Ce qui ressort du 10e Forum africain sur les finances publiques

 L’évènement a eu lieu les 10 et 11 mars 2022 avec la participation de Jutta Urpilainen, commissaire européenne aux partenariats internationaux et de Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international.

Le forum s’est tenu autour de quatre volets prioritaires de la politique budgétaire pour bâtir des économies résilientes et inclusives.

Il était question de hiérarchiser les dépenses en améliorant l’efficacité et la gestion des dépenses publiques et en privilégiant les investissements publics dans les domaines de la reprise verte et des infrastructures tant physiques que numériques.

Aussi, faire à nouveau reculer la pauvreté en renforçant les programmes de protection sociale, en investissant dans la santé et l’éducation et en indemnisant ceux qui seraient pénalisés par les réformes qui s’imposent.

Par ailleurs, mobiliser des recettes fiscales, en commençant par des mesures difficiles, mais nécessaires, pour accroitre l’efficacité et l’équité des systèmes fiscaux.

Et enfin, remédier à la vulnérabilité de la dette en fixant des objectifs budgétaires à moyen terme clairs et prudents et, dans un grand nombre de pays, en procédant à un ajustement budgétaire soigneusement planifié et échelonné, fondé sur un cadre institutionnel robuste.

Urpilainen et Georgieva ont à l’occasion indiqué que, « l’Afrique subsaharienne se remet d’une crise sans précédent. Après une nette contraction en 2020, la croissance s’est accélérée en 2021, portée par un redressement du commerce international et des prix des produits de base ».

Toutefois, les perspectives demeurent très incertaines compte tenu de la lente progression de l’accès équitable à la vaccination dans la région, de l’espace budgétaire réduit, et plus récemment des répercussions de la guerre en Ukraine.

Cette dernière est susceptible d’accroitre les tensions inflationnistes liées aux denrées alimentaires et aux carburants, d’aggraver la position budgétaire des pays d’Afrique subsaharienne et de perturber les flux de capitaux, ce qui pourrait mettre en péril l’accès au financement extérieur.

Depuis le début de la pandémie, l’aide financière du FMI aux pays d’Afrique subsaharienne s’élève à plus de 26 milliards de dollars. L’Europe a engagé plus de 9,8 milliards d’euros pour la riposte extérieure à la COVID-19 en Afrique.

Les efforts consentis par les pays sont également appuyés par des activités de développement des capacités. Des experts travaillent quotidiennement aux côtés des autorités nationales en vue de mettre en place les institutions nécessaires pour formuler et mettre en œuvre des politiques économiques saines.

En 2020 comme en 2021, le FMI a mené plus de 2 000 interventions de développement des capacités dans la région et prévoit d’en faire encore plus cette année.

Financement : Cameroun mobilise 57 milliards de FCFA sur le marché de la Beac

Le pays a fait sa rentrée sur le marché monétaire le 07 mars 2022.

Le nouveau programme d’émissions des titres de maturités longues sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) du Cameroun est lancé. Ce programme vise à mobiliser une enveloppe totale comprise entre 110 et 150 milliards de FCFA au cours du premier semestre courant.

Pour cette émission inaugurale, qui portait sur des obligations du Trésor assimilables (OTA) à 5 ans de maturité, rémunérées à un taux d’intérêt annuel de 5,5%, le Trésor public camerounais a levé 57 milliards de FCFA. Selon la direction générale du Trésor du ministère des Finances, les investisseurs ont souscrit à cette opération à hauteur de 58,4 milliards de FCFA.

Le Cameroun va sur le marché monétaire pour collecter les 350 milliards prévus dans la loi de finances 2022. A cet effet, le trésor public prévoit un emprunt obligatoire et des Obligations de Trésor assimilables (OTA). L’emprunt obligataire portera sur 200 milliards F CFA et les obligations de Trésor assimilables (OTA) pour le reste.

 

Nationale N° 11 : le Cameroun ratifie l’Accord de prêt de 27, 95 millions F avec la BAD

 

Le montant est destiné au financement partiel du projet d’aménagement de la route nationale N°11, la « Ring Road ».

« Est ratifié, l’Accord de prêt d’un montant de 42,60 millions d’euros, soit environ 27,95 milliards de F, conclu le 30 décembre 2021 entre la République du Cameroun et la Banque Africaine de développement (BAD), mobilisés avec le concours de Africa Growing Together (AGTF), pour le financement partiel du projet d’aménagement de la route nationale N°11, la « Ring Road », indique le décret de Paul Biya signé le 04 mars 2022.

A noter que, la construction de la Route Nationale n°11 (N11)-Ring Road concerne la section Kumbo – Nkambe – Misaje, dans la Région du Nord-ouest, départements du Bui et du Donga-Mantung. La nationale N° 11 c’est en principe Bamenda-Bambui-Bafut-Wum, long de 430 km.

Selon BAD, la région du Nord-Ouest du Cameroun regorge d’un fort potentiel économique. Au plan agricole, les conditions climatiques de la région favorisent le développement des productions végétales et animales dont les principales sont le café, la pomme de terre, le maïs, le riz, le bovin, les caprins et les ovins.

Sur le plan du tourisme, la région offre de vastes paysages vallonnés de montagnes et des cultures et traditions bien conservées. Seulement, l’obstacle majeur de la mise en valeur de tout ce potentiel est la qualité du réseau routier de la zone.

Cameroun: péril sur le financement de l’aide humanitaire

Dans un communiqué rendu public le 15 juillet, le Conseil norvégien pour les réfugiés (Cnr) s’est dit préoccuper par cette situation qui touche tous les pays du monde.

«Au Cameroun, la crise humanitaire est l’une des plus sous-financées avec moins de 20% des fonds nécessaires couverts à ce jour», peut-on lire sur le communiqué du Conseil norvégien pour les réfugiés (Cnr). Un constat qui rejoint celui fait en juin dernier par l’organisme Refugees International qui estimait à près de 9,5 millions de dollars Us soit plus de 5 milliards 529 000 Fcfa, les fonds nécessaires pour assurer une assistance humanitaire efficace dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Les besoins sont de plus en plus nombreux. Refugees International pointait à 1,3 million, le nombre de personnes en situation d’urgence humanitaire. A cela se greffe les 350 000 réfugiés centrafricains et les 90 000 réfugiés nigérians qu’accueille le Cameroun.

Le 16e rapport du Secrétaire général de l’Onu sur la situation en Afrique centrale et les activités du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (Unoca) présenté le 04  juin au Conseil de sécurité de l’Onu faisait été de 4 millions d’individus en situation d’urgence humanitaire a Cameroun. A courant du même mois, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) situait à 600 000, le nombre d’enfants sevrés d’éducation du fait de la crise anglophone.

Les obligations sont nombreuses mais les moyens pas toujours disponibles. Une tendance mondiale. « Le manque actuel de financement est alarmant. Malgré des besoins croissants, les fonds alloués à l’action humanitaire sont très inferieurs par rapport à la même période de l’année dernière. Nous sommes profondément préoccupés par les personnes qui subissent déjà les lourdes conséquences de ce manque de ressources», a déclaré Jan Egeland, Secrétaire Général du Conseil norvégien pour les réfugiés.

Selon les plans annuels de réponses humanitaires fondés sur des évaluations des besoins dans les pays touchés par des crises rendus publics par l’Onu et les organisations humanitaires, cette année, «26 milliards de dollars Us (environ 15 000 milliards Fcfa) sont nécessaires pour venir en aide à environ 94 millions de personnes dans le besoin. Jusqu’à présent, les pays donateurs ont fourni environ 7 milliards de dollars (plus de 4 000 milliards Fcfa), soit 27% de l’argent nécessaire, selon la plateforme de suivi financier de l’ONU. Cela représente environ 2 milliards de dollars (plus de 1000 milliards Fcfa) de moins qu’à la même période l’année dernière lorsque 35% des plans de réponses humanitaires étaient financés», révèle le Cnr.

Cameroun : Les proviseurs à la recherche de nouveaux financements

En l’absence des fonds publics, les chefs d’établissement continuent de fonctionner au rythme des dettes.

Les espoirs de Thierry L. se sont envolés à la reprise du deuxième trimestre. Lors de l’Assemblée générale, le proviseur du Lycée bilingue de Mbouda (Lybimbo) leur indique que leurs primes de rendement du premier trimestre ne peuvent être payées car « le gouvernement n’a encore rien donné. Ce sont les frais de l’Association des parents d’élèves et des enseignants (Apee) qui supportent toutes les finances liées au fonctionnement de l’établissement ».

D’après les explications données par l’administration, les liquidités ne sont toujours pas disponibles malgré la note du ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga annonçant la mise à disposition des fonds pour le fonctionnement des lycées. En effet, l’instruction du ministre des Finances du 22 novembre 2018 portant comptabilisation des recettes collectées et reversées par l’intermédiaire des opérateurs de téléphonie mobile, dévoilait les procédures pour entrer en possession des fonds des écoles.

Au lycée de Guider dans le département du Mayo-Louti dans la région du Nord, la mise en pratique de ce procédé a permis en décembre dernier de toucher une partie de l’argent qui « n’a servi qu’à régler les dettes », indique un censeur à l’école. Au Lycée d’application bilingue de Yaoundé, les primes des enseignants ont été payées en partie. La situation est la même au Lycée bilingue de Yaoundé « une certaine marge de manœuvre financière a été accordée aux proviseurs pour trouver des fonds afin de pallier le manque de l’administration. On continue avec les emprunts », déclare un surveillant général au Lycée bilingue de Yaoundé.

Les examens officiels qui débutent en mai et vont jusqu’au mois de juillet 2019 pourraient également subir les affres de ces retards de paiement. Car ceux-ci ont été également collectés électroniquement. Des correcteurs des examens sessions 2016, 2017 et 2018 accusent des retards dans le règlement de leurs dus.

 

Cameroun: la construction du barrage de Natchigal démarre en décembre

 La mise en service opérationnelle dudit barrage est prévue en 2023.

Les travaux de construction du barrage de Natchigal, sur le fleuve Sanaga, vont débuter avant la fin de l’année en cours. Le projet consiste à concevoir, construire et exploiter un barrage et une usine hydroélectrique de 420 MW (7 turbines de 60 MW) sur le fleuve Sanaga pendant 35 ans. Il comprend aussi la construction d’une ligne d’évacuation de 50 km en technique 225 kV jusqu’à Nyom.

D’un coût de 723 milliards de F CFA, ce projet est financé à 24 % par des capitaux propres et à 76% par des emprunt extérieurs. Des accords de prêts ont par conséquent été signés avec diverses institutions étrangères Le Cameroun a signé, pour la circonstance. Notamment avec l’Agence française de développement (97 milliards de Francs CFA), la Banque européenne d’investissement (32, 797 milliards de Francs CFA), le Groupe de la Banque mondiale (520, 829 milliards de Francs CFA) et l’Agence africaine de développement (98,393 milliards de Francs CFA).

 

Présidentielle 2018: l’ambassade américaine nie avoir financé des opposants

La représentation diplomatique a été accusé, par la presse locale, d’avoir accordé une subvention à trois candidats de l’opposition à la prochaine élection présidentielle.

Accusé de vouloir instrumentaliser certains hommes politiques camerounais pour parvenir à ébranler le régime de Yaoundé, l’ambassade américaine réagit. « Le gouvernement des Etats-Unis n’a pas contribué et n’a pas l’intention d’octroyer une quelconque contribution financière à un ou plusieurs partis politiques, qu’ils soient au pouvoir ou dans l’opposition», a indiqué la chancellerie dans un communiqué publié ce jour.

Cameroun : Maurice Kamto raconte sa rencontre avec l’ambassadeur des Etats-Unis

Cette mise au point survient à la suite des révélations faites lundi par certains médias, lesquels ont cru révéler au grand jour, un financement américain de 2,5 milliards de francs CFA accordé à Maurice Kamto, Joshua Osih et Akere Muna, à l’issue d’une réunion récente tenue au siège de l’ambassade.

Des acteurs du clergé, de la société civile, des partis politiques ainsi que le ministre du Travail Grégoire Owona, ont pris part à ces assises pour « parler de ce qu’il faut faire pour résoudre la crise anglophone », selon Maurice Kamto.

« Dans le cadre de leur action diplomatique, les officiels du gouvernement des Etats-Unis rencontrent régulièrement un large éventail d’acteurs des pays hôtes», a pour sa part fait valoir la chancellerie américaine.

Les premières informations recueillies au sortir de ces audiences indiquaient que les candidats à la prochaine élections auraient demandé une intervention américaine au Cameroun. Cela avait été qualifié de trahison par certains médias.

CEEAC : les pays-membres cumulent trois années de cotisations impayées

Ladite institution fait face à un problème de sous-financement chronique qui s’aggrave au fil du temps. Selon des chiffres révélés jeudi, les arriérés de contribution sont de plus de 40 milliards de francs CFA.

Les onze pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) – le Cameroun, le Burundi, l’Angola, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la RD Congo, Sao-Tomé et Principe, le Tchad et Rwanda –  ne fournissent plus les cotisations nécessaires au bon fonctionnement de cette institution depuis trois ans.  C’est ce que révèle cette instance sous-régionale sur son site, à l’occasion de l’ouverture d’un atelier régional sur le rapport provisoire de l’étude d’évaluation du mécanisme de financement autonome de la CEEAC.

« L’Institution fait face à un problème de sous-financement chronique qui s’aggrave au fil du temps. Le taux de recouvrement des contributions des Etats membres est en baisse régulière. Le stock des arriérés de contributions augmente à raison de 5 milliards de francs CFA par année et a atteint au 31 décembre 2017, un montant de plus de 40 milliards de francs CFA, soit près de trois (3) années de contribution des Etats membres », indique la CEEAC.

La Communauté économique des États de l’Afrique Centrale a été créée en octobre 1983 avec pour principale mission de promouvoir et de renforcer la coopération et l’intégration en Afrique centrale. Pour y parvenir, les Etats ont convenu en juin 2002  de mettre en place un mécanisme de financement dénommé la Contribution Communautaire d’Intégration (CCI). Celle-ci consiste à prélever 0.4% de la valeur en douane des importations hors de la communauté.

Les défauts de cotisations enregistrés freinent les activités de la CEEAC. Une évaluation est envisagée dans les pays de la sous-région. Elle devrait permettre d’identifier et d’analyser les difficultés rencontrées dans l’application de la CCI et de formuler des propositions concernant les ajustements nécessaires à mener pour améliorer ses performances.

 

 

Le Cameroun emprunte 24 milliards de F pour le stade d’Olembé

Les fonds accordés par l’UBA Cameroun constituent la contrepartie du gouvernement après que l’Italie ait apporté 85% des financements nécessaires pour le chantier

Le Cameroun vient d’obtenir les 24 milliards de F CFA, restants, nécessaires pour la construction du stade Paul Biya à Olembé. Ces fonds ont été octroyés mardi, 27 décembre 2016, après la signature d’une convention de prêt avec le ministre camerounais des Finances, Alamine Ousmane Mey.

Le financement ainsi obtenu représente la contrepartie du gouvernement camerounais. En août dernier, la banque italienne Intesa Sanpaolo avait financé 85% des travaux en accordant la somme de 139 milliards de F CFA.

Le Complexe sportif d’Olembé, d’un coût total de 163 milliards de F CFA, sera doté d’une capacité de 60 000 places assises avec du gazon naturel. Ce stade sera entièrement recouvert. Il disposera d’un centre commercial, de trois salles de cinéma, d’un restaurant et d’une structure d’hébergement de 70 chambres. Date de livraison de l’infrastructure : juin 2018.


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Cameroun: la BID accorde un prêt de 13,8 milliards de F pour la santé

Ce montant, décaissé par la Banque islamique de développement, est destiné au financement du projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile

La Banque islamique de développement (BID) a donné son accord pour un prêt de 13,8 milliards de F CFA au Cameroun. Ce montant devra permettre au gouvernement camerounais de procéder au financement du projet d’appui à la santé maternelle, néonatale et infantile, apprend-t-on auprès du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).

Il s’agit là de la substance d’une décision du président de la République Paul Biya, habilitant dans un premier temps le Minfi a signé avec la BID, un accord de prêt de 8,5 milliards de francs CFA et un accord de tempérament de 5,3 milliards de francs CFA dans le cadre dudit projet, pour un total de 13,8 milliards de FCFA.

Ces ressources, issues du Fonds de solidarité islamique pour le développement (FSID), devraient également permettre de rehausser le plateau technique des hôpitaux à travers le pays.


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Eximbank-Turk octroie 140 milliards de F pour le stade de Japoma

Une convention de financement y afférente a été signée mercredi entre le vice-président de ladite banque et le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire

Le Cameroun et l’Eximbank-Turk s’accordent pour un financement de 140 milliards de FCFA en faveur du stade de Japoma à Douala. L’agence de crédit, représentée par son vice-président Alaaddin Metin, et le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Administration du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze, ont signé mercredi, 20 novembre 2016, une convention de financement y relative.

La somme consentie par l’Eximbank-Turk représente 75% du montant global, 166 millairds de FCFA, nécessaire pour l’ouvrage. Les 15% de contrepartie de l’Etat du Cameroun, soit 24 milliards de FCFA, a déjà été obtenue auprès du groupe bancaire gabonais BGFI.

Réalisé par l’entreprise turque Yenigün Construction Industry, le projet de construction du stade omnisport de Japoma prévoit : 50 000 places, un complexe hôtelier, deux piscines olympiques, deux terrains d’entraînements avec gradins, un gymnase couvert de 2000 places assises et huit couloirs avec 1000 places assises.


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Quand la bureaucratie européenne freine la lutte contre le terrorisme au Sahel

Par Seidik Abba chroniqueur Le Monde Afrique

Sur le papier tout a été parfaitement réglé depuis plusieurs mois : l’Union européenne financera à hauteur de cinquante millions d’euros la force mixte multinationale (FMM) créée par les pays membres de la commission du bassin du lac Tchad (CBLT: Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad) et le Bénin pour lutter contre la secte extrémiste nigériane Boko Haram.

Mais à ce jour, pas le moindre centime n’a atterri dans les caisses de la CBLT en son siège à N’Djamena, la capitale tchadienne. Et il est même à craindre que cette aide européenne ne soit pas libérée avant la fin de l’année, en raison des lourdeurs et des dogmes bureaucratiques bruxellois.

En effet, alors que l’urgence de la lutte contre les attaques répétées de Boko Haram dicte que l’aide soit décaissée directement au plus vite en faveur de cinq pays contributeurs de la FMM, l’UE entend la faire transiter par les caisses de l’Union africaine (UA), son homologue pour le continent africain.

Il reviendra ensuite à l’UA de convoyer les fonds vers la Commission économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) puis vers la CBLT. En mettant ensemble le maquis bureaucratique de chacune des institutions, on pourrait craindre que l’arrivée effective de l’aide européenne à la FMM ne prenne encore quelques années.

Promesses non tenues
La décision de l’UA de faire transiter son aide par Addis-Abeba, où la présidente de la Commission, N’Kosazana Dlamini-Zuma, et ses commissaires sont en fin de mandat, est d’autant plus surprenante que l’UE s’était engagée en novembre 2013 à Bamako, aux côtés d’autres institutions internationales telles que la Banque mondiale, l’ONU, la Banque africaine de développement (BAD), à mettre en place des procédures dérogatoires pour les pays du Sahel.

En temps normal, dix-huit mois pourraient facilement s’écouler entre le moment où un donateur annonce sa contribution et son arrivée effective dans les caisses de l’Etat bénéficiaire. Au Sahel et dans le lit du lac, ce délai freine les efforts nationaux de lutte contre les groupes armés djihadistes. Dans le cas précis de la FMM, le retard peut même remettre en cause les avancées significatives de la lutte contre Boko Haram.

Après avoir perdu du terrain dans son berceau au Nigeria, la secte a vu ses cellules dormantes démantelées, les unes après les autres, au Cameroun, au Niger et au Tchad. A ce revers militaire s’ajoute désormais la violente querelle de commandement entre l’aile historique incarnée par Abubakar Shekau et les tenants de l’affiliation absolue à l’Etat islamique en Irak emmenés par Abu Musab Al-Barnawi.

Les Etats membres de la CBLT et le Bénin entendent profiter de ce contexte favorable pour donner le coup de grâce à la secte islamique. Pour eux, l’aide de l’UE européenne doit arriver maintenant ou jamais.

Economies exsangues
Ils ne veulent surtout pas que des éléments de l’Etat islamique chassés par la déroute de l’organisation terroriste en Libye ne viennent donner une seconde vie à la secte extrémiste nigériane. La CBLT et le Bénin ont donc entrepris de puiser dans les maigres ressources de leur trésor public pour financer la FMM. Résultat, des coupes budgétaires ont dû être opérées dans des secteurs prioritaires tels que l’éducation, la santé ou les infrastructures. Au Niger, par exemple, les dépenses de sécurité ont atteint près de 15% du produit intérieur brut (PIB), entraînant des tensions de trésorerie aggravées par la baisse du cours de l’uranium, principal produit d’exportation du pays.

Le Tchad, qui a dépensé sans compter ses deniers publics pour envoyer des troupes au nord Mali, au Cameroun et au Niger, se retrouve avec une économie sous perfusion et des tensions sociales exacerbées par une crise post-électorale.

Même au Nigeria, la deuxième économie du continent après l’Afrique du Sud, la situation n’est guère plus brillante. Là-bas, la dévaluation de la naira, la monnaie nationale, et la chute du prix du baril de pétrole se sont ajoutées au détournement de plusieurs milliards de dollars affectés à la lutte contre Boko Haram pour grever le budget de l’Etat fédéral.

Par prudence, le Bénin, pour sa part, a décidé de revoir à la baisse sa promesse de contribution à la FMM, en ramenant son contingent militaire à 200 hommes.

De toute évidence, l’arrivée dans ce contexte de l’aide de 50 millions d’euros de l’UE aurait été une immense bouffée d’oxygène pour les pays contributeurs à la FMM. Elle aurait même permis la montée en puissance de cette force qui devait atteindre près de 8 700 hommes et permettre d’en finir militairement avec Boko Haram avant de s’attaquer aux défis de développement posés par la montée de l’islam radical dans le bassin du lac Tchad et au Sahel. Mais la bureaucratie européenne en a décidé autrement : elle ne change pas ses règles, même quand la menace terroriste est pressante.


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L’Engagement de l’Union Européenne dans la lutte contre Boko Haram

L’institution européenne a promis un financement de 55 millions de dollars à la Force multinationale mixte pour renforcer la lutte contre les terroristes du groupe nigérian

L’Union européenne (UE) a promis un financement de 55 millions de dollars au profit de la Force multinationale mixte pour la lutte contre Boko Haram.

Les militaires camerounais engagés dans la Force mixte multinationale (FMM) pour la lutte contre Boko Haram ont salué, mardi 02 août 2016, le soutien apporté par l’Union européenne (UE), y trouvant un renfort « précieux ».

« Nous avons été informés, mardi matin, par le commandement central de la FMM à N’Djamena (Tchad) qu’un financement de 55 millions de dollars a été accordé à la force régionale par l’UE. Ce précieux soutien nous permettra de mieux mener la lutte », s’est réjoui le commandant camerounais du premier secteur de la FMM, Bouba Dobekreo.

« Cette aide financière de 55 millions de dollars nous aidera à renforcer nos outils logistiques, notamment les moyens de transport et de communication. Plusieurs de nos engins ont été détruits, surtout en janvier et en février derniers par les mines des éléments de Boko Haram », a poursuivi le général de Brigade.

Même son de cloche du côté de la classe politique. « Nous avons plusieurs partenaires qui nous avaient promis des aides dans cette guerre asymétrique. Certains gouvernements de la sous-région s’essoufflaient déjà en termes de finances. Cet appui est vraiment le bienvenu », a indiqué le porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma, joint au téléphone.

La Force Multinationale Mixte (FMM) créée par les Etats du Bassin du Lac Tchad et du Bénin a besoin d’être soutenue financièrement. Il y a quelques mois, l’Union africaine (UA) avait promis de débloquer 50 milliards de Fcfa (83,7 millions USD). « A ce jour, pas un seul centime n’a été collecté » de l’UA, selon une autre source de la FMM qui a requis l’anonymat.

Pour sa part, l’ONU avait approuvé en février 2015, un financement de l’ordre de 30 millions de dollars (environ 17 milliards Fcfa, pour l’installation et la dotation en équipements du quartier général de la FMM, situé à N’Djamena (Tchad).

Ayant pris corps en janvier 2015, la FMM compte plus de 10 mille hommes issus du Cameroun, du Nigéria, du Niger, du Tchad et du Bénin.


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PME-PMI: déjà 50 milliards de F de la Bicec pour le financement des entreprises

Cette enveloppe provient essentiellement de l’affacturage, un mécanisme de financement qui consiste à transférer les créances d’une entreprise à une banque ou autre institution d’affacturage

La Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), filiale locale du groupe français Banque populaire (BCPE), a jusqu’ici financé à hauteur de 50 milliards de F CFA les Petites et moyennes entreprises (PME) et les Petites et moyennes industries (PMI), ont indiqué vendredi, les responsables de cette banque.

Cette enveloppe provient essentiellement de l’affacturage, un mécanisme de financement qui consiste à transférer les créances d’une entreprise à une banque ou autre institution d’affacturage, qui les finance alors immédiatement.

Cette technique, souligne-t-on, permet à l’entreprise d’avoir de la « trésorerie immédiatement », de manière à pouvoir « faire face à ses charges, accélérer son développement en allant conquérir de nouveaux clients et de nouveaux marchés ».

Par ailleurs, précise-t-on à la Bicec, « l’affacturage permet d’avoir des financement trois fois supérieurs » à ce qu’on obtiendrait grâce à des mécanismes plus classiques tels que le découvert.

C’est en 2014 que le parlement camerounais a adopté la première loi régissant l’affacturage, le gouvernement ayant notamment souligné que ce procédé viendra diversifier les mécanismes de financement des entreprises dans le pays.


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Cameroun: 35 000 m3 d’eau potable toujours attendus à Yaoundé

Les travaux y relatifs prévus pour durer six mois ont déjà mis plus de deux ans. En cause, les problèmes de financement du projet d’extension de l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada

Les travaux prévus pour six mois pour pallier au déficit constaté de l’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs, en attendant les 300 000 m3 d’eau du projet Grand Sanaga, ont déjà mis plus de deux ans.

Le ministre de l’Eau et de l’énergie, vient de visiter ce chantier sur instructions du Premier ministre, Philémon Yang. Objectif, se rendre compte de l’état d’avancement du projet. Basile Atangana Kouna a relevé de nombreux problèmes à régler.

Par exemple le financement qui freine l’achèvement des travaux. Le projet d’extension de l’usine de traitement d’eau d’Akomnyada est en effet financé par un crédit commercial de la Bgfi Bank qui réclame huit échéances impayées. C’est l’un des problèmes que le Minee et la direction général de la Cameroon Water Utilities (Camwater) ont abordé vendredi dernier, lors de la réunion qui a suivi la visite de ce chantier.

Cependant, le nouveau directeur général de Camwater, Alphonse Roger Ondao Akoa a annoncé la mise en service de cette extension pour la fin du mois de mars prochain. Il situe d’ailleurs le taux d’avancement du projet Geofor à 85%.


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Cameroun: l’UE débloque 45 milliards F pour l’investissement agricole

La délégation de l’Union européenne a annoncé le déblocage de cette somme pour le financement du Plan national d’investissement agricole (PNIA) du Cameroun

La délégation de l’Union européenne (UE) a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 45 milliards FCFA pour le financement du Plan national d’investissement agricole (PNIA) du Cameroun, apprend-t-on auprès du bureau de cette institution à Yaoundé, la capitale du pays.

Ce fonds constitue une partie des 131 milliards FCFA promis en mi-septembre 2015, lors d’un tour de table organisé par le gouvernement et auquel d’autres organisations telles que la Banque africaine de développement (BAD), l’Agence française de développement (200 milliards FCFA), de la Banque mondiale (157 milliards FCFA), le Fonds international pour le développement de l’agriculture (40 milliards FCFA), avaient promis des contributions.

Et, en dehors de l’Etat du Cameroun, qui a mis 500 milliards FCFA dans la cagnotte, l’Agence japonaise de développement avait également pris des engagements fermes pour un montant qui n’avait pas été communiqué

Au total, le PNIA doit mobiliser 3551 milliards FCFA pour la période 2014-2020 et ambitionne la mise en uvre des priorités nationales en matière de développement d’une agriculture de seconde génération alliant le développement des bassins de production à la transformation.

Ce programme vise, entre autres, le développement des filières, la modernisation des infrastructures de production et l’élaboration des mécanismes d’accès aux financements, la gestion et la valorisation durable des ressources naturelles, le renforcement des capacités des acteurs et la promotion de la concertation.


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Projets en zone Cemac: la Beac octroie plus de 200 milliards de F

Le financement permettra aux pays-membres à l’instar du Cameroun de réaliser des projets routiers portuaires et hydrauliques

La Banque des Etats d’Afrique Centrale (Beac) a accordé mardi, 19 janvier 2016, 400 milliards de FCFA destiné à financer des projets de développement dans la zone Cemac.

Les gouverneurs de la Beac, Lucas Abaga Nchama, et de la Banque de développement d’Afrique Centrale (BDEAC), Abbas Mahamat Tolli ont signé les actes y relatifs. Il s’agit d’un protocole d’accord qui définit les domaines et organise les modalités de coopération entre les deux institutions ; un avenant qui relève le plafond de refinancement de la BDEAC par la Beac et une convention de compte courant d’associé.

D’après certaines dispositions des documents signés mardi, le concours financier accordé par la Beac sera accordée à la BDEAC. « La mission de notre banque centrale est de garantir et promouvoir la stabilité de la monnaie. Nous ne finançons pas le développement, tout au moins directement », a indiqué Lucas Abaga Nchama cité dans le quotidien national mercredi, 20 janvier 2016.

Les mêmes documents prévoient par ailleurs que la mise à dispositions du financement se fera en trois étapes. Notamment, à travers la dotation d’un compte courant d’associé fourni à hauteur de 240 milliards de FCFA décaissables en trois ans ; la libération par anticipation du capital appelé de 13 milliards de FCFA et le relèvement du plafond de refinancement des crédits octroyés par la BDEAC à sa clientèle de 50 à 150 milliards de FCFA.

Selon Abbas Mahamat Tolli, ces fonds supplémentaires vont permettre de financer de nouveaux projets dans la Cemac, notamment la réalisation des projets routiers d’intégration entre les Etats-membres, des projets portuaires et hydrauliques.


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Santé maternelle: un financement de 15 milliards de F pour le Cameroun

Cette aide rentre dans le cadre du Global Financing Facility, initiative gérée par la Banque mondiale, dont l’objectif est de promouvoir la santé maternelle et infantile

Le gouvernement camerounais bénéficiera d’un financement de 15 milliards de Francs Cfa provenant du Global Financing Facility (GFF). Gérée par la Banque mondiale (BM), cette initiative entend promouvoir la santé maternelle et infantile au Cameroun, a-t-on appris de sources autorisées au ministère de la Santé.

Avec un taux de mortalité infantile qui culmine à environ 122 décès sur 1 000 naissances, et un taux de mortalité maternelle de 782 décès pour 100 000 naissances en 2011, le Cameroun fait partie des pays du monde où les mortalités infantile et maternelle sont encore les plus élevés, apprend-on.

Il s’agit donc aujourd’hui d’inverser la tendance observée dans certains pays. De fait, la Banque mondiale a lancé, en 2014, le Global Financing Facility, qui ambitionne de prévenir 3,8 millions de décès des mères sur la période 2015-2030, ainsi que 101 millions de décès d’enfants sur la même période.


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Plus de 4 milliards de F pour la modernisation de l’aéroport de Douala

Le prêt, qui est de l’Agence française de développement (AFD), permettra de réfectionner l’aérogare, notamment les travaux de génie civil et d’électricité sur la piste d’atterrissage

L’Agence française de développement (AFD) a octroyé un prêt de 4,4 milliards de francs CFA au Cameroun pour la modernisation des installations de l’aéroport international de Douala, apprend-t-on auprès des Aéroports du Cameroun (ADC).

Ce financement permettra de réfectionner l’aérogare, notamment, les travaux de génie civil et d’électricité sur la piste d’atterrissage mais également la rénovation du bâtiment principal et des installations connexes.

Des travaux qui coûteront plus de 5 milliards de francs CFA dont une partie supportée par les ADC, devraient déboucher sur le relifting des installations de cette place aéroportuaire construite il y a une trentaine d’années.

Selon l’Agence pour la sécurité et la navigation aérienne (Asecna), les aéroports du Cameroun ont enregistré plus de 2 pourcent de hausse du trafic pendant l’année en cours, l’aéroport de Douala étant le principal hub non seulement pour le Cameroun mais aussi pour l’ensemble de la sous-région Afrique centrale.


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L’AFD propose 46 milliards de F pour la construction de l’axe Batchenga-Ntui

Reçu en audience mercredi par le Mintp, le directeur de l’agence française a annoncé la signature prochaine de la convention de financement de cet axe routier visant à relier les régions du Centre et

Yaoundé. Le mercredi 04 novembre 2015 était jour de rencontre entre le ministre camerounais des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Hervé Conan.

Au cours des concertations, les deux parties ont fait le tour des projets-phares de construction d’infrastructures sur financement de l’AFD au Cameroun. Avec une attention principale sur le projet de construction de la route Batchenga-Ntui-Yoko-Lena, longue de 612 km. L’axe devrait faciliter la liaison entre la région du Centre et celle du Nord. Niveau kilométrage, elle permettra de raccourcir d’environ 255 km la distance entre ces deux régions du pays et de faire une économie de 255 km pour rallier le Tchad.

Cet axe est constitué de quatre lots. Le premier, Batchenga-Ntui, d’une longueur de 21,3 km recevra un financement de l’AFD, soit près de 46 milliards de F comme l’a annoncé Hervé Conan. Il s’agira également pour le Cameroun et l’AFD d’assurer la construction du pont sur la Sanaga. «Nous pensons signer très prochainement cette convention de financement qui doit permettre de financer ces travaux qui démarreront courant 2016», a annoncé Hervé Conan. Les trois autres lots du projet, Ntui-Mankim, Mankim-Yoko et Yoko-Lena, recevront les financements de l’Etat du Cameroun, de la BAD, la BDEAC et de la JICA.

Au cours de leur entretien, le Mintp et le directeur ont également échangé sur trois importants projets concernant la ville de Douala: l’aménagement des entrées Est et Ouest et la construction du deuxième pont sur le Wouri. Il en ressort que le taux d’avancement des travaux à l’entrée Est de la ville a atteint les 73%, ceux de l’entrée Ouest, débutés en janvier dernier, tournent autour de 13% et ceux du pont sur le Wouri sont à 47%.

Selon Hervé Conan, qui a annoncé pour mi-2016, la livraison de l’accès Est de Douala, «nous avons passé en revue les sujets pour régler un certain nombre de petits problèmes que je dirai naturels dans ce genre de projet, de manière à pouvoir fluidifier la mise en uvre de ces projets, faire en sorte qu’ils soient livrés dans les délais». Il a également été question de débattre sur les projets à venir et pour lesquels l’Etat du Cameroun souhaiterait mobiliser les financements auprès de l’AFD.

Les deux parties ont donc convenu que des études préalables devaient être faites pour prioriser les projets qui seront soumis au financement de l’agence, de manière à concrétiser les financements mis à la disposition du gouvernement camerounais.


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Plus de 600 milliards de F pour le financement d’une centrale hydroélectrique de 420 MW

Le lancement des travaux de construction de cette grande infrastructure de production de l’électricité est prévu au troisième trimestre de l’année 2016, a annoncé mardi Basile Atangana Kouna

Un montant de plus de 650 milliards de francs CFA (environ 1,3 milliard de dollars) est estimé pour le financement du projet de construction d’une centrale hydroélectrique d’une capacité de 420 mégawatts (MW) sur le fleuve Sanaga dans la localité de Nachtigal, près de la capitale Yaoundé, ont annoncé mardi, 03 novembre2015, des sources officielles.

« Le coût du projet, c’est autour de 1 milliard d’euros, donc c’est autour de 660 milliards de francs CFA », a indiqué à la presse Joël Nana Kontchou, directeur général d’Energy of Cameroon (Eneo), filiale locale du groupe britannique Actis agréée pour la distribution et la production à des fins commerciales de l’électricité, lors de la signature d’un accord relatif à ce projet avec le gouvernement camerounais.

Ces fonds ne sont pas encore mobilisés, les négociations pour les accords de financement ne pouvant intervenir avant la signature des termes de référence finaux qui s’est déroulée mardi à Yaoundé entre l’Etat camerounais, Eneo, le groupe d’investisseurs constitué d’Electricité de France (EDF), la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale) et Rio Tinto Alcan.

Préalable la réalisation de l’ouvrage, cette étape concerne la structuration contractuelle du projet et les différents contrats à intervenir entre ces acteurs, notamment le contrat d’achat d’énergie ainsi que les conditions de raccordement de la future centrale au réseau de transport qui sera exploité par la Société de transport de l’électricité (Sonatrel, à capitaux publics) récemment créée par décret présidentiel.

Il est question des principaux termes commerciaux, techniques et économiques du contrat d’énergie et de la convention de raccordement de la centrale au réseau de transport, puis des caractéristiques techniques de cet ouvrage.

Le lancement des travaux de construction de cette grande infrastructure de production de l’électricité est prévu au troisième trimestre de l’année 2016, pour une mise en eau de la première machine au premier semestre de 2020 et une mise en service complète en 2021, a annoncé le ministre camerounais de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, représentant du gouvernement à cette cérémonie.

La réalisation du chantier sera confiée à une compagnie désignée au terme du processus de sélection qui met en compétition en ce moment dix groupements d’entreprises, a-t-il ajouté.

Une fois la centrale hydroélectrique construite, l’énergie produite sera acheminée à Yaoundé via une ligne de 225 kilovolts, d’un peu plus de 50 kilomètres.

De l’avis de Simeone Rossi, représentant d’EDF, c’est un ouvrage qui « à partir de 2020 représentera plus de 20% des besoins d’électricité du pays, sans émission de CO2 », contribuant ainsi à améliorer l’offre énergétique insuffisante pour le moment pour satisfaire la demande sans croissante et donc mettre un terme aux délestages et coupures d’électricité intempestives que subit la population.

« Ce projet nous apporte 420 mégawatts en plus. Ça veut dire qu’on aura de l’électricité en plus, donc ça veut dire que les tensions dans le réseau vont baisser. Maintenant, quelle sera la demande en 2020? C’est quelque chose qu’il faudrait évaluer. Et quel sera l’état du réseau en 2020? C’est autre chose », a renchéri le directeur général d’Eneo.

« Mais ce qui est bienvenu, a-t-il poursuivi, c’est que nous avons 420 mégawatts en plus, en plus de l’électricité moins chère. Ça nous aide à contrôler les tarifs de l’électricité. »

D’après les statistiques officielles, la production installée actuelle avoisine les 1.500 mégawatts, soit 3% de niveau d’exploitation du potentiel total estimé à 19,7 gigawatts-heure (GMh).

Une partie de cette énergie est fournie par des ouvrages (barrages hydroélectriques) exploités par Eneo, qui annonce sur son site un volume de 935 mégawatts disponibles.

Actionnaire principal pour 56% d’actions contre 44% à l’Etat camerounais de l’ex-Société nationale de l’électricité (Sonel) reprise en 2013 au groupe américain Aes Corporation, cette entreprise a dévoilé récemment une étude qui estime à 3.700 milliards de francs CFA 7,4 milliards de dollars) le coût des investissements nécessaires pour améliorer de 25% l’offre énergétique dans les dix années à venir.

Pour le ministre de l’Eau et de l’Energie, « le déficit est en train de résorber. La principale difficulté, c’est le transport de l’électricité », à laquelle le pouvoir de Yaoundé, en application de la libéralisation du secteur consacrée par une loi votée par les députés de l’Assemblée nationale (Chambre basse du Parlement) en 2011, s’est engagé à remédier en créant fin septembre la Sonatrel.

En plus de la création de nouvelles infrastructures, la tâche de cette entreprise consistera notamment à réhabiliter un réseau vétuste et obsolète reçu en héritage.

« D’ici 2020, nous aurons au moins 2.000 mégawatts », a annoncé Basile Atangana Kouna, évoquant la réalisation en cours d’une série d’autres ouvrages de production de l’électricité et par lesquels le gouvernement promet « un taux de desserte de pratiquement 100% à l’horizon 2035 ».


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La SGC disposée à accompagner le Cameroun vers son «émergence» économique

Parmi les domaines d’intervention relevés par la Société générale Cameroun, l’on note, entre autres, le financement des équipements de génie civil pour plus de 26 milliards de F

La Société générale, à travers sa filiale locale, va accompagner le Cameroun dans «la marche vers son émergence économique», a rassuré le directeur général du groupe bancaire français Frédéric Oudéa, au terme d’une visite dans ce pays.

Selon lui, la Société générale Cameroun, «qui est une banque totalement intégrée dans l’économie camerounaise depuis 1963»], entend poursuivre son action pour l’essor économique du pays.

Après 52 ans de présence, cette banque intervient dans plusieurs pans de l’économie nationale et c’est dans cette optique que la (i «Société générale Cameroun accompagne l’Etat du Cameroun dans la mise en uvre des projets de développement structurants et de mobilisation d’épargne publique»
, a souligné Frédéric Oudéa.

Parmi les domaines d’intervention relevés, il y a entre autres, le financement des équipements de génie civil pour plus de 26 milliards de francs CFA de même que le financement en cours de 55 ponts métalliques pour près de 45 milliards de francs CFA.

Des actions qui attestent du partenariat entre ce groupe et l’Etat du Cameroun, d’autant que l’accompagnement de cette banque s’est à nouveau matérialisé dans le cadre du Plan d’urgence triennal 2015-2018 initié par le gouvernement.

En effet, la Société générale est co-chef de file pour l’émission d’un eurobond international de Près de 700 milliards de francs CFA dont une partie sera dédiée au financement partiel du plan d’urgence.


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Cameroun: transport d’électricité cherche investisseurs pour financement

Bailleurs de fonds et autres partenaires au développement se sont retrouvés mercredi à Yaoundé pour arrêter une stratégie visant à financer le transport de l’énergie électrique dans le pays

Le gouvernement a initié, sur la période 2015-2020, un programme d’investissement de mise à niveau des réseaux de transport de l’électricité. Mercredi, 21 octobre 2015, les acteurs du secteur public et privé, bailleurs de fonds et autres partenaires au développement se sont mobilisés au cours d’une rencontre visant à arrêter une stratégie pour le financement du plan de développement du secteur de l’électricité (PDSE 2035) et son exécution. Lequel prévoit la remise à niveau du système électrique camerounais. Surtout avec la création de la Société nationale de Transport de l’électricité (Sonatrel); société désormais en charge de l’exploitation, de la maintenance, du développement des réseaux publics de transport de l’électricité sur l’ensemble du territoire national, ainsi que de la gestion des flux d’énergie qui y transitent.

L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Basile Atangana Kouna. Ledit séminaire sur la mise à niveau des réseaux publics de transport de l’électricité au Cameroun, qui s’achève ce jeudi, vise à susciter l’adhésion de l’ensemble de ces acteurs (Banque mondiale, Agence française de développement, Banque africaine de développement, Chine, Union européenne.). Des contributions censées soutenir la demande d’électricité et la production provenant des ouvrages de production.

L’idée est d’augmenter la fourniture d’électricité vers les grands centres urbains par la réalisation d’interconnexions. Il sera aussi question de renforcer et de sécuriser l’alimentation du réseau de transport des villes de Douala et de Yaoundé, renforcer et sécuriser les trois réseaux interconnectés Nord, Sud et Est et assurer l’évacuation de l’énergie des centrales de production de Kribi, Mekin, Memve’ele, Nachtigal, vers les centres de consommation. Enfin, il s’agira de moderniser le dispatching du réseau interconnecté Sud et en construire un nouveau afin de piloter le réseau interconnecté Nord. D’après le Minee, le programme de mise à niveau des réseaux de transport d’électricité va permettre à terme, de mettre en place l’ossature de l’interconnexion de ses réseaux électriques avec ceux des pays voisins.


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Ligue 1: Coton sport ne sera plus principalement financé par la Sodecoton

La Société de développement du coton du Cameroun supportera désormais les trois-quarts du budget annuel du club de Garoua, selon une décision publiée mardi par la direction générale de l’entreprise

La Société de développement du coton (Sodecoton) du Cameroun ne financera plus que les trois-quarts du budget annuel de Coton sport de Garoua (D1), l’un des fleurons du football national, selon une décision rendue publique mardi par la direction générale de cette entreprise.

Jusque-là sous sa tutelle financière, le champion national en titre est ainsi invité, comme tous les autres clubs de l’élite, à devenir une entité juridique à part dotée d’une autonomie de gestion.

Dans le même temps, Coton sport est appelé à développer une stratégie d’autofinancement à travers le recherche de sponsors. Même si la Sodecoton ne l’avoue pas, cette nouvelle donne intervient au moment où la société, selon ses propres administrateurs, connaît d’énormes problèmes financiers menaçant sa propre survie. En effet, d’un résultat bénéficiaire de l’ordre de 3,5 milliards FCFA en 2013 la société, détenue à 59% par l’Etat camerounais, 30% par la société française Geocoton et 11% par la Société mobilière d’investissement du Cameroun (Smic), a affiché un solde déficitaire de 4,5 milliards FCFA au 15 décembre 2014 et pourrait, au cours du présent exercice, afficher un résultat négatif de 8 milliards FCFA.

Et, alors que son ex-directeur général, Mohammed Iya, est en prison pour répondre, entre autres, répondre du lien juridique entre l’entreprise et le club dont il était le principal financier, son adjoint, le Français Henri Clavier, a subrepticement quitté le Cameroun voici quelques mois sans expliquer les raisons de sa démission.

Fondé en 1986, Coton sport de Garoua, finaliste de la Coupe de la Confédération africaine de la discipline (CAF) en 2003 et de la Ligue continentale des champions en 2013, a remporté le championnat local en 1997, 1998, 2001, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011, 2013 et 2014.

Il a aussi été vainqueur de la Coupe du Cameroun en 2003, 2004, 2007, 2008, 2011 et 2014.


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Financement de l’économie: La mise en uvre de nouvelles possibilités en étude

Le gouvernement a émis un appel d’offres restreint pour la mise en place d’un fonds de garantie de prêts aux PME et d’une structure spéciale de crédit

L’information, qui a fait l’objet d’une publication de deux appels d’offres dans le « Cameroon-tribune » du 08 août 2012, laisse entrevoir que le gouvernement envisage de mettre en place deux structures dont le rôle sera d’apporter un soutien supplémentaire au financement de l’économie, notamment le secteur des PME (Petites et Moyennes Entreprises). La première, dénommée Fonds de Garantie pour les Crédits aux Petites et Moyennes Entreprises (FOGAPME), est proposée par le ministère des finances dans le but de garantir l’accès des PME aux crédits bancaires. Ce fonds devra « nécessairement disposer en son sein d’un fonds d’aide au conseil pour l’assistance des promoteurs dans l’élaboration des dossiers bancables auprès des banques commerciales », peut-on lire dans l’avis d’appel d’offres. Le deuxième instrument de facilitation d’accès au financement est appelé « Crédit national ». Il lui est attribué les missions « d’accorder sur le plan local des prêts au compte de l’Etat et de gérer les emprunts extérieurs. Pour l’essentiel, le gouvernement qui a retenu restrictivement trois consultants pour la manifestation d’intérêt, souhaite avoir des propositions sur la forme des deux institutions, leurs modalités d’interventions, la politique des taux d’intérêt appliquées et un chronogramme de mise en uvre de chacune des structures. Pour le FOGAPME, le cabinet retenu pour l’étude devra aussi spécifier les modalités de fonctionnement du Fonds d’aide au Conseil pour l’assistance des promoteurs dans l’élaboration d’un projet bancable. Pour le « Crédit National », il est attendu des propositions sur la manière dont elle pourra procéder pour gérer les emprunts extérieurs.

Un projet surprenant .
Si l’objectif d’apporter des solutions aux problèmes de financement des PME justifiant ces deux appels à manifestation d’intérêt est en lui-même pertinent, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’efficience des termes de référence des deux études. « Des études sur les problèmes en rapport au financement des PME au Cameroun il y en a des tonnes, les problèmes sont connus et nous voyons mal comment une étude supplémentaire apportera de nouvelles informations jusqu’ici inconnues », s’est exprimé un expert du ministère des finances sur le sujet. La source, contre ces projets, rappelle au souvenir, que pour ce qui est du FOGAPME par exemple, il y a une similitude avec le FOGAPE (Le Fonds d’aide et de garantie aux petites et moyennes entreprises) de l’époque dans les termes de références de l’étude et que les circonstances qui ont conduit à la faillite de cette structure aujourd’hui n’ont pas beaucoup changé. Panne d’idées ou suractivité du gouvernement, il est difficile de situer cette initiative du gouvernement. L’étude pour ces deux structures est lancée alors qu’on attend encore le démarrage effectif de la Banque des PME et celle de l’agriculture. Selon des sources internes à la COBAC (Commission Bancaire de l’Afrique Centrale), le gouvernement camerounais n’aurait pas apporté la garantie que ces deux structures auraient la possibilité aux normes prudentielles appliquées aux établissements financiers de la sous-région. « Une banque prête l’argent qu’elle possède soit à travers les dépôts, les remboursements de prêts ou encore avec le financement de la Banque Centrale. Dans tous les cas, il faudrait que l’analyse du risque démontre une forte fiabilité et les banques annoncées par le gouvernement n’ont pas dû apporter toutes ces garanties » a expliqué Bernard Ouendji, un expert de l’économie camerounaise.

. Qui s’éloigne des questions essentielles
L’appel d’offre du ministre des finances semble indiquer que l’étude ne donnera pas un conseil sur l’opportunité ou non de mettre en place ces fonds. Or dans la logique des missions qu’on leur a accordées, on n’est pas loin d’autres concepts qui ont fait leurs parcours au Cameroun. On peut citer pêle-mêle le PAJER-U, le programme d’appui à la jeunesse rurale et urbaine, dont il n’existe aucun bilan effectif, le PIAASI, le programme d’appui et d’assistance au secteur informel, dont on n’a aussi aucun bilan. Dans le même temps, et au regard des missions assignées au Crédit National en gestation, on s’interroge sur la logique gouvernementale. Il existe déjà dans le cadre des directions spécifiques du ministère de l’économie, des programmes d’accord de prêts bonifiés, mais pour lesquels aucun audit n’a jamais été fait. De même, on comprend mal comment est-ce que va fonctionner une structure en charge de gérer la dette extérieure du Cameroun, alors que la CAA (caisse autonome d’amortissement), jusqu’ici est en charge du dossier. Selon certaines analyses, la mise en place des facilitations d’accès au crédit pour les PME camerounaises, est un problème peu pertinent. Une des grosses contraintes que vivent les PME locales dans un contexte où l’Etat est le principal client est celui du conflit entre les délais de paiements et les engagements sociaux. « Beaucoup de jeunes entreprises meurent avant la fin de leur troisième année, parce qu’il y a une pratique qui s’est installée au Cameroun, le non-paiement des factures. L’Etat est au-devant de cette pratique. Imaginez seulement que le stock de la dette intérieure, détenue essentiellement par les PME est de près de 500 milliards de FCFA dont certaines durent depuis cinq ans. Cette somme reste constante, alors que de son côté, lorsqu’on fait un jour sans régler une facture ou son impôt, le principal est tout de suite assorti des pénalités, je ne vois pas la garantie qui peut aider les entreprises dans ce cas, les risques d’insolvabilités étant toujours élevés », a indiqué Dieudonné Essomba expert en macro économie au ministère e l’économie. Les résultats de l’étude sont fortement attendus.

Le gouvernement veut aider les petites et moyennes entreprises au Cameroun
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53 milliards FCFA prêtés au Cameroun par deux banques africaines

D’après Théodore Nsangou, Directeur général d’Electricity Development Corporation (Edc), l’argent sera disponible d’ici avril 2012 pour le barrage de Lom-Pangar

Accords de prêt
Les accords de prêt avec la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale (Bdeac) et la Banque africaine de développement (Bad) ont été paraphés à Yaoundé par les différentes parties prenantes. Il s’agit, d’une part, d’Emmanuel Nganou Djoumessi, le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), et d’autre part, Michaël Adande et Racine Kane, respectivement président de la Bdeac et représentant résident de la Bad. La cérémonie se déroulait sous les regards vigilants d’Alamine Ousmane Mey, Basile Atangana Kouna et Théodore Nsangou, respectivement, ministre des Finances (Minfi), ministre de l’Eau et de l’énergie (Minee) et DG d’Edc. La première institution bancaire s’est engagée à prêter au Cameroun la somme de 20,3 milliards FCFA, tandis que la seconde apportera 2,9 milliards. Les financements accordés seront utilisés pour la construction du barrage et des lignes de transport d’énergie. Pour le président de la Bdeac, c’est l’impact du projet qui a retenu l’attention des décideurs de la banque.

Inauguration du village de Lom Pangar en février
D’après Michaël Adandé, Lom-Pangar va bénéficier non seulement au Cameroun, mais aux autres pays d’Afrique centrale, du fait de la possibilité d’inter-connectivité. Selon le DG d’Edc qui pilote cet important projet, l’argent sera disponible d’ici avril 2012. Nous travaillons pour mettre en place les conditions des premiers décaissements. L’argent est déjà là. Il s’agit maintenant de remplir les conditionnalités, explique Théodore Nsangou, cité par Cameroon Tribune. Il y a plusieurs bailleurs de fonds sur le projet. Nous attendons pour la fin du mois de janvier, la mission d’évaluation des autres bailleurs de fonds, comme la Banque mondiale, l’Agence française de développement et la Banque européenne d’investissement, poursuit-il, en faisant le point à mi-parcours des travaux. Entre autres, la réalisation de la cité du maître d’ouvrage, le quasi achèvement des routes d’accès. A noter aussi les travaux de construction du nouveau village de Lom-Pangar qui, d’après les prévisions, sera inauguré en février 2012.

CWE a signé un contrat du projet hydroélectrique de Lom Pangar du Cameroun
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Présidentielle 2011: Kah Walla: «D’où sort l’argent du RDPC?»

La candidate du Cameroon Peoples’s Party, CPP, prône la révision du système de financement de la campagne électorale au Cameroun

Bientôt une semaine que la campagne électorale a démarré, en prélude à la tenue de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011. Sur le terrain, les différents candidats multiplient des actions de charme auprès des électeurs, pour solliciter leurs suffrages le jour j. Si certains candidats ont opté pour une grosse campagne axée notamment sur les grandes affiches à travers le pays comme c’est principalement le cas du président sortant, Paul Biya du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, RDPC, d’autres challengers faute de moyens financiers, se contentent plutôt de quelques modestes affiches difficilement repérables. Si le parti au pouvoir met également tout le monde d’accord en raflant la mise au niveau de l’affichage par exemple, c’est grâce à ses milliers de militants, qui se sont mobilisés chacun dans sa région, pour renflouer les caisses du parti des flammes. Selon leurs propres déclarations, (RDPC, ndlr.) le montant qu’ils ont levé auprès de leurs militants, n’atteint pas 1 milliard, affirme Kah Walla dans une sortie médiatique ce jeudi, 29 septembre.

Or près de 3 milliards de FCFA auraient été mobilisés pour la campagne électorale actuelle. D’où sort donc le reste de l’argent?, s’interroge la candidate du CPP. Il est important de revoir le système global de financement de la campagne électorale. Nous avons un candidat qui je crois les déclarations du RDPC, disent que c’est quelque chose comme 3 milliards, on aimerait savoir d’où sort cet argent. On veut savoir d’où sort cet argent?, martèle Edith Kah Walla. Selon elle, il y a un déséquilibre dans le mécanisme de financement de la campagne électorale des partis politiques. Un avis que partagent également d’autres leaders politiques. D’ailleurs, tous n’ont pas encore reçu les fonds que doit débloquer l’Etat pour le financement de la campagne électorale. Mais, l’on apprend qu’une dizaine de candidats sur la vingtaine retenus, auraient déjà perçu la première tranche de l’argent, car c’est un financement à deux phases.

Mme Kah Walla
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Une campagne de proximité
Par ailleurs Kah Walla poursuit son opération marketing sur le terrain. Ce jeudi, elle a dirigé une séance de formation de ses jeunes militants, sur les ficelles de communication du CPP dans les médias. Nous avons un candidat qui est là depuis 29 ans, il ne prend pas la peine de venir voir les Camerounais, même quand ils veulent le voir. Il reste au Palais et puis d’autres personnes courent à gauche et à droite. C’est sa stratégie. Maintenant, d’autres personnes ont d’autres stratégies. Nous, on a une campagne de proximité, on ne va pas seulement dans les capitales des régions, mais on va jusqu’aux différents départements, etc., dit-elle. Elle tentera de sillonner toutes les dix régions pour le reste des jours de campagne.

L’affiche de campagne de la candidate
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Financement de la Campagne: Un candidat en colère!

Dr Olivier Bile s’insurge contre le fait qu’une semaine après le début de la campagne électorale, le soutien de l’administration prévu par la loi ne soit toujours pas disponible

Olivier Bile, candidat à la présidentielle camerounaise du 09 octobre prochain a dénoncé hier jeudi 29 septembre, le fait que le soutien financier de l’administration pour la campagne électorale, ne soit pas encore disponible une semaine après son lancement. Nous sommes dans une situation où on ne comprend rien à rien, je me demande pourquoi l’administration fait toujours preuve d’autant de fébrilité, chaque fois qu’elle doit reverser aux candidats, sa contribution pour la gestion de la campagne électorale a t-il déclaré, lors d’un débat diffusé sur une chaîne de télévision locale. Selon lui cette attitude de l’administration relève de la « provocation » et est de nature à fausser l’équilibre du jeu politique. En 2004 alors que j’étais directeur de campagne d’un parti politique, c’était toujours la même chose a-t-il rappelé. Faisant preuve d’un peu plus de retenue, le Professeur Eric Mathias Owona Nguni, politologue camerounais, a fait remarquer que la non-disponibilité des fonds de la campagne a un impact négatif sur l’équilibre des forces entre les candidats. Le financement de la campagne fait parti des contraintes que les compétiteurs doivent affronter, il est essentiel que la déontologie de la concurrence soit respectées, si la loi prévoit que les partis soient financés, il faudrait s’assurer que cela est fait a-t-il soutenu dans le même ordre d’idées qu’Olivier Bile. Au total, 690 millions de FCFA devraient être répartis entre les différents candidats.

Du côté du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, on semble moins inquiets. Selon certains médias, le parti du Président sortant Paul Biya candidat à sa propre succession, aurait mobilisé rien que dans la Région du Centre près de 25 millions de FCFA, soit presque la part prévue pour chaque parti politique. Le Professeur, Jaques Fame Ndongo, délégué à la communication du RDPC donne l’explication suivante: Pour aller à une élection présidentielle, il faut se préparer, le RDPC s’est préparé pour cette élection, et nous avons énormément travaillé. Notre partie bénéficie aujourd’hui de la contribution de ses membres qui acceptent de se sacrifier pour soutenir la campagne du candidat de leur choix. Ce sera la première fois depuis le retour du multipartisme qu’une campagne électorale présente une disparité aussi profonde entre les prétendants à la magistrature suprême. On a l’impression que les autres candidats ne sont pas effectivement préparés, parce qu’on assiste à une campagne dans laquelle on a 23 candidats inexistants et de l’autre côté, un candidat qui monopolise toute l’attention, fait remarquer le professeur Claude Abe. Avec ce problème de financement de la campagne, se pose celui plus globale du financement des partis politiques au Cameroun. Lorsqu’on voit le déploiement du RDPC, c’est presque effrayant, rien que le nombre d’affiche apposées dans toutes les grandes villes, peuvent coûter au minimum 500 millions, fait remarquer le journaliste Ananier Rabier Bindi. Le RDPC s’est toujours défendu de puiser ses ressources financières dans les caisses de l’Etat. 62 hauts cadres du parti au pouvoir, sont aujourd’hui détenus, pour des affaires de détournements des fonds publics. Certains d’entre eux auraient confié avoir utilisé l’argent pour soutenir le parti.

L’affiche de campagne d’Olivier Bile
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Décentralisation: Une progression mitigée au Cameroun

Le Premier ministre a présidé la 1ère session du conseil national de la décentralisation. Il aura encore été question de chronogramme et du transfert des recettes

Peu d’avancées finalement sur la décentralisation au Cameroun. Réunis jeudi 04 août 2011 autour du premier ministre Yang Philémon, les membres du conseil national de la décentralisation ont une fois encore planché sur les mêmes problèmes. Des avancées sont perceptibles, mais le gouvernement ne donne pas clairement l’impact de ces avancées sur le processus en lui-même. Au cours de cette année quatre ministères ont rejoint les neuf premiers déjà engagés. Mais le processus se trouve encore à sa phase expérimentale. D’un autre côté, le conseil a rapporté l’effectivité d’un élargissement de l’assiette des compétences et des ressources transférées. Depuis le début de l’année, on parle de 23 milliards transférés. Prenant la parole, le ministre en charge de la décentralisation a aussi présenté comme acquis l’élaboration d’un projet de chronogramme. Il devrait servir de base à la définition d’une véritable stratégie de mise en uvre de la décentralisation au Cameroun. Pour ce qui est du taux de la fraction des recettes de l’Etat, le MINATD a proposé qu’il soit fixé à 9,72%. Il a d’ailleurs demandé que ce taux soit déjà consigné dans la circulaire relative à l’élaboration du budget de l’Etat pour l’exercice 2012. Le conseil a aussi fait part des difficultés. Le MINATD a reconnu que le financement était l’un des axes de faiblesse du dispositif de mise en uvre de ce processus. A quatre mois de la fin de l’exercice budgétaire en cours, toutes les quotes-parts n’ont pas encore été reversées, ce qui freine l’action des communes sur le terrain.

Le Conseil une fois encore, s’est dit résolu à tout faire pour remédier à ces difficultés afin de faire de la décentralisation un succès. Mais cela risque d’être difficile. Les défis fondamentaux de la décentralisation semblent esquivés par l’administration. Il existe encore des tensions entre la reconnaissance des initiatives collectives locales et l’exigence d’intégrer ces initiatives dans une vision d’ensemble. Les clivages socio-ethniques sont encore trop présents. Une exigence rendue complexe par la disposition constitutionnelle qui demande que soit pris en compte l’intérêt des minorités autochtones. D’un autre point de vue, le principe de péréquation dans la redistribution des centimes additionnels renforce au niveau des institutions la fraction entre producteurs et consommateurs. Les politiques n’ont pas expliqué comment ils procèderont réellement pour empêcher une rupture brusque de ces inégalités. Pour ce qui est du financement, les difficultés y relatives risquent de ne pas trouver une solution effective dans la configuration actuelle de l’économie. Avec seulement 21% de capacité d’intervention sur l’économie, l’Etat aura toujours du mal à assurer le transfert des recettes. Les experts s’accordent à dire que pour réussir, la décentralisation doit être un processus général qui doit inclure toutes les modalités de l’intervention publique et une révision du cadre législatif. Mais pour l’heure cela ne semble pas être le cas. Une des grosses limites est l’inadaptation des services déconcentrés de l’Etat, appelés à accompagner les communes dans la réalisation de leurs objectifs de développement. La mise en place de la décentralisation en cours a déjà coûté près de 20 milliards au contribuable. En l’absence d’un cadre clair, il a forte chance de ne pas avancer plus rapidement

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Marcelo Giugale: «Le Cameroun est une des priorités de la Banque Mondiale»

En visite au Cameroun, le directeur Afrique pour la réduction de la pauvreté à la Banque Mondiale a répondu à nos questions

Comment avez-vous réalisé la collecte des données pour le livre que vous présentez aujourd’hui comme le manuel pour un espoir de sortie de pauvreté dans les pays en développement?
Nous avons mis ensemble une quarantaine d’économistes, originaires de différents points du monde et nous leur avons donné la latitude de penser librement sur comment ils entrevoyaient leur région sur un délai de cinq ans. La question, nous la posions à la sortie de la récente crise financière. En ce moment là tout le monde pensait au lendemain, à des solutions immédiates. Nous, nous avons voulu voir plus loin, nous nous sommes projetés dans le futur. C’est pourquoi le livre s’intitule « The Day After Tomorrow (Le jour d’après le lendemain) ». Non pas celui d’après la crise financière, mais plutôt celui qui a suivi au lendemain du jour après la crise. Maintenant dans ce jour après, il en est sorti une bonne nouvelle pour les pays partenaires de la Banque Mondiale. C’est qu’une nouvelle banque mondiale est aujourd’hui sur pied. Une banque mondiale qui désormais ouvre l’accès à toutes ses informations, pour la partager. Pour preuve, ce livre est totalement libre et n’importe qui peut se le procurer sur internet. Moi-même qui en ai coordonné la rédaction, je suis disponible pour les échanges sur Twitter. Donc il y a aujourd’hui une nouvelle banque mondiale qui dit à ses partenaires, le jour d’après sera meilleur.

Même si on veut admettre que la Banque Mondiale a changé en s’ouvrant davantage, le fait est d’après certains observateurs économiques, que les mutations de la Banque Mondiale sont intervenues par la force des choses, notamment depuis la déclaration de Paris, qui impose une nouvelle façon d’apporter les aides économiques dans le monde, en privilégiant plus l’approche participative. Qu’est ce que vous en pensez?
Je pense qu’il y’a un peu de cela, mais je crois aussi que les différents Etats partenaires ont connu des évolutions dans leurs modes de financement. Si on prend l’exemple du Cameroun, du moins de ce que j’en sais, le pays a émis l’an dernier un emprunt obligataire pour financer son économie, il n’a pas attendu la Banque Mondiale cette fois. Cette année encore si je ne me trompe pas, il y en aura un autre, donc vous voyez les pays n’ont pas besoin de la BM pour se financer. Cela nous emmené à redéfinir notre rôle auprès de nos partenaires. La question fondamentale, sommes nous là pour des solutions d’argent, où sommes nous là pour partager nos connaissances. La réponse est aujourd’hui plus proche de la seconde hypothèse.

On reproche aussi à la Banque Mondiale le fait que les délais de traitement des dossiers sont trop longs, est ce que cet aspect des choses là a aussi changé?
Je suis totalement d’accord avec vous, la BM ne décaisse peut-être pas aussi rapidement qu’elle le devrait. Mais d’un autre côté, il faut se demander pourquoi nous prenons plus de temps ? En réalité c’est parce que parfois nous voulons nous rassurer que les projets sont viables. Et que le mécanisme d’investissement prendra en compte tous les aspects du développement. Avec l’ancienne Banque Mondiale, nous nous contentions de remettre de l’argent aux Etats et d’attendre. Mais maintenant, nous avons besoin de savoir que notre initiative a eu des fruits et que le développement en est sorti gagnant. Nous voulons d’un autre côté nous assurer que l’argent a été géré de manière transparente, et qu’il a fait l’objet d’une implication de tous, pas seulement dans une approche Top-Down (des dirigeants vers les populations). Mais également dans une approche plus participative. Donc je le reconnais et vous avez raison, les procédures de décaissement sont encore lents, mais il y a ces contraintes, et nous y travaillons sincèrement pour apporter des améliorations.

On va revenir au livre « The Day After Tomorrow », vous l’avez mis en téléchargement libre sur internet. On peut se demander à qui vous le destinez ?
En réalité notre volonté est que le livre soit accessible à tout le monde. Nous l’avons mis sur internet parce que d’une certaine manière, c’est la façon la plus simple de le rendre gratuit. S’il fallait remettre une copie à chaque personne dans la rue, vous imaginez bien que cela n’aurait pas été aisé. Mais nous avons quand même laissé des copies de l’ouvrage dans nos bureaux de la Banque Mondiale à Yaoundé, nous en avons laissé dans les universités.

Le livre indique que toutes les conditions de développement sont aujourd’hui réunies en Afrique. On cite très souvent en exemple la progression des TIC mais si on est d’accord avec vous que la croissance économique globale de l’Afrique a évolué, on ne doit pas aussi se refuser à admettre que la majorité de ses populations devient de plus en plus pauvre, alors comment dans ce cas entrevoir un lendemain heureux pour elles?
C’est une très bonne question, effectivement la croissance en Afrique ne s’accompagne pas souvent de l’amélioration des conditions de vie des populations. Et c’est aussi vrai qu’elle est tirée par des secteurs précis, qui ne recrutent pas toujours dans la population locale. Mais en réalité, cela relève de la responsabilité des Etats. Pour ce qui du secteur des hydrocarbures par exemple, il revient aux Etats africains de transformer la ressource en richesse pour leurs populations, cela se voit sous d’autres cieux. Donc si en Afrique on parvenait de mon point de vue à mettre en place des plateformes économiques, autour des pôles de croissance, cela permettrait une plus grande répartition des richesses et certainement une réduction significative de la pauvreté.

Marcelo Giugale, directeur Afrique pour la réduction de la pauvreté à la Banque Mondiale
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Quel message vous voulez que les camerounais retiennent de votre passage?
Déjà je dois préciser que je suis venu ici non pas pour dire des choses, mais pour apprendre. Je voudrais comprendre où va le Cameroun, quels sont ses objectifs. La banque Mondiale a fait de ce pays une de ses priorités sur le continent, en raison de l’énorme potentiel qu’il représente et donc si je suis là c’est pour mieux connaitre ce pays, ce qui est normal, vue ma qualité de Directeur Afrique pour la réduction de la pauvreté à la BM. Maintenant quel message je veux laisser, nous restons aux côté du Cameroun et somme prêt à le soutenir et l’accompagner dans ses choix de développement

Dernière question, des économistes ont mis en évidence le fait que l’Afrique est la perdante d’un système économique mondial déséquilibré. Elle ne peut produire grand-chose parce qu’elle n’a pas les moyens, les règles du commerce mondiale ouvrent les frontières aux biens, les politiques les ferment aux hommes, il y a des exigences d’équilibre dans les balances commerciales, l’existence des taux de change et les monnaies africaines sont les plus faibles, est-ce qu’avec tout cela, le continent peut vraiment s’en sortir?
C’est vrai, la réalité économique actuelle a une certaine configuration qui prend en compte tous les aspects que vous avez mentionné, et bien plus encore. Mais la vérité dans l’histoire, c’est que cette situation est le résultat de centaines d’années dans l’histoire des Hommes. Plusieurs exemples aujourd’hui indiquent qu’à un moment ou à un autre, les gens devront prendre conscience de ce que nous formons un seul monde, et que là où les Hommes ont mis des barrières, il n’en existe pas en réalité. Je vais vous prendre le cas des changements climatiques. Il a été annoncé par des scientifiques que le climat de la planète se dégrade. Ce ne sera pas l’affaire d’un seul continent ou d’un pays. Ce sera l’affaire de tout le monde, sans aucune restriction de frontières. Voyez les pandémies comme le Sida. Il tue dans le monde sans frontières. Maintenant sur un aspect plus économique, lors de la crise financière ; souvenez vous, on a pensé que toutes les économies devaient s’enfermer dans un protectionnisme. Mais cela n’a pas été le cas. Donc vous voyez le système est tel quel, et il faut essayer d’en tirer le maximum d’avantages, et cela n’est possible que si on se met dans les conditions de travail. Cela est possible pour tout le monde. L’Afrique nous y croyons peut se développer, elle en a les moyens.

Marcelo Giugale: «Le Cameroun est une des priorités de la Banque Mondiale»
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