Les transporteurs demandent une assurance vie avant de se rendre en Centrafrique

Dans une correspondance adressée à la Fédération internationale des ouvriers du transport, le Syncprotcam estime que les chauffeurs qui se rendent en RCA vont à «une mort quasi-certaine»

Les transporteurs assurant le transit de marchandises sur le corridor Douala-Bangui doivent souscrire à une assurance vie, recommande le Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam).

Le Syndicat que dirige Ibrahima Yaya a adressé à cette fin, à la fin du mois de juillet, une correspondance à l’attention de M. Bayla Sow, coordonnateur de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF en anglais), pour l’Afrique francophone et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Dans ce document, parvenu à Journalducameroun.com le 05 août dernier, les transporteurs parlent d’une «recrudescence de l’escalade entre les différentes factions militaires» à Bangui.

«Actuellement en terre centrafricaine, le climat s’est encore plus dégradé depuis quatre jours avec une recrudescence de l’escalade entre les différentes factions militaires. Ce qui justifie notre action et nous renforce dans notre conviction de ne pas envoyer nos camarades à une mort quasi certaine», relève la correspondance.

On se rappelle, parmi d’autres actes similaires déjà dénoncés par le Syncprotcam, que quatre camionneurs ont perdu la vie en Centrafrique le 18 juillet 2015.

Au moins 634 camions seraient stationnés actuellement en attendant la mise en place de solutions concrètes et efficaces pour la sécurité des chauffeurs. «Il s’agit des camions garés à partir de Yaoundé la capitale jusqu’à Garoua Boulaï (localité frontalière avec la RCA, à l’est du Cameroun). Ce nombre ne tient donc pas compte de ceux qui sont restés sur place au Port autonome de Douala et les parcs à camions environnants», précise M. Ibrahima Yaya.

Les transporteurs indiquent que le Cameroun, à travers le ministère des Transports, a mis sur pied un cadre interministériel pour trouver une voie de sortie à la crise; mais que les autorités gouvernementales centrafricaines ne manifestent «aucune réelle implication». Le Syndicat estime ainsi que la résolution du problème «relève par conséquent de la diplomatie».

Le Syncprotcam demande par exemple au commandement des forces des Nations unies en Centrafrique de réaménager l’effectif des soldats chargés d’assurer l’escorte des camions. «Que les Burundais, Rwandais et Camerounais reprennent la responsabilité des escortes comme par le passé, car les Bangladeshi sont pour 80% responsables de la mort de tous nos camarades», critique M. Ibrahima Yaya.

Les propositions faites par le Syncprotcam à l’attention des gouvernements camerounais et centrafricain:

1. Que chaque transporteur souscrive pour son chauffeur une assurance vie avant le départ de ce dernier en RCA; au niveau de Garoua-Boulaï, le syndicat se chargera de vérifier l’authenticité de cette police d’assurance avant de donner son quitus pour le départ du chauffeur;

2. Que les Burundais, Rwandais et Camerounais reprennent la responsabilité des escortes comme par le passé, car les Bangladeshi sont pour 80% responsables de la mort de tous nos camarades;

3. Qu’aucune escorte ne dépasse 60 camions par voyage;

4. Qu’avant toute formalité de transit au niveau du BGFT (Bureau de gestion de fret terrestre camerounais, ndlr) et du BARC (Bureau d’affrètement routier centrafricain, ndlr), les camions devant transporter la marchandise pour la RCA soient soumis à un checking effectué par les techniciens des syndicats. Pour l’USCC à partir de l’ONAF à Bangui et pour le Syncprotcam à partir du Port autonome de Douala; tout ceci en collaboration avec les deux organes techniques de gestion du fret sur ce corridor;

5. Que les autorités centrafricaines cessent d’obliger les chauffeurs à transporter des passagers dans et sur leurs camions;

6. Que le gouvernement centrafricain nous donne des gages fermes de son implication dans la sécurité des chauffeurs qui desservent la RCA ainsi que les cargaisons transportées.


worldbank.org)/n

La sécurité revient sur l’axe Garoua-Boulaï – Bouar

Après plusieurs plaintes des usagers, la Minusca a décidé de renforcer ses dispositifs sécuritaires sur ce tronçon important pour le trafic et l’entrée des marchandises en RCA, à partir du Cameroun

Après plusieurs plaintes des usagers de l’axe Garoua-Boulaï (région de l’Est-Cameroun) – Bouar (dans la préfecture de Nana-Mambéré en RCA voisine), la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) a décidé de renforcer ses dispositifs sécuritaires sur ce tronçon important pour les échanges économiques entre la Centrafrique et le Cameroun.

Les commerçants ont témoigné voyager en sécurité, cependant, dans certains villages reculés, les habitants affirment que les présumés auteurs des braquages y sont repliés et continuent de menacer.

Lundi 15 juin, environ 150 casques bleus déployés à Baboua se sont positionnés à l’entrée de cette ville. « Aucun sourire aux lèvres, juste un geste de la main pour dire aux chauffeurs de passer », a décrit le correspondant du Réseau des journalistes centrafricains pour les droits de l’Homme (RJDH) qui s’est rendu dans cette région.

Au village Zoukombo, à 20 Km de la frontière, le contingent camerounais de la Minusca à pris comme base l’école de la localité. Celui-ci multiplie les patrouilles entre les villages Zoukombo et Foro. «Les casques-bleus de la Minusca du contingent Bangladesh font également plusieurs navettes sur le corridor», témoigne un commerçant.

«Nous voyageons en sécurité sur cet axe. Des personnes armées qui font irruption souvent pour nous intercepter et vider les véhicules et nous dépouiller ne sont plus au rendez-vous», atteste Jean Rousa, un autre commerçant.

Toutefois, dans les villages Koundé et Alim les habitants ont fait savoir que des hommes armés qui seraient des présumés auteurs de braquages sur l’axe Bouar Garoua-boulaï, se sont repliés dans ces régions et commettent des exactions.

«Ils sont au nombre de 19 et détiennent tous des armes de guerre de marque AK 47. Ils ont aussi des lances roquettes», a décrit un chef de village qui a requis l’anonymat.

La circulation est sécurisée entre Bouar et Garoua-boulaï par les forces internationales.

Le Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam) avait plusieurs fois menacé auparavant de couper les approvisionnements à la Centrafrique à cause de l’insécurité sur la route et de l’assassinat de certains chauffeurs dans des localités de ce pays en crise.

La ville de Bouar est traversée d’est en ouest par la Nationale n°3, faisant partie du Corridor Douala – Bangui. Ce corridor, long de 1 500 km, constitue la principale voie de transit de marchandises en partance en Centrafrique à partir du port de la capitale économique du Cameroun. Bouar se trouve à 452 km de Bangui, la capitale centrafricaine et à 158 km de Garoua-Boulaï, sur la frontière camerounaise.

Des véhicules sur l’axe Garoua-Boulaï – Bouar. Les forces internationales veillent au grain
RJDH)/n

Otages de l’Est: le chef du village interpellé

L’attaque d’un groupe armé vendredi à l’Est, a conduit à l’ interpellation du chef coutumier de la localité concernée en marge des investigations menées par les forces de sécurité camerounaises

Le mystère reste entier cinq jours après l’enlèvement de 16 personnes dont un maire du Nord lors d’une attaque d’un groupe armé présumé d’origine centrafricaine vendredi à l’Est, un épisode ayant conduit à l’ interpellation du chef coutumier de la localité concernée en marge des investigations menées par les services de sécurité et de renseignement camerounais.

Mama Abakaï, maire de la commune de Lagdo dans le nord, avait été kidnappé peu après la tombée de la nuit vendredi à Babio, village de l’arrondissement de Garoua-Boulaï frontalier de la République centrafricaine (RCA), en compagnie d’une forte délégation rentrant d’un deuil à Bertoua, la principale ville de la région de l’Est, selon les informations communiquées à Xinhua par des sources sécuritaires.

Composée en outre de commerçants et, plus important encore, d’une présidente de section de l’Organisation des femmes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (OFRDPC), organe spécialisé du parti au pouvoir dédié aux femmes, cette délégation était tombée dans une embuscade tendue par un groupe d’individus armés présentés comme des rebelles centrafricains.

Pendant environ quatre heures, ces derniers avaient occupé un coin du village de Babio où ils avaient même allumé un feu de bois, d’après les sources contactées par Xinhua qui évoquent des soupçons de complicités au sein de la communauté dans la prise d’ otages ayant visé la délégation voyageant pour le Nord à bord d’un car de transport, d’où pour l’interpellation du chef coutumier de la localité.

Pour ces sources, le trouble subsiste autour des circonstances de ce rapt dans la mesure où, depuis la dégradation du climat sécuritaire à l’Est à cause de la crise centrafricaine, Babio comme toutes les autres localités de Garoua-Boulaï est supposée être sous surveillance sécuritaire avec l’appui de comités de vigilance communautaires créés à l’initiative des autorités administratives.

De fait, les services de sécurité et de renseignement camerounais espèrent obtenir à travers les interrogatoires du chef du village, des indices pouvant permettre de remonter la piste des ravisseurs dont l’identité reste pour l’heure inconnue, tout comme le lieu de captivité des otages qui est cependant situé sur le territoire centrafricain.

Par la même occasion, l’armée a renforcé son dispositif qui avait été allégé après la libération en septembre 2014, au terme d’un an de détention à Yaoundé, du chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine,dont l’organisation, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), était considérée jusqu’à son retrait après cette libération comme le plus grand danger à l’Est, comparativement aux ex-rebelles de la Séléka et des milices anti-Balakas.

Ce groupe armé a dans un communiqué publié le lendemain à Bangui rejeté sa responsabilité dans l’enlèvement du maire et sa délégation,encore non revendiqué par un mouvement similaire quelconque.


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Otages emmenés en RCA: la piste des autorités camerounaises

Le gouverneur de la région de l’Est estime que les auteurs pourraient se recruter au sein d’anti-balaka isolés ou des dissidents d’Abdoulaye Miskine. La Minusca alertée

Le ratissage des forces de sécurité camerounais à la frontière avec la République centrafricaine, quatre jours après l’enlèvement de 16 personnes non loin de Garoua Boulaï à l’Est du Cameroun, n’a pas encore fourni de grands résultats mais on s’avance déjà sur quelques pistes.

«Compte tenu du fait que nous n’avons pas encore de revendications des assaillants, nous sommes sur plusieurs pistes. Tantôt on pense aux anti-balaka isolés, mais qui n’ont pas d’armements aussi sophistiqués que cela. Nous pensons également à la piste des dissidents d’Abdoulaye Miskine. Peut-être, un certain groupe de rebelles qui lui étaient fidèles à un moment donné n’a pas jugé utile de le suivre, et ces derniers seraient restés dans la forêt, ils sont parfois à la recherche de rançons avec ces techniques de prises d’otages», présume le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Ivaha Diboua, dans la presse publique ce mardi.

«Il faut rappeler que les assaillants s’exprimaient majoritairement en langue arabe choa. Et selon les indications du rescapé, c’étaient des personnes très effilées», ajoute le gouverneur.

Le FDPC d’Abdoulaye Miskine a dit, dimanche dans un communiqué de presse, n’être ni de près ou de loin mêlé à cet enlèvement.

Les 16 personnes ont été enlevées dans la nuit du 19 au 20 mars dernier, à Gbabio, village situé à près de 16 Km de Garoua-Boulaï, localité frontalière de la République centrafricaine dans la région de l’Est. Elles étaient venues du nord pour assister le sous-préfet de Lagdo dans les obsèques de sa belle-mère. La levée de corps avait eu lieu le 19 mars à l’hôpital régional de Bertoua et c’est au moment de rentrer qu’elles ont croisé des assaillants.

Un ratissage de la zone a été organisé par les forces de l’ordre et de sécurité camerounaises ainsi que les autorités administratives depuis ce rapt. «Nous avons également pris la peine d’informer les éléments de la Minusca (Mission de l’ONU en RCA, ndlr) basés à Cantonnier du côté de la République centrafricaine pour qu’une action synergique soit menée dans le but de retrouver ces Camerounais», confie Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, Gouverneur de la région de l’Est
Droits réservés)/n

Un accident de circulation dans l’Adamaoua fait 11 morts

Un bus de transport de passagers, en provenance de Maroua, s’est échoué à Djouzani, entre Ngaoundéré et Garoua Boulaï. L’accident a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi

Un accident de circulation survenu dans la nuit du 08 au 09 décembre dernier à Djouzani – localité située non loin de Meiganga, dans le département de Mbere entre la ville de Ngaoundéré (chef-lieu de la région de l’Adamaoua) et Garoua-Boulaï (Est) – a occasionné la mort de 11 personnes, rapporte le quotidien privé Mutations dans son édition de ce jeudi. L’accident de circulation, survenu à 150 Km de Ngaoundéré, a par ailleurs fait 36 blessés, d’après des sources médicales citées par le journal.

Aux sources de l’accident, une mauvaise man uvre d’un bus de la compagnie de transport Danay Express. Parti de Maroua, dans l’Extrême-Nord, le véhicule, de marque Mercédès avec soixante-dix places, aurait raté un virage à Djouzani, avant de se retrouver dans le décor en effectuant plusieurs tonneaux. L’accident a causé la mort sur le coup de 11 personnes, parmi lesquelles cinq enfants. Parmi les 33 blessés, 11 cas graves ont été pris en charge à l’hôpital de district de Meiganga.

Le véhicule accidenté était un bus de marque Mercédès appartenant à la compagnie de voyaes « Danay Express »
Danay Express)/n

Cinq Camerounais enlevés à Garoua Boulaï

Parmi une dizaine de personnes enlevées le week-end dans cette localité de l’Est, quatre ont pu s’échapper

La localité de Garoua-Boulaï, à l’Est du Cameroun, a connu des attaques d’hommes armés le week-end. Des assaillants, encore non identifiés, ont enlevé neuf Camerounais dans la journée du samedi 25 octobre 2014, rapporte le quotidien Mutations dans son édition de lundi. Il s’agit du chef du quartier «Ndolé», situé près de Yokossiré, et quatre personnes de son village.

Quatre employés de deux Camions effectuant la ligne Garoua-Boulaï – Bangui ont été également enlevés avant de pouvoir prendre la fuite au moment où ils étaient conduits en en territoire centrafricain. Ceci grâce à des tirs des militaires du 12ème bataillon d’intervention motorisé (BIM), explique Mutations.

Cet enlèvement survient après le rapt de huit personnes à Garoua-Boulaï le 20 septembre 2014. Les otages n’ont pas encore été libérés à cette date. Les ravisseurs, se revendiquant du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), avaient exigé la libération de leur chef, Abdoulaye Miskine, qui serait détenu à Yaoundé depuis plus d’un an.


DR)/n

Les ravisseurs d’un prêtre polonais en RCA veulent un des leurs au Cameroun

Le père Mateusz Dziedzic a été enlevé dimanche de nuit à Baboua (Centrafrique) par des hommes armés qui ont indiqué ne pas vouloir de rançon

Un missionnaire polonais résidant à Baboua, dans l’ouest de la République Centrafricaine, a été enlevé dimanche par un groupe de rebelles armés, a annoncé mardi la direction polonaise des uvres Missionnaires Pontificales.

Le père Mateusz Dziedzic, prêtre du diocèse polonais de Tarnow (sud-est), a été enlevé de nuit par des hommes armés qui ont indiqué ne pas vouloir de rançon, mais chercher à l’échanger contre un de leurs chefs détenu au Cameroun, selon la même source. Ils ont d’abord voulu prendre avec eux aussi un autre prêtre de la mission de Baboua, mais y ont renoncé après négociation.

Le ministère polonais des Affaires étrangères a confirmé l’enlèvement dans un communiqué, précisant qu’il avait engagé d’intenses efforts pour obtenir la libération du prêtre. Selon la même source, les ravisseurs étaient des hommes du chef rebelle centrafricain Abdoulaye Miskine, tandis que le missionnaire enlevé est « bien traité ».

Ces hommes ont enlevé huit Camerounais à Garoua-Boulaï, à l’Est du Cameroun le 20 septembre dernier revendiquant la libération de leur chef arrêté depuis un an. Les autorités administratives de la région de l’Est au Cameroun ont indiqué qu’elles ne se plieraient pas au dictat de «voyous».

Miskine est un ancien allié de la rébellion de la Séléka, coalition rebelle à dominante musulmane, au pouvoir à Bangui de mars à décembre 2013. Il avait été arrêté l’année dernière à la frontière entre le Cameroun et la Centrafrique, et est depuis lors détenu au Cameroun. Son groupe, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) a déjà été impliqué dans des enlèvements.

Une cellule de crise a été mise en place au ministère des Affaires étrangères à Varsovie, où l’on précise que 32 missionnaires polonais travaillent actuellement en Centrafrique.

La gendarmerie de Bangui en Centrafrique le 11 octobre 2014
AFP)/n

Les ravisseurs des huit Camerounais de Garoua-Boulaï ont donné un ultimatum

Les rebelles centrafricains ont donné trois jours au gouvernement camerounais pour libérer leur chef Abdoulaye Miskine

Les rebelles du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) ont donné trois jours aux autorités camerounaises pour libérer leur chef, Abdoulaye Miskine, qui serait détenu depuis un an à Yaoundé. Ceci comme condition pour libérer huit Camerounais enlevés près de Garoua Boulaï, dans la région de l’Est le 20 septembre dernier.

«Comme vous le savez, il y a des gens qui ont été pris en otage. Ils ont relaxé certains et ont demandé à une femme de nous passer leur message. Ces voyous nous ont donné un ultimatum de 72 heures. Dans leur message, ils revendiquent la libération de leur chef, Abdoulaye Miskine», a confié le sous-préfet de Garoua Boulaï, Lawrence Diyem Jam, dans les colonnes du quotidien le Jour, édition de ce 30 septembre.

Le journal a pu prendre le témoignage de Esther Safou épouse Koulagnia, l’une des otages libérée pour transmettre le message des rebelles du FDPC. «Ils ont demandé que je vienne dire au maire, au sous-préfet, même au président Paul Biya qu’ils veulent que leur chef, Abdoulaye Miskine, qui est détenu à Yaoundé soit libéré. Car depuis, ils n’ont pas de ses nouvelles, ils ne savent même pas s’il est encore en vie. Que si leur chef n’est pas libéré, ils vont revenir attaquer le Cameroun, ils vont prendre Garoua Boulaï», explique cette femme dont l’enfant et le mari ont été enlevés.

Seulement, l’ultimatum a expiré et aucune nouvelle ne circule encore sur le sort des otages et la destination des ravisseurs. «Bien sûr qu’on peut avoir peur, mais l’Etat ne peut pas se ridiculiser devant les voyous. L’Etat ne peut pas se soumettre aux gens sans foi ni loi. Il ne faut pas que les voyous viennent nous dicter leur volonté», rassure le sous-préfet de Garoua Boulaï.

Les ex-rebelles du FDPC de la coalition Séléka, dans la brousse. Centrafrique
alwihdainfo.com)/n

Une dizaine de Camerounais pris en otage par des rebelles centrafricains

Le rapt est survenu samedi dans à Garoua Boulai, à l’est du Cameroun. Les rebelles qui ont attaqué la localité de Béthanie réclament la libération de leur chef détenu au Cameroun

Neuf personnes dont un chef de village de l’Est du Cameroun ont été enlevées lors d’un assaut mené samedi matin par les combattants du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), groupe rebelle créé par Abdoulaye Miskine détenu depuis un an à Yaoundé, a appris Xinhua samedi soir d’une source sécuritaire dans la région. Le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune et le quotidien privé Mutations de ce lundi font plutôt état de huit personnes enlevées. Le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a confirmé cet enlèvement.

Ces otages, selon la source de l’agence de presse Xinhua, sont des villageois de la localité de Béthanie frontalière de la République centrafricaine (RCA) et proche des bases du FDPC qui avait pris part au conflit entre l’ex-alliance rebelle de la Séléka et le régime de François Bozizé avant de s’en éloigner au moment de l’offensive finale ayant conduit à la prise du pouvoir de Michel Djotodia le 24 mars 2013 à Bangui.

« Ce sont des personnes qui se rendaient au champ. Le chef du village en fait partie. Comme c’est une zone où les populations vont d’un côté à l’autre de la frontière, les rebelles de Miskine ont profité de cette liberté de mouvements pour mener leur incursion.Pendant des heures, ils ont tiré des obus en direction de notre territoire. Ils réclament la libération de leur chef », a- t-elle relaté.

Les quotidiens Cameroon Tribune et Mutations relèvent que c’est la deuxième attaque de l’année sous le même prétexte. En mai 2014, les combattants de la Fdpc avaient enlevé 18 Camerounais dans un bus de transport public à Yoko-Siré, localité située à 08 Km de Garoua Boulaï, en exigeant la libération d’Abdoulaye Miskine.

De son vrai nom Martin Koumtamadji, le général Abdoulaye Miskine est un chef rebelle présenté comme étant originaire du Tchad mais un acteur clé de la lutte armée en RCA. Il est pour cette raison signataire d’un accord de cessez-le- feu avec l’ex-régime centrafricain de François Bozizé en février 2007 sous le parrainage du défunt dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Il s’était cependant tenu à l’écart du dialogue intercentrafricain sanctionné par un accord politique pour une sortie de crise dans ce pays pauvre d’Afrique centrale entre ce même pouvoir et ses adversaires dont l’ex-coalition de la Séléka le 11 janvier 2013 à Libreville (Gabon).

Blessé lors d’une attaque de celle-ci contre ses positions quelques semaines plus tard, il s’était réfugié avec une partie de ses hommes à Bertoua, principale ville de l’Est du Cameroun où cette présence avait fini par agacer les autorités de Yaoundé, non contentes des attaques répétées contre les forces de sécurité nationales basées dans cette région. C’est ce qui explique son arrestation suivie de son transfert en septembre 2013 dans les services de renseignement camerounais à Yaoundé où il reste en détention un an après.

Abdoulaye Miskine, le chef rebelle centrafricain serait détenu depuis plus d’un an à Yaoundé
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Douala-Bangui: Les transporteurs envisagent de couper les vivres à la RCA

Après le meurtre d’un Camerounais à Bangui le 14 juillet dernier, ils envisagent un arrêt de travail illimité dès le 05 août 2014 face au mutisme des autorités

Pour des assassinats à répétition dont ils se disent victimes, les transporteurs qui effectuent le corridor Douala-Bangui et en particulier l’axe Garoua-Boulaï – Bangui annoncent une «interdiction de travail illimitée à compter du 05 août 2014 jusqu’à ce que des solutions durables soient apportées.»

Ils disent en avoir ras-le-bol de la crise centrafricaine. L’incident fâcheux pour ces derniers a eu lieu il y a à peine deux jours. Un motor-boy (terme généralement utilisé au Cameroun pour désigner une personne en charge de la manutention à bord d’un car, bus ou camion) de la société Segcam Sti employé pour le camion immatriculé DB 013 BG a été tué par des Antibalakas à Bangui, lieu-dit PK-70, le lundi 14 juillet 2014.

La nouvelle a été communiquée par le Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam) dans une lettre adressée au ministre des Relations extérieures hier. Le motor-boy assassiné à Bangui lundi est un citoyen camerounais du nom de Hamma Gambo Djallo, né en 1976 et originaire du département du Faro et Deo dans l’Adamaoua. C’est le sixième assassinat du genre en neuf mois en RCA après celui de Adamou Oumarou – qui travaillait toujours pour la société Segcam Sti – survenu le 05 juin 2014 dans le village Balembe, à 50 KM de Baouro.

Après la grève qui avait déjà mobilisé plus de 200 camions à Garoua Boulaï, les transporteurs ont donc décidé cette fois d’une mesure plus radicale : couper les vivre à la RCA qui s’approvisionne essentiellement par les camions qui viennent du Port de Douala. «Nous pensons en réalité qu’aucun retour à la paix n’est possible sans que les vivres et autres ne soient ravitaillés par nos soins tant que des assassinats de ce genre sont perpétrés par des individus au vu et au su de tous», écrit Ibrahima Yaya, le président du Syncprotcam qui revendique plus de 1700 membres.

Les transporteurs décrient l’action des gouvernements camerounais et centrafricain par rapport à leur sécurité en ces termes : «Les camionneurs que nous sommes avons fait l’amer et triste constat que les gouvernements ont le verbe haut et l’action lente» ; critiquant dans la même veine «les mots et les résolutions qui sont loin d’être une armure de protection contre les balles et les machettes d’une bande de fanatiques et d’illuminés à qui nous avons toujours apporté notre concours pour leur équilibre socio-économique».

Le gouvernement camerounais manifesterait, selon le Syncprotcam, de l’engagement quand il s’agit de trouver une solution à des otages étrangers et négligerait la situation de ces «simples chauffeurs». Lesquels disent demander simplement «que les politiciens fassent leur travail». En attendant les mesures de sécurité qui pourront être garantis à ces transporteurs pour éviter l’arrêt de travail illimité prévu le 05 août 2014, le Syndicat demande le retour de la dépouille du moto-boy assassiné lundi à Bangui par les Antibalakas et la prise en charge par la société Segcam-Sti de sa femme et de ses quatre enfants.

Les transporteurs envisagent un arrêt de travail illimité à compter du 05 août 2014
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Le directeur régional Afrique centrale de l’UNICEF en visite au Cameroun

Manuel Fontaine, le directeur régional Afrique centrale et de l’Ouest de l’Unicef, vient toucher du doigt, la situation des réfugiés à l’Est du Cameroun

C’est à 19h, heure locale, en provenance de Dakar au Sénégal que le directeur régional Afrique centrale et Afrique de l’Ouest est arrivé au Cameroun, hier, via l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen. Outre les multiples rencontres avec les membres du gouvernement camerounais, Manuel Fontaine entame dès le mercredi 9 juillet à l’Est du pays, une visite de terrain afin de toucher du doigt la situation centrafricaine. Déjà à l’Unicef Cameroun, on inscrit cette visite dans le cadre d’une « situation exceptionnelle d’urgence ».

Si les contours de la visite de ce responsable onusien sont dessinés et rendus publics, il n’en demeure pas moins que les vraies raisons ont un caractère humanitaire. En effet, « il vient pour voir ce qui se passe et faire un plaidoyer au plus haut niveau » apprend t-on de sources onusiennes. A proprement parler, cette visite découle du fait qu’à l’Unicef, « nous estimons que le problème des réfugiés centrafricains n’est pas bien perçu par les bailleurs de fonds ». S’il est aussi vrai que l’Unicef gère bien la situation, force est de reconnaitre que sur le long terme si rien n’est fait à temps, les ressources qui vont s’amaigrir, pourraient contraindre les équipes locales à revoir leur approche. Ce qui ne serait pas de nature à permettre un contrôle de la situation par cette agence du système des Nations unies, afin d’apporter une réponse plus efficace dans le temps.

L’Unicef dénombre en ce moment 100.000 réfugiés dans la région de l’Est dont 40.000 à travers les cinq camps. Il fait surtout remarquer que « la situation des personnes qui arrivent n’est pas bonne ». Au rang de ce constat alarmant « ils (les réfugiés, ndlr) arrivent dans une situation sanitaire déplorable ».

Par ailleurs, « il ne suffit pas de sauver les vies des gens, mais leur présenter des opportunités » indique t-on au sous-bureau de l’Est à Bertoua. Surtout que la visite du directeur régional n’entend pas seulement axer ses préoccupations vers les réfugiés, mais aussi les populations locales. « Nous pensons aussi aux populations locales qui font face à certains problèmes ». Cet élan de c ur est consécutif au constat selon lequel « beaucoup d’enfants ici (Est Ndlr) ne vont pas à l’école, n’ont pas accès aux soins de santé et sont victimes de maladie ». C’est dire que Manuel Fontaine qui arrive au Cameroun dans un contexte particulier, charrie déjà beaucoup d’espoir, tant pour les réfugiés centrafricains au Cameroun que pour les populations hôtes.

L’on entend dire que le mandataire onusien repartira à la fin de sa visite avec plusieurs données qui lui permettront de convaincre aux premiers abords, les bailleurs de fonds, sur la nécessité d’agir en urgence au Cameroun. C’est pourquoi, la visite du site de Gado, le plus important de la région situé à 27 Km de Garoua-Boulai, point d’entrée des réfugiés, lui permettra de voir et d’écouter, l’ensemble des difficultés similaires aux autres sites.

Manuel Fontaine, directeur régional Afrique centrale et Afrique de l’Ouest de l’Unicef
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Crise centrafricaine: Gado ou l’urgence d’agir

L’un des plus grands sites des réfugiés centrafricains au Cameroun quoique maitrisé, est toujours demandeur de soutien

Djaratou, 25 ans, mère de 7 enfants, attend depuis un mois dans un abri communautaire du camp des réfugiés centrafricains de Gado dans l’Est- Cameroun pour avoir, elle aussi, un abri familial. Pour arriver dans ce village situé à 27 Km de Garoua-Boulai, elle a parcouru la distance séparant Bangui la capitale centrafricaine à Gado en 5 mois, fuyant dit-elle, les exactions des anti-balaka. Malheureusement, l’un de ses enfants, Mikaila âgé de 3 ans, souffre de malnutrition aiguë sévère (Mas) depuis leur arrivée. Médecins sans frontière (Msf) et le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef), l’ont pris en charge et de jour en jour, le petit Mikaila retrouve sa bonne mine. Pendant ce temps, son père passe ses journées aux portes du Haut commissariat des réfugiés (Hcr), dans l’espoir d’obtenir un abri familial parmi les milliers implantés dans ce camp.

Comme eux, ils sont nombreux qui arrivent par centaine toutes les semaines fuyant l’insécurité qui prévaut en Centrafrique. Selon Aka Louis Philippe, chef de camp de la Fédération des sociétés de la Croix rouge et du Croissant rouge (Ficr), « 300 réfugiés ont foulé le camp la semaine dernière ». Ils viennent ainsi gonfler les chiffres dont les organisations internationales aidées par les Ong s’évertuent à contenir. Selon le Firc, l’espace a été aménagé pour 10 000 personnes, cependant l’on dénombre environ 13 000 réfugiés à ce jour.

Les chiffres qui parlent
Selon Gwenael Rebillon chef du sous-bureau de l’Unicef à Bertoua et des sources du Hcr, la région de l’Est et de l’Adamaoua se taillent la part belle du nombre de réfugiés. Il s’agit d’environ 41 932 personnes dûment enregistrées depuis 2014. Si la région de l’Adamaoua n’a qu’un seul site dont Bargop avec ses 9 100 réfugiés, la région de l’Est quant à elle, compte cinq sites dont le plus grand, Gado avec environ 13 000 à 97% musulmans. Lolo avec 10 375, Mbilé 7 385, Timongolo 1 891 et Yokadouma 476. Des sources du système des Nations unies au Cameroun indiquent que pour la seule période allant de mars au 22 juin 2014 le Cameroun a accueilli 71 820 nouvelles venues en provenance de la Rca fuyant la crise sociopolitique qui a cours dans ce pays voisin.

Ainsi, parmi ces réfugiés, l’on dénombre 57% d’enfant de moins de 18 ans tandis que 20% sont des enfants en dessous de 5 ans. 75% sont les femmes et les enfants. Une situation que l’Unicef Cameroun place sous le sceau d’une « situation d’urgence ».

Ces réfugiés font face à plusieurs maux dont la première cause de morbidité ici, reste le paludisme suivie des infections respiratoires. La malnutrition chez les enfants, occupe aussi une place importante et un tour dans le vaste camp de réfugiés, le prouve suffisamment. Outre ces aspects sanitaires, le camp connait des problèmes d’éclairage. « L’éclairage est personnel ici » indique le chef de camp du Firc. Les problèmes en approvisionnement d’eau ; le camp a besoin de 100 000 litres d’eau par jour. Les latrines ne sont pas en reste. Dans cette situation d’urgence, une latrine a été faite pour 50 personnes contre 25 selon les standards internationaux.

Djaratou et ses enfants en attente d’aide
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Grève des camionneurs à Garoua-Boulaï

Ils observent un mouvement d’humeur suite à l’assassinat d’un chauffeur en territoire centrafricain le 5 juin dernier

Les chauffeurs de camion qui effectuent les voyages sur le corridor Douala-Bangui sont en grève. Stationnés à Garoua Boulaï dans l’Est du Cameroun, à la frontière avec la République centrafricaine, ils ont décidé d’observer un mouvement d’humeur pour manifester leur indignation suite à l’assassinat, le 05 juin 2014, du nommé Adamou Alhadji. Il aurait été tué par les Anti-Balaka dans la capitale centrafricaine Bangui le 5 juin 2014 alors qu’il s’apprêtait à livrer sa marchandise.

C’est donc plus de 200 camions qui sont actuellement stationnés à Garoua Boulaï, en attendant que la situation redevienne sûre pour ces chauffeurs. « On ne fait pas la politique, on ne veut pas le pouvoir », s’est étonné le président du syndicat des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam), Ibrahima Yaya ce matin sur la radio publique nationale. Il a par ailleurs relevé que le chauffeur tué le 5 juin constituait la sixième perte en vie humaine du même genre en six mois.

Les camionneurs sont victimes du conflit civil centrafricain entre les anti-balaka (partisans pour la plupart de l’ancien président François Bozize) et la Séléka (qui a porté au pouvoir par les armes, le 24 mars 2013, Michel Djotodia, qui a démissionné en janvier 2014).

Les chauffeurs dénoncent cette situation dans laquelle ils font les frais des dégats collatéraux
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4500 cartouches saisies à Bertoua

C’est grâce à la dénonciation du personnel d’une compagnie de voyage que le colis suspect a été saisi par les forces de sécurité. Les deux destinataires ont été interpellés

4500 cartouches de calibre 12 ont été saisies à Bertoua le 25 mai dernier par les forces de sécurité et les autorités administratives. Ces balles qui étaient empaquetés sous forme de colis ont été saisies grâce à la dénonciation du personnel de la compagnie de transport « National voyages » auprès de laquelle le paquet avait été acheminé de Yaoundé pour être remis à deux destinataires à l’Est. Les nommés Matakon, 36 ans, armurier de profession ; et Mathieu Nzeke, 35 ans et moto-taximan à Bertoua ont été appréhendés au moment où ils venaient récupérer le paquet.

Ils vont devoir expliquer, au commissariat central de Bertoua où ils ont été conduits, ce qu’ils devaient faire avec ces munitions dont ils ne détenaient pas les certificats requis avant manipulation. D’après les premiers éléments de l’enquête, ces munitions devaient être écoulées à Garoua-Boulaï, ville frontalière qui abrite des milliers de réfugiés centrafricains et où rodent de nombreux rebelles qui disent n’appartenir ni à la secte Boko Haram ni à la Séléka. L’accent a été mis sur le contrôle du mouvement des personnes dans cette région qui subit de nombreuses attaques d’assaillants étrangers depuis des mois et qui accueille par ailleurs le plus grand nombre de réfugiés centrafricains se trouvant en terre camerounaise.


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Les 18 otages libérés à Yokossiré

Il s’agit de 17 Camerounais dont deux femmes, trois enfants et 12 hommes. Etait également présent un chauffeur de nationalité tchadienne.

Les 18 otages enlevés à Yokossiré, à une demi-dizaine de kilomètres de Garoua-Boulaï, dans l’Est du Cameroun, dans la nuit du 1er au 02 mai 2014, ont tous été libérés. Le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, a tenu à les présenter publiquement pour indiquer qu’il ne s’agissait pas ainsi d’un bluff de l’autorité administrative et des forces de l’ordre. D’après les témoignages des otages, qui étaient tous libres aux premières heures de la matinée du 04 mai dernier, on apprend qu’ils n’ont pas été maltraités. Les ravisseurs ont affirmé au premier jour de l’enlèvement qu’ils n’appartenaient ni à Boko Haram (au Nigéria), ni à la Séléka et aux Anti-balaka (en Centrafrique). Ils voulaient, disent-ils, la libération de leur leader emprisonné au Cameroun.

Les 18 personnes libérées à Yokossiré le 04 mai 2014
1- Michalo Harouna, 34 ans
2- Foupouwa Gnigni Mamoudou, 51 ans
3- Njitap Mvé Abdou
4- Foné Hamidou, 34 ans
5- Tazong Félix, 44 ans
6- Fomekong Fongang Yanick, 26 ans
7- Oumar Adoum Ousman, Tchadien, 23 ans
8- Abdoulaye Rabiou, 18 ans
9- Aboubakar Saidou, 20 ans
10- Bouba Hassan
11- Oumarou Djali, 24 ans
12- Hamadou, 25 ans
13- Harouna
14- Rachida, 25 ans, et ses deux enfants : (15)Yasmine, 10 ans ; (16) Mascouda, 2 ans
17- Aissatou et son bébé d’un an :
18- Souleyman

Photo pour illustration
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Les 18 otages de Garoua Boulaï sont tous libres

Les otages enlevés par des coupeurs de route venus de Centrafrique dans la nuit du 01er au 02 mai 2014 ont été tous libérés, a confirmé ce jour le gouverneur de la région de l’Est

De bons points à mettre au compte des forces de défense camerounaises. Les 18 personnes enlevées dans la nuit du 01er au 02 mai 2014, dans le village Yokoshire, situé sur l’axe Bertoua-Garoua Boulaï, par des brigands venus de Centrafrique ont tous été libérés. Les derniers l’ont été ce matin, d’après les assurances données par le gouverneur de la région de l’Est, Samuel Ivaha Diboua, cet après-midi sur les ondes de la radio publique nationale.

Jeudi dernier, aux environs de 23h30, des malfrats opérant comme des coupeurs de route, s’en étaient pris à des voyageurs sur la nationale Bertoua – Garoua Boulaï, au village Yokoshire, lequel se trouve à 3km de la frontière avec la République centrafricaine voisine en passant par la brousse. Les malfaiteurs avaient alors pu immobiliser deux camions, une Toyota Dyna et une Toyota Corolla. Informé de la situation, le chef du village Yokoshire avait alors alerté le sous-préfet qui avait à son tour mis au courant les forces de l’ordre. Les fouilles ont débuté le 02 mai et au 04 mai dernier, sept otages avaient déjà pu être retrouvés. Selon Samuel Ivaha Diboua, les agresseurs n’ont demandé aucune rançon, sinon la libération d’un des leurs qui serait emprisonné au Cameroun.

Certains médias privés camerounais estiment que la personne en question serait Abdoulaye Miskine, le chef rebelle centrafricain du Front démocratique du peuple centrafricain (Fdpc) qui aurait été arrêté à l’Est du Cameroun en septembre 2013. Abdoulaye Miskine fût un allié de la Seleka, la coalition qui a fait tomber l’ex-président François Bozizé, avant de se voir pourchassé par cette dernière. Aucune information officielle n’a toutefois jamais confirmé son emprisonnement au Cameroun.

Pour le moment, le gouverneur de la région de l’Est demande à toutes les personnes qui voyagent sur l’axe Bertoua – Garoua-Boulaï – Ngaoundéré d’informer toujours les forces de l’ordre pour se faire accompagner, surtout pour les voyages de nuit.

Selon les recommandations du gouverneur de la région de l’Est, il est important de se faire accompagner par les forces de l’ordre lors des voyages de nuit sur l’axe Bertoua-Garoua-Boulaï-Ngaoundéré
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Un comité interministériel créé pour gérer la crise des réfugiés

Le chef de l’Etat a pris un arrêté créant un Comité ad-hoc pour gérer les « situations d’urgence » provoquées par le flux de réfugiés venant de Centrafrique et du Nigéria

La nouvelle vie de François Bozizé en RCA

L’ex – président de la République Centrafricaine a pris les habits du « guerrier invisible », mais présent. Il opère en commandant en chef des Anti- Balakas de l’Ouest du pays.

« Quelque chose s’est passé à Baboua dans la nuit », ne cesse de répéter un officier burundais de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) à ses subalternes. Depuis ce matin du 26 février 2014, l’information sur la présence de Bozizé à Baboua circule parmi les soldats de la Misca commis à l’escorte des réfugiés vers Garoua-Boulai au Cameroun. Pour des fins d’exploitation stratégique, une virée à Baboua est une bonne option pour les soldats de la Misca. Encore qu’au sein de la faction de militaires, on se sent pousser des ailes. « Depuis que les Sangaris ont inscrit Bozizé et ses hommes dans la liste noire, nous nous devons de courir après le moindre indice de sa présence », confie l’officier burundais de la Misca. Et selon les services de renseignements de la Misca, « tous les efforts sont centrés sur la localisation».

C’est une superbe matinée. L’air est vif, le ciel d’azur et les flaques laissées par la pluie de la veille brillent sous le soleil. Pour le voyageur en provenance du Cameroun, rien de frappant à Baboua situé à 180 kilomètres de la frontière camerounaise: similitudes architecturales, mode de vie identique à celui des Baya du Cameroun… Petit village à dominance chrétienne, les habitants (tous Bayas) ne sont pas nombreux. Une trentaine ou même moins. Tout est calme. Ici, des sources militaires indiquent que les habitants ont la réputation d’être aussi chaleureux que frondeurs dès lors qu’on s’attaque à eux.

Juste derrière la ligne de petite savane, se dessine le profil dentelé des profondes vallées. Au pic de l’une d’entre-elles, un vieil homme accroupi entre les monticules de terre. Ernest Akalozo est formel : « le général a encore dormi ici cette nuit ». Ernest Akalozo pointe l’index sur une case. « C’est la deuxième fois en l’espace d’un mois que Bozizé séjourne ici. Cette fois, il est arrivé accompagné de deux personnes. Il était vêtu d’un drap rouge vif noué à l’épaule et avait à la main un bâton noueux». C’est le cliché que les soldats de la Misca retiennent. Sur les visages qu’on croise, il se lit le terne froid. Mais en même temps, des témoignages des villageois, on apprend que « Bozizé nous a dit qu’il ne fait plus la guerre sauvage. C’est sur cet air qu’il circule, sur la nécessité de changer pas seulement de posture, mais de logique ».

Le même récit, enrichi de quelques détails est obtenu plus loin auprès d’une dame, à une quinzaine de mètres. « Il y avait deux motos et une grosse valise. Il nous a dit qu’il vient de loin. Il a dit que les blancs le recherchent. Quand il est arrivé, on ne pouvait pas le reconnaître. C’était à la tombée de la nuit. Les blancs le recherchent ; mais nous nous ne voulons pas de problèmes. Le général a aussi dit que les blancs vont nous tuer tous et qu’il va chercher de l’argent pour les faire échouer. Il nous a dit d’insister sur la mauvaise gestion du conflit par les blancs et ne pas dire sa destination ».

Aujourd’hui, par des chocs médiatiques incessants et la propagation des potins, le général arrive à Baboua sans effet d’annonce. Désormais, ses mouvements sont coordonnés en finesse par des coups de mains et des actions de renseignements. Subtilement et sans grandiloquence. Au vu des témoignages, ses déclarations s’adressent aux forces françaises. Il les accuse de mener une guerre invariablement négative.

Dans sa démarche, François Bozizé se sentirait pris dans les mailles du filet français, cousu au fil du Conseil de sécurité des Nations unies. Selon l’hebdomadaire Jeune Afrique n°2772 du 23 février au 1er mars 2014, une liste de huit noms de responsables soupçonnés de soutenir les Séléka ou Anti-balaka circule. Y figurent les noms de François Bozizé et l’un de ses fils.

A la guerre comme à la guerre
Depuis un peu plus d’un mois, François Bozizé n’est plus un élément banal dans la routine de la guerre en République centrafricaine. Le 3 février dernier, votre journal en toute exclusivité l’annonçait à Bouar, en provenance de Garoua-Boulai au Cameroun. Ce qui a généré des inquiétudes à Bangui. Cette fois, notre information n’a plus besoin de preuves. Tant les indices corroborés par des témoignages montrent un Bozizé fréquent en terre centrafricaine. Dans les cercles militaires de la Misca, on affirme qu’ « il a même envoyé une demande d’audience à François Hollande alors en séjour à Bangui la semaine dernière ». « Un vrai scandale », lâche un haut gradé burundais.

Mais ce scandale a eu toute son importance. D’abord parce qu’il s’inscrivait dans un contexte où le général Bozizé semble construire sa ligne de conduite autour de son retour éventuel aux affaires. Sous cet angle, « il voulait rencontrer F. Hollande pour bénéficier, si ce n’est d’une impunité, du moins d’une sorte d’exterritorialité indulgente», précise une source de la Misca. Ensuite, on ne peut s’empêcher de penser à l’étrange coïncidence dans les itinéraires de Bozizé. Selon des indications militaires, « le village de Baboua se trouve sur la médiane qui mène à Bouar ».

Ce qui tend à confirmer que le général ex-président centrafricain baigne dans la paralysie des peurs. Aussi, il trouve judicieux de tourner près de la frontière avec le Cameroun, à Garoua-Boulai précisément. au cas où. Ce dernier point pourrait enfin expliquer qu’une stratégie serait en train de se préparer en coulisse. A en croire l’hebdomadaire Jeune Afrique, F. Bozizé serait en Ouganda.
Jean Réné Meva’a Amougou à Baboua en RCA, avec la Misca

François Bozizé en terre centrafricaine
François Bozizé est un courant d’air. Ce qui pourrait susciter des doutes sur sa présence et son déploiement dans la partie Ouest de la Centrafrique. Nous reconfirmons – à la suite de notre article publié dans l’édition du 03 février dernier- que François Bozizé est bel et bien sorti du Cameroun par la localité de Garoua Boulai quelques jours avant la fin du mois de janvier 2014. Pour vous en convaincre, voici la teneur d’un message porté du commandant de légion de gendarmerie de l’Est à monsieur le sous – préfet de Garoua – Boulai : « A. M. LE S/P. STOP. PASSAGE EX PRESIDENT RCA. STOP. JUSQU’A FRONTIERE. STOP. RENDRE COMPTE IMMEDIATEMENT. STOP. »

Nos informateurs, autant dans la population que dans les services du commandement à l’Est Cameroun, sont formels. Tout s’est passé dans la plus grande discrétion. Le général François Bozizé a passé sa dernière nuit à Tigaza avant de traverser la frontière pour la RCA. Tigaza est une localité située à 22 kilomètres après Garoua Boulai, en allant vers la Centrafrique. La traversée de la frontière a eu lieu dans la nuit, avec la bénédiction des autorités militaires camerounaises.

Intégration n°130 du 03 mars 2014

Près de 2000 Camerounais ont quitté la Centrafrique par la route

Ils ont été conduits dans des camions sur l’itinéraire Bangui-Garoua-Boulaï, sécurisé par les forces de la Misca.

La sécurisation de l’axe Bangui – Garoua-Boulaï (long de 700 Km) par les forces de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) a permis le rapatriement de près de 2000 Camerounais entre le 17 et le 18 février 2014, a indiqué le journal gouvernemental Cameroon Tribune dans son édition du 27 février. Ils l’auraient été sur « instructions du chef de l’Etat ». Par ailleurs, de nombreux transporteurs (près de 600 camions) stationnés à Garoua Boulaï depuis le début de la crise centrafricaine, recommencent à effectuer des rotations entre Bangui et Douala.

A l’instar des Camerounais rapatriés de la République Centrafricaine par la route, d’autres ont bénéficié du pont aérien établi entre Douala et Bangui depuis la mi-décembre 2013. Au 6 janvier, ils étaient déjà au nombre de 3790 qui avaient pu être rapatriés de RCA. Entre le 13 février 2014, date de reprise du pont aérien Douala-Bangui, et le 16 février 2014, 431 personnes sont rentrées au Cameroun à bord d’un avion de Camair-Co et de l’aéronef MA60 de l’armée camerounaise.

Les 2000 Camerounais rapatriés l’ont été sous « instructions du chef de l’Etat »
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Tranches de vie: Garoua-Boulaï à l’heure de la crise en RCA

La ville camerounaise, qui a la plus importante frontière avec la Rca, est en alerte. Sa proximité avec la localité de Beloko, où le porte- parole de la Séléka a ses racines, exacerbe les tensions

Poste de contrôle à l’entrée de Garoua-Boulaï, ce lundi 07 janvier 2013. Il est environ 20 h et 45 minutes. La cité frontalière présente le visage d’une ville en état de siège. A cet endroit – objet d’une attaque des rebelles centrafricains en septembre 2012 -, le dispositif sécuritaire est renforcé. En plus des éléments de la police et de la gendarmerie nationale, il y a la présence dissuasive du Bataillon d’intervention rapide (Bir). Avant d’atteindre le c?ur de la ville, il faut se soumettre à un contrôle strict au niveau des différents postes de contrôle mixte. Il en est de même sur l’axe routier conduisant vers le nord du Cameroun, souffle un passager. Il affirme avoir vécu « ce calvaire » voici trois jours. Il partait de Ngaoundéré pour Bertoua, le chef-lieu de la région de l’Est. Tout le monde doit montrer patte blanche. Ici, apprend-on de quelques personnes interrogées, « nous sommes presque en état d’urgence ». En effet, comme si le mot s’était passé entre les tenanciers de buvettes, restaurants et autres lieux de rencontre, tout est fermé à partir de 22 heures. Difficile donc de se restaurer à cette heure tardive de la nuit. Le mardi 08 janvier à 10 heures, un tour de ville confirme l’impression de la veille. Il y a une forte présence militaire à Garoua-Boulaï. Une source sécuritaire sur place affirme qu’« il y a un nombre impressionnant des éléments du Bir dans les camps, prêts à parer à quelque attaque ». A la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine (Rca), une vingtaine de camions est stationnée. Ces véhicules en partance pour Bangui, signalés la veille par notre source, transportent des marchandises et des vivres frais en provenance de Douala, Yaoundé et Bafoussam. La psychose ne quitte pas les transporteurs et les habitants de Garoua-Boulaï. Tous ignorent de quoi demain sera fait. Surtout que Beloko est à 7 km de Garoua-Boulaï. C’est le village natal de Charles Masssi, le beau-père d’Eric Massi, le porte-parole des rebelles de la Séléka. « L’armée a quadrillé le secteur et tout le monde a peur de traverser en Rca », indique Arouna Arabo, l’un des chauffeurs rencontrés à la frontière.

Comprendre la psychose de Garoua – Boulaï
Les explications à la psychose ambiante à la frontière principale du Cameroun avec la Rca ne manquent pas. Pour certains, « c’est parce que notre ville est située seulement à environ 60 km du département de Baboua, une forêt où est installée l’une des bases de la rébellion ». Pour d’autres, « la nature hétéroclite de la rébellion fait en sorte que même les négociations de Libreville au Gabon ne garantissent pas un retour à la paix ». Conséquence, on retombe dans les scénarii de 2003, où, au plus fort de la conquête du pouvoir d’Ange Félix Patassé par l’actuel président centrafricain, les populations désertaient la plupart des localités occupées par les rebelles. Ces populations en fuite étaient victimes du pillage et du viol exercés au quotidien par les rebelles. S’en était suivi un afflux massif de réfugiés centrafricains dans la région de l’Est, notamment dans les départements du Lom et Djerem et de la Kadey. La région de l’Adamaoua avait également accueilli un nombre impressionnant de centrafricains en quête d’une terre de paix. Et selon les chiffres du Haut commissariat pour les réfugiés (Hcr) publiés en 2010, le Cameroun abritait environ 46.000 réfugiés centrafricains.

Aujourd’hui encore, affirme une source sécuritaire, « des victimes de la crise centrafricaine commencent à se rabattre au Cameroun, afin de sauver leur vie, puisque le Tchad et le Soudan, d’autres voisins de la Rca, ne présentent pas des garanties de sécurité ». D’après ces sources, « plusieurs français en provenance de Bangui ont profité de la période des fêtes de fin d’année pour rallier Yaoundé en transitant par Garoua – Boulaï ». La raison : « ils ne pouvaient pas prendre le vol en Rca, parce que l’aéroport de Bangui était fermé. Et lorsque ces Français ont été aperçus à Garoua – Boulaï, nous avons informé notre hiérarchie qui nous a demandé de les laisser passer pour Bertoua, ville à partir de laquelle leur situation de transit serait régularisée ». Il n’y a pas seulement à Garoua-Boulaï que l’on prévient les mouvements de personnes aux frontières entre les deux pays. Le Cameroun et la Rca partagent une très longue frontière qui touche les localités de Gari-Gombo, Mboy II, Salapoumbé, Mobilong et Gribi dans la Boumba-et-Ngoko, Kentzou, Gbiti et Toktoyo dans la Kadey. Autant de possibilités pour les populations pourchassées ou fuyant les représailles en Rca de se réfugier au Cameroun. Et le plus souvent, on note parmi ces fuyards des personnalités très importantes de la société. A Toktoyo, selon nos sources, la police a sauvé un procureur de la République centrafricaine de la ville de Carnot, pris en chasse par les éléments de la gendarmerie nationale centrafricaine. La raison de cet acharnement ? «Le procureur, originaire de Baboa, est le neveu du porte – parole des rebelles et proche de Charles Massi, assassiné dans son pays en 2010, dans des conditions qui restent encore à élucider. » Selon nos sources, ce réfugié a d’abord été convoyé à Bertoua, avant d’être mis en route pour Yaoundé.

Garoua-Boulaï à l’heure de la crise en RCA

Garoua-Boulaï: Accrochages entre Centrafricains et Camerounais

Une dispute entre un moto-taximan et des policiers provoque des actes de vandalisme dans cette ville frontalière

Selon le quotidien Cameroon-tribune des échauffourées ont éclaté entre Centrafricains et Camerounais, aux premières heures de la journée du 24 novembre 2011, dans cette ville frontalière du Cameroun. Tout serait parti d’une simple altercation entre un moto-taximan et trois policiers centrafricains. Ces derniers seraient entrés au marché central pour faire leurs emplettes quotidiennes, comme à l’accoutumée lorsque l’un des trois policiers, en vadrouille aurait eu un comportement bizarre. Aux dires de certains, il détenait sur lui une grenade avec laquelle il aurait menacé un moto-taximan. Après la dispute, le moto-taximan aurait alerté les forces de l’ordre. Une attitude qui serait à l’origine de la colère des policiers centrafricains. Après coup, ils ont alors engagé les hostilités et c’est ainsi que d’autres éléments centrafricains seraient alors venus en renfort.

Les dégâts de cet accrochage sont considérables et symboliques. Il est relaté que le drapeau camerounais, implanté à la frontière entre la RCA et le Cameroun, a été enlevé et brûlé. Des effigies du chef de l’Etat camerounais ont été vandalisées (brûlées). Des boutiques de la ville dans lesquelles Camerounais et Centrafricains effectuent leurs emplettes ont été saccagées. Des autorités jointes au téléphone, d’après le quotidien, confirment l’importance de ces actes de vandalisme. Les activités ont connu un coup d’arrêt. La ville a tourné au ralenti. Les services publics sont restés déserts. Les commerçants ont fermé boutique toute la journée. Les habitants sont restés dans la peur. La situation est rentrée dans l’ordre avec l’arrivée des éléments du Bataillon d’Intervention Rapide de Mombal, à une trentaine de kilomètres de la ville de Garoua-Boulaï.

En fin de journée du 24 novembre, la situation semblait sous contrôle. Cependant, force est de reconnaître que ce n’est pas la première fois que des accrochages surviennent entre les communautés étrangères et camerounaises dans cette localité de la région de l’Est. Au niveau de la zone tampon, l’on a souvent observé des discussions relatives à la remise en question du tracé de la frontière sans que cela ne concoure à une levée de bouclier. C’est la première fois que les symboles de l’Etat sont mis à mal et pris à partie par ces populations.

A l’entrée de la ville frontalière de Garoua Boulaï dans la région Est du Cameroun
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