Le « Dialogue social » est au cœur de cette célébration, dont les activités y relatives ont été lancées en avril dernier.
« Dialogue social : facteur de promotion du travail décent et de progrès socio-économiques au Cameroun ». Tel est le thème retenu pour guider les activités de la 132e édition de la fête du travail qui se célèbre ce 1er mai 2018, sur toute l’étendue du territoire national. Plusieurs activités sont annoncées dans les différentes villes du pays, parmi lesquelles la traditionnelle parade civile.
La fête du travail intervient au Cameroun dans un contexte où le dialogue social est remis en question, car il ne favorise pas toujours la promotion du travail décent. Au cours d’une conférence débat organisée le 25 avril dernier, Mme Antoinette Tangouo Ekouam, présidente de la Confédération camerounaise du travail (CCT) a souligné l’importance de cette modalité, en affirmant « qu’ on ne pourrait parler de travail décent au Cameroun sans les piliers suivants : un dialogue social, un emploi bien rémunéré, le respect international des normes du travail et la protection sociale. »
Une problématique connue des responsables en charge des questions du travail et de la sécurité sociale, qui ont spécialement intégré cette année, la journée internationale des mutuelles dans la semaine de célébration liée à la fête du travail. L’objectif etant de « valoriser le rôle des mutuelles comme cadre de dialogue social ».
En rappel, la fête du travail est une tradition qui est apparue en 1886 à Chicago aux Etats-Unis. Cette année là, les syndicats américains avaient lancé un appel à la grève le 1er mai, jour de renouvellement des contrats de travail. Ils revendiquaient l’instauration des huit heures de travail quotidien. Mais trois jours après le début de la grève, des incidents ont éclaté dans la ville de Chicago, et plusieurs grévistes ont été tués par la police. Le mouvement s’est très vite transformé en conflit avec les forces de l’ordre, faisant plusieurs victimes dans les deux camps.
En 1889, le congrès constitutif de la Deuxième Internationale, un mouvement réunissant les ouvriers du monde, décide d’organiser à date fixe, à partir du 1er mai 1890, une manifestation internationale des travailleurs pour demander la journée de huit heures et honorer les morts de Chicago. Cette journée fut par la suite transformée en fête du travail.