Université du Gicam: Plus de 200 chefs d’entreprises à l’école du savoir

Pendant trois jours, ils ont reçu des cours magistraux ciblés sur les thèmes concourant au développement des entreprises

«Je n’étais pas au courant de toutes ces informations ». Ce dimanche 3 juin 2012, cet aveu du directeur général de Mitchimie après le cours magistral du professeur Roger Tsafack Nanfosso sur la gestion de la transmission provoque un concert d’onomatopées dans la salle de conférences du Gicam. Mais, surtout d’applaudissements. Le témoignage d’Emmanuel Wafo sur les difficultés du passage du témoin dans les entreprises familiales est émouvant. Pratique. Comme le DG de Mitchimie, nombreux sont ceux des patrons d’entreprises qui saluent l’exposé du président du Cercle de réflexion économique du Gicam (Creg). Le thème est « La gestion de la transmission des entreprises ». Roger Tsafack Nanfosso sert aux patrons d’entreprises tous les éléments liés à la gestion de la transmission. Les options de la succession, sa préparation, sa mise en uvre, sa réalisation. On retient surtout que 60% des entreprises familiales n’ont pas un plan de succession et que seuls 30% ont un successeur désigné. L’agrégé en économie n’oublie aucun détail. D’après lui, une bonne succession ne doit rien à la chance. Elle doit plutôt obéir à six étapes. Entre autres, l’évaluation de la valeur réelle à l’instant, mais aussi pour le futur, l’identification, l’encadrement et l’incitation du successeur à temps pour lui inculquer les valeurs, la planification des scénarios de la succession pour intégrer autant d’imprévus possible (maladie, décès, refus). En dehors de la gestion de la transmission, cinq autres thèmes majeurs permettent aux chefs d’entreprises de combler leurs lacunes. A savoir, culture africaine et pratiques managériales, fidélisation du personnel, manager par objectifs, bâtir des stratégies gagnantes, conquérir les marchés extérieurs. Plus de 200 chefs d’entreprises ont pris part à cette formation qui a duré trois jours, dont une vingtaine de la diaspora. Et les retours des uns et autres montrent à suffisance que le besoin était réel. «Les thèmes développés sont capitaux pour la survie de nos entreprises. La qualité des orateurs montre aussi le sérieux du Gicam », réagit Maurice Kouassi Ossieny, directeur de Socitech Cameroun. «Ce sont les thèmes choisis qui m’ont le plus frappé. Quand on parle de motivation du personnel c’est très important. J’ai par exemple appris que quand on fixe un objectif, il faut évaluer et que si un commercial n’a pas atteint son objectif, au lieu de le licencier, il faut le coacher », insiste-t-il.

Trois objectifs spécifiques
« L’université du Gicam est très importante, car elle nous permet d’améliorer la gestion quotidienne de nos entreprises. Ce qui m’a frappé c’est l’organisation responsable du Gicam par rapport à la qualité des intervenants et le dispositif mis en place », souligne, pour sa part, Jean Tallet, directeur général de Fiscofin Fiduciaire, porte-parole de la diaspora. Blonde Tana du cabinet Gap Consult reste dans le même élan. « Cette formation a vraiment sa place. Tous ces enseignements reçus vont nous servir dans la gestion courante de nos entreprises », reconnaît l’auditeur. La première session de l’université du Gicam s’est ouverte ce 1er juin, au campus du Gicam, sis à la Vallée des ministres, à Bonanjo. L’Université du Gicam a pour objectif général l’amélioration de la performance des entreprises par le renforcement des capacités de leurs dirigeants. André Fotso est parti d’une étude de l’Institut national de la statistique (Ins) sur la faiblesse du niveau scolaire de plusieurs chefs d’entreprises, pour créer ce concept, qui, vraisemblablement, va faire du bien aux nombreux illettrés qui dirigent cahin-caha certaines entreprises. L’objectif principal de l’Ug se décline en trois objectifs spécifiques articulés autour des publics cibles. Le renforcement des capacités des chefs d’entreprises par les acteurs des milieux universitaires, le renforcement des capacités des entrepreneurs débutants par des entrepreneurs expérimentés et le renforcement des capacités des entrepreneurs individuels ou auto entrepreneurs par des conférenciers aguerris. « Il est évident que la performance globale des entreprises serait fortement améliorée si les dirigeants étaient appuyés et accompagnés dans un cadre permanent de mise à niveau. Voilà pourquoi, nous pensons que le volet formation par le renforcement des capacités est un axe majeur », situe le président du Gicam. « La vision du Gicam aujourd’hui est de mobiliser tous les acteurs, qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé autour d’une dynamique d’accélération de la croissance, car nous sommes convaincus que seule une croissance forte et soutenue de notre économie peut assurer le cheminement du Cameroun vers l’émergence », poursuit le président de Taf Investment group.

Nouveau dynamisme
Six mois seulement après son entrée en fonction, la nouvelle équipe dirigeante du Gicam séduit et convainc. André Fotso et son équipe (la liste alliance active) n’ont pas attendu longtemps pour insuffler un nouveau dynamisme à la mère des institutions patronales au Cameroun. Le Groupement inter patronal du Cameroun met les petits plats dans les grands, afin de retrouver son rayonnement d’antan. Il y’a eu la 113eme assemblée générale du Groupement, qui a non seulement connu une participation record de tous les chefs d’entreprise, mais a vu la présence du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Emmanuel Nganou Njoumessi. Et de nombreux observateurs du milieu patronal ont dû remonter le temps pour retrouver pareille considération de la part du gouvernement à l’occasion de la tenue d’une Assemblée générale du Gicam. « Il faut rentrer plusieurs années en arrière pour voir un ministre se déplacer à l’occasion de l’assemblée générale du Gicam. C’est sous l’ère Siaka, que l’on voyait cette grande solennité à l’occasion de la rencontre annuelle des patrons de l’économie camerounaise. Avec Olivier Behle on n’a pas connu cela. Il faut saluer le dynamisme des nouveaux responsables du Gicam, qui progressivement donnent aux capitaines de l’industrie camerounaise la place qu’ils méritent dans la société. », reconnaît un journaliste présent à L’Ag du mercredi dernier 30 mai 2012 à Douala. A peine les lampions de l’Ag ne s’éteignaient que le Gicam s’est déployé sur un autre chantier : celui de la tenue dès le 1er juin, de la première édition de l’université du Gicam. Et là encore, pour un premier coup d’essai, ce fut un coup de maître. Sur le plan quantitatif, plus de deux cent participants, parmi lesquels une cinquantaine des chefs d’entreprises de la diaspora ont assidûment participé à cette rencontre dédiée au renforcement des capacités, à l’échange d’expérience entre autres.

La nouvelle équipe du Gicam insufle un nouveau souffle au mouvement patronal du Cameroun
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Management: Plus de 44% des chefs d’entreprises ont au maximum le CEP

D’après le Groupement interpatronal du Cameroun, une telle proportion peut expliquer dans une certaine mesure la faible performance des unités de production

Faible niveau scolaire
Le faible niveau scolaire des chefs d’entreprises au Cameroun. C’est l’une des informations majeures contenues dans les termes de référence de la première session de l’Université du Gicam qui va se dérouler du 1er au 3 juin 2012, à Douala. «Les entreprises camerounaises sont lourdement caractérisées par le niveau de formation faible de leurs dirigeants », peut-on lire dans ce document qui, en réalité, s’inspire des données statistiques de l’Institut national de la statistique (Ins). On apprend ainsi que 44,2% des chefs d’entreprises camerounais ont au maximum le diplôme de l’enseignement primaire, dont 14% sans aucun diplôme. Ce diplôme reste au Cameroun le célèbre Certificat d’études primaires et élémentaires (Cepe), rebaptisé il y a quelques années, Cep, Certificat d’études primaires. Par décence, l’étude ne cite pas les noms. Mais, les Camerounais attentifs peuvent en deviner de qui s’agit-il exactement. « L’importance d’une telle proportion interroge assurément la qualité des dirigeants des entreprises camerounaises et peut expliquer dans une certaine mesure la faible performance des unités de production », écrit le Gicam. En matière d’emplois, on apprend que les chefs d’entreprises sans diplômes dirigent 15,5% des entreprises, mais n’emploient que 6,8% des effectifs totaux. Les diplômés de l’enseignement primaire dirigent 28,7% des entreprises, mais n’emploient que 13,3% des travailleurs. Ceux de l’enseignement secondaire représentent 38,2% des chefs d’entreprises et emploient 24,4% des effectifs. En revanche, les diplômés de l’enseignement supérieur emploient 37,1% de l’ensemble des travailleurs, alors qu’ils ne dirigent que 12,8% des entreprises.

Université du Gicam
La création d’emplois est ainsi corrélée au niveau d’éducation du chef d’entreprise. «Au-delà de la création d’emplois, il est possible de penser que la performance globale des entreprises pourrait être fortement améliorée si les dirigeants étaient appuyés et accompagnés dans un cadre de formation général », soutient André Fotso, le président du Gicam. C’est fort de cette triste constatation que le président de la holding Taf Invesment group a mis sur pied ce concept novateur appelé Université du Gicam. Rien à voir bien entendu avec les universités de Douala, Yaoundé, Dschang, et autres, et avec les amphithéâtres. L’Université du Gicam a pour objectif général l’amélioration de la performance des entreprises par le renforcement des capacités de leurs dirigeants. L’objectif principal de l’UG se décline en trois objectifs spécifiques articulés autour des publics cibles : Le renforcement des capacités des chefs d’entreprises par les acteurs des milieux universitaires, le renforcement des capacités des entrepreneurs débutants par des entrepreneurs expérimentés et le renforcement des capacités des entrepreneurs individuels ou auto entrepreneurs par des conférenciers aguerris.

Plus de 44% des chefs d’entreprises camerounais ont au maximum le CEP
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Le Gicam lance son université d’été, du 1er au 03 Juin 2012

L’information a été révélée à la presse lundi au cours d’un déjeuner organisé par les responsables du Gicam

Autour de la table et face aux hommes de médias, les membres du nouveau bureau du Gicam en tête desquels André Fotso le Président et Alain Blaise Batongue le Secrétaire exécutif qu’accompagnaient quelques enseignants retenus pour animer cette séquence. Pour André Fotso il est question d’enrichir le potentiel des Chefs d’entreprises en vue d’une croissance certaine avant de parler de l’université d’été permettez-moi de vous rappeler le contexte global, vous savez que nous sommes arrivés à la tête du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) avec un programme dont le leitmotiv est de mobiliser, rassembler tous les acteurs, naturellement du secteur privé mais également de la sphère publique et administrative autour d’une dynamique d’accélération de la croissance. La croissance économique dont nous sommes persuadés qu’elle est le seul gage de développement de notre pays pour un Cameroun émergent. Pour y parvenir, pour réussir ce challenge nous avons besoin qu’un certain nombre de mesures soient prises, naturellement prises du côté des pouvoirs publics et cela nous y attelons tous les jours en le leur rappelant, mais également du côté secteur privé. Cette université se situe dans cette mouvance a expliqué d’entrée le patron des patrons.

Pour les organisateurs, l’université d’été se tiendra du 1er au 3 Juin 2012, elle réunira les opérateurs économiques venus des 4 coins du triangle national. Cette initiative constitue l’un des points essentiels du programme d’action proposé par André Fotso lors de la dernière élection au Gicam. Le bureau entend associer au maximum de chefs d’entreprises à cette résolution : il s’agit pour nous d’instituer un cadre de renforcement des capacités des chefs d’entreprises, nous sommes convaincus que le manager d’aujourd’hui doit pouvoir rentrer à l’école de temps en temps, pour accroître ses connaissances, découvrir les nouveaux concepts de management et échanger avec ses autres collègues chefs d’entreprises. L’objectif peut être résumé par ces deux axes principaux d’abord un enrichissement de connaissance grâce aux exposés des spécialistes universitaires de technologie, mais également un lieu d’échanges entre les chefs d’entreprises a laissé entendre André Fotso. Lors de son dernier séjour en occident, le Président du Gicam a profité de son passage en Europe et aux Etats unis pour inviter ses hôtes à participer à l’université d’été du Gicam, car ce dernier est convaincu de l’apport de la diaspora dans le processus de développement en vue de l’émergence en 2035.

Les membres du bureau du Gicam lors de la rencontre, le 14 mai
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Patronat: Alain Blaise Batongue nouveau secrétaire exécutif du Gicam

Le Directeur de publication du quotidien privé «Mutations» remplace Martin Abega, démissionnaire d’après certaines sources, depuis novembre 2011

Surprise
L’information n’est pas encore rendue certes officielle par le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), mais elle a déjà fait le tour des rédactions du pays. Ce mardi 7 février 2012, c’est à travers les appels téléphoniques que nombre de journalistes ont été mis au courant de cette nouvelle qui, sans doute, est l’une des plus significatives de ce début d’année. C’est la surprise totale pour les uns et autres. Mais, la réalité est-là. Implacable. Martin Abega, journaliste invétéré, diplomate n’est plus Secrétaire exécutif du Gicam. Les mêmes sources rapportent que le fondateur du magazine Banques d’Afrique est remplacé par Alain Blaise Batongué, le Directeur de publication de Mutations. Ce dernier, apprend-on, a paraphé son contrat le lundi 6 février, à Douala, et prendra officiellement ses fonctions le 29 février 2012. Président de la section camerounaise de l’Union de la presse francophone (Upf) et vice-président mondial et récemment distingué comme chevalier des arts et lettres par la France, le DP de Mutations quitte la presse pour le patronat. ABB comme l’appellent ses confrères, a eu une carrière pleine et enviable. Reporter à la radio FM 94 à Yaoundé, puis à Mutations, fonctionnaire au ministère de la communication. Un des moments forts de sa carrière aura été son passage au Secrétariat permanent de la commission de la carte de presse jeune organisme créé par la primature pour assainir le secteur médiatique. ABB en démissionnera peu après, lassé par la mauvaise volonté des parties (autorités et hommes des médias), en matière d’assainissement du corps de métier. Lors de la grave crise qui naît au sein de la South media corporation avec le départ de son ami Haman Mana (désormais patron du quotidien Le Jour), ABB choisit de suivre Protais Ayangma, assureur bien connu, et accessoirement patron du quotidien Mutations.

Distinctions
Durant l’exercice du métier de journaliste, ce «Mbamois » de 47 ans a eu plusieurs distinctions. La plus récente lui a été remise le 17 janvier 2012 à la résidence de l’ambassadeur de France au Cameroun. Il s’agit de la distinction au grade de Chevalier des arts et lettres de la République française. Votre parcours professionnel montre au fond ce que disait naguère l’un de nos présidents de la République: Il n’y a pas de meilleurs défenseurs de la liberté de la presse que ceux qui la pratiquent avec le souci de dire très modestement mais très sûrement la vérité (.); mais l’honneur du journaliste, c’est aussi de faire partager ses doutes, de se poser des questions et de ne pas céder à la précipitation. Je dirais pour conclure ce bref survol de votre brillante carrière que par votre talent, votre intelligence, vos qualités de plume, vous incarnez une conception très haute et très noble du métier de journaliste. Vous témoignez aussi d’une volonté permanente d’ouverture, notamment vers le monde francophone, avec un constant souci d’écoute, de rigueur et d’excellence; et ce sont précisément tous ces mérites que la France a voulu honorer en vous nommant Chevalier dans l’ordre des arts et des lettres, a commenté Bruno Gain. ABB a également dans sa gibecière le prix de la «Meilleure enquête» en 2006 du Cameroon press award décerné par un jury indépendant de La Nouvelle Expression. C’est désormais le passé lointain pour ce journaliste talentueux qui va définitivement ranger sa plume pour se consacrer uniquement aux activités du premier patronat du pays, qui a un programme d’activités fertile en innovations. En effet, élu en décembre 2011 à la tête du Gicam, André Fotso, le patron de Taf Investment Group, s’est résolument engagé dans un vaste chantier de modernisation du groupement, de restructuration et de renforcement des ressources humaines. ABB est le troisième journaliste, après Emmanuel Noubissie Ngankam, directeur de publication de Dikalo, (conseiller du président Siaka) et Martin Abega (patron du magazine Banques d’Afrique, secrétaire exécutif sous André Siaka, puis sous Olivier Behle), à prendre le contrôle de cette organisation patronale, connue comme le principal interlocuteur du gouvernement dans le cadre du dialogue public privé pour l’amélioration du climat des affaires.

Le nouveau Secrétaire exécutif du Gicam, Alain Blaise Batongué
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Loi de finances 2012: Plus de 10 manquements relevés par le GICAM

Ceux-ci portent, entre autres, sur les contrôles douaniers, la caution totale préalable aux Pme, les paradis fiscaux, les crédits structurels de TVA

Dîner-débat
Ce mercredi 1er février 2012, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a organisé son premier dîner-débat de l’année, qui a porté sur un thème assez ironique. A savoir, «Loi de finances 2012: Entre imprévisibilité et dialogue de sourds, quelles perspectives pour la politique fiscale et douanière du Cameroun?». Pour le développer, le Gicam a fait recours à deux acteurs incontournables des finances publiques au Cameroun. Le Directeur général des impôts (Dgi) et la directrice générale des douanes (Dgd). Alfred Bagueka Assobo et Minette Libom Li Likeng avaient pour mission d’apporter des réponses aux interrogations du patronat exposées prioritairement par Guy Honoré Tchenté, membre du Conseil exécutif du Gicam, et président de l’Ordre national des conseils fiscaux du Cameroun (Oncfc). Ceci, en s’arc-boutant sur leurs sous thèmes respectifs, à savoir, «L’approche programmatique de la Loi fiscale et les innovations fiscales en 2012», et «Les perspectives de la politique douanière et ses innovations en 2012». C’est le fiscaliste qui déclenche les hostilités ce 1er février 2012, par les contrôles douaniers. Selon Guy Honoré Tchenté, la Loi de Finances (LF) 2012 a définitivement consacré les modalités d’exercice des contrôles douaniers après enlèvement des marchandises qui avaient été édictées par la circulaire ministérielle du 17 septembre 2008. Bien que précisant les principes généraux et les modalités précises de ce contrôle, la Loi de Finances a cependant omis de confirmer l’applicabilité de cette mesure au contrôle différé, déplore-t-il.

Bémol
D’après lui, cet article quatrième de la Loi de finances constitue tout de même une avancée dans la mesure où il donne notamment la possibilité à l’usager, en cas de désaccord, de pouvoir contester les redressements mis à sa charge. Toutefois, un bémol mérite d’être apporté car, dans la pratique, les principes énoncés dans la circulaire ministérielle ne sont pas respectés; la durée des investigations sur place n’est pas souvent mentionnée dans l’ordre de mission et les investigations vont très souvent au-delà de trois mois sans renouvellement formel avec des visites parfois intempestives et non programmées, souligne l’expert. De plus, les procès verbaux ne sont pas systématiquement délivrés en cas d’absence de redressement. Dans le même registre, la forme utilisée dans les procès verbaux de redressements par les inspecteurs verbalisateurs est très souvent inaccessible au contribuable; ce qui rend quasiment impossible la formulation des observations explicites dans le fond par l’entreprise, enchaîne-t-il. Plusieurs autres manquements sont relevés par l’expert. C’est le cas de l’exigence d’une caution totale préalable aux PME. D’après le président de l’Oncfc, cette caution anéantit la possibilité de contester. Concernant les critiques relatives à la fiscalité, Guy Honoré Tchenté commence examen critique par l’article 8 nouveau sur les paradis fiscaux. D’après lui, cet article pose un problème sur les clauses de stabilité consignées dans certains contrats signés par l’Etat du Cameroun. C’est également le cas du relèvement du taux d’acompte de l’impôt sur les sociétés. Ces taux peuvent, désormais dans certains cas, atteindre 5,5% du chiffre d’affaire et dépasser la marge qui est de l’ordre de 3 à 4%, soutient-il. Le conseil fiscal évoque aussi le problème de crédits structurels de TVA. Pour éviter leur accumulation auprès des entreprises, il propose de dispenser les entreprises relevant de la Direction des grandes entreprises (Dge) de subir les retenues à la source.

Les opérateurs économiques lors du Dîner-Débat
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Fiscalité de développement
Le président du Gicam, quant à lui, a une vision plus globalisante sur ce problème de fiscalité. «Le couple entreprise / impôts est un ménage à problèmes», constate André Fotso d’entrée de jeu, en citant l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde) qui apprend que 60% des chefs d’entreprise ont pour principale préoccupation la fiscalité. Dynamiser le partenariat public/privé pour le rendre plus densifié et mieux structuré est nécessaire pour une croissance forte, indispensable à l’émergence. L’objectif devrait être d’engranger un point de croissance chaque année en créant les conditions optimales pour booster l’investissement public et surtout privé. Cela passe par l’amélioration du climat des affaires dans lequel la fiscalité constitue un levier important, analyse le patron de Taf Investment group, en faisant une proposition de taille. Selon le président du Gicam, il faut faire évoluer la fiscalité vers une fiscalité de développement. Par ailleurs, le Gicam ne manque pas l’occasion de relever un recul dans la fertilité du dialogue public/privé en ce qui concerne son élaboration. Le secteur privé a été généralement impliqué tardivement dans le processus et ses propositions n’ont pas, pour la plupart, reçu un écho favorable. A plusieurs reprises, la communauté des affaires a critiqué la primauté des objectifs de collecte des recettes et leur maximisation à court terme sur les autres et, notamment, ceux liés à l’incitation et à la promotion des investissements, accuse le premier patronat du Cameroun.

Le modérateur de la rencontre Roger Melingui
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Réactions de Dgi et de la Dgd
Cette accusation ne laisse pas le directeur des impôts indifférent. Les méthodes d’élaboration mettent en évidence l’existence d’une concertation en amont et en aval. Depuis plus de quinze ans, aucune Loi de finances n’est plus présentée à l’Assemblée nationale sans une concertation avec le secteur privé, contre attaque Alfred Bagueka Assobo. La prise en compte des préoccupations des uns et des autres se heurte cependant aux nombreuses contraintes dont celles d’ordre budgétaire, la fiscalité étant la principale source de revenu de l’Etat, et celles relatives à la conjoncture économique et aux dispositions communautaires dans le cadre de l’intégration sous-régionale, avoue le Dgi. S’agissant du dispositif d’évaluation d’impact des mesures antérieures, l’orateur reconnaît aussi que des améliorations méritent d’être apportées au système actuel notamment à travers une meilleure implication du secteur privé.

Minette Libom Li Likeng, quant à elle, a énergiquement signifié qu’elle ne partageait pas les qualificatifs «imprévisibilité et dialogue de sourds» qui ont été portés au thème du dîner-débat. Selon elle, ils ne correspondent pas à la réalité des choses car bien que les LF des ces dernières années ont été élaborés dans un contexte de crise mondiale, les éléments de prévisibilité sont exposés dans divers supports dont la feuille de route 2012 du ministère des Finances élaboré sous haute instruction du Chef de l’Etat. Par ailleurs, un rapport périodique est régulièrement publié pour rendre compte des activités de son administration et de nombreuses initiatives ont été prises pour nourrir le dialogue public/privé, tel que le Forum douanes entreprises. L’optimisation des mesures de facilitation se réalise à travers la rationalisation des contrôles et les contrats de performances, argumente la Dgd. L’autre invité de marque à ce dîner-débat était le ministre Roger Melingui. C’est lui qui a joué le rôle de modérateur.

André Fotso, président du Gicam
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Relance de la croissance: Le Gicam propose sa vision au gouvernement

Le président du premier patronat du Cameroun a eu une séance de travail avec le Premier ministre à Yaoundé

Partenariat
André Fotso était accompagné de ses collègues du conseil exécutif. En dehors du Premier ministre, ils ont échangé aussi avec les chefs des départements ministériels en charge des questions économiques. A l’issue de la première réunion du conseil exécutif du 05 janvier 2012, nous avons convenu d’aller à la rencontre du Premier ministre, chef du gouvernement, et des ministres en charge des secteurs concernés par les préoccupations de nos adhérents. C’est la concrétisation de cette démarche qui justifie notre démarche à Yaoundé, explique le Président du Gicam. Du Premier ministre au ministre de l’Industrie, en passant par les Finances, l’Economie et la planification, l’Eau et l’énergie, le discours est le même: jeter de nouvelles bases d’un dialogue secteur privé/secteur public mieux structuré et plus densifié.

Au sortir des différents échanges, le patronat camerounais dit avoir constaté que le gouvernement partageait la même volonté de construire un nouveau partenariat secteur public-secteur privé plus vigoureux, Nous avions en face de nous des responsables attentifs à nos doléances et préoccupations, et surtout convaincus de l’urgence de relancer la croissance de l’économie camerounaise, en dopant le partenariat secteur public/secteur privé, souligne Charles Metouck, Vice-président du Gicam. Pour André Fotso, le Cameroun a des atouts pour engranger un point de croissance chaque année dès 2013 et atteindre un taux de croissance à 2 chiffres dès 2020. Quelques préalables s’imposent cependant. Il nous faut identifier toutes les niches de croissances, en d’autres termes, les secteurs et des filières à fort potentiel de croissance, et adosser au Document de stratégie pour la croissance et l’emploi des plans triennaux. De même, il importe de gommer toutes les entraves au développement des entreprises existantes par des mesures fortes pour améliorer le climat des affaires.

De la parole aux actes
D’où la nécessité de passer de la parole aux actes. Le Gicam a ainsi proposé au gouvernement, la constitution des groupes de travail sur certaines questions prioritaires à l’instar du climat des affaires, des zones économiques et industrielles, du règlement de la dette intérieure, de l’emploi des jeunes, de la fiscalité, des codes sectoriels d’investissement, de la question des infrastructures etc. Le cahier de charge de ces groupes de travail doit être adossé à un chronogramme et un suivi du plan d’action doit être mis en place. En attendant, le Groupement inter-patronal du Cameroun demande au gouvernement de donner quelques signaux forts pour marquer sa ferme volonté de voir le Cameroun pays émergent à l’horizon 2035. Les différents décrets sur les codes sectoriels doivent être promulgués, avec des mesures incitatives pour la promotion des secteurs cibles tels que l’agriculture, les Tic, le tourisme, le bois qui sont cités parmi les niches de croissance génératrices d’emploi, réagit Martin Foncha, membre de la délégation. La rencontre de la semaine dernière avec les membres du gouvernement est le premier acte du plan d’action semestriel du nouveau bureau du Gicam entré en fonction le 1er janvier 2012.

André Fotso (Gicam) et Yang Philémon (PM)
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Cameroun: Deux nouveaux vice-présidents au Gicam

Charles Metouck du Syndustricam et Pascal Rebillard de l’Apeccam ont été élus le 5 janvier 2012 pour seconder le président André Fotso

Première réunion du comité exécutif
Contrairement au président qui a été élu par les membres de l’assemblée générale le 21 décembre 2011, les deux vice-présidents ont été élus par les 12 membres du comité exécutif, qui, depuis le dernier amendement des statuts du Gicam, remplace le bureau. Ce comité exécutif a donc tenu sa première rencontre, sous les auspices d’André Fotso. Consacrée traditionnellement à la mise en place des organes et à l’adoption du plan d’action du semestre, la première session de cet organe n’a pas dérogé à la règle. C’est dans cette logique que Charles Metouck et Pascal Rebillard sont élus à l’unanimité, après une proposition du président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Pétris d’expérience, dans la gestion des hommes, les deux magnats de l’économie camerounaise vont apporter leur expertise à André Fotso. Ce n’est donc pas par hasard que le président de la holding Taf investment group a jeté son dévolu sur ce duo. Ce n’est pas tout. En dehors de l’élection des vice-présidents, la rencontre du 5 janvier 2012 a aussi permis de mettre en place les comités et les instances opérationnelles. Ainsi, Marème Malong, Henri Fosso et Charles Kooh II ont respectivement la charge des comités d’adhésion, de nomination et de rémunération et d’audit et des comptes. Bien plus, les instances opérationnelles ont été mises sur pieds. Armel François et Henri Fosso sont les conseillers en charge du secteur primaire, Charles Metouck et Gérard Bouteloup s’occupent du secteur secondaire, Amadou Gueye gère le secteur tertiaire I, tandis que Pascal Rebillard, Martin Foncha et Oumarou Maloum sont les conseillers en charge du secteur tertiaire II.

Deux catégories de commissions
A la faveur de cette réorganisation, apprend-on, les commissions seront réaménagées en deux catégories. Quatre commissions sectorielles telles que rappelées plus haut, et quatre commissions transversales. La commission «Juridique et fiscale», celles d’«Accompagnement des Pme», «Sociale, éducation et renforcement des capacités des ressources humaines» et «Ethique, gouvernance et responsabilité sociale de l’entreprise». Au menu également des échanges de cette session, il y a eu l’adoption du plan d’action pour le premier semestre 2012, l’analyse sommaire de la loi des finances de 2012, la validation du recrutements de sept cadres au Gicam, la rencontre avec le gouvernement et les autorités de la ville de Douala. En marge du comité exécutif, André Fotso a aussi présidé les travaux du Conseil supérieur du Centre d’arbitrage du Gicam (Cag). Le temps fort de cette réunion est la nomination des nouveaux membres. Il y en a cinq au total. Charles Kooh II, Paul Gérard Pougoué, Marie Andrée Ngwé, Henri Désiré Modi Koko et le magistrat Georges Tati du Gabon. La nouvelle configuration du Gicam rentre en droite ligne avec les nouveaux textes organiques.

En 2011, le Gicam, le premier regroupement patronal du pays, avait tenu une assemblée générale mixte qui a permis aux adhérents présents de se prononcer majoritairement en faveur du projet d’amendement monté par Olivier Behlé, le président en exercice (d’alors) du groupement. Les membres, dans la majorité, avaient adhéré au projet. Ainsi, les nouveaux statuts étaient entrés immédiatement en vigueur. Mais, concernant certaines dispositions clés, comme la transformation du bureau de 24 membres en conseil exécutif de 12 membres, il avait été voté une résolution qui autorisait le bureau actuel à se conformer progressivement aux nouvelles dispositions avant l’échéance du 31 décembre 2011.

André Fotso, le noveau patron du Gicam
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Recherche d’un secrétaire exécutif adjoint
Concrètement, le principe de supprimer 12 postes a été accepté, et est déjà entré en vigueur. Dans l’ensemble, la principale et remarquable modification porte sur l’article 6, du chapitre 2, qui traite de l’organisation institutionnelle. L’alinéa 1er dudit article stipule que le bureau est composé de 24 membres élus par l’Assemblée générale. Il s’agit d’un président, un 1er vice-président, un 2e vice-président, 4 vice-présidents et 17 autres membres. Sur les 24 membres, 8 le sont au titre des organisations professionnelles. Outre les vingt-quatre membres élus, d’autres personnes peuvent faire partie du bureau à titre de président honoraire, de membre honoraire ou de membre d’honneur, aux conditions définies à l’article 8 ci-dessous, décrit ledit alinéa. Cette disposition a été modifiée. Bref c’est un Gicam newlook que l’industriel André Fotso va gérer pendant les trois prochaines années. Concernant spécifiquement les recrutements, sept cadres sont recherchés vivement par le premier patronat pour accompagner les 22 employés actuels. Soit trois économistes, deux juristes, un responsable des services marchands, et le secrétaire général adjoint. En rappel, depuis que Christian Pout a été licencié, ce dernier poste est vacant. Résultat, le Gicam n’est pas fortement représenté dans la capitale politique. Ce recrutement massif répond surtout à un besoin identifié et posé par le président sorti dans son rapport moral lu quelques minutes avant le démarrage des votes.

La façade du Gicam à Douala
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Présidence du Gicam: Les élections annoncées pour le 21 décembre 2011

Officieusement, on parle de deux listes, l’une d’Olivier Behle, l’actuel président et l’autre d’André Fotso, le président de la commission promotion de l’entreprise

Nouvelles dispositions des textes organiques
Les élections de décembre 2011 seront les premières à bénéficier de nouvelles dispositions des textes organiques du patronat modifiés lors d’une session mixte de l’Assemblée générale de juillet 2011. Concernant les élections, l’article 6, alinéa 1er nouveau lève, par exemple, l’exigence concernant la présence de huit organisations professionnelles dans la liste des membres du Bureau. « Non seulement cette exigence n’est pas respectée dans le cadre du bureau actuel, mais elle devient nocive si le groupement ne comprend pas un nombre élevé de membres organisations professionnelles, de nature à permettre la constitution de plusieurs listes et de favoriser la compétition pour l’élection du bureau », peut-on lire dans l’exposé des motifs. En tout cas, le 21 décembre 2011, une nouvelle page va s’ouvrir au Groupement inter patronal du Cameroun, après l’épisode de toilettage des textes. Jusqu’ici, ce n’est que l’information officieuse qui gagne du terrain. En effet, apprend-on, le renouvellement du bureau a constitué le point central des travaux du comité exécutif qui s’est tenu le 4 novembre 2011. Certaines indiscrétions font état de ce qu’après plus de quatre heures de débat, les membres du conseil exécutif n’ont pas réussi à s’accorder. Ceci, face à la détermination d’Olivier Behlé de se proposer comme candidat. Une démarche fortement désapprouvée par plusieurs membres du conseil, qui ont estimé que le directeur général du cabinet Behlé et associés n’a pas évolué dans la même division que son prédécesseur André Siaka, le consul honoraire de Monaco au Cameroun.

Préférence pour André Fotso
Ceux-ci auraient préféré plutôt André Fotso, le PDG du Holding Taf Investment Group (Fme-Gaz, 3T Cameroun, Cometal) comme tête de liste. Si cela arrivait à se confirmer, le 21 décembre 2011 il y aura donc deux listes lors des élections. Celle d’Olivier Behlé, l’actuel président et l’autre d’André Fotso, actuellement président de la commission Promotion de l’entreprise au comité exécutif du GICAM. Pour l’instant, le secrétariat exécutif du Groupement inter patronal du Cameroun n’a encore divulgué aucune liste. Concernant l’AG élective du 21 décembre, le secrétariat exécutif du GICAM a jusqu’au 6 décembre 2011 pour remplir cette formalité de taille. «Je respecterai cette date-là », parie Martin Abega, qui joue la carte de la prudence, en rejetant toute demande consistant à arracher la moindre information concernant le dépôt des candidatures. «Les prétendants ont tout le mois de novembre pour se déclarer et j’ai une date pour publier les noms des candidatures enregistrées et le moment venu, je le ferai », insiste le secrétaire exécutif du GICAM, en citant quelques extraits des textes organiques du GICAM qui intéressent les prétendants. Morceaux choisis. « Seuls les membres à jour de leurs cotisations prennent part au scrutin », article 9, alinéa 1er des statuts, version 2004. «Pour conduire une liste électorale, il faut avoir été Adhérent du GICAM pendant cinq ans », article 6, alinéa 2. Le même article oblige le candidat à constituer une liste représentative des quatre secteurs d’activités énumérés dans l’article 4. Il s’agit respectivement des secteurs primaires (pêche, forêt, élevage, agriculture, entreprises agro-industrielles et assimilées), secondaire (industries extractives, industries manufacturières, bâtiments, travaux publics et industries annexes, tertiaire I (transports terrestres, aériens, maritimes et auxiliaires de transport, transitaires) et tertiaire II (Commerce, assurances, établissements de crédit, les télécommunications, la communication, les professions libérales et tout autre entreprise de services.

Dispositions des textes du Gicam
C’est Olivier Behlé, le président en exercice du GICAM qui a donné cette date du 21 décembre 2011 ce vendredi 4 novembre 2011. C’était à l’occasion de la conférence de presse organisée en marge des travaux de la réunion du conseil exécutif, la nouvelle appellation du bureau, du patronat tenue quelques heures plus tôt. Le directeur général du cabinet Behlé et associés agit ainsi en conformité avec les textes du GICAM, qui prescrivent que les élections se déroulent à la fin d’année. Le règlement intérieur du principal regroupement patronal du pays est fertile en informations utiles dans ce sens. « Quant à l’Assemblée générale du mois de décembre, elle tend essentiellement à statuer sur la marche du groupement, ainsi que sur ses comptes, à faire le point de l’actualité économique nationale et à élire, le cas échéant, le bureau (le comité exécutif : ndlr) », oriente l’article 5 de la version de 2004. L’article 8 qui renseigne sur la désignation des membres du comité exécutif est encore plus complet. «Le comité exécutif est élu par l’Assemblée générale au suffrage universel direct par scrutin majoritaire de liste. La durée du mandat du comité exécutif est de trois ans. L’élection du comité exécutif doit être annoncée aux membres, lors de la dernière Assemblée générale qui la précède. Les listes en compétition devront être déposées auprès du Comité exécutif au plus tard 45 jours avant la date du scrutin. Le comité exécutif s’assurera de la régularité de chacune des listes, notamment la représentativité au niveau des secteurs d’activité, conformément aux articles 4 et 6.2 des statuts. Les listes arrêtées définitivement par le comité exécutif seront communiquées à l’ensemble des adhérents au plus tard 15 jours avant la date de l’assemblée », peut on lire.

Olivier Behle, l’actuel président du groupement inter-patronal du Cameroun
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Innovation: Un forum sur la responsabilité sociétale des entreprises

Il se déroulera du 8 au 10 novembre 2011, à Douala, à l’initiative du Groupement inter patronal du Cameroun et de l’institut RSE en Afrique

Conférences-débats
Trois catégories de participants sont attendues. Les représentants des patronats d’Afrique, les experts nationaux et internationaux et les entrepreneurs. Au menu des échanges, la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) par l’Afrique et pour l’Afrique. C’est le n ud du problème. Plusieurs thèmes seront abordés pendant les deux jours, le premier étant consacré aux randonnées. Entre autres, « Quelles politiques publiques pour impulser la RSE en Afrique ? », «Du global au local, comment implémenter la RSE dans les multinationales et Pme africaines ? », « Formation et renforcement des capacités dans le domaine de la RSE en Afrique », « RSE et investissement responsable en Afrique ». Au regard de l’importance de cet événement panafricain, le premier du genre en Afrique, les organisateurs ont animé une conférence de presse ce lundi 31 octobre 2011. Martin Abega et Thierry Téné, représentant respectivement le GICAM et l’Institut RSE Afrique ont présenté le concept dans tous ces aspects.

Modèle type africain
Le secrétaire exécutif du GICAM a insisté sur la nécessité de trouver un modèle type pour l’Afrique. «Les multinationales ont les moyens de s’illustrer. Ce qui n’est pas le cas pour les Pme. La multinationale a les moyens de construire les routes et les hôpitaux sans problèmes. Or, si la Pme s’investit dans ce sens, elle ne sera plus compétitive. D’où l’idée de trouver une formule appropriée pour les PME », déroule Martin Abega. Concrètement, il est question de prendre le modèle occidental, l’analyser et ressortir un modèle africain qui sera appliqué aux entreprises et Etats africains. C’est tout le travail qui sera fait à Douala cette semaine. Ce travail, précise Martin Abega, sera sanctionné par une déclaration dite de «Douala». L’évènement de Douala est soutenu par la Commission de l’Union africaine pour le droit international et des cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA). Il va se dérouler au siège du GICAM, sis à la vallée des ministres, à Bonanjo.

Le Cameroun accueille le forum sur la responsabilité sociétale des entreprises
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Cameroun: Le nouveau visage du Gicam

Une session mixte de l’Assemblée générale du Gicam a validé les statuts et le règlement intérieur

Dans son exposé des motifs le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) a clairement reconnu que les dernières élections du bureau intervenues il y a environ deux ans ont été dommages pour l’ensemble de la structure, tellement les séquelles sont profondes. C’est l’une des principales raisons qui ont suscité les réformes adoptées[i Les soubresauts qui ont ponctué le renouvellement du Bureau du Groupement il y a environ deux ans ont mis en lumière quelques faiblesses dans la gouvernance de l’Organisation.

Plusieurs dispositions des textes fondateurs du GICAM se sont en effet avérées inadaptées au contexte et aux mutations de l’environnement global. D’où le besoin d’actualisation, besoin d’autant plus urgent que les défis sont non seulement plus nombreux, mais aussi et surtout plus complexes et plus pressants] a justifié Olivier Behlè. Conformément au texte adopté ce 17 Juin 2001, la réforme porte sur trois principaux points, d’abord le bureau exécutif; il est remplacé par un conseil d’administration de 12 membres dont un président; un 1er vice-président; un 2e vice-président; quatre membres experts; cinq autres membres. A cela s’ajoute la création d’un conseil de stratégie.

Faire face à la concurrence
Une structuration qui s’explique par un souci d’efficacité, ce que confirme Olivier Behlè: [i le nombre réduit des membres du conseil d’administration obéit au souci d’efficacité. En effet, le bureau actuel compte 24 membres pour une moyenne de participation aux réunions d’environ 8 à 10 membres seulement. Par ailleurs, très peu sont les membres qui s’impliquent véritablement dans le fonctionnement du bureau. Le conseil de stratégie est un organe intermédiaire constitué de 24 membres dont les 12 membres du conseil d’administration et 12 autres membres. Ce conseil est l’organe de réflexion stratégique du groupement dont la mission générale est l’identification des dispositions et des moyens visant à améliorer les performances du Gicam». La deuxième réforme concerne la plus grande prise en compte des PME. Même les observateurs y voient une contrattaque à la stratégie des organisations patronales concurrentes qui en ont fait leur champ de récolte notamment Entreprise du Cameroun (e.cam) mis en place par des anciens membres du bureau du Gicam dont la liste a été battue lors des dernières élections. Au Gicam on ne partage pas cette lecture il est question pour le Gicam de promouvoir en son sein une organisation de cette catégorie d’entreprises par filières. Cette structuration devrait ensuite permettre -à court ou à moyen terme- aux pme ainsi organisées de solliciter une adhésion au Gicam au titre d’organisations professionnelles, le but visé ici étant une défense plus appropriée des intérêts des pme par le groupement. La troisième et dernière réforme préconise: «l’avènement d’un conseil d’administration plus solidaire et professionnel». Ces textes ont été adoptés dans le cadre de l’Assemblée générale extraordinaire qui s’est tenue juste après celle ordinaire ayant eu lieu quelques minutes plutôt, cette dernière assise a validé les comptes de l’exercice clos au 31 décembre 2010.

Olivier Behlè, Président du Gicam, face à la Presse
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Cameroun: Le Gicam à l’heure de la révolution

Olivier Behlè a dévoilé les nouvelles réformes de cette structure ce vendredi, en fond de toile l’adaptation à l’environnement

Jamais réforme n’avait été aussi profonde et radicale. Mieux, en 54 ans d’existence, le Groupement Interpatronal du Cameroun (Gicam) n’était jamais allé aussi loin dans sa restructuration, excepté peut être les changements intervenus en novembre 1992. Dans le fond, ce sont les structures de fonctionnement qui vont connaitre ces grandes mutations, Olivier Behlè le président du Gicam justifie ces réformes comme étant une démarche dynamique et constructive basée sur cinq piliers que sont l’avènement d’un conseil exécutif, la multiplication du grand nombre de commissions, la création d’un conseil de stratégie, une plus grande implication des Pme et l’amélioration du cadre et des modalités de l’information financière du Gicam. A l’observation, la 1ère modification vient de la composition du Bureau exécutif: De 24 membres cette instance qui devient le Conseil exécutif aura désormais 12 membres, dont 4 représentant les organisations professionnelles adhérentes et 8 représentant les entreprises des divers secteurs d’activité, de même le Gicam passe de 6 à 11 commissions les membres du Conseil exécutif seront choisis en fonction de leur profil et de leur expérience au regard des missions stratégiques qui leur sont dévolues au sein du Conseil exécutif dans le cadre de l’animation des commissions laisse entendre Olivier Behlè, pour qui les commissions ont pour vocation de soutenir la force de proposition du Groupement, question d’assurer les nombreuses sollicitations. On peut aussi y voir la volonté de responsabiliser les conseillers exécutifs.

E.cam dans la ligne de mire
Le 3e volet de la réforme est la création d’un conseil de stratégie, celui-ci comprend le Conseil exécutif élargi aux présidents des organisations professionnelles membres du Groupement, aux anciens présidents et vice-présidents du bureau ou Conseil exécutif, et aux présidents et membres honoraires. L’une de ses missions fondamentales est le renforcement de la représentativité, c’est aussi là qu’est développée la vision stratégique du Gicam. Des modifications annoncées on retiendra surtout «la plus grande prise en compte des Pme», cet aspect fait resurgir un vieux débat au sein du Gicam accusé de la mise à l’écart ou de la petite considération jusqu’ici accordée aux Pme. Quelques observateurs n’ont pas manqué de faire remarquer que ladite «prise en compte» est une réponse directe aux autres mouvements patronaux qui puisent la majeur partie de leurs adhérents dans ce secteur, comme Entreprise du Cameroun (e.cam) dont les dirigeants sont des anciens membres du bureau du Gicam. Pourtant au Gicam on se défend de cette lecture le but visé ici étant une plus grande accessibilité et une défense mieux appropriée des intérêts des Pme par le Groupement explique son président, en même temps l’enjeu est de ratisser large au sein des Pme. La dernière grande réforme fait référence à la gestion financière. Toutes ces modifications seront présentées en vue de leur adoption le 17 juin prochain lors de l’Assemblée générale extraordinaire du Gicam.


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Marina Diboma : « Il y a des possibilités au Cameroun pour des firmes hollandaises »

Coordinatrice pour le conseil des affaires Afrique-Pays Bas, elle revient sur la visite de prospection effectuée récemment au Cameroun et dont elle est une des facilitatrices

Madame Vous venez de conduire une forte délégation d’hommes d’affaire hollandais au Cameroun dans le cadre du conseil Afrique-Hollande des affaires, quelle est votre sentiment au terme de cette visite?
Mon sentiment au terme de cette visite est positif. Je suis d’avis que Les Pays-Bas et le Cameroun pourront se compléter sur le plan du partage d’expertise dans des différents secteurs, d’investissements financiers dans des projets intéressants et fiables. Nous avons chaleureusement été accueillis par le gouvernement Camerounais que je remercie encore une fois de plus. Les rencontres ministérielles nous ont permis d’avoir une idée globale sur les différents projets publiques du Cameroun mais aussi d’avoir une idée de leur vision afin d’atteindre le niveau de pays émergeant en 2035. Le grand nombre d’entreprises Camerounaises du secteur privé qui a répondu présent aux rencontres à la chambre de commerce à Douala et au GICAM est pour ma part, une preuve que les entrepreneurs Camerounais souhaitent coopérer avec les hommes d’affaires Néerlandais.

Dans les échanges avec le gouvernement est ce que vous avez eu l’impression qu’il y avait des possibilités d’une plus grande présence des firmes hollandaise au Cameroun ?
Il y avait des possibilités d’une plus grande présence des firmes hollandaises. Toutes les informations reçues seront communiquées aux compagnies néerlandaises absentes durant la visite. Je suis d’avis qu’une prochaine mission vers le Cameroun réunira une délégation encore plus forte.

Après cette visite quelle est la suite est-ce qu’il y a un mécanisme de monitoring des acquis de ce voyage?
Nous avons l’intention d’assister les participants à la mission à tous les niveaux possibles. Pour les compagnies qui doivent répondre aux appels d’offres, l’Ambassade du Cameroun aux Pays-Bas servira de soutien puisqu’elle représente l’État Camerounais. Pour ce qui est du suivi au niveau informel (développement des contacts avec les compagnies camerounaises), le GICAM notre partenaire sera notre principal interlocuteur.

De façon globale quel a été le sentiment des membres de la délégation?
Les membres de la délégation rentrent tous avec un sentiment optimiste dans le sens que le Cameroun est un pays où ils pourront développer des partenariats. En dehors du cadre des affaires, ils sont tous heureux de l’accueil chaleureux qui leur a été réservé.

On va revenir au NABC qu’est ce que s’est exactement et surtout pourquoi s’intéresse-t-il au Cameroun?
NABC (Netherlands – African Business Council) est une fondation du secteur privé qui a vue le jour en 1946. Elle a été créée par les compagnies Néerlandaises à la recherche des opportunités d’affaires et d’investissements en Afrique. Au fil des ans, NABC a prouvé sa réussite par le développement d’un réseau solide tant sur le plan national qu’Européen. NABC soutient ses compagnies membres dans le développement de leurs activités d’affaires en Afrique. Pourquoi le Cameroun? Une étude de satisfaction a été faite parmi nos membres en fin 2010. Nous leurs avons demandés de citer 5 pays qui les intéresseraient dans le cadre d’une mission économique. Le Cameroun était le troisième pays de cette liste.

C’est vrai qu’il y a eu l’accord avec le GICAM mais est ce qu’il est possible d’envisager avec le concours du NABC une rencontre d’affaire pour des investisseurs camerounais en Hollande?
Bien sûr, nous comptons également recevoir une forte délégation d’hommes d’affaires Camerounais. La convention qui a été signée avec le GICAM a pour but de développer des activités dans avec pour objectif de renforcer les liens économiques entre le Cameroun et les Pays-Bas. Le plus important à retenir est que nous comptons entretenir une relation à long terme avec le Cameroun.

Quels sont les opportunités d’affaire qu’offre la Hollande pour les camerounais ?
Les domaines suivants seront intéressants pour les Camerounais : l’agriculture, l’élevage, infrastructures portuaires, la construction de routes, l’immobilier, transport et logistique, la gestion d’eau.

Pour revenir vous êtes jeune comment vous retrouvez vous au NABC qui tien quand même office de conseil ?
Ayant étudié aux Pays-Bas, j’ai toujours souhaité travailler dans un environnement dynamique pour un organisme qui fait la différence de préférence avec un focus sur l’Afrique. Aujourd’hui, je peux dire que je vis mon rêve. J’exerce un métier qui me plait en même temps me passionne et m’inspire tous les jours. Je pense que c’est cette vision, cet enthousiasme qui m’a value ma place au sein du NABC.

Si des potentiels investisseurs veulent entrer en contact avec le NABC comment peuvent-ils faire ?
J’invite les potentiels investisseurs à me contacter. Je serai heureuse de pouvoir échanger avec eux dans le but du développement économique du secteur privé au Cameroun. Ils peuvent envoyer un mail à l’adresse marina.diboma@nabc.nl ou appeler le +31 70 3043618

Marina Diboma, Business Coordinator au conseil Afrique-Hollande des affaires
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Les industriels camerounais à l’école des règles d’agrément des produits industriels

C’est dans le cadre d’un séminaire que va organiser le ministère du commerce au siège du Gicam

Se conformer à la règlementation
Les travaux vont se dérouler le weekend prochain, précisément le 06 Mai 2011, ceux-ci devront permettre aux acteurs concernés de s’imprégner des procédures pour agréer les produits industriels originaires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) au régime préférentiel conformément à la réglementation en vigueur (Règlement N°21/07/UEAC-1505-CM-16 du 18 décembre 2007, portant modification de l’article 10 de l’acte 1/98/UDEAC-1505-CD-61 du 28 juillet portant modification des articles 8 et 10 de l’annexe à l’acte N°7/93-UDEAC-55-CD-SE1 du 21 juin 1993). Cette initiative fait suite aux fâcheux désagréments récemment rencontrés par un bon nombre d’entreprises exportatrices aux frontières des pays voisins (Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine, Tchad, Congo Brazza). Ce séminaire sera donc l’occasion d’en savoir un peu plus sur les procédures d’agrément des produits industriels en zone Cemac.

Bénéficier des avantages liés au paiement du Tarif extérieur commun
L’objectif visé est de permettre aux entreprises de bénéficier des exonérations au paiement du Tarif extérieur commun (TEC) relatif aux produits agréés. Pour cela trois critères sont essentiels : le critère d’entière obtention des matières premières (100%) en zone Cemac ; le critère d’incorporation d’au moins 40% des matières premières en valeur obtenues en zone Cemac, le critère de la valeur ajoutée d’au moins 30% dans le processus de production du produit concerné par la demande d’agrément. Pour les entreprises désireuses de participer au séminaire de vendredi prochain ici à Douala, il faudrait remplir l’unique condition exigée, notamment le formulaire du dossier prescrit par le règlement relatif à la procédure d’agrément des produits originaires de la Cemac, un document disponible auprès du Secrétariat technique du Comité national d’agrément, de la Chambre de Commerce de l’Industrie des Mines et de l’Artisanat (Ccima), du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam) et du Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam) ; il faudrait aussi veiller au remplissage dudit formulaire selon Le critère d’agrément des produits qui conviennent. Quand au dépôt du dossier il se fait auprès du Secrétariat technique (au Sein du Ministère du Commerce portes R47, R43, R35). Il est clair que le meilleur positionnement des produits industriels camerounais suivant les normes en vigueur dans la zone Cemac se jouera également au cours des assises de Douala, une grande participation des entreprises concernées serait à coup sûr bénéfique pour l’économie nationale. C’est du moins l’espoir qui anime les organisateurs du séminaire du 06 Mai prochain, une ambition qu’on ne pourrait qu’apprécier dans sa mise en uvre.

La formation aura lieu le 6 mai 2011
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Portrait de Martin Abéga, secrétaire Exécutif du Gicam depuis avril 2004

Il est un ancien séminariste, a une expérience de journaliste et un passé de manager

Camerounais d’origines diverses
Martin Abéga est un camerounais comme on n’en trouve pas souvent : racine familiale à Yaoundé et à Wom dans le Centre, il est né à Mbanga dans le littoral, travaille à Douala et a une épouse originaire de l’Ouest. Il est le genre de personne dont on dit être le Cameroun en miniature. D’ailleurs en même temps que le Cameroun, il a fêté son cinquantenaire en 2010 parce que né le 22 Août 1960 à Mbanga justement, une localité située à une trentaine de kilomètres de Douala et point de jonction avec l’Ouest Cameroun : « c’est une conjonction de réalités qui m’a fait naître à Mbanga. Mon père était un enseignant et mes ancêtres ont bénéficié d’une tradition sur la base de laquelle un certain type de familles s’offrait mutuellement des terrains, etc. Mes aïeuls ont par conséquent reçu des terrains à Mbanga » dit-il comme pour justifier le caractère cosmopolite de ses ancrages. Pour Martin Abéga qui a durement subi la disparition de trois de ses neuf frères et s urs, le tribalisme qui tend à se répandre dans la société camerounaise est une aberration : « cette réalité m’étonne. J’ai grandi avec des bamilékés, des bakweri, des ibos, des balong. J’ai été élevé comme un enfant bamiléké et c’est peut-être pour cela que mon épouse est bamiléké » révèle-t-il en riant aux éclats. Ainsi, ce fils des Béti a épousé une fille du Ndé -un département de l’Ouest Cameroun- qui a aussi des racines dans le département de l’Océan, au Sud du pays.  » le fait que je sois né dans un endroit cosmopolite a fait dès le départ que la liberté de pensée, la liberté de mouvement, et la liberté par rapport à la tribu ou à l’ethnie soient ancrées dans mon esprit et demeurent chevillées à mon corps ».

Sur le chemin de la soutane
« Mon enfance est notamment marquée par la présence des frères et des prêtres canadiens qui officiaient à la mission catholique de Mbanga et au collège Saint Jean. C’était à l’époque de feu Mgr Ndongmo ». Issu d’une famille catholique dont la progéniture est notamment constituée de prêtres et de religieuses, Martin Abéga a usé ses culottes dans des établissements confessionnels dont le petit séminaire parce que convaincu d’avoir la vocation. Désireux de devenir prêtre, il n’hésite pas un seul instant à choisir le séminaire St Paul de Mbalmayo alors qu’il est aussi major au concours d’entrée en 6e au lycée de Kumba, dans le Sud-ouest. C’est alors que celui qui est considéré comme un enfant gâté se heurte aux contraintes de la discipline. Grâce à l’entregent de son père, il bénéficie néanmoins de faveurs telles que l’autorisation de se rendre à l’internat avec une petite armoire fabriquée dans la menuiserie de son père et réservée au rangement de ce qui lui permet d’écouter ses musiciens préférés. Ce privilège et d’autres facilités ne sont pas du goût de ses camarades qui le lui rendent bien. Séminariste très frondeur, il est aussi maladif et des maux d’estomac l’obligent à suivre un régime alimentaire particulier. Après un traitement rigoureux et un déclic inexpliqué, Martin Abéga recouvre la santé mais l’indocilité lui vaut un départ du séminaire de Mbalmayo peu après les épreuves d’éducation physique et sportive subies en prélude à l’examen du Brevet (BEPC) :  » en fait, je ne supporte pas l’injustice. Lorsque mes camarades et moi sommes rentrés du lycée de Mbalmayo où avaient eu lieu les épreuves, le père supérieur a estimé que nous sommes rentrés au séminaire trop tard. M’ayant arbitrairement désigné leader du groupe, il décida de me fouetter en guise de punition et pour donner l’exemple. Ne reconnaissant la faute qui m’était reprochée, je refusai d’endosser la responsabilité et d’être puni. Il y eut une crise d’autorité entre l’abbé Benjamin Nkoé et moi. D’où mon départ du séminaire ».

L’incident serait certainement passé inaperçu si ses camarades de classe ne s’y étaient pas mêlés. Pendant que Martin Abéga sortait sa cantine du dortoir pour le départ, ses promotionnaires firent bloc et décidèrent – à une exception près- de suivre le petit rebelle et du coup la classe de 3e se vida en dépit de l’imminence de l’examen officiel. Proche de feu Mgr Paul Etoga, évêque de Mbalmayo, Martin Abéga se réfugie à l’évêché en l’absence du maître des lieux qui, dès son retour, lui prodigue des conseils et calme les esprits. Martin Abéga entreprend toutefois des démarches qui, grâce à l’appui de feu Mgr Jean-Baptiste Ama, lui ouvrent les portes du séminaire Ste Thérèse de Mvolyé à Yaoundé. Deux ans plus tard, c’est feu Mgr Célestin Nkou qui se fonde sur le fait que le père de Martin Abéga est originaire de ce qui est alors le diocèse de Sangmélima pour s’intéresser à celui qu’il qualifie de « garçon brillant ». Cet évêque décide alors de récupérer Martin Abéga et de lui proposer de se rendre en Allemagne après le Baccalauréat. Joignant l’acte à la parole, le prélat se pointa, sans crier gare, au Séminaire Ste Thérèse. Sans autre forme de procès, Martin Abéga est extirpé de la salle de classe, prié de faire sa valise et de monter dans le véhicule du prélat. Départ pour Ebolowa où il est inscrit le même jour au séminaire Jean XXIII et au Collège Bonneau alors que le 2e trimestre tire à la fin. Ce changement brusque à quelques mois de l’examen du Baccalauréat ne démotive pas pour autant Martin qui décroche sereinement le baccalauréat A4. Entre temps, Mgr Nkou est passé de vie à trépas. Les parents de Martin Abéga autorisent néanmoins leur fils à quitter le Cameroun.

L’hexagone et la renonciation
Martin Abéga dépose ses valises en France, dans une congrégation religieuse où il fait des études de philosophie et de théologie. Trois ans plus tard, il s’interroge ouvertement sur le refus du mariage des prêtres. Ses encadreurs l’envoient en Israël pour un ressourcement. Rien n’y fait, celui qui se préparait au diaconat jette l’éponge et abandonne la soutane. Il prolonge les études de philosophie, entre ensuite à Science Po et s’engouffre dans la vie professionnelle comme journaliste dans un hebdomadaire d’obédience…catholique : La Croix du midi. Parallèlement, il apprend la stratégie et intègre le Centre d’études diplomatiques de Paris. Sur la base d’une incompréhension salariale, Martin Abéga démissionne et s’installe à Montpellier pour l’Agence de Presse spécialisée appelée Syfia. En 1990, son ex-employeur le rappelle pour lui confier la relance du journal la Croix du midi-Echo de Bigorre, à Tarbes. Il s’y consacre avec succès jusqu’en 1993 tout en étant Chroniqueur « Economie et Banque » à Marchés Tropicaux et Méditerranéens (Paris). Cet important organe de presse consacré à l’Afrique lui confie ensuite la responsabilité du hors série Banques. Dans la foulée, Martin Abéga exerce plusieurs activités parallèles en tant qu’éditeur, Rédacteur en chef du Hilton Magazine et Maître de conférences à l’Institut Technique de Banque (Paris). Désireux de se mettre à son compte, il crée la société Trans-Africaine et dirige Afrique Finance Magazine. Ces activités ne l’empêchent pas d’être régulier au Cameroun où il décide de définitivement installer son journal Banques d’Afrique. C’est le retour au pays natal mais diverses pressions freinent son élan. Il rebondit néanmoins dans les chemins de fer où la société CAMRAIL a besoin d’un stratège pour améliorer son image de marque et stopper les grèves répétitives qui perturbent le fonctionnement de l’entreprise. A peine le climat social est stabilisé à CAMRAIL que le Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale débauche Martin Abéga qui, en 2000, devient son Conseiller en Communication. Repéré par un chasseur de tête, Martin Abéga accepte de faire partie du staff de British American Tobacco (BAT) qui l’embauche ensuite comme Corporate and Regulatory Affairs Manager pour la Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), poste qu’il occupe jusqu’en Mars 2004. Notre migrateur professionnel ne le sait peut être pas encore mais il n’est pas à sa dernière escale, parce que le meilleur reste à venir.

Martin Abega travaille pour le patronat camerounais
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Le Gicam
Contrairement à l’idée répandue, Martin Abéga n’entre pas au Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam) à la suite d’une cooptation. S’il est vrai que c’est M. André Siaka, alors Président du patronat qui le sollicite, il n’en reste pas moins que, fidèle à lui-même, Martin Abéga propose et obtient la procédure de l’appel à candidature. Au terme d’un rigoureux processus de sélection, M. Abéga est retenu et entre en fonction comme Secrétaire général du Gicam le 1er Avril 2004 et, quatre mois plus tard, devient le premier Secrétaire exécutif du patronat du Cameroun. Il s’agit, là, d’un formidable retournement de situation dès lors que l’on prend en compte le fait que cette fonction aux pouvoirs plus larges range dans les rayons du passé l’opposition ouverte de ceux qui ne voyaient pas son arrivée d’un bon il. La preuve : au cours de l’une des deux interviews serrées qui précédèrent son recrutement, il lui fut notamment demandé de « parler du conflit israélo-palestinien ». Erreur tactique du jury à qui le candidat rappela crânement qu’en plus de ne pas avoir de rapport avec le poste et la fonction, la question ne méritait pas d’être posée à une personne dont le CV précise bien la formation de diplomate. Nombreux sont en outre ceux qui ignorent que, l’avant-veille des interviews, Martin Abéga avait subi d’inoubliables foudres de la part de celui qui, en tant que son Directeur général de BAT CEMAC, était rentré dans une colère noire quand il lui présenta sa lettre de démission.

L’autre vie !
Fier et heureux d’avoir contribué à l’avènement d’un patronat fort et respecté, Martin Abéga ne semble pas avoir une vie autre que celle du Gicam, excepté peut-être celle qui concerne l’Amicale des anciens élèves du séminaire St Paul de Mbalmayo (AMASEM) dont, ironie du sort, il demeure le Président malgré ses refus répétés de voir son mandat systématiquement renouvelé par les membres. Très occupé par ses fonctions au patronat, il regrette de ne pratiquer le sport que de manière intermittente : marche à pieds 3 fois par semaine et tennis 2 fois par semaine. En somme, le quotidien de Martin Abéga parait plutôt ordinaire. Quand il se trouve à Douala, Il se réveille à 6h du matin, écoute la radio par réflexe, engage parallèlement la toilette et boit systématiquement un verre de jus d’orange. En fonction de l’heure du départ du bureau la veille, ce cadre du Gicam commence à travailler entre 8h30 et 9h, sauf si des obligations plus matinales l’y obligent. Jusqu’en 2010, le responsable exécutif du patronat du Cameroun se privait des pauses déjeuners. Grâce à la ténacité de son épouse qui veille au grain à distance, ce n’est plus que très rarement le cas. Après la pause qui lui permet, vers 20 heures, de retrouver brièvement sa famille et d’échanger avec les enfants, notre cadre dynamique regagne le bureau qu’il quitte toujours vers 2h du matin. Tout aussi passionné de politique que d’économie, Martin Abéga préfère ne pas s’engager en politique parce que « le franc parler n’est pas la chose la mieux partagée ici ». Pour l’heure, l’homme s’attèle à préparer la mise en uvre d’un changement de gouvernance qui professionnalisera à terme le patronat. Après, il mettra un terme à ses fonctions. Question de céder sa place à du sang neuf pour « faire autre chose ».

Martin Abega cumule « plusieurs vies »
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Protais Ayangma A.: «Nous voulons créer une université du patronat au Cameroun»

Président de Ecam, il revient sur les objectifs du dernier né des regroupements patronaux du Cameroun et déroule ses chantiers

Quels sont les principaux objectifs d’ECAM ?
C’est accompagner les PME (Petites et moyennes entreprises) et les PMI (Petites et moyennes industries) en matière de formation et de lobbying. Nous avons un ambitieux programme de formation pour les chefs d’entreprises. Nous avons parlé notamment de l’université du patronat que nous voulons créer au Cameroun, du dialogue avec l’Etat. Ce dialogue mérite d’être redynamisé. Mais, globalement, nous avons listé une dizaine d’objectifs. Entre autres, relier tous les entrepreneurs exerçant sur le territoire camerounais et ceux de la diaspora dans une communauté d’intérêts et une unité de voix, promouvoir le développement du secteur privé et faire reconnaitre la place des créateurs de richesses, défendre les droits et les intérêts des entreprises membres, contribuer aux formations et informations nécessaires au développement de leurs affaires, institutionnaliser le dialogue avec le secteur public en vue de l’amélioration du climat des affaires, créer un cadre qui permette aux dirigeants de manifester au sein du mouvement, leur esprit d’entreprise, leur engagement et leur sens du dialogue et du partage.

Quels sont les chantiers prioritaires d’Ecam?
Notre plan stratégique prévoit d’abord qu’on essaie de nous renforcer en interne. Nous allons nous organiser, renforcer nos ressources humaines. C’est la première chose à faire. Et pendant que nous allons le faire, nous comptons proposer un certain nombre de services à nos membres. Nos membres sont demandeurs de services, on va satisfaire leurs besoins.

L’ingénieur financier Babissakana a prescrit trois dossiers à ECAM, à savoir l’instauration d’une concurrence saine, la réduction des délais de paiement et l’impulsion du capital-investissement. Ces dossiers vous interpellent-ils?
Je remercie beaucoup monsieur Babissakana d’avoir déposé sur notre table ces trois dossiers qui sont très importants pour les PMI et PME, notamment le problème des délais de paiement. Ces dossiers nous interpellent au premier chef et nous en tiendrons compte dans nos actions.

Ecam a été créée en octobre 2009 et vous commencez véritablement les activités en février 2011. Qu’est-ce qui peut justifier cette interruption?
Il n’y a pas d’interruption. Pour arriver à cette assemblée générale, il a fallu du temps, pour reprendre une expression célèbre. Nous avons pris du temps pour recruter, nous avons mis du temps à profit pour améliorer notre organisation interne. Notre première année de fonctionnement nous a permis de poser les premiers jalons d’une relation partenariale franche et constructive avec l’état, certaines missions diplomatiques et organisations internationales. Nous avons un plan que nous comptons enrichir avec les propositions récoltées au cours de l’assemblée générale du 17 février 2011. Et dès le lendemain de cette AG, nous allons nous mettre véritablement au travail.

Parlant de la structuration, on remarque qu’Ecam a un conseil d’administration et un directeur général qui joue le même rôle que le secrétaire exécutif au GICAM et le secrétaire permanent au MECAM. Pourquoi avez-vous opté pour cette organisation rare dans les associations?
Parce que c’est elle qui nous paraissait la plus efficace. Un directeur général parce qu’il y aura des objectifs à atteindre et qui pourront d’ailleurs évoluer, un conseil d’administration parce qu’il appartient au conseil de définir les grandes orientations. Donc c’est une structuration qui nous parait plus moderne et c’est qu’on voit dans les autres grandes organisations.

Protais Ayangma Amang, président de Ecam, dernier né des regroupements patronaux du Cameroun
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Réforme fiscale: Le scepticisme de certains patrons camerounais

Ils ont fait part de leurs préoccupations au directeur général des impôts lors d’une rencontre à Douala

Vendredi 18 février dernier, au siège du groupement interpatronnal du Cameroun (GICAM), s’est tenu le traditionnel diner-débat trimestriel. Au centre des échanges, la réforme fiscale. 2011 a en effet marqué l’entrée en vigueur des dispositions d’une nouvelle réforme fiscale au Cameroun, reforme amorcée et préparée depuis 2009. L’idée de cette réforme est née lors de d’une commission interministérielle élargie au secteur privé tenue en 2008. Sorte d’états généraux de l’économie, elle mettait face à face le gouvernement et les organisations du secteur privé et de la société civile. Les milieux d’affaires avaient alors soulevé des plaintes sur trois aspects de la fiscalité camerounaise : les taux jugés aussi élevés que fluctuants, la lourdeur administrative et une politique de recouvrement qualifiée de harcèlement et manque d’égard à l’endroit des opérateurs économiques par les fonctionnaires des impôts. C’est à peu près sur ces trois aspects que le directeur général des impôts, prenant la parole pour donner la position de l’administration, a présenté les points de la réforme. Trois types de mesures ont été introduits dans la loi fiscale 2011. Les mesures de simplification des procédures et d’amélioration du climat des affaires, celle visant l’élargissement de l’assiette et de sécurisation des recettes fiscales et enfin les mesures de rationalisation de la fiscalité incitative. Sur le premiers point, l’administration répond à une critique qui lui est constamment faite de perdre trop de temps aux contribuables. Le deuxième point de la réforme a essayé d’apporter une solution dite innovante à un vieux problème. Depuis de nombreuses années, les gros contribuables ont toujours eu l’impression qu’ils faisaient l’objet des injustices, obligés parce que mieux structurés, de payer des impôts, alors que dans l’informel existent des milliers d’entreprises, qui échappent à toute obligation fiscale. Dans le même cadre, mais pour la sécurisation des recettes fiscales, le gouvernement a restauré les retenues à la source par certaines entreprises de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Pour ce qui est de la rationalisation de la fiscalité incitative, l’Etat a choisi de supprimer les avantages donnés aux entreprises investissant dans la zone franche.

Risques de diminution des investissements
Prenant la parole a sont tour, Guy Tchente expert fiscal agrée et représentant les intérêts des entreprises, a relevé un certains nombre d’incohérences et de limites à la réforme. Pour sa part, l’idée d’élargissement de l’assiette fiscale n’est en soi pas mauvaise, mais ce sont les options d’applications choisies par le gouvernement qui posent problème. Sur la rationalisation de la fiscalité incitative par exemple, les patrons critiquent la suppression des avantages jusque là accordés par le code des investissements. Cette suppression en effet pose au moins deux problèmes, à savoir, d’une part le non respect par l’Etat de ses engagements et partant de sa signature. Lorsqu’on sait que le gouvernement camerounais se tourne de plus en plus vers son secteur privé, les risques de rupture de collaboration franche sont énormes, puisque l’Etat peut décider à tout moment de changer les règles du jeu. D’autre part, le sort réservé aux investissements programmés par les entreprises et les conséquences qui peuvent en résulter notamment aux plans économique et social sont incalculable. Désormais il sera question de savoir, si cette réforme sera profitable à l’Etat lorsqu’on aura évalué entre ce qu’il perd en recette fiscale d’une part et en perte d’investissements d’autre part. Le code des investissements se trouve vidé de sa substance et n’a plus de mesure incitative significative. Le drame, c’est l’applicabilité de cette suppression aux agréments déjà accordés dont les cahiers de charge sont en cours d’exécution a rappelé Guy Honore Tchente, un des orateurs de la soirée, qui propose pour sa part qu’on puisse adopter des codes sectoriels par activité économique. Il s’agit d’un mauvais signal en direction des investisseurs et il est pour le moins paradoxal que de telles mesures interviennent dans un contexte où toute la stratégie mais aussi la politique de l’Etat ont comme dénominateur commun l’amélioration de l’environnement des affaires, laquelle amélioration conditionne fortement l’atteinte des objectifs de croissance et d’emploi a fait pour sa part remarquer Olivier Behle le patron du GICAM.

Alfred Bagueka Assobo, directeur général des impôts au Cameroun
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Reformer les agents des impôts et les parlementaires sur la question fiscale
D’autres limites ont aussi été soulevées lors des échanges. Des remarques faisant étant de l’instauration de double paiement, notamment sur la TVA et les charges immobilières. Critiqué aussi, l’application d’un taux de 5,5% sur les rémunérations de certaines prestations de service. La circulaire du ministre a sorti une liste restrictive, les fiscalistes eux pensent qu’il faudrait étendre cela à plus de services encore. Sur les retenues à la source (RAS) de la TVA, les fiscalistes font aussi remarquer que les critères d’éligibilité n’ont pas été clairement fixés. D’un autre côté, selon la réforme, la rétention de la TVA à la source est assujettie à la présentation d’une attestation de retenue. Une mesure jugée discriminatoire. La logique selon les fiscalistes voudrait que dès lors qu’une société a fait l’objet d’une retenue, qu’elle puisse exercer automatiquement la retenue à ses clients. Une autre solution aurait été aussi d’inscrire toutes les grandes entreprises dans la liste de celles habilitées à retenir la TVA. En cas de manquement, la sanction serait de suspendre temporairement ou définitivement de cette liste. Le directeur des impôts reprenant la parole a reconnu la pertinence de nombreuses remarques effectuées sur la réforme. Cependant a-t-il précisé, Il y a des choses qui dépendent de mon administration, je peux en répondre, et d’autre qui dépendent d’autres instances. Aujourd’hui c’est toute la capacité de l’administration fiscale à faire de l’impôt un outil de développement, qui est remise en cause. Une bonne réforme a affirmé Mathieu Delouvrier, un des experts intervenant sur l’élargissement de l’assiette fiscale, passe nécessairement par la formation de ces agents. Mais à cela, il faudrait aussi ajouter l’organisation des séminaires à l’endroit des parlementaires appelés à adopter les lois de finances. Leurs responsabilités qui est très souvent grande, est rarement mise en évidence.

Faire de l’impôt, un outil du développement… Vaste chantier
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Performances économiques: Les critiques du patronat camerounais

Ce constat est celui du président du GICAM, lors de l’assemblée générale annuelle de cette organisation

Des prévisions économiques inquiétantes au regard des déclarations politiques
Dans son discours prononcé lors de la 110ème assemblée générale du Groupement interpatronnal du Cameroun (GICAM), Olivier Behle, a fait savoir que le bilan de l’activité économique au Cameroun, pour l’année 2010, était mauvais. Les performances économiques du Cameroun se situent en deçà de la moyenne mondiale, africaine et sous régionale. Notre pays est l’un des moins performants du monde et ses résultats sont en déphasage avec le potentiel que tout le monde lui reconnaît, a déclaré le président du groupement. Selon lui, les estimations du gouvernement et des organismes parallèles de sondage qui tablent sur une croissance de 2,6% en 2010 en raison de l’effondrement de la production pétrolière, sont le signe de la persistance des difficultés structurelles. Dans l’analyse qu’il a présentée sur les secteurs d’activités, il apparaît que la croissance est estimée à 3,8% dans le primaire, à 3,9% dans le tertiaire et à 0,5% dans le secondaire, qui subit les conséquences de la baisse soutenue de la production pétrolière, avec une chute de l’extraction d’hydrocarbures de plus de 13%. En ce qui concerne l’environnement global des affaires, le président du GICAM a fait savoir que malgré la prise des quelques mesures d’encouragement, les durées des opérations d’importation et d’exportation sont toujours très longues. De même, les procédures et délais de paiement des impôts sont eux aussi longs, les entreprises camerounaises consacrant en moyenne 27 jours par an au règlement des impôts, contre 7 jours environ en Ile Maurice. Aussi critiqué, le manque de politique agricole claire du gouvernement. Pour Olivier Behle, le Cameroun ne peut espérer dans ces conditions, être un pays émergent que s’il améliore de façon concrète, la qualité de la dépense publique et diminue sérieusement le niveau des importations des produits alimentaires agricoles, pour passer de 500 milliards FCFA aujourd’hui à 100 milliards FCFA en deux ans. Le gain réalisé par cette mesure forte, pourrait être investi dans le financement de l’agriculture, dans la multiplication des infrastructures de production et contribuer à augmenter l’accès au crédit a-t-il fait savoir.

Une politique fiscale toujours peu incitative
Le président du Gicam a aussi dénoncé l’attitude unilatérale du gouvernement, qui a élaboré et adopté sa loi de finance sans respecter le principe de consultation préalable du secteur privé. Le patronat dans sa politique de veille, avait porté à l’attention du gouvernement des observations sur des choix de politique fiscale qui pour lui seraient de nature à réduire la pression fiscale et donc relancer ou tout au moins maintenir les investissements. Entre autre mesures critiquées, la suppression de la réduction de 50% de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur les revenus de capitaux mobiliers pendant la phase d’exploitation dans le cadre des régimes du Code des investissements, la suppression du taux zéro de TVA pour les entreprises situées en zones franches et points francs industriels, l’exigence de mentions obligatoires – concernant le fournisseur et le client – à faire figurer sur une facture, et l’allongement du délai de notification au contribuable du redressement ou de l’avis d’absence de redressement à compter de la fin des opérations de contrôle sur place ainsi que du délai de réponse aux observations du contribuable. Une autre conséquence sérieuse du manque de dialogue franc entre les secteurs privés et publics est selon le groupement, le fait que la loi de finances 2011 récemment votée a dépouillé l’article 262 de l’alinéa « b » et a vidé le régime des investissements de toute sa substance. De la même manière le président du Gicam fait remarquer, qu’avec la modification de l’article 614 du Code Général des Impôts, l’effet rétroactif sera désagréable pour les entreprises auxquelles des avantages fiscaux avaient été accordés par des textes spécifiques. Promettre une chose et décider du contraire deux ans plus tard n’est pas de nature à encourager ceux qui ont pris des risques pour créer de la richesse et encore moins à attirer de nouveaux investisseurs, a conclu le président du Gicam.

Olivier Behle, président du Patronat au Cameroun
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Emprunt obligataire: Le patronat camerounais reste prudent

Lors du traditionnel point de presse, donné vendredi 05 novembre dernier, le président de ce groupement est revenu sur la question et d’autres

Aucune information définitive, sur une opération pourtant de grande importance
A deux mois de la clôture de l’exercice budgétaire 2009-2010, l’opération d’emprunt obligataire prévue dans le cadre de cet exercice se met progressivement en place. Depuis l’annonce de la signature par les autorités d’un contrat avec trois banques locales pour mener les opérations d’arrangement, aucune information officielle n’a plus été donnée. Le groupement interpatronnal du Cameroun semble lui aussi sans information. C’est avec un conditionnel appuyé que son président, Olivier Behle, a donné quelques informations y relatives. Il s’avère que l’on tablerait sur 220 milliards de souscriptions potentielles sur la base d’un taux de 5,50%. Logiquement, 40% du montant escompté proviendraient des investisseurs institutionnels tandis que les privés apporteraient les 60% restants. Au total, 200 milliards de francs CFA seraient ventilés dans les grands projets dont la mise en uvre sera appréciée de tous, a-t-il déclaré sur le sujet. Dans le même contexte, le président du Gicam est revenu sur le comice agro-pastoral d’Ebolowa, pour en souligner l’importance et inviter ceux des ses membres qui interviennent dans le secteur agro-pastoral de soutenir l’évènement. Au passage il a fait remarquer que le secteur agricole restait abandonnée et que l’absence de politique claire et chiffrée n’arrangeait pas la situation. Une des causes des niveaux élevés d’importations qui plombent la balance commerciale nationale a laissé entendre Monsieur Behle.

Revoir le système des gestions des télécommunications et de la sous-traitance

D’autres points étaient à l’ordre du jour de ce point de presse. Revenant sur la capitalisation des accords avec le groupe hautes études commerciales (HEC), le président du Gicam a annoncé la tenue très prochainement des activités qui viseront à améliorer la compétitivité des grosses entreprises et de l’administration camerounaise par la formation de leurs hauts dirigeants. D’ici à juin 2011, 8 séminaires de formation auront été organisés à l’intention des dirigeants d’entreprises et de hauts fonctionnaires a -t-il dit. Sur le secteur des technologies de l’information et de la communication, le Gicam à travers son président a critiqué le fait que la fibre otique soit gérée au Cameroun par le seul opérateur Cameroon Telecomunication. Il se trouve dans une position de juge et parti a fait savoir le président Behle, rappelant au passage que le Gicam proposait de revenir sur cette disposition afin de permettre un développement des télécommunications au Cameroun. Concernant l’importance des audits environnementaux et leurs impacts sur les grand projets de développement en Afrique et au Cameroun en particulier, le Gicam annonce la tenue le 11 novembre prochain d’un diner-débat, à l’occasion duquel autour du ministre de l’environnement et de la faune, auront lieu des discussions sur le thème «les audits environnementaux : nécessité ou piège pour le pays et pour les entreprises ? » Abordant la question de la sous-traitance, domaine dans lequel s’exercent beaucoup d’entreprises camerounaises, le Gicam critique les dispositions législatives actuelles pour suggérer l’adoption d’une nouvelle loi plus claire, et de façon générale une loi économique qui tienne en compte toute l’évolution de l’économie camerounaise. Il faudrait, tout compte fait, une loi sur la modernisation de l’économie qui intègrerait et indiquerait tous les modèles de réformes à entreprendre.


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Gicam-HEC Paris, partenariat scellé !

Les deux parties ont lancé mercredi 13 octobre à Douala le premier volet de leurs actions

Renforcer les capacités managériales des chefs d’entreprises camerounais, tel est l’objectif majeur de ce partenariat, conclut il y a quelques mois entre le Groupement Inter Patronal du Cameroun (GICAM) et la Haute Ecole de Commerce (HEC) Paris. Partenariat qui a connu son premier temps fort ce mercredi 13 octobre 2010 au siège du Gicam à Bonanjo, avec le lancement de HEC Executive Club du Cameroun, le dixième du genre au monde et premier en Afrique Centrale. Ceci est d’après le Directeur développement Afrique du groupe HEC Jean-Luc Ricci, la concrétisation de la convention signée le 08 juillet dernier entre les deux parties. Le partenariat devrait permettre non seulement de renforcer les capacités managériales des patrons camerounais, mais aussi d’arriver à changer les mentalités pour permettre au Cameroun de répondre aux enjeux majeurs du monde.

Et Olivier Behle, président du Gicam, n’a d’ailleurs pas manqué de souligner dans son propos liminaire l’importance d’un tel cadre. Pour lui, les leaders du Cameroun doivent profiter de cet outil pour améliorer leurs performances, d’autant plus que le groupe HEC Paris est la première business school d’Europe. Par ailleurs, a-t-il souligné, à côté des opportunités que la mondialisation et l’ouverture des frontières sont susceptibles d’offrir, se cachent de sérieuses menaces pour les économies faibles et notamment pour celles dont les dirigeants n’ont pas embarqué à temps dans le train de la modernité. Et c’est là l’enjeu et la pertinence de l’avènement de HEC Executive Club au Cameroun, à savoir la formation des managers de qualité qui cheminent aux côtés de leurs pairs avec pour objectif la croissance de leur entreprise. De plus, il est aussi question de renforcer les liens de coopération qui existent entre le Cameroun et la France dans divers domaines, agricole, économique et culturel, un aspect hautement salué par le Secrétaire Général de la région du littoral représentant le gouverneur, qui coprésidait la cérémonie aux côtés du consul général de France à Douala Didier Goujaud, représentant l’ambassadeur de France au Cameroun.

Après la cérémonie de lancement, les travaux se sont poursuivis par un exposé de Moncef Cheikh-Rouhou, professeur d’Economie et de finance Internationale (HEC Paris) sur le thème l’Afrique et la sortie de crise : Une chance pour l’émergence ! Le conférencier est notamment revenu sur la place qu’occupe l’Afrique dans l’environnement économique mondial, les causes de la crise qui touche actuellement l’Afrique, et les différents facteurs d’émergence de ce continent. De lui, l’on apprendra par exemple qu’il faut atteindre au moins 6 à 7% de taux de croissance, contre 5,5% actuellement, pour que les jeunes africains qui arrivent sur le marché de l’emploi puissent avoir du travail. Mais l’économiste est optimiste quand à l’avenir de l’Afrique, puisqu’elle enregistre des résultats très respectables par rapport au reste du monde d’après les exigences du Fond monétaire international (FMI). Divers autres thèmes devront nourrir les multiples conférences que le HEC Executive Club Cameroun prévoit jusqu’en 2011.


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Initiatives: Lancement du HEC Executive Club Cameroun

La cérémonie a lieu ce mercredi 13 octobre au siège du Gicam à Douala

Un pas important pour HEC au Cameroun
Le Groupe HEC (hautes études commerciales) et le groupement interpatronnal du Cameroun, GICAM, lancent ce 13 octobre 2010 au siège du groupement, les activités de « HEC Executive Club Cameroun ». La vocation de HEC Executive Club est de doter les dirigeants de compétences pour accroître la compétitivité des entreprises qu’il convient de transformer continuellement dans un environnement changeant. Il est aussi question d’assurer le perfectionnement permanent des participants en vue de développer leurs capacités managériales par la confrontation d’expériences et les apports des experts. Selon les organisateurs, le lancement au Cameroun de « HEC Executive Club » marque de manière concrète le partenariat HEC-GICAM. Les deux piliers d’une économie moderne étant un secteur privé dynamique et performant et une administration forte et efficace, le HEC Executive Club du Cameroun a aussi pour ambition de devenir un cadre d’échanges de bonnes pratiques, de partage de vision mais aussi une force de proposition pour l’amélioration du dialogue public/privé. Ses promoteurs le présentent comme un projet ambitieux et dont un des objectifs sera notamment de renforcer les capacités managériales de tous les agents de l’administration du Cameroun, à mettre en place une culture du résultat dans tous les ministères, à rétablir un niveau de qualité, d’éthique et de déontologie pour renforcer la confiance et « replacer l’Homme au c ur du système administratif » tant au niveau des agents que des usagers, administrés et partenaires qui doivent être considérés comme de véritables clients de l’Administration du Cameroun.

Etablir un réseau fort de dirigeants
La cérémonie de lancement de ce jour débutera par un discours du président olivier Behle du GICAM. Ensuite suivront les discours du représentant du consulat de France à Douala, le secrétaire général de la région du Littoral, le directeur Afrique du groupe HEC et enfin une allocution de Moncef Cheikh Rouhou qui donnera une Conférence inaugurale sur le thème : « Environnement économique mondial : L’Afrique et la sortie de crise ». Ce dernier est un économiste tunisien. Il est professeur affilié d’économie managériale et de finance internationale à l’École des hautes études commerciales (HEC) de Paris (France). Ses domaines d’intérêt concernent les implications économiques, financières et stratégiques des rapprochements entre l’Union européenne et les économies émergentes qui pour lui sont voisines. Il porte une attention particulière au rôle joué par les institutions financières internationales dans le développement des relations entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique. Durant sa carrière, Cheikh Rouhou a été tour à tour enseignant dans différents instituts et universités, chef d’entreprise, vice-président de la municipalité de Carthage, fondateur et directeur de banques d’affaires, fondateur d’institutions financières et économiques, membre du Conseil économique et social des Nations unies et directeur des publications du groupe de presse familial Dar Assabah. La vocation des HEC Executive Club est de former les dirigeants et décideurs en vue d’accroître la compétitivité des entreprises, de les perfectionner en permanence afin de développer leurs capacités managériales par la confrontation d’expériences et les apports des experts. Mais d’un autre côté, il vise aussi à conduire, à travers le réseau des adhérents et des experts de l’association, une recherche commune sur un management adapté à l’environnement du pays en prise aux mutations globales, économiques et sociales, et ce, dans les grands domaines de responsabilités du dirigeant. Dans un contexte camerounais secoué par de nombreuses variables incontrôlées, la cérémonie de ce jour prend des allures d’innovation dans le domaine de management.


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Olivier Behle: «Eclaircir des points sur les enjeux économiques de l’heure, au Cameroun»

Voilà un résumé de la rencontre avec la presse du président du plus grand des syndicats patronaux au Cameroun

La lutte contre la corruption doit encore faire ses preuves
Vendredi 3 septembre dernier, pour le traditionnel point de presse bimensuel du Groupement Interpatronnal du Cameroun (GICAM), Olivier Behle son président a entretenu les médias présents sur certains points de l’économie nationale, avec une critique assez bien contenue. Six sujets au total étaient au programme de la rencontre. Abordant la question de la mise sur pied d’un guichet unique de création des entreprises au cameroun, M. Behle est revenu sur les causes des lenteurs observées dans la mise en place de cette politique. Il ne faudrait pas confondre vitesse et précipitation. Si les objectifs à ce jour ne sont pas encore atteints, c’est en raison de la centralisation de l’attribution des immatriculations au niveau de certains centres régionaux, a-t-il expliqué. La mise sur pied de ce guichet était une des résolutions du Cameroon business forum. Le président du GICAM a aussi parlé de la vaste campagne de lutte contre la corruption engagée par la commission nationale anti-corruption(CONAC). L’efficacité des commissions dans les ministères n’a pas été prouvée à ce jour, beaucoup de choses se contredisent et se contrarient, a fait remarquer Olivier Behle. Selon lui, une réforme fondamentale serait d’introduire une loi sur la protection des témoins dans ce domaine. Cette loi devrait protéger celui qui dénonce la corruption, puisque des exemples ont montré qu’il est exposé à de nombreuses représailles, ajoute-t-il. Sur le même sujet de la corruption, le président du GICAM est d’avis que puisse être appliquées les dispositions de l’article 66 de la constitution camerounaise sur la déclaration de leurs biens, par les hauts fonctionnaires dès la prise de fonction. Toutefois a-t-il indiqué, cette disposition constitutionnelle n’est réellement efficace, que lorsqu’elle est appliquée sur fond d’existence de bonnes techniques de traçabilité des transactions financières, qui font encore défaut au Cameroun. Le comice agro-pastoral prévu cette année à Ebolowa, la principale ville de la région du sud, s’est invité dans l’échange du GICAM avec les médias. Olivier Behle a regretté qu’on en soit encore à un flou inexplicable. Les patrons regrettent le retard qui se fait observer pour sa tenue, au regard des attentes et des espoirs que les populations de la région du Sud, les agriculteurs et le Cameroun tout entier ont placé dans cet important rendez-vous, a-t-il fait savoir.

Rendre les enseignements compatibles avec les exigences du monde de l’emploi
Le président du groupement des patrons camerounais est aussi revenu sur des sujets divers. Parlant des accords conclus avec le groupement des patrons français de l’étranger (MEDEF international), M. Behle a fait savoir qu’il espérait une meilleure défense des intérêts par cette organisation partenaire, des intérêts de l’économie camerounaise, dans le cadre des négociations des accords de partenariat économique (APE). Le patron du GICAM a aussi abordé un thème essentiel pour lui, l’amélioration des systèmes des formations et des enseignements au Cameroun. Notre système et nos modes d’enseignement, nos options de formation et leurs mécanismes de financement, voire le mode de formation des formateurs, ne correspondent plus aux attentes évolutives des entreprises qui veulent disposer d’une main-d’ uvre qualifiée (.). Il y a un problème de contenu pratique des enseignements(.) a déclaré Olivier Behle. Il suggère pour sa part que soient reformé le contenu des enseignements au Cameroun, de façon à mettre un accent particulier sur le côté pratique en développant par exemple les stages pratiques pour les étudiants et les enseignants. Il a aussi émis la proposition que les entreprises soient davantage intégrées dans la conception des enseignements, ceci pour que les universités camerounaises cessent, comme c’est le cas actuellement, d’être des centres de formation des futurs chômeurs. Mais reconnait Olivier Behle, Le changement d’un système d’enseignement dans sa globalité est une question très complexe.Nous ne pouvons l’aborder que par touche successive. La première étant de mettre en garde sur l’inadéquation entre la formation qui est acquise dans nos centres et les emplois susceptibles d’être offerts, a-t-il proposé. Le président du Gicam a conclu son propos en rassurant la presse sur l’état d’avancement des travaux sur le pont du Wouri. L’avant-projet sommaire est terminé, le dossier d’appel d’offres est disponible et la durée prévisionnelle des travaux est d’environ 48 mois dont 8 pour les études.


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Communication: Le Président du GICAM face à la presse

Olivier Behle entretiendra la presse sur l’état des affaires au Cameroun, ce vendredi 3 septembre 2010 au siège du groupe

Quatre points pourraient figurer à l’ordre du jour de la rencontre entre le président du groupement interpatronnal du Cameroun (GICAM) et la presse, à l’occasion du déjeuner de presse organisé ce jour au siège du groupement. Olivier Behle devrait logiquement apporter des éclairages sur les différentes conventions signées par le GICAM avec certains partenaires, durant le mois de juillet 2010. Avec le Medef International, le GICAM a signé une convention dont l’objectif est d’encourager les relations commerciales et d’investissements entre le Cameroun et la France, promouvoir les affaires et l’échange d’informations dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, développer le renforcement des capacités des secteurs publics et privés, organiser des rencontres et des échanges entre opérateurs économiques français et camerounais. Il a aussi été question de la signature d’un accord avec Afreximbank, cette institution de financement, qui voudrait avoir une plus grande importance dans le financement du commerce au Cameroun. Enfin il y a la signature d’une convention avec la haute école de commerce (HEC) de Paris en France, en vue de contribuer au renforcement des compétences managériales des dirigeants d’entreprises. Rentrée scolaire oblige, le deuxième point pourrait tourner autour de la réévaluation des stratégies de formations pour relancer et renforcer la compétitivité et l’emploi. Un sujet qui est d’actualité. Le ministère en charge de l’économie et celui en charge du plan, ont confirmé officiellement la situation selon laquelle le solde courant de la balance des paiements pour une période de dix au Cameroun est négatif. Vue sous l’angle des entreprises, cette information est un indicateur de contreperformance. Cela pourrait faire comprendre qu’il n’y a pas suffisamment d’expansion, ou que la demande locale n’est pas satisfaite, ou encore que la compétitivité n’est pas au rendez-vous, ce qui empêche d’exporter plus ou de convaincre les consommateurs locaux. Olivier Behle pourrait aborder cette question.

Des annonces envisagées
Le président du GICAM pourra aussi faire ce jour, l’annonce des journées germano-camerounaises qui auront lieu du 22 au 23 Octobre 2010, sous le patronage du premier ministre Philémon Yang. Une rencontre dont les objectifs sont de mener une discussion sur les possibilités et exigences d’une intensification des investissements allemands au Cameroun, mieux connaître le Cameroun et les différentes possibilités d’investissements qui se présentent dans ce pays, discuter sur le rôle de la diaspora en matière d’investissement au Cameroun, présenter les différents types de financement – allemands et internationaux – des projets et présenter les différentes possibilités d’un partenariat public-privé tant du côté allemand que du côté camerounais. Olivier Behle aura aussi l’opportunité de présenter les conclusions de l’assemblée générale du GICAM, qui s’est tenu le 24 juin dernier et dont le thème central tournait autour des risques et des opportunités des grands projets structurants du Cameroun. Très attendues aussi, les données sur l’environnement des affaires depuis le mois de mai, et les perspectives de l’économie camerounaise, tant sur le plan régional que sur une perspective plus globalisante. La rencontre de presse entre le président du GICAM et la presse est progressivement devenue une tradition. Elle est l’occasion pour la presse d’être informée de la situation globale de l’environnement et du cadre des affaires au cameroun.

Olivier Behle, président du GICAM
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Cameroun: Le Gicam fait son bilan à mi-parcours

Le président Olivier Behlé a donné une conférence de presse vendredi, 07 mai à Douala

L’une des salles de conférence du groupement inter patronal du Cameroun, Gicam basé à Douala, a servi de cadre vendredi, 07 mai 2010, à la conférence de presse donnée par le président du groupe, Olivier Behlé. La rencontre avec les hommes de médias a porté sur quatre points: le suivi des résolution du Cameroon Business forum, les PME/PMI, la lutte contre le commerce illicite et les mutations du Gicam. Sur le premier point, le patron du Gicam, s’est dit satisfait de la mise en application des recommandations adoptées lors de la tenue de la première édition du Cameroon business forum à laquelle a participé le Gicam le 18 février 2010 à Yaoundé. Les travaux avaient regroupés les acteurs des secteurs publics et privés. Le Gicam constate que le comité de suivi et d’évaluation des activités du Cameroon business forum est fonctionnel. De même, le projet de circulaire relatif au rappel des procédures actualisées et les pièces requises liées à la création d’entreprise au Cameroun ont été publié par le premier ministre. Les centres de facilitation de la création d’entreprise ont été lancés, poursuit Olivier Behlé, qui a tout de même regretté que la création des chambres spécialisées auprès des juridictions d’instances pour les litiges commerciaux, n’est pas encore concrétisée. Car ce sont les indicateurs qui permettent au patronat de juger de l’amélioration ou non du climat des affaires au Cameroun.

Lutte Gicam-Mecam?
Sur la lutte contre le commerce illicite, le Gicam appelle les consommateurs à plus de vigilance lors de l’achat des produits. Lancée en décembre 2009, la campagne de sensibilisation contre les effets du commerce illicite va s’achever le 14 mai prochain. A mi-parcours, le Gicam se dit satisfait de son déroulement actuel. L’organe a largement atteint son objectif à savoir, provoquer la réflexion, susciter le débat et sensibiliser l’Etat et les consommateurs, selon le Président Behlé. Au chapitre des grands projets du groupement inter patronal du Cameroun, celui-ci annonce son intention de continue à encourager les petites et moyennes entreprises à se regrouper en filière, en passant par la mise sur pied des mesures destinées à consolider la qualité des services offerts par les PME. Seulement, cette intention soulève quelques interrogations, quand on sait que les PME/PMI constituent la cible première du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun, Mecam. Le Gicam se sentirait-il alors menacé par le Mecam qui de plus en plus gagne du terrain grâce à la grande mobilisation des acteurs des PME plus nombreux que ceux des grandes entreprises? Comment comprendre la sortie médiatique du Gicam vendredi, 07 mai, juste au lendemain de la tenue de l’assemblée générale très courue du Mecam mardi, 04 mai à Douala? Les deux organes seraient-ils en concurrence? Autant des questions que se posent les observateurs de la scène économique camerounaise.

Olivier Behlé, le président du Gicam
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Olivier Behlé est le nouveau président du Gicam

Il a été élu ce matin à Bonanjo avec 88 voix pour sur 142. L’élection s’est déroulée dans un climat assez tendu

Le successeur d’André Siaka, à la tête du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) est connu. Il a été élu ce mercredi après-midi à la tête du groupement inter-patronal du Cameroun(Gicam). Les élections se sont passées dans une ambiance très tendue. Finalement, Olivier Behlè l’a emporté sur une majorité absolue.
Sur le peloton de la succession de Siaka, l’on a retrouvé deux groupes, celui conduit par Olivier Behle, qui assurait l’intérim de la présidence du Gicam et celui de Protais Ayangma. André Siaka, président sortant avait déjà fait son choix. car il faisait partie de la liste du gagnant.

Associé gérant du cabinet Behle et associés, Olivier Behle, 54 ans, est membre du bureau du Gicam depuis 1995. Il est titulaire du diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) de gestion financière et fiscalité de l’Université Paris IX Dauphine. Il a été président de la commission juridique et fiscale du groupement avant sa désignation le 5 Septembre 2008 comme président par intérim du Gicam, après la démission surprise d’André Siaka. Candidat à sa propre succession, il bénéficie du soutien de poids d’André Siaka, l’ancien président.

Créé le 12 juin 1957 sous la dénomination de Groupement interprofessionnel pour l’étude et la coordination des intérêts économiques, le Gicam, devenu en 1992, groupement inter patronal du Cameroun, a pour principale mission de servir de courroie de transmission entre les pouvoirs publics et le secteur privé dans le domaine des affaires.
Voici les résultats de l’élection du Bureau du GICAM au terme de sa 106ème Assemblée Générale dont les travaux se sont poursuivis ce 11 mars 2009 :
– 88 voix pour la liste conduite par Olivier BEHLE ;
– 43 voix contre ;
– 9 abstentions ;
– 2 bulletins nuls.

Le GICAM organise le 26 mars prochain le premier dîner-débat de 2009. Thème: Le Cameroun face à la crise financière internationale


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Le programme de Protais Ayangma s’il est élu président du Gicam

Il l’a dévoilé ce jeudi, 05 mars au cours d’une rencontre avec les hommes de médias à Douala.

Pour un GICAM plus fort, plus moderne et plus influent, c’est autour de ce triptyque que Protais Ayangma, Directeur Général de Colina la Citoyenne Assurance, et candidat à la présidence du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), invite tous les adhérents à voter « la liste du Gicam en mouvement ». Du mouvement, l’équipe de M Ayangma en promet largement, en cas de victoire lors de l’élection du nouveau président le 11 mars 2009 à Douala, comme le témoigne le long et ambitieux programme dévoilé pendant environ 3h, à la presse nationale, ce jeudi, 05 mars à l’hôtel Akwa Palace à Douala. Le programme se décline en quatre axes, avec plusieurs chantiers, soient onze au total. D’emblée, l’équipe a tenu à situer les uns et les autres sur les piliers fondateurs du groupement patronal, qui doit « favoriser l’exercice effectif de la solidarité et de la collégialité et soutenir les PME ». L’équipe du « Gicam en mouvement », entend à cet effet, rassembler l’ensemble des acteurs du secteur privé, moderniser la gestion du groupement, favoriser l’essor des PME/PMI. M. Ayangma relève que ce secteur est négligé au Cameroun, et indique que le Gicam a le devoir d’assister les petites et moyennes entreprises, en leur apportant le savoir faire nécessaire, et élaborer des stratégies afin qu’elles ne « subissent pas la pression fiscale ». L’équipe entend donc, uvrer dans ce sens, car, « il faut redonner à l’entreprise et à l’entrepreneur sa place. On doit être acteur et non plus spectateur de la vie économique du pays », affirme Protais Ayangma. Pour lui, il faut une meilleure participation des PME/PMI aux enjeux du Gicam et de l’économie nationale. C’est ainsi que l’équipe du « Gicam en mouvement », annonce plusieurs actions à mener dans cette optique en cas de victoire.

Il sera par exemple organisé des Etats généraux des PME/PMI, rencontre plurielle et multisectorielle qui va s’articuler autour du thème de la croissance et de l’accompagnement des PME-PMI. Celles-ci doivent bénéficier d’une véritable structuration, estime l’équipe qui se dit prête à mettre sur pied un système de parrainage des PME par les grandes entreprises. Les entreprises nouvelles ou en activité depuis au moins trois ans, seront admissibles à ce programme expérimental de 100 PME-PMI, qui seront chapeautées par 10 grandes entreprises. Dans le même ordre d’idée, l’équipe se propose de valoriser les entrepreneurs, notamment ceux qui innovent au sein de leur entreprise, en créant « un grand prix de l’innovation » qui sera remis au cours d’une grande nuit de l’entrepreneur. L’objectif avoué ici, est de susciter une émulation positive de la part des acteurs économiques, compte tenu du fait que l’innovation est le moteur de la croissance de toutes les entreprises, et partant, de toute l’économie moderne.


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Il faut revoir la gouvernance du Gicam, un audit stratégique demandé
Concernant la gestion du patronat, l’équipe pense qu’il faut renforcer le Gicam, et est prête à pratiquer une politique d’ouverture en direction du camp adverse. Au cas où nous sommes élus, il y aura la cooptation et l’intégration de quelques personnes de la liste concurrente dans les organes de gestion, affirmer le camp de M. Ayangma. Le panéliste Célestin Tawamba, n’a pas hésité à rappeler l’importance de débat et d’écoute, c’est même un devoir de le faire, tout comme il faut une collégialité dans la prise de décision, précise-t-il. Dans son programme, l’équipe insiste non seulement sur la limitation du mandat du président qui est une « exigence démocratique dans toute organisation associative », mais aussi sur le renforcement des pouvoirs des adhérents du groupement. Dans ce même sillage, il faudra absolument moderniser les textes du Gicam, veiller à la transparence et à la reddition des comptes, car, « C’est là, le triptyque qui gouverne notre ambition démocratique », clame le groupe du « Gicam en mouvement ». Le groupe note qu’il est nécessaire de revisiter les textes du Gicam, afin de les adapter à l’environnement actuel. En outre, il estime qu’il faut « un audit stratégique du Gicam ». Pourquoi ? A cette question, l’équipe a une réponse bien précise : « plus de 50 ans après sa création, le groupement doit opérer une rénovation de ses usages, méthodes, pratiques, et même de ses textes pour s’arrimer à son temps ». Cet audit devra alors situer la position actuelle du Gicam, en fixant dans le même temps, le rythme et le ton du nouveau cap. Par ailleurs, il est également question de mobiliser et d’optimiser l’expertise interne du Gicam. Et cela passe par la rénovation des cadres de travail en commission, la redéfinition du rôle et des missions du secrétariat exécutif, et la mise sur pied d’un comité d’audit qui sera composé des adhérents et membres du bureau. En dehors de ce comité d’audit qui devra surveiller l’exécution des missions du secrétariat exécutif. De même, le rapport financier du président sera transmis aux adhérents au plus tard, 15 jours avant l’assemblée générale. Protais Ayangma pense, « qu’il est temps que les adhérents se réapproprient leur mouvement. On ne doit pas seulement les solliciter lors des cotisations,. il faut un Gicam qui communique en direction notamment de ses adhérents, et aussi vers l’extérieur. Les adhérents doivent pouvoir évaluer, interpeller le commissaire aux comptes, le secrétaire exécutif, voire le président, sur leur gestion », martèle-t-il.

Création d’une université du Gicam
En matière de communication, l’équipe se propose de rénover les outils de communication, dont un relooking du site internet, pour plus d’attractivité et d’interactivité. D’où la priorité accordée à la création de « l’université du Gicam une fois par an ». Pendant une semaine, cette plate forme sera idéale pour les managers de se faire recycler sur divers modules de formation. Les travaux seront animés par des professeurs d’universités, des praticiens, et les patrons d’entreprises. L’équipe à Protais Ayangma indique aussi qu’il est important d’institutionnaliser un dialogue franc et permanent entre le secteur privé et le secteur public. Les pouvoirs publics doivent reconnaître d’une manière ou d’une autre, la richesse des entrepreneurs et reconnaître de ce fait, l’entreprise comme moteur de l’économie. La structuration de ce dialogue revient concrètement à définir un cadre, un format et un calendrier des rencontres institutionnelles. Pour les membres de la liste conduite par le candidat Ayangma, « le Gicam doit cesser d’être simplement une force de proposition, pour devenir une force d’action qui peut conduire des projets économiques ». En clair, le groupement inter patronal doit être davantage acteur et non simple spectateur de la vie économique du pays.


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Des résultats concrets attendus en cas de victoire
Si ce programme d’action est retenu au soir du 11 mars, Protais Ayangma et ses co-listiers (dont les identités sont tenues pour le moment secret, question de stratégie), déclarent qu’il faudra alors s’attendre à des résultats concrets et gagnant tels: la redynamisation de l’économie nationale, l’émergence d’une nouvelle génération de PME/PMI, une plus grande implication du Gicam dans les enjeux socio-économiques du pays, une véritable représentativité de l’ensemble du secteur privé, et d’autres avantages encore pour les membres. Et l’équipe de conclure : Il ne tient qu’aux adhérents, pour que ce programme devienne réalité ; c’est vous et vous seul qui décidez. On ne perd donc rien à attendre cette décision au soir du mercredi, 11 mars 2009 à Douala. D’ici là, le candidat Protais Ayangma poursuit son opération de charme auprès des adhérents.


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Cameroun: Protais Ayangma, candidat à la présidence du Gicam dévoile son programme

L’élection du groupement inter patronal du Cameroun aura lieu à Douala, mercredi prochain, 11 mars.

L’élection du nouveau président du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) aura lieu à Douala, mercredi prochain, 11 mars 2009. A quelques heures de cette élection qui s’annonce assez houleuse, Protais Ayangma, Directeur Général de Colina Assurances, et candidat à la présidence, a donné un déjeuner de presse ce jeudi, 05 mars à l’hôtel Akwa Palace à Douala. Avec quelques membres de son équipe, M. Ayangma, tête de liste du « Gicam en mouvement », son slogan, a entretenu les journalistes présents, sur les différents axes du programme. Interview.

Qu’est ce qui justifie la sortie médiatique de ce jeudi, 05 mars à Douala?
Nous avions confié les journalistes à ce déjeuner de presse, pour présenter officiellement le programme, les engagements de notre équipe. Il est question de donner du mouvement à notre association, et pour cela nous vous avons présenté notre programme qui tient en quatre axes majeurs. Nous pensons qu’il faut accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) et petites et moyennes industries (PMI). C’est un axe qui est extrêmement important. Le PME/PMI constitue le socle de notre économie, il est absolument important qu’on le prenne en compte. Nous avons également dit qu’il fallait renforcer le partenariat secteur public – secteur privé. Jusqu’à présent en effet, c’est un partenariat qui ne nous donne pas tout à fait satisfaction, et le président André Siaka regrettait lui-même que dans ce domaine, on ne soit pas suffisamment avancé. Il n’y a pas un partenariat structuré comme dans certains pays. De temps en temps, on nous convoque dans le cadre d’un comité inter ministériel, dont parfois, nous prenons connaissance de l’ordre du jour que le jour même de la réunion et qui finalement a des allures folkloriques. Nous disons également que nous voulons refonder le Gicam (groupement inter patronal du Cameroun), en lui donc de nouveaux textes. Ça, c’est parmi autant des axes, mais ça ne veut pas dire que nous ne ferons pas autre chose, ce sont là, nos priorités pour le moment.

Après le report de la première élection en 2008, avez-vous pris des dispositions pour être à l’abri de mauvaises surprises?
Vous savez, le Gicam a un code éthique, je ne veux pas penser qu’il y aura des fraudes. Mais dans tous les cas, nous restons vigilants et nous allons donc mettre en place des barrières pour éviter qu’il puisse avoir la moindre fraude, par ce qu’il est absolument important que les élections soient à la fois transparentes et équitables.

Pensez-vous avoir justement tous les atouts pour remporter la victoire ? Si non que feriez-vous en cas de défaite?
Nous avons pris toutes les dispositions pour remporter la victoire le 11 mars prochain lors de la nouvelle assemblée générale élective. Nous ne voulons penser en terme de perte, mais si nous perdons, nous allons féliciter tout d’abord l’équipe gagnante et nous allons redevenir de simples membres du Gicam, comme la plus part des membres.


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GICAM : André Siaka s’en va, Le choc au sommet!

Olivier Behle et Protais Ayangma s’affrontent ce 17 Décembre pour la présidence du groupement patronal

Le successeur d’André Siaka, à la tête du groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), sera connu ce 17 Décembre 2008. Sur le peloton de sa succession, l’on retrouve deux groupes, celui conduit par Olivier Behle, qui assure l’intérim de la présidence du Gicam et celui de Protais Ayangma. André Siaka, président sortant a déjà fait son choix. Il votera à coup sûr pour Olivier Behle dont il fait partie de la liste.
Toutefois, la bataille promet d’être rude. Et ce ne sont pas les ingrédients qui manquent pour conforter l’observateur dans cet état de fait. Il y surtout la question de la présence parallèle des plusieurs personnalités sur les deux listes qui s’affrontent. C’est le cas de Charles Metouck (Syndustricam), Francis Dubus (Apeccam), Perrial Nyodog (Gpp), Hans Bamal (Scadtc) et Moselly Njedaby (Synautratra). D’après des sources crédibles, certains membres auraient été inscrits sur la liste de Protais Ayangma sans avoir donné leurs accords préalables. Quoi qu’il en soit, le 17 Décembre prochain, les 207 membres du patronat camerounais devront désigner le successeur d’André Siaka.

Deux hommes, deux trajectoires, deux visions

Protais Ayangma


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Directeur général de Colina La Citoyenne Assurances et vice-président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) dans le bureau sortant, Protais Ayangma est l’un des pionniers de la société camerounaise d’assurance et de réassurance (Socar). Il en gravit presque tous les échelons de 1974 à 1979. En 1985, après y avoir passé six ans, il démissionne du cabinet de courtage camerounais pour créer pour créer la compagnie camerounaise d’assurance (Cna). En 2001, la Cna devient la Citoyenne. Depuis 2005, celui qui a été désigné en février 2008 président du bureau exécutif de la fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines) a rejoint le groupe Colina dont il assure la direction Afrique Centrale. Il est par ailleurs président du conseil d’administration du groupe de presse South Media Corporation. Tête de liste du « Gicam en mouvement », son projet pour le Gicam est résumé en trois points : premièrement, faire passer le Gicam de sa posture d’institution de proposition à une institution d’action. Deuxièmement, il entend mettre un accent sur la productivité du Gicam en termes de valeur ajoutée autant dans les finances que dans les aptitudes managériales des dirigeants en créant notamment une « université du Gicam ». Il entend enfin renforcer l’esprit démocratique au sein du Gicam.

Olivier Behle


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Associé gérant du cabinet Behle et associés, Olivier Behle, 54 ans, est membre du bureau du Gicam depuis 1995. Il est titulaire du diplôme d’études supérieures spécialisées (Dess) de gestion financière et fiscalité de l’Université Paris IX Dauphine. Il a été président de la commission juridique et fiscale du groupement avant sa désignation le 5 Septembre 2008 comme président par intérim du Gicam, après la démission surprise d’André Siaka. Candidat à sa propre succession, il bénéficie du soutien de poids d’André Siaka, l’ancien président.

Créé le 12 juin 1957 sous la dénomination de Groupement interprofessionnel pour l’étude et la coordination des intérêts économiques, le Gicam, devenu en 1992, groupement inter patronal du Cameroun, a pour principale mission de servir de courroie de transmission entre les pouvoirs publics et le secteur privé dans le domaine des affaires.


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