Union sportive de Douala : le président Franck Happi démissionne

C’est à travers un communiqué signé du président du Comité des sages, Emmanuel Ngassa Happi, que l’annonce a été faite. Une démission qui intervient après la relégation de l’Union de Douala au cours de cette saison, après 63 ans en Élite sans descente.

« Au nom du Conseil supérieur des sages, et pour le compte de l’Union sportive de Douala, nous avons reçu la semaine dernière et dans nos bureaux, la démission des quatre membres du Comité de gestion élu au dernière congrès notamment : Franck Happi (président), Paulin Zuko (1er vice-président), Polycarpe Kenmogne (2ème vice-président) et Yankam Bernard (3ème vice-président) », peut-on lire sur le communiqué dont journal du Cameroun a eu copie.

Le communiqué ajoute que : « le Conseil des sages a pris acte et informe les membres et les autorités sportives qu’en application des dispositions souveraines de l’article 23 de nos statuts, et sous sa coordination, un Comité transitoire de gestion sera mis en place dans les 72 heures aux fins de gérer notre association jusqu’à la tenue de notre prochaine Assemblée générale qui se tiendra très rapidement ».

Porté à la tête de l’équipe mythique en fin 2011, Franck Happi rend donc son tablier 10 ans après. Franck Happi avait pourtant bien démarré sa gouvernance par un titre de champion en 2012, peut-être trop précoce. Puisque derrière, l’équipe n’a plus rien gagné et à commencer à jouer le maintien ces dernières années.

La grogne des supporters en fin de semaine dernière a eu raison de Franck Happi et de son comité de gestion. L’homme d’affaires tchadien  Ibrahim Wang Laouna Foullah est pressenti pour diriger le club «au million de supporters».

Cameroun : Franck Happi convoqué à la police judiciaire suite à la plainte de Pierre Semengue

Le président de l’Association des clubs du Cameroun est accusé d’avoir organisé une réunion non autorisée qui a débouché sur une décision de dissolution de la Ligue de football professionnelle.

Stades et tribunaux, les nouveaux terrains où se pratique le football au Cameroun. le dernier épisode est la convocation à la Police judiciaire du patron de l’Union sportive de Douala, président de l’association des clubs du Cameroun. Suite à une plainte du général Pierre Semengue dirigeant de la Ligue de football professionnel (LFPC) dont la compétence d’organiser les championnats vient d’être retirée par la Fédération camerounaise de football. En partie à cause de dissolution la LFPC par une vingtaine de clubs.

Franck Happi, l’un des auteurs de la dissolution de la LFPC est identifié comme le principal organisateur de la réunion du 29 octobre qui n’aurait reçu d’autorisation du sous-préfet de Mbankomo. Pour cela, la plainte de Pierre Semengue vient d’aboutir à sa convocation par le commissaire divisionnaire Jacques Dili, directeur de la Police Judiciaire, à se présenter à la sous-direction des Enquêtes criminelles de la direction de la police judiciaire à Yaoundé.

Pendant ce temps, la Fécafoot qui a repris ses compétences déléguées à la Ligue en 2011 annonce qu’elle lance les championnats de première et deuxième division le 18 novembre 2020.

Franck Happi : « plusieurs clubs sont champions du Cameroun par la corruption »

Le président du conseil d’administration de l’Union sportive de Douala soutient que de 2011 à 2019 que la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) a existé, au moins quatre vainqueurs du championnat ont été fabriqués dans les bureaux.

Une révélation de plus sur la corruption dans le football. Celle du président de l’Union sportive de Douala –  club mythique du Cameroun – a été faite le 28 août 2020 lors d’une conférence de presse à Yaoundé.

Durant l’existence de la LFPC, aujourd’hui suspendue,  Franck Happi affirme que son club a souffert de sa volonté de diriger le football professionnel. « L’Union sportive de Douala  était interdite de victoires à l’extérieur. On faisait au plus des matchs nuls vierges à l’extérieur. Juste parce que je m’étais porté candidat à la présidence de la Ligue de football professionnel du Cameroun.  Mon club était condamné à jouer en deuxième division. Si ce n’était la justice divine,  Union de Douala ne serait restée en élite one. Parce que sportivement je ne pouvais rien faire. »

Le président du conseil d’administration de l’Union de Douala déclare qu’au moins quatre clubs ont été sacrés champions du Cameroun ou accédé en élite One sans le mériter.  « Vous pensez que dans un championnat organisé, Yafoot (Yaoundé football club, en élite Two. Ndlr) peut jouer en première division ? Je n’insulte pas madame Thérèse Manguélé (administratrice à Yafoot, ancienne SG de la LFPC. Ndlr). Mais Yafoot c’est une des équipes les plus pauvres de deuxième division qui a réussi parce qu’il y a à sa tête une dirigeante qui comprend le football camerounais. En temps normal, pensez-vous  qu’une telle équipe serait un jour montée en première division ? Vous croyez que même si on joue le championnat 10 fois, un club comme PWD de Bamenda (actuel champion. Ndlr) peut être un jour champion ? C’est ainsi qu’au moins ont été champions ces dernières années sans le mériter », dénonce Franck Happi.

Le dirigeant de club refuse cependant de conclure que les championnats élite One et Two de football sont régis par  la mafia.  « Je ne remets pas en cause le football camerounais, je remets en cause les matchs qui se jouent dans les bureaux. Ces gens qui décidaient dans les bureaux de qui doit être champion. Dieu merci ce n’est plus le cas. Là c’est le deuxième championnat qui va démarrer, ceux qui espèrent qu’on réhabilite la LFPC vont toujours attendre », intrigue Franck Happi.

Cameroun – Franck Happi : « Je suis le seul patron de l’Union sportive de Douala »

Le président sortant du Conseil d’administration du club mythique de la capitale économique vient de le marteler au cours d’une conférence de presse donnée à Yaoundé ce 28 août 2020.

Les récentes déclarations du président du Conseil des sages de l’Union sportive de Douala ont semé le trouble dans les esprits. Prince Emmanuel Ngassa Happi a fait savoir dans  Le Jour n°3244  que le mandat du PCA Franck Happi est échu. Et que le club est dirigé par un Comité de direction chargé d’assurer la mutation du club d’association en société.

Le vacarme provoqué par ces propos va amener son auteur à se dédire dans un communiqué dans lequel il reconnait que Franck Happi est toujours le PCA du club. Mais cette clarification n’aura pas été suffisante pour calmer les esprits surchauffés. Ce 28 août 2020, le PCA Franck Happi s’est à son tour exprimé sur la question.

Au cour d’une conférence de presse donnée ce 28 août à Yaoundé, Franck Happi déclare : « il y a un seul patron au seul de l’Union sportive de Douala, c’est Franck Happi. Au prochain congrès un nouveau président sera désigné pour prendre la responsabilité de l’Union sportive de Douala. Mais le club n’est pas dans la rue. Admettons que je ne sois plus le président, qui est donc le nouveau ? S’il y a un président de comité transitoire, il a été désigné par quel mécanisme ? », s’interroge-t-il.

« Nous n’avons pas de problème de leadership à l’Union de Douala, nous n’avons pas de problème de bicéphalisme au sein du club, ni au conseil d’administration ou même au  Conseil des sages qui est l’instance morale. Nous avons un organe qui prépare la mutation du club en société. Mais c’est moi qui prends toutes les décisions. Que ce soit pour engager l’équipe pour le  championnat, transférer un joueur, convoquer le prochain congrès qui permettra de désigner le prochain président, c’est moi qui en suis le responsable statutaire », ajoute-t-il.

Pour Franck Happi, le président du Conseil des sages a été piégé par la presse pour prononcer sa déchéance. « Je ne veux pas dire qu’il a été manipulé. Il a 84 ans, vous n’allez pas lui faire une interview comme vous faite à quelqu’un comme moi. Il est du quatrième âge, vous ne l’orientez pas dans ses déclarations et ensuite vous allez les publier », s’offusque l’homme qui dirige le club depuis bientôt une décennie