Cameroun-projet Filets sociaux : 82 000 bénéficiaires depuis 2015

Une mission de la Banque mondiale (BM) séjourne au Cameroun pour évaluer le projet et l’étendre à près de 220 000 bénéficiaires.

La Banque mondiale qui finance ce projet pour permettre aux ménages les plus pauvres de créer des activités génératrices de revenus, l’évalue depuis ce 16 mai au Cameroun.

Pour le chef de mission de la BM, Erking Mamadali, il s’agit de suivre les progrès dans la période des six années passées, voir ensemble l’environnement des paiements digitaux et les préparatifs du nouveau projet adaptatif et d’inclusion économique. Sur les 300.000 ménages touchés par le projet, 82.000 bénéficient des financements de la BM.

En effet, depuis son lancement en 2015, 82 000 ménages ont été appuyés à travers le pays. Chaque ménage perçoit pendant 24 mois, un montant total de transferts monétaires de 360 000 FCFA, à raison de 20 000 FCFA tous les deux mois et de 80 000 le 12e et le 24e mois pour permettre aux bénéficiaires d’investir dans les activités d’épanouissement économique.

 « Le projet se déroule normalement mais nous avons raté le paiement de mars 2022 et allons en parler pour pouvoir le rattraper », a souligné Michelin Njoh coordonnateur du projet.

Le nouveau projet en préparation, indique-t-il, permettra de passer de 82 000 à près de 220 000 bénéficiaires du transfert de la Banque mondiale.

Lutte contre la pauvreté : la BM octroie 96 milliards de F au Cameroun

 

Ce nouveau décaissement sera au profit des projets filets sociaux.

L’enveloppe de 96, 183 milliards de F débloquée par la Banque mondiale va permettre au Cameroun d’étendre et moderniser son système de protection sociale ainsi qu’offrir de meilleures perspectives d’emplois aux jeunes urbains en situation précaire.

Avec ce nouvel appui, il s’agira de soutenir des ménages pauvres et des jeunes de 18 à 35 ans vivant en milieu urbain. Les déplacés internes seront également bénéficiaires de cette enveloppe.

Ils sont au total 217 500 bénéficiaires directs sans compter les retombées en termes de réduction de la pauvreté et de création d’emplois pour les ménages et les communautés concernées.

Les fonds permettront également de financer la création d’un registre social et d’un système de paiement numérique qui amélioreront la capacité des pouvoirs publics à verser des prestations sociales rapidement, en toute sécurité et de manière transparente.

Par ailleurs, fournir des compléments de revenus destinés à développer et protéger le capital humain ; encourager l’inclusion économique et l’entrepreneuriat des jeunes.

«  Le nouveau financement qui vient d’être approuvé par la Banque Mondiale intéresse plus de 200 000 personnes. Nous allons également encourager ceux qui ont des start-ups employant déjà deux ou trois personnes », a indiqué Michel Njoh, coordonnateur du projet Filets sociaux.

« Ce sont près de 2000 jeunes qu’on va accompagner dans ce sens, avec une enveloppe pouvant atteindre 5 millions de F en fonction de l’activité », a-t-il ajouté.

Pour mémoire, les filets sociaux sont un ensemble de programmes de transferts non contributifs ciblant d’une manière générale les personnes en état de pauvreté chronique ou passagère et les groupes vulnérables, pour les aider à améliorer leurs conditions de vie et les protéger contre les chocs.