Cameroun: La France dresse la carte des zones dangereuses « fortement déconseillées » à ses ressortissants

Les voyages dans toute la région de l’Extrême-Nord à l’exception de Maroua, les zones frontalières au Nigeria et à la Centrafrique ainsi que le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du pays, sont fortement déconseillés aux ressortissants français.

Dans sa note aux voyageurs valable ce lundi, 02 avril, l’ambassade de France au Cameroun dresse la carte des zones géographiques où ses ressortissants devraient éviter de se rendre. Les parties du pays ciblées sont classées en trois catégories que sont les zones rouge, orange et jaune.

La zone rouge concerne toute la région de l’Extrême-Nord (à l’exception de la vile de Maroua), l’ensemble des frontières avec le Nigeria, le Tchad et la République centrafricaine (notamment, les routes reliant Yaoundé à Ngaoundéré via Garoua-Boulaï, Garoua et Ngaoundéré à Moundou (Tchad) via Touboro, ou encore Bertoua à Yokadouma), ainsi que le Sud-Ouest (Le parc national de Korup, les axes de circulation Kumba – Ekondo Titi – Mundemba et Ekok – Mamfé). Toute cette partie du pays est « fortement déconseillée » aux Français du fait d’incursion de groupes terroristes ou criminels. Ceux-ci doivent recourir à une escorte militaire au cas où ils doivent ils doivent s’y rendre.

Pour ce qui est de la zone orange, elle concerne les régions du Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et les départements de la Vina et Mbéré dans l’Est de l’Adamaoua. Les Français ne devraient s’y rendre que pour des raisons impératives et observer quelques règles de sécurité : « respecter les couvre-feux décidés par les autorités, se tenir à l’écart des rassemblements ou manifestations, solliciter une escorte de la gendarmerie ou du Bir… »

La zone jaune, quant à elle, est jugées moins dangereuse. Ce, quoique l’ambassade appelle ses citoyens à s’y montrer vigilants. Ce sont les départements du Mayo Banyo, Djerem, du Faro-et-Dea, Ngaoundéré, Garoua,

Cameroun : une entreprise d’exploitation de bois effectue un dépôt de bilan en France

La Société forestière et industrielle de la Doumé, propriété du groupe Rougier, pourrait fermer ses portes dès ce 9 mars. Elle employait environ 700 personnes au Cameroun .

Le groupe Rougier, négociant en bois tropicaux implanté en France, a déposé son bilan vendredi dernier. Conséquence de cette situation, l’avenir du groupe et celui de ses filiales telle que la Société forestière et industrielle de la Doumé (Sfid), est plus que jamais incertain.

L’information du dépôt de bilan du groupe Rougier a été communiquée par le tribunal de commerce de Poitiers. Selon l’Afp, l’entreprise n’a pas confirmé l’information. Elle évoque néanmoins une « situation difficile » due aux problèmes logistiques rencontrés à Douala, ainsi qu’aux « crédits de TVA des états africains en attente de remboursement. » Pour le Cameroun, ces crédits de TVA seraient de l’ordre de près de 10 millions d’euros (650 millions de francs CFA).

Concernant les problèmes logistiques, Rougier affirme avoir connu une augmentation de ses stocks invendus, en raison de la non-évacuation des expéditions. Pour cause, le port de Douala serait complètement saturé et il ne ferait l’objet d’aucun investissement. Il serait, par ailleurs, considérablement ensablé, ce qui gêne les bateaux pour aller jusqu’aux quais prendre les colis à expédier.

« Avec l’absence d’implication de l’Etat camerounais pour améliorer cette situation, le groupe n’a pas eu d’autre choix que de mettre au chômage technique l’ensemble de ses effectifs au Cameroun – quelque 700 personnes- et donc d’arrêter temporairement ses activités au Cameroun« , a indiqué la direction.

En rappel, le groupe Rougier est installé au Cameroun depuis 1969 à travers sa filiale Sfid. Il exploite aujourd’hui 550 000 ha de forêts, pour une production de l’ordre de 200 000 m³ de grumes/an. Elle possède deux usines de sciage au Cameroun, à Djoum et Mbang dans la région de l’Est.

En 2016, Survival International a accusé le groupe de « déboiser une vaste zone de forêt tropicale au sud-est du Cameroun, sans le consentement des communautés baka qui y vivent ». L’Ong avait également cité le WWF, partenaire dudit groupe. Pour sa défense, Rougier avait qualifié ces accusations de «  diffamatoires », estimant qu’elles portent non seulement « atteinte à l’entreprise, mais également à l’ensemble des salariés du groupe ».

 

 

 

France: mobilisation en soutien à un Camerounais menacé de licenciement

La CGT a manifesté lundi devant le siège de l’entreprise Privilège, dans la ville de Tours, pour protester contre le refus de ladite structure de payer la caution de 380 euros pour régler la situation administrative de son employé.

Un Camerounais installé en France depuis sept ans est menacé de licenciement et son séjour dans ce pays est remis en cause. L’infortuné aurait changé de statut matrimonial, selon le site Lanouvellerepublique.fr. Ce qui aurait entraîné la perte de son titre de séjour sur le sol français.

Seule option: acquérir un titre de travail. Mais pour le faire, il aurait fallu que son employeur, l’entreprise Privilège, spécialisée dans la gardiennage, paye la somme de 380 euros (249 823 francs CFA) auprès de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Oif). Ce à quoi elle se refuse.

Toutes choses qui ont conduit la Confédération générale du travail (CGT) – un syndicat français de salariés –  à se mobiliser, le lundi, 26 février, devant les bureaux de Privilège à Tours, à l’Ouest de la France en soutien à ce Camerounais.

 

France : Assou Ekotto tacle un chroniqueur de Canal+ dans une lettre ouverte

Cette missive fait suite aux attaques répétées dudit chroniqueur à l’endroit de l’ancien Lion indomptable.

Benoît Assou Ekotto vient de commettre une lettre ouverte dans laquelle il répond avec ingéniosité aux attaques de Julien Cazarre, un chroniqueur sportif, consultant de l’émission J+1 sur la chaîne française Canal +. Le footballeur camerounais a, en effet, été la cible des moqueries dudit chroniqueur, qui tirait particulièrement sur les dreadlocks du footballeur et sur son look rasta. Selon le site français L’Equipe, Julien Cazarre aurait même accusé le défenseur du Fc Metz de toucher à des substances illicites. Fair-play, Assou Ekotto s’est contenté de rédiger une lettre pour dire à ce chroniqueur ce qu’il pensait de ses différentes attaques.

« Mon cher Juju, c’est avec beaucoup d’émotion que je t’écris cette lettre, et je peux te dire que c’est sans forcer que les mots me viennent… Depuis l’étranger, lorsque j’évoluais en Angleterre, je regardais ta séquence dans J+1, juste pour avoir un avis honnête, objectif et technico-tactique d’un véritable professionnel sur le championnat de France. Et cela me réjouissait à l’idée un jour de revenir jouer dans ce championnat, justement ! Et cela en partie grâce à toi ! Comme tu le sais, les choses sont souvent différentes de l’intérieur et j’ai longtemps hésité à te refaire le portrait… Parce que lorsque ta mère te demande s’il est vrai que tu vends de la drogue à 33 ans, ça fait mal !!!  »

Et contrairement à ce qu’on pourrait attendre de ce sportif, acteur d’une bagarre en plein match avec son coéquipier Benjamin Moukandjo lors de la Coupe du monde de 2014, la lettre d’Assou Ekotto avait plutôt une tonalité paisible. Il y ajoute : «  Mais comme dit le dicton, « L’amour maltraite souvent ceux qu’il a le plus favorisés. » De ce fait, c’est avec les bras ouverts que j’accueille ton humour chaque week-end. Tu as réussi à me faire aimer la Ligue 1, mais j’ai quand même dû suspendre l’abonnement de ma mère à Canal+. Si Dieu le veut, on s’en fumera un après un bon match de Promotion d’honneur à Saint-Nicolas-les-Arras… Kiss with love, ma poule ? Show must go on… »

Benoît Assou-Ekotto est revenu en Ligue 1 en 2015, en provenance de Tottenham en Angleterre. Il a disputé 13 matchs cette saison avec le club de Metz.

 

Après la boxe et la prison, Gaël Angoula entame une carrière d’arbitre

A 35 ans, le footballeur français d’origine camerounaise en est à sa 4e reconversion professionnelle.

Gaël Angoula est un footballeur camerounais d’origine né au Havre en 1982. Avec 64 matches de Ligue 1 française entre 2013 et 2016, vient de passer son examen théorique d’arbitre professionnel, après avoir eu un parcours professionnel plein de rebondissements.
D’abord spécialiste de boxe thaï, Gaël Angoula réussit à s’introduire dans cette profession réputée rugueuse grâce à son tempérament. Malheureusement pour lui, des problèmes physiques empêcheront sa progression dans la discipline. « J’ai dû arrêter la discipline suite à des blessures à répétition au tibia« , explique-t-il à un journaliste de la Fifa, qui lui a consacré un portrait sur le site web de l’association.

« Au départ, je n’avais pas l’ambition d’être footballeur professionnel, bien que j’ai toujours apprécié ce sport. Je jouais au ‘football de rue’, avec les copains du quartier. L’ambition de devenir joueur de foot est venue avec le temps et au hasard des circonstances« . En effet, après un passage en prison, Gaël Angoula se réinsère en remplissant des tâches diverses dans un petit club de Cfa 2 (5e division). Du secrétariat à l’entraînement des jeunes en passant par le ramassage des ordures les lendemains de match, Angoula est l’homme à tout faire. Parallèlement, Angoula joue, convaincu que le football peut-être une porte de sortie. Il se met au travail, progresse, change de clubs, au point de signer pro à Bastia en national.

En 2011, Gaël Angoula atteint le sommet de sa carrière, en foulant les pelouses de l’élite. Il est promu en Ligue 2 puis en Ligue 1 avec Bastia. Il affronte Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et bien d’autres grands noms du championnat français. « C’est dingue ! Mais mon meilleur souvenir reste mon premier match de Ligue 1 à Sochaux. Cela m’a vraiment fait bizarre de me retrouver là en L1. C’est là que je me suis rendu compte du chemin réalisé« . Il dispute 64 matches de Ligue 1 avec Bastia puis avec Angers où il joue aux côtés de son compatriote Karl Toko Ekambi, entre 2013 et 2016.

A 35 ans, Angoula choisit de mettre fin à sa carrière de joueur alors qu’il évolue en Ligue 2 au Nîmes Olympique. Mais loin d’être la fin, c’est surtout le début d’une nouvelle carrière, celle d’arbitre. « En Ligue 1 et 2, j’étais catalogué parmi les joueurs caractériels… et j’étais ‘managé’ d’une manière différente par les arbitres. Ça m’a plu. Nous, joueurs, on voit l’arbitre comme un simple directeur de jeu. Mais je me suis rendu compte que c’était plus que ça. Il y a une vraie dimension psychologique. Et puis, il y a une préparation d’avant-match, un travail d’équipe, etc… Je m’y suis intéressé de plus près et eu la chance de rencontrer M. Sandryk Biton, qui m’a beaucoup aidé et éclairé sur la fonction« , explique-t-il pour justifier son choix. « Je ne me fixe pas d’objectifs précis. Entre monde amateur et monde professionnel, la marche est aussi grande chez les arbitres que chez les footballeurs. Je repars pour un nouveau parcours du combattant. Mais pourquoi ne pas viser le top ? La vie est un défi ! » ajoute le jeune arbitre qui a arbitrer son premier match en U-17 en juin dernier.

 

 

L’ambassadeur de France au Cameroun en visite à l’Extrême-nord

Gilles Thibault s’est, entre autres, rendu au chevet des victimes du récent attentat de Waza.

Gilles Thibault, l’ambassadeur de France, se trouve à l’Extrême-nord(Cameroun) en ce moment. C’est sa troisième visite dans la région  depuis son arrivée au Cameroun. Ce lundi 17 juillet, il s’est rendu dans la ville de Mora, qui est régulièrement le théâtre d’attentats meurtriers. Une zone également exposée à la précarité, à la faim et, surtout, à la malnutrition, en raison de l’insécurité permanente qui paralyse les activités des ménages.

D’où cette visite de l’ambassadeur au Centre nutritionnel ambulatoire supplémentaire et au Centre nutritionnel thérapeutique interne de Mora, des structures situées à l’hôpital de district de la ville. Le diplomate est allé s’assurer de l’évolution de ces projets engagés avec l’Unicef, dans la lutte contre la malnutrition.

Ce déplacement de Gilles Thibault n’a, en effet, rien d’anodin. La France apporte une aide financière de 500 000€ (soit environ 328 millions de francs CFA) à l’Unicef dans le cadre de la réponse à la crise nutritionnelle pour prévenir et soigner la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans. Félicitée Tchibindat, la représentante de l’Unicef au Cameroun, fait d’ailleurs partie de la délégation actuellement en déplacement dans l’Extrême-nord, malgré les menaces sécuritaires qui pèsent dans la région.

L’ambassadeur de France au Cameroun s’est également rendu, ce lundi 17 juillet, au chevet des victimes de l’attentat de Waza, l’un des plus meurtriers depuis le début de l’année. En effet, le 12 juillet dernier, deux jeunes filles se sont introduites dans un quartier commerçant de la ville de Waza.  L’une d’elles est entrée dans une salle de jeux vidéo pleine de jeunes, a actionné sa charge explosive et tué sur le champ au moins 14 personnes.

La visite de l’ambassadeur de France dans l’Extrême-nord va se poursuivre mardi.

L’Afd affecte 90 milliards à deux programmes de développement agricole

La signature des deux contrats, qui rentrent dans les financements du programme C2D, s’est déroulée le 14 juillet, en présence du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire.

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, a procédé, le 14 juillet dernier, à la signature de deux contrats d’affectation d’une somme de 135 millions d’Euros soit environ 90 milliards de francs CFA. L’argent ainsi mobilisé va servir, d’une part, au financement du programme de consolidation et de pérennisation du dispositif de formation et d’insertion agropastoral et halieutique (PCP-Afop) à hauteur de 40 millions d’Euros (26,5 milliards de F), et d’autre part au financement du conseil agropastoral à hauteur de 95 millions d’Euros (62,5 milliards de Fcfa).

Pour le ministre Louis Paul Motaze, ces deux programmes placeront le Cameroun dans la dynamique de l’amélioration durable de la production agropastorale à l’horizon 2035. En rappel, les deux premières phases du programme PC-Afop ont contribué à la rénovation de 75 centres de formation et de 26 écoles dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des pêches. Près de 2930 jeunes ont été formés et 2110 d’entre eux insérés à travers le financement de leurs micro-projets.

Le Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) constitue, pour le Cameroun, le plus important programme d’annulation et de reconversion de sa dette extérieure. En pratique, l’État camerounais continue d’honorer sa dette mais, aussitôt le remboursement constaté, la France reverse la somme correspondante sous forme de dons pour qu’elle soit affectée à des programmes de lutte contre la pauvreté sélectionnés d’un commun accord avec le Cameroun.

World grand prix 2017: les Camerounaises battues par l’équipe de France

L’équipe de France a remporté, dimanche, le match par en battant les Lionnes indomptables par 3 sets à 1.

Week-end difficile pour l’équipe du Cameroun de volley-ball féminin. A Yaoundé, les Camerounaises ont vécu des moments délicats dans les premiers rendez-vous du World Grand Prix (groupe 3). Si elles ont bien débuté vendredi 7 juillet avec une victoire 3 sets à 0 sur l’Algérie (25-22, 25-11, 25-22), elles n’ont rien pu faire samedi 8 face aux Vénézuéliennes. Ces dernières l’ont emporté 3 sets à 0 (25-19, 25-22, 25-15). Le Cameroun a fait légèrement mieux dimanche mais s’est tout de même incliné face aux Françaises 3 sets à 1 (25-16, 25-27, 25-19, 25-16). C’est tout de même mieux que l’Algérie, encore giflée 3 sets à 0 par la France samedi (25-14, 25-11, 25-19) et par le Venezuela dimanche (25-15, 25-17, 25-15). La France et le Cameroun seront de nouveau face à face le Week-end prochain.

A la découverte de Diandra Tchatchouang, l’ailière de l’équipe de basketball de France

Née de parents camerounais, Diandra Tchatchouang a remporté le titre de championne de France (2015), deux Coupes de France (2014 et 2017) et l’Eurocoupe (2016).

Fille de parents camerounais et native de Villepinte, Diandra Tchatchouang a grandi en banlieue parisienne. Des origines dont elle est fière. La preuve avec le numéro 93 qu’elle porte sur son maillot à Bourges, son club depuis 2013, avec lequel elle a notamment remporté le titre de championne de France (2015), deux Coupes de France (2014 et 2017) et l’Eurocoupe (2016). «Je suis attaché à mes origines camerounaises, à ma culture africaine, et je porte le numéro 93. Ça représente beaucoup parce que je suis née et j’ai grandi là-bas. Mes souvenirs d’enfance sont là-bas. Même si je suis parti au pôle (espoirs d’Ermont-Eaubonne) assez jeune, à 12 ans, j’ai toujours gardé un lien particulier avec les personnes, le club de La Courneuve où j’ai commencé… Bref, le fait que je porte le numéro 93 résume assez bien l’importance de ce département pour moi», assure-t-elle. Le tout en vouant un amour sans borne à l’équipe de France dont elle a déjà porté le maillot 58 fois : «C’est une tunique, celle de l’équipe de France, que je prends toujours beaucoup de plaisir à revêtir. Je la porte avec beaucoup de fierté et il n’y a pas de meilleure sensation.»

Toujours un temps d’avance

L’ailière de Bourges et des Bleus a rapidement été surclassée dans ses plus jeunes années. Grande très tôt («je n’ai jamais eu de pic de croissance d’un coup, mais j’ai toujours été le plus grande de la classe»), elle a régulièrement joué contre des filles de plusieurs années ses ainées. «Je suis née en 1991 (le 14 juin), et j’ai tout de suite commencé face à des filles de 89, raconte-t-elle. J’ai commencé à 8 ans et j’ai gardé ce surclassement ensuite. Ma première sélection en équipe de France U16, j’avais 14 ans… Je suis limite plus proche des filles de 89 que de 91 (sourire). Du coup, j’ai intégré le pôle et l’Insep (en 2005) un an en avance.» Tchatchouang culminait déjà à 1,85-86m à 13 ans (pour 1,89m aujourd’hui) et a donc régulièrement joué intérieure à ses débuts. Ce n’est que lorsqu’elle est arrivée au pôle espoirs qu’elle a été décalée à l’aile, son poste actuel, «pour (son) avenir». «Mine de rien, deux ans à cet âge-là, c’est beaucoup ! Ayant toujours grandi avec des filles plus âgées que moi, ça m’a peut-être aidé à être mature plus vite», glisse-t-elle.

Le rêve américain

Ce n’est pas si courant chez les féminines. Après deux ans à l’Insep (2005-09), Diandra Tchatchouang a fait le pari de rejoindre la NCAA et l’université du Maryland (2009-11). Elle avait alors 18 ans. «Au-delà du basket, je savais que ce serais une expérience humaine intéressante. Et je ne pensais pas pouvoir allier la poursuite de mes études et le début d’une carrière pro, avec une équipe qui attendrait forcément beaucoup de moi. Là-bas, ils ont un cursus qui n’existe nulle part ailleurs, pour jouer à un bon niveau et continuer des études. C’est un vrai privilège.» Un passage en NCAA récompensé par une sélection à la Draft 2013. Les San Antonio Stars l’avaient choisie à la 20e position, dans l’idée de l’intégrer en 2014. Elle n’a toutefois encore jamais joué en WNBA, où la saison se déroule l’été. «J’ai toujours donné la priorité à l’équipe de France», souligne-t-elle. Depuis son retour en France, elle a joué à Montpellier (2011-12), Perpignan (2012-13) et donc Bourges (2013-…), club dont elle portera encore les couleurs la saison prochaine.

La poisse avec les blessures

Une carrière pro est faite de hauts et de bas. Et les bas sont souvent symbolisés par les blessures. Tchatchouang n’a pas été épargnée dans ce domaine, avec trois opérations aux genoux. Les croisés deux fois, pendant son cursus universitaire américain en 2011 et en 2016, puis une autre intervention au début de cette année, l’ablation d’un kyste au ménisque. «C’est dur et on ne s’y habitue jamais, peste-t-elle. Quand je me suis fait opérer en janvier, on m’a dit que ce n’était rien parce que je n’étais arrêtée que six semaines, après avoir connu des périodes d’indisponibilité de neuf mois. Mais pour moi qui avait connu cela, le simple fait d’être sur un lit d’hôpital, de me préparer à être opéré, c’était déjà pénible…» C’est en revanche une Diandra Tchatchouang en pleine possession de ses moyens qui attaque l’Euro (16-25 juin) à Prague. 

Science Po pour préparer l’après

La tête et les jambes. Si elle n’a que 25 ans, Diandra Tchatchouang pense déjà à l’après carrière. Une reconversion qu’elle rêve dans le journalisme. Pas forcément sportif d’ailleurs. En attendant, elle a sauté sur l’occasion quand elle a appris que Science Po Paris proposait des formations à distance aux sportifs de haut niveau. En l’occurrence, c’est un certificat préparatoire en sciences politiques, l’équivalent d’une licence, qui permet d’accéder à un master par la suite. «Ça ne pourra pas faire de mal à ma culture générale, s’est-elle dit au départ. Ce n’est pas facile de combiner cela et la vie en club, les matches, les déplacements… Mais c’est vraiment une chance que ce programme existe. Ça m’intéressait et je l’ai fait.»

 

 

Vers une probable rencontre entre les présidents Paul Biya et Macron

L’information est de l’ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault, qui indique que cette rencontre aura lieu dès que les agendas des deux chefs d’Etat le permettront.

Le président français Emmanuel Macron pourrait rencontrer son homologue du Cameroun dans les prochaines semaines. Telle est la substance de de l’information rendue publique mardi, 30 mars, par l’ambassadeur de France, Gilles Thibault. Aucune date n’est communiquée, il en est de même du pays dans lequel aura lieu la rencontre des deux chefs d’Etat. Elle devrait se tenir dès que les agendas respectifs le permettront, a indiqué Gilles Thibault au sortir d’une audience au Palais de l’Unité.

D’autres sujet ont meublé les échanges entre Paul Biya et Gilles Thibault, notamment l’élection d’Emmanuel Macron et les législatives françaises prévues en mi-juin 2017, la visite de l’ambassadeur dans la région de l’Extrême-nord, lutte contre le terrorisme et la publication du dernier rapport d’enquête suite à l’accident ferroviaire d’Eseka.

Depuis son élection en France le 04 mai dernier, Emmanuel Macron n’a  effectué qu’une seule visite sur le continent africain. Le 20 mai dernier, il s’est rendu au Mali  et y a effectué une revue les troupes présentes sur la base de l’opération française Barkhane. Le président malien M. Keïta reste à ce jour le seul chef d’Etat du continent qu’à visiter Emmanuel Macron.

Cameroun: Gilles Thibault auprès des déplacés internes de l’Extrême-Nord

L’ambassadeur de France au Cameroun a effectué un déplacement dans l’Extrême-Nord, du 23 au 26 mai 2017. Il y a visité divers projets humanitaires et de coopération bénéficiant de financements de la France.

Les financements octroyés par la France en 2017 pour l’assistance humanitaire au Cameroun s’élève à plus de 2,3 millions d’euros (1, 5 milliard de Francs CFA). Selon l’ambassade de France, ces fonds ont contribué à l’amélioration des services sociaux de base et à la construction des infrastructures en faveur des déplacés internes de l’Extrême-Nord et de leurs communautés hôtes. L’ambassadeur de France Gilles Thibault s’est rendu dans les localités abritant lesdits projets, du 23 au 26 mai, question de s’en imprégner.

Gilles Thibault s’est rendu dans le Logone-et-Chari où il était accompagné du représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) au Cameroun, M. Abdoulaye Balde. Arrivé à Kousséri le 23 mai, l’ambassadeur a visité le poste frontière séparant le Cameroun du Tchad ainsi que la caserne des sapeurs-pompiers, bénéficiant tous deux d’un financement de l’Union Européenne, avant de se rendre sur les lieux de la distribution alimentaire mise en place par le PAM dans la ville de Kousséri via un transfert de système monétaire, qui «permet aujourd’hui d’apporter une assistance à 40 000 personnes dans toute la région».

Pour leur second jour de visite, Gilles Thibault et Abdoulaye Balde se sont rendus à l’hôpital de district de Goulfey, où les activités de nutrition sont mises en œuvre par le PAM et Action contre la faim (ACF). Elles permettent de prévenir et de soigner la malnutrition aigüe chez les jeunes enfants. Les deux personnalités se sont également rendues à l’hôpital de district de Makary, à Fotokol et à Mafoufou  où ils ont visité des projets d’eau, hygiène et assainissement au profit des Camerounais déplacés du fait du conflit avec Boko Haram et des populations hôtes vulnérables.

Le déplacement de l’ambassadeur s’est achevé dans le Mayo-Kani, au sud de Maroua. A Guidiguis, il est allé rencontrer des jeunes de Guidiguis accompagnés par le Programme national de développement participatif (PNDP) dans le développement de leurs projets d’agriculture ou d’élevage, projets financés sur le fonds du C2D.

Enfin, à Kaélé et Lara, il a pu constater le succès du lancement du projet Cooperer mis en place par l’ONG Care International, lequel entend à améliorer l’accès aux services de base à travers une implication accrue des bénéficiaires dans la gestion, l’entretien et la mise en place de processus de différents ouvrages tels que des forages.

Révélation : l’ex-mari de Brigitte Macron est né à Eséka

Quand elle rencontre le jeune Emmanuel Macron, Brigitte Trogneux (son nom de jeune fille) est mariée à un certain André-Louis Auzière, qui a la particularité d’être né au Cameroun

L’écart d’âge entre Brigitte et Emmanuel Macron nourrit les débats en France et ailleurs. Au Cameroun, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur ce qui explique le lien entre le jeune homme politique (39 ans) et la potentielle future Première dame de France, de 24 ans l’aînée de son mari.

Avant de rencontrer le candidat d « ‘En marche ! », celle qu’on surnomme « Bibi » mène une toute autre vie. À l’époque, rien ne la destine à devenir la potentielle future Première dame de France. En effet, elle est alors professeure de français à Amiens et mariée à André-Louis Auzière, le père de ses trois enfants, Sébastien, Laurence et Tiphaine. Qui est donc ce mystérieux premier époux ?

Un petit retour dans le passé s’impose. Issue du milieu bourgeois d’Amiens (Picardie), la jeune Brigitte Trogneux (son nom de jeune fille) est prédestinée à s’unir à un homme de son rang, comme l’exigent les bonnes mœurs. Et pourquoi pas le fils d’une des dynasties locales de commerçants ? Pour Brigitte, pas question de se plier à la tradition.

Un ex-mari banquier

À seulement 21 ans, alors qu’elle est encore étudiante, « Bibi » épouse André-Louis Auzière, de deux ans son aîné (il est né en 1951, elle, en 1953). La cérémonie a lieu au Touquet (là où les Trogneux possède une demeure familiale), le 22 juin 1974. Fils d’un commissaire aux comptes, André-Louis Auzière est parisien et travaille dans la banque, et plus précisément au Crédit du Nord. Il a la particularité d’être né à Éséka, une petite commune située au Cameroun, là où son père travaillait dans l’administration de cette ancienne colonie française.

Muté à Stasbourg, André-Louis est contraint d’emménager dans la cité alsacienne, où il emmène son épouse, la désormais Brigitte Auzière. En 1975, elle donne naissance à Sébastien. Deux ans plus tard, les époux accueillent une petite fille, Laurence. Pour l’anecdote savoureuse, Emmanuel Macron naît la même année, en 1977. Il sera d’ailleurs dans la même classe que Laurence Auzière (sa future belle-fille), au lycée La Providence d’Amiens, où enseigne Brigitte.

Le couple Auzière revient finalement habiter à Amiens, la ville natale de Brigitte. En 1984, l’année de leur 10 ans de mariage, André-Louis et « Bibi » fêtent la naissance de leur troisième et dernier enfant, Tiphaine. À 31 ans, l’enseignante est donc la mère d’une belle fratrie.

En 1993, à l’aube de ses 40 ans, Brigitte Auzière a donc tout pour être heureuse : elle mène une vie dans un cadre bourgeois et confortable, elle est passionnée par son métier, elle a un mari charmant, une belle bandes d’amis, et trois beaux enfants promis à un avenir radieux. Sa rencontre avec un élève de son cours de théâtre, Emmanuel Macron, alors âgé de 16 ans, bouleverse sa petite vie bien rangée. Elle tente de lui résister au départ, mais finit par craquer…

Qu’est ce qui a poussé Brigitte Auzière, une respectable professeure de français de 39 ans, à tout plaquer pour succomber à un jeune homme mineur, de 24 ans son cadet ? « Elle évoque peu André-Louis Auzière, son ex-mari banquier. Par pudeur, discrétion. Parce qu’il y a des choses qu’elle ne veut pas, ne peut pas dire ? En tous cas, ce dernier ne la rendait certainement pas heureuse« , écrit la journaliste politique Anne Fulda, auteure du livre Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait.

Le couple Auzière sombre

André-Louis Auzière était loin de se douter que le jeune homme qui venait souvent chez eux le vendredi soir, avec des fleurs ou du cham­pagne venait pour voir son épouse. Le DailyMail révèle que dès que la rela­tion entre Brigitte et Emma­nuel est deve­nue connue du voisi­nage, et qu’un divorce deve­nait irré­mé­diable, « il a aussi­tôt quitté le domi­cile conju­gal. Il a égale­ment perdu les connexions, la répu­ta­tion, et l’argent que son mariage avec Brigitte lui offrait ».  

Ligotée par cette vie trop lisse, elle est séduite par les serments, l’intelligence et la fougue du jeune Emmanuel. Les deux amants commencent à se fréquenter en dehors des planches du théâtre… La rumeur bruisse et fait jaser dans les rues amiénoises. Scandale ! L’entourage et les parents d’Emmanuel Macron s’opposent farouchement à cette idylle peu conventionnelle. Tandis que leur fils doit partir à Paris, au lycée Henri IV, pour faire sa terminale, ils y voit un moyen de l’éloigner de Brigitte Auzière.

Les deux amants sont éloignés quelques temps. Pendant ce temps-là, le couple Auzière se déchire et sombre. « Bibi » s’installe alors à Paris, où elle enseigne dans un établissement religieux de la capitale. Elle finit par retrouver son Emmanuel. Elle emménage même avec lui alors que ce dernier étudie à l’ENA (promotion 2004). Le 26 janvier 2006, le Tribunal de Grande Instance d’Amiens prononce le divorce entre André-Louis et Brigitte Auzière. L’enseignante, pressée de vivre, ne perd pas son temps et s’assume au grand jour. En 2007, elle se marie à l’hôtel de ville du Touquet à Emmanuel Macron. La belle histoire ne faisait que commencer…

Un plan pour l’emploi des Camerounais de retour de France

L’Office français de l’immigration et de l’insertion a signé deux contrats de prestation avec des institutions camerounaises, afin de faciliter le retour dans leur pays.

L’Office français de l’immigration et de l’insertion (Ofii) veut s’impliquer dans l’encadrement des Camerounais qui décident de retourner au Cameroun après un long séjour en France, pour des études ou pour d’autres raisons. Mardi, l’organe a signé des contrats de prestations avec des institutions camerounaises dans ce sens. Le premier, avec le Fonds national de l’emploi (Fne), permettra de placer les compétences dans les entreprises partenaires de l’entreprise. Le Fne jouera aussi le rôle d’encadrement des demandeurs dans le montage des Très petites entreprises (Tpe).

Le second contrat de prestation a été signé avec le Conseil interprofessionnel de cacao et du café (Cicc). Celui-ci apportera son expertise dans le montage des projets agricoles. « Le Cicc qui a des compétences avérées dans le domaine du cacao et du café soutient les jeunes camerounais voulant mettre sur pied des exploitations cacaoyères ou caféières », a déclaré Gilles Thibault au quotidien Cameroon tribune. L’ambassadeur de France au Cameroun soutient que la signature de ces contrats « illustre une volonté d’aider les Camerounais qui sont partis en France et finalement n’ont pas trouvé leur place et ont décidé de retourner dans leur pays. Ceux qui se sont réinstallés ici réussissent et créent des emplois. Ceux qui veulent rentrer sont nombreux, mais ils n’ont pas toujours la bonne information », regrette Gilles Thibault.

En effet, de nombreux jeunes  hésitent à rentrer au Cameroun après leurs études en France. Ceux qui rentrent quand même ne savent pas toujours par où commencer. Certains, malgré les diplômes décrochés, attendent plusieurs mois pour trouver un emploi. Le Fne se chargera de leur donner les informations utiles afin qu’ils soient au contact d’entreprises susceptibles de mettre en valeur leur savoir-faire.

Affaire Ahmed Abba: la France espère une suite de procédure favorable

Le Quai d’ Orsay dit avoir appris avec préoccupation la condamnation de dix  ans de prison infligée lundi au correspondant de RFI.

Le ministère français des Affaires étrangères et du Développement international optimiste après la condamnation du journaliste Ahmed Abba pour non-dénonciation des actes de terrorisme et blanchiment des produits de terrorisme. Dans une réaction rendue publique à la suite de l’audience tenue lundi, 24 avril 2017, le Quai d’Orsay a déclaré «espérer que la suite de la procédure permettra au journaliste camerounais de recouvrer la liberté».

La défense d’Ahmed Abba a entamé mardi la procédure pour interjeter appel de la sentence de dix ans d’emprisonnement et 56 millions de F CFA d’amende rendue lundi par le Tribunal militaire de Yaoundé. Ces derniers sont soutenus par la France qui reprécise «son attachement au respect des libertés fondamentales, dont la liberté de la presse», selon le porte-parole dudit ministère, Romain Nadal.

Cette sortie du Quai en faveur du journaliste Ahmed Abba est effectuée alors que d’autres journalistes camerounais, les nommés Baba Wamé, Rodrigue Tongue et Félix Cyriaque Ebolé Bola, sont poursuivis  pour non-dénonciation des actes de terrorisme. La France a jusqu’ici gardé silence sur ce dossier.

Le 06 décembre dernier, le ministre français Jean Marc Ayrault avait proclamé le soutien de la France à Ahmed Abba, qui, selon lui, «ne faisait que son travail». «Nous n’avons pas cessé de multiplier les interventions auprès des autorités camerounaises, nous allons encore le faire ces prochaines heures, car nous souhaitons effectivement sa libération », avait-il déclaré sur l’antenne de RFI.

Présidentielle française 2017 : entre météores, comètes et planètes…

Les Français se rendront les 22, 23 Avril puis 07, 08 Mai 2017 aux urnes pour élire dans le secret de l’isoloir, le prochain président de la Vème République. Moment solennel et privilégié qui confère aux électeurs le pouvoir, tous les cinq ans, de choisir, au-delà de la femme ou de l’homme en charge de présider aux destinées de la France, le projet censé apporter le plus de réponses aux questions que se posent les Français pour le devenir heureux de la France.

Des onze candidats en lice, les favoris du second tour d’après les instituts de sondage sont à quelques jours du scrutin, le candidat du mouvement « En Marche, Emmanuel Macron, la nouvelle égérie du « Front National », Marine Lepen, le  candidat des « Républicains » François Fillon et celui de la « France Insoumise », Jean Luc Mélenchon.

Les Français  sont-ils « tombés sur la tête » ? Eux dont le sens  critique est avéré et l’esprit dialectique chevillé dans les mœurs, seraient-ils tentés en 2017 par le vote des extrêmes ? Certainement. Entre la séduction coûteuse du projet de « la France Insoumise » et l’adhésion à l’aventure sans lendemain du nationalisme protectionniste du « Front National », les Français en choisissant de manifester leur colère, leur « ras le bol » iront-ils jusqu’au vote contestataire ? Probablement.

Saturés par une campagne électorale 2017 ébranlée voire obscurcie par « les affaires », les Français auront-ils assez de recul pour faire le départ entre l’intérêt supérieur de la France et la tentation de l’aventure née du ressentiment ? Assurément.

Au final, les Français auront à choisir entre les candidats qui ont fait entendre la voix et les douleurs du peuple français : « les météores » ; ceux qui auront ébloui la campagne d’idées nouvelles et constructives : « les comètes » ; ceux enfin qui, prenant ancrage sur le terrain ferme de la réalité et des contraintes, proposent aux  électeurs « des solutions douloureuses pour remettre en ordre la Maison France ».

Nous nous refusons de procéder à l’inventaire des promesses contenues dans les programmes des candidats. Nous n’entendons non plus émettre un quelconque jugement de valeur. Nous nous contentons d’un point de vue intuitif, certainement subjectif, mais guidé par le  sentiment que nous ont laissé à la fois la personnalité des candidats et la sincère applicabilité de leur projet.

Il sera difficile d’occulter « la chape de plomb » des affaires qui a pesé sur la Campagne présidentielle 2017, au point de rendre illisibles les projets des candidats et assuré au candidat du mouvement « En marche », Emmanuel Macron « un boulevard » pour accéder à l’Elysée. Coup de ponce du destin ou « miroir aux alouettes » destiné à « piéger » le vote  des français à travers une offre politique « ni gauche – ni droite » capitalisant l’indignation, la colère et la défiance des Français vis-à-vis des politiques de gauche ; de droite et propositions de leurs « extrêmes » ? Notre avis sur le candidat favori des sondages est que la copie de son projet mérite sur bien des points, un intérêt tout particulier.

Nous partageons son point de vue sur « la criminalisation de la colonisation française en Afrique », la révision de la coopération franco-africaine. Mais cela reste à approfondir et à aplanir. Le sentiment qu’il nous inspire est qu’il ouvre un chantier qui n’est qu’au stade de l’implantation et qu’à ce titre, la Maison France « redessinée » n’est précisément pas encore construite.

Sans présumer du libre  choix  qu’effectueront les Français, nous avons la faiblesse de penser qu’ils l’encourageront par leurs votes à mieux asseoir les bases de son mouvement.

La candidate du « Front National », présentée comme « une menace » est, dans le fond, la cristallisation des inquiétudes, des espérances et des rancœurs des Français. Son discours, contrairement à ce que les médias et les cercles traditionnels du pouvoir allèguent, séduit l’électorat populaire. Nationaliste, protectionniste, anti-migratoire, souverainiste, il fait des émules, partisans et autres adhérents. Ce discours a même le mérite ou l’inconvénient, chacun conviendra selon son bord, de mettre au cœur du débat de la campagne 2017 « l’Europe ». La France doit-elle, oui ou non, sortir par voie référendaire de l’Europe ? Le Frexit après le Brexit sert-il la souveraineté de la France ? Nombreux sont les Français qui en sont convaincus.

Marine Lepen surfe sur « la marée haute des colères » tapies aux tréfonds de « la France d’en bas » comme tremplin pour accéder à l’Elysée. Un bon nombre d’Africains observent son niveau atteint dans les sondages comme « un horizon possible pour que soit mis un terme au franc CFA, aux politiques dépassées de la coopération franco-africaine, à l’hypocrisie de la diplomatie étrangère de la France ». Quelque soit le vote que lui réservent les Français au soir du premier tour, le 23 avril 2017, il est désormais incontestable que le « Front National » fait figure d’acteur majeur de la scène politique française.

Toutefois, nous estimons, toutes proportions gardées, que les Français auront à cœur d’exprimer leurs ressentiments et colères en gardant le sens de la mesure qui veut que « l’on sache jusqu’où il faut aller trop loin ».

A l’opposé de la candidate du « Front National », Jean Luc Melenchon de la « France insoumise » est de tous les candidats, celui qui aura animé « tambours battants » la campagne présidentielle 2017. Ses talents d’orateur, son sens de la formule, sa truculence verbale doublée  d’un génie suggestif de créateur de concepts et d’images ont plus que son programme, éclairé, voire ébloui la campagne lorsqu’ils n’ont pas subjugué la foule de ses partisans.

Liberté-égalité-fraternité-justice-équité-plein emploi- écologie, la dignité par le travail ont été la lame de fond du projet de « la France insoumise ». L’attelage souhaité avec le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon, et rendu impossible du fait de l’enjeu, de la personnalité, des divergences contenues dans les programmes des candidats, sera à n’en point douter, « le sujet à controverses » au soir du premier tour. Car, s’il était difficilement concevable d’unir « la famille de gauche » à partir du triumvirat : Macron-Hamon-Melenchon (ni droite- ni gauche – gauche – extrême gauche) chacun des membres ayant choisi de faire cavalier seul (En Marche – Ps- France insoumise), il demeure irréfutable qu’au soir du 1er tour, résonnera l’assonance finale en « or » contenue dans le patronyme porté par les candidats de la présidentielle française 2017 et, au final, le prochain Président de la France. Ce d’autant mieux que François Fillon qui a la même assonance à son patronyme, est coutumier de la troisième position des sondages pour la première, au sortir du scrutin.

Conspué, vilipendé, invectivé, stigmatisé suite à « l’affaire » éponyme, François Fillon est de tous les candidats celui qui a porté la croix des privilèges que s’octroient les élus français. Poussé à l’abdication et contraint à recourir au soutien « du peuple de droite » rassemblé au Trocadéro, François Fillon a résisté contre vents et marées. La tempête médiatique suscitée par sa mise en examen se sera à peine apaisée tout au long de sa campagne, rendant inaudible la voix du candidat des « Républicains ». Le regard que portent les Africains sur le candidat de « la droite républicaine » est inséparable de son passage à Matignon en qualité de premier Ministre sous la Présidence française de Nicolas Sarkozy.

Les Africains n’ont pas oublié son discours prononcé à l’Assemblée Nationale Française, alors que sévissait la crise post-électorale ivoirienne.

Le soutien apporté à Alassane Dramane Ouatara, le cinglant désaveu infligé à la Cour constitutionnelle et au peuple ivoirien, la légitimation de la destitution humiliante de Laurent Gbagbo par l’armée française avaient profondément choqué, déplu, révolté les Africains de tous bords. De même la déclaration du candidat des Républicains au sujet des exactions de l’armée française pendant la tutelle française au Cameroun, a été mal reçue. Les Camerounais indignés apprenaient par la voix du Premier Ministre Français François Fillon, « qu’aucun génocide n’avait été perpétré par les troupes françaises au Cameroun ».

Nous n’évoquons ces quelques faits que pour souligner le climat d’adversité qui a sous-tendu le ressenti des Africains pendant que François Fillon était Premier Ministre.

Pourtant, nombreux sont les Africains qui ont vécu les démêlés du candidat des Républicains à la Présidentielle française 2017 comme « une injuste hypertrophie de l’image indigne d’un défenseur des intérêts de la France ». Ils estiment que pour avoir cristallisé tous les maux dont souffrent les Français » et incarné « l’échec des politiques de droite et de gauche » à travers « l’affaire fillon », François Fillon a payé un prix hautement disproportionné en comparaison des politiques et élus de même rang, auteurs d’actes autrement plus repréhensibles.

Faire confiance à son cercle familial restreint et bénéficier de ses services un peu pour se prémunir des dérives et rentes de fonction que nous avons la pudeur de taire, tant ils constituent « l’ordinaire » de la collusion des politiques et des affaires, n’ont fait que convaincre les Africains de « la surenchère » et du « surdimensionnement » qui ont entouré et tissé la trame de fond de cette « affaire ».

Notre sentiment peut paraître anecdotique en ce qu’il relève d’une réminiscence de lecture afférant aux mythes indo-européens. Il en ressort qu’un rituel séculaire d’intronisation consistait à flageller l’impétrant au trône royal avant qu’il ne paraisse sur la scène et aux yeux du peuple. Revêtu des atours royaux mais le corps meurtri, il affichait alors cet air grave et soucieux qui sont les marques du poids de la charge… Cette image destinée à conforter le peuple dans l’idée que le futur souverain a pris conscience de l’immense charge qui lui incombe, n’est pas éloignée au plan symbolique de « la bourrasque médiatique » et le « chorus » de contestations qui se sont abattus sur la personne de François Fillon et la candidature du parti
« Les Républicains ».

Pour avoir été des onze candidats, celui qui a subi « l’épreuve du feu », l’a bravé courageusement, certains diront : « désespérément » ;est resté constant dans ses convictions, certains diront : « piteusement » ; a maintenu sa candidature par respect pour le choix des électeurs de droite, certains diront : « honteusement », notre intuition est qu’il représente, même dans la tourmente, la « figure hiératique du pouvoir au sein de laquelle la volonté s’unit au courage et à la force mentale » pour surmonter les obstacles, tous les obstacles.

Le Programme du candidat « les Républicains » présente bien des similitudes avec « le sillon meuble » tracé par Emmanuel Macron, lequel est parvenu à réunir autour de son projet « En Marche » des hautes personnalités de droite, de gauche et du centre. Il va sans dire que l’enjeu des deux tours de l’élection présidentielle 2017 en France ne sera pas étranger à « la confrontation entre les planètes Macron et Fillon », en clair, entre l’aventure imprécise et fragile du renouvèlement de la classe politique française et la volonté de réforme de la politique intérieure de la France, adossée sur l’expérience et la flexibilité en mesure d’assurer un avenir et un devenir meilleurs à la Maison France.

Réhabiliter les soldats africains morts pour la France

A la fin de son quinquennat, François Hollande vient d’accorder la nationalité française à 28 soldats sénégalais, rescapés de guerre, qui ont héroïquement combattu aux côtés de leurs frères d’armes français. Pour les médias, cet acte est à mettre au crédit d’un président en fin de règne et qui peaufine sa sortie de scène.

Les prédécesseurs de François Hollande auraient pu reconnaitre l’ingratitude de la France à l’égard de tous ces africains anonymes morts dans les champs de bataille. Il n’en a rien été. La « mère patrie » n’a jamais eu le moindre égard pour ces hommes d’honneur convaincus de servir pour une juste cause. Leur qualité de militaire ne sera que partiellement et tardivement reconnue.

Les ‘tirailleurs sénégalais » étaient un corps d’élites recrutées de force dans toutes les colonies françaises en Afrique subsaharienne. Ce corps a vu le jour en 1857 au Sénégal. Ces vaillants soldats ont servi loyalement au cours des deux guerres mondiales et dans les colonies françaises à travers le monde. Détachés en avant comme éclaireurs à certains corps d’infanterie, beaucoup ne survécurent pas et moururent dans l’anonymat.

Une injustice bien entretenue

La naturalisation des derniers soldats africains est symbolique. Elle réintègre ces derniers dans la mémoire collective nationale. Mais elle ne répare pas les injustices subies par ces soldats de l’ombre dont les pensions de retraite furent très sous estimées par rapports à leurs homologues français.

L’Afrique a fourni à la France ses enfants au cours de la première guerre mondiale. Ces hommes furent placés au front dès leur arrivée. Beaucoup sont morts dans des conditions de froids et de salubrité. Au cours de la deuxième guerre mondiale, les historiens nous apprennent que le contingent des ‘tirailleurs sénégalais » comptait environ 1 400 000 soldats. Ils ont servi sur plusieurs fronts.

Les tirailleurs sénégalais ont également servi dans les conquêtes coloniales de la France. En Indochine, à Madagascar, en Algérie et dans toutes les guerres en Afrique où les fronts indépendantistes se soulevaient pour la liberté.

Fallait-il attendre aussi longtemps pour reconnaitre ses torts? Tous ceux qui avaient des droits légitimes à faire valoir pour leurs pensions de retraite sont morts. Leurs réclamations ont été vaines.

Une pétition

La naturalisation des derniers tirailleurs sénégalais n’est pas une initiative heureuse des autorités françaises. Une pétition a été initiée par une jeune socialiste, AÏssatou Seck, petite fille d’un tirailleur. Elle a recueilli 60 000 signatures. La pétition a été adressée à l’Elysée et François Hollande y a été favorable.

La naturalisation tardive de ces quinquagénaires ne mettra pas fin à des siècles d’injustice de la France à l’égard des ressortissants de ses anciennes colonies. Un pas a été fait. Un petit pas qui peut amorcer une nouvelle ère de relations entre l’Afrique noire francophone et la France.

Réhabiliter les tirailleurs sénégalais

Le devoir de mémoire en France est très sélectif quand il s’agit de l’apport de l’Afrique à la France. Le cas des tirailleurs sénégalais en est la parfaite illustration. A ce jour, aucun président français n’a reconnu les tirailleurs sénégalais.

Ces hommes ont été incorporés français. Ils ont combattu comme français. Pourquoi fallait-il leur ôter la nationalité française après les indépendances?

La dénaturalisation des tirailleurs sénégalais a été une grave injustice. Il est donc logique que la justice leur soit rendue aujourd’hui.

Paul Biya et les siens rattrapés par le contentieux historique national au Cameroun occidental

Où est passée notre indépendance? Nous exigeons la restauration de notre indépendance! »
C’est le cri de certains « anglophones », alors que d’autres se battent pour le fédéralisme…
Chaque chose a son temps, chaque chose a ses limites! L’heure de la Vérité Historique longtemps cachée, a sonné dans notre pays.

L’UPC décapitée, l’UPC écrasée, l’UPC divisée et multipliée, la France et ses laquais camerounais croyaient le tour joué pour des décennies et des générations, ils s’étaient convaincus d’avoir définitivement pris le dessus sur la volonté de notre peuple à prendre son destin en mains, et à être le véritable et l’unique maître du Kamerun.

La France s’est trompée…

Bien entendu, le problème posé aujourd’hui peut paraître différent puisque les temps sont autres, mais cette crise « anglophone » qui désarme Mr Biya et les siens, démontre la clairvoyance et la justesse des positions politiques des pères fondateurs de l’UPC.

Pourquoi ce qui est appelé crise « anglophone » aujourd’hui ne peut pas être résolu par Mr Biya ? Pourquoi tout le monde évite d’appeler cette crise par son nom?

Pourquoi l’état camerounais est-il obsédé par un éventuel « agenda caché » des patriotes « anglophones« ? De quel « agenda caché » s’agirait-il?

Pourquoi le fédéralisme a-t-il été abandonné? Pourquoi la décentralisation n’a jamais abouti? Pourquoi la décentralisation et le fédéralisme aujourd’hui eux seuls, ne peuvent pas être la solution de cette crise?
Appeler cette crise par son nom.

Au moment où le gouvernement camerounais est en train de remplir ses prisons avec les patriotes « anglophones », au moment où notre pays traverse l’une des crises les plus importantes de sa jeune histoire, de plus en plus de voix se lèvent, pour expliquer ce qui se passe et pour chercher des solutions, mais l’on se rend rapidement compte avec beaucoup de tristesse que tout le monde évite de dire la vérité sur l’origine réelle de la crise, car un véritable malaise s’est emparée de la classe politique camerounaise et les oblige à jouer aux autruches.

Le gouvernement et ses griots n’appellent pas cette crise par son nom, les « anglophones » non plus, même ceux qui se réclament de l’UPC, ceux-là même les plus intéressés à ce que le pays et le monde entier sachent réellement ce qui se passe dans notre pays n’en parlent pas…il est pourtant certain que notre pays est en marche!

Une marche lente bien sûr, mais une nouvelle marche vers son Indépendance « suspendue » et entravée par le contentieux historique Franco-Kamerunais.

« kunde i séki! Kunde i séki! Kunde i séki!  » disait le Mpodol Ruben Um Nyobe quelque temps avant son assassinat.

Cet état camerounais crée dans la Violence et dans le Sang essaie d’étouffer l’élan d’expression et de liberté qui s’éveille progressivement dans le pays, mais cette fois-ci c’est une bataille perdue d’avance, car le monde a évolué, nous ne sommes plus dans les années cinquante et soixante, les patriotes « anglophones » et « francophones » ont eu le temps de vivre et de souffrir dans leur chair, toutes les limites de la gouvernance néocoloniale : les choses ne seront plus comme avant!

La justesse des positions upécistes : « où est passée notre indépendance? Nous exigeons la restauration de l’indépendance du Cameroun occidental! » …pourquoi la réunification n’est-elle plus réclamée aujourd’hui ?
Cette réclamation de l’Indépendance de nos frères  » anglophones » est juste et fondée, mais elle apparaît partielle et incomplète, puisqu’elle montre très bien combien les véritables patriotes « anglophones » devraient corriger leur tir en intégrant leurs revendications dans le contexte national et en exigeant l’Indépendance de tout le Kamerun.

Car ce qui est à l’origine des problèmes actuels a une histoire qui vient de loin: c’est le résultat des trahisons, des mauvais choix et des échecs de notre passé commun.

Le fait que la lutte actuelle ait commencé au Cameroun Occidental ne la limite pas seulement dans cette zone, elle est le combat de tout notre peuple, elle est la continuité de la lutte qu’a commencé l’Union des Populations du Cameroun dans les années quarante pour le Bien-être et l’Émancipation de toutes nos populations. La nécessité, la soif de notre Indépendance sont ressenties partout dans le pays car malgré tous les sacrifices des générations passées, le Kamerunais ne s’est jamais senti le véritable maître de son pays!

Les trahisons d’hier et les erreurs d’aujourd’hui.
Ce Cameroun qui est critiqué aujourd’hui par certaines élites « anglophones » a été créé AVEC la complicité active des « anglophones« , oui! Ce Cameroun qui a discriminé et discrimine les « anglophones » est une œuvre de la trahison des élites « anglophones« , il faut le dire aujourd’hui, il faut le crier afin que la génération « anglophone » actuelle relativise ses positions et ne commette pas les mêmes erreurs car Hier, les Foncha, Endeley, Muna, etc, avaient fait un choix délibéré pour le néocolonialisme et pour cette mauvaise Réunification: où étaient-ils? que faisaient-ils lors des génocides dans les pays Bassa et Bamileké ? Où étaient-ils et que faisaient-ils lorsque les Tankeu Noé et les Makanda étaient publiquement massacrés? Où étaient-ils lorsque pendant dix ans, le président Ernest Ouandié résistait et luttait les armes à la main pour une véritable indépendance et pour une juste réunification? Oui où étaient les Muna lors de l’assassinat du président Ernest Ouandié?

Le fait que Ndeh Ntumazah se soit exilé et que l’illustre Albert Mukong ait passé toute sa vie en prison prouve très bien la trahison des élites « anglophones » dans la construction de ce Cameroun néocolonial sous les bottes françaises. Ce passé de trahison devrait inviter les véritables patriotes « anglophones » à plus d’ouverture envers leurs frères « francophones » puisque seuls, ils ne s’en sortiront pas.
3° La parabole de la tortue…à nos frères « anglophones ».

La sagesse bantoue nous enseigne à ne jamais nous précipiter sur la tortue que l’on trouve sur la table de notre salon…car elle ne s’y est pas mise seule, c’est bien quelqu’un qui l’a posée: les upécistes n’ont pas échoué parce qu’ils étaient moins patriotes ou bien parce qu’ils n’étaient pas intelligents…la lutte pour le Kamerun doit être nationale!

Cette lutte actuelle ne réussira que parce qu’elle sera nationale ou bien elle ne réussira pas!
Aux « francophones » d’exiger leur Indépendance !
Où sont-ils? demandait l’artiste…oui où sont-ils? Ceux-là qui se réclament de l’UPC, où sont-ils pour exiger cette Indépendance pour laquelle des centaines de milliers de patriotes upécistes ont donné leur vie?

Où est passée notre Indépendance dont ne parle jamais le président Biya et son gouvernement?
Où est passée notre Indépendance qui n’a jamais été célébrée par notre peuple ?
La fébrilité dont fait montre le gouvernement camerounais en emprisonnant sans discernement les « anglophones » prouve bien qu’il est dépassé et sans armes face à cette crise qui l’a entraîné dans un cercle vicieux d’exigence d’Indépendance et de Souveraineté.

La décentralisation, le fédéralisme et la sécession…
Contrairement à ce qui se dit, le gouvernement camerounais n’aurait pas beaucoup de mal aujourd’hui à accepter enfin la décentralisation effective ou même un certain fédéralisme.
Le blocage du gouvernement réside aujourd’hui dans sa connaissance des causes profondes de cette crise. Le régime est bien conscient que la crise actuelle touche et remet en cause les fondements de l’état camerounais qui a été crée essentiellement pour servir les intérêts de la France.
C’est la raison pour laquelle le fédéralisme a échoué, c’est pourquoi la décentralisation n’a jamais été concrétisée.

La remise en question des relations avec la France
Plus que quiconque, le gouvernement sait très bien que cette crise n’est qu’une manifestation du contentieux historique national crée par le contentieux historique Franco-Kamerunais, que le changement de la forme de l’état ne pourra pas satisfaire les revendications légitimes de notre peuple (« anglophone » et « francophone »).

Le blocage du gouvernement se situe dans ce qu’il appelle « agenda caché » car qui réclame l’Indépendance tient à sa Souveraineté. Qui revendique sa Souveraineté veut se délivrer des menottes du FCFA et du compte d’opérations, puisque le maintien du FCFA est une manifestation de l’esclavage et/ou du racisme. Parler en ces termes suscite très souvent des réactions inappropriées de nos compatriotes, puisque ce qui est caractérisé par certains intellectuels de notre pays comme une relation d’Amour-Haine entre le Kamerun et la France gouvernementale, cache autre chose: un Malaise, une mauvaise relation entre nos deux pays puisque si Haine il y aurait,qui haïrait qui en réalité? Celui qui méprise ou bien celui qui est méprisé? Celui qui exploite ou bien celui qui est exploité?
Le plus souvent en politique, lorsque l’on ne veut pas réfléchir sur un problème délicat comme celui-ci, on l’évacue en évoquant le racisme…

Peut-on avoir une idée de ce que pensait le général De Gaule des africains lorsqu’il leur imposa le FCFA?

Que pensent réellement les dirigeants français successifs des africains, lorsqu’ils tiennent à maintenir le FCFA alors qu’ils n’admettraient pas un seul instant l’utilisation d’une telle monnaie pour leur pays?
Quelle est la véritable nature des relations des dirigeants français avec l’Afrique?

Le président Poutine a dit que l’Occident ne tient à traiter les autres qu’en vassaux…ce ne serait donc peut-être pas le racisme, mais le président Zuma lui aussi, a dit la même chose sur l’Occident. Le président Zuma a dit que l’Occident continuait à traiter les africains en vassaux, ce serait l’exploitation esclavagiste et pas le racisme?

Dans tous les cas de quel côté serait la Haine? Du côté du maître ou bien de celui de l’esclave?
Lorsque l’ancien président français Jacques Chirac a reconnu que la grande partie de l’argent qu’il y a en France provient de l’exploitation de l’Afrique depuis des siècles, il a demandé aux dirigeants français du Bon Sens dans leur relation avec l’Afrique, il ne leur a pas demandé de la générosité.

Cette crise « anglophone » a un nom qui est le contentieux historique national au Cameroun Occidental. Elle ne sera véritablement dépassée qu’avec la solution du contentieux historique franco-kamerunais.

Au Tribunal : Apoula Edel perd son procès contre le PSG

Le gardien de but d’origine camerounaise reprochait au club de n’avoir pas tenu une promesse de contrat

Apoula Edel n’obtiendra pas les quatre millions d’euros qu’il réclame au PSG. Le Camerounais, passé par Paris entre 2007 et 2011, a été définitivement débouté par la justice française le 23 mars dernier, informe le site spécialisé Avosports.fr. Depuis juillet 2013, l’ancien gardien avait saisi le conseil de prud’hommes de Paris, estimant que le PSG avait «abusivement rompu une promesse d’embauche».

Débouté une première fois de l’ensemble de ses demandes, Apoula Edel avait interjeté appel de la décision. Le gardien considérait qu’une offre de contrat de travail avait été formulée pour les saisons allant de 2011 à 2013. Le PSG, de son côté, estimait que «la rupture des pourparlers ne pouvait entraîner le versement de dommages et intérêts».

La Cour d’appel de Paris a constaté que l’offre de travail avait bien été formulée mais qu’elle n’était «valable avec certitude (que) jusqu’au 19 avril (2011)» et que «cette offre n’a jamais été acceptée par le joueur». «Selon elle, la simple mention de l’agent du joueur « pour finaliser si tout est ok » ne constituait pas une acceptation de l’offre de contrat de travail», explique l’arrêt de la Cour d’appel.

Polémique

Déjà connu pour ses remarquables performances au sein du PSG, Apoula Edel doit surtout sa cote de popularité à un scandale. En effet, en 2009, il a été accusé  d’avoir menti non seulement sur son âge, mais aussi sur son identité. Ces révélations sont de Nicolas Philibert (l’entraîneur ayant permis le transfert du joueur en Arménie ) d’après qui, Apoula Edel s’appelle en réalité Ambroise Beyaména.

D’après Philibert, Edel aurait refusé d’honorer les dettes qui le liaient au technicien français. A l’époque, le gardien de but s’estime victime de diffamation et de tentative d’extorsion de fonds de la part de Philibert, qui se serait manifesté auprès du PSG. Le club parisien, certain d’être dans son bon droit, a déposé plainte contre Nicolas Philibert, tout comme Edel Apoula. Cet épisode marque le début des déboires du joueur, qui espérait pourtant défendre les couleurs du Cameroun, même s’il avait déjà joué pour la sélection nationale d’Arménie.

La petite vie tranquille d’Alain Cosson, un Français au Cameroun

Alain vit en famille à Kribi depuis quelques années. Pour lui, s’installer dans cette petite ville paradisiaque est un rêve devenu réalité

Alain Cosson vit au Cameroun depuis 2012 et il ne regrette pas son choix. Alain est fils d’un marin pêcheur de Vendée. Son origine est un des facteurs qui l’a poussé à choisir Kribi pour y mener sa vie. Il lui faut le grand océan et s’il n’a pour l’instant pas de bateau de pêche, il en cherche un !

C’est lors de la construction du port de Saint Gilles Croix de Vie que sa vie a basculé. Ils avaient besoin de plongeurs sous mariniers et c’est ainsi qu’Alain a appris le métier qu’il a pratiqué sur de nombreuses plateformes pétrolières pendant 22 ans, dans plusieurs régions du monde avant de devenir directeur de travaux sous-marins.

A 42 ans, Alain apprend un nouveau métier. Il fait sa reconversion accompagné par l’AFPA et devient conducteur de travaux. A 52 ans, après avoir travaillé sur des chantiers en région parisienne, il créé sa propre entreprise de travaux. Il fait aussi la connaissance d’une comptable qu’il intègre dans son entreprise : elle est Camerounaise ! Et cela fait maintenant près de 20 ans qu’ils vivent ensemble.

Vie au Cameroun

En 2007, il effectue deux voyages au Cameroun avec sa compagne, et très vite, ils décident qu’ils veulent s’installer à Kribi. Ils achètent un terrain et y démarrent la construction de leur maison. En décembre 2012, Alain arrête l’activité de son entreprise et vient passer Noël à Kribi… Ils y sont toujours depuis.

Thérèse, l’épouse d’Alain, y ouvre un magasin de fleurs tandis qu’Alain poursuit l’aménagement de leur maison. Il y fait presque tout du sol au plafond avec son beau-frère, et la maison sera bientôt achevée. Alain a choisi un mode de fonctionnement simple. Il travaille le matin et retrouve ensuite une vie amicale et familiale. Il peut enfin s’adonner à deux de ses passions : la lecture (livres de sciences fiction) et la collection de timbres (spécialement des timbres d’Afrique).

Regard sur les échanges franco-camerounais

Alain aime la vie et les rencontres humaines. Pour lui, il est important de se lever tôt et de se coucher également de bonne heure. Il organise sa propre vie surtout autour son quotidien avec son épouse et se considère comme un homme heureux, ayant trouvé un petit coin de paradis sur terre. A Kribi, il a sa moto (il avait toujours été un motard) et cherche son bateau pour aller pêcher.

Alain aime les gens et sa vie avec les Camerounais. L’école de plongée sous-marine lui a appris la « maîtrise de soi » en toute circonstance, et il considère que cette qualité est également importante pour se faire respecter et avoir des relations équilibrées.

Conseils sur l’expatriation

Alain considère que le choix de venir vivre au Cameroun doit être un choix familial et non un choix individuel. Il n’imagine d’ailleurs pas une personne étrangère venir s’établir seule au Cameroun.

Son conseil avant l’expatriation ? De vérifier d’abord sa bonne santé, puis, tout aussi important, être bien dans sa peau et dans sa tête. Le Cameroun ne doit pas être un pays où l’on vient résoudre ses problèmes, estime-t-il.

 

L’Afrique insoumise à la rencontre de la France insoumise

Le programme de la France insoumise porté par Jean-Luc Melenchon rencontre le nôtre sur trois principaux points : Constitution nationale et paix dans le monde, santé publique et environnement.

Sur le plan de la Constitution qui régente la vie politique française, Jean-Luc Mélenchon, leader de la gauche, propose une 6ème République en France qui redonne le pouvoir au peuple car la 5ème République est basée sur la constitution françafricaine de 1958, qui donnait les pleins pouvoirs au général De Gaulle, y compris celui de faire la guerre sans passer par le parlement. Cette constitution prise après la 2ème guerre mondiale donne les pleins pouvoirs monarchiques au président soi-disant de la République.

En installant au pouvoir les présidents africains, le general De Gaulle les a dotés des pleins pouvoirs de la constitution, on va dire royale, de la 4ème République française avec un présidentialisme encore plus fort et centralisé, disons-le une monarchie. Jean-Luc Mélenchon soutient qu’il faut éradiquer le mal français à la racine. Moi Jean de Dieu Momo, leader du Paddec, je soutiens également qu’il faut éradiquer ce même mal camerounais à la racine.

Oui, Il faut changer la constitution de notre pays pour neutraliser la Françafrique et les visées impérialistes de la France. Pour avoir la paix en Afrique, il faut soutenir Jean Luc Mélenchon qui envisage de quitter l’Otan derrière laquelle s’est abrité Sarkozy pour attaquer la Libye et tuer Kadhafi sans passer par le parlement. Chacun se souvient que la veille de l’attaque de Kadhafi les dirigeants de l’Otan s’étaient tous retrouvés à Paris pour soutenir Sarkozy. Pour notre pays le Cameroun, gagner la paix ici et ailleurs passe par le rétablissement de notre souveraineté sécuritaire.

Au plan de la santé, Jean-Luc Mélenchon s’érige contre la brevetabilité du vivant et contre les OGN. La non brevetabilité du vivant est le refus d’accepter que ceux qui vont modifier les organes vivants comme greffer les mangues ou modifier la semence du maïs puissent prétendre à un brevet d’invention pour interdire la consommation du vivant aux êtres vivants que nous sommes. Cette non brevetabilité du vivant, qu’il soit celui des plantes, des animaux et a fortiori de l’homme sera inscrit dans la constitution.

Il ne veut pas non plus signer les accords économiques APE que Biya a signés.

Au plan de l’environnement, la règle verte que veut appliquer Jean-Luc Mélenchon consiste à ne pas détruire plus de ressources naturelles en une année que la terre est capable de reproduire. Cela signifie la fin de l’extractivisme forcené, du pillage de nos matières premières au profit d’un strict respect de notre environnement. Allez à l’Est du pays voir vous-même les dégâts causés sur l’environnement par les exploitations de diamant et d’or. Il est clair que cette règle verte peut et doit s’appliquer dans notre pays et que notre développement ne doit pas reproduire les folies destructrices du productivisme.

Jean-Luc Mélenchon a le meilleur programme pour la France et son programme est compatible avec une souveraineté politique, monétaire et sécuritaire recouvrée de nos pays africains ainsi qu’avec un développement solidaire de l’Afrique. Il en a les convictions et la volonté d’accompagner les pays africains vers un changement global dans nos relations en passant par un abandon des prérogatives néocoloniales qui ont la vie dure (la neutralisation du CFA, le refus du soutien aux dictateurs, l’affairisme françafricain etc..).

Quant à Marine le Pen qui semble prendre ses aises en Afrique comme j’ai pu le constater, méfions-nous car il ne suffit pas de se dire contre le CFA et la françafrique pour être crédible en Afrique. C’est un discours populiste et démagogique, je ne la crois pas. J’ai rencontré en plein Paris ses partisans et je vous prie de me croire qu’ils détestent tout ce qui est autre. Elle prône la division. Lorsque les policiers ont violé un jeune noir en lui enfonçant la matraque dans l’anus, Marine Le Pen a soutenu les policiers.

Nous devons faire attention aux théories politiques que nous appliquons et bien distinguer le patriotisme c’est à dire l’amour de la patrie et nationalisme qui est repli sur soi et exclusion de l’autre. Je souligne ce point car beaucoup de panafricanistes ou ceux qui tentent d’usurper l’appellation panafricaniste alors qu’ils sont des anarchistes, confondent ces théories politiques. Le Nationalisme exacerbé et haineux est plus dangereux pour notre combat de libération de notre Afrique. Nous lui préférons sans ambages le Patriotisme. Hitler et Mussolini étaient des Nationalistes élus. Ils prônaient tous le nationalisme, le repli sur soi, la haine de l’autre et l’histoire n’a pas encore fini de compter leurs nombreuses victimes. Non le panafricanisme est aussi éloignée du nationalisme que la tête des pieds. Il faut quitter les cercles haineux qui prostituent l’appellation contrôlée et protégée du panafricanisme triomphant et immortel.

Parmi tous les candidats en lice, seul Jean-Luc Mélenchon a, ce me semble, un programme qui peut effectivement nous sortir de la Françafrique et du CFA. Voilà pourquoi après maintes analyses, constats, discussions et rencontres, je lui apporte mon soutien car j’ai remarqué qu’en France le peuple, français moyen et africains mélangés, a le même problème que nous en Afrique. Le peuple français est victime comme nous de la Françafrique et de la centralisation du pouvoir qu’on appelle là-bas le pouvoir monarchique du président. Exactement comme le roi Paul Biya. Sauf qu’ils s’organisent pour se passer le pouvoir entre le PS, parti qui n’a plus de socialiste que le nom et la droite Françafricaine. La vraie gauche, celle du peuple n’a pas le pouvoir depuis sa révolution confisquée. La droite est en voie de radicalisation extrême et nous avons entendu Fillon dire que la colonisation était un partage de civilisation et non un crime contre l’humanité contre les africains.

En conclusion et pour exhorter les vaillants combattants africains, nous devons bien distinguer qui sont nos amis et qui sont nos ennemis. Voilà ma contribution à la compréhension des enjeux africains de cette élection française et pourquoi je soutiens la candidature de Jean Luc Mélenchon à l’élection présidentielle française.

Marthe Zambo, disque d’or en France

A l’occasion de la célébration de la femme, Journalducameroun.com ressuscite des exploits de camerounaises dont les combats et les réussites ont surpris autant qu’ils ont  changé le cours de l’histoire du genre. La chanteuse Marthe Zambo n’est pas de celles qui font le buzz. Mais elle reste, jusqu’à présent, la seule camerounaise ayant reçu une telle reconnaissance

La chanteuse au visage rieur ne crie pas ses exploits sur tous les toits. Pourtant, elle est la première camerounaise à avoir décroché un disque d’or en France avec son célèbre slow « Avec toi » sorti en 1979. Une récompense pour laquelle l’album devait avoir été vendu à 100.000 exemplaires et le single à 500.000 exemplaires, à l’époque. Pour la petite histoire, à l’époque, Marthe Zambo enregistrait son deuxième album intitulé « Avec toi ». Elle n’avait que sept chansons alors qu’il en fallait huit. Eh oui ! On était bien loin de l’ère du numérique. Au gré d’une inspiration nocturne, la chanteuse écrit et compose une chanson d’amour. Un bouche-trou qui deviendra  un succès planétaire. L’artiste dit avoir reçu des lettres de fans du monde entier. Cette chanson a été reprise onze  fois. Aujourd’hui encore, « Avec toi » lui vaut de nombreux prix. Mais, le meilleur c’est que le refrain transcende les époques et les générations. Pour autant, la chanteuse ne prend pas des airs de grand seigneur, ni ne quémande la reconnaissance. Avec une dizaine d’albums Marthe Zambo garde le sourire et continue de transmettre des émotions.

Prochain article : Calixthe Beyala

Onze restaurateurs camerounais répondent à l’appel de «Goût de France»

Ils vont proposer, le 21 mars, un menu français à base de produits locaux, notamment un apéritif, une entrée, un ou plusieurs plats, des fromages, un dessert et des liqueurs françaises

Après l’édition 2016 de «Goût de France» qui avait connu la participation de quatre restaurants camerounais, onze chefs cuisiniers se proposent de revisiter, cette année, la gastronomie française dans les villes de Yaoundé, Douala, Kribi et Bafoussam.

Les restaurants Au Plaisir du Goût (Kribi), Cosy pool (Yaoundé), hotel Merina (Yaoundé), La Terrasse (Yaoundé), Le C’ (Douala), le Pachy (Yaundé), Le Wouri (Douala), le Munch Jazz (Yaoundé), le Club municipal (Yaoundé), le Starland (Douala) et le Zingana  (Bafoussam), vont proposer, le 21 mars prochain, un repas typique français.

Il s’agit pour eux, de présenter un apéritif, une entrée, un ou plusieurs plats, des fromages et un dessert, accompagnés de vins et de champagnes français.

Au menu : des gambas aux agrumes, cocktail avocat crevettes, Tournedos Rossini, pot-au-feu de la mer et moelleux au chocolat ; des crabes du Wouri aux agrumes, des croustillants de filets de bar, un trio de fromages aux épices et un feuilleté caramélisé à la papaye ; une vérrine d’avocats aux crevettes de Kribi, un paté chaud en croûte Zingana, un poulet DG revisité, un pavlova aux fruits du marché ; etc.

Une série de dîners sera également offerte à l’ambassade de France à Yaoundé, à bord des avions des compagnies aériennes et des bateaux français.

«Goût de France» est un évènement culturel organisé annuellement par le gastronome Alain Ducasse et le ministère français des Affaires étrangères et du Développement international. Objectif : promouvoir le savoir-vivre français.

 

La campagne présidentielle actuelle en France et le Cameroun

Par Enoh Meyomesse, poète, romancier, essayiste, historien et homme politique camerounais

Naturellement, la campagne électorale qui se déroule actuellement en France, d’une part ne laisse guère indifférent les Camerounais par ses surprenants rebondissements, d’autre part aura un résultat qui influencera inévitablement leur vie. Il se trouve en effet que les liens historiques entre le Cameroun et la France sont d’une nature telle que tout ce qui se produit à Paris sur le plan politique a automatiquement de grandes répercussions à Yaoundé. Cela peut plaire ou pas, mais telle est la réalité des relations France-Cameroun à ce jour.
La corruption de la classe politique française.

D’abord, la classe politique française, à travers l’affaire du couple Fillon et Marine Lepen, est en train de confirmer que dans une très large mesure, elle est l’initiatrice des dirigeants africains au détournement sans état d’âme de la fortune publique de leurs différents pays. On tombe en effet des nues en entendant les pratiques et les sommes empochées illégalement par ces deux dirigeants politiques bien en vue en France. S’ils avaient été des hommes d’Etats africains, que ne seraient pas en train d’écrire actuellement la presse française ? Mais, contre toute attente, celle-ci est étrangement silencieuse sur ce sujet, c’est à peine si, en dehors du Canard Enchaîné qui a révélé ces nauséabondes magouilles, les autres journaux en parlent véritablement. Fait plus surprenant encore, une partie de la classe politique française semble répondre avec dédain à ces révélations : «et alors ! où est le problème?» Incroyable !!!! La droite continue à battre campagne pour un candidat corrompu, peu scrupuleux de la fortune publique, comme si de rien n’était  !!! Et la France est la 5ème puissance du monde !!!

C’est le lieu de se souvenir ici que ce même Fillon était venu visiter, du temps où il était Premier ministre, le chantier de l’échangeur qui se situe entre le rond-point Nlongkak et le Ministère des Relations Extérieures à Yaoundé. Il était arrivé en fanfare un 20 mai en pleine nuit. Et le lendemain matin, il se trouvait sur les lieux. A peine ces 200 petits mètres de routes ont coûté dans ce chantier réalisé par une entreprise française … 11 milliards de francs CFA !!!! Pourtant, la mercuriale au Cameroun a bien officiellement fixé le prix d’un kilomètre entier ― dont mille mètres ― de bitume à rien que 500 millions de francs CFA !!!! N’était-ce pas suspect ?????  Comment ne pas se demander aujourd’hui si ce singulier marché n’était pas simplement destiné à financer son parti politique, l’UMP ? Jadis, c’était Charles Pasqua, grand ponte du gaullisme, qui venait requêter les dirigeants africains à la veille de chaque campagne présidentielle en France …  Simple rappel également, aussitôt investi candidat de la droite et du centre, le même Fillon a effectué son premier déplacement en cette qualité, non pas en Allemagne, 1er partenaire économique de la France, non pas en Angleterre, aux USA, en Espagne, en Italie, etc., non, mais plutôt au Niger !!!! Qu’est-il allé y chercher ?

Le cas spécial Marine Lepen.

A écouter le discours développé par ce candidat peu scrupuleux de la fortune publique de la droite française, les Africains vont davantage voir les portes de la France se fermer à eux. Dans les Consulats de France actuellement en Afrique, il est clair que le mot d’ordre est : «zéros visas». Vous avez beau fournir toutes les preuves de la terre entière, le préposé aux visas qui vous reçoit, vous traite avec une désinvolture et un mépris révoltants. C’est à peine s’il ne vous injurie pas copieusement. C’est à croire que les individus qui trônent aux services des visas sont formés dans cet esprit-là. «Soyez détestables !» Mais malgré ce dédain ostensiblement affiché, ils empochent cependant sans état d’âme 40.000 F par visa refusé !!!! En un mois, 400 visas refusés = 16 millions de F CFA !!! En une année = 192 millions de F CFA !!! Sur cet argent, ces impolis ne crachent pas !!!! Ils l’empochent goulûment !!!  Au Cameroun la sagesse populaire dit : «tu n’aimes pas les Haoussa, mais tu adores leur soya !!!»

Quant à Marine Lepen, avec elle à l’Elysée, il faudra carrément s’attendre à la fermeture pure et simple des services des visas dans les consulats de France en Afrique. C’est tout. Des nègres, il n’en sera plus du tout question en France. Fait plus révoltant, de très nombreux Français acclament chaudement ses idées.

Très bien. Mais, ce personnage s’est-il posé la question du retour de boomerang africain ? Elle peut être sûre que pendant qu’elle se mettra à parler de la sortie de la France de l’Union Européenne, les Africains de leur côté se mettront également à parler de la sortie de l’Afrique du Franc CFA !!! Elle précipitera tout simplement cette décision. Elle sèvrera ainsi son pays de la formidable et fabuleuse manne financière qui lui provient d’Afrique depuis la colonisation. Y a-t-elle songé un seul instant entre deux délires racistes? Au nom de quoi les Africains arrimeront-ils de nouveau leur monnaie à ce franc nouveau qu’elle se propose de créer ? Les nombreux pays qui n’utilisent guère le Franc CFA sur le continent noir ne se portent pas plus mal, sur le plan économique, que ceux qui l’utilisent. Ceci est une vérité cardinale. Donc, dans ce divorce programmé par cette sulfureuse et extravagante dame à la pensée essentiellement xénophobe et raciste, qui perdra ? Vivement le 7 mai 2017 au soir, date du second tour de la présidentielle française !!! Un monde nouveau risque de voir le jour en France où sont déposées nos réserves en devises, les plus importantes de la Cemac.

Bamboula: faut-il banaliser l’insulte raciale en France?

Jeudi, 9 février, sur le plateau de télévision  «C dans l’Air», le syndicaliste de la police nationale, Luc Poignant, a affirmé que «Bamboula», était une insulte «à peu près convenable». Ces propos ont  provoqué un tollé qui a choqué, une fois de plus, la communauté noire de France et tous ceux qui se battent pour le respect des races dans l’hexagone.

Ces propos nous interrogent également. Une insulte peut-elle être convenable? L’expression insulte est considérée comme dégradante ou une offense dans le jargon courant. Elle est intentionnelle. Elle ne saurait donc être accidentelle dans un climat social où elle discrimine une partie de la population. N’oublions pas que ces insultes répétitives ont des conséquences psychologiques à long terme sur les victimes dont personne ne se préoccupe.

La France décomplexée, drapée dans son manteau de haine et de mépris, est montée au créneau comme à son habitude pour cracher son venin. Avec une sémantique rodée, colorée et habituelle, les médias y ont vu un «dérapage» pour atténuer un propos qui s’inscrit dans le discours référentiel de la droite et de ses sbires d’extrême droite.

Les réactions ont été vives. Parmi celles-ci, nous retiendrons celle de Christiane Taubira, ancienne Garde des Sceaux, victime coutumière de ces dérives qui a réagi sur Twitter.

«On casse d’abord du bamboula, puis du bougnoul, puis du jeune, puis du travailleur, puis du tout-venant», a écrit l’ex ministre de la justice qui a elle-même été victime d’insultes raciales quand elle était membre du gouvernement français.

Peut-on oublier qu’elle a été traitée de « guenon » par un membre du Front National? Nous pouvons nous inquiéter de la banalisation de l’insulte raciale en France. Nous pouvons aussi nous interroger du rôle de la « justice » qui ne sévit pas sévèrement contre des comportements intolérables qui ont tendance, en cette période de précarité économique, à s’installer dans toutes les strates sociales.

Malgré ses excuses conventionnelles, notre syndicaliste n’a fait que répéter des propos qui trahissent le comportement de quelques policiers zélés et bercés aux relents xénophobes.  Des excuses pitoyables et obligées.

Quand le magistrat honoraire Philippe Bilger monte au créneau pour secourir le policier

Sur Twitter également, le très actif et médiatique magistrat honoraire, notre consultant de justice Philippe Bilger a relancé la polémique autour de l’usage du terme « bamboula » en évoquant le caractère « presque affectueux » qu’il revêtait du temps de son adolescence. Un temps révolu où  « casser du nègre » alimentait les conversations autour des cheminées, les soirs d’hiver. Un propos condescendant des nostalgiques esclavagistes du siècle des lumières.

Ce nostalgique du passé esclavagiste et colonial a le courage d’assumer ses récits et ses discours. Sa tête de turc a longtemps été une certaine Christiane Taubira qui a subi ses foudres, tout au long de son mandat ministériel. Un acharnement qui a révulsé le corps de la justice et qui lui a adressé des notes cinglantes. Voici  qu’il revient à la lumière. L’obscurité lui était insupportable et pesante.

Des déclarations piteuses, malsaines et éhontées. 

« Je ne retire pas comme certains mes tweets incompris. »  Philippe Bilger se parle à lui-même. Il est donc normal qu’il se comprenne. Le monde commence en lui et se limite en lui. Peu importe les opinions ! L’usage du terme « bamboula » fait recette et il est du devoir de ceux qui se sentent visés de s’en remettre à la condescendance du bien nommé magistrat honoraire.

Loin de se démonter, quitte à se montrer ambigu,  le président de l’Institut de la Parole – qui propose des formations professionnelles en communication – assume donc la défense d’un terme « raciste » tout en se défendant de l’être.

Philippe Bilger s’était déjà illustré et mis en scène en doutant des diplômes de Christiane Taubira et de ses capacités intellectuelles à assumer des fonctions dans un poste régalien. Mémoire courte ou stratège de bas étage, Philippe Bilger pouvait-il ignorer que Mr. Réné Monory a été ministre des finances de la république avec un certificat d’aptitude professionnelle en poche ? Savait-il seulement que Pierre Beregovoy a été premier ministre avec un certificat d’aptitude professionnelle et a su s’imposer dans son équipe truffée d’énarques ?

Le diplôme ne suffit pas à faire d’un homme quelqu’un de compétent, même dans une société élitiste. Philippe Bilger aurait voulu voir Christiane Taubira briller dans le sport ou la musique où l’ascenseur social s’exprime le mieux pour les minorités.

Philippe Bilger reste le meilleur pourfendeur du politiquement correct. Il a toujours énergiquement  défendu les sorties de personnalités piteuses telles qu’Eric Zemmour ou l’actuel maire de Béziers, proche du Front national, Robert Ménard. Sa prise de position, si pitoyable soit-elle, n’étonnera donc personne.

 

Par Michel Lobé Etamé

Journaliste

Retrouvez l’éditorial sur notre site www.ekilafrica.com et laissez vos réactions avec modération.
Vous pouvez suivre tous les vendredis à 13h30 sur Radio Sud Besançon un débat d’actualité animé par Michel Lobé Etamé à cette adresse : http://radiosud.net/

La France dote le Cameroun de 478 salles de classes

La région de l’Adamaoua s’est ainsi dotée de nouvelles constructions scolaires, œuvres du programme C2D-Éducation. Elles ont été inaugurées par l’ambassadeur de France le 07 février à Meidougou.

En présence du représentant du ministère de l’Éducation de base (Minedub) et des autorités locales, l’ambassadeur de France a participé le 07 février à Meidougou, à la cérémonie officielle de réception des premières salles de classe construites par le programme C2D-Éducation dans les zones d’éducation prioritaires.

Le Contrat de désendettement et de développement éducation (C2D Éducation), mis en œuvre par l’Agence française de développement (AFD), a dans une première phase permis la signature d’une convention de financement pour soutenir les projets de contractualisation des instituteurs et de renforcement institutionnel (2007-2014), avant qu’une deuxième convention ne soit signée en 2009, cette fois-ci pour l’amélioration de l’enseignement dans les zones d’éducation prioritaires, l’appui à l’enseignement privé et au renforcement institutionnel du Minedub.

Construction de plus de 1 600 salles de classe

En ce qui concerne l’amélioration de l’éducation dans les zones d’éducation prioritaires, la première phase d’exécution a permis la construction de 478 salles de classe, 31 blocs de direction, 98 blocs latrines et la réhabilitation de 238 salles de classe. Parmi ces constructions figure l’école publique de Meidougou dans l’arrondissement du Meiganga, qui faisait l’objet de la cérémonie officielle.

La seconde phase d’exécution du projet prévoit la construction de plus de 1 000 salles de classes. En tout, 1 600 salles seront bâties dans le cadre du programme, dans les six régions visées, considérées comme des zones d’éducation prioritaires : l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, l’Est, ainsi que Yaoundé et Douala.

Pour une éducation de qualité

Le programme C2D-Éducation qui a mobilisé 59 milliards de Fcfa, répond aux défis majeurs auxquels se confronte le système éducatif primaire dans le pays. En effet, face à l’accroissement important de la population scolarisable (34% entre 2000 et 2015), les conditions d’accueil et d’équipement des établissements restent très insuffisantes. De plus, l’accès à l’école est marqué par de fortes disparités régionales et de genre auxquelles il est nécessaire de remédier.

Les différents volets du C2D- Éducation : contractualisation des enseignants ; appui à l’enseignement privé ; appui aux organisations et gestionnaires de la stratégie sectorielle de l’éducation poursuivent un seul et même objectif, celui d’améliorer l’offre et la qualité de l’éducation au primaire.

 

 

La France suspend la menace d’expulsion d’une camerounaise

D’abord menacée d’expulsion, Ingrid, 18 ans, est autorisée à poursuivre ses études dans l’Héxagone a récemment annoncé la préfecture de Savigny-sur-Orge

«L’obligation de quitter le territoire a été levée», se félicite ce mardi Nadia Nguyen, du Réseau éducation sans frontières en Essonne, qui milite contre l’expulsion des enfants étrangers scolarisés en France. Ingrid, 18 ans, élève de 1re au lycée Marcel-Pagnol d’Athis-Mons, va pouvoir poursuivre ses études dans l’Hexagone.

Les camarades de cette jeune fille de nationalité camerounaise s’étaient mobilisés devant les grilles de l’établissement le 27 janvier dernier. «Ma demande de carte de séjour m’a été refusée sous prétexte que je ne suivais pas encore d’études supérieures», avait alors expliqué Ingrid.

Les élèves du lycée Marcel-Pagnol avaient organisé une manifestation le vendredi 27 janvier dernier sans bloquer l’accès aux cours. A l’aide de pancartes, les lycéens défendaient leur camarade. «Ingrid est une fille super sérieuse. Elle est à fond dans ses études On a lancé une pétition. Ingrid est pleine de joie de vivre et elle a envie de réussir sa vie ici en France», avait déclaré un de ses soutiens.

«Étant aujourd’hui en capacité de produire son attestation d’inscription, une carte de séjour temporaire «étudiant» va pouvoir lui être délivrée», annonce désormais la préfecture. Ingrid, arrivée en France en juin 2013, est hébergée chez son oncle à Savigny-sur-Orge. «Mon souhait est de rester dans ce pays et de poursuivre mes études», racontait-elle lors de la manifestation organisée en son soutien.

En France, des collégiens se mobilisent pour la libération de trois Camerounais

Des élèves du collège Bertrand Laralde vont écrire aux autorités camerounaises pour la libération de Fumosoh Ivo et ses deux amis condamnés à 10 ans de prison pour une blague sur Boko Haram

Comme chaque année au collège Bertrand Laralde, Florence Chaillot la documentaliste et Dominique Rech professeur agrégé d’histoire géographie font travailler une classe de 4e à l’étude et à l’écriture de la défense d’un prisonnier politique avec Amnesty international. Le 19 janvier Marie-Paule Galtié et Josette Abbès du groupe 337 Amnesty International de Saint-Gaudens sont venues présenter l’action d’Amnesty International. Laquelle porte actuellement sur le devenir d’un jeune camerounais condamné à 10 ans de prison pour l’envoi d’un SMS sur la secte islamiste Boko Haram.

Fomusoh Ivo Feh était sur le point d’entrer à l’université quand en 2014, un SMS va bouleverser le cours de sa vie. Il a fait suivre à ses amis Afuh Nivelle Nfor et Azah Levis Gob un message sarcastique affirmant que «Boko Haram recrute des jeunes de 14 ans et plus. Condition à remplir, avoir validé au moins quatre matière au baccalauréat et la religion».

Arrêté à cause de ce texto, les trois jeunes ont été condamnés à 10 ans de prison ferme le 2 novembre 2016. Motif : «non-dénonciation d’actes de terrorisme». Le juge avait fait savoir que ces élèves ont bénéficié de «circonstances atténuantes». Ce qui a permis de leur attribuer la peine minimale prévue par la loi antiterroriste en vigueur au Cameroun, depuis décembre 2014.

Au collège Bertrand Laralde, une deuxième rencontre a eu lieu avec les militantes d’Amnesty international le lundi 23 janvier, les élèves devant élaborer plusieurs textes ou lettres afin de demander aux autorités du Cameroun de libérer Ivo et ses amis, abandonner toutes charges retenues contre eux, veiller à ce qu’ils ne soient plus sujets à la torture.

La classe de 4e3 de Dominique Rech par groupe de quatre élèves, a planché pendant une heure sur l’écriture de divers textes. Sous une autre forme les élèves étaient également appelés à soutenir Ivo et ses amis en écrivant (en anglais) à Formusoh Ivo Feh – Délégation régionale de l’administration pénitentiaire ; Prison principale de Yaoundé S/C Prison centrale de Yaoundé B.P. 100 Yaoundé, Cameroun.


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France: des lycéens manifestent contre l’expulsion d’une Camerounaise

Des élèves du lycée Marcel-Pagnol se sont mobilisés vendredi matin, sans bloquer l’accès aux cours, en faveur de leur camarade Ingrid menacée d’expulsion du territoire

«Tous pour Ingrid !», «Liberté, égalité, scolarité», «l’éducation est un droit, pas un combat». Même griffonnés à la hâte sur des morceaux de carton, les mots gardent la même force. Dans un joyeux chahut, plusieurs dizaines de lycéens ont manifesté vendredi, 27 janvier 2017, devant le lycée Marcel-Pagnol d’Athis-Mons. Une mobilisation en faveur de leur camarade Ingrid, élève de 1re de nationalité camerounaise, sous la menace d’une expulsion du territoire français.

«Je suis arrivée en France en juin 2013. Depuis, je vis à Savigny-sur-Orge chez mon oncle, raconte la jeune fille qui a fêté ses 18 ans en juillet dernier. J’ai reçu une obligation de quitter le territoire français (OQTF) au mois de septembre. Ma demande de carte de séjour m’a été refusée sous prétexte que je ne suivais pas encore d’études supérieures.» Épaulée par le Réseau éducation sans frontières (RESF), Ingrid a déposé un recours devant le tribunal administratif de Versailles (TA) afin d’obtenir le droit de rester en France. «Mon souhait est de rester dans ce pays et de poursuivre mes études», souffle la lycéenne dont les parents sont restés au Cameroun. «Cela fait plaisir de voir cette mobilisation. J’ai le soutien de nombreux élèves mais aussi de professeurs et du personnel du lycée.»

«Ingrid est pleine de joie de vivre et elle a envie de réussir sa vie ici en France»
Sollicitée, la direction de l’établissement n’a pas souhaité commenter cette action qui n’a pas empêché les cours de se dérouler normalement ce vendredi. Mais les élèves, eux, défendent leur camarade de toutes leurs forces. «Ingrid est une fille super sérieuse. Elle est à fond dans ses études, clame Matyla, un de ses nombreux soutiens. Dans ce lycée, on est nombreux à avoir des origines étrangères et son cas nous touche. On a lancé une pétition. Ingrid est pleine de joie de vivre et elle a envie de réussir sa vie ici en France.»

Réseau éducation sans frontière – qui milite contre l’éloignement d’enfants étrangers scolarisés en France – se félicite de cette mobilisation lycéenne. «C’est très positif. Cela montre bien que la vie de cette jeune fille s’inscrit désormais en France, souligne Dominique Durand qui suit le dossier d’Ingrid. Même si ses parents sont restés au pays, elle a une vie harmonieuse en famille avec ses oncles, cousins et cousines qui l’hébergent et assument tout sur le plan financier.»

Un recours déposé au tribunal administratif de Versailles doit désormais être examiné avant d’envisager une éventuelle mise en rétention. Un sursis pour Ingrid qui devrait être fixée sur son sort dans les prochaines semaines.

Au cours de la manifestation, quatre élèves qui avaient lancé des ufs sur des policiers ont été interpellés et placés en garde à vue pour violences avec arme.

La France et le Cameroun veulent restaurer des massifs forestiers

Une convention signée mercredi entre la communauté urbaine de Yaoundé et l’IRD prévoit des études pour la restauration des massifs forestiers de Messa, Mbankolo et Yéyé

La Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ont signé un accord de partenariat mercredi, 18 janvier 2017, relatif à la restauration des massifs forestiers de Messa, Mbankolo et Yéyé. L’ambassadeur de France au Cameroun, Gilles Thibault, était présent à la cérémonie de signature dudit accord.

Il est prévu une étude préalable sur les sites visés. Elle se fera, entre janvier et avril 2017 et va proposer des pistes d’actions concrètes (aux plans botanique et ichtyologique) pour reboiser et aménager ces massifs.

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un Plan pluriannuel visant à préserver les cordons forestiers péri-urbains afin de mettre fin au front d’urbanisation anarchique qui menace l’écosystème avec des risques d’éboulement et d’érosion.

D’après les initiateurs, la CUY prévoit de planter plusieurs dizaines de milliers d’arbres pour reboiser ces différentes collines.

Manifestement, ce projet participe du développement urbain durable entrepris depuis quelques temps par le gouvernement camerounais.

En rappel, Yaoundé communément est appelée «Ville aux sept collines», parce qu’elle est entourée des monts Mbam Minkom, Nkolodom, Febé, Eloumden, Mbankolo, Messa et Yéyé.


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Décès de Mbeu Albert Tchoumbia: Hommage du Dr Armand Nghemkap

Par Armand Nghemkap

Le patriarche de la diaspora camerounaise parisienne s’en est allé. Mbeu Albert Tchoumbia est décédé à l’aube de sa 72ème année le dimanche 18 décembre 2016 d’une mort subite par défaillance cardio-vasculaire.

Ma tristesse est grande car son décès si brusque et inattendu me rend à l’évidence: Je viens de perdre un de mes fidèles combattants contre les morts subites et AVC dans la Diaspora Camerounaise.

Né le 18 janvier 1945 à Bandounga au Cameroun de Joseph Mbeuyo et de Suzanne Mbayo, grand médiateur dans la diaspora camerounaise parisienne, rassembleur, toujours aimable et à l’écoute de ses concitoyens, Mbeu Albert Tchoumbia était la mémoire de la diaspora camerounaise en France. Très tôt convaincu de l’efficacité des réseaux sociaux, il relayait nuits et jours par mails et dans les réseaux sociaux, les informations valorisant la fédération NDE d’Europe, la diaspora camerounaise mais aussi tout ce qu’il trouvait d’intéressant pour la promotion de l’image de son pays, le Cameroun.

Un vrai patriote qui a su relayer avec une dextérité dont lui seul détenait le secret, mes messages d’information, de sensibilisation et de prévention sur les morts subites et surtout les Dix Commandements du Dr Armand Nghemkap pour lutter efficacement contre les AVC (accidents vasculaires cérébraux) dans notre diaspora et au Cameroun.

Arrivé en France en 1965, Mbeu Albert Tchoumbia était titulaire d’une Maîtrise en Droit privé, d’un DUT de gestion et de comptabilité et était Enseignant de Droit économie à l’IUT de Compiègne avant de prendre une retraite paisible qu’il meublait par de fréquents et longs séjours au Cameroun.

Membre fondateur de l’association de la communauté du Ndé et Ancien Président de l’association ACERBA, son dévouement, sa générosité et sa solidarité dans cette diaspora camerounaise était immense et indéfectible.

Sa levée de corps est prévue le jeudi 12 janvier 2017 à 9H30 précise à l’Institut Médico-Légal de Paris situé au 2 voie Mazas Paris 12e (Metro Ligne 5 Quai de la Rapée) et la Cérémonie d’hommage aura lieu à Paris le Dimanche 15 janvier 2017 à 14H30 au Chalet Vélodrome situé au 137, rue Maximilien Robespierre 93600 Aulnay-Sous-Bois ( RER B Sevran Beaudottes ).

J’ose espérer au cours de cette cérémonie d’hommage, un sursaut d’orgueil de notre diaspora qui se veut positive, enthousiaste, émergeante, solidaire et participative dans l’action mais qui a plutôt brillé par son silence, son inaction, et sa passivité depuis l’annonce de la disparition brutale de cette mémoire de notre diaspora en France comme l’a si bien dit le Pr Antoine Wongo Ahanda dans son hommage à « un vieil ami que je viens de perdre » posté sur sa page facebook du Dr Armand Nghemkap.

Le combat de Mbeu Albert Tchoumbia a été digne et noble. Il est désormais venu pour lui le temps du repos.

Mes sincères condoléances à toute sa famille et à sa fille Cynthia.
Que son âme repose en paix et que la terre de nos ancêtres lui soit bien légère!

Mbeu Albert Tchoumbia, de regrettée mémoire
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