Cameroun-sécurité alimentaire : un nouveau forage de 20 millions de F dans l’Extrême-Nord

Le groupe SABC a rétrocédé ce forage de 5000 litres d’eau le 04 novembre année courante aux populations de Mozogo dans l’Extrême-Nord du pays.

Au Cameroun, l’épidémie de choléra a refait surface dans la région de l’Extrême-Nord et des décès sont même enregistrés dans les trois districts de santé parmi lesquels celui de Mokolo où se trouve le camp des réfugiés de Minawao, a alerté une agence des Nations Unies en octobre dernier, qui appelle à un soutien urgent de la communauté internationale.

En effet, le choléra se transmet par l’ingestion d’eau et d’aliments contaminés. Selon le HCR les efforts visant à améliorer rapidement l’eau, l’hygiène et l’assainissement à Minawao sont entravés par le manque de ressources. Les sources d’eau potable et les infrastructures sanitaires sont devenues insuffisantes pour la population croissante du camp, qui a presque doublé, passant de 40.000 personnes en 2015 à 75.000 actuellement.

Face à cette situation le forage rétrocédé par les brasseries arrive à point nommé. L’ouvrage équipé de 12 panneaux solaires est doté d’une bâche de stockage d’une capacité de 5 000 litres d’eau potable.

Ce forage d’une profondeur de plus de 50 mètres, souligne le groupe brassicole, permettra de « favoriser l’accès à l’eau potable à environ 20 000 personnes, lutter contre les maladies hydriques telles que le choléra, apporter de l’espoir et procurer du bonheur » aux populations de cette partie du Cameroun.

Cette dotation rentre selon les brasseries dans le cadre du programme « Journées citoyennes ». Ce programme se décline en plusieurs axes : équiper en matériel médical et en médicaments les formations sanitaires ; encourager la performance à l’école par l’octroi des bourses scolaires aux élèves ; promouvoir l’hygiène et la salubrité en milieu scolaire ; réaliser des forages dans les villages et les zones périphériques ; combattre la désertification par le reboisement ; et mener des travaux d’intérêt général au bénéfice des populations.

Cameroun : la Corée du Sud offre 110 millions de F pour l’accès à l’eau potable

Le don a été remis hier 31 août 2022 à Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie.

110 millions de F pour donner de l’eau aux populations de quatre localités de la région du Centre. Ngali 2, Edzendouan, Lobo et le site touristique d’Ebogo en sont les bénéficiaires.

La Corée du Sud a remis 200 000 dollars, soit 110 millions de F au Cameroun pour faciliter l’accès à l’eau potable à 4 villages dans la région du Centre. Le don va permettre d’installer le système d’approvisionnement en eau potable, alimenté à l’énergie solaire.

Concrètement, ce projet consiste à construire dans chaque localité suscitée, un forage, un château d’eau d’une capacité de 10.000 mètres cubes, connecté à trois bornes fontaines d’extension pouvant aller jusqu’à 300 mètres et munie chacune de deux robinets.

« Ces équipements photovoltaïques ont l’avantage de fournir l’eau potable sans générateur électrique, facilitant ainsi l’usage auprès des ménages », a révélé Jonghan Kim.

« Ce don du gouvernement coréen est l’expression de l’amitié, de la confiance et de l’attachement de ce pays au développement de notre pays, aussi bien à l’échelle décentralisée qu’à l’échelle centrale », a déclaré Alamine Ousmane Mey.

Extrême-Nord : la SABC octroie un forage de 19 millions de F aux populations de Mayo Oulo

L’inauguration a eu lieu hier 28 mars 2022 par Emmanuel DE TAILLY, Directeur Général du Groupe.

SABC rétrocède un forage à énergie solaire aux populations de Mayo Oulo, dans l’Extrême-Nord du Cameroun.

Pour un coût total de 19 millions FCFA, ce forage équipé de panneaux solaires dispose d’une capacité de stockage de 5 000 litres et d’un réseau de distribution composé de 5 points de ravitaillement pour faciliter l’approvisionnement des populations bénéficiaires.

 « Ce forage entre dans le grand plan de construction et de rétrocession de forages d’eau potable aux populations. C’est également un moyen pour stopper la progression de l’épidémie de choléra au Cameroun », a indiqué Emmanuel DE TAILY à l’occasion.

S.M. Ibrahim ELRACHIDINI, lamido du Mayo Oulo a pour sa part tenu à remercier l’entreprise. « Nous venons de vivre une cérémonie en couleur et en direct de la rétrocession du forage par à la SABC. Ma joie est de taille surtout en ce moment où nous tirons vers la saison sèche. Il n’y a pas d’eaux dans les Mayo et les puits. Je viens de goûter à cette eau. Il n’y a pas de différence entre une eau minérale et celle que je viens de boire ici. La population dit Merci au Groupe SABC ».

Indiquons par ailleurs qu’entre 2020-2021, le Groupe a construit et équipé 12 forages d’une profondeur variant de 55 à 96 mètres, à l’abri de toute contamination, équipés de pompes et fonctionnant à l’électricité et au solaire.

Selon l’entreprise « chacun de nos forages est équipé : d’une pompe immergée,  d’une bâche de stockage avec une capacité de 5000 litres d’eau (5m3), d’un circuit de distribution avec 4 à 6 robinets pour faciliter l’approvisionnement des populations, d’un réseau électrique et/ou solaire »,

Concernant les objectifs de l’entreprise, Emmanuel DE TAILY  a indiqué : « un de nos grands objectifs cette année a été de participer au Plan de Reconstruction Présidentiel au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Nous y avons investi 1 milliard de FCFA dans ce plan au travers le PNUD ».

Un Camerounais initie le projet «Un été, un forage» à Yaoundé

Après dix ans passés aux Etats-Unis pour des études, Franck Eben Onambele a décidé de revenir tous les étés dans son village, pour y construire des forages et améliorer la vie des populations

Franck Eben Onambele a passé toute son enfance à Oyak, en périphérie de Yaoundé. Il quitte son pays pour les États-Unis 2005, où il intègre l’Université internationale d’agriculture et de développement de Cornell, à New York.

En 2013, il revient pour la première fois dans son quartier et constate alors que depuis son départ, aucune infrastructure n’a été mise en place pour améliorer l’accès à l’eau. Il décide alors de créer « One Summer One Well » (« un été, un puits »), un projet de construction de forages dans sa région natale.

Quand j’étais petit, je faisais tous les jours quelques kilomètres à pied pour aller puiser de l’eau. Ça me paraissait normal. En revenant chez moi quelques années plus tard, je me rappelle avoir vu une femme enceinte, presque à terme, porter deux lourds seaux d’eau et les rapporter chez elle en remontant une colline boueuse. Je l’ai aidé et je me suis senti vraiment gêné. Moi, j’ai de la chance, j’ai pu partir vivre dans un pays où personne n’a besoin de faire tout cela pour boire ou se laver.

Il faut ajouter à cela que l’eau que les habitants puisent n’est pas toujours potable. Par exemple, beaucoup vont dans les rivières, alors même que l’eau des rivières sert aussi à se laver et est parfois polluée par les déchets.

De retour dans mon université aux États-Unis, j’ai lancé une campagne de financement participatif en ligne avec l’aide de plusieurs étudiants de mon école. Nous avons établi un budget comprenant le matériel, la construction, la main d’ uvre, la maintenance : au total, pour un forage d’eau potable, il nous faut 10 000 dollars (6,306 millions de FCFA) .

Nous avons réussi à obtenir les fonds et à l’été 2014, je suis parti au Cameroun construire un premier puits à Oyak avec l’aide d’une entreprise spécialisée dans les forages pour trouver le bon emplacement. Au bout d’un an de fonctionnement, j’ai pu remarquer que ce puits était un succès : il permet d’avoir accès à une eau saine en grande quantité : environ 1 500 litres par jour. Au total, une quarantaine de familles peuvent vivre de ce forage.

J’ai donc renouvelé l’expérience la deuxième année dans le quartier voisin de Nkoayos grâce à des dons de mon école et de mécènes privés. Cet été, j’ai construit un troisième puits à Nkoabang, toujours en banlieue de Yaoundé.

Ce projet n’a pas été simple à mener. D’abord parce que je n’avais aucun soutien, à part celui de mon école. J’ai envoyé des messages à des associations humanitaires, mais personne ne m’a répondu. Ensuite, sur place, il a fallu convaincre les habitants de ce que j’étais en train de faire. Même si je suis originaire de cette région, il fallait gagner la confiance des habitants. Finalement, quand les gens ont compris ce que ça pouvait leur apporter, ils sont tous venus aider à la construction !

Pour le moment, je suis complètement bénévole. J’ai fini ma licence d’agriculture et développement et j’ai pris une année sabbatique pour me concentrer sur mes projets. J’espère pouvoir monter une entreprise pour construire des forages dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne et organiser des formations pour aider les citoyens à monter des projets similaires.

Pour faire connaître son projet, Franck poste régulièrement des informations et des photos concernant les constructions de puits sur la page Facebook de « One Summer One Well ».

Il participe également à des conférences dans son école, pour présenter son projet. Il espère ainsi susciter l’intérêt des investisseurs et des organisations internationales, mais aussi donner envie à d’autres étudiants de s’engager pour leur communauté.


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Cameroun: plusieurs quartiers de Douala privés d’eau potable

Dans les quartiers Kotto, Log-Bessou, Nkolmitag et ailleurs les populations s’approvisionnent en eau dans les forages aménagés par des industries, des puits et des marigots

Des milliers d’habitants de la ville de Douala sont privés d’eau potable depuis plusieurs jours, une situation qui pousse des populations à se rabattre sur l’eau des puits et des marigots, a-t-on constaté mardi sur place.

Cette situation qui dure depuis une semaine
Dans certains quartiers à l’instar de Kotto dans le cinquième arrondissement, Log-Bessou dans le troisième arrondissement ou encore Nkolmitag dans le deuxième arrondissement où la pénurie dure depuis une semaine, les habitants se ruent sur les forages aménagés par des industries. L’eau de ces sociétés est de loin meilleure que celle des puits et des marigots.

«Nous sommes ici depuis plus d’une heure. Il faut vraiment s’armer de patience pour puiser l’eau, car la demande est très nombreuse», a indiqué un habitant du quartier Cité-Sic dans le cinquième arrondissement. Muni de récipients, il fait la queue devant une société brassicole qui a gracieusement mis à la disposition des populations un forage, ouvert entre 6 heures et 18 heures.

«La situation est difficile car il arrive qu’une seule personne ait plusieurs récipients, notamment des propriétaires de voitures. Nous essayons de canaliser cela pour que tout le monde soit servi», a expliqué un vigile chargé d’assurer la sécurité du site.

Pendant que des habitants de Douala et d’autres villes du pays ont du mal à étancher leur soif, à la Camerounaise des eaux (CDE) l’entreprise chargée de la commercialisation de l’eau potable, c’est motus et bouche cousue. Le personnel n’a «aucune information à donner», nous a-t-on répondu au centre de distribution d’eau à Ndokoti, dans le troisième arrondissement.

Comme à la CDE, c’est le même mutisme à la Cameroon water utilities (Camwater), l’entreprise publique chargée de la production de l’eau potable engluée dans une crise managériale entre la direction générale et le conseil d’administration.

Photo d’illustration
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