Une assemblée générale organisée samedi par la partie fidèle au président Serges Abouem a été interrompue par les forces de l’ordre
Le malaise se poursuit à la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley). Les membres de cette fédération qui étaient réunis le samedi 23 mai 2015 à l’hôtel Djeuga Palace à Yaoundé, dans le cadre d’une assemblée générale, ont quitté précipitamment la salle.
La réunion destinée à la révision des textes de la fédération a été interrompue par les forces de l’ordre «sur décision des autorités administratives», au moment où les délégués venus des quatre coins du pays, consultaient lesdits textes.
D’après les éléments de la police arrivés sur les lieux, la réunion de la Fécavolley n’était pas autorisée. Ils ont présenté une décision du sous-préfet de Yaoundé 1er interdisant cette assise sous les «ordre du gouverneur de la région du Centre». Une décision qui surprend plus d’un à la Fécavolley.
«Hier tard dans la nuit (vendredi, ndlr), nous avons appris que le ministère des Sports et de l’Education physique avait annulé notre réunion. Mais vérification faite, ce n’était pas vrai car le document qui nous a été remis était un faux», a confié un membre de la Fécavolley. «Ce samedi, nous nous sommes donc réunis normalement avant l’intervention de la police. Mais nous avons appris que certains membres de la Fédération estiment cette assemblée générale illégale, d’où ces man uvres de leur part», a-t-il ajouté.
L’assemblée a quitté l’hôtel Djeuga palace sans avoir pu tenir ses travaux. Cette réunion devait, dans un second temps, être consacrée à l’examen du bilan à mi-mandat du président de la Fécavolley, Serges Abouem.
L’annulation de cette rencontre par l’autorité la région du Centre fait suite à une requête de Antoine Biyag, demandant l’interdiction de la tenue de cette assemblée générale convoquée par Serges Abouem. Elu lors d’une assemblée générale de la Ligue du Littoral tenue le 9 avril 2015 à Nkongsamba, le président général du club Litto team, n’avait pas été reconnu par Serges Abouem.

Cette crise est née du cumul de fonctions de Bourdanne Bello, alors président de la Ligue du Littoral et vice-président national. Voyant cela, Serge Abouem lui a demandé de renoncer au poste de président. Ce qu’il a refusé de faire. Le président Abouem, las, a décidé en contradiction avec les textes, de nommer un président à la tête de la Ligue régionale. Pendant ce temps, Bello a démissionné, laissant le soin à ses dauphins élus d’organiser de nouvelles élections. Des élections qui ont porté Antoine Biyag, un des vice-présidents de Bello à la tête de la Ligue régionale.
Resté vice-président de la Fédération, Bourdanne Bello quant à lui s’est retourné contre son président Serges Abouem pour soutenir Antoine Biyag. Bourdanne Bello et Antoine Abouem se sont donc associés pour empêcher à la fraction à Serges Abouem de réviser les textes qui auraient limité leurs actions dans les activités de la Fécavolley. Pour obtenir l’annulation l’assemblé générale de samedi, les deux hommes tête de file de quelques contestataires ont présenté au gouverneur l’argument de trouble à l’ordre public et une «fausse» lettre du ministère des Sports annulant cette assemblée générale.
