Cameroun: appel de la Comicodi au PM sur les agissements de la société Fipcam

Par Shanda Tonme, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi)

Rappel sur les multiples violations de la loi par la société Fipcam. Mise en danger des populations et des travailleurs ; menace sur les journalistes ; corruption aggravée…les cas Abessolo Mengoumou ; Toungou Barthelemy et Nestor Ngah Etoga

Monsieur le Premier Ministre,
Deux citoyens camerounais, pères de famille et employés de la société Fipcam, sont actuellement en grande souffrance. Le premier, Abessolo Mengoumou croule en prison depuis plusieurs mois, pendant que le deuxième, Toungou Barthélémy, est une véritable épave ambulante.

Dans la ville de Mfou, une société, Fipcam, avec un patron hyperpuissant, qui place qui il veut en prison, avec son argent, avec son arrogance. La République est à ses pieds. Vrai patron de la ville, il commande le ciel et la terre.

Par diverses correspondances, nous vous avions alerté sur cette situation inimaginable dans un pays organisé, dans un Etat de droit. Voici un expatrié qui s’autorise tout, et échappe à toutes les sanctions. Tous les services de sécurité du pays ont été alertés et nombre d’entre elles ont initié des enquêtes. Hélas, partout, l’argent du super patron compte plus que la dignité de notre drapeau, de nos lois et de nos institutions.

Le plus récent, c’est un journaliste, représentant d’une agence de presse, sommé de répondre du crime de lèse-majesté, pour avoir osé informer l’opinion sur la situation à Mfou et les agissements du Dieu-Patron de la société Fipcam. Que nous reste-t-il véritablement comme dignité, comme Etat ?

Nous avons tenu à vous rappeler cette situation, en vous renouvelant notre haute considération./.


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Rentrée scolaire 2016-2017: la société Fipcam offre une salle de classe à l’école maternelle publique de Mfou

La directrice dudit établissement, Mme Noah Léonce Béatrice, avait initialement demandé juste une contribution en bois. Le don a été réceptionné le 19 août 2016

L’entreprise citoyenne FIPCAM (Fabrique Camerounaise de Parquet), présente et intégrée au Cameroun depuis bientôt 15 années, a dans le cadre de la mise en uvre de sa politique sociale, entrepris une fois de plus de marquer le change en s’engageant de manière pérenne par des réalisations sociales concrètes et durables. Elle a voulu ainsi se mettre au chevet de la jeunesse de la localité de Mfou afin de contribuer à l’émergence d’un capital humain de qualité en fournissant, selon ses moyens, un cadre propice à la diffusion du savoir.

Le 19 Aout dernier, l’école maternelle publique de Mfou a eu le privilège d’être l’heureuse bénéficiaire d’un don de la société FIPCAM, estimé à plusieurs millions de francs CFA.

M. Muller Stéphane, Administrateur Général Adjoint de cette société et dirigeant particulièrement sensible du volet «Education de la jeunesse», a personnellement procédé à la remise des clés d’un ouvrage constitué d’une salle de classe intégralement construite par la société FIPCAM, de même que d’un bureau doté d’un secrétariat pour la Direction de cet établissement scolaire.

Madame la Directrice dudit établissement, Mme Noah Léonce Béatrice, très impressionnée par ce geste à caractère social, ne cache pas ses émotions en ces mots «Alors que ma demande initiale portait sur une contribution en bois, Mr le Directeur, vous vous êtes engagé à mettre à la disposition de notre établissement scolaire deux bâtiments, clés en main ! Pour cela, soyez en remercié !! Car ceci prouve l’intérêt que vous accordez à la formation des jeunes Camerounais qui, grâce à ce don, seront désormais à l’abri des intempéries».

L’élan social de Monsieur Muller Stéphane ne s’est pas arrêté là car en plus de ce don, il a pensé à l’équipement complet de cette salle de classe en offrant aux jeunes enfants de l’école des chaises et tables appropriées, deux lits et un placard de rangement. Actes totalement louables dans un contexte global au sein duquel les pouvoirs publics essayent autant que faire se peut de combattre la pauvreté et d’assurer le développement économique et social.

Consciente que l’Etat ne peut agir seul, la société FIPCAM s’est une fois encore montrée volontaire à être gratuitement partenaire du gouvernement Camerounais par des actes qui démontrent son caractère d’entreprise citoyenne soucieuse du bien-être des communautés et de l’environnement au sein duquel elles évoluent.

Monsieur Muller Stéphane a promis de continuer à faire de son mieux malgré ses nombreuses occupations au quotidien à la tête de l’entreprise, et il a aussi exprimé le souhait qu’il soit fait bon usage de ce don.


Fipcam)/n

Quand une société forestière tient tout le Cameroun avec la corruption

Par Shanda Tonme

Monsieur le Premier Ministre,
Il nous revient de source très sûre, qu’un haut fonctionnaire de la primature donc un de vos proches collaborateurs, aurait instruit certains services dont la Direction générale des impôts, de sursoir aux enquêtes polyvalentes en cours contre la société FIPCAM.

Pour rappel, cette société basée à Mfou, est au centre de plusieurs enquêtes suite à notre dénonciation avec le concours à la fois des ONG internationales, et des travailleurs patriotes de l’intérieur choqués.

FIPCAM à l’heure où nous formulons ces lignes, continue ses pratiques illégales: coupes d’essence interdites; transport de nuit pour éluder les contrôles; escorte par des gendarmes corrompues pour passer les ponts bascules avec des tonnages prohibées; fraudes fiscales et douanières; maltraitance des employés; humiliation des populations riveraines; insubordination à l’endroit du ministère du travail.

Le directeur de la société, un certain Muller, se targue de pouvoir acheter tout le monde au Cameroun. C’est lui-même en personne, qui a réuni les employés pour annoncer qu’il a réussi à faire bloquer les enquêtes par un de vos proches collaborateurs.

Cet expatrié a recours à des sénateurs, des généraux, des dignitaires de l’Etat et de la République de tous les bords, pour perpétrer ses forfaits contre notre économie, non sans avoir auparavant acquis pour un sou symbolique, les villageois en les trompant avec la complicité des autorités locales.

Presque tous les démembrements du gouvernement ont connaissance de ce dossier.

Aussi, nous dénonçons une fois de plus ces pratiques, et vous exhortons à intervenir avec urgence pour rappeler cette société à l’ordre.

Très haute considération citoyenne.


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