RDC: Le M23 se retire de Goma

L’annonce du retrait des troupes du mouvement du 23 mars (M23), d’ici vendredi prochain, de la capitale de la province du Nord Kivu a été faite par son chef militaire

Le chef militaire du M23 affirme que son mouvement va quitter Goma d’ici vendredi. Cependant, le chef politique du mouvement rebelle, Jean-Marie Runiga, a énoncé de nouvelles conditions préalables à tout retrait. Contre toute attente, le chef politique du M23 a affirmé que le retrait des hommes armés de son mouvement à 20 kilomètres au nord de Goma n’est pas un problème si certaine conditions sont en même temps remplies. comme conditions il s’agit du fait que Goma soit sous administration politique et administrative du M23 et que le mouvement puisse maintenir une centaine d’hommes à l’aéroport, aux côtés des forces armées de la RDC (FARDC). Il exige aussi que les FARDC ne reviennent plus en ville, que le mouvement de l’opposant Etienne Tshisekedi soit libre, ainsi que toute la vérité au sujet de l’assassinat du défenseur des droits de l’homme, Floribert Chebeya. A ce sujet les rebelles ne réclament que le général John Numbi accusé par certaines ONG d’être le principal responsable de l’assassinat de ce défenseur des droits de l’homme. Ils veulent que la CENI soit dissoute et les prisonniers politiques libérés.

Le Mouvement du 23-Mars, également appelé M23, est un groupe créé suite à la guerre du Kivu. Il est composé d’ex-rebelles du CNDP réintégrés dans l’armée congolaise suite à un accord de paix signé le 23 mars 2009 avec Kinshasa. Ils se sont ensuite mutinés en avril 2012. Leur nom provient des accords du 23 mars 2009, car les membres considèrent que le gouvernement congolais n’a pas respecté les modalités de ces accords. A la création du M23, ses dirigeants affirmaient revendiquer l’application des accords du 23 mars 2009 entre le gouvernement et l’ancienne rébellion du CNDP dont ils sont issus. Ces accords prévoyaient notamment l’intégration dans l’armée et la police, avec leurs grades, des chefs militaires rebelles. C’est ainsi que le 20 novembre dernier les rebelles de ce mouvement ont pris Goma la capitale du Nord-Kivu. Face à la menace que cela constituait, les chefs d’Etat des Grands lacs se sont réunis en sommet extraordinaire à Kampala samedi 24 novembre dernier. Ils ont évalué la situation et ont exigé que le M23 se retire de la ville.

Le M23 se retire de Goma
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Crise en RDC: Les dirigeants des pays des Grands Lacs en sommet extraordinaire

Ils vont se réunir samedi 24 novembre à Kampala en Ouganda afin de trouver un moyen pour le retrait des rebelles de Goma la capitale du Nord-Kivu

En raison de la situation qui règne en RDC en ce moment un sommet extraordinaire de la Conférence internationale sur les Grands Lacs (CIRGL), consacré à la situation dans le pays, se tiendra samedi 24 novembre 2012 prochain à Kampala. La présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini Zuma et le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’UA, Ramtane Lamamra, participeront également au sommet. Il s’agira du cinquième sommet de la CIRGL depuis mi-juillet consacré à la situation sécuritaire dans le Nord-Kivu. Un projet de déploiement d’une force «neutre», censée éradiquer les divers groupes armés qui y sont actifs, est toujours en attente. L’ONU et la RDC accusent le Rwanda de soutenir le M23.

Des experts de l’ONU ont récemment accusé également l’Ouganda de soutenir militairement cette rébellion. Kigali et Kampala démentent ces allégations. Mercredi dernier les présidents Joseph Kabila, Paul Kagame et Yoweri Museveni ont exigé à Kampala que le Mouvement du 23 mars (M23) cesse immédiatement son offensive et se retire de Goma. Malgré cela, le coordinateur politique du mouvement rebelle, le pasteur Jean-Marie Runiga a exigé au préalable un dialogue avec le président Kabila avant tout retrait de Goma. Il s’est ensuite rendu à Kampala sur invitation du président ougandais Yoweri Museveni. Dans un communiqué publié par Downing Street que David Cameron a clairement indiqué que la communauté internationale ne pouvait ignorer les liens du Rwanda avec le M23. Pour lui le président Kagamé doit démontrer que son gouvernement n’a aucun lien avec le groupe rebelle. David Cameron, a également appelé le président de la République démocratique du Congo Joseph Kabila, et l’a encouragé à travailler étroitement avec le Rwanda et l’Ouganda pour mettre en uvre le communiqué commun signé mercredi.

Le M23 sème la terreur à Goma dans le Nord Kivu en RDC
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