Culture des légumes: la production des semences vulgarisée

De jeunes agriculteurs, venant du Sud et du Sud-Ouest du Cameroun, suivent depuis hier lundi une formation sur le sujet

L’Organisation non gouvernementale (Ong) The World vegetable center (AVRDC) vient d’initier un projet. Celui de former de jeunes agriculteurs à la production de semences des légumes. Une trentaine d’agriculteurs venant des régions du Sud et du Sud-ouest du Cameroun participent, depuis le lundi 23 mars 2015, à Nkolbisson à l’atelier de formation de fabrication des semences de légumes. Il s’agit notamment du « Gombo », « morelle noir », « aubergine », « zom ». Quatre légumes traditionnels africains de grande consommation en Afrique centrale et de l’Est. L’objectif de cette initiative est d’améliorer la production (jusqu’ici faite de manière informelle) et les vertus de ces légumes. L’une des causes de leur faible productivité constatée est l’indisponibilité et la mauvaise qualité des semences.

Comme l’explique Klaus Fleissner, agronome et formateur, les légumes traditionnels c’est leur priorité. «Les agriculteurs ont toujours pensé que ces produits ne généraient pas assez de ressources. On va leur prouver le contraire», assure-t-il. Selon l’agronome, la production des semences n’est pas du tout un jeu. Pour arriver à la bonne semence, il faut suivre les règles et les prescriptions à la règle. Il est donc question pendant ces deux jours, de donner des outils techniques, des connaissances à ces agriculteurs afin qu’ils puissent accroître la production de légumes suscités.

En d’autres termes, les cultivateurs vont apprendre à produire eux-mêmes des semences de bonne qualité. De sorte qu’après la récolte de ces légumes, qu’ils puissent directement mettre en terre, les germes qu’ils auront auparavant fabriqués et stockés. Le directeur assistant de ce projet, Régime Kamga Tchientche, précise qu’il faudra que «les participants comprennent le bien-fondé du programme». Car, dit-t-elle, «produire des semences est tout aussi rentable que cultiver des légumes, sinon plus».

Une partie des semences sera distribuée dans les communautés et une autre commercialisée. «La production des germes en grande quantité va permettre d’augmenter la production et la consommation de ces légumes si prisés dans la sous-région», ajoute Régime Kamga Tchientche.

Le gombo sur le marché camerounais
espaceagro.com)/n