Cameroun : la BAD octroie plus de 9 milliards de F pour améliorer la finance publique

Le Conseil d’administration du Fonds africain de développement a donné son feu vert, le 12 décembre 2022, à Abidjan.

15,64 millions de dollars soit plus de 9 milliards FCFA au Cameroun pour améliorer la gestion des finances publiques. Ces ressources sont destinées à mettre en œuvre le Projet d’appui à la gouvernance des finances publiques.

Le guichet de prêt à taux préférentiels du Groupe de la Banque africaine de développement, apporte un prêt de 14,61 millions de dollars et un don de 1,03 million de dollars. L’objectif global est de renforcer l’environnement institutionnel et organisationnel de la gestion des finances publiques à travers la mobilisation accrue des recettes fiscales et la promotion de l’efficacité de la dépense publique.

Le projet va appuyer la direction générale des impôts du Cameron à élaborer et mettre en œuvre son plan de modernisation à travers la dématérialisation et la numérisation du système fiscal. Cela va permettre de renforcer l’efficacité de la mobilisation des recettes fiscales, d’élargir la base fiscale non pétrolière et de mieux sécuriser les recettes en atténuant les risques de fraude et d’évasion fiscales.

Le projet permettra de mettre en place un système d’analyse de l’efficacité, de la faisabilité, et de suivi-évaluation du budget d’investissement public. Un logiciel de suivi des projets sera acquis à cet effet. Il permettra en outre, d’élaborer un manuel de procédures d’examen des grands projets d’investissement.

Cameroun : la BAD accompagne le gouvernement dans le contrôle des finances publiques

A cet effet, la Banque africaine de développement et le gouvernement camerounais ont lancé à Yaoundé, le Programme régional de renforcement des mandats des institutions supérieures de contrôle des finances publiques.

 Le Cameroun, le Mali, le Niger, la République centrafricaine, le Tchad et le Togo, sont les pays bénéficiaires du programme.

« Les défis sont nombreux et couvrent la vérification des recettes, des dépenses publiques, des états financiers de l’administration centrale et ses démembrements. Le projet va appuyer ainsi le Conseil régional de formation des institutions supérieures de contrôle des finances publiques de l’Afrique francophone subsaharienne, dont le mandat est de renforcer les capacités des institutions de contrôle et organismes d’audit externe », a expliqué Sekou Keita, manager au Département des services fiduciaires et de l’inspection à la Banque africaine de développement.

« Je voudrais réitérer la disponibilité du Groupe de la Banque africaine de développement à œuvrer de concert avec ses pays membres du continent pour la mise en œuvre de l’un de ses mandats principaux : le renforcement de la gestion financière des pays africains à travers l’accompagnement des structures nationales intervenant dans la gestion des finances publiques » a-t-il ajouté.

La session de renforcement des capacités a porté sur quatre thématiques : la première sur les procédures de décaissement, a porté sur les principes généraux, la préparation des demandes de paiement et l’utilisation des formulaires de la Banque, ainsi que les critères d’éligibilité des dépenses financées par la Banque.

Le second thème a porté sur les passations de marchés et a mis l’accent sur les principes fondamentaux de passation des marchés et des cas pratiques d’acquisition de biens et services, etc. Le troisième a porté sur le suivi-évaluation et la nécessité de disposer d’une unité dédiée avec les outils adéquats, et des ressources financières et humaines suffisantes.

Enfin, le quatrième volet a été consacré à la gestion financière dont les fondements et exigences ont été présentés aux participants et au personnel de la mise en œuvre du programme.