Economie numérique : la start-up camerounaise Koree remporte  l’Ecobank Fintech Challenge 2023

Après la start-up nigériane Touch and Pay l’année dernière, c’est Koree, une application camerounaise qui « permet aux gens de récupérer leur monnaie », qui a remporté vendredi 06 octobre à Lomé, la 6e édition du concours Ecobank Fintech Challenge.

L’application dont l’objectif est de résoudre le problème de la pénurie de monnaie en Afrique francophone, a été couronnée lauréate, suivie de Makuta de la RDC et Flexpay du Kenya, qui ont respectivement remporté les deuxième et troisième places. Ces trois finalistes ont été choisis parmi huit concurrents pour la phase finale, et empochent ainsi des chèques de 50 000, 10 000 et 5 000 dollars respectivement​.

Fondé par la Camerounaise Magalie Gauze-Sanga, ce portefeuille électronique facilitant les remboursements de cashback ou de monnaie devient ainsi la première initiative camerounaise à être couronnée dans le cadre d’Ecobank Fintech Challenge. Ce concours d’innovation permet aux finalistes une intégration au programme Ecobank Fintech Fellowship, avec pour possibilité de devenir de potentiels collaborateurs de ce groupe bancaire panafricain.

C’est une première pour une start-up francophone et pour le Cameroun. Magalie Gauze-Sanga, la CEO de Koree, devient aussi la première femme à remporter ce prix dans un univers fintech où les figures féminines restent singulièrement rares.

La jeune start-uppeuse est diplômée de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l’EM Lyon, nantie d’un Master en Économie Internationale et d’un Master en Management. Elle a commencé sa carrière comme responsable régionale des services financiers chez JumiaPay pour l’Afrique de l’Ouest, puis a rejoint le réseau African Women in Fintech & Payments. Elle a également été COO chez Julaya et responsable des paiements chez Anka, avant de créer Koree.

« Je suis très contente d’avoir gagné ce challenge”, se réjouit la Camerounaise, qui, après avoir échoué à passer le cap de la sélection l’année dernière, a tenté à nouveau sa chance cette année. “Nous avions postulé l’année dernière, mais hélas, étant encore en phase initiale avec seulement quelques mois d’existence, nous n’avions pas beaucoup de succès, ce qui nous a barré la voie de la sélection. Nous sommes revenus bien plus robustes pour cette édition”, a confié Gauze-Sanga.

Cette initiative annuelle, organisée par le groupe bancaire Ecobank, vise à encourager l’innovation dans le secteur de la technologie financière en Afrique. Koree, sous la houlette de sa fondatrice et CEO, Magalie Gauze-Sanga, s’est distinguée parmi les plus de 1 490 fintechs en compétition pour cette édition.

 

Compétition : une start-up camerounaise finaliste du Ecobank Fintech Challenge 2023

Selon les organisateurs, le concours international, qui en est à sa sixième édition, a attiré cette année le plus grand nombre de candidatures jamais enregistré.

Plus de 1 400 startups fintech issues de 64 pays d’Afrique et d’ailleurs se sont portées candidates à l’Ecobank Fintech Challenge cette année. Huit d’entre elles ont été retenues pour la finale où elles se disputeront le trophée le plus prestigieux.

Parmi les huit finalistes figure une jeune pousse camerounaise. Il s’agit de Koree, une application qui permet de créer des portefeuilles électroniques utilisant des cartes de fidélité afin de remédier à la pénurie de la petite monnaie en Afrique francophone subsaharienne. Elle numérise les paiements aux commerçants, tout en donnant davantage de moyens à des millions de consommateurs africains grâce à un système de récompenses incitatives.

La Camerounaise Koree discutera le trophée avec d’autres initiatives africaines. Flexpay Technologies (Kenya), IPOXCap AI (Afrique du Sud), Kastelo (Afrique du Sud), Kori Tech (Sénégal), Smart Teller Technologies Limited (Nigeria), Rubyx (Belgique et Sénégal), Wolf Technologies (République démocratique du Congo).

Dr. Tomisin Fashina, directeur des Opérations et de la Technologie du Groupe Ecobank, a félicité les huit finalistes de l’Ecobank Fintech Challenge 2023, et a souligné : “Nous sommes fiers de soutenir le développement des fintechs pour stimuler la transformation de la banque numérique à travers l’Afrique et au-delà. Le niveau de participation toujours plus élevé – qui est passé de seulement 412 candidatures en 2018 à 1 490 candidatures cette année – reflète la richesse de l’innovation et des talents inexploités qui existent sur notre continent”.

Le Groupe Ecobank a indiqué que le nombre de candidatures de cette année avait plus que doublé par rapport aux 703 candidatures reçues l’an dernier en provenance de 59 pays. En 2022, la fintech nigériane Touch and Pay a conquis le jury avec son application Cowry, remportant ainsi le premier prix de 50 000 USD.

Fintech : l’application BOSS Money fait son entrée au Cameroun 

 

l’annonce a été faite ce 19 juillet 2023.

La fintech internationale IDT Corporation a annoncé ce 19 juillet 2023 l’expansion de son application BOSS Money à l’Afrique francophone, à savoir au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et en République démocratique du Congo.

L’application BOSS Money fait son entrée en Afrique francophone pour simplifier la réception, l’envoi et les transactions en devises locales dans toute la région. « Nous sommes ravis d’étoffer nos services BOSS Money et d’apporter des solutions fintechs disruptives au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et en RDC », déclare Nat Robinson, CEO, BOSS Money Africa. 

« Nous avons conçu l’appli BOSS Money pour répondre spécifiquement aux besoins pressants des personnes non bancarisées grâce à une plateforme de transactions transfrontalières » souligne-t-il. « Notre objectif est de fournir aux particuliers et aux entreprises des services financiers pratiques, sécurisés et abordables à travers l’Afrique, leur permettant ainsi de prospérer et de construire un avenir meilleur », déclare Grace Anyetei, directrice régionale de l’exploitation, IDT.

 

 

Fintech : l’Afrique centrale à la traîne en matière de levées de fonds

Partech Africa, le fonds de capital-risque dédié aux startups technologiques en Afrique, a publié son rapport sur le financement en capital risque des start-ups africaines.

Partech Africa, le fonds de capital-risque dédié aux startups technologiques en Afrique, a publié son rapport sur le financement en capital risque des start-ups africaines. Le rapport, qui vise à donner une image précise de la situation de l’écosystème, révèle que l’écosystème tech africain s’est développé plus rapidement que tous les autres marchés mondiaux, malgré un ralentissement global du capital-risque.

Le financement total investi dans les startups technologiques du continent a atteint 6,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2021, déployés sur 764 transactions, contre 724 en 2021. Le rapport, qui s’appuie sur des opérations publiques et confidentielles, a vu le financement de la dette plus que doubler de volume, pour atteindre 1,55 milliard de dollars et 71 transactions (croissance de 65 % en glissement annuel). En comparaison, les levées de fonds en equity ont affiché une légère baisse, avec 653 startups technologiques africaines qui ont levé 4,9 milliards de dollars (- 6 %) en 693 tours (croissance de 2 % en glissement annuel).

Le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya restent les principales destinations d’investissement en Afrique, avec une part du volume total restant relativement stable à 72 %. Le Nigéria est resté en tête, représentant 1,2 milliard de dollars en capital, malgré un recul de 36 % par rapport à 2021. L’Afrique du Sud, l’Égypte et le Kenya ont chacun attiré plus de 0,7 milliard de dollars de financement, le Ghana venant compléter le top 5 avec un peu plus de 0,2 milliard de dollars. Au total, 28 pays ont attiré des fonds en 2022, dont 13 en Afrique francophone.

 

 

Cameroun-crowdfunding: la start-up Ejara lève 5 milliards de F

Cette levée de fonds de 8 millions de dollars va davantage servir au développement de cette start-up de la finance électronique.

La fintech camerounaise Ejara, qui permet l’achat de crypto-monnaies et d’économiser via des portefeuilles décentralisés, a levé 8 millions de dollars en investissement de série A, portant à 10 millions de dollars le total des fonds levés par la startup en moins de 18 mois.

 L’opération est codirigée par la société de capital-risque londonienne Anthemis qui a également dirigé le cycle de démarrage de 2 millions de dollars de la fintech annoncé en octobre dernier.

En 2021, la même start-up avait levé 1,1 milliard de F. Cet argent avait été par Ejara pour fournir des services de cryptage et d’investissement en Afrique francophone.

Cette levée de fonds s’inscrivait dans le prolongement du soutien financier et opérationnel déjà apporté par Resiliance (le fonds d’investissement du groupe Touton) et BPI France. Elle récompense le développement rapide de l’entreprise et lui permet de toucher un public bien plus large.

Ejara veut permettre au marché de masse d’investir et d’épargner dans les crypto-monnaies courantes et les actifs tokénisés. La start-up revendique plus de 50. 000 utilisateurs originaires du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Mali, de la Guinée, du Gabon et du Sénégal, ainsi que des Africains francophones de la diaspora (Europe, Asie et Etats-Unis).

Affaires : la fintech camerounaise Ejara à la conquête du marché français

Le 11 octobre dernier, Ejara SAS, sa filiale française a officiellement été enregistrée comme Prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) par l’autorité des Marchés financiers (AMF), le gendarme boursier en France.

Ejara, plateforme mobile d’investissement dans les cryptos d’origine camerounaise et orientée Afrique francophone, vient d’obtenir le sésame de l’Autorité des Marchés financiers (AMF), l’enregistrement PSAN.

Cet enregistrement, qui lui confère le statut légal de PSAN, va lui permettre d’adresser expressément le marché français où la fintech va proposer des services de conservation, d’échange, d’achat et de vente d’actifs numériques contre de la monnaie ayant cours légal.

« Il y’a tellement de cas d’usages possibles aujourd’hui avec les cryptos, surtout quand on est présent sur les deux continents comme nous le sommes, et nous escomptons nous appuyer sur les besoins de nos futurs utilisateurs en France pour construire la meilleure offre pour eux » a réagi Thierno Tall, Head of Product & Growth chez Ejara.

Dans le détail, la plateforme permet, via son application Android et iOS, d’acheter de vendre et de transférer des cryptomonnaies et d’accéder à une épargne rémunérée à partir de 1000 FCFA (1,5€ environ). Un objectif de démocratisation financière réalisé en grande partie parce que que les utilisateurs peuvent y connecter leurs comptes mobile money (Momo), qui permet aux personnes, notamment non-bancarisées de transférer de l’argent et d’effectuer des achats simplement et rapidement via leur téléphone.

Fondée par Nelly Chatue Diop, Ejara a, en 2021 réussi une levée de fonds de de 2 millions de dollars pour déployer sa stratégie. La camerounaise a par ailleurs fondée en zone Cemac, Makeda Asset Management, une société de gestion d’actifs à travers laquelle elle facilite l’accès des populations à faible revenus aux marchés monétaire et financier de la Cemac.