même qu’à l’adversaire. Tâchez de ne pas devenir votre pire ennemi.

Entre la pauvreté, relative, dont vous êtes issue -vous et moi savons qu’il y a bien plus défavorisé dans notre pays- et les palaces étoilés, les cadeaux griffés, les jet privés dans lesquels une majorité d’humains sur cette terre ne mettra jamais le pied, il y a une foule de possibles. Choisissez votre chemin. Pas celui que l’on vous impose, pas celui que vous dicte le désir, la convoitise des hommes riches d’argent et dépourvus d’honneur, non, le vôtre propre.

« Une femme libre est le contraire d’une femme facile » disait Simone de Beauvoir, vous êtes pour l’instant hélas trop facile pour être libre. Trop dépendante des hommes sur les plans économique, esthétique, émotionnel. Et pourtant vous citez Césaire et cela me redonne espoir. Le vieux poète à l’ il brillant en a vu d’autres. Il aurait apprécié la situation je crois. Continuez de le lire, il parle de dignité retrouvée, d’humanité intacte au-delà des blessures, du courage qu’il faut pour rester vrai malgré le miroir déformant que nous tend la société, du devoir d’être soi : laissez-le vous inspirer.

Apprenez que ce n’est pas parce qu’il vous a touché qu’un homme laisse ses empreintes sur votre corps. Pas parce que vous l’avez aimé qu’il pose à jamais une serrure sur votre c ur. Pas parce qu’il vous fait un cadeau que vous devenez sa créature. Ce pouvoir-là, vous seule le donnez et le reprenez, c’est votre privilège.

À un moment où un autre, il vous faudra prendre une décision. Laisser cette histoire derrière vous, laisser vos avocats poursuivre les négociations, prendre le large, choisir la liberté et ses ornières ou marquer le pas.

Je vous souhaite bon courage Nathalie, j’espère que la colère qui vous consume s’estompera et que vous retrouverez le goût de la vie.


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Festicacao 2015: tout et tous, autour de la femme camerounaise!

L’évènement prévu du 03 au 05 décembre 2015, quatrième du genre, s’inscrit dans le cadre de la promotion et de la valorisation de la gent féminine au Cameroun

Yaoundé, Douala. Ces deux capitales principales du Cameroun, politique et économique, accueillent du 03 au 05 décembre 2015, la quatrième édition du Festicacao. L’annonce a été faite mardi par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, au cours d’une conférence de presse. C’était en présence du ministre de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary et du président du Conseil interprofessionnel du Cacao et du Café (Cicc), Apollinaire Ngwe.

Placé sous le thème : « la femme camerounaise dans le cacao », l’évènement entend promouvoir, valoriser et glorifier la femme camerounaise placée au centre des festivités de cette édition 2015.

Pour le Mincommerce, c’est une manière de valoriser la femme par rapport à ce qu’elle fait et apporte à la filière cacao, « d’autant plus que le premier exportateur du cacao au Cameroun est une femme : Kate Kaniy-Tomedi Fotso », a noté Luc Magloire Mbarga Atangana.

Selon Appolinaire Ngwe, l’objectif premier de FestiCacao, est de valoriser le label Cameroun, afin de garantir un meilleur accès de ce produit sur le marché international. En effet, fait remarquer Luc Magloire Mbarga Atangana, la filière cacao est une véritable manne dont les producteurs devraient en bénéficier. Vendu à 1500 F le kilogramme, c’est un énorme potentiel à saisir, un grand outil de lutte contre la pauvreté.

Le Mincommerce recommande ainsi aux agriculteurs de produire davantage et de dépasser les quantités produites par an, actuellement. C’est-à-dire entre 200 et 250 000 tonnes. Les observateurs et les experts dans le domaine indiquant que le Cameroun peut faire mieux, le but escompté c’est d’atteindre les 600 000 tonnes l’année.

Au programme, plusieurs activités vont meubler ce festival. Entre autres la foire-exposition qui va présenter des produits transformés artisanalement par des femmes ; le Cacao challenge, activité festive et populaire est conçue pour célébrer la femme dans le cacao sur le site de la foire-exposition. La conférence internationale axée sur le thème : « la femme, l’incontournable levier dans la filière cacao », sera un lieu d’échanges autour de la femme dans le relance de la filière ; le forum jeune, quant à lui, va porter sur des questions de cacao en relation avec la nouvelle génération de la gent féminine.


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Enquête sur la stigmatisation de la femme au Cameroun: l’Ins livre son rapport

Dans un rapport publié par l’Institut national de la statistique, en 2014, 11,4% des femmes contre 1,0% d’hommes ayant entre 15 et 49 ans ont été mariées ou ont vécu en union avant d’avoir 15 ans

La femme camerounaise continue d’être dans son pays victime d’un manque de considération et de pratiques déshonorantes, selon les extraits d’un rapport que vient de publier l’Institut national de la statistique (INS).

Selon cette enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS5), réalisée en 2014 en collaboration avec le ministère de la Santé publique dans le cadre d’un programme mondial et qui a porté sur un échantillon de 10.213 personnes, 11,4% des femmes contre 1,0% chez les hommes ayant entre 15 et 49 ans ont été mariées ou ont vécu en union avant l’âge de 15 ans.

Sur la différence d’âge entre conjoints, le pourcentage de jeunes femmes mariées ou en union, et dont le conjoint est de 10 ans plus âgé qu’elles, est de 42,5% chez les 15†19 ans, et de 39,3% chez les 20†24 ans.

Dans le même ordre d’idées, 11,4% d’entre elles ont été mariées ou en union avant l’âge de 15 ans, et 36,0% l’ont été avant leurs 18 ans.

En matière du statut marital, 24,1% des Camerounaises sont en union polygamique chez les 15-49 ans.

Sur les attitudes vis†à†vis de la violence domestique et visant les personnes de 15†49 ans, 36,1% des femmes et 39,0% des hommes estiment qu’il est justifié qu’un mari frappe ou batte sa femme au moins parce qu’elle sort sans le lui dire, néglige les enfants, se dispute avec lui, refuse d’avoir des rapports sexuels avec lui, ou brûle la nourriture.

Sur le taux de prévalence de contraception elles sont 34,4%, âgées entre 15 et 49 ans, mariées ou en union, qui utilisent ou dont le partenaire utilise une méthode traditionnelle ou moderne.

Au plan des indicateurs d’éducation par sexe, l’enquête de l’INS fait état de disparités criardes en défaveur des femmes aussi bien dans la préparation que dans la fréquentation, aussi bien dans le primaire que le secondaire.

La femme camerounaise en quête de considération.
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Ensemble, agissons contre les violences faites aux femmes !

Par Le Cameroon People’s Party

La situation des femmes au Cameroun reste des plus alarmantes et mérite des efforts renouvelés de l’ensemble des composantes de la société camerounaise pour éradiquer ces fléaux. Pour preuve :
. Au moins 53% de femmes subissent encore des violences conjugales de nos jours,
. Au moins 500 000 femmes sont victimes de viols chaque année,
. Au moins 24% de femmes sont contraintes à des mariages forcés dans le septentrion du pays,
. Un nombre indéterminé mais certainement significatif de femmes perdent leurs enfants soient du fait de vols ou d’avortements induits par des violences multiples de leurs conjoints.
En guise de rappel, les femmes jouent pourtant un rôle incontournable et majeur dans la marche de nos sociétés. Selon plusieurs études,
. 4% des 9% de personnes de la population qui détiennent diplômes de l’enseignement supérieur sont des femmes ;
. 64% des femmes de plus 15 ans sont économiquement actives ;
. 27% des jobs dans le secteur formel sont occupées par des femmes et 55,2% dans le secteur informel ;
. 90% de la nourriture consommée au Cameroun est produite par des femmes ;

Face à ce qui apparait comme la persistance d’un fléau inacceptable, le CPP, aux côtés des femmes du Cameroun, dit NON :
. Aux violences multiformes (sexuelles, psychologiques, physiques et émotionnelles) faites aux femmes ;
. Aux multiples formes de marginalisation et d’injustices entretenues en défaveur des femmes ;
. Aux privations de droits et de libertés dont sont victimes les femmes ;
. Aux vols d’enfants dans nos hôpitaux ;
. A la chosification des femmes qui sont très souvent considérée comme des biens familiaux, des objets de plaisir et de procréation ;
. A l’absence de réponse d’envergure de la part du Gouvernement en particulier et de la société en général face à une problématique sociétale d’une telle envergure.
Le Cameroon People’s Party en appelle à la mise en place urgente des mesures suivantes :

. La réforme du cadre réglementaire relatif au statut de la femme par :
o Le renforcement de la législation en vue de garantir l’égalité et le respect des droits fondamentaux des femmes ;
o La redéfinition si besoin des charges des départements ministériels en charge de cette question ;
o L’identification et le révision des dispositions du droit coutumier portant atteinte aux droits fondamentaux des femmes ;
. L’accentuation de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes en :
o Mettant en place des procédures de recours judiciaires plus diligentes et efficaces ;
o Durcissant et rendant plus effectives les mesures punitives des violences au sein du mariage ;
o Facilitant l’accès aux services médicaux pour les victimes ;
o Mettre en place des services d’orientation destinés aux victimes ;
o Formant le personnel de santé, de la justice et de la police sur la question spécifique des violences faites aux femmes ;
o Intensifiant les campagnes de sensibilisation du public en vue de parvenir à une tolérance zéro à l’égard de toutes les formes de violence exercées contre les femmes et les filles.
. L’adoption des lois déclarant illégales les pratiques culturelles discriminatoires, en particulier celles qui portent sur les mutilations génitales féminines, le lévirat, l’héritage, le mariage précoce et forcé et la polygamie ;
. La mise en place voire le renforcement des unités de protection de la femme de la police judiciaire ;
. L’augmentation de la représentativité des femmes dans les instances de décision ;
. L’accompagnement, la prise en charge et la réinsertion socio-économique des femmes victimes de violences ;
Face à l’ampleur des défis et des obstacles qu’il reste à surmonter, le CPP affirme sa volonté de soutenir et de travailler aux côtés de toutes les forces de bonne volonté engagées résolument dans l’éradication de ce fléau.
La société peut être comparée à un oiseau dont les deux ailes sont les femmes et les hommes. Son envol vers les cimes du développement est impossible si les deux ailes ne sont pas mues d’une égale force ou traitement.
Aux femmes Camerounaises ainsi qu’à tous les hommes de bonne volonté, le CPP appelle à plus de participation politique pour s’approprier les espaces de décision et faire en sorte que la voix et les intérêts des femmes soient effectivement, complètement et durablement intégrés dans le système de gouvernance du Cameroun.
Notre avenir à tous se fera par les femmes ou ne se fera pas.

Le CPP et sa sa présidente Kah Walla
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Douala: Les femmes se mobilisent en faveur des enfants atteints d’une infirmité motrice cérébrale (IMC)

C’est à la faveur d’un diner de levée de fonds que les femmes de Douala International Terminal, DIT, organisent ce samedi, 02 février 2013 à Douala

Le hall du St John’s Plazza à Bonapriso, a abrité ce jeudi, 31 janvier 2013, une conférence de presse organisée par les femmes de Douala International Terminal, (DIT). Les DIT Ladies, est un groupe de femmes exerçants au sein de cette entreprise basée au port autonome de Douala. Des femmes qui ont décidé de lutter contre l’infirmité motrice cérébrale, IMC. Face à la presse, les ladies ont rappelé l’importance de leur combat, qui devrait d’ailleurs être un combat de tous, au vu des conséquences psychiques, physiques voire sociales de cet handicap dans les familles, lorsque celles-ci se retrouvent avec un enfant victime d’une infirmité motrice cérébrale, c’est-à-dire avec un enfant qui dès le bas âge, ne se soutient pas la tête, ne rampe pas, n’utilise qu’une seule main. Un peu plus tard dans le développement, ce seront des signes évoquant un contrôle moteur anormal: des membres inferieurs raides, une main toujours fermée, une tenue du tronc asymétrique. Par contre, ces enfants témoignent d’une intelligence normale, affirme les ladies. D’où l’importance d’un diagnostic précoce, poursuivent-elles. C’est d’ailleurs ce qui a permis à Madame Nzali Dorothée d’entamer une prise en charge rapide de son fils atteint d’infirmité motrice cérébrale à sa naissance. Aujourd’hui, Guy Martial Nzali poursuit ses études supérieures, témoigne-t-elle avec beaucoup de fierté. La fondation qui porte le nom de son fils, accueille de plus en plus des enfants atteints d’une infirmité motrice cérébrale à la satisfaction des Ladies DIT qui rappelle que l’objectif est de donner une éducation normale à ces enfants, afin de les intégrer dans la société.

Annie Anzouer donne sa voix à cette cause humanitaire
En effet, selon les résultats du recensement de la population effectué en 2005, les personnes handicapées représentaient à cette époque près de 2% de la population totale, et éprouvent encore aujourd’hui, d’énormes difficultés à suivre une éducation normale, dans un environnement qui semble avoir oublié cette couche de la population. Ajouté à cela, le fait que les enseignants formés à instruire les enfants venu au monde avec un handicap, sont très peu nombreux. Une injustice que veulent corriger les ladies qui appellent tous les citoyens et toutes les entreprises citoyennes, à faire un don lors de la soirée de gala qu’elles organisent ce samedi, 02 février 2013 à Douala. Contre l’IMC, la seule alternative possible, au niveau individuel ou collectif, est de faire un don, précisent les ladies. Pour agrémenter ce diner de levée de fonds, les artistes Annie Anzouer, Coco Argenté et l’humoriste Narcisse Kokam, vont prester sur la scène du St Johns Plazza de Bonapriso. Je suis là pour donner mon c ur, donner ma voix et surtout l’affection à ces enfants, confie la sirène de Kribi Annie Anzouer au sujet de son engagement dans cette cause humanitaire.

Guy Martial Nzali et Annie Anzouer
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Can féminine 2012: La Guinée-Equatoriale sur le trône

Le «nzalang national» a battu en finale dimanche, l’Afrique du sud sur le score 4-0. le Cameroun a obtenu la 3e place du classement

L’édition 2012 de la coupe d’Afrique des Nations de football féminin, a connu son apothéose, dimanche, 11 novembre à Malabo. En finale, le pays organisateur, la Guinée-Equatoriale s’est imposée devant l’Afrique du sud, sur le score sans tache de quatre buts à zéro. Le premier détonateur intervient à deux minutes de la mi-temps. Le but est inscrit sur un coup de tête par Gloria Chinasa, à la conclusion d’un corner exécuté par Genoveva Anonman. A la pause, les entraîneurs des deux adversaires en profitent pour donner de nouvelles consignes, susceptibles de changer le cours de cette finale, regardée par de nombreux spectateurs dans les gradins, en occurrence le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

Le festival continue
De retour des vestiaires, les filles se montrent plus agressives en multipliant des actions offensives de part et d’autre. Mais très vite, les sud-africaines baissent de régime et vont encaisser trois buts en l’espace de cinq minutes seulement. C’est tout d’abord Adriana Costa qui marque le second but de la partie, suivie de Genoveva Anonman à la 66e minute et Gloria Chinasa à la 70e minute de jeu, pour Guinée-Equatoriale 4, Afrique du sud 0. L’addition est trop salée pour les « Banyana Banyana », dépassées par la furie offensive de leur adversaire. Comme en 2008, la Guinée-Equatoriale remporte le sacre. L’Afrique du sud termine deuxième, la troisième place cette année revient au Cameroun, vainqueur du match de classement contre le Nigeria aux tirs aux buts, 7 à 6, après un nul 1-1 au terme du match.

La Guinée Equatoriale a remporté la Can féminine 2012 (photo du 11 novembre 2012)
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Can féminine 2012: Les camerounaises défieront les équato-guinéennes

Dans un carré d’as des favoris, l’autre demi-finale verra s’opposer mercredi 07 novembre 2012 les nigérianes aux sud africaines

La hiérarchie a été respectée lors de cette 10ème édition de la Can de football féminin qui se dispute depuis 28 octobre dernier en Guinée Equatoriale. Puisque le dernier carré est constitué des quatre meilleures équipes féminines de l’heure sur le continent, à savoir le Nigeria, le Cameroun, la Guinée Equatoriale et l’Afrique du Sud. Suite logique du quatuor identique qu’en 2008 et 2010. Si ces nations peuvent s’enorgueillir d’avoir disputé les demi-finales des trois dernières éditions, il faut rappeler qu’elles ne se sont jamais croisées à cette étape de la compétition. Dans le groupe B, celui du Cameroun, le verdict est tombé dimanche, lors des derniers matches de poules. Conscientes de la nécessité d’une victoire, les camerounaises entament bien cette ultime rencontre face à l’Ethiopie, décisive pour les deux places de demi-finalistes. Dans cette poule, les camerounaises partageaient le même nombre de points que les ivoiriennes, mais avaient un goal-average défavorable. Heureusement pour elles que pendant ce temps les ivoiriennes étaient face à un rude challenge, prendre le meilleur sur les nigérianes qui n’avaient besoin que du point d’un nul pour poursuivre leur route dans cette Can 2012.

A la fin, les éthiopiennes qui n’avaient rien à perdre, se sachant éliminées ont pu tenir les camerounaises en échec. Pourtant à la 88e minute, les Lionnes ont bénéficié d’un penalty après une faute de Iven Mihamle. La capitaine Mani s’est élancée mais a buté sur la gardienne Bekele Mekonnen. Dans le même temps le Nigeria a gagné la Côte d’ivoire à Malabo (3-1). C’est ainsi que les camerounaises se sont qualifiées. L’Ethiopie a marqué son point d’honneur. Place désormais aux demi-finales ce mercredi 7 novembre 2012, Guinée Equatoriale – Cameroun et Nigeria – Afrique du Sud, le même quatuor qu’en 2008 et en 2010. « Si l’on se fie aux statistiques, la Guinée Equatoriale mène au score sur l’ensemble de ses confrontations avec le Cameroun. Mais en venant à la Can, nous savions que pour décrocher le titre continental il faudrait nécessairement nous défaire soit de la Guinée Equatoriale, soit du Nigeria, soit de l’Afrique du Sud, et sûrement de deux d’entre elles. La demi-finale sera une autre rencontre que celle livrée face aux éthiopiennes, difficile, très difficile. Mais nous sommes là pour réaliser une grande performance, jouer une deuxième finale après celle de 2004 et gagner notre premier titre », a précisé le sélectionneur du Cameroun Enow Ngachu. La finale de cette compétition, archi dominée par le Nigeria (huit victoires) se disputera dimanche 11 novembre, alors que le match de classement se jouera la veille, samedi.

Les camerounaises vont rencontrer les équato-guinéennes en quart de finale de la can féminine

Tunisie: Les femmes revendiquent leurs droits

A l’occasion de la journée nationale de la femme, de milliers de tunisiennes sont sorties dans les rues pour manifester leur courroux à l’article 28 de la future constitution

Selon l’article 28 de la prochaine constitution, «« l’Etat assure la protection des droits de la femme, de ses acquis, sous le principe de complémentarité avec l’homme au sein de la famille et en tant qu’associée de l’homme dans le développement de la patrie ». Une disposition de la loi qui courrouce la gente féminine et certaines organisations de protection des droits des femmes. Plus de 10 000 Tunisiennes et Tunisiens se sont réunis lundi 13 août à l’occasion de la fête nationale de la femme sur une des grandes artères de la capitale et dans plusieurs villes du pays, notamment à Sousse, Sfax, Monastir, Jendouba et Béjà. Cette fête qui commémore chaque année la promulgation, le 13 août 1956, du code du statut personnel (CSP) par l’ancien président Habib Bourguiba, a été surtout l’occasion pour des milliers de tunisiennes de protester contre l’article 28 de la future constitution, actuellement en cours de rédaction par les élus de l’assemblée constituante. A ce stade, le projet de l’article constitutionnel incriminé vu l’ambiguïté, les islamistes d’Ennahda préfèrent donc l’équivoque « complémentarité » à une égalité de droit inscrite dans le marbre de la future Constitution.

L’article 28, celui de la discorde
Ce texte, voté il y a une semaine dans la commission chargée de rédiger les articles relatifs aux droits et libertés de la Constitution, stipule notamment que «l’État garantit la protection des droits de la femme, consolide ses acquis, en la considérant comme le véritable partenaire de l’homme dans la construction de la patrie avec qui il y a complémentarité des rôles au sein de la famille ». Une traduction biaisée de cet article, rapportée par la députée Selma Mabrouk, membre de la commission suscitée, faisait état d’une notion de complémentarité entre l’homme et la femme, ce qui a profondément ébranlé une partie de l’opinion publique qui y a vu une intention claire du parti Ennahdha (dont les membres ont voté en majorité pour cet article) de mettre en péril les acquis de la femme tunisienne. Néanmoins, en définissant la femme par rapport à l’homme et au sein d’une famille, cet article ouvre la voie à plusieurs interprétations, qui laissent craindre des dérives sur les textes de lois qui peuvent en découler, notamment la non garantie par l’Etat des droits de la femme en dehors d’une structure familiale. Si l’on ajoute à cela les déclarations de l’élue d’Ennahdha Souad Abderrahim il y a plusieurs mois, concernant le statut des mères célibataires, qu’elle avait alors traitées d’ « infamie pour la société tunisienne », et la position plus qu’ambiguë de Rached Ghannouchi au sujet de la polygamie, on peut aisément comprendre la peur d’une partie des femmes tunisiennes sur le projet sociétal rétrograde visé par les islamistes au pouvoir.

Les tunisiennes veulent garder le principe d’égalité et non de complémentarité
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Populations: Encore de nombreux défis au Cameroun

Le pays doit encore faire face à un taux élevé de mortalité maternelle, et une pauvreté importante, parmi les tranches les plus jeunes

Pour la journée mondiale de la population qui se célèbre ce mercredi 11 juillet 2012, le Cameroun à travers son ministère en charge de l’économie et de la planification, s’est joint à la communauté internationale. Une série d’activités a été organisée notamment dans la capitale Yaoundé, avec l’organisation des causeries éducatives et des campagnes de dépistage gratuit du Vih/Sida. En marge de cela des activités sportives ont aussi été organisées. La cérémonie officielle devrait avoir lieu au ministère de l’économie, en présence du représentant résident du fonds des nations unies pour la population (FNUAP). Cette année, le thème choisi à l’échelle mondiale pour cette journée est: « Accès universel aux services de santé procréative ». Un défi encore trop important pour de nombreux pays en voie de développement comme le Cameroun. « En cette Journée internationale de la population, j’appelle les États Membres à se concerter et à agir rapidement, afin de réduire l’écart qui existe entre la demande et l’apport de soins de santé procréative. La santé et les droits de la procréation font partie intégrante du développement durable et de la réduction de la pauvreté. Investir dans l’accès universel à la santé procréative, c’est investir dans des sociétés en bonne santé et dans un avenir mieux assuré », a fait savoir Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Si le Sida reste un vecteur important de risque dans la maternité au Cameroun, le pays doit faire face à de nombreux autres défis. Selon de récents rapports sur le sujet, beaucoup trop de femmes meurent encore en donnant la vie. Le thème de cette année est en droite ligne avec un des défis de l’heure du FNUAP notamment au Cameroun, celui d’améliorer l’accès des femmes enceintes aux services de santé. La représentation locale de cette organisation expérimente aujourd’hui, une stratégie en vue de permettre un accouchement plus facile et assisté, au moyen de kits appropriés et subventionnés. Le programme qui se déroule dans la partie nord du pays, attend encore de livrer ses conclusions définitives. A côté de cela, l’organisation contribue au renforcement des capacités des personnels de centres hospitaliers. En octobre 2011, l’organisation a soutenu quatre écoles de sages-femmes des régions du Centre, de l’Est, du Nord et du Nord-ouest, par des dons de matériel, mais aussi à travers la formation des formateurs. Ici aussi, les résultats et les impacts ne sont pas encore rendus publics. L’autre gros défi du Cameroun en rapport avec sa population est celui de l’extrême pauvreté d’une partie d’elle. Selon les dernières statistiques officielles, 40% de camerounais vivraient encore en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 500 francs CFA par jour. Si le gouvernement continue de prétendre pouvoir apporter les solutions efficientes à tous les problèmes, l’évidence s’est faite aujourd’hui que seule une implication de la population elle-même est susceptible de la sortir de la pauvreté. Une implication qui selon des économistes comme Dieudonné Essomba, passe par l’accroissement de la production. Le FNUAP a rend public en cette année 2012, un document présentant des personnes qui malgré la difficulté du milieu ont su développer le moyen de contribuer à la création des valeurs au Cameroun.

Encore de nombreux défis au Cameroun pour la gestion des populations
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Amina fête ses 40 ans: Rencontre avec Assiatou Bah Diallo

Rédactrice en chef depuis le lancement, elle a accepté de nous raconter les débuts et les évolutions du magazine de la femme noire le plus populaire en Afrique

Comment débute votre aventure avec Amina?
Tout a commencé par un heureux hasard. Par une belle soirée d’été. Mon mari, journaliste à Jeune Afrique, m’a demandée de l’accompagner à l’Olympia où toute la presse africaine et sa diaspora avaient rendez-vous. Abéti Masékini très en vogue alors donnait un concert. A l’entrée du célèbre music hall nous tombons nez à nez avec mon futur patron. A peine a-t-il posé les yeux sur moi, qu’il s’étonne : « Tu es marié.?! » Mon mari qui s’amuse de son étonnement répond par une plaisanterie qui déclenche les rires. Ils devisent cinq bonnes minutes sans que personne ne fasse cas de moi. Juste avant de rejoindre nos places respectives, Mr de Breteuil lâche les mots qui devaient sceller mon destin « envoie-la-moi s’occuper d’Amina! » Voilà comment j’ai été embauchée sans avoir eu à ouvrir la bouche, un peu comme si le sort a voulu me venger. Je vais pour la première fois raconter une anecdote que tout le monde ignore. J’ai fait des études de Linguistique Appliquée à Georgetown University (Washington DC). Arrivée à Paris en décembre 1967, je me suis mariée tout de suite et dans la foulée j’ai postulé à l’Unesco. Ma candidature a été acceptée, mais l’aval de mon pays était indispensable. Or j’étais en rupture avec le gouvernement depuis que sur le chemin du retour en Guinée, je leur ai fait faux bond à l’escale de Paris. En épousant Siradiou Diallo, un opposant notoire au régime de Sékou Touré, j’étais condamnée à l’exil aussi. Mais comme mon profil intéressait, j’ai travaillé à l’Unesco comme consultante, jusqu’au jour où j’ai été engagée à l’Ambassade du Nigéria. Informé, le gouvernement guinéen n’a pas tardé à envoyer une lettre de protestation à l’ambassadeur. J’ai démissionné pour éviter d’embarrasser mon employeur. Et comme Dieu ne ferme jamais une porte sans en ouvrir une autre, Mr de Breteuil a joué le rôle du hasard qui a scellé mon destin. Ce 3 novembre 1973, en franchissant le portail d’Amina au 11 rue de Téhéran dans le 8ème arrondissement, j’ignorais encore que quarante ans après, j’y serais toujours.

Quand vous êtes arrivée, le nom « Amina » avait déjà été choisi ?
Oui Amina existait sous ce nom. Même si dans les années 1970, le nom était Awoura en Côte d’Ivoire, Akouavi au Bénin, Wife au Cameroun. Elle comptait neuf éditions et les huit premières pages étaient consacrées aux femmes locales. Le nom avait été choisi ça faisait environ un an car il nourrissait ce projet depuis quelques temps déjà. En fait, de Breteuil avait créé de nombreux journaux en Afrique de l’Ouest et du Centre. D’ailleurs, c’est quand je suis venue en 1973 que les négociations ont eu lieu pour Cameroon Tribune. Car au lendemain de la colonisation, il a revendu certains titres qu’il avait dans ces pays et ils ont été nationalisés. Quand les états africains ont acheté les titres, il est revenu en France avec le mensuel Bingo. A partir de Bingo, il a recréé de nombreux autres magazines thématiques et Amina ensuite. Par la suite, il s’est débarrassé des autres titres et a gardé Amina. Je suis devenue rédactrice en chef en 1975.

Racontez-nous les premières expériences d’Amina
Nous avons commencé par quelques articles et interviews en plus du roman photo. Petit à petit, des correspondants se sont ajoutés et on a constitué un grand stock de correspondants dans de nombreux pays. Je devais harmoniser tout ça afin que le journal ait une unité.

De toutes les femmes dont vous avez parlé, laquelle ou lesquelles vous ont marqué?
Ça fait 40 ans et toutes ces années, j’en ai rencontré pas mal. A cette occasion, je voudrais rendre hommage à toutes ces femmes que j’ai rencontrées. Et vous savez, ce ne sont pas les plus en vue qui m’ont forcément marquée. J’ai plusieurs noms qui me viennent en tête mais je ne vais pas citer de peur d’en oublier.

Il y’en a qui ont refusé de paraitre dans le magazine?
Au début effectivement, c’était la croix et la bannière pour faire parler les femmes. Nous sommes toutes prisonnières du qu’en dira t-on. Et les femmes se disaient qu’il fallait éviter d’être dans la lumière. Mais à mesure que les choses ont évolué, elles ont senti la nécessité et l’importance de la visibilité pour leurs actions et maintenant, ce sont elles qui veulent s’exprimer. Nous faisons beaucoup d’interviews pour donner justement la parole à ces femmes.

En terme d’audience, c’est quoi les pourcentages globalement entre la France, l’Afrique centrale, de l’ouest et les Antilles?
Le journal au départ était consacré au continent (Africain, Ndlr). Essentiellement dans les grandes capitales de l’Afrique de l’ouest et centrale. Et par la suite, on a investi l’Occident et les Etats-unis. On a toujours eu des suppléments pays. Mais dans les années 90, on a créé la version internationale, Afrique et Antilles. Les 8 premières pages étaient consacrées à chaque pays et le reste était le même.

Assiatou Bah Diallo à Paris
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On peut imaginer que les autres magazines féminins qui sont nés ont été inspirés de Amina. Comment avez-vous vécu cette concurrence?
Curieusement, je n’ai jamais estimé que ce fût de la concurrence. Et moi je disais toujours un journal ce n’est pas assez pour le continent. Le marché féminin est très difficile car j’ai vu beaucoup de journaux naître et mourir. Et puis, le contenu n’est pas le même.

Et quelles sont les difficultés que vous avez eu à vivre ? Ou il y’en avait pas?
Les problèmes, on en a connu. On a connu plein de déménagements, mais on était avec un monsieur qui est un vrai professionnel qui n’a fait que ça toute sa vie. Donc, on n’a jamais cessé de paraître. Or Dieu seul sait que tous les journaux ont eu des difficultés à un moment donné ou à un autre. Je mets tout cela au compte du savoir faire, du professionnalisme, de la compétence et du flair de Michel de Breteuil.

Amina a toujours été francophone. Est-ce qu’il y a eu une version anglophone ?
Non

Y avez-vous pensé à un moment?
Entre 1993 et 1994, on a sérieusement pensé à une version anglophone. Parce que dans les années 70, il y avait AFRICA WOMAN à Londres. Donc il était sérieusement question de faire quelque chose pour le public anglophone, mais pour des raisons que moi je ne saurais dire, le directeur a renoncé. Déjà le marché francophone est très compliqué. Il y a eu « Ferrida » qu’il a créé à la même époque et c’était Sophie Bessis qui s’en occupait, mais le marché algérien est très compliqué. Et donc, on a arrêté le projet.

Est-ce que vous avez eu beaucoup de retour d’hommes?
Curieusement au départ, les hommes se sentaient un peu distants. Pour eux, c’étaient des trucs de bonnes femmes. Et puis, ils ont commencé à l’acheter pour leurs femmes ou leurs filles. Un jour, et ça c’est le plus beau compliment de ma vie d’un ami qui est très en vue. On était un groupe de journalistes, j’étais avec mon mari et d’autres, et j’arrive il laisse tout le monde et il me serre dans ses bras. Il me dit « merci ! merci ! merci ! » Je dis mais qu’est-ce qui se passe ? Il me dit « mais non ! Vous savez, ma femme a failli me quitter, et puis, je ne sais pas ce qu’elle a lu dans votre éditorial. Et puis, finalement, elle a changé d’avis. » Et souvent, je reçois beaucoup de courriers où les gens me disent « vous m’avez sauvé la vie parce que je pensais à me suicider, ça allait très mal ». Et moi au début, je ne me rendais pas compte de toute cette responsabilité. Ça fait très peur quand on se dit qu’on est enfermé dans un bureau, on écrit des choses et lorsqu’on rencontre des gens, ils disent que cela a eu un certain effet dans leur vie. Tout ça fait très peur. C’est comme ça que j’ai pris l’habitude de parler des choses de la vie qui me touchent d’abord personnellement. Généralement c’est de l’auto-thérapie, quand je me pose des questions auxquelles je ne trouve pas de réponses. Je prends des sujets universels qui touchent tout le mondeMais parfois aussi je raconte des anecdotes toutes inventées ou des histoires entendues ici et là et les gens croient que c’est ma vie quelque fois quand je parle à la première personne. Parfois je m’amuse à le faire, à dire oui, mon mari m’a quitté, il est allé jeter la poubelle et il n’est plus jamais revenu. des choses comme ça. Et mon mari, ça l’énervait. Parce que j’ai compris que c’est ça qui plaît aux gens. Quand tu te mets à nu toi-même, quand tu parles de tes problèmes, les gens se projettent.

Est-ce que vous avez pensé à avoir une vraie version en ligne du journal?
Je pense qu’il en a été question à un moment.

Est-ce que vous connaissez le Cameroun?
Ah oui ! Du Nord au Sud. J’y ai souvent été pour des reportages pour Amina, mais aussi avec mon mari. Comme on est peuhls, on allait à Garoua, Maroua, Ngaoundéré. Que ce soit Noël, nouvel an ou les grandes vacances, on passait tout ça dans les pays d’Afrique. L’exil en quelque sorte a quelque peu permis à ce qu’on connaisse très bien l’Afrique.

Quel est le meilleur souvenir que vous gardez du Cameroun?
Au Cameroun, quand je vais au Nord, je n’ai aucun problème. Moi je suis peuhl et je comprends leur peuhl, mais eux ils ne comprennent pas le mien parce que le peuhl qu’ils parlent c’est un peu comme le français du Canada et le français de Paris. Et puis quand on est à Douala, c’est comme Conakry!

Et vous avez fait des interviews au Cameroun?
J’ai participé à beaucoup de colloques, d’ateliers. J’avais fait beaucoup d’interviews, même de John Fru Ndi, de Jean Jacques Ekindi, de nombreuses femmes, bref tout ce que le Cameroun compte de grandes gueules et après je suis repartie avec Marie Roger Biloa qui faisait la fête de « Ici les gens du Cameroun ». J’ai revu de nombreuses personnes comme James Onobiono ou Suzanne Kala Lobé.

Une dernière chose à ajouter?
Oui, ce sera peut-être un mot d’encouragement et d’admiration pour la femme africaine. Elles sont dans des ONG, il y a beaucoup qui ont reçu des prix ces derniers temps, les prix Nobel aussi. Je veux dire surtout, ce qu’il y a d’encourageant finalement, c’est les législations de nos pays dans le sens de l’épanouissement des femmes. Les femmes ont pris leur destin en main, parce que partout où vous avez un garçon qui a un diplôme, vous avez la fille qui a deux ou trois. Donc, tout le monde a compris l’importance de l’éducation, même si ce sont les budgets les plus malmenés chez nous. Et pour finir, je dois dire que vous les camerounaises, vous nous en mettez plein la vue ici en France.

Numéro collector 40 ans du magazine
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Kah Walla, le visage féminin de la politique au Cameroun

À 46 ans, elle s’apprête à connaître sa première expérience dans la course à la magistrature suprême

Candidate à la présidentielle 2011, elle invite les camerounais à prendre leur destin en main, car il est l’heure du changement. À 46 ans, elle s’apprête à connaître sa première expérience dans la course à la magistrature suprême au Cameroun. Teint noir, 1m62, habillement claqué généralement sur le modèle chemise et pantalon, Edith Kahbang Walla est de plus en plus présentée comme le visage féminin de la politique au Cameroun, quelques années seulement après le début de sa carrière sur ce front à forte connotation masculine. Ses dreadlocks surdimensionnés et bien enroulés dans un foulard qui rappelle le look de la chanteuse Erika Badu, Kah Walla affirme chaque jour un peu plus, son africanité, bien loin de l’image de la femme occidentale à laquelle l’on se serait attendue, parce que côtoyant depuis plusieurs années, de nombreuses cultures. Mais Kah est naturelle et entend le rester.

De la zoologie à la politique
Tout le monde est d’accord. Que ce dans la rue, à bord de sa voiture, ou à son bureau, un grand sourire ne quitte presque jamais les lèvres de Kah Walla. Joviale et accueillante, elle n’hésite pas à serrer les mains ou à répondre à quelques interrogations fussent-elles à la limite dérangeantes. Née en 1965 au Nigeria, Edith Kahbang Walla comme tout enfant, poursuit son processus de socialisation à l’école. Après ses études secondaires sanctionnées par divers diplômes, elle entre à l’université. Dans cette phase d’éducation consacrée à l’enseignement supérieur, en lieu et place des études de droit et sciences politiques, elle opte plutôt pour la zoologie. A la Howard University aux Etats-Unis d’Amérique. C’est là que Kah Walla obtient une licence en zoologie, puis suivra un master en business administration, MBA. Preuve que désormais, l’entreprenariat sera son cheval de bataille pour la vie.

Quelques années plus tard, elle crée un cabinet baptisé «Stratégies», au sein duquel elle accorde une grande place à la formation des acteurs économiques du secteur formel et surtout informel. Dans la foulée, son énergie débordante doublée à ses interventions jugées intéressantes voire édifiantes, lui ouvrent rapidement les portes des médias camerounais. Les promoteurs des évènements socioculturels la sollicite aussi, pour participer à des forums d’échanges et autres conférences – débats. Très vite, Kah Walla, devient une personnalité qui suscite de l’attention. Ses convictions politiques la dirigent sans surprise vers l’opposition, en occurrence vers le Social Democratic Front, du leader Ni John Ni Fru Ndi. Parti qu’elle décide de quitter, à la suite d’une divergence d’opinion, relative à l’inscription ou non des électeurs sur les listes électorales. Dès lors, elle se forge elle-même un cadre où elle pourra mieux exprimer son idéologie politique. D’où la mise sur pied, de l’association Cameroun Ô Bosso, au sein de laquelle elle regroupe plusieurs de ses camardes, en occurrence des jeunes. Des jeunes qui n’hésitent à l’accompagner dans son combat, comme on l’a constaté il y a quelques mois, lors de la commémoration des martyrs de février 2008, par plusieurs partis politiques d’opposition. Kah et ses camardes étaient descendues dans les rues de Douala, subissant les foudres de la police locale.

Edith Kahbang Walla
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Il est l’heure
À 46 ans, Kah Walla s’apprête à connaître sa toute première expérience dans la course à la magistrature suprême au Cameroun. Candidate du Cameroon Peoples Party, CPP, à la présidentielle du 09 octobre, elle a perdu le sommeil depuis plusieurs mois. Son dynamisme s’est accentué sur le terrain surtout après la rétention de sa candidature, parmi la vingtaine jugée recevable, par la structure chargée d’organiser les élections, Elecam. Cette militante soutient mordicus que le temps du changement est enfin là. «Il est l’heure», c’est d’ailleurs le slogan qu’elle a choisi pour sa campagne électorale, afin de mieux véhiculer ses idées de changements dans tous les secteurs d’activité. Si Kah Walla fait son entrée en politique depuis seulement 2007, elle traîne derrière elle, une longue et riche carrière en management, marketing et leadership que lui confèrent ses études effectuées en occident. Depuis plus de 20 ans, cette experte a formé de nombreux acteurs politiques et économiques nationaux et internationaux. Ce qui lui permet aujourd’hui d’affirmer sans risque de se tromper, qu’elle connaît mieux les réalités du quotidien des Camerounais. Un quotidien marqué par un taux élevé de la pauvreté, de mortalité maternelle et néonatale, d’accès limité aux soins de santé, en passant par le taux de chômage de plus en plus galopant. Selon Kah, l’heure est donc venue pour chaque Camerounais, de prendre son destin en main et de bousculer cette triste réalité. Au c ur des solutions qu’elle propose, figure en grande place la restructuration du secteur informel, au vu de sa contribution importante dans le développement de l’économie nationale.


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Kah Walla, ô bosso.
Elue conseillère municipale dans l’arrondissement de Douala 1er, Edith Kah Walla forte de sa popularité sans cesse croissante, annonce en 2010, sa candidature à l’élection présidentielle 2011, sous la bannière du CPP, soit quelques mois après avoir lancé «Cameroun ô bosso», mouvement qui invite la population camerounaise à aller de l’avant. En prélude au prochain scrutin présidentiel, Kah Walla a pris le contre-pied de son ex parti politique, en exhortant les citoyens en âge de voter, d’aller s’inscrire massivement sur les listes électorales. Occasion non seulement de veiller à ce que ses membres soient inscrits, mais aussi dénicher des potentiels scrutateurs lors de l’élection. Afin de convaincre les millions d’électeurs qu’elle est la candidate idéale, Kah Walla à d’ores et déjà publier son programme, véritable invite à l’amélioration des conditions de vie de la population camerounaise. Ceci concerne aussi bien la situation des femmes, des jeunes, des personnes du 3ème âge, que les hommes de toutes les couches de la société. La candidate préconise par exemple, que les jeunes soient inclus au sein de tous postes de décision de la société. Dans un contexte marqué par une gérontocratie omniprésente, Kah estime qu’il est temps d’y apporter la fraîcheur de la jeunesse, afin de valoriser cette catégorie. Celle-ci devrait s’appuyer sur l’expérience accumulée au fil des ans, par les personnes âgées, «qui représentent une ressource incontournable», selon la candidate. Elle affirme qu’il faut insérer les handicapés, «qui constituent environ 10% de la population camerounaise des citoyens à part entière». L’opposante regrette que les dispositions actuelles, ne tiennent pas compte de cette tranche de la population, que ce soit dans les écoles, les hôpitaux, où aucune mesure n’est adaptée aux conditions de celle-ci. Dans un pays où la débauche, l’alcoolisme, bref l’indécence prime notamment dans les grandes villes, elle prône la création d’une brigade des m urs ainsi que le retour de la morale, pour lutter contre ces différents fléaux qui minent la société. Célibataire et sans enfant, Edith Kah Walla, espère bien être la candidate qui va succéder le 9 octobre prochain, au Président sortant Paul Biya, candidat à sa propre succession.

La militante lors des manifestations de février à Douala
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République démocratique du Congo: Des milliers de femmes sont violées chaque jour

Plus de 400 000 femmes sont violées chaque année, selon une étude de chercheurs américains

Les viols qui se multiplient au jour le jour au Congo-Kinshasa ont attiré l’attention d’une équipe de chercheurs américains. Ces derniers ont mené une étude qui révèle qu’environ 400 000 femmes sont violées chaque année en République démocratique du Congo, soit plus de 1150 par jour et près de 50 par heure. Les chiffres publiés le mercredi 11 mai dans The American Journal of Public Health, sont 26 fois plus élevés que l’estimation de l’ONU qui fait état de 16 000 viols par année en RDC. Selon l’étude, environ 60 % des victimes sont violées par leur conjoint. « Notre étude confirme que les précédentes études sur les viols et les violences sexuelles sous-estimaient gravement la prévalence réelle des violences sexuelles en RDC », a déclaré Amber Peterman, principale auteure de l’étude. Les chercheurs se sont basés sur des statistiques médicales de 2006 et 2007, portant sur 3400 Congolaises réparties sur tout le territoire. À partir de ces données, ils ont tiré des conclusions à l’échelle nationale. Les chercheurs ont extrapolé les résultats d’une enquête de santé menée en 2007 auprès de 10000 femmes âgées de 15 à 49 ans en les combinant à des estimations de la population totale. Tous les chiffres proviennent de services de l’administration congolaise assistés par des bailleurs de fonds internationaux. Les universitaires constatent que les violences sexuelles sont largement répandues en-dehors des zones de guerre de l’est du pays, où différents groupes armés sont responsables de milliers de viols. La province de l’Equateur, à plus de 1000 km des attaques de groupes rebelles du Kivu, figure ainsi parmi les plus touchées.

Les scientifiques américains de l’étude remarquent que leur estimation, qui porte sur tout le territoire national, est bien supérieure. Ils constatent également qu’un nombre encore plus important de femmes rapportent avoir eu des relations sexuelles forcées avec leur partenaire habituel. Ces conclusions rejoignent celles d’autres études récentes, selon lesquelles les violences sexuelles ne sont plus seulement des faits de guerre mais se répandent aussi dans la société congolaise. Cependant, le porte-parole du gouvernement Lambert Mende estime que l’augmentation des statistiques sur les viols relève plus des progrès dans leur signalement que d’une montée de la violence. « Là où il n’était même pas possible aux victimes de faire enregistrer un cas qui leur est arrivé, maintenant la chose est possible, et donc il est tout à fait normal que nous ayons connaissances de cas qu’il ne nous était pas possible de connaître avant », a déclaré monsieur Mende. Les Nations unies émettent des doutes quant aux résultats de la recherche. La responsable de l’équipe de l’ONU chargée de la lutte contre les violences sexuelles en RDC, Beatrix Attinger Colijn, juge que les auteurs se sont fondés sur un échantillon trop petit et n’ont pas assez pris en compte les facteurs culturels. Elle estime par ailleurs que des statistiques vieilles de cinq ans ne sauraient refléter la situation actuelle.

Depuis plusieurs années, la RDC, qui compte 70 millions d’habitants, est déchirée par la guerre depuis plusieurs dizaines d’années. Les milices utilisent les violences sexuelles contre les civils comme une arme de guerre. Dans le Nord-Kivu, la province la plus éprouvée par les conflits, 67 femmes sur 1000 ont été violées au moins une fois, selon l’étude. Les auteurs de l’étude recommandent par ailleurs que les futures politiques de lutte contre les violences sexuelles soient étendues au-delà des zones de conflits armés et s’attaquent à leur acceptation par la société.

Selon le rapport, 50 femmes sont violées toutes les heures en RDC!

Douala: A chacune son 8 mars !

L’engouement autour de cette journée s’est fait moins sentir chez les femmes par rapport aux années antérieures

Comme chaque année, les femmes ont pris « leur jour ». Chacune à sa manière. Mais cette année à Douala, on était bien loin des fois où les rues ne rayonnaient qu’aux couleurs de leurs pagnes de circonstance. Le constat général fait état de ce que, bien que certaines demeurent dans l’optique d’affirmer leur liberté, l’engouement a diminué. Ce jour, d’aucunes ont fermé les comptoirs de marchés, d’autres ont déserté les bureaux dès la matinée, mais pas pour faire grand-chose. « Je suis resté chez moi. Je travaille beaucoup et un jour comme celui-ci est juste une occasion pour moi de me reposer » affirme madame Henriette N, mère au foyer de 46 ans et vendeuse de vivres frais au marché Sandaga à Douala.

A la question de savoir pourquoi elle n’arbore pas le pagne du jour, Lucie, 28 ans, répond « je ne peux pas sortir 6000 Fcfa pour acheter le pagne du 08 mars alors que ma famille a du mal à s’en sortir. Ce matin je suis allée à mon boulot comme tous les jours, je n’ai jamais compris le sens de cette célébration dans le contexte camerounais ». Charline T, assistante de direction n’est pas loin de cette idée. « Je n’ai aucun engouement parce qu’aucune résolution concrète ne se dégage de cette journée pour les femmes. On va défiler et après quoi ? Alors autant se dire que c’est une journée comme toutes les autres et moi je suis allée au travail comme d’habitude sans pression ». La réplique de Félicité, présidente d’une association de femmes ne se fait pas légère. « C’est normal que certaines femmes disent cela parce qu’elles n’appartiennent à aucun mouvement. C’est ensemble que l’on peut faire des choses, poser des actions concrètes. Après le défilé à la place de l’Udéac, les femmes de mon association et moi allons manger ensemble, mais juste pour sympathiser autour de ce que nous avons fait et des objectifs que nous nous fixés pour les mois à venir ».

Dans les rues, celles qui portent l’uniforme sont pour la plus part des jeunes filles, qui en réalité veulent juste se mettre à la mode du jour. « On a dit que c’est le pagne du 8 mars pour les femmes, alors je le porte aussi ». Mais comme chaque année, les fêtardes étaient toujours de la fête, dans les bars et autres coins animés de la ville. De la très réputée « rue de la joie » de Déido à la foire Fomaric qui fermait ses portes ce jour en passant par les discothèques, elles ont « soulevés » les kaba. Jusque tard dans la nuit. Et comme dit une jeune demoiselle emportée par l’ambiance sur les coups de minuit, « à chacune son 8 mars ohhh ! Moi je m’amuse autant que je peux. Et tant pis pour les jalouses ». Une situation qui fait dire à certains que le 8 mars est une question de culture, il faut repenser, redéfinir son sens dans le contexte camerounais, au regard de la situation socio-économique de plus en plus difficile.

Porter le pagne du 8 mars reste important pour de nombreuses femmes
Jean Jacques Ewong/journalducameroun.com)/n

8 mars: Le CNF de Ngaoundéré forme les femmes à l’usage de l’Internet

Le campus numérique francophone de Ngaoundéré a organisé une journée de formation des membres de l’amicale des femmes de l’université

Pour être en phase avec le thème de la célébration de la 26e édition de la Journée Internationale de la Femme (JIF) qui porte sur l’«égalité d’accès à l’éducation, à la formation, à la science et à la technologie, sentiers vers un travail décent pour les femmes », l’Amicale des Femmes de l’Université de Ngaoundéré (AFUN), en collaboration avec le Campus Numérique Francophone de Ngaoundéré(CNF), a organisé une journée de formation à l’intention de ses membres. C’était ce samedi 5 mars 2011 entre 8h30 et 16h30 dans les locaux du CNF situés au centre de développement des technologies de l’information et de la communication de l’Université de Ngaoundéré. Elles étaient une vingtaine, précisément 18 femmes au total à prendre part à cette journée de formation animée par Mme ASSENA Elisabeth, elles sont venues des différents services de l’Université de Ngaoundéré: Direction du Centre des uvres Universitaires (DCOU), bibliothèque, décanats des différentes Facultés, grandes écoles, services centraux etc.

Pour toutes ces femmes employées du supérieur qui ne demandaient qu’à maitriser les fondamentaux de l’informatique, la formatrice a subdivisé la formation en quatre modules: L’introduction à l’informatique, l’introduction à l’Internet, la navigation sur Internet et enfin, la communication sur Internet. Relativement au premier module, l’on retiendra pour la petite histoire que le terme « informatique » a été utilisé pour la première fois en France en 1962 par Philippe Dreyfus dans les années 1950. Le matériel informatique, les différentes parties de l’ordinateur et les logiciels les plus utilisés ont également été passés en revue. Sur le deuxième thème, les participantes ont également retenu que le mot Internet vient de la composition de deux mots anglais: INTERconnected et NETworks, et qui signifie en français, réseaux interconnectés. La première communication entre deux ordinateurs distants remonte à 1965.

Les membres de l’amicale des femmes de l’université de Ngaoundéré ont été familiarisées avec Internet
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Au terme de la formation qui aura duré huit heures, les participantes se sont dites entièrement satisfaites et prêtes à renouveler l’expérience pour approfondir les connaissances requises. Selon la présidente de l’AFUN, Mme Mama, née Choh Adama, il s’est agit pour elle et son groupe de dire non à l’analphabétisme numérique, non à la discrimination, oui à l’égalité de chances, oui à l’accès à la formation, à la science et à la technologie comme le stipule le thème de cette 26e édition. A la fin de la formation, on pouvait même déjà voir certaines d’entre elles télécharger et écouter de la musique, lire l’actualité, jouer, créer des adresses e-mails, clavarder… preuve que la leçon a été bien assimilée. Après le grand défilé du 8 mars qui a eu lieu à la place des fêtes de Ngaoundéré, les attestations de formation leur ont été remises au restaurant universitaire sous la présidence du Vice-Recteur chargé de l’enseignement, de la professionnalisation et du développement des technologies de l’information et de la communication, le Pr. Beda Tibi.

Remise des diplômes par le Vice-Recteur, le Pr. Beda Tibi
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100 ans de lutte pour les droits des femmes

Les camerounais n’ont pas encore pris la pleine mesure de l’importance de leurs femmes dans la stabilité de leur évolution

Aux origines du 08 Mars
Cela fait aujourd’hui un siècle, que la planète célèbre ses femmes, le 8 mars est d’ailleurs un jour férié dans certains pays. L’idée de la Journée mondiale de la femme a été lancée en août 1910 par la militante allemande du mouvement féminin socialiste international, Clara Zetkin, lors de la 2ème conférence internationale des femmes socialistes, à Copenhague. A l’époque, aucune date précise n’avait été fixée. Ce n’est que le 8 mars 1945 que la Journée de la femme est célébrée dans tous les pays socialistes. Cependant d’après certains historiens, cette manifestation avait à l’origine un but bien différent que celui d’aujourd’hui. Cette sorte de fête des mères devait « contrecarrer l’influence des groupes féministes sur les femmes du peuple ». Aujourd’hui, le combat des femmes a évolué et s’est adapté au nouveau contexte international, et aux nouvelles situations nationales. Les féministes des années 70 ont laissé la place à une nouvelle génération de femmes militantes. Au-delà de l’égalité des genres, les femmes dans de nombreuses sociétés, revendiquent aujourd’hui la liberté de sexualité, des droits politiques, économiques.

Une célébration parfois mal importée en Afrique
L’Afrique, continent fortement influencé par les modèles occidentaux a repris la plupart de ces nouveaux combats à son propre compte. Selon certains experts, il faut distinguer plusieurs niveaux de revendications. Dans l’extrême logique, des féministes proposent une égalité parfaite homme /femmes, et la rupture totale avec la majorité des traditions, qui à leurs yeux dévalorisent la femme et lui ôte toute sa dignité. Les femmes du niveau intermédiaire militent elles, pour une fusion des valeurs et pour des rapports hommes et femmes basés sur le respect mutuel de l’autre. Enfin dans un troisième niveau, il y a ces femmes rurales, les plus nombreuses, qui ne se posent aucune question sur l’évolution de leurs droits, et ne revendiquent que sur la base des petits problèmes survenus dans leur environnement d’épanouissement. Les femmes les plus lucides reconnaissent la difficulté du combat qui est le leur.

De nombreux efforts à fournir pour la femme camerounaise
Au Cameroun par exemple, de récentes estimations tirées des enquêtes sur les ménages rapportent que les femmes constituent pour une bonne majorité la force agricole du pays et produisent environ 80 % de toutes les denrées alimentaires. Le taux d’activité économique des femmes camerounaises est largement supérieur à celui des hommes. Et pour toutes ces femmes, il faut aussi s’occuper de l’éducation sociale des enfants et de l’entretien du ménage. Malgré ce rôle assez marqué dans la société, les femmes camerounaises continuent de souffrir du manque de reconnaissance légitime de ses efforts. Le taux de scolarisation des femmes au primaire reste remarquablement faible, malgré la mise en application des initiatives internationales comme les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui visent l’éducation primaire pour tous d’ici 2015. L’analphabétisme reste extrêmement important surtout dans le grand Nord et l’Est du Cameroun. Suite à un récent rapport, le gouvernement camerounais a reconnu que les progrès en termes de mortalité maternelle sont eux aussi bien inférieurs aux objectifs internationaux.

La pérennité de la violence psychologique
Mais de manière globale la fin des violences physiques ou morales faites aux femmes camerounaises reste le plus difficile des combats. Cette violence est désormais largement reconnue par tous les mouvements féministes au Cameroun, comme la manifestation des relations du pouvoir inégal entre les hommes et les femmes. Malgré l’absence de données fiables, il est admis que la violence à l’égard des femmes est omniprésente et par conséquent des milliers de femmes continuent de souffrir de ce fléau. Ces violences sont soit le fait des individus, soit de toute la société. L’Extrême nord continue d’exciser ses filles au nom de traditions dépassées, le sud continue de mener des guerres atroces contre la jeune veuve. Des violences les plus dures, la violence psychologique est la plus difficile. La très grande pauvreté évidente qui caractérise les femmes les place en général sous la domination d’un homme qui considère sa contribution normale aux charges du ménage comme une faveur. De toutes les femmes, celles qui souffrent le plus et en silence sont celles qui sont victimes soit de harcèlement, soit à l’inverse d’abandon sexuel. Selon une toute petite enquête menée par Journalducameroun, de nombreuses femmes pour plusieurs raisons (surcharge pondérale acquise, ménopause et parfois début de vieillesse), sont abandonnés par leurs maris qui cherchent des filles plus jeunes et plus «vivantes». Le gouvernement camerounais a fait de nombreux efforts et rappelle le rôle clé des femmes du monde à l’érection du 08 mars, pour inviter la femme camerounaise à prendre sa destinée en main.

8 mars, journée de la femme, au Cameroun comme dans le monde
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Portraits de femme: Michèle Ngaba Voula, sa famille reste sa priorité

Malgré ses horaires de travail parfois tardifs, elle parvient à tenir son rôle de femme-mère

Michèle Christe Ngaba épouse Voula est une femme au sens complet du terme. Cette jeune dame, la trentaine révolue est mariée, mère de trois enfants qu’elle appelle affectueusement Cherry, Cherriana et Cherrya. Elle pour qui la notion de famille est sacrée, non seulement accorde du prix à l’éducation de ses enfants, mais aussi, à la réussite de sa vie de foyer. Secrétaire de direction au ministère de la Promotion de la femme et de la famille, direction des affaires générales, Michèle Christe Voula fait partie de celles qui pensent que la femme peut et doit aussi s’affirmer professionnellement : la femme est un être à part entière qui mérite qu’on lui accorde non seulement la place qui est sienne, mais aussi la considération professionnelle qu’elle mérite.

Adepte de la précision et des choses bien faites, les journées chez Michèle se suivent, mais ne se ressemblent pas. Pratiquement tous les jours de la semaine, et surtout en période de classe, elle doit se lever très tôt le matin pour s’occuper des enfants qui vont à l’école dès 7 heures le matin. Ensuite, il faut se préparer pour aller au lieu de service. Malheureusement mon travail m’oblige très souvent à rester tard au bureau, parfois jusqu’à 22 heures quand il s’agit de préparer un évènement comme celui que nous préparons en ce moment, la fête du 8 mars. Pour ne pas léser la maison, j’ai dû engager 2 filles. Une pour tout ce qui est travail domestique et l’autre pour mon bébé Cherrya, qui a seulement 17 mois. Et là, je suis contrainte de tout gérer par téléphone pour m’assurer que les choses se passent bien et surtout que mon époux ne manque de rien à cause de mon absence. Heureusement s’exclame Michèle, car: il ya les weekends. Je les mets à profit pour tout mettre au point. Je dois signaler que là c’est lorsqu’il n’ya pas d’obligations professionnelles. Je dois alors vérifier et tout faire moi-même, surtout la cuisine.

Michèle Christe Ngaba épouse Voula
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Parlant justement de son époux monsieur Urbain D’assises Voula, Michèle Christe affirme: qu’heureusement il sait se débrouiller seul. Il s’occupe des enfants, les accompagne le matin à l’école, veille sur tout et me laisse le boulot de femme et d’épouse que je dois assumer tant bien que mal. Il est très regardant sur tout ce qui concerne les enfants et veille sur nous comme un bon père de famille. Comme tout être humain, Mme Voula a son côté jardin. J’aime prier. J’aime également travailler à la maison comme au bureau. J’occupe mes moments de liberté à refaire ce qui n’est pas fait à mon goût. Par contre, je déteste le bavardage. Bavarder pour ne rien dire n’est pas mon fort. Je suis calme, j’observe et j’écoute beaucoup avant de prendre des décisions, je suis soumise à mon mari et je respecte mes supérieurs hiérarchiques. On me fait le reproche de ne pas trop parler, d’être naïve dans les relations humaines. Bon, si accorder du respect et le bénéfice du doute aux autres est naïf, alors, je suis naïve.

A la question de savoir comment fait-elle pour garder son époux, Michèle répond:Le secret pour garder mon mari c’est l’écouter, lui demander à chaque fois son avis sur tel ou tel aspect des choses. C’est aussi et surtout l’aimer et être à ses côtés dans tout ce qu’il vit et fait. C’est enfin, lui faire part de mon intuition féminine sans le contraindre à m’écouter absolument. Comme conseils pour les femmes pour ne pas me transformer en donneuse de leçons, je leur demanderai simplement de mettre Dieu au centre de leurs vies et tout ira pour le mieux, a-t-elle dit.

Sa famille reste sa priorité (Sur la photo, son mari et ses trois enfants)
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Portraits de femme: Marie Madeleine Wafo, femme, albinos et bien dans sa peau

Veuve depuis douze ans, elle milite à travers des associations pour l’insertion des albinos et des orphelins dans la société

« Je suis un noir, ma peau est blanche et moi j’aime bien ça ; C’est la différence qui est jolie ». Ce refrain de Salif Keita, madame Njomnan, épouse Wafo Marie Madeleine le chanterai volontiers. « Si je le connaissais » avoue-t-elle, après en avoir écouté un bout. «Vue que c’est tout moi ! Je suis concernée par la chanson ». Elle est, comme l’auteur de la chanson, albinos. « Les gens nous appelle Nguenguerou, hirondelle », mais elle a toujours su garder sa force de caractère. « Travailleuse et relax », voila comment elle-même se présente. Et à l’approcher, l’on s’en rend immédiatement compte. Sans complexe. « Je me sens bien dans ma peau, je ne me sens jamais étrangère dans un milieu ». Toujours un large sourire aux lèvres et un humour déconcertant, Marie Madeleine est le genre de personne qui sème la bonne humeur à tout moment dans son entourage.

Un mari à 15 ans
Son sourire est d’ailleurs l’un de ses principaux atouts, elle qui est appelée à rencontrer les patrons et autres chefs d’entreprises pour défendre des projets en faveur des associations et regroupements qu’elle préside. Elle est présidente des femmes albinos du Littoral, puis délégué régionale pour le Littoral de l’ASMODISA, l’association mondiale pour la défense des intérêts des albinos. Sous cette casquette, elle a pour mission principale de réunir toutes les femmes albinos de la région autour de l’idéal selon lequel « elles font partie intégrante de la société ». Mission difficile, « et je dirais même très difficile, puisque les femmes sont encore très complexées. Les séquelles de la marginalisation qu’elles subissent de la société ne sont pas prêts de s’effacer » raconte la présidente, native de Batoufam dans la région de l’Ouest. Elle y voit le jour le 24 juin 1963. Seule albinos de sa famille, elle fera pendant longtemps l’objet de toutes les injures, de toutes sortes de rejet de la part de ses camarades. « Mais je n’étais pas du genre à me laisser faire. Je n’acceptais pas qu’on m’insulte et de toutes les façons je prenais bien soin de moi ». La preuve, à l’âge de quinze ans, elle se fait remarquer par un homme qui quatre années plus tard deviendra son mari. « Je me rappelle qu’il passait tous les jours devant l’école pour aller à son travail. Il faisait des pieds et des mains pour me saluer chaque matin. Au départ j’étais toute naïve, mais vue qu’il insistait et qu’il s’est montré sérieux, je me suis lancée ». De cette union est né un seul enfant, puisque le conte de fées s’est tragiquement achevé en 1999 avec la disparition de son mari.

Marie Madeleine Wafo
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Femme de c ur
« Depuis la mort de mon époux, j’ai décidé de ne plus me marier. C’est la seule personne qui m’avait entièrement adopté, qui me comprenait et je ne suis pas sûre que je pourrai m’entendre autant avec quelqu’un d’autre ». Depuis lors, Marie Madeleine à consacré sa vie au combat pour une saine insertion des albinos et des orphelins dans la société. « Je ne fais rien d’autre que ça, m’occuper des enfants vulnérables et des femmes albinos ». Elle est par ailleurs présidente, depuis trois ans, de l’association « Femme de c ur de Tergal », le quartier de Douala où elle vit depuis près d’une trentaine d’années. Depuis 2005, l’association accueille les orphelins et enfants vulnérables de 0 à 17 ans. Avec beaucoup de difficultés certes, mais elle mène ses actions d’abord avec le c ur. Un partenariat vient d’être signé avec l’ONG « Africa For Women » qui se propose de venir en aide aux orphelins de cette association. « Le soutien aux orphelins n’est pas évident au Cameroun, au regard de la malhonnêteté qui caractérise les gens » explique-t-elle. Mêmes difficultés dans le cadre de l’asmodisa, « puisqu’il faut des moyens pour organiser les conférences et autres table-rondes pour expliquer des choses fondamentales sur la santé de l’albinos qui, on le sait, est très fragile ».

Mais l’une des choses dont elle est déjà fière aujourd’hui, c’est d’avoir réussi à mobiliser les femmes albinos de la région du Littoral au sein d’un regroupement qui va grandissant chaque année. « Les chiffres augmentent chaque année. La première année nous étions quatre femmes à défiler lors du 08 mars, cette année nous atteignons la trentaine et cela me fait énormément plaisir que les femmes prennent conscience de ce qu’être albinos n’est pas un drame, mais une volonté divine. Il faut accepter ce que Dieu a voulu que nous soyons». Ainsi dit, tout son souhait est de pouvoir obtenir des microcrédits qui vont leur permettre de créer des activités génératrices de revenus, « vue que les albinos ont même des problèmes pour être embauchés dans les entreprises ». Une situation très grave selon Marie Madeleine Wafo, qui depuis douze ans vit et s’occupe de sa famille, sa fille et d’autres enfants qu’elle accueille chez elle, grâce à la pension de son défunt mari.

Elle consacre sa vie au combat pour la reconnaissance des albinos
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Journée de la femme/France: Du football pour célébrer la femme camerounaise

C’était à la faveur de deux matches de gala joués samedi 5 mars à Paris dont l’un avec des anciennes gloires du football

Quoi de mieux que le football pour réunir des camerounais un samedi matin? C’est en tout cas l’un des volets choisi par l’ambassade du Cameroun en France pour célébrer la journée internationale de la femme. Le 2e volet sera culturel et sera consacré à la réflexion samedi 12 mars prochain. Deux matches ont donc ponctué cette matinée fraiche du 6 mars au stade Léon Biancotto de Clichy dans le 17e arrondissement de Paris.

Des anciennes gloires ont accepté de se prêter au jeu : Maboang Kessang, Wome nlend, Georges Mouyeme, et autre Emile Eyidi ont joué le premier match contre l’équipe des diplomates de l’ambassade du Cameroun en France. Match soldé par le score de 3 buts à 0 en faveur des anciens lions qui n’ont pas perdu de leur superbe devant une équipe de diplomates réactive, mais en manque de tacticiens.

Match anciens lions contre diplomates camerounais
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Coté femmes, moins de stratégie et de tactique, mais beaucoup de fou rire et d’animations dans le stade et sur les gradins que l’arrivée du soleil aura permis de renflouer encore plus. L’équipe camerounaise a joué contre l’équipe de l’association arc en ciel de Paris. C’est donc une ambiance très festive qui aura ponctué les 90 minutes de ce match au terme duquel, les camerounaises on emporté 8-1

Lionnes indomptables du Cameroun (France)
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Coté coulisses, tout a été « prévu » : L’animation, assurée par les femmes dynamiques ; un public parmi lesquels, SE Lejeune Mbella Mbella, l’ambassadeur du Cameroun en France et toute son équipe, de nombreux amis du Cameroun et l’ensemble des partenaires de l’évènement.

Animation des femmes dynamiques
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A la fin des matches, gagnants et perdants ont reçu médailles et trophées pour bien signifier l’objet premier de cette matinée sportive, le partage. « L’essentiel c’est de participer » disait Pierre De Coubertin!

Médaillés de l’équipe Arc en ciel
Germain Baro/journalducameroun)/n

Célébration de la journée de la femme

Quelques réactions après les deux matches de Gala de samedi 6 mars à Paris

Un vrai moment de partage
Je suis là pour célébrer avec toute la diaspora ici en France, cette journée internationale de la femme. Nous sommes venus soutenir ceux qui ont évolué sur le terrain. Le football est une activité qui rassemble beaucoup de gens dans la convivialité. Les années précédentes, ce n’était que les femmes qui jouaient. Mais cette année, on a demandé aux hommes de se joindre à nous et ils ont accepté de s’associer. Notamment les anciennes gloires du football de notre pays que je remercie vivement. Ça fait vraiment honneur à la femme de nous retrouver là avec eux.

Mme Mbella Mbella, épouse de l’ambassadeur
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J’aurais voulu jouer contre les femmes
Je suis camerounais et de ce point de vue, c’est un grand plaisir que son Excellence nous ait invités pour cette fête des femmes. Les femmes sont nos mamans et elles méritent notre respect. Avant d’être nos femmes, ce sont nos mères. Nous avons partagé un bon moment, et je suis content que les femmes jouent au football car c’est une évolution. Mais malheureusement, on a joué à part, sinon, j’aurais taclé une ou deux (rires). Je suis vraiment content d’être là.

Mbida Arantes, ancien lion
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Je suis honorée de porter le maillot des lions indomptables
Je suis très fière d’être là. Ça fait quatre ans que nous sommes partenaires de ces évènements avec Madame l’ambassadrice et son époux. On peut voir que l’amitié existe et ce partenariat de notre point de vue est productif. Notre association est culturelle et nous organisons de nombreux dîner-débats où nous recevons des personnalités pour débattre des valeurs afin de partager les richesses que les hommes possèdent. Je ne suis pas sportive, mais grâce à ce partenariat, j’apprécie de venir au stade, et en plus, j’ai reçu le maillot su Cameroun que je suis très honorée de porter.

Eda Carly, présidente de « femme d’abord », partenaire
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Le football est un sport mobilisateur
Je suis venu célébrer la fête des femmes. Je suis très content de voir les anciennes gloires accepter de partager ce moment de football. On a choisi le football car c’est un sport qui mobilise beaucoup au Cameroun. Si ça avait été le handball il y’aurait sans doute eu moins de gens au stade.

Jean Njiké, vice-président et coach de l’équipe des diplomates
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Je dis merci à M. l’ambassadeur et son épouse
Je remercie déjà M. l’ambassadeur et son épouse d’avoir pris l’initiative d’organiser cette journée. C’est un grand plaisir pour moi d’être là pour représenter la femme parce qu’il s’agit quand même de la célébration de notre journée. La journée internationale de la femme reste une journée marquante dans le monde et au Cameroun. L’équipe des femmes qui a joué a été créé il y’a 3 ans. Par ailleurs, le choix du football n’est pas banal car ça constitue une évolution pour la femme. Le football est un sport très homme et avec ça, la femme prouve qu’elle peut faire autant de choses que l’homme.

Sylvie Semeny, ancienne capitaine des lionnes indomptables
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Cameroun: L’actualité culturelle de la semaine en bref

Cinéma de femmes, concert et exposition meubleront votre semaine.

Festival International de Films de Femmes (Mis Me Binga)
Le Festival International de Films de Femmes est de retour sous le thème « cinéma et libertés ». Pour sa 2ème édition, le festival devient pleinement international avec plus de 80 films représentatifs de tous les continents. Chaque soir, des projections en plein air dans divers quartiers de Yaoundé compléteront les projections en salle.
Mardi 8 mars, 19h 00 : Cérémonie d’ouverture au Goethe Institut, Yaoundé
Mercredi 9 au vendredi 11 mars, 16h 00 : Projections au Goethe Institut, Yaoundé
Samedi 12 mars, 19h 00 : Cérémonie de clôture au CCF, Yaoundé

Concert Otu Bala jah
Il sera en compagnie de son clan bABa. Comme d’habitude. Avec son talent immense qu’il dissimule derrière son faux air de garçon timide, ce sera la première fois qu’il preste à Douala. Du bon reggae au menu, ainsi que des chansons de son 1er album « Ceinture serrée » qui date de 2009. Le point focal de ce show sera la présentation de son 2ème album « Yaddis reggae ». Venez le découvrir en exclusivité, le jeudi 10 mars 2011 au CCF de Douala. Ya man !!

Franklin Aleba Mokala en apéro
Avez-vous déjà écouté du lokua Kanza ou du Salif Keita ? Eh bien ce jeune artiste n’en n’est pas très loin. Avec sa voix roots, le son du balafon, des percussions, des flûtes pygmées et de sa guitare, il nous renvoie à l’essence même de la musicalité africaine. Aleba Mokala produit une musique moderne, dans laquelle acoustiques et sonorités traditionnelles s’unissent à merveille. Il sera en apéro-concert le samedi 12 mars dès 19 heures sur la terrasse du CCF de Douala.

CinéMboa : Not my will
Séduite et attirée par la richesse de Simon, Nalo, jeune étudiante mène une vie de haut standing avec ce dernier sans savoir la source de cette richesse. Après la découverte de la provenance de la fortune de Simon, Nalo décide de l’humilier en public. Chose que celui-ci n’acceptera pas. Un film de Wagmuler Efokoa, à voir le samedi 12 mars au CCF de Douala.

Franklin Aleba Mokala
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