Les ouvrages ont été réalisés dans les communes de Gari-Gombo et Yokadouma par l’ONG internationale Action contre la faim
Trente-six latrines, 10 forages, 07 points d’eau réhabilités et 03 réservoirs d’eau construits. Voilà le résultat de la coopération entre le Fond fiduciaire Bêkou de l’Union Européenne et le Bundesministerium fur Wirtschafliche Zusammenarbeit und Entwicklung (Ministère allemand de la Coopération économique et du Développement) dans les communes de Gari-Gombo et de Yokadouma, à l’Est du Cameroun. En effet, ces deux partenaires ont financé à hauteur de 450 000 euros (environ 292,5 millions de FCFA), le projet « amélioration de l’accès à l’eau des populations camerounaises d’accueil et des réfugiés de RCA » mis sur pied par la coopération technique allemande pour le développement (GIZ).
Ce projet avait pour principal objectif d’améliorer les conditions de vie des populations hôtes et des réfugiés centrafricains de ces deux communes du département de la [Boumba et Ngoko] dans la région de l’Est Cameroun. Avec les 3128 réfugiés qui sont venus s’ajouter à la population d’accueil estimée à 15 600 habitants, la problématique d’accès à l’eau potable mais aussi à l’hygiène et la salubrité, s’est posée. C’est ainsi que l’ONG internationale Action Contre la Faim (ACF) a été retenue par l’agence d’exécution du projet, GIZ, pour la réalisation d’ouvrages en vue de pallier à ces problèmes.
L’ACF dans la commune de Gari-Gombo
L’action de cette organisation sur le terrain a consisté en: la construction de 05 forages d’adduction d’eau potable équipés de pompes à motricités humaine (école publique primaire groupe 2 de Gari-Gombo, école publique primaire de Paya, quartier Centre Commercial, collège d’enseignement secondaire de Gribi, lycée de Gari-Gombo); la réhabilitation de 03 points d’eau équipés de pompes à motricités humaine (quartier Plateau, quartier Gribi centre, quartier Gribi chefferie); la construction de 04 blocs latrines de trois portes et 04 postes de lavage de mains dont deux à l’école publique primaire groupe 2 de Gari-Gombo, un au collège d’Enseignement Secondaire de Gribi et un à l’école maternelle et bilingue de Gari-Gombo. Mais également à la mise en place et la formation de 14 comités de gestion des points d’eau, dont le travail consistera à la gestion autonome du point d’eau dont ils auront la charge. Sur ce point ils devront prévisément veiller au respect des heures d’ouverture du point d’eau, à son aménagement et à sa maintenance, entre autres. Toutes ces réalisations ont été faites dans la commune de Gari-Gombo.
Yokadouma
Pour ce qui est de la commune de Yokadouma, ACF y a construit 5 forages d’adduction d’eau potable équipés de pompes à motricités humaine (école publique groupe 5 de Yokadouma, école publique primaire Newtown, bloc « rue de la joie » du quartier Newtown I, bloc Evasion Newton du quartier Newtown II, village Mboy I). Elle y a réhabilité 04 points d’eau équipés de pompes à motricités humaine (école publique primaire groupe 2 A et B, quartier Relais, Mboy II, Collège d’Enseignement Secondaire de Mboy). L’ONG y a également construit 08 blocs de latrines à trois portes et 08 postes de lavage de mains (école publique primaire groupe 2 A et B, école publique maternelle groupe I de Yokadouma, école publique primaire de Newtown, lycée technique de Yokadouma, Lycée classique de Yokadouma, Collège d’enseignement secondaire de Mboy). Du fait de coupures fréquentes d’eau dans la ville, l’ACF a jugé utile de construire 04 systèmes composés d’un réservoir de stockage d’eau et de trois robinets dans quatre établissements: lycée classique de Yokadouma, lycée technique de Yokadouma, école publique maternelle groupe I de Yokadouma, et au Centre de santé intégré de Yokadouma-Nord. Ici, 17 comités de gestion de point d’eau ont été mis en place et formés. Ceux-ci, tout comme ceux de la commune de Gari-Gombo, ont reçu des kits pour l’entretien de ces points d’eaux.

La visite des sites
Jeudi 15 septembre, la salle des actes de la Mairie de Yokadouma a abrité un atelier de clôture des activités de ce projet de la GIZ. Il a été question, au cours de cette rencontre, de présenter les activités menées au cours des neuf mois qu’a duré le projet. Une présentation a été faite par le Responsable eau, hygiène et assainissement d’ACF, Mohamed Dia, après les discours des autorités administratives venues nombreuses assister à l’évènement.
Il a également été question de la réception des ouvrages ainsi que le transfert de leur gestion aux communes. Mais avant la cérémonie de clôture des activités, les participants ont pu visiter certains ouvrages réalisés dans la commune de Yokadouma. Cette visite a débuté par le site du Centre de santé intégré de Yokadouma-Nord où un système de réservoir d’eau a été installé. Un travail apprécié de la responsable du centre, Mouassa Emilienne. Celle-ci affirme que cet ouvrage permettra au centre de soigner plus aisément les 500 réfugiés qu’il reçoit tous les mois.

C’est à l’école publique groupe 5 de Yokadouma que les participants ont poursuivi la visite avant de se rendre au forage du bloc « Evasion » du quartier Newtown II et à l’établissement « L’an 200 », une quincaillerie du quartier Newtown partenaire du projet, qui a pour rôle de fournir aux différents comités de gestion et aux communes les pièces de rechange des forages et des points d’eau.
Dans son allocution, la coordinatrice de Projet Fonds Bêkou de l’Union Européenne, Clarisse Bukeyeneza, a tenu à préciser que « des tests de qualité de l’eau ont été effectués sur tous les nouveaux forages dans des laboratoires agréés ». Elle reconnait cependant qu’il y a encore beaucoup à faire en ce qui concerne la pérennisation de ces ouvrages. C’est pourquoi, a-t-elle annoncé, « un appui supplémentaire sera octroyé aux communes dans les zones d’intervention du projet GIZ financé par le projet Bêkou […] Nous allons donc bientôt commencer à mettre en uvre un projet de renforcement des capacités à travers notamment la sensibilisation quant aux pratique d’hygiène, l’appui aux comités de gestion des points d’eau, l’appui aux communes en ce qui concerne la gestion de leur parc hydraulique ».

