Inorie Fotso dévoile le clip de sa chanson « tonight »

L’artiste camerounaise electro pop interprète à travers ce visuel une histoire d’amour intrigante

Après un teasing intense dans les médias, l’artiste Camerounaise electro pop Inorie Fotso dévoile le clip de sa chanson « tonight ». Depuis sa sortie officielle dans les bacs le 05 Juin 2013, la vidéo de l’artiste electro était attendue.

On y découvre une Inorie sexy qui interprète à travers ce visuel une histoire d’amour intrigante. Des images qui illustrent parfaitement les paroles de la chanson. Un clip dirigé par Triple V Entertainment.

Inorie Fotso: « Je voudrais partager mon univers et mon expérience avec mon premier titre Solo »

Jeune artiste camerounaise vivant à New York, elle présente ce jour au grand public son premier single solo intitulé «Tonight»

Bonjour Inorie, votre dernier single n’était pas déjà sorti que de nombreux médias au Cameroun et même aux Etats Unis d’Amérique où vous résidez en ce moment en parlaient déjà. Cette chanson « tonight », comment voulez-vous qu’on la perçoive?
La chanson « Tonight » décrit un amour intense et un sentiment d’attachement que deux êtres aimant partagent mutuellement au point d’en perdre la tête. Il est vrai que le c ur a des raisons que la raison ne connaît pas, mais la raison peut enseigner au c ur la direction à prendre et comment reconnaître les indices précurseurs de l’essoufflement de l’émotion. L’amour est certes la plus belle chose qui puisse exister, le plus beau sentiment qui nous offre le plaisir de vivre, la joie, le bonheur! Cependant à chaque plaisir goûté dans la vie a hélas un risque. Voilà en quelques mots la traduction de ma chanson. Comment voudrais-je qu’on la perçoive? La musique est une langue universelle, elle n’a pas de frontières, de couleur et n’aura jamais de rides car ce qui importe c’est qu’elle soit agréable à l’oreille et notamment le message qui en découle. J’espère que vous dégusterez cette chanson autant que moi son auteur compositeur.

Est-ce qu’on doit trouver une corrélation entre le titre de votre chanson, son message et les images de la pochette où on voit apparaitre le symbole de Ying et du Yang chinois?
Pour ce qui est de l’image de la pochette, elle démontre en détails ma vision artistique tout en définissant mon style qui correspond avec ma morphologie et ma personnalité. Colorée et débordante de vie qui accentue ma féminité, ma classe et surtout des habits dans lesquels je suis à l’aise en harmonie avec moi-même. Pour ce qui est du sens des paroles de ma chanson, elles parlent d’amour, de bonheur et de stabilité au sein d’un couple. Tandis que le symbole du Ying et du Yang selon la philosophie chinoise, représente le féminin, le noir, la peine, la lune, le négatif, le froid, etc. Le Yang par contre représente le masculin, A savoir : le blanc, la joie, le soleil, le positif, la chaleur d’où la corrélation entre ma chanson, son message et sa pochette. Moralité de l’histoire, dans tous ce qui est blanc, il y aura toujours du noir. Personne ne sera totalement méchant ou totalement bon. Au grand jamais le noir sera total ou le blanc sans tache et telle est en outre la société dans laquelle nous nous vivons.

Lorsqu’on écoute ce single, vous nous sortez de l’univers worldmusic où on retrouve plein d’africains, pour nous plonger dans un monde très électro-pop qui lui-même est un courant musical très freelance. La question est pourquoi avoir choisi ce rythme et pas de l’afro beat avec des sonorités de chez nous?
Très bonne question mais c’est comme si on demandait à un peintre abstrait de décrire ce qu’il a voulu dire. Justement quand j’écris mes chansons, je rentre en contact avec mon univers émotionnel et fictif. Si je pouvais décrire mes chansons, j’aurais besoin de beaucoup de phrases donc je n’aurais plus besoin de les écrire… A travers L’électro pop je me perds dans un univers lumineux qui m’appartient et dans lequel il n’existe aucune restriction. Je suis libre, je m’évade et je m’exprime. Comme l’a dit l’artiste « Bjork », La musique n’est pas une question de style mais de sincérité et cela s’applique à mon cas.

Si nous tenons en compte le fait que vous revendiquez aujourd’hui ne faire qu’un avec la musique, quels sont les idées qui vous ont traversées l’esprit lorsque vous écriviez cette chanson?
Je pense que la musique jouit d’une liberté totale. On peut parler de mort, d’amour, de sexe, de religion. Il n’y a pas de règles. Mais en écrivant ma chanson, « un être résidait dans mon esprit » d’où ma source d’inspiration. Il y’a des gens comme ça, qui nous donnent le sourire sans le faire exprès. Des gens dont vous ne connaissez pas spécialement toute l’histoire, mais qui par leur simple présence vous englobent de bien être, parce qu’ils font partie d’une routine agréable, comme une chanson. Y’a des moments comme ça, où on se dit que finalement, la vie vaut vraiment la peine d’être vécue, juste pour les avoir connus. Bref je préfère rester évasive et ne révéler aucun nom (rires).

Inorie Fotso, jeune artiste camerounaise vivant à New York

Finalement qui est Inorie Fotso ? Qui est celle que les amis d’enfance reconnaîtront bientôt dans un clip?
Je ne me sens pas une autre. Je suis une adulte, évidemment. Il n’y a pas eu de rupture avec l’enfant que j’étais, juste une évolution d’une femme maintenant mûre et déterminée qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle vaut.

Est-ce que le fait de s’appeler Fotso du nom de votre célèbre papa vous a rendu les choses plus faciles?
Mon père est mon sang. Je suis sa représentation féminine, je détiens ma détermination de réussite et ma persévérance de lui. C’est lui qui a forgé mon parcours et c’est lui qui est ma source d’inspiration y compris ma maman bien-sûr. En ce qui concerne mon papa, il a toujours joué son rôle de père de près et de loin. Alors je dirai plutôt que mon succès est également le sien avec ou sans sa renommée. Dieu l’a voulu ainsi, car entre ses mains repose mon avenir.

Vous présentez aujourd’hui votre musique au monde, est ce que dans votre plan de campagne il y a un voyage prévu pour rencontrer vos fans du Cameroun?
Je suis camerounaise et je dois d’abord honorer mon pays. C’est évident, surtout que Cela fait partir de ma carrière. Je reçois déjà des offres venant de partout que j’étudie et considère d’ailleurs. Ma descente pour le Cameroun est pour très bientôt.

Comment est-ce qu’on pourra se procurer votre album ou l’écouter?
Son écoute en intégral est disponible sur Youtube en tapant « Inorie Fotso. Lien de téléchargement: http://www.cdbaby.com/cd/inorie. Nous travaillons encore sur sa distribution internationale, à savoir la vente physique des Maxi Singles dans les grandes surfaces au Cameroun et nos pays africains voisins. En attendant tous mes fans et ceux qui veulent me découvrir peuvent me retrouver sur mes réseaux sociaux pour la mise à Jour des évènements.


Jean Marie Tallet: Le parcours brillant d’un optimiste…

La mission de Délégué France du Gicam, principal Groupement Inter-patronnal du Cameroun, fait de plus en plus sortir de sa discrétion cet expert-comptable installé en France depuis près de 30 ans

Originaire de Bamenkombo dans le département des Bamboutos, il est né en 1967. Après des études primaires au quartier Komkana/Madagascar à Yaoundé, il poursuit sa scolarité à l’école primaire Publique de Bépanda-Garçons à Douala. Il entrera au Collège d’Enseignement Général de Manjo, nouvellement créé, entre Loum et Nkongsamba pour y débuter le 1er cycle du secondaire. Cycle qu’il achèvera au lycée bilingue de Buéa dans le Sud-ouest. Il vogue ainsi au gré des déplacements professionnels de la famille. A 17 ans, il obtient un baccalauréat littéraire et s’inscrit à la faculté de droit de l’université de Yaoundé. C’est pour poursuivre ses études, et se destiner à la carrière d’Avocat ou de Banquier dont il rêvait, qu’il arrive en France en 1987. C’était sans compter sur la rencontre en France avec un cousin (Jean Marc) étudiant en expertise comptable qui va le convaincre de se lancer dans cette voie, en lui vantant les débouchées de ce métier. Il va donc s’inscrire dans la filière expertise comptable à l’Ecole Supérieure de gestion en parallèle avec une Prépa HEC, Sup de Co Paris et intègre l’école normale supérieure de Cachan (option économie). A la sortie de cette dernière, il est recruté en 1992 comme Responsable administratif et comptable de la fondation «Droit de Cité» à Paris, qui s’occupait du financement des projets portés par les jeunes. Après deux ans passés au service de cette structure portée par d’anciens ministres de gauche, il intègre un cabinet d’expertise comptable dans le 16e arrondissement de Paris: «J’y ai beaucoup appris, mais là où j’apprends tous les rouages de l’expertise comptable, c’est à Lens à côté de Lille où j’ai un oncle Expert-Comptable, Thomas, qui y a un cabinet et qui m’a pris en main pour mon stage professionnel et surtout une très bonne formation». Ayant toujours gardé des contacts en Ile de France, notamment à Puteaux (commune de la petite couronne Parisienne, dans le 92), il tombe sur l’opportunité d’enseigner la gestion financière, la comptabilité, le droit fiscal et des sociétés à l’EPF, une école d’ingénieurs : «cette expérience très riche a été rendue possible grâce à un Ami/frère sénégalais Mr Alioune Diouf lui-même enseignant ».

Expertise comptable, le dévouement pour les clients
Après cette expérience professionnelle enrichissante qui s’arrête dans les années 2000, il a déjà à l’esprit de créer un cabinet et d’être indépendant, mais souhaite acquérir encore plus d’expérience, notamment dans une multinationale si possible. C’est ainsi qu’il postule et est accepté chez Siemens Computer France en tant que Directeur adjoint de contrôle de gestion : « J’y suis allé avec des objectifs personnels clairs et précis, je voulais vivre l’expérience pour savoir comment ça se passe dans une grande entreprise, mais j’avais clairement déjà mes projets en tête ». Projets qui prendront le dessus sur la stabilité que peut offrir un emploi de cet acabit : « Au bout de quelques mois de travail, j’avais atteint mes objectifs personnels ». Après 8 mois, il décide de partir et d’installer son cabinet. C’est le début d’une nouvelle vie un peu rude car « Je partais de rien, et c’est la qualité de mon travail, mon sérieux qui ont permis que je trouve des clients. Mon 1er client, l’inoubliable Mr Deflou, gérant d’une Sarl, très satisfait de mes services, m’a trouvé d’autres clients en parlant de moi autour de lui et à d’autres chefs d’entreprises ». Progressivement, il étoffe son portefeuille de clients, parfois recommandé par des organismes bancaires ou via des conférences professionnelles qu’il anime. Il s’installe à Courbevoie, en plein c ur du quartier d’affaires de la Défense, en proche banlieue parisienne où il est toujours. Aujourd’hui, son cabinet compte 13 collaborateurs en Europe et en Afrique. En parallèle de ses missions comptables, il crée une autre société d’Ingénierie Informatique avec laquelle il obtient un prix de l’Anvar/Ministère de la Recherche en 2002/2003.

Jean Marie Tallet, délégué France du Groupement Inter Patronal du Cameroun (Gicam)
Jean Marie Tallet)/n

Le Gicam, responsabilité nouvelle et passionnante
«Sans attendre la délégation du Gicam, j’avais déjà conduit et animé via l’ambassade du Cameroun en France, des missions économiques, c’est donc une continuité». En effet, depuis un an, il est Délégué France du Groupement inter-patronal du Cameroun (GICAM), avec comme mission de couvrir le maximum de pays en Europe. La feuille de route de cette mission que lui a confié Mr André Fotso, Président du patronat camerounais, est celle de pouvoir regrouper la diaspora entrepreneuriale, investisseurs, fonds d’investissements, partenaires industriels divers ainsi que des compétences et expertises multiples éparpillées en Europe, les faire venir au Cameroun via un schéma bien encadré et accompagné qu’est la nouvelle plate forme et vision élaborées par le Gicam afin que ces derniers participent activement à la dynamique «positive qui est en marche en ce moment au Cameroun et globalement en Afrique». Selon lui, «au Gicam, on voudrait une émergence du Cameroun avant 2035». Évoquant les difficultés, il affirme que «la mission qui m’a été assignée est difficile parce qu’elle part de rien. Le but étant d’aller au-delà de la France». C’est donc un homme conscient des difficultés comme celle de la structuration du Gicam France qui a décidé de mener à bien ces objectifs. Depuis son installation, il a monté un fichier de 270 profils d’entreprises, conduit deux voyages d’affaires au Cameroun (Université d’été du Gicam (UG), Journées de l’entreprise (JDE) dont un en présence d’un fond d’investissement francais: «Je suis très heureux d’accompagner la dynamique actuelle impulsée par Mr Fotso avec son équipe Exécutive et j’invite les entrepreneurs camerounais, et tous ceux qui aiment le Cameroun et par-delà l’Afrique, à nous rejoindre».

Jean Marie Tallet en compagnie d’André Fotso, président du Gicam
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Héritier et Chef de Groupement communautaire
Très actif dans les associations professionnelles, il l’est aussi dans la vie associative communautaire. Son statut de successeur d’un chef traditionnel du groupement Bamenkombo (car il succède à son père) a sans doute contribué à l’en préparer davantage. D’autant plus qu’il pense y avoir été préparé par son père, juge-assesseur au tribunal de Mbouda, décédé en 2005. Jean Marie Tallet a tôt fait de comprendre que ses responsabilités sociales dépasseront le cadre de l’éducation de ses 3 enfants à qui je «transmets l’amour du Cameroun ainsi que les valeurs reçues d’une famille bien tenue d’une poigne d’amour et de fer par une généreuse Maman agricultrice très active». En tant que camerounais, Jean Marie Tallet n’a pas dérogé à la passion locale pour le football. Il a été gardien de buts pendant quelques années dans l’équipe de la commune de Puteaux avant de raccrocher les crampons. Il s’est aujourd’hui chaussé d’optimisme et essaie, chaque fois qu’il en a l’occasion, de partager cette vision d’un Cameroun qui bouge, qui avance et doit réussir; Ce qui lui vaut parfois quelques échanges difficiles avec des compatriotes vivant en France et estimant que rien n’est possible au pays avec le régime en place. C’est sans doute cet optimisme qui lui permet d’avancer «simplement et tranquillement» dans un environnement quelque fois difficile. Parlant des difficultés dans son intégration sociale et professionnelle en France, il pense qu’ «elles ne sont pas devenues des tâches inoubliables et insurmontables». Quel optimisme naturel!


Jean Marie Tallet)/n

Affaire de l’avion présidentiel: Yves Michel Fotso rembourse sa part…

L’ex Directeur Général de la Camair aurait remis, selon des sources médiatiques, près d’un milliard de Fcfa au trésor public du Cameroun

Selon des informations rapportées par le Journal Le Messager, les avocats d’Yves Michel Fotso, l’ex Directeur Général de la défunte Cameroon Airlines aurait déposé auprès du Trésor Public à Yaoundé, des chèques d’une valeur globale de 886. 752. 217 (huit cent quatre-vingt-six millions sept cent cinquante mille deux cent dix-sept mille) FCFA. La somme selon eux devrait suffire à constituer le remboursement du différentiel des 31 millions de Dollars que l’Etat indique avoir perdu dans l’opération d’achat d’un avion au profit de la présidence de la république. « les avocats de l’homme d’affaires, rédacteurs de cette demande estiment qu’un montant total de 22,858 millions de dollars Us ayant été avancé dans le cadre du contentieux juridique lié à l’achat foireux d’un Boeing pour les déplacements du président camerounais, il ne reste à l’Etat du Cameroun que 8, 142 millions Us à recouvrer. En condamnant les accusés à des peines différentes, le tribunal a de fait déterminé la part d’implication de chacun dans la commission de l’infraction. En considérant que trois personnes ont été condamnées à 25 ans de prison chacune, deux personnes à 15 ans et une à 10 ans de prison, soit un total de 115 ans pour les six, la part d’Yves Michel Fotso condamné à 25 ans est de : 886.752.217 FCfa », écrivent les défendeurs du milliardaire, selon des propos rapportés par le journal.

A l’appui de cette remise de fond, ils demandent une fois encore l’arrêt des poursuites contre monsieur Fotso. Une circonstance personnelle que prévoit le texte créant le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Selon l’article 18 de ce texte, les personnes poursuivies de détournement de fonds publics qui restituent l’objet du litige avant la fin de la procédure judiciaire, peuvent s’ils demandent et obtiennent l’accord du ministre de la justice, être déchargés des poursuites à leur encontre. Il y a quelque semaine déjà, le fils d’un des milliardaires les plus connus du Cameroun, était déchargé d’une affaire en rapport avec les Aéroports du Cameroun, à la suite du remboursement d’une somme de près de 260 millions de FCFA. Mais les circonstances ne semblent pas être les mêmes pour le cas de figure. La nouvelle demande de monsieur Fotso va soulever la qualité de l’évaluation faite par le gouvernement de la somme remboursée et surtout la portée du remboursement. Dans le cas présent, il reviendra à des évaluateurs pas sûrement préparés, de définir si l’argent donnée et l’avion remis en compensation, suffisent à faire arrêter les poursuites. D’un autre côté, même s’ils ont eu des peines différentes, le juge les a condamnées de manière solidaire. Ce qui signifie qu’à de degrés divers, ils sont tous redevables de l’ensemble du délit. Le sujet risque fort d’alimenter les débats dans les prochains jours. Avec Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso a été condamné en instance à 25 ans de prison pour le détournement présumé des 31 millions de Dollars Us qui devait servir à acheter l’avion présidentiel. L’affaire est aujourd’hui devant la Cour Suprême En remettant sa part, il initie une action à double tranchant. Si sa demande est rejetée, son procès en cassation pourrait devenir une formalité, son geste étant considéré comme un aveu de culpabilité

Yves Michel Fotso aurait versé près d’un milliard au trésor public camerounais

Cameroun: Yves Michel Fotso déchargé mais pas son complice

Poursuivi pour des malversations aux Aéroports du Cameroun, l’homme d’affaires est déchargé suite au remboursement des sommes querellées. Il restera en prison car l’affaire Albatros suit son cours

Le Tribunal Criminel Spécial (TCS) au Cameroun, a pris acte lundi 14 janvier 2013, de la décision du ministère de la justice, d’arrêter les poursuites contre Yves Michel dans l’affaire de détournement au sein des Aéroports du Cameroun. L’homme d’affaires en détention, notamment dans le cadre de l’affaire du détournement présumé de l’argent qui devait servir à acheter un avion pour la présidence se libère ainsi des poursuites pour malversations, après avoir annoncé qu’il rembourserait les sommes qu’on lui demandait, soit près de 230 millions de FCFA. Le faisant, il bénéficiait ainsi de l’option offerte au ministère de la justice d’arrêter les poursuites avant toute décision dans le fond. « En cas de restitution du corps du délit, le procureur général peut, sur autorisation écrite du ministre chargé de la Justice, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction de jugement. Toutefois, si la restitution intervient après la saisine de la juridiction de jugement, les poursuites peuvent être arrêtées avant toute décision au fond et la juridiction saisie prononce les déchéances de l’article 30 Code pénal avec mention au casier judiciaire », peut-on lire au deuxième alinéa de l’article 18 de la modification de la loi portant création et mise en place du TCS. Yves Michel Fotso dans cette affaire aussi, a toujours clamé son innocence. Il indique avoir reçu le virement de cette somme sans son consentement. La décision du ministère de la justice a sans doute crée un précédent, qui permettra de faire marcher ce qui la spécialité du TCS.

Des professeurs de droits réputés au Cameroun comme Adolphe Minkoa She, sont allés jusqu’à expliquer qu’« En cas de remboursement, l’abandon des poursuites est un droit pour l’accusé mais pas un devoir pour la Justice ». Mais dans le fond, le problème peut être plus complexe et la réflexion sur le remboursement ne semble pas avoir été complète. Deux choses sont reprochées à l’application du texte en question. Déjà on constate que c’est une mesure spéciale à l’endroit de celui ou celle qui rembourse. Les éventuels complices qui sont impliqués dans l’affaire ne semblent pas bénéficier de cette disposition s’il n’est pas prouvé qu’ils aient participé au remboursement. Le remboursement de monsieur Fotso n’a pas empêché la suite de la procédure contre Dieudonné Ntongo Onguene, celui qui au moment des faits, était le Directeur Général des ADC. D’où la question : serait-il coupable parce qu’il ne peut pas rembourser ? surtout que le TCS a pour objectif premier non pas de condamner, mais de récupérer l’argent volé. Le deuxième problème que pose l’application de la procédure selon des observateurs, est la pertinence du remboursement. « Si une personnes vole 1 milliard qui devait servir à construire une route. On l’arrête un ou deux ans après comme c’est le cas dans cette affaire, et après on arrête les poursuites contre remboursement je ne pense pas que justice soit faite », explique Eric Ondoua étudiant de 24 ans. Son analyse est simple : un milliard détourné sur un projet de route, ce sont des millions de Francs d’opportunités perdus pour les habitants de la zone bénéficiaire et à l’inverse, ce sont des dizaines de millions d’intérêts bancaires ou de retour sur investissements, pour celui qui les a volés. Un texte réglementaire est censé encadrer le remboursement de l’argent détourné, mais s’il existe, il n’est pas la chose la mieux connue de tous. Pour le TCS l’enjeu était grand, faire rentrer dans les caisses, les premières sommes récupérées dans l’opération épervier. Ntongo Onguene devrait connaître son sort le 17 janvier prochain.

Yves Michel Fotso est libéré de l’affaire des détournements aux Aéroports du Cameroun, mais reste en prison pour l’affaire Albatros

Cameroun: Nul n’est au dessus de la loi, les cas Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso

Par Jean-Beaudry Manguele, Expert, Analyste Financier

Le verdict du procès Marafa/Y.M. Fotso contre Etat du Cameroun, ramène encore en surface la problématique de l’opération Epervier. Lorsqu’un camp parle d’épuration politique des vrais ou supposés concurrents politiques du chef de l’Etat, un autre soutient mordicus, qu’ils ne paient aujourd’hui que le prix des actes qu’ils ont posés et qui sont interdits par la loi. C’est-à-dire d’avoir abusé à des fins personnelles le pouvoir reçu en délégation. Nous voulons apporter notre modeste contribution au débat sur l’opportunité ou non de cette opération , non pour soutenir un camp comme un autre , mais nous voulons jeter un regard froid sur les fondements du combat qu’a entrepris le chef de l’Etat depuis 2006, le contexte, les risques que court le pays tout entier en cas d’impunité pour les crimes de détournement de deniers publics commis ou d’enrichissement illicite. A notre sens,cette impunité est une menace à la sécurité du droit et de l’Etat. Punir ces crimes est un signal fort que nul n’est au-dessus de la loi.

Comme le disait Salim Ahmed Salim, ancien Secrétaire général de l’Oua et ancien Premier ministre de Tanzanie : « L’existence d’un système judiciaire solidement implanté, juste, efficace, accessible à tous, administré par des juges compétents et indépendants, travaillant hors des influences politiques dans un environnement dénué de corruption, est une condition fondamentale pour garantir la sécurité et l’ordre public ». Pour permettre à tous ceux qui n’y voient qu’une chasse aux sorcières de comprendre le bien fondé et le sens du combat engagé par le chef de l’Etat, il faudrait peut-être nous rafraîchir la mémoire en revenant un peu en arrière de quelques années. Nous pensons qu’il était de bon sens de revenir aux notions de communautés culturelles vivant dans un espace géographique donné, de Nation, et de l’Etat et de ses institutions, afin que la grande masse sans repères et prise en otage par une presse sur commande, puisse se forger une opinion solide au sujet des interpellations et des condamnations prononcées , en cours et futures. Pour y parvenir, partons du plus petit environnement dont est issu chacun d’entre nous, pour arriver à une nation, un Etat, ce qu’est un Etat ; le Chef de l’Etat, son rôle ; ce qui sans doute permettra aux lecteurs de comprendre que le chef de l’Etat use de ses prérogatives, en tant personne ayant reçu le mandat de gérer l’Etat.

Il y a quelques années, nos sociétés avant l’Etat moderne étaient organisées en petites chefferies. C’est à la chefferie que revenait le pouvoir de céder les terres ou espaces agricoles, de régler les différends entre membres de la communauté, rendre justice et sanctionner ceux des membres de la communauté qui ne voulaient pas se conduire selon les codes établis et admis par tous les membres. Et, tout membre de la communauté savait qu’au cas où il se mettait en marge de ce code, il encourait une sanction, et cela a fonctionné. A cette petite échelle, il se dessinait déjà que pour vivre en communauté, il y avait nécessité de déléguer une partie de son pouvoir à une entité dirigeante coiffée par un chef, et qui avait des attributions et des rôles au sein de la communauté. Puis est venu le temps d’une nouvelle organisation : l’Etat. Les communautés culturelles vivant dans les localités géographiques différentes du pays se sont constituées en une quasi Nation, or une nation pour pouvoir exister doit pouvoir s’appuyer sur les institutions. D’où la Naissance de L’Etat. C’est quoi un Etat ? C’est une organisation où tout citoyen a donné en concession une partie de son pouvoir, afin que celui-ci gère au mieux l’intérêt commun, et exerce son pouvoir de coercition au cas où un citoyen viole la loi admise par tout le monde. Cette organisation est coiffée par un chef, élu au suffrage universel, qui reçoit le mandat du peuple. A ce titre il prend le nom de chef de l’Etat. Le chef de l’Etat est garant de la sécurité du territoire, chef suprême des forces armées, il veille à ce que la justice soit rendue de façon équitable en tant que président du conseil supérieur de la magistrature, veille à la stabilité et à la cohésion nationales.Il rend compte au peuple souverain qui lui a donné mandat. Vu l’immensité de la tâche, et ne pouvant tout faire seul, il délègue son pouvoir à certains citoyens de façon discrétionnaire, et c’est à ce titre qu’il nomme un certain nombre de personnes à des postes de haute responsabilité pour l’aider à exécuter son mandat au mieux de l’intérêt général, et de lui rendre compte. Il est donc en dernier ressort seul responsable devant le peuple.

La garantie de la stabilité de l’Etat est la responsabilité première d’un chef de l’Etat. Or la stabilité et la cohésion sociales exigent la justice et l’équité, en matière d’allocation des ressources dont on sait qu’elle exerce une grande influence sur le maintien de la cohésion sociale. A cet effet, le chef de l’Etat ne peut être complaisant face aux citoyens quels qu’ils soient, surtout lorsqu’ils sont coupables de détournements de la fortune publique. Car ce genre de comportement est de nature à saper les fondements mêmes de l’Etat. En effet, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il y a une grande différence entre la richesse née de l’effort et la créativité, et celle dont on jouit parce qu’on a détourné de l’argent public. Cette dernière que combat le chef de l’Etat est particulièrement délétère pour la cohésion nationale, et surtout lorsque la grande masse de la population est convaincue qu’elle a été mal acquise. On ne peut donc pas être surpris si le mécontentement bouillonne sourdement dans le pays. Les événements de février 2008 en sont une parfaite illustration. On voit là le risque que court un Etat, lorsqu’une poignée d’individus s’enrichit par cette voie. Ce mode d’enrichissement, Comme le démontrait déjà C. Penda Ekoka en 2006 avec forte argumentation dans une de ses interviews. En effet, Cpe démontrait que les grosses fortunes illicitement accumulées par une poignée d’élites politiques et administratives, constituaient un danger pour les fondements de la République. Et plus loin, il expliquait les raisons pour lesquelles nous devons plutôt soutenir le chef de l’Etat dans cette opération puisque, disait-il,« elle s’inscrit dans le cadre du programme d’amélioration de la gouvernance dont il est établi, une corrélation avec l’amélioration des performances socio-économiques. C’est pourquoi tous ceux qui aspirent à un Cameroun meilleur doivent soutenir le chef de l’Etat dans cette entreprise. Car si elle est réussie, le Cameroun pourra utiliser son riche potentiel naturel et humain au bénéfice de tout le monde. Il retrouvera la voie de la croissance avec ses effets sur la création des emplois. »

Ceci est d’autant plus vrai que, lorsque les institutions étatiques fragilisées et affaiblies passent sous le contrôle d’une poignée d’individus disposant des moyens de les soumettre, l’Etat court le risque d’un démantèlement, d’une « somalisation » comme l’écrivait encore Penda Ekoka. Contrôlé et piloté par quelques hommes forts motivés par les ambitions de pouvoir, cet Etat est enclin à devenir davantage une jungle qu’un Etat de droit. C’est la loi du plus fort qui règne. C’est ce que les Américains appellent un Etat « voyou ». On reviendrait ainsi à l’époque des seigneurs de guerre, où une poignée de puissants morcelle le pays en chasses gardées, il n’ya plus d’Etat ou au pire il devient un Etat maffieux. L’on comprendra très rapidement que face à cette menace, l’appréhension des choses par le chef de l’Etat ne devrait plus rester la même.Les dangers, et les risques associés à ces pratiques, exigeaient qu’il fasse quelque chose. En tant que personne ayant reçu le mandat du peuple, il devra lui rendre compte. Et, compte tenu de ceci, il doit veiller à la protection de la fortune publique, et faire appliquer les lois en cas d’attaque de cette fortune. Et, parlant de l’application de la loi, Ils sont nombreux des exemples de par le monde qui démontrent que nul n’est au dessus de la loi. Aux Usa, sous la pression de la procédure « d’empeachment » le président Nixxon a démissionné de son poste en 1972, parce qu’il avait menti, en disant qu’il n’était pas au courant que son parti (le parti républicain, avait espionné par effraction le siège du parti démocrate (l’immeuble du Watergate à Washington Dc). Toujours aux Usa, le président Bill Clinton, alors qu’il était encore en fonction est passé devant un tribunal dans l’affaire dite de Monica Lewinsky. Plus récemment Dsk, au faîte de la finance mondiale en tant que Dg du Fmi, est passé devant les tribunaux dans l’affaire Nafissatou Diallo. En effet,personne n’est au dessus de la loi. Ce sont les lois qui sont au dessus de nous et non l’inverse.

C’est vrai que la lutte contre la corruption a souvent meublé le discours du chef de l’Etat ces dernières années, sans que cela se traduise par des actes. Cependant, on ne peut pas avoir reproché au chef de l’Etat de n’avoir pas, par le passé protégé la fortune publique, et lui reprocher le contraire aujourd’hui. La priorité devrait être donnée au sens de l’Etat et du bien commun, et non le développement des reflexes de solidarité ethnique. Quel qu’en soit ce que l’on pense au sujet de l’incarcération puis la condamnation de YM Fotso et Marafa. Venons-en aux faits : pour tenter de répondre à tous ceux qui n’y voient qu’un règlement de compte politique. Les faits pour lesquels ces messieurs sont condamnés sont -ils établis ou non ? Bien sûr que Oui. De toute façon, comment peut-on expliquer que le chef de l’Etat confie au SGPR la tâche d’acquérir un avion pour ses déplacements personnels, et qu’au bout du compte ni l’avion n’a été livré, ni les sommes allouées à son achat restituées. Qui d’entre nous accepterait une telle forfaiture ? Fait bizarre :Comment comprendre qu’aucun des anciens collaborateurs de l’ancien SGPR Marafa ne soit interpellé dans ce procès, indiquant qu’il traitait cette transaction comme une affaire privée. Cela paraît étrange alors même que les tâches du SGPR sont aussi absorbantes. Tout ceci n’est pas de nature à laisser indifférents. A moins que nous soyons tous devenus amnésiques ou indolents, comment pouvons-nous soutenir ceux- d’entre nous qui veulent mettre à mal la cohésion sociale ?
Selon un article du Messager de ces derniers jours, nous apprenons que les sommes détournées ( ou mises en cause) jusqu’à ce jour par les personnes ayant reçu le pouvoir délégué par le chef de l’Etat, sont estimées selon ce journal à près de 200 milliards de francs cfa . Pour un pays qui sort d’un ajustement structurel, c’est beaucoup d’argent, car le pays a beaucoup plus besoin des ressources financières pour financer plusieurs projets de développement.1, 2,3..200 milliards. Sauf, si nous ne nous représentons pas l’épaisseur des ressources dont on nous à privé. Pour mettre ce chiffre (200 milliards) en perspective, il représente le montant de l’emprunt de l’Etat du Cameroun lancé il y a deux ans pour préfinancer les projets structurants. Et même si cela n’était pas le cas. Imaginez que cet argent placé dans des projets rentables d’une rentabilité moyenne de 10%, il aurait rapporté 20 milliards de francs cfa par an, qui auraient pu servir à construire des hôpitaux et des prisons de référence dans chacune de nos provinces, des écoles, des routes , des ponts, puis les emplois pour les jeunes. vous auriez tout un autre paysage de croissance d’entreprises, de création de valeur et d’emplois.etc. Et si on y ajoute les dommages causés au peuple camerounais, les peines seraient encore plus lourdes.

Nous ne saurons terminer cette contribution sans déplorer les insuffisances qui ont contribué à enraciner ces comportements dans notre République. Et ceci, nous permet de tirer des enseignements sur la porosité des processus de la gestion des affaires publiques. Un système aussi poreux, favorise la distraction des ressources publiques dont le pays a tant besoin pour son développement. Par ailleurs, il est aussi à déplorer d’une part l’écart entre le moment des faits et celui où interviennent les interpellations et d’autres part la fréquence des faits et le volume des montants détournés. Cet écart donne la possibilité aux détourneurs de fonds publics, le temps de distraire les traces et de mettre à l’abri les fonds détournés. Les dommages causés entre temps sont importants. Les ressources ainsi détournées, privent l’Etat des moyens de mettre en uvre le projet de société du chef de l’Etat. C’est pourquoi à notre sens, au-delà des interpellations qui sont des mesures curatives, il convient de s’attaquer au système qui génère ces pratiques. A ce propos il est à craindre un risque systémique ou structurel auquel il convient de s’attaquer par des audits réguliers et par des solutions appropriées.

Enfin que ceux qui se moquent de Marafa et Fotso, sachent qu’ils ne sont pas, non plus, au-dessus de la loi. A ce propos, il serait difficilement digérable par l’opinion publique que certains individus, notoirement riches ou enrichis sur le dos de fonds publics sans cause, continuent de jouir de leur liberté alors que d’autres sont écroués. Ceci laisserait de cette opération un caractère politique plutôt que judiciaire, ou de protection de la fortune publique, poussant à crédibiliser davantage la thèse de la chasse aux sorcières ou celle des rites sacrificiels expiatoires de péché. On serait dans ce cas en plein, dans des régimes à fondements mystiques et non dans un Etat moderne, fondé sur la souveraineté du droit. Dans sa dernière lettre, l’ancien Minatd fait preuve d’une myopie surprenante. Hier, ardent défenseur, pour ne point dire architecte de ce régime, il en est, aujourd’hui, un pourfendeur zélé. Comment ne pas être amusé ! Quand on l’exhortait à tout faire pour bâtir un Etat de droit, afin de sortir de l’état d’arbitraire ou de jungle dans lequel notre pays était empêtré, il était sourd à nos requêtes, trop occupé certainement à profiter des délices du pouvoir ! Adulé par les courtisans de tous bords, portant le diadème du pouvoir sur les yeux plutôt que sur le front, il en perdait toute lucidité. « Mais les événements suivent leurs cours et les voici dans le suprême danger », pour parodier Démosthène. Il faudra bien se souvenir de ces mots de La Fontaine, décrivant les habitudes des cours : « On en use ainsi chez les grands. La raison les offense ; ils se mettent en tête que tout est né pour eux, quadrupèdes, et gens, et serpents. Si quelqu’un desserre les dents, c’est un sot. ».

Le même Marafa parle aujourd’hui de l’indigence des infrastructures de notre capitale économique, alors qu’il était à la tête d’un ministère qui, à travers une décentralisation effective, aurait pu engager il y a bien longtemps une dynamique d’autonomisation institutionnelle des collectivités territoriales et des populations locales, les rendant davantage actrices que spectatrices de leur développement. Une telle autonomie aurait pu donner à des grandes villes, comme Douala et Yaoundé entre autres, une capacité institutionnelle et légale effective leur permettant de pouvoir mobiliser des financements pour leur urbanisation, par l’émission d’instruments de financements tels que des obligations municipales, ou en contractant des emprunts dont la garantie de remboursement reposerait sur une assiette de recettes pérennes. Ce mouvement de décentralisation aurait certainement contribué à accélérer le développement de nombre de nos villes. On en serait certainement au troisième pont sur le Wouri et à des ceintures périphériques, rendant la vie bien plus agréable aux populations de cette capitale économique qui génère, avec ses villes satellites, près de 80% du Pib national. Au contraire, il mit davantage l’accent sur un contrôle de type colonial des terres, pour s’en approprier quelques parcelles. Dans cette mouvance d’administration coloniale, il favorisa la répression des populations plutôt que la libération de leurs énergies.

Il faut donc souhaiter que la justice se saisisse aussi des dossiers de tous les autres qui sont devenus riches ou enrichis de manière illicite au travers des détournements, et que le droit soit dit, de manière totale, et qu’en retour ces personnes et leurs familles soient sevrées de la fortune et des biens acquis au moyen des détournements. Car, autant ils ont privé les Camerounais de jouir de leur richesse, autant en retour, on devrait leur en priver la jouissance. Il serait tout de même facile de détourner de l’argent public et d’accepter une condamnation dans l’intention de léguer un patrimoine à sa postérité. C’est seulement à ce prix-là que cette opération gagnerait en crédibilité, et c’est en procédant de cette manière qu’on découragerait les détourneurs. Et ceci confirmerait au sein de l’opinion que nul n’est au-dessus de la loi.

Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso ont écopé de 25 ans de prison ferme
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Affaire Marafa: L’inévitable saisine des juridictions supérieures

Cette procédure permettra de relancer les débats avec de nouveaux éléments et de prolonger la procédure jusqu’à l’entrée en vigueur du Tribunal Criminel Spécial

Les avocats de l’ancien ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya devraient introduire ce lundi 24 septembre 2012, un recours devant la Cour d’Appel du centre à Yaoundé la capitale du Cameroun, en vue du réexamen de son cas. Avec cinq autres coaccusés, il a été reconnu coupable de coaction intellectuelle le samedi 22 septembre 2012 par le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi, et condamné à 25 ans de prison ferme, pour sa participation déclarée dans le cadre du détournement de la somme de 21 milliards de FCFA, une partie de l’argent qui devait servir à acheter un avion pour le président de la république en 2001. Au final, le tribunal a retenu l’argumentaire de l’accusation, selon laquelle, au cours d’une réunion tenue au palais présidentiel du moment où Monsieur Marafa était Secrétaire Général de la présidence de la république, il aurait décidé de choisir l’entreprise GIA proposée par Yves Michel Fotso. Le tribunal lui reproche aussi de manière définitive d’avoir ordonné le virement des 23 milliards de FCFA qui toujours selon l’accusation seraient revenus dans les comptes de Marafa via la banque de Fotso. Dans une argumentation qui n’a pas vraiment convaincu de nombreux observateurs, le ministère public et les avocats de la partie civile représentant l’Etat du Cameroun, ne sont pas parvenus à faire savoir clairement comment s’est passé cette « coaction intellectuelle ». Un témoin clé de l’affaire, le ministre Meva’a Meboutou en charge des finances au moment des faits, n’a jamais confirmé sous serment judiciaire, que Marafa lui avait donné l’ordre de faire virer l’argent. Autre point d’ombre, un tribunal de l’Etat américain de l’Oregon, a clairement indiqué que monsieur Fotso, n’était pas signataire des comptes de GIA, comme évoqué par l’accusation. Mais ce verdict est arrivé lorsque les débats étaient clôturés.

Pourtant les avocats représentant l’Etat se disent insatisfaits de la décision du tribunal. Dans leurs réquisitoires, ils avaient demandé la prison à vie pour la « gravité des crimes commis » par Marafa et Fotso et près de 45 milliards de FCFA de Dommages-intérêts. Il semblerait que le juge Schlick ait aussi tenu compte des circonstances atténuantes du fait que Marafa et ses coaccusés avaient des casiers judiciaires vierges. Raison pour laquelle ils n’ont pris que 25 ans au lieu de la perpétuité. Dans les médias, on aborde le sujet avec beaucoup de délicatesse. Lors de la célèbre émission du dimanche, Canal Presse de la chaîne de télévision Canal 2, on a soigneusement évité le débat sur le sujet pour parler du voyage du président Biya dans le nord du pays. La télévision nationale a abordé le sujet dans les journaux télévisés comme une actualité normale, préférant s’attarder sur le voyage du président dans le Nord. L’émission Par ici le débat en a fait un point, mais on évitait soigneusement de commenter la décision du juge. En prononçant la décision, le juge a donné 48 heures aux différentes parties pour saisir la cour d’appel. Mais déjà cette démarche est contestée par les avocats de l’Etat du Cameroun. « La loi qui crée le tribunal criminel spécial fait savoir clairement que lorsqu’il va démarrer, il sera compétent pour toutes les affaires relatives aux détournements de plus de 50 millions de Francs CFA. Donc dans le cas d’espèce, ce n’est pas un recours en appel qu’il faut, mais un recours devant la chambre criminelle spéciale de la Cour Suprême, parce que la décision du tribunal de grande instance du Mfoundi a été rendue en lieu et place de la juridiction spéciale » a fait savoir un d’eux, interrogé par la télévision d’Etat. Une argumentation qui risque de faire tache car elle apporte une interprétation particulière de la loi créant le TCS qui ne démarre officiellement que dans trois semaines. Le recours quel qu’il soit pour les accusés de l’affaire Marafa, pourrait donc être stratégique. Tout au long du procès, Marafa s’est toujours déclaré innocent et victime d’une machination. Il a surtout fait savoir que le chef de l’Etat était au courant de chacun de ses agissements sur le dossier. Une question au terme de ce procès en instance reste quand même sans réponse. Celle de savoir où sont passés les 21 milliards ?

Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso ont écopé de 25 ans de prison ferme
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Cameroun: Marafa, Yves Michel Fotso et cie condamnés dans une ambiance de guerre

Dessous et coulisses d’un procès marathon

« Vous allez où ? »
Lorsque nous empruntons le taxi ce vendredi 21 septembre 2012 au quartier Nkomkana pour le palais de justice de Yaoundé, à l’effet de couvrir l’audience censée rendre le verdict de l’affaire Marafa, le conducteur nous fait cette mise en garde : « je ne peux pas vous laisser devant le tribunal ; on a déjà barré les routes là bas ». Nous acceptons. Le véhicule jaune roule lentement, les bouchons empêchant d’aller plus vite. Surtout que dans la foulée, l’on annonce le retour du président de la République à Yaoundé, après un séjour de réconfort aux victimes des inondations dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord. Arrivés au lieu- dit « Carrefour Warda », nous sommes « doublés » par un camion militaire roulant à vive allure. A son bord, des soldats de la Garde présidentielle cagoulés et bien armés. Non loin de là, vers le supermarché Mahima, des policiers en treillis sont en faction. Pas d’ambiance particulière au lieu-dit Education. Nous roulons donc jusqu’au ministère des Finances. Et pan : un bouchon hermétique. Le taxi réussit néanmoins à se frayer péniblement un passage et nous dépose non loin de l’Ecole du Centre. Il est formellement interdit de s’arrêter plus haut. Des barricades sont dressées sur la route, devant le Musée national. Policiers, gendarmes, tous grades confondus, filtrent les entrées. Certains ressemblent aux grenouilles, de par les parements de combat qu’ils arborent.. Ici, armes, casques, matraques, boucliers. sont les objets les plus visibles. Tout le monde n’arborant pas un uniforme est littéralement suspect et potentiellement dangereux. « Vous allez où ? » Cette question routinière, ou du moins cette formule d’intimidation, est posée à tout le monde. Le dispositif sécuritaire est le même à l’entrée du palais de justice. Des milliers d’agents des forces de maintien de l’ordre sont réquisitionnés pour le procès de Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général à la présidence de la République, inculpé de détournement de fonds dans l’affaire de l’achat d’un avion au président de la République, Paul Biya. Il faut faire la queue, se soumettre au détecteur des métaux. Et endurer des injures grossières et l’impolitesse des forces de maintien de l’ordre. Dans cette ambiance, des menaces de bastonnades et des bousculades perpétrées unilatéralement par des policiers et gendarmes meublent le menu des tracasseries des curieux venus assister à ce procès. Le sort de ceux qui viennent au tribunal est similaire à celui que des membres d’Al-Qaeda subiraient dans un aéroport de New-York ou de Washington.

« Vous voulez que ces galons deviennent le carton ? »
Il est 11 heures et demi lorsque des policiers et gendarmes décident de suspendre l’accès à la salle d’audience du tribunal de grande instance du Mfoundi devant abriter le procès de Marafa. Un gendarme, au physique démesurément énorme, menace de matraquer un usager. « Vous ne pouvez pas porter main sur moi. Qu’ai-je fait ? Vous voulez battre sur un honnête citoyen dans un palais de justice ? Je suis libre, je suis dans mon pays », vocifère l’usager. Ce coup de gueule faiblit la fougue du pandore. Ceux qui se voient refoulés sans manière à l’entrée de la salle d’audience n’hésitent pas à affirmer que la majorité de ceux qui ont eu le « visa » sont des hommes en tenue arborant stratégiquement des tenues ordinaires. Une thèse qui se vérifie sans efforts particuliers. Puisque certaines de ces personnes « civiles », à la vue d’un haut gradé, ne se privent pas de leur servir le salut militaire. C’est tout dire. Une vive dispute s’engage entre des policiers, gendarmes et un monsieur en costume gris assorti d’une chemise sans cravate. « Je suis le petit frère de Marafa, même père. Je suis là depuis 8 heures et vous m’empêchez d’entrer dans la salle ! On ne peut pas rendre visite à notre frère au Sed où il est enfermé. Et vous nous empêchez maintenant de venir le soutenir moralement ici au tribunal ? Ce Marafa a même fait quoi pour qu’il soit coupé de sa famille ? » A cette colère d’un proche de l’ex SGPR, un gendarme affirme que « c’est pour des raisons de sécurité ». Réplique du frère de Marafa : « vous m’avez vu avec une arme ? En quoi suis-je dangereux ? Fouillez-moi si vous voulez ». Il accompagne ses propos d’un haussement de mains. Les autres membres de la famille Marafa restent muets. Mais la tristesse se lit sur les visages. « Libérez le couloir ! Il faut laisser les gens circulez ici », intime un inspecteur de police en uniforme noir. « Je n’empêche pas que les gens passent », répond ce parent de Marafa en libérant l’espace indiqué par le policier. Le frère du prévenu ne décolère pas. Il est inconsolable. Un commissaire de police divisionnaire se rapproche de lui. Le frère cadet de l’ex ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation ne retient pas sa colère. Le commissaire lui répond calmement : « permettez qu’on fasse notre travail ». Son interlocuteur rétorque : « je ne vous empêche pas de faire votre travail ». En répondant ainsi, il n’a certainement pas bien compris ce que voulait dire l’homme en tenue. Le commissaire reprend la parole. Pour repréciser sa pensée. Il pointe l’indexe droit sur les six étoiles dorées posées sur son uniforme. « Vous avez vu ces galons ? Vous voulez qu’ils deviennent le carton ? » Tout est dit ! Inutile d’insister. Les membres de la famille de Marafa sont expulsés du tribunal. Ils ne verront pas leur parent, et n’assisteront pas à l’audience du 21 septembre 2012.

« Bonjour madame le président! »
Les hommes de médias ne sont pas admis dans la salle d’audience. Certains journalistes multiplient des supplications, pour que les agents de maintien de l’ordre leur permettent d’accéder dans cette salle d’audience devenue très précieuse ce vendredi 21 septembre 2012. « Laissez-nous aussi faire notre travail. Nous sommes des journalistes. Nous sommes là pour couvrir le procès, et rien d’autre ». Cette supplique et bien d’autres ne font pas fléchir les hommes en tenues. Certains journalistes sont arrivés au tribunal à 8 heures. Les policiers et gendarmes les ayant identifiés – comme hommes de médias – n’ont pas accepté que ces derniers accèdent dans la salle. Un commissaire divisionnaire vient demander à un journaliste une pièce justifiant qu’il est journaliste. Ce dernier lui montre sa carte d’identité nationale sur laquelle il est écrit « journaliste » dans la rubrique « profession ». Le policier se met aussitôt à sourire. « Je ne demande pas votre carte d’identité. Ça ne suffit pas », lâche le policier. « Ce n’est pas vous qui établissez les cartes d’identité ? », lui demande un autre journaliste. « Je veux un document signé des mains du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary », ajoute le commissaire divisionnaire. C’est à ce moment qu’un colonel de gendarmerie décide d’entrer en scène. Il tempête. « Je ne veux plus voir personne ici ! Faites-moi partir tout ce monde ! Ces couloirs doivent être libérés », vocifère-t-il comme une bête féroce, en précipitant de ses deux mains une gendarme et un inspecteur de police pour qu’ils engagent immédiatement l’expulsion manu militari. Et à un journaliste, l’homme en tenue enragé lâche : « je ne fais pas la politique. Allez faire la politique ailleurs ! ». Les sous-gradés ne se font pas prier pour entrer en scène. Ils ne se privent pas de brutalité. Matraques et boucliers au poing, policiers et gendarmes expulsent les usagers et les curieux du tribunal. Ceux qui n’ont pas le pas alerte sont bousculés. Les agents de maintien de l’ordre donnent des coups de matraques à ceux qui ne s’exécutent pas rapidement. Une dame, dans la foulée, est bousculée. Elle veut accéder au tribunal. Un inspecteur de police sème la terreur. Il bouscule tout et tout le monde sur sa trajectoire. « On ne peut plus passer ici ? » A cette question de la dame, le policier se retourne précipitamment. Et se rend compte que c’est une juge en service au tribunal. Précipitamment et honteusement, il sursaute et salut militairement la juge avec une mollesse tranchant avec les trésors de brutalité qu’il a étalée quelques minutes auparavant. « Bonjour madame le président », lance-t-il timidement. La dame ne dit mot et se dirige dans son bureau.

« C’est la sécurité d’Etat ! On ne discute pas ! »
Une fois hors de l’enceinte du palais de justice, d’aucuns croient que leurs déboires et altercations avec les forces de l’ordre sont finis. Erreur ! Devant le bâtiment du Contrôle supérieur de l’Etat situé non loin de celui de la Cour suprême, un officier de police se dirige vers un journaliste. Et lui demande : « vous allez où ? » Le journaliste ne dit mot et continue de marcher. Le policier pose à nouveau sa question. « Je vais là où je vais. Vous êtes qui pour que je vous dise où je vais ? » La colère du policier est très vite anéantie par l’indignation collective de la cohorte des journalistes expulsés du tribunal. Un autre officier de police tente de calmer les hommes de médias. Un journaliste réplique : « nous sommes libres ! Parlez aux gens avec courtoisie. Qu’est-ce qu’il y à voir quelqu’un passer et lui demander là où il va ? Ça veut dire quoi ? » A ce coup de gueule, un inspecteur de police décide de riposter. « C’est la sécurité d’Etat ! On ne discute pas ! » Réponse d’un journaliste : « l’Etat c’est moi ! Je ne suis pas en dehors de l’Etat ». Les agents de maintien de l’ordre sont aussi nombreux ici que du côté du Musée national. Ils sont postés devant les bâtiments des Archives nationales, des ministères des Sports, de la Jeunesse, des Transports. Le jardin public situé non loin de là est assailli par des hommes en tenue. Tous sont lourdement armés. La route est barricadée de ce côté-là aussi. Des altercations se multiplient entre les forces de l’ordre et les usagers. Dans cette ambiance, l’on assiste même à des échanges de coups de poings. Sans pour autant que ceux qui se bagarrent ne sachent ce qui est en train de se dire et se décider dans la salle d’audience. Ici, le juge, Gilbert Schlick, décide finalement de condamner Marafa Hamidou Yaya à 25 ans d’emprisonnement ferme.

« Je suis déçu, mais pas vaincu »
Le procès de Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso, Jean-Marie Assene Nkou et leurs coaccusés a débuté au tribunal de grande instance du Mfoundi ce vendredi 21 septembre 2012 à 14 heures 10 minutes. Selon certaines sources dignes de foi, il y aurait d’abord eu de grandes man uvres de coulisses avant l’ouverture de l’audience. Nos sources indiquent que les magistrats intervenant dans cette affaire se sont retrouvés en réunion secrète à la Cour suprême avec Alexis Dipanda Mouelle, le premier président de cette haute juridiction. Après ce conciliabule, les magistrats ayant la charge de juger Marafa et ses coaccusés ont eu une autre réunion secrète au tribunal avant le début de l’audience. Ces man uvres ont certainement contribué à harmoniser les rouages du rouleau compresseur, en vue de battre en brèche les arguments juridiques dans cette affaire de détournement aux contours labyrinthiques. Ce procès était très attendu. Car, lors de la dernière audience, l’affaire avait été mise en délibéré. Tout le monde attendait donc le verdict. Les arguments juridiques des avocats, lors de leurs plaidoiries ne parviennent pas à assouplir le tribunal qui avait déjà sa position au vue des man uvres de coulisses ayant précédé l’audience. Le procureur de la République, dans ses réquisitions, requiert une peine de prison à vie pour Marafa et ses coaccusés. La lecture desdites réquisitions va jusque tard dans la nuit. Les mis en cause sont reconnus coupables des faits de détournements des fonds publics qui leur sont imputés. Il est 7 heures ce samedi 22 septembre 2012 lorsque le président du tribunal, Gilbert Schlick, prononce la sentence : 25 ans de prison ferme pour Marafa Hamidou Yaya, Yves Michel Fotso et Jean-Marie Assene Nkou. Géneviève Sandjong écope de 15 ans de prison. Julienne Nkounda a été condamnée à 10 ans d’emprisonnement. Toutes ces personnes condamnées doivent payer 21,375 milliards à l’Etat comme dommages et intérêts. Après le verdict, Marafa Hamidou Yaya a prononcé ces mots : « je suis déçu, mais pas vaincu ». Sa défense croit que le déroulement de ce procès est un déni de justice.

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Cameroun: 25 ans de prison pour Marafa Hamidou Yaya et Yves Michel Fotso

Les deux accusés ont été reconnus coupables par le Tribunal de Grande Instance du Mfoundi. Le verdict est tombé ce samedi matin

L’ancien ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya et l’Homme d’affaires Yves Michel Fotso ont été condamnés chacun à 25 ans de prison, par le Tribunal de Grande Instance (TGI) du Mfoundi à Yaoundé la capitale du Cameroun. La décision est intervenue samedi 22 septembre 2012, après une lecture de décision d’audience longue de près de 19 heures. Deux autres personnes en fuite écopent de 25 ans. Le tribunal a aussi condamné une coaccusée de cette affaire, Juliette Nkonda, collaboratrice de monsieur Fotso au moment des faits, à 10 ans de prison. Une deuxième femme incriminée dans l’affaire en fuite prend elle, 15 ans de prison. Selon le juge Schlick qui a rendu la décision, l’ancien ministre Marafa a été coauteur intellectuel de l’infraction. Pour rappel, l’ancien ministre et ses coaccusés ont été traduits devant le tribunal le 24 juillet dernier, pour le détournement d’une somme de près de 21 milliards de Fcfa débloquée par le Cameroun en 2001 pour l’achat d’un avion affecté aux déplacements du Président de la République. Le tribunal a aussi condamné les six personnes à payer ensemble et solidairement la somme de 21,3 milliards de Fcfa comme dommages et intérêts à l’Etat du Cameroun. Elles sont aussi condamnées aux dépens (frais de procédures) fixés par le tribunal à 1,103 milliards de Fcfa.

Ce jugement rendu en instance est désormais susceptible de recours devant la Cour d’Appel du Centre. Mais on ignore encore si les accusés la saisiront. Dans la ville de Yaoundé, c’est le calme ce samedi au terme d’une audience placée sous haute surveillance militaire et policière. La lecture du verdict qui avait débuté vendredi, peu après 14 heures locales s’est achevée ce samedi vers 7 heures du matin. En 2001, le Cameroun avait débloqué de l’argent pour l’achat d’un avion présidentiel. Le gouvernement fait aujourd’hui savoir qu’il n’a pas eu de nouvelles ni des 21 milliards débloqués à cet effet, ni de l’avion. A l’époque des faits,. Marafa Hamidou Yaya était Secrétaire Général à la présidence et avait eu la charge de gérer ce dossier, alors que Yves Mihel Fotso était Directeur Général de la Cameroon Airlines (CAMAIR), l’ex compagnie de transport aérien du pays, intermédiaire de l’opération. Aucune réaction n’a pu être entendue encore car c’est une assistance épuisée qui a reçu le verdict. De nombreux observateurs dénoncent déjà un procès politique.

Marafa Hamidou Yaya (photo) écope de 25 ans de prison, ainsi que Yves Michel Fotso
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Management: Plus de 44% des chefs d’entreprises ont au maximum le CEP

D’après le Groupement interpatronal du Cameroun, une telle proportion peut expliquer dans une certaine mesure la faible performance des unités de production

Faible niveau scolaire
Le faible niveau scolaire des chefs d’entreprises au Cameroun. C’est l’une des informations majeures contenues dans les termes de référence de la première session de l’Université du Gicam qui va se dérouler du 1er au 3 juin 2012, à Douala. «Les entreprises camerounaises sont lourdement caractérisées par le niveau de formation faible de leurs dirigeants », peut-on lire dans ce document qui, en réalité, s’inspire des données statistiques de l’Institut national de la statistique (Ins). On apprend ainsi que 44,2% des chefs d’entreprises camerounais ont au maximum le diplôme de l’enseignement primaire, dont 14% sans aucun diplôme. Ce diplôme reste au Cameroun le célèbre Certificat d’études primaires et élémentaires (Cepe), rebaptisé il y a quelques années, Cep, Certificat d’études primaires. Par décence, l’étude ne cite pas les noms. Mais, les Camerounais attentifs peuvent en deviner de qui s’agit-il exactement. « L’importance d’une telle proportion interroge assurément la qualité des dirigeants des entreprises camerounaises et peut expliquer dans une certaine mesure la faible performance des unités de production », écrit le Gicam. En matière d’emplois, on apprend que les chefs d’entreprises sans diplômes dirigent 15,5% des entreprises, mais n’emploient que 6,8% des effectifs totaux. Les diplômés de l’enseignement primaire dirigent 28,7% des entreprises, mais n’emploient que 13,3% des travailleurs. Ceux de l’enseignement secondaire représentent 38,2% des chefs d’entreprises et emploient 24,4% des effectifs. En revanche, les diplômés de l’enseignement supérieur emploient 37,1% de l’ensemble des travailleurs, alors qu’ils ne dirigent que 12,8% des entreprises.

Université du Gicam
La création d’emplois est ainsi corrélée au niveau d’éducation du chef d’entreprise. «Au-delà de la création d’emplois, il est possible de penser que la performance globale des entreprises pourrait être fortement améliorée si les dirigeants étaient appuyés et accompagnés dans un cadre de formation général », soutient André Fotso, le président du Gicam. C’est fort de cette triste constatation que le président de la holding Taf Invesment group a mis sur pied ce concept novateur appelé Université du Gicam. Rien à voir bien entendu avec les universités de Douala, Yaoundé, Dschang, et autres, et avec les amphithéâtres. L’Université du Gicam a pour objectif général l’amélioration de la performance des entreprises par le renforcement des capacités de leurs dirigeants. L’objectif principal de l’UG se décline en trois objectifs spécifiques articulés autour des publics cibles : Le renforcement des capacités des chefs d’entreprises par les acteurs des milieux universitaires, le renforcement des capacités des entrepreneurs débutants par des entrepreneurs expérimentés et le renforcement des capacités des entrepreneurs individuels ou auto entrepreneurs par des conférenciers aguerris.

Plus de 44% des chefs d’entreprises camerounais ont au maximum le CEP
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Le Gicam lance son université d’été, du 1er au 03 Juin 2012

L’information a été révélée à la presse lundi au cours d’un déjeuner organisé par les responsables du Gicam

Autour de la table et face aux hommes de médias, les membres du nouveau bureau du Gicam en tête desquels André Fotso le Président et Alain Blaise Batongue le Secrétaire exécutif qu’accompagnaient quelques enseignants retenus pour animer cette séquence. Pour André Fotso il est question d’enrichir le potentiel des Chefs d’entreprises en vue d’une croissance certaine avant de parler de l’université d’été permettez-moi de vous rappeler le contexte global, vous savez que nous sommes arrivés à la tête du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) avec un programme dont le leitmotiv est de mobiliser, rassembler tous les acteurs, naturellement du secteur privé mais également de la sphère publique et administrative autour d’une dynamique d’accélération de la croissance. La croissance économique dont nous sommes persuadés qu’elle est le seul gage de développement de notre pays pour un Cameroun émergent. Pour y parvenir, pour réussir ce challenge nous avons besoin qu’un certain nombre de mesures soient prises, naturellement prises du côté des pouvoirs publics et cela nous y attelons tous les jours en le leur rappelant, mais également du côté secteur privé. Cette université se situe dans cette mouvance a expliqué d’entrée le patron des patrons.

Pour les organisateurs, l’université d’été se tiendra du 1er au 3 Juin 2012, elle réunira les opérateurs économiques venus des 4 coins du triangle national. Cette initiative constitue l’un des points essentiels du programme d’action proposé par André Fotso lors de la dernière élection au Gicam. Le bureau entend associer au maximum de chefs d’entreprises à cette résolution : il s’agit pour nous d’instituer un cadre de renforcement des capacités des chefs d’entreprises, nous sommes convaincus que le manager d’aujourd’hui doit pouvoir rentrer à l’école de temps en temps, pour accroître ses connaissances, découvrir les nouveaux concepts de management et échanger avec ses autres collègues chefs d’entreprises. L’objectif peut être résumé par ces deux axes principaux d’abord un enrichissement de connaissance grâce aux exposés des spécialistes universitaires de technologie, mais également un lieu d’échanges entre les chefs d’entreprises a laissé entendre André Fotso. Lors de son dernier séjour en occident, le Président du Gicam a profité de son passage en Europe et aux Etats unis pour inviter ses hôtes à participer à l’université d’été du Gicam, car ce dernier est convaincu de l’apport de la diaspora dans le processus de développement en vue de l’émergence en 2035.

Les membres du bureau du Gicam lors de la rencontre, le 14 mai
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Note de lecture: «l’Empreinte des Choses Brisées» de Christelle Nadia Fotso

C’est une uvre fraiche, révoltée, impertinente, qui ressemble à son auteur (sans être autobiographique)

Début 2007, Christelle Nadia Fotso se donne enfin le droit d’écrire «L’Empreinte des Choses Brisées», une uvre qu’elle avait en elle depuis trop longtemps. Mais c’était sans savoir que cela l’obligerait à confronter ses propres contradictions: Je me suis laissée aller. Quand je vis sans écrire, je fais très attention. J’ai besoin de tout contrôler. Je déteste les surprises. Paradoxalement, lorsque j’écris, je vais de surprise en surprise. Je m’autorise des folies. Je me suis lâchée et ce livre est né! Je préfère l’écrivain à la femme que je suis non pas parce que j’ai un talent fou mais parce que je peux tout écrire. Rien ne m’est interdit dans l’écriture. Dans mon autre vie, je suis sans cesse en guerre avec les choses que je m’interdis, en conflit avec moi-même. Longtemps, le but de ma vie a été d’être la fille exemplaire pour cesser d’être un fardeau. Avec ce livre, j’ai accepté, longtemps après l’avoir compris que j’avais le droit d’être moi. Une question m’obsédait, confie-t-elle. Pourquoi choisit-on d’aimer ou de ne pas aimer une personne? Est-ce le passé, qui on pense être, l’endroit d’où on vient, ce qu’on dit être des racines, qui prédétermineraient notre identité telle la terre dans laquelle pousse une fleur en lui offrant sa qualité et sa singularité (.)? Y a-t-il des choix qu’on ne peut pas faire lorsqu’il s’agit de chair, de plaisir, de sexualité, d’amour et donc d’identité?

«une femme révoltée» qui met sa rébellion au service de son art
L’Empreinte des Choses Brisées échappe à toute définition conformiste et à toute catégorie. C’est une uvre fraîche, révoltée, impertinente même, qui ressemble à son auteur sans être autobiographique. Christelle Nadia Fotso décrit elle-même son livre comme une transgression: Je voulais désespérément raconter une histoire en posant de non-dits enfouis ou tus, et surtout en refusant d’accepter qu’il y a des choses qu’on ne peut pas écrire en se convaincant que les tabous sont sacrés. Cette histoire est celle de Leah, d’Andrea et de Sacha. Elle est également celle de deux pays, les États-Unis et le Cameroun et de trois endroits clés, Nkongsamba, Douala, et la Nouvelle Angleterre américaine. Camerounaise d’origine, mais vivant aux Etats-Unis depuis l’âge de 14 ans, Christelle Nadia Fotso ne se sent pas (ou plus) africaine. Je ne me sens pas africaine. L’africanité n’existe pas. Dire que je suis africaine serait une manière de ne pas assumer mon individualité en agissant comme si une africanité, une identité que j’aurais acquise parce que je suis née au Cameroun justifierait le fait d’avoir certains comportements, certaines particularités et surtout certaines croyances sans devoir les justifier pour moi-même. La femme africaine est celle à qui on impose des obligations; on lui interdit la jouissance en mettant sur elle le poids de nettoyer le plaisir et de diviniser l’orgasme du mâle, explique-t-elle. Je me sens profondément américaine mais mon lien avec le Cameroun n’est pas périssable parce que ma grand-mère m’a prouvé qu’on pouvait être une femme née sur une terre rouge et dire non aux choses brisées. Je ne pense pas le Cameroun à partir d’un continent. En parlant d’identité, l’auteur confesse: Mes personnages m’ont fait comprendre que respirer, vivre, c’est choisir. Cela n’est pas moins vrai lorsqu’on vient du Cameroun mais plus vrai tellement l’illusion de ne pas avoir de choix, de devoir perpétuer quelque chose est violente.

Christelle Nadia Fotso, 32 ans, publie un premier roman étonnant et original
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Les Choses Brisées
Pour Christelle Nadia Fotso, «Les choses brisées» sont celles qu’on sacralise en étant marqué par une terreur paralysante de soi-même. Elles conduisent à la peur de s’assumer, de réaliser et d’accepter qu’on peut. On n’est pas prisonnier de son passé, d’un endroit parce qu’il est le lieu de sa naissance, de traditions et de valeurs imposées sous prétexte qu’elles sont celles de personnes qui ont le même sang que nous. Il est barbare de s’enfermer par tribalisme, par chauvinisme ou par une loyauté cannibale dans des catégories, dans une essence toute faite en criant sans réfléchir qu’elles nous font. L’auteur de L’Empreinte des Choses Brisées dit seulement poser des questions et non imposer ses réponses: Mon livre a sa propre existence et s’est émancipé de sa créatrice qui pense que l’histoire montre que l’erreur est de refuser la pensée parce qu’on a peur d’être miné ou de finir seul en devenant un marginal. Cependant, ce roman m’a sauvée de l’enfer des gris-gris et de la passion de l’ignorance et de l’identitaire. Sans mes personnages, sans Leah, Andrea et Sacha, je n’aurais jamais compris que je suis en fait l’enfant de ma grand-mère. J’ai cessé de suivre les choses brisées. J’ai accepté de demander aux autres de justifier mon existence en choisissant mon essence.

Aujourd’hui auteur d’un premier roman dont la complexité et l’originalité reflètent celle de sa propre vie, elle aspire à créer en restant résolument fidèle à elle-même. Son leitmotiv est la phrase suivante de Camus: Je me révolte donc nous sommes! Née au Cameroun, pays qu’elle quitte à 14 ans pour les États-Unis non pas pour réaliser le rêve américain mais une ambition existentielle, Christelle Nadia Fotso affirme que son but était de vivre son existence pour elle-même et d’être plus que la chose ou la fille de quelqu’un. Sa vie professionnelle aux États-Unis bien que pleine et compliquée ne l’a jamais empêchée d’écrire: L’écriture est un besoin physique et psychique. Écrire c’est respirer. J’aime la difficulté, la poésie m’est toujours venue facilement, il m’a fallu beaucoup de temps pour accepter que l’écriture pouvait être ma vie. Je croyais avoir besoin d’autres choses de plus, puis je me suis rendue compte qu’écrire me suffit. L’Empreinte des Choses Brisées est un roman de 285 pages, publié aux éditions du protocole.

La sexualité
L’Empreinte des Choses Brisées est une uvre charnelle.Elle parle de corps, de chairs, de plaisir, de jouissance et de l’effet que tout ceci peut avoir dans un monde ouvert ou fermé sur des personnes qui le sont aussi.

Dans le monde dans lequel j’ai grandi, il fallait avoir un phallus pour avoir une sexualité et se permettre des gourmandises en savourant le corps des femmes. C’est pour résoudre ce problème de phallus et affirmer que le genre est une prison et que la sexualité ou toute autre partie de l’existence ne doit pas être fermée que j’ai décidé de ne pas donner de genre à certains de mes personnages. Je voulais laisser le lecteur décider, choisir qui était qui et qui faisait quoi.
Christelle Nadia Fotso

Le roman de Christelle Nadia Fotso place le désir, le plaisir, la jouissance au-dessus du reste en mettant l’accent sur la liberté et l’obligation qu’elle impose aux êtres de choisir même lorsqu’ils dévorent.

L’empreinte des Choses brisées est un roman de près de 300 pages
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Cameroun: François Fogno Fotso, directeur de publication du bimensuel Génération Libre aux arrêts

Son arrestation, apprend-on, serait la conséquence d’un article publié en août 2010

Selon de nombreuses sources journalistiques, François Fogno Fotso, directeur de publication du bimensuel Génération Libre, aurait été enlevé lundi 05 septembre passé. Les mêmes informations font aussi état de ce qu’il serait au parquet du centre administratif de Yaoundé la capitale du pays. Son arrestation apprend-on, serait la conséquence d’un article de presse publié en août 2010. Dans l’article incriminé, il y était question de l’enrichissement illicite d’un certain Monsieur Celestin Tabouli, ex-fondé de pouvoir à la Trésorerie de Nkongsamba, dans la région du Littoral, et actuellement en service à Edéa. Officiellement on ignore encore pourquoi il est détenu, ni la suite qui sera donnée à son arrestation au terme des 48 heures de garde à vue. Mais déjà dans la communauté des journalistes camerounais, il y a de l’animation. Certains dénoncent. « L’Association des Journalistes Patriotes du Cameroun (AJPC), dénonce cette arrestation arbitraire d’un journaliste qui a osé faire son travail. Et exige la libération immédiate et sans condition de Monsieur Fogno Fotso François, embastillé dans les cellules infestes du commissariat central N°01 de la ville de Yaoundé ; après plusieurs passages dans les cellules du parquet de la même ville », peut on lire dans un communiqué signé des responsables de cette jeune association de journaliste. Pour d’autres, le spectre de Bibi Ngota, journaliste décédé en 2010 en prison plane autour de cette affaire. « Nous devons, je crois, manifester un élan de solidarité pour demander la libération immédiate et sans condition du Directeur de publication de Génération Libre. J’avais été très ému de l’enthousiasme et de la synergie agissante autour du décès du regretté Germain Ngotta Ngotta. Attendons nous un autre cas similaire, pour agir, même si pour certains, le décès du journaliste Bibi Ngotta avait été récupéré à d’autres fins ? » S’interroge un autre journaliste sur le forum des média camerounais

Mais la solidarité n’est pas au rendez vous pour tout le monde, du moins pas de manière automatique. «Avant tout, analysons d’abord pour voir si notre confrère a fauté ou pas. De ce fait attendons de voir ce qu’on lui reproche. Comprenons que le seul fait d’être journaliste ne veut pas dire qu’on ne peut pas être poursuivi si jamais on est auteur d’un fait délictueux. La défense systématique d’un confrère ne doit pas être la règle» fait savoir Dourlaye un journaliste camerounais. Une idée partagée par Agnès Tailé, elle aussi journaliste. «Pour que la corporation se sente spontanément concernée par un problème comme celui qui est posé, elle doit amplement connaître les faits pour éviter d’être ridiculisée. Parce qu’on doit se rendre compte que le confrère s’est peut-être trompé, mais qu’il était engagé dans une démarche servant le droit du public à l’information. Sinon, le jour approche où nous serons en train d’organiser la solidarité avec un repris de justice, condamné à mort, et qui aura choisi de prendre la toge du journaliste pour continuer à perpétrer ses forfaits» a-t-elle fait remarquer. Il reste effectivement difficile de savoir les motifs de l’arrestation du journaliste Fotso. Mais de manière globale, plusieurs organisations nationales et internationales exigent du pouvoir au Cameroun, que soient dépénalisés les délits de presse. De nombreux journalistes vont encore en prison en raison d’articles publiés sur de hauts responsables. Il a cependant souvent été mis à jour, des faits démontrant que dans la presse camerounaise, plusieurs journaux ne respectent toujours pas la déontologie du métier. Une situation parfois créée et entretenue par des personnes au pouvoir.

Le journaliste camerounais François Fogno Fotso aux arrêts

Cameroun: La revue de la presse du 30 mai au 3 juin

Le match Cameroun-Sénégal, la présidentielle 2011, la marche des agriculteurs, et le mariage de l’homme d’affaire prisonnier Yves Michel Fotso sont le menu cette semaine

Les Camerounais jouent le match Cameroun- Sénégal avant le jour-J. Sur le sujet, Mutations titre: «Lions indomptables: Retrouvailles au Mont Fébé». Selon le quotidien:Javier Clemente, se trouvent au Cameroun depuis quelques jours, et ce n’est pas le cas de la dizaine de joueurs, qui évoluent en Ligue 1. Le quotidien La Nouvelle Expression parle alors de: «Lions indomptables: Retrouvailles Eto’o – Song». Elle explique qu’: en froid avec certains cadres de la sélection, notamment le capitaine Samuel Eto’o, c’est la première fois que le Gunner retourne dans la tanière des Lions indomptables depuis la fin du Mondial 2010 au bilan catastrophique pour le Cameroun. Cameroon Tribune, le quotidien national bilingue révèle qu’: «Alexandre Song confirme son indisponibilité pour Cameroun- Sénégal». Selon le journal gouvernemental:dans un entretien exclusif à Cameroon Tribune, le milieu de terrain des Lions Indomptables, indique qu’il est effectivement blessé. Il sera néanmoins présent au rassemblement de l’équipe pour faire constater sa blessure par le staff médical des Lions. Le quotidien le Jour parle plutôt d’une: «Concentration sur leur sujet». Il explique qu’en dehors d’Alexandre Song blessé, tous les Lions Indomptables convoqués s’entraînent au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Le quotidien L’Actu révèle à sa grande une que:« Cameroun-Sénégal: Des Lions hués à l’entrainement». Presqu’en guise de conclusion sur le sujet, Mutations pense que: «Lions indomptables: Besoin du public». Car:les poulains de Javier Clemente comptent sur le soutien du «12ème joueur» pour dominer les Lions de la Teranga demain samedi.

Les sujets sur l’élection présidentielle 2011 au pays occupent de plus en plus des places privilégiées dans les parutions: «1,6 million de nouvelles inscriptions sur les listes électorales au dernier comptage d’ELECAM» titre Cameroon Tribune. Il continue:ces statistiques de la direction générale des Elections portent désormais à 6,6 millions de personnes inscrites sur les fichiers Elecam. Le Jour s’interroge: «Paul Biya est-il éligible en 2011»? Il s’explique:tout est parti d’une chronique juridique publiée le 21 avril 2011 par Alain Didier Olinga. Parlant de l’élection présidentielle et des nouvelles règles du jeu, le juriste s’interroge: La révision constitutionnelle du 14 avril 2008 peut-elle avoir eu pour effet, et si oui sur quelle base, de changer la nature du mandat en cours du président de la République, d’un mandat obtenu du peuple en 2004 sous les auspices de la clause constitutionnelle de limitation des mandats, en un mandat renouvelable indéfiniment, en l’absence de toute précision de cette nature dans le texte constitutionnel même, à l’instar de ce qui avait été prudemment fait dans les dispositions transitoires lors de la révision du 18 janvier 1996?

La question de la non-rééligibilité du président Paul Biya serait presque passée inaperçue si les médias nationaux ne l’avaient soulevée en tentant de démontrer que Paul Biya peut à nouveau se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Dans un autre article, il explique la: «Vision du Cameroun d’Anicet Ekanè». Selon l’article: Anicet Ekanè, cadre du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), a présenté son programme politique. Baptisé Transipec, pour le candidat du Manidem, il s’agit d’un programme en rupture totale avec les politiques qui ont été menées depuis 1960. Une rupture avec la méthode, c’est-à-dire la forme de gouvernance; rupture avec le fond, c’est-à-dire avec le contenu et l’idéologie qui sous-tend ces politiques qui ont d’ailleurs lamentablement échoué. Mutations qui accorde de grands espaces en politique a diversifié ses sujets. Il parle d’abord de: «Présidentielle 2011: Batailles de communicants autour de Paul Biya». Pour le journal:Patricia Balme, Stéphane Fouks et Anne Méaux s’activent, à travers leurs relais autour du chef de l’Etat, pour rafler la mise. En plus écrit le journal: « Présidentielle 2011: John Fru Ndi appelle la Communauté internationale au secours». Lors de l’anniversaire de son parti à Bamenda, le leader du Sdf a appelé la communauté internationale à la prévention, dans l’organisation de cette élection. Enfin publie t-il dans un autre article: «Présidentielle 2011: Elecam n’a pas la cote auprès des femmes».


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La marche très médiatisée avant l’évènement des paysans du pays n’a finalement pas eu lieu. Mutations annonçait avant l’évènement: «Yaoundé: Les agriculteurs descendent dans la rue ce jour ». Les raisons:ils manifestent entre autres contre la baisse du niveau de vie des producteurs et la sous consommation des produits locaux. Par la suite il annonce: «Marche agricole: La police interpelle 39 paysans à Yaoundé». Selon le journal:les infortunés qui viennent des quatre coins du pays ont été arrêtés à la rue Ceper dans la nuit de lundi à mardi vers 1h 30. Le Jour ajoute alors:à l’entrée du siège de l’Acdic, toutes les entrées sont filtrées. Un refus est opposé aux paysans qui veulent rejoindre le siège de l’association. Aux alentours de 09h 30, arrive un autre groupe d’une vingtaine de policiers. Armés de matraques et de casques, ils sont conduits par le commissaire central n°1 de Yaoundé, qui observe attentivement l’évolution de la situation. Bernard Njonga, l’organisateur de la marche, est séquestré dans ses propres locaux. Interdiction lui est faite de sortir. Les policiers vont maintenir le blocus jusqu’aux environ de 17 heures. Près de 500 paysans ont fait le déplacement de Yaoundé, afin de participer à une marche qui devait partir de la sous-préfecture de Yaoundé 1er à la chambre d’agriculture.

La nouvelle Expression aussi de dire:un défenseur de la cause violemment tabassé et de nombreux marcheurs raflés dans la nuit. Le tronçon routier dit Rue Ceper est bloqué depuis l’entrée qui débouche sur l’axe principal du quartier Elig-Essono. Les taxis spécifiquement sont interdits d’accès. Seuls quelques véhicules personnels soigneusement contrôlés peuvent avoir le privilège d’y accéder. La marche de protestation des paysans sous la coordination de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) semble déranger les autorités de l’arrondissement de Yaoundé 1er. L’Actu parle de: «Marche des paysans étouffée». En effet, ces derniers, derrière un Bernard Njonga et les autres paysans, ont juste traversé la route qui sépare l’Acdic et une maison délabrée située en face et dans laquelle les paysans avaient passés la nuit. La Nouvelle expression comparaît cela à: «Un air de José Bové».

Le fait de société de la semaine est relaté par Le Jour. C’est le célèbre homme d’affaire Yves Michel Fotso qui s’est marié en prison. Selon Le Jour: l’ancien administrateur directeur général de la Camair, incarcéré à la prison centrale de Kondengui, a convolé en jutes noces à Yaoundé. Yves Michel Fotso n’avait certainement jamais imaginé que les festivités de son mariage se dérouleraient derrière les barreaux. Sans toute la jet-set camerounaise et mondiale que cet homme affaires connaît, sans voyage de noces, et surtout, une question qui taraude les esprits: comment Yves Michel Fotso et Cécile vont-ils consommer leur mariage? Le mariage a finalement eu lieu à la mairie de Kondengui avec un impressionnant cordon de sécurité constitué de gardiens de prison et de policiers. Yves Michel a épousé Cécile Emerziane, de père Italien avec un régime matrimonial monogamie bien séparé.


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Christelle Nadia Fotso: «Je suis une femme révoltée»

Romancière et avocate, elle est l’auteur de «l’empreinte des choses brisées», une analyse du sens profond de l’existence humaine

Vous venez de faire paraitre votre premier livre, « l’empreinte des choses brisées » Pourquoi l’avocate par principe froide et cartésienne, a-t-elle voulu écrire, une activité qui relève de l’imagination et de la création ?
C’est le contraire. C’est plutôt l’écrivain qui est avocate. Je suis un écrivain qui est aussi avocat mais ma passion c’est l’écriture, la littérature, la création. Avocat, ce n’est pas ce que je suis mais ce que je fais. Je suis une femme révoltée qui écrit et qui essaye de vivre pleinement sa passion pour l’écriture.

Vous parlez des choses brisées, quelles sont ces choses, pourquoi laisse-t-elle des empreintes?
Les choses brisées sont ces « machins » qui nous empêchent de nous assumer et de trouver nous-mêmes la propre justification de notre existence. Les choses brisées sont celles qu’on s’impose par culturalisme ou aveuglement en refusant de choisir, de réfléchir et d’être comme le disait Camus, minés par la vie et par le fait que le monde est humain mais anthropomorphique comme l’affirmait Sartre.

Alors sur la première de couverture, on remarque un c ur bleu, brisé et contentant des fragments de couleurs diverses, expliquez nous un peu cette image ?
Cette image est double donc subjective. Pour moi, c’est un c ur brisé dont on aperçoit les blessures qui sont différentes les unes des autres. Pour d’autres, ce sont deux visages. Cette image comme mon livre est mystérieuse et c’est au lecteur de l’interpréter.

A un moment, le ton devient personnel, est ce que votre expérience personnelle aura-t-elle influencé votre écriture ?
Bien évidement mais c’est le cas presque toujours parce qu’un roman même lorsqu’il n’est pas autobiographique puise certaines de ses qualités ou ses défauts dans la vie de l’auteur. Mon expérience personnelle m’a permis d’écouter mes personnages, de ne pas les juger et surtout de ne pas condamner leurs actions. Le fait d’être moi m’a permis d’ouvrir mon c ur et d’écouter les pleurs et parfois les cris de mes personnages en acceptant de suivre sans calculer, sans me dire que c’était moi la patronne. Pour écrire ce livre, j’ai accepté d’être l’esclave de mon imagination en me laissant aller. Ce roman est meilleur que moi.

Votre livre parait alors qu’une association d’afro américains étaient au Cameroun pour un retour aux sources, est ce que vous leur adressez indirectement un message ?
Non. Je crois qu’il est justement impératif de laisser ces personnes avoir leur expérience sans justement sacraliser ce retour aux sources. Je suis charnelle mais pas terrienne. Je ne crois pas que c’est la terre qui est sacrée mais les gens.

Christelle Nadia Fotso, avocate et écrivain camerounaise
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Dans une de vos phrases vous redéfinissez les rapports entre l’existence et l’essence. L’existence ne précède pas l’essence et ne la conditionne pas. Revenez un peu sur cette nouvelle façon de percevoir l’existentialisme?
Je crois comme Camus qu’il y a une nature humaine mais qu’en même temps, il y a parfois en nous des morceaux, des choses parfois brisées qui viennent d’un endroit mystérieux et que l’existence n’influence pas. Je sais par exemple que je suis née vieille et que je suis le tombeau de la mère de mon père. Je crois que ce fait n’a pas été déterminé par mon existence mais par ce feu en moi qui me fait crier ma révolte en la mettant au service de l’écriture et de la littérature.

Vous mettez un gros accent sur la profondeur de l’amour, dans tout ce qu’elle a de profond de tendre mais aussi de blessant de pervers de contradictoire, pourquoi cette optique de peinture d’un sentiment que pourtant tout le monde veut vivre ?
Parce que justement c’est un sentiment ordinaire et tellement humain. Cependant je crois que parce que le désir est manque d’être et qu’aimer veut parfois dire désirer follement, l’amour est compliqué parce qu’il peut être existentiel et poser des questions philosophiques que la poésie ne tue pas mais bien au contraire sublime. L’amour sans réflexion m’a toujours paru barbare et inconséquent, c’est certainement pour cette raison que j’essaye de l’intellectualiser.

Où est ce que votre livre est-il disponible au Cameroun, comment peut-on se le procurer?
Chez l’harmattan et bientôt dans toutes les grandes librairies de Yaoundé et de Douala.

«l’empreinte des choses brisées», une analyse du sens profond de l’existence humaine
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Cameroun: Le sens du dialogue Fru Ndi – Biya

Par Hon. Evariste Fopoussi Fotso

Sur instructions du comité exécutif national du parti, le président national le Chairman Ni John Fru Ndi a engagé depuis le mois de décembre dernier un processus de dialogue avec le Président de la République et président national du RDPC, M. Paul Biya. Ce processus s’est concrétisé jusqu’ici par l’audience du 10 décembre 2010 à Bamenda, sa présence au palais d’Etoudi lors de la présentation de v ux et sa participation au comice agropastoral d’Ebolowa.Sur cette démarche, le SDF tient une fois de plus à apporter les précisions suivantes:

1-Le dialogue actuel répond de son option originelle d’apporter la démocratie au Cameroun par la voie institutionnelle. Un choix qui implique la confiance en la voie des élections ainsi que la cherche d’un dialogue permanent avec tous les acteurs politiques et sociaux de la scène nationale.

2- Il est le fruit de la stratégie de la main tendue qui est la sienne depuis son lancement en 1990. Cette main tendue l’a amené à solliciter plusieurs fois une audience avec le Président de la République et surtout à engager des discussions avec le parti au pouvoir en 1997 qui malheureusement n’ont pas connu de succès.

3- Il a pour seul objectif de porter directement à l’attention du Président de la République la préoccupation fondamentale du SDF depuis sa création, a savoir la mise en place d’un organe neutre pour gérer le processus électoral camerounais. Pour l’heure, il s’agit de la situation préoccupante d’ELECAM qui a poussé le SDF à poser 11 conditions pour collaborer avec elle.

4- Enfin, au cas où le SDF et le peuple camerounais, à l’instar des peuples de Tunisie et d’Egypte, sont contraints de contester la légitimité du système qui nous oppresse depuis 28 ans, il ne faut pas qu’on leur reproche de n’avoir pas tout essayé pour rechercher un minimum consensuel pour tous.

Par conséquent, ce dialogue entre le Chairman et le Président de la République ne remet en cause ni les objectifs du SDF ni ses stratégies de lutte. Par conséquent, il réaffirme qu’il ne peut pas avoir des élections actuellement au Cameroun avec ELECAM dans sa configuration actuelle et maintient ses 11 conditions pour une éventuelle collaboration avec ELECAM. D’un n’autre coté, le SDF affirme haut et fort qu’il n’a exigé aucune contrepartie pour ce dialogue tout comme il n’est nullement question d’une quelconque entrée dans un gouvernement RDPC qui ne peut apporter aucune solution aux problèmes camerounais.

Lors de sa réunion du 29 janvier 2011 à Bamenda, le Comité Exécutif National a débattu de ce dialogue, de sa perception sur le terrain et particulièrement de son incidence sur les stratégies de lutte du parti. Il est arrive a la nécessité d’une explication plus dynamique de ses enjeux. C’est ainsi qu’il a demandé au Président National d’entreprendre une tournée nationale afin de bien expliquer aux camerounais les positions actuelles du parti et surtout sa mise en garde qu’il ne peut pas avoir d’élections au Cameroun avec ELECAM dans sa configuration actuelle.A la fin de cette tournée, une évaluation approfondie de la situation sera faite et le parti sera bien outillé pour donner de nouvelles instructions.

En attendant, les militants doivent rester vigilants sur le terrain afin de déjouer toutes les man uvres frauduleuses du régime. Ils sont surtout invités à intensifier l’éducation des camerounais sur la défense de leurs droits civiques, car comme en Tunisie et en Egypte eux seuls pourront un jour se libérer de joug de la dictature.

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 3 décembre 2010

Les affaires Yves Michel Fotso, Issa Hayatou, Petit Pays et le 3e sommet Afrique-Union européenne à la une cette semaine

« Paul Biya à Tripoli » est la grande une du quotidien Cameroon Tribune du lundi 29 novembre. Le quotidien bilingue national indique qu’il s’est rendu accompagné de son épouse à l’invitation du Guide suprême Mouammar Kadhafi. Pour le quotidien Mutations, à ce « 3ème Sommet Afrique-UE : Tripoli survole les Ape.» Des chefs d’Etats du continent se sont préparés à remettre sur la table des échanges, l’épineuse question des Accords de partenariat économique, proposés depuis 2002 par l’Union européenne (Ue), et dont les négociations achoppent jusqu’ici de façon globale. Quant au quotidien Le Jour, c’est plus le non dit du sommet qui l’a intéressé. : « Affaire des biens mal acquis : Paul Biya se confie à Abdoulaye Wade et à Obiang Nguema.» Ils ne peuvent pas établir que j’ai une fortune. Cette déclaration a été faite à Tripoli par le chef de l’Etat au cours d’une conversation avec ses homologues Abdoulaye Wade et Obiang Nguema. De toute façon concernant ce sommet, la une de Cameroon Tribune du jeudi 2 décembre est apparue comme une conclusion : « 3e sommet Afrique-Union européenne, le bilan contrasté.» Une participation camerounaise utile notamment au plan bilatéral avec la Libye, la déclaration finale du sommet toujours attendue : Le bilan est contrasté. Ajoute le journal.

L’affaire Yves Michel Fotso qui depuis près de deux semaines remplit les colonnes des publications a fait couler beaucoup d’encre jeudi 2 décembre. A la grande une de Mutations on a pu lire : « opération épervier, Yves Michel Fotso à Kondengui». Selon les trois articles de la publication à ce sujet, pour quelle affaire est-il donc arrêté? La question a été plusieurs fois entendue hier au parquet, sans que personne ne puisse avoir une réponse précise. Pas même le conseil de Yves Michel Fotso, Me Mbock, qui avouait son embarras. Mais c’est à la vue du juge Magnanguemabe que certains habitués du palais ont fait le rapprochement avec ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Albatros, du nom de l’avion présidentiel, affaire pour laquelle l’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie aérienne nationale Cameroon airlines (de juin 2000 à novembre 2003), avait déjà été auditionné par la police. Cette précision sur l’arrestation est donnée par Le Jour : 20h34, six policiers sortent du parquet et se dirigent d’un pas décidé vers le bureau du juge d’instruction au lieu dit Guantanamo. 20h40, une Toyota Hiace immatriculé SN 4290 sort de l’arrière de l’ancien palais présidentiel, elle se dirige à faible allure vers le bureau du juge d’instruction. Les personnes présentes peuvent sans peine reconnaître Yves Michel Fotso. Son tee-shirt blanc tranche avec l’obscurité ambiante. Il est assis seul, sur la dernière banquette du minibus. Et pour clore le recit, La Nouvelle Expression ajoute: prison centrale de Yaoundé. A l’approche de 22h, des membres de la famille d’Yves-Michel Fotso arrivent à Kondengui. L’ancien patron de la défunte Camair se trouve déjà à l’intérieur du pénitencier. Après de longues minutes d’attente, un petit groupe se dirige vers un gardien de prison en faction, sans doute pour s’enquérir de la situation. Quelques mots échangés et les proches sortent un matelas, une grande couverture et des sacs dont on ignore le contenu. Il faut se rendre à l’évidence, le séjour d’Yves-Michel Fotso à la onzième province de Yaoundé vient de débuter.

Quant à l’affaire Issa Hayatou, Le Jour titre : « Football : Issa Hayatou accusé de corruption». Selon le journal: la Fédération internationale de football association fait face à de nouvelles accusations de corruption. Dans un document diffusé sur la Bbc, lundi soir, Andrew Jennings met en cause trois membres du comité exécutif de la Fifa dans un scandale de corruption. Le documentaire indique que Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (Caf), Ricardo Teixeira, président de la Fédération brésilienne de football et Nicolas Leoz, président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) auraient bénéficié de versements illégaux d’International Sports and Leisure (ISL), une société de marketing qui détenait l’exclusivité des droits de plusieurs Coupes du monde, avant sa liquidation en 2001. Issa Hayatou, président de la Caf depuis 1988 aurait reçu en 1995 un paiement en cash de 100.000 francs suisse. Soit 50 millions de FCfa. La Nouvelle Expression ajoute qu’ : en plus de ces trois, Panorama ajoute un quatrième : Jack Warner, le vice-président de la Fifa, déjà accusé d’avoir vendu des billets au marché noir pour la Coupe du monde 2006 et aujourd’hui mis en cause pour avoir tenté d’aider des revendeurs à obtenir des billets pour le mondial 2010. Pour Cameroon Tribune : « Accusé de corruption par la BBC, Issa Hayatou dénonce l’amalgame.» Le journal révèle que Cette affaire n’a pas de lien avec la campagne de désignation des coupes du monde 2018 et 2022. Selon Abel Mbengué, coordonnateur du bureau Caf de Yaoundé, cette accusation gratuite vise ni plus ni moins, qu’à ternir l’image du président de la Caf, Issa Hayatou qui séjourne à Zurich depuis quelques jours. Une prise de position qui manque de pertinence. La BBC n’indiquant pas dans son documentaire que le président de la Caf et les deux autres membres incriminés, ont été approchés dans le cadre de la désignation de la Coupe du monde de 2018 et du Mondial 2022. En 2002, lorsque la campagne de dénonciations battait son plein à l’approche des élections à la présidence de la FIFA, la justice suisse, très regardante sur les affaires de corruption, s’était saisie de ce problème. Elle avait conclu à un non-lieu.

Il y a lieu de rechercher activement sur l’étendue de la République le dénommé Moundi Adolphe Claude alias Petit-Pays né le 5 juin 1967 à Douala, fils de Moundi Adophe et Ewondjé Marthe, artiste musicien. Le sieur sus nommé s’est évadé le 25 novembre 2010 au parquet près le tribunal de première instance de Douala-Bonanjo. En cas de découverte, l’interpeller et le garder dans un poste de police ou de gendarmerie le plus proche et aviser la Délégation régionale de la police judiciaire du Littoral au numéro de téléphone 33 42 16 96 33 42 19 99.
Avis de recherche de Délégation régionale de la police judiciaire du Littoral



Concernant Petit Pays, Mutations écrit que : [i Serge Andze Djimi, un organisateur de spectacle basé à Douala accuse l’artiste musicien de lui avoir escroqué 40 millions Fcfa. Un avis de recherche dont Mutations a pu avoir une copie porte a été émis contre Petit-Pays par la Délégation régionale de la police judiciaire du Littoral. La Nouvelle Expression l’annonce dans la parution de jeudi 2 décembre à l’étranger : «Cavale Petit Pays annoncé à l’étranger.» Depuis son évasion, le fugitif reste introuvable et poursuivrait sa course hors Cameroun. Cameroon Tribune qui a pu le contacter, explique selon l’artiste qu’ : « il s’agit d’un abus de pouvoir. » L’artiste explique qu’en réalité, il n’a pas perçu 40 millions de Fcfa comme le déclare le promoteur, plutôt 6 millions de Fcfa. Le promoteur continue t-il n’a pas rempli sa part de contrat car il devait louer le palais des Sports de Yaoundé. Mais il n’a pas rempli sa part de contrat et le concert n’a pas eu lieu. Et parce que ce dernier à un oncle procureur de la république, il est allé le voir pour qu’on le défère. Toutefois, il se dit près à se présenter à nouveau au parquet s’il est convoqué. En attendant dit l’artiste : [je suis chez moi, mais je ne reçois personne].


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Cameroun: Yves Michel Fotso passe sa première nuit en détention

Le motif de son arrestation reste attendu même si les spéculations vont bon train

Ce mercredi en fin d’après midi, de nombreux journalistes étaient présents devant les locaux de la police judicaire à Yaoundé. Tous voulaient avoir plus d’informations sur l’arrestation d’Yves Michel Fotso. L’information qui avait été donnée en milieu de journée, par Radio Equinoxe, une chaine privée émettant dans la ville de Douala s’est rapidement répandue. Aucune source judicaire ni même gouvernementale ne s’est encore prononcée sur la question. Aucune information claire n’indique non plus le motif de cette nouvelle arrestation. C’est la deuxième fois que l’homme d’affaire camerounais, fait l’objet d’une arrestation en moins d’un mois. Le 08 novembre dernier, il avait déjà été interpellé par la police judicaire de la ville de Douala. Son passeport avait été confisqué et il avait été libéré, mais privé de son passeport. La nouvelle de son arrestation imminente court dans les milieux autorisés depuis un certains temps. Dans une lettre adressée au Vice Premier Ministre en charge de la justice le 22 Novembre dernier, Yves Michel Fotso faisait savoir à Amadou Ali qu’il était la victime d’une conspiration visant à le détruire physiquement. Cette nouvelle offensive de ceux qui veulent et uvrent à tout prix pour ma déchéance voire ma mort physique ne peut me laisser indifférent. Aussi, suis-je contraint d’appeler à témoin l’opinion publique camerounaise et la justice de mon pays que vous représentez pour que la situation soit clarifiéeâ€,de façon définitive et de la manière la plus objective a-t-il écrit. Six mois durant en 2009, l’homme d’affaire avait été constamment entendu et puis relâché par la police judicaire, dans le cadre d’une enquête relative à l’achat d’un avion défectueux (Albatros) pour la Présidence de la République. Une affaire dont les principaux protagonistes, Jean Marie Atangana Mebara (ancien secrétaire général à la présidence de la république), Jérôme Mendounga (ancien ambassadeur du cameroun aux Etats-Unis) et d’autres sont aujourd’hui détenus à la prison centrale de Kondengui à yaoundé.

La Camair, un cadeau empoisonné ?
La sérénité régnait pourtant encore dans le camp des Fotso, jusqu’à récemment. Yves Michel avait fait remarquer lors d’un entretien avec la presse, que parmi tous ceux qu’on accusait dans cette affaire d’avion présidentiel, il était le seul à se présenter à la police judiciaire et chez les juges sans avocat. Il déclarait n’en avoir pas besoin pour sa défense parce qu’il ne se reprochait absolument rien. Dans sa lettre adressée au ministre de la justice, Yves Michel Fotso a fait une véritable plaidoirie. Il a fait remarquer que de nombreuses personnes dans le gouvernement voulaient le voir arrêté et jeté en prison. Une quête effrénée et déterminée d’un motif d’inculpation, par rapport à mon passage à la tête de la Camair, est menée depuis huit ans déjà. Et ceci, en dépit des investigations du Contrôle Supérieur de l’Etat menées en Mars 2006 uniquement sur ma seule période de gestion de la Camairâ€,; investigations, faut-il le rappeler, qui avaient abouti en septembre 2006 à un rapport nous dédouanant de la totalité des accusations rocambolesques et mensongères et des calomnies proférées à notre encontre a-t-il écrit. Selon des sources introduites, ce ne serait pas tant l’affaire de l’avion présidentiel qui serait à l’origine des nouveaux démêlés judicaires de l’homme d’affaire. Certains commentateurs parlent de connexions complexes à des niveaux très élevés de décision de l’Etat. L’empire qui a fait la force et la gloire de Victor Fotso et donc d’Yves Michel Fotso semble causer aujourd’hui sa perte. Des commentateurs pensent que le problème se situerait au niveau de la gestion par ce dernier de sa banque qui à un moment avait été au service des intérêts de l’Etat camerounais. Serait-ce l’arrestation définitive du fils Fotso ? Beaucoup semblent y croire. La décision est désormais très attendue. Elle devrait être connue ce jeudi.

Sur le même sujet:
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Yves Michel Fotso a passé sa première nuit en détention
Africapresse)/n

Lettre de Yves Michel Fotso à Amadou Ali, vice-Premier ministre en charge de la Justice

Lettre adressée via les procureurs généraux de Yaoundé et de Douala et publiée dans les médias

Excellence,

Monsieur le Vice-Premier Ministre,

Depuis mon passage à la direction de la défunte compagnie aérienne nationale Cameroon Airlines (Camair) – de juin 2000 à novembre 2003 , je fais l’objet d’une virulente campagne médiatique sur fond de désinformation jamais égalée dans notre pays. Ceux qui en sont les auteurs tendent à imprimer dans l’opinion, l’idée selon laquelle je serais le responsable de la cessation d’activités de cette société. De plus, tout est fait comme si la Camair a été créée le 20 juin 2000 à ma nomination et liquidée le 3 novembre 2003 à mon départ.

Pour ma part, j’ai conscience d’avoir donné le meilleur de moi-même au service de cette compagnie et de mon pays durant cette période.

J’ai conscience d’avoir posé des actes patriotiques que peu de mes compatriotes, nantis des mêmes responsabilités, auraient osés.

Au détriment de ma propre sécurité, j’ai eu à prendre des décisions courageuses et audacieuses, parfois contre l’avis de certaines hautes personnalités dans la hiérarchie de l’Etat, en précaution tant pour la sécurité du Président de la République que pour celle de mes compatriotes, sans m’en prévaloir.

Pourtant et bien malheureusement, je fais l’objet d’une campagne destructrice et haineuse depuis l’année 2002. Elle a atteint son pic durant l’été 2008, au point où il s’est trouvé des personnes dans l’appareil gouvernemental qui en sont venues à réclamer mon arrestation pour « satisfaire l’opinion » !

Jusqu’à présent, je garde confiance en la justice de mon pays, quand bien même celle-ci m’a livré en pâture à celle d’un pays étranger depuis fin 2005 (la justice helvétique en l’occurrence), fort heureusement en pure perte de temps jusqu’à ce jour.

J’aurais certainement continué à subir en silence ces campagnes de dénigrement et de déstabilisation si celles-ci n’avaient, comme c’est le cas depuis la semaine du 1er novembre 2010, pris une nouvelle tournure exclusivement destinée à me décrédibiliser sur le plan international en pleine négociation avec des investisseurs étrangers pour la reprise du contrôle de ma banque, la Commercial Bank – Cameroun (CBC).

En effet, alors que j’ai obtenu la confiance de deux Groupes bancaires de renom, la prestigieuse Qatar Islamic Bank (QIB) et le Groupe NSIA de Côte d’Ivoire, le mandataire de l’Organe de régulation du secteur bancaire en Afrique Centrale (COBAC), constatant des avancées substantielles dans les négociations engagées, n’a rien trouvé de mieux que d’entrer en contact avec les potentiels investisseurs pour distiller des allégations incroyablement alarmistes sur la situation de la CBC d’une part, et plus encore, sur celle de son promoteur, Monsieur Yves Michel Fotso, qui serait en sursis et son arrestation imminente d’autre part.

Excellence,

Cette nouvelle offensive de ceux qui veulent et uvrent à tout prix pour ma déchéance voire ma mort physique ne peut me laisser indifférent. Aussi, suis-je contraint d’appeler à témoin l’opinion publique camerounaise et la justice de mon pays que vous représentez pour que la situation soit clarifiée de façon définitive et de la manière la plus objective.

Une quête effrénée et déterminée d’un motif d’inculpation, par rapport à mon passage à la tête de la Camair, est menée depuis huit ans déjà. Et ceci, en dépit des investigations du Contrôle Supérieur de l’Etat menées en Mars 2006 uniquement sur ma seule période de gestion de la Camair; investigations, faut-il le rappeler, qui avaient abouti en septembre 2006 à un rapport nous dédouanant de la totalité des accusations rocambolesques et mensongères et des calomnies proférées à notre encontre. En dépit de cela, la recherche perdure ; avec l’espoir pour ceux de mes détracteurs qui ont depuis quelque temps tombé le masque, de voir enfin relevée quelque faute, dont peut du reste être coupable tout gestionnaire, mais de bonne foi. A l’évidence, cela pourrait bien finir par arriver un jour.

En attendant, je vous prie, en votre âme et conscience, à la date d’aujourd’hui :

de porter les affaires dans lesquelles je suis ou pourrais être impliqué à la connaissance des camerounais, des représentations diplomatiques, des représentants de la Banque Mondiale et du FMI derrière lesquels mes oppresseurs (pour des intérêts personnels et financiers) se cachent pour exiger ma « mise à mort »;

de dire au camerounais si le refus du Commissaire Spécial de l’aéroport de Douala de me délivrer une attestation de confiscation de mon passeport d’une part, et le retrait de mon passeport le 8 novembre 2010 à la demande du Délégué Général à la Sureté Nationale sans qu’il ne me soit signifié un quelconque motif d’autre part, relèvent des procédures légales de la République du Cameroun ;

de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale tout dossier pouvant justifier mon arrestation prochaine (déjà annoncée par certaines personnalités de la République), que vous auriez, en tant que représentant de la Justice au Cameroun, sur votre bureau.

Bien évidemment, je n’ai point la prétention, comme n’importe quel citoyen de notre pays, de croire que jamais vous ne disposerez d’un motif pour me faire interpeller. Mais la question lancinante, en cette quatrième semaine de novembre 2010, est celle de savoir si la Justice camerounaise serait en droit, légalement, sans enfreindre ses propres lois et règlements, de me faire arrêter « aujourd’hui » sans qu’un dossier d’inculpation ou acte d’accusation ait été dressé contre moi ?

Excellence,

Monsieur Le Vice Premier Ministre,

Votre probité morale et votre sens de l’objectivité ont droit de cité. Votre attachement à une action basée sur des faits probants est reconnu par certains de vos collaborateurs qui clament par ailleurs votre sens de l’humilité et votre capacité à reconnaitre et corriger les torts qui résultent des actes d’injustice.

Je lance aujourd’hui un cri du c ur. Un cri citoyen. Celui d’un simple être humain qui a aussi ses limites. Face à moi, ceux qui usent et abusent du pouvoir régalien de l’état à des fins personnelles, comptent entretenir cette torture psychologique pendant des années, en espérant me voir craquer.

Jusqu’à présent, « au droit de la force », j’ai opposé « la force du droit ». C’est pourquoi j’ai décidé d’appeler le peuple camerounais et la communauté internationale à témoin, avant d’être, éventuellement, victime d’une rupture d’anévrisme, d’un accident vasculaire cérébral, d’une crise cardiaque ou tout simplement avant d’être emporté par la mort dans des conditions suspectes comme cela a été le cas pour mon pauvre chauffeur il y a une dizaine de jours.

En tout état de cause, je vous saurais infiniment gré de bien vouloir solennellement informer le public de toute action judiciaire qui existerait à ce jour contre moi dans les juridictions camerounaises et qui justifierait les torts que je subis avec toutes les conséquences incalculables et inimaginables que cela entraine tant sur ma santé que dans les affaires du Groupe dont j’ai la charge.

Dans cette attente et vous en remerciant d’avance,

Je vous prie de croire, Excellence, Monsieur le Vice-premier Ministre, à l’assurance de ma haute et parfaite considération.

Cameroun: Arrestation de Yves Michel Fotso, ex-patron de la Camair et administrateur général du Groupe Fotso

Arrêté à Douala, il a été conduit à Yaoundé ce mercredi après midi afin d’être entendu

Ce mercredi après midi, Yves Michel Fotso, patron de la Camair de 2000 à 2003, est arrivé à la direction de la police judiciaire à Yaoundé dans un convoi de quatre véhicules de police, a constaté un journaliste de l’AFP. Il avait été arrêté un peu plus tôt dans la journée à Douala. Après avoir été auditionné à la PJ, il y a regagné une cellule en fin d’après-midi, a-t-on indiqué. M. Fotso pourrait être inculpé de « complicité de détournement de fonds publics dans le cadre de l’affaire Albatros », du nom d’avion présidentiel acquis bien qu’il ait été en mauvais état, selon la source proche des services de sécurité. Le motif de l’interpellation de Yves Michel Fotso n’a pas encore été officiellement révélé, mais un certain nombre d’indices permettent de comprendre qu’il était dans le viseur de la justice depuis quelque temps. Le 8 novembre dernier, par exemple, son passeport lui a été retiré à la demande du délégué général à la Sûreté nationale.

Depuis début novembre 2010, indiquait-il voici quelques jours dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Amadou Ali, il faisait en effet état d’une nouvelle tournure exclusivement destinée à le décrédibiliser sur le plan international, en pleine négociation avec des investisseurs étrangers pour la reprise du contrôle de la CBC. « En effet, alors que j’ai obtenu la confiance de deux groupes bancaires de renom, la prestigieuse Qatar Islamic Bank (QIB) et le Groupe NSIA de Côte d’Ivoire, le mandataire de l’organe de régulation du secteur bancaire en Afrique centrale (COBAC), constatant des avancées substantielles dans les négociations engagées, n’a rien trouvé de mieux que d’entrer en contact avec les potentiels investisseurs pour distiller des allégations incroyablement alarmistes sur la situation de la CBC d’une part, et plus encore, sur celle de son promoteur, Monsieur Yves Michel Fotso, qui serait en sursis et son arrestation imminente d’autre part. » Ce à quoi leministre des Finances, Essimi Menye, a rétorqué voici une semaine en réitérant le maintien de la CBC sous administration provisoire « pour permettre la poursuite du redressement de la banque ».

Dans cette lettre, il faisait aussi état de menaces émanant de personnes non identifiées et de l’imminence de son arrestation sans en évoquer les raisons. Le dernier dirigeant de la Camair avant la cessation d’activités de la compagnie en 2008, Paul Ngamo Hamani, est écroué depuis 2009. Il est poursuivi pour le détournement présumé de plus de 180 millions d’euros.

Yves Michel Fotso
Lesafriques)/n

Cameroun: Revue de la presse du vendredi 26 novembre 2010

Le crash d’un hélicoptère militaire, l’affaire Yves Michel Fotso, le phénomène Tsala Essomba, le pasteur accusé d’avoir ravi une épouse…

Selon Cameroon Tribune, à l’annonce du crash de l’hélicoptère, le gouvernement par la voix du ministre de la Communication a immédiatement réagi: « Issa Tchiroma raconte les circonstances d’un crash d’hélicoptère qui a fait quatre morts. » Le gouvernement de la République porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que, dans la matinée du lundi 22 novembre 2010, est survenu le crash d’un aéronef appartenant aux forces de défense camerounaises. L’appareil, un hélicoptère de type Bell 412, a décollé de Douala à 07 heures 45 minutes, heure locale, à destination de Yaoundé, où son atterrissage était prévu à 08 heures 50 minutes à la base aérienne 101. Conformément aux usages aéronautiques, l’alerte a été donnée quinze minutes après l’heure d’atterrissage initialement prévue. L’aéronef accidenté avait à son bord cinq occupants, dont trois membres de l’équipage et deux passagers. « Série noire : Un crash d’hélicoptère tue le patron du Bir et de la Garde présidentielle » a titré le quotidien La Nouvelle Expression dans sa parution du mardi 23 novembre. Selon ce quotidien : Il avait entre quatre et cinq personnes à son bord. Essentiellement des responsables de l’armée dont l’identité demeure inconnue. Les occupants seraient tous décédés, leurs corps transférés à Yaoundé. Mais l’information a évolué dans le même quotidien qui a annoncé le lendemain en titre : « Bir : Un rescapé dans le crash de l’hélicoptère ». Et pendant que le sourire revient peu à peu, l’édition du jeudi 25 novembre plonge à nouveau les populations dans la tristesse : « Crash de l’hélicoptère : La mort du survivant» L’espoir d’avoir un témoignage vivant sur ce qui a pu se passer dans l’appareil qui transportait le patron du Bir s’est envolé a expliqué le journal.

Concernant l’affaire Yves Michel Fotso, certains quotidiens ont publié dans l’édition de mardi 23 novembre la lettre ouverte de Yves Michel Fotso adressée au vice-premier ministre Amadou Ali. Selon le contenu de cette lettre, le destinataire écrit : Depuis mon passage à la direction de la défunte compagnie aérienne nationale Cameroon Airlines (Camair) de juin 2000 à novembre 2003, je fais l’objet d’une virulente campagne médiatique sur fond de désinformation jamais égalée dans notre pays. Ceux qui en sont les auteurs tendent à imprimer dans l’opinion, l’idée selon laquelle je serais le responsable de la cessation d’activités de cette société. En tout état de cause, je vous serais infiniment gré de bien vouloir solennellement informer le public de toute action judiciaire qui existerait à ce jour contre moi dans les juridictions camerounaises et qui justifierait les torts que je subis avec toutes les conséquences incalculables et inimaginables que cela entraine tant sur ma santé que dans les affaires du groupe dont j’ai la charge.

On a pu aussi lire entre autres informations dans les différents journaux « Biens mal acquis : Une enquête contre Paul Biya à Paris.». Selon La Nouvelle Expression : Le parquet de Paris donne suite à la plainte pour recel de détournements de fonds publics déposée par une association de camerounais de France. « Bamenda : Le cinquantenaire de l’armée reporté sine die» Selon le quotidien Le jour le départ de plusieurs délégations pour le chef-lieu du Nord Ouest annulé. La nouvelle n’est pas encore officielle, mais plusieurs signes montrent que la célébration du cinquantenaire de l’armée, précédemment prévue les 29 et 30 novembre n’aura plus lieu aux dates indiquées. Le journal d’Haman Mana a aussi publié: « Loi de finances 2011 : L’adoption bloquée par les députés » Ils réclament la validation de la loi de règlement 2009 et le dépôt de l’ordonnance du chef de l’Etat.

Enfin concernant le phénomène Dr Tsala Essomba, Mutations, Le jour et La Nouvelle Expression s’intéressent particulièrement aux activités de ce prophète de Dieu en lui consacrant des unes entières. Mercredi 24 novembre, Mutations à sa grande une écrit : « Révélations : Enquête sur le phénomène Tsala Essomba » au centre de plus d’une controverse, le fondateur du Ministère persiste dans sa pastorale de guérison ; portrait d’un gourou, politique et néo pentecôtiste. Le Jour revient avec sa grande une du jeudi 25 novembre avec : « Les débuts du pasteur Tsala Essomba à Ebolowa. » indiquant que le jeune prédicateur à l’époque avait laissé la ville de ses débuts, Ebolowa, pour aller s’engraisser en Afrique de l’Ouest laissant ainsi sa belle famille dans la misère à Ebolowa. La Nouvelle Expression quant à elle ne lui a pas fait de cadeau. Elle titre : « Réligion : Tsala Essomba persiste et signe» je suis l’enfant de papa Tsala Essomba. La petite phrase est reprise en c ur plusieurs fois par les quelques 5.000 fidèles présents. Il rappelle qu’il y a des pickpockets dans la salle. Que personne ne dise que j’ai perdu mon portable. Il faut rester vigilant car, ils sont là. Mais ils seront guéris après la prière. a continué le reporter. Le journal achève en publiant la circulaire de Victor Tonye, l’archevêque de Yaoundé qui dit entre autre : Il m’est parvenu par plusieurs sources qu’un imposteur néo-pentecôtiste officiant près de l’office du Bac, mène une campagne insidieuse contre l’Eglise catholique, en jetant l’anathème sur des personnes qui s’aventureraient à le critiquer et interdisant aux chrétiens de réciter le chapelet, qu’il considère comme des balles au service de la sorcellerie. Il pousse son imposture jusqu’à détruire des chapelets ce qui constitue une attaque directe et violente contre notre Eglise catholique.

Ironie du sort, le fait de société relaté cette semaine par le quotidien Mutations dit : « Un colonel accuse un pasteur d’avoir brisé son ménage» Paul Kakailé Soumaye menace de traîner le pasteur Goyeck Daga Robert devant la barre. Pour l’officier supérieur, l’auteur de ses malheurs n’est autre que le pasteur Goyeck Daga Robert, qui au lieu de veiller sur sa famille a plutôt profité de son absence pour lui ravir sa moitié. Ce que l’homme de Dieu dément formellement. Ses tentatives de reconstituer son ménage ont échoué.
Il a même introduit une demande de divorce afin d’en finir une fois avec cette affaire mais elle est restée lettre morte jusqu’ici. Ne sachant plus à quel saint se vouer, il a saisi le vice premier ministre, ministre de la justice garde des sceaux, pour que justice soit faite. Il menace également de traîner le mauvais pasteur devant la barre si ses démarches restent stériles.

Une du quotidien le Jour sur Tsala Essomba
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Cameroun: Le bras de fer se poursuit entre Yves Michel Fotso et les autorités

Il a saisi le ministre en charge de la justice et craint pour sa sécurité et celle de ses affaires

Nouvelle prorogation de l’administration provisoire à la CBC
Le ministre camerounais des Finances, Lazare Essimi Menye, a indiqué dans un communiqué lu en ce début de semaine que la Commercial Bank of Cameroon (CBC) établissement financier appartenant au groupe Fotso, était toujours sous administration provisoire de la Commission bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC). Depuis novembre 2009, le mandat de l’administrateur provisoire a été régulièrement prorogé, pour permettre « la poursuite du redressement de la banque ». Le communiqué indiquait aussi que la dernière prorogation du mandat de l’administrateur provisoire est intervenue au cours de la session extraordinaire de la COBAC, tenue à Douala le 25 octobre 2010. Une décision qui de fait maintient la suspension des attributions du conseil d’administration et de la direction générale. Cette précision du ministre des Finances intervient quelques jours après que le président du conseil d’administration de la CBC, Yves-Michel Fotso, faisait observer dans un communiqué que la banque devrait retrouver ses missions sociales suite à la non reconduction du mandat de l’administrateur provisoire. Njanga Njoh reste ainsi doté de « tous les pouvoirs d’administration, de direction et de représentation de la banque et exerce dans la limite de l’objet social et sous réserve de ceux expressément attribués aux assemblées générales ». Le communiqué n’indique pas la date au terme de laquelle arrivera la nouvelle administration en cours. Dans l’entourage d’Yves Michel Fotso, on voit dans ces prorogations continues, une façon de nuire à ses intérêts Ce dernier a d’ailleurs laissé comprendre que tout avait été mis en place pour empêcher que de potentiels partenaires proposés par ses soins, ne contribue à la restructuration de la CBC.

Une Cabale contre Yves Michel Fotso?
Dans une lettre adressée au Vice Premier Ministre en charge de la justice, le promoteur de la CBC a clairement laissé entendre qu’il était la victime d’une machination.

Je fais l’objet d’une campagne destructrice et haineuse depuis l’année 2002. Elle a atteint son pic durant l’été 2008, au point où il s’est trouvé des personnes dans l’appareil gouvernemental qui en sont venues à réclamer mon arrestation pour satisfaire l’opinion.
Yves Michel Fotso

Jusqu’ici le ministre des finances s’est refusé à voir dans les différentes décisions prise à l’endroit de la CBC, un acte de destruction ciblée. Commentant une fois cette affaire cependant, le ministre Essimi Menye avait clairement montré son agacement relativement a la gestion de la banque par le groupe Fotso, qu’il avait qualifié de spéciale. « Vous vous rendez compte une banque comme celle là qui a bénéficié des appuis diverses et des infrastructures déjà existante, n’est même plus propriétaire de son immeuble. Je dis que cette façon de gérer est spéciale » avait-il déclaré, répondant à une question du journaliste radio François Marc Modzom de la CRTV. Il est donc clair que le bras de fer existe entre le ministère des finances d’une part et Yves Michel Fotso de l’autre. Mais la véritable question qui reste sans réponse officielle est celle de savoir pour quels intérêts. Durant une certaine époque, du temps où Abah Abah Polycarpe était encore ministre des finances, de nombreux établissements publics bénéficiant des subventions de l’Etat, avaient ouvert des comptes à la CBC. Des commentaires difficiles à confirmer font état de ce que de gosses manipulations financières se passaient en ce moment là, à des hauts niveaux de décision. Yves Michel Fotso a plusieurs fois été entendu dans le cadre des enquêtes, mais les procès verbaux de ces auditions ne sont toujours pas disponibles au public.

Premiers bilans attendus de l’administration provisoire
D’un autre coté, même si on présuppose que la restructuration de fond en comble de la CBC est indispensable compte tenu de l’instance qui prend cette décision, une partie du collectif des épargnants commence à douter de son objectivité. Certains d’entre eux avaient demandé que la lumière soit faite sur la gestion de l’administrateur provisoire durant les deux semaines pendant lesquelles le mandat de l’administrateur provisoire était officiellement terminé et non encore officiellement et publiquement reconduit. Le ministère des finances n’apporte pas de réponse à cette préoccupation. D’un autre côté, il reste difficile d’avoir accès au bilan de l’administration provisoire depuis le 02 novembre 2009. Jusqu’ici on n’ignore si la restructuration est en bonne voie et s’il faut plus de temps.

J’ai obtenu la confiance de deux Groupes bancaires de renom, la prestigieuse Qatar Islamic Bank (QIB) et le Groupe NSIA de Côte d’Ivoire, le mandataire de l’Organe de régulation du secteur bancaire en Afrique Centrale (COBAC), constatant des avancées substantielles dans les négociations engagées, n’a rien trouvé de mieux que d’entrer en contact avec les potentiels investisseurs pour distiller des allégations incroyablement alarmistes sur la situation de la CBC d’une part, et plus encore, sur celle de son promoteur, qui serait en sursis et son arrestation imminente d’autre part.
Yves Michel Fotso

Des affirmations si elles sont vraies remettent en question le véritable objectif de l’administration provisoire de la CBC.

La CBC Bank reste sous administration provisoire
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Kareyce Fotso invitée au festival Musiques Métisses d’Angoulême

Partie des cabarets de Yaoundé, la jeune chanteuse promène au monde entier sa riche tradition Bamiléké

Nul besoin aujourd’hui de la présenter, tellement Kareyce s’est familiarisée aux scènes internationales. Médaillée d’argent aux jeux de la francophonie au Liban en 2009, finaliste du prix Découvertes RFI la même année, un premier album Mulato fièrement accueilli par le public camerounais et d’ailleurs, une participation au festival Ville des Musiques du Monde, la première partie du malien Habib Koité en novembre dernier et bien d’autres artistes encore. Ajouté à cela une participation à la récente coupe d’Afrique des nations de Football au côté des lions indomptables plus une prestation à la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques d’hiver de Vancouver, on dirait que la gloire est entrain d’honorer son rendez-vous d’avec la jeune dame. Et ce n’est pas prêt de s’arrêter.

Un calendrier bien chargé pour Kareyce
La chanteuse vient de terminer l’enregistrement de son nouvel album Koagne, (qui signifie la pensée, l’imaginaire) qui sortira dans les prochains mois en Belgique sous le label Contre jour, spécialisé dans la World Music et producteur d’Habib Koité ou encore de l’ivoirienne Dobet Gnahoré. Elle vient d’achever une tournée de deux mois qui l’a conduite entre autres au Swaziland, en Zambie, Namibie, Afrique du sud et dans l’Océan indien, notamment aux îles Comores, aux Iles Mayotte et Madagascar. Le 23 mai prochain, la « Bandjounaise » se produira à Angoulême dans le cadre du festival Musiques Métisses qui cette année est rendue à sa 35ème édition. Ce sera l’occasion pour elle de se frotter à d’autres ténors de la musique africaine dont Les tambours de Brazza, Youssou N’dour, Salif Keita, Angélique Kidjo, et aussi de revoir Naby, vainqueur face à elle du dernier prix Découvertes RFI.

Quatre jours après Angoulême, Kareyce se produira au studio l’Ermitage à Paris, puis le 03 juin au Cloître des Jacobins à Toulouse. Pendant ce même mois de juin, Kareyce Fotso sera parmi les artistes sollicités par le ministère camerounais de la Culture pour faire partie de la délégation culturelle du Cameroun à la Coupe du Monde Afrique du Sud 2010. Juste le temps de souffler qu’elle se rendra en Août en Belgique pour prendre part au Festival d’Art de Huy – Huy. Seule sur sa scène avec une guitare acoustique et chantant avec une douce mais perçante voix aigüe à l’africaine, Kareyce Fotso balance chaque fois à travers un one woman-show très décontracté un folk très léger, chatouillant. Ses textes sont essentiellement en langue bamileké de l’ouest du Cameroun. Très humblement, l’artiste affirme avoir encore du chemin à faire, bien que tout porte à croire que l’avenir sera plutôt radieux pour cette artiste, à suivre de près.

Kareyce Fotso invitée à Angoulême
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Découvertes RFI 2009: La camerounaise Kareyce Fotso tout près du prix.

La finale c’est ce mercredi 25 novembre 2009

Encore des chances que le drapeau camerounais flotte, en chanson, sur la scène internationale ce mercredi 25 novembre à l’occasion de la finale du prix Découvertes rfi 2009, à l’hotel Sarakawa de Lomé au Togo. Si c’est le cas, ce sera la deuxième fois en l’espace de deux mois, et toujours par le biais de Kareyce Fotso, jeune chanteuse camerounaise à un album sur le marché. Après son sacre de septembre dernier à Beyrouth au Liban, la jeune femme connaît et s’est même déjà habituée à la grosse pression que procurent les compétitions internationales. Celle de ce mercredi ne sera donc pour elle qu’une expérience comme toutes les autres dont elle est sortie tête haute, une étape qu’elle aborde sans crainte et avec confiance en soi. Rien ni personne ne me fait peur, j’ai totalement confiance en moi. Sur scène je suis une véritable lionne, et c’est cela mon état d’esprit confie t-elle. Face à elle ce mercredi deux autres jeunes talents de la musique africaines, eux aussi sélectionnés parmi les 23 candidats au départ.

Les atouts de Kareyce
L’on a encore en mémoire la brillante prestation de la camerounaise lors des derniers jeux de la francophonie qui se déroulés en septembre 2009 dans la capitale libanaise. Une prestation qui lui valu une prestigieuse deuxième marche au podium final de la catégorie chanson, et donc une médaille d’argent. Un sacre qui aura sans doute un grand rôle à jouer lors du rendez-vous finale de cette compétition, mais aussi sur le morale de l’artiste elle même et de ses adversaires.
En dehors de cette médaille, Kareyce possède une autre force, son originalité. C’est d’ailleurs avec cela qu’elle fait toute la différence et séduit le jury à Beyrouth ; Une musique empreinte des pures traditions bamiléké, une voix haut perchée symbole de sa puissance, des textes en langue bandjoun (dans l’Ouest Cameroun) et en Eton (dans le Centre). Que l’on écoute ou pas ce qu’elle chante, elle nous emporte, au plus profond de son album Mulato, et surtout du titre avec lequel elle est en compétition, Mayolé.

Kareyce Fosto médaillée au Liban en septembre 2009
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La finale proprement dite
Le jury de cette édition est présidé par le rappeur franco-congolais Passi, avec pour membres Valérie Thfoin de Culturesfrance, Lilian Goldstein de la Sacem et Claudy Siar de Rfi. Après la remise du prix au lauréat par Geneviève Goetzinger, directrice déléguée de Rfi, la soirée se poursuivra par un concert du collectif Bisso na Bisso, avec en première partie les artistes togolais King Mensah et Vanessa Worou qui se trouvait par ailleurs dans les 23 présélectionnés et qui a représenté le Togo aux récents jeux de la francophonie. Le lauréat du prix offrira un concert trois jours plus tard, le 28 novembre au palais des sports de Cotonou au bénin. L’occasion aussi pour quelques artistes locaux de se produire, Zeynab, Teriba, Vi Phint, Petit Miguelito et Falissa. Et comme à Lomé, le Bisso na Bisso clôturera.

Le lauréat du concours « Découvertes RFI 2009 – Musiques du Monde » recevra un prix d’un montant global et forfaitaire de sept mille (7 000) euros. Le prix sera versé personnellement au Lauréat qui ne pourra en aucun cas se faire représenter, et ce dans les conditions ci-après :
– 3 500 euros (trois mille cinq cents euros) seront versés à l’issue du concert en Afrique.
– 3 500 euros (trois mille cinq cents euros) seront versés à l’issue du concert parisien, organisé dans le cadre d’une émission de radio.


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Cameroun-Guinée équatoriale: Tension dans les airs

Les autorités camerounaises par réciprocité ont interdit d’atterrissage un avion de la compagnie équato-guinéenne

Après quelques vols effectués par Air Leasing, les autorités équato-guinéennes lui auraient interdit sans préavis de desservir leur pays le 17 août dernier. Aucune raison officielle n’a été donnée à cette décision. Air leasing appartient au groupe de l’homme d’affaire camerounais Fotso Victor. D’après le journal la nouvelle expression qui a rapporté l’information, une source proche de la compagnie affirme qu’elle remplissait toutes les conditions requises par la législation locale, pour exploiter cette ligne. Les autorités camerounaises ont observé la situation quelques jours. Mercredi de la semaine dernière, elles ont en vertu du principe de la réciprocité, interdit l’atterrissage des avions équato-guinéens au Cameroun. Particulièrement les avions de sa compagnie nationale, la CEIBA.

Retrait injustifié de l’autorisation d’exploitation
D’après des sources introduites, au moment où elles délivraient l’autorisation d’exploitation les autorités guinéennes ignoraient que la compagnie Air Leasing appartenait au camerounais Fotso Victor. Il y a environ deux ans, un contentieux est né du refus des autorités de Malabo de délivrer l’autorisation de s’installer à la filiale guinéenne de la banque CBC appartenant elle aussi au groupe Fotso. Celle-ci avait aussi suivi la procédure requise par l’autorité régionale compétente, la Commission bancaire de l’Afrique centrale, COBAC. Saisit de l’affaire, la Cour commune de justice et d’arbitrage après avoir entendu toutes les parties, a donc prononcé le jugement condamnant la Guinée équatoriale au titre de réparation du préjudice matériel.

Conflit de leadership sous-jacent
Les observateurs avertis s’accordent à dire que les considérations dans cet ultime litige ne sont plus seulement économiques. La guinée équatoriale aspire à jouer un rôle à la mesure de son nouveau poids financier. Elle détient 60% des dépôts et 40% des réserves de la Banque des Etats de l’Afrique centrale. Elle a déjà obtenu l’augmentation du nombre des directeurs généraux pour en disposer de trois. Cette situation coïncide avec une période durant laquelle Malabo a souvent pris des décisions en marge des conventions politique(CEMAC) et juridiques (OHADA) de la sous-région. Une situation qui n’est pas pour plaire à tout le monde.

La Cour Commune de Justice et d’arbitrage s’est jusqu’ici montrée rigoureuse face aux Etats qui violent les conventions sous-régionales. Le litige entre la Guinée équatoriale et la compagnie camerounaise n’est pas le premier opposant un pays et une entreprise privée. La Cour commune de Justice et d’arbitrage de l’OHADA a eu à connaître un cas similaire. Une procédure d’arbitrage opposant le Mali à une société de leasing et de transport à l’aéroport de Bamako Sénou. Cette fois là, l’Etat avait perdu et été condamné à environ 2 milliards de francs CFA. Une voie que pourrait suivre encore le groupe Fotso.

Avion Air Leasing
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Fermeture du cinéma Abbia

Quelques réactions dans les rues de Yaoundé

Je suis dépassée

Quand j’apprends qu’une capitale comme Yaoundé n’a plus de salle de Cinéma pour qu’on puisse se distraire, nos enfants et nous-mêmes. Je me demande ce qu’on va faire maintenant. C’est vrai qu’il y a la vidéo à la maison, mais avec le cinéma, on fuit un peu le quartier pour changer d’air.

Adélaïde Azamo, commerçante
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La fermeture d’une salle comme Abbia n’est pas bien

Si Yaoundé n’a plus de salle de cinéma, qu’allons-nous faire? Les gens vont-ils maintenant se déplacer pour Douala? Le cinéma est pourtant une bonne distraction pour les jeunes et même pour les adultes. Moi je souhaite qu’on ouvre cette salle parce que le cinéma est une passion pour beaucoup de gens.

Dorice Nouta, commerçante
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Je ne trouve pas cette fermeture normale

C’est un lieu où j’allais souvent me distraire et je suis déçue quand j’apprends que c’est le cinéma des Fotso qu’on ferme comme ça, eux qui ont beaucoup d’argent, c’est vraiment curieux. J’allais au cinéma tous les week-end, et je souhaite qu’il y ait un arrangement entre les Fotso et les gens qui ont fermé le cinéma Abbia.

Marie-Louise Nga Noah, Esthéticienne
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C’est vous qui m’informez

Je n’étais même pas au courant de cette fermeture. Pour moi ce n’est pas un évènement, cela remet même en question l’importance du cinéma pour nous les jeunes. Les camerounais ont des problèmes importants et ils vont maintenant dépenser moins. L’argent qu’on dépense au cinéma à mon avis peut servir à autre chose. Si Quelqu’un veut voir un film, il n’a qu’à le regarder dans son Dvd à la maison.

Gervais Bommeu, étudiant
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