Cameroun : Paul Biya instruit la restructuration de la Sonara en partenariat public-privé

Deux ans après l’incendie qui lourdement handicapé la société de raffinerie, une note de la présidence annonce la reprise des activités de réhabilitation.

Le 22 avril 2022, Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République a adressé sur hautes instructions du président de la République deux correspondances. Une au directeur général de la Société nationale de raffinage (Sonara), Jean Paul Njonou et la seconde à Louis Paul Motaze, ministre des Finances.

Dans la première on appprend que, Paul Biya, autorise la mise en œuvre dans le cadre d’un partenariat public privé (PPP), l’option de réhabilitation/restructuration consistant au redémarrage de la raffinerie dans la configuration finale du projet « Sonara 2010 », et à la conduite de toutes les mesures préalables d’accompagnement telles que proposées par le Comité technique de réhabilitation des entreprises du secteur public (Ctr).

Pour la seconde, Ferdinand Ngoh Ngoh a notifié le « très haut accord » du chef de l’Etat au ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, afin qu’il fasse les diligences y afférentes.

Il est question de réhabiliter et reconstruire les unités détruites suite à l’incendie de 2019. Aussi, finaliser le projet Sonara 2010 » qui avait débuté en 2008.

L’avantage de conduire cette initiative à terme étant de permettre à la Sonara « de mieux traiter le pétrole brut camerounais et réduire ainsi les pertes induites par l’utilisation de l’ancienne infrastructure », indique le quotidien à Capitaux publics.

La même source indique qu’en investissant 250 milliards de F les pertes quitteront de 45 à 7%. « Car l’objectif est de traiter le pétrole brut camerounais à moindre coût, ce qui permettrait de réduire considérablement les subventions de l’Etat envers cette société ».

En gros, il est attendu de la Sonara de rechercher des partenaires pour la mise en œuvre de ce projet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cameroun – fonds Covid-19 : des têtes vont bientôt tomber

Les auteurs de détournements d’argent et de matériels, surfacturations devraient rendre gorge à la suite d’une enquête ouverte au ministère de la Santé publique.

Des dénonciations dans la presse, des cris au scandale de certains hommes politiques tel que le député SDF Jean Michel Nintcheu, et surtout la pression du FMI, font qu’une enquête soit ouverte pour traquer les personnes qui se sont illégalement enrichis dans le combat contre la Covid-19.

Le 29 mars 2021 le ministre d’Etat, le Secrétaire Général de la présidence de la République  (SGPR) a adressé une correspondance au ministre en Charge du Contrôle Supérieur de l’Etat, pour un audit des fonds alloués à la riposte au COVID-19. Le ministère de la Santé publique est davantage concerné par cet audit de fonds.

 «J’ai l’honneur de vous répercuter les très hautes directives du Chef de l’État, vous prescrivant de faire accélérer la mission portée en objet, dont le rapport faciliterait la conclusion avec le Fonds Monétaire international (FMI) d’un nouveau Programme économique et financier», écrit Ferdinand Ngoh Ngoh, le SGPR,

En effet, le Cameroun doit justifier l’utilisation de 48 milliards de FCFA, issus du premier décaissement .du FMI dans le cadre de la Facilité de crédit rapide (FCR). Ceci pour obtenir la deuxième tranche qui s’élève à 86,2 milliards de FCFA.

Cameroun : Ferdinand Ngoh Ngoh invité à s’expliquer sur les 55 milliards du Complexe sportif d’Olembe

Le député du Social democratic front (Sdf) demande des comptes au secrétaire général de la présidence de la République sur le crédit bancaire que le pays va contracter pour les finitions de ce Complexe sportif situé dans la capitale.

Un décret du chef de l’Etat Paul Biya signé du 17 février 2021 habilite le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) à signer une convention de crédit de l’ordre de 55 milliards 166 millions 893 mille111 Fcfa, avec la Standard Chartered bank et Bpi France Export. La dette est destinée à financer les travaux d’achèvement du Complexe sportif d’Olembe à Yaoundé.

Le décret de Paul Biya suscite moult interrogations depuis sa publication. Certains se souviennent de l’état des lieux du chantier dressé par le Premier ministre le 25 novembre 2020 à l’Assemblée nationale. Joseph Dion Ngute  indiquait que le stade principal de 60 000 places connait un taux de réalisation de 95% ; les deux stades annexes de 1 000 places chacun 92% ; le centre commercial 75%; l’hôtel 4 étoiles de 70 chambres 55%. Un état des lieux qui présageait une fin imminente des travaux dans ce chantier qui a déjà consommé plus des 163 milliards de FCFA prévus pour sa réalisation totale.

Outré d’apprendre que l’Etat court encore après un endettement, Jean Michel Nintcheu,  le député du social democratic front (Sdf) demande des comptes au secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr, Ferdinand Ngoh Ngoh, président de la Task Force de la Can 2022. L’élu du peuple veut avoir  «un descriptif exhaustif, des travaux jusqu’ici réalisés ou en cours de réalisation sur ce complexe sportif (…) les modalités de financement de ce complexe et les mécanismes de remboursement des différents emprunts contractés par l’Etat ».

L’élu SDF du Wouri, dans la région du Littoral, soupçonne une grave surfacturation et veut obtenir « les lignes budgétaires subséquentes sur lesquelles les fonds ont été prélevés pour les travaux sur le site ainsi que le compte d’emploi des dépenses effectuées avant la signature du décret n°2021/100 du président de la République relatif à la convention du crédit avec les partenaires suscités».

Initialement sensé abriter un hôtel 5 étoiles, le complexe n’aura plus droit qu’à un 4 étoiles. En plus du stade de 60 000 places, il doit aussi contenir un gymnase ; des terrains de tennis, handball et basket-ball ; une piscine olympique ; un musée et une salle de cinéma. Son premier constructeur, l’italien Piccini avait été mis de côté au profit du canadien Magil qui devait livrer le chantier en octobre 2020. Olembé n’a certainement pas fini de nous  surprendre.

Cameroun : le président Paul Biya ordonne la fin du conflit Fécafoot – LFPC

A travers le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), le chef de l’Etat prescrit une rencontre entre les partie en crise afin d’éviter d’éventuelles représailles de la FIFA.

Le président Paul Biya, via son secrétaire général  instruit au secrétaire des services du Premier ministre de remettre l’ordre dans le football. L’instruction est contenue dans une correspondance de Ferdinand Ngoh Ngoh à Séraphin Magloire Fouda.  « Monsieur le président de la République a instruit de mettre un terme à la situation confuse qui prévaut dans le secteur du football camerounais », écrit le SGPR.

Toujours à l’endroit du secrétaire général des services du Premier ministre, il écrit :« vous voudrez bien à cet égard réunir, le 19 novembre 2020, sous votre égide, tous les protagonistes de cette situation, dont l’impact déplorable sur l’image de notre pays n’est plus à démontrer et soumettre,  dès le vendredi 20 novembre 2020, a la Présidence de la République, pour la Très Haute Appréciation du Chef de l’Etat, des Conclusions et recommandations claires »

Ferdinand Ngoh Ngoh précise à cet effet que : « est bien entendu que vous devez dans la recherche des solutions appropriées à cette situation, la nécessite d’éviter que notre pays se trouve en porte-à-faux avec la FiFA, instance faitière du football mondial. »

Une délégation de la FIFA est d’ailleurs annoncée au Cameroun dans les prochaines semaines pour enter de résoudre le différend entre la Fédération camerounaise de football et son démembre la Ligue de football professionnel du Cameroun.

Affaire Macron contre Biya : le chef d’Etat français accusé de mensonge

La présidence de la République du Cameroun dénonce les « propos surprenants » du chef d’Etat français Emmanuel Macron, qui  déclare avoir notamment fait pression et obtenu la libération de l’opposant Maurice Kamto.

Le communiqué du secrétaire générale de la présidence de la République publié dans la soirée du 24 février dernier du  qualifie d’allégations mensongères les propos de Calibro Calibri et s’étonne des révélations d’Emmanuel Macron, le président de la France. « La présidence de la République du Cameroun rejette formellement tant les allégations mensongères dudit activiste que les propos surprenants du président de la République française »,  souligne  le communiqué signé  du ministre Ferdinand Ngo Ngoh.

Pour  le pouvoir de Yaoundé, la sortie de  d’Emmanuel Macron a des relents d’ingérence  « Le président de la République du Cameroun est comptable devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger, fusse-t-il d’un pays ami », poursuit la présidence de la république, qui ajoute que le président Biya est « pleinement engagé dans l’accomplissement de la lourde et exaltante mission que Dieu le Tout-Puissant et le peuple souverain lui ont confiée et n’a pas besoin -pour ce faire- de pressions extérieures ».

A propos de la crise anglophone pour laquelle Macron dit faire pression sur Biya pour sa résolution définitive,  Ferdinand Ngoh Ngoh écrit : « les Camerounais dans leur immense majorité lui ont, à l’occasion de la dernière présidentielle, renouvelé massivement leur confiance pour les guider dans la lutte pour la paix, la sécurité, le développement, la consolidation de l’État de droit, de la démocratie et de l’unité nationale. »

La présidence de la République du Cameroun laisse donc penser qu’Emmanuel Macron s’est livré à un exercice de populisme devant les écrans de caméras.  Samedi, Macron a promis à l’activiste de passer un coup de fil au président Biya  pour lui mettre davantage de pression sur la crise anglophone et des cas de violations des Droits de l‘homme au Cameroun.

La conversation s’annonce houleuse entre les deux chefs d’Etat. Le président français qui a coutume de rapporter ses conversations avec Paul Biya pourrait faire de nouvelles révélations fracassantes.